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Evaluation de la participation des populations au débat foncier dans le département de Padéma

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par Inoussa MAIGA
Université de Ouagadougou - Maitrise en scientes et techniques de l'information et de la communication 2010
  

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I. 2. 2. Les espaces de pâture

Il y a une distinction nette entre la saison pluvieuse et la saison sèche. En saison humide, les animaux sont conduits sur les collines. Le paysage du département est très accidenté. On note un nombre assez important de collines. Ferrugineuses ou gravillonaires, ces collines sont impropres à la culture. A la fin des récoltes, commence une période dite de vaine pâture. Les troupeaux peuvent paître librement dans les champs où ils broutent les résidus des cultures laissés sur place. Toutefois, le fait de demander au préalable l'accès au champ avant d'y conduire ses animaux, permet d'éviter les malentendus.

I. 2. 3. Les pistes

Il existe ici également, une distinction entre la saison humide et la saison sèche. Pendant la campagne agricole, la plupart des pistes à bétail sont mises en culture par des cultivateurs. Pourtant, ces pistes conduisent aux différentes aires de pâturage et au fleuve Mouhoun. La réduction des pistes en cette période précise de culture, est source de nombreux conflits fonciers, notamment dus aux dégâts des cultures.

II. LA JUSTIFICATION DE L'AXE

D'une manière globale, la réflexion sur la question pastorale conduite par les populations vise d'une part, à réduire les conflits entre cultivateurs et éleveurs et d'autre part, à sécuriser l'accès des éleveurs aux ressources naturelles.

II. 1. Les enjeux fonciers et les enjeux pastoraux

II. 1. 1. Les dégâts d'animaux

Les principales causes des conflits fonciers dans les villages sont dues aux dégâts d'animaux dans les champs parmi lesquels il faut compter les transhumants pendant la période des récoltes. Les dégâts causés par les animaux dans les champs sont très fréquents. Leur fréquence s'explique par le manque de passage, la réduction de la largeur des pistes, voire la mise en culture totale de celles-ci, mais aussi à une mauvaise conduite du troupeau. Toutefois, ces conflits n'opposent pas systématiquement un éleveur à un cultivateur. En effet, les dégâts peuvent être causés par les boeufs de trait d'un cultivateur. Souvent les enfants qui les gardent n'arrivent pas à les maîtriser. Les bêtes s'échappent et vont rentrer dans les champs.

II. 1. 2. La diminution des pâtures

Les acteurs du pastoralisme font également face à une diminution considérable des aires de pâtures. Dans leur discours, les éleveurs font part de leurs inquiétudes face à l'empiètement des cultures sur les aires de pâtures. « On ne peut pas rester sur place à cause du manque de pâture. On est obligé de migrer souvent vers le sud. En cours de route on a souvent des problèmes avec les habitants des villages que nous traversons »72(*). Avec la dégradation accélérée des sols, les cultivateurs sont perpétuellement à la recherche de nouvelles terres. Les endroits où le bétail séjourne longtemps, il y a de la fumure. Ces espaces sont aussitôt mis en culture au cours de la campagne agricole qui suit. La mise en culture des espaces de pâturage laisse planer le doute sur l'avenir de l'activité pastorale dans le département.

II. 2. La question pastorale : une prise en compte lente

En dépit de son caractère crucial, la problématique pastorale n'a pas été retenue comme axe de travail au départ du processus. Lors des tout premières rencontres en 2004 au cours desquelles les populations devaient identifier les axes de travail, les animateurs de l'OPSF ont remarqué une présence faible et timide des migrants encore dubitatifs et peu confiants. Les autochtones et les nombreux notables présents ont donc été déterminants dans le choix des axes de travail. Les éleveurs, des Peulhs notamment, partaient en position de faiblesse dans les négociations futures sur les problèmes fonciers. Il a fallu attendre la fin de l'année 2005 pour que le pastoralisme soit pris en compte comme axe de travail. Les échanges sur la question ont commencé à proprement parler au cours de l'année 2006, soit deux (02) ans après le début du processus. A Djigouèma, la question pastorale a été identifiée lors d'une discussion sur les conflits entre agriculteurs et éleveurs.

* 72 Mollé Bary, éleveur pratiquant la transhumance du nord de Padéma vers la zone de Gaoua

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