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Les relations entre la France et les Seychelles d'après la presse française (1977-2004)

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par Guillaume BURDEAU
Université Paris Ouest - Nanterre - La Défense - Master 2 Histoire 2010
  

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3. L'image des bonnes relations à travers la solidarité

La solidarité d'un régime envers un autre quelle qu'en soit la raison est l'un des miroirs les plus importants de l'état des relations entre deux gouvernements. Cette solidarité se retrouve dans les relations franco-seychelloises. Les ouvrages ou thèses rapportent cette solidarité essentiellement française, en particulier après l'agression de mercenaires le 25 novembre 1981. Nous allons voir quelles ont été les occasions d'après la presse française.

Dans Le Figaro du 12 septembre 1978, on peut voir un certain soutien du gouvernement français au régime du président RENÉ. Le régime seychellois souhaitait une véritable indépendance pour les Seychelles, point souligné par le quotidien. D'après Le Figaro, Paris soutient Victoria dans cette volonté d'indépendance nationale.

Le coup d'État manqué des mercenaires en 1981 est l'un des moments les plus marquants, voire des plus traumatisants, de l'histoire de la République des Seychelles. En signe de solidarité avec le régime de RENÉ, le gouvernement français envoi le Victor Schoelcher, un aviso-escorteur ou frégate de guerre, en direction du port de Victoria : ce fut le plus important signe de solidarité des autorités françaises envers les dirigeants seychellois. Cette manoeuvre d'intimidation de la Marine nationale envers un perturbateur dans l'océan Indien s'appelle la diplomatie de la canonnière. Elle est utilisée pour protéger les intérêts français ou la stabilité d'un régime ami de la France212. Une semaine après la tentative manquée des mercenaires de renverser le régime de RENÉ le 25 novembre 1981, Le Monde publie un article concernant ce qui s'est passé après cet événement. La solidarité du gouvernement française n'est évoquée que dans le dernier paragraphe et elle ne constitue que six lignes ! Dans ce paragraphe, on apprend qu'en signe de solidarité avec le président des Seychelles, le Victor Schoelcher a fait escale le « samedi », autrement dit le 28 novembre, aux Seychelles. L'annonce a été faite par le Quai d'Orsay le « mardi », soit le 1er décembre213. Dans son article publié dans Le Monde du 8 décembre 1981, Jean-Pierre LANGELLIER constate que le président RENÉ a remercié la France pour son soutien apporté par l'envoi rapide de la frégate. Ce type de solidarité a été renouvelé après la mutinerie militaire du camp d'Union Valle le 17 août 1982. D'après Le Monde du 19 août 1982, RENÉ en aurait fait la demande auprès des autorités françaises. Ainsi, un « bâtiment de la flotte française de l'Océan Indien » faisait route vers les Seychelles. Le Monde paru le lendemain a annoncé son arrivée le 18 août dans la soirée, c'est-à-dire après un voyage de plusieurs heures.

212 DELCORDE Raoul, Le Jeu des grandes puissances dans l'océan Indien, Paris, Harmattan, 1993.

213 ANONYME, « 39 des 44 mercenaires arrêtés en Afrique du Sud ont été libérés », Le Monde, 3 décembre 1981.

214 « L'IOTC sera basée à Victoria », La Lettre de l'Océan Indien, 21 décembre 1996.

215 « Axes de coopération française », La Lettre de l'Océan Indien, 21 octobre 1995.

Il y a aussi le soutien de la France de la candidature des Seychelles pour accueillir le siège de l'IOTC. Ce soutien a permis en parti aux Seychelles d'être désignées pour abriter le siège du secrétariat de l'IOTC214. Ou encore le même soutien pour la candidature seychelloise pour abriter le siège de l'atelier régional de l'océan Indien sur l'environnement215.

Deux articles sur la solidarité seychelloise envers la France peuvent être cités : ceux de la LOI du 1er mars 1986 et du 21 novembre 1996. On peut voir dans le premier article que le ministre français de la Coopération, Christian NUCCI, a remercié les Seychelles pour son rôle dans l'adhésion de la France à la COI, d'où le titre de l'article, « Paris remercie Victoria ». En effet, les Seychelles, en tant qu'un des États fondateurs et membres de cette organisation régionale, a autorisé, avec Madagascar, l'entrée de la France dans la COI216. Dans le second, le ministre français de la Coopération, Jacques GODFRAIN, a salué, devant RENE alors en visite à Paris, l'aide apportée par la ministre SAINT-JORRE pour la promotion de la langue française à travers les réunions internationales217.

216 BALENCIE Jean-Marc, La Diplomatie navale française en Océan Indien (1967-1992), Lille, Atelier national de reproduction de thèses, 1992.

217 « Le français, la TV et la dette », La Lettre de l'Océan Indien, 21 novembre 1996.

218 http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/seychelles_401/index.html, consulté le

vendredi 6 novembre 2009.

219 LANGELLIER Jean-Pierre, « L'arrestation d'un assistant technique français risque de jeter la suspicion sur une coopération fructueuse », Le Monde, 21 novembre 1979.

B) Des tensions franco-seychelloises qui existent

Malgré les apparences, la France et les Seychelles de RENÉ n'ont pas toujours été en très bons termes. En effet, il y a eu des périodes de refroidissements dans les relations, surtout dans les années 70-80218. La presse française nous décrit ces tensions. Les plus empoisonnantes d'entre elles sont évoquées par les journalistes. Nous allons voir comment elles sont présentées.

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