WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les relations entre la France et les Seychelles d'après la presse française (1977-2004)

( Télécharger le fichier original )
par Guillaume BURDEAU
Université Paris Ouest - Nanterre - La Défense - Master 2 Histoire 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Les relations économiques et commerciales

Nous allons voir à présent comment étaient les relations économiques au début du régime de RENÉ.

Plus de dix jours après le coup d'Etat des partisans de RENÉ, Le Nouveau journal annonce que l'Occident, sans doute la France incluse, devait « passer par profit et perte aux Seychelles » d'un point de vue économique526. Nous pouvons constater qu'au début du régime de RENÉ, la France s'apprêtait, en août 1977, à financer les premières opérations de diversifications économiques de l'archipel527.

526 ANONYME, « Les Russes sur la route du pétrole », Le Nouveau journal, 16 juin 1977.

527 KALFLECHE Jean-Marc, « L'ère des puritains », Le Figaro, 8 août 1977.

Le 9 juin 1984, la Réunion est présentée par la LOI comme étant l'un des principaux clients des Seychelles pour le poisson528. Avant 1984, la Banque française commerciale (BFC) est la deuxième plus importante banque étrangère implantée dans l'archipel après la Barclays. Fin 1984, on croyait qu'elle allait fermer529. Nous pouvons admettre qu'à la fin des années 80 la France était le principal client des Seychelles. En effet, RENÉ affirme au Point, repris ensuite par la LOI, que la France est la meilleure partenaire, voire la partenaire préférée des Seychelles. À cette époque, la France aurait apporté une aide de 10 millions de dollars530. La LOI confirme une nouvelle fois que la France est la meilleure partenaire des Seychelles avec 20 % des parts du marché seychellois531. Du 4 au 10 novembre 1987, 80 industriels français ont effectué une importante visite économique aux Seychelles532. Le 16 janvier 1988, la LOI présente le commerce franco-seychellois comme étant croissant. D'après le ministre de la Coopération, Michel AURILLAC, « les Seychellois sont des partenaires sérieux qui ont de la suite dans les idées »533. En mars 1988, une délégation d'industriels réunionnais a rencontré les autorités seychelloises pour négocier la création de sociétés mixtes534.

En 1993, une étude a été effectuée par le Ministère de la Coopération sur la coopération économique en 1992 et les perspectives pour 1993 en Afrique et dans l'océan Indien. On félicite Victoria pour sa réaction rapide face aux difficultés économiques. On pense que la situation économique peut s'améliorer. Pourtant, on décèle plusieurs obstacles, comme celui de l'accroissement de la dette535.

En 1996, la communauté internationale, en particulier l'UE, critique la nouvelle loi de l'EDA (Economic Developement Act). D'après la LOI, cette loi devait attirer les investisseurs et offrir l'immunité judiciaire à toute personne investissant 10 millions de dollars dans l'archipel. Au nom de la France, son ambassadeur a protesté avec ses homologues européens en mars. Cela a provoqué la rédaction par le régime d'un mémorandum en défense de l'EDA536. Un mois plus tard, la France modère les critiques de l'UE : elle juge excessive ou disproportionnée la pression européenne sur les Seychelles et estime que le régime de RENÉ a été réceptif537.

528 « Baisse du déficit commercial », La Lettre de l'Océan Indien, 9 juin 1984.

529 « La BFC reste », La Lettre de l'Océan Indien, 24 novembre 1984.

530 BIANCHINI Roger, « « Nous ne sommes la colonie de personne... » », Le Point, 7 juin 1987 ; « Les dix ans du régime », La Lettre de l'Océan Indien, 6 juin 1987.

531 « Commerce croissant avec la France », La Lettre de l'Océan Indien, 16 janvier 1987.

532 « Visite privée d'un ministre et d'industriels français », La Lettre de l'Océan Indien, 10 novembre 1987.

533 Op. Cit. « Commerce croissant avec la France », La Lettre de l'Océan Indien, 16 janvier 1987.

534 « Sociétés mixtes », La Lettre de l'Océan Indien, 26 mars 1988.

535 « L'économie seychelloise vue de Paris », La Lettre de l'Océan Indien, 25 décembre 1993.

536 « Pression maximale contre l'EDA », La Lettre de l'Océan Indien, 9 mars 1996.

537 « Paris modère les critiques de l'UE », La Lettre de l'Océan Indien, 27 avril 1996.

Avant septembre 1999, le vice-président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale française a présenté un rapport présentant l'archipel comme « un État touristique qui a quelques velléités de constituer un paradis fiscal important » et égratigne la société Advanced Trading Offshore Ltd (Atol)538. Le 6 décembre 1999, Bernard GROLLIER a présenté les échanges entre les Seychelles et la Réunion, en tant que membres de la COI, comme étant marginaux et leurs économies peu complémentaires, et ce depuis 1984539.

Dans les années 2000, on peut trouver quelques articles. Dans le cadre d'une nouvelle loi française contre la corruption internationale, La Tribune a interviewé le professeur Mark PIETH, président du groupe de travail de l'OCDE sur la corruption internationale. D'après lui, il est envisageable que la France suspende ses liens financiers avec les Seychelles540 (sans doute pour le contraindre à lutter contre la corruption). Dans l'édition du 31 mai 2001, Le Monde annonce la signature d'une convention franco-seychelloise sur la délimitation de la frontière maritime de la ZEE des deux pays541.

Pendant sa visite aux Seychelles du 19 au 20 février 2001, Charles JOSSELIN a parlé avec RENÉ des difficultés économiques du pays542. Quelques mois avant la démission de RENÉ, on peut voir que l'économie seychelloise est bouleversée, d'où d'importantes réformes. Pour ces raisons, RAFFARIN a souhaité que Victoria mette en oeuvre des réformes économiques543.

538 « Un apprenti paradis fiscal », La Lettre de l'Océan Indien, 25 septembre 1999.

539 GROLLIER Bernard, « Vers une zone de libre-échange dans l'océan Indien », Les Echos, 6 décembre 1999.

540 ANONYME, « « La loi française soulève plusieurs questions » », La Tribune, 30 juin 2000.

541 ANONYME, « Accords internationaux », Le Monde, 31 mai 2001.

542 « Josselin fait la leçon à René », La Lettre de l'Océan Indien, 24 février 2001.

543 « Jean-Pierre Raffarin répond à Graham Watson », La Lettre de l'Océan Indien, 17 janvier 2004.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote