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Etude des performances agronomiques de la culture de tomate de contre saison dans la zone cotière du sud-Bénin (Cotonou - Pahou - grand-popo)

( Télécharger le fichier original )
par L. Wilfried YEHOUESSI
Université d'Abomey - Calavi  - Travaux réalisés dans le cadre d'une thèse de doctorat de Aurélie PERRIN - CIRAD 2012
  

Disponible en mode multipage

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Etude des performances agronomiques de la

culture de tomate de contre saison dans la zone

côtière du Sud - Bénin (Cotonou - Pahou - Grand-

Popo)

Etude réalisée par

L. Wilfried YEHOUESSI

Sous la supervision de

Aurélie PERRIN (Cirad)
Joël HUAT (Cirad & AfricaRice)

Octobre 2011 - Avril 2012

Remerciements

C'est pour moi un agréable devoir, au terme de cette étude d'exprimer ma reconnaissance et ma gratitude à tous ceux qui ont contribué à sa réalisation. Ma considération va à l'endroit de :

- Mlle Aurélie PERRIN, doctorante CIRAD, UPR Hortsys (Fonctionnement agroécologique et performances des systèmes de culture horticoles), France;

- Dr Joël HUAT, agronome CIRAD, UR Hortsys et AFRICARICE, Programme« Sustainable Productivity Enhancement », Bénin ;

- Pr. Dr. Ir. Guillaume AMADJI, Vice - Doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey - Calavi (FSA/UAC), Responsable du Laboratoire des Sciences du Sol de FSA/UAC ;

- Mr. Serge SIMON, agronome maraîchage CIRAD, UR Hortsys, Bénin ;

- Dr. Ir. Françoise ASSOGBA KOMLAN, agronome au Centre de Recherches Agricoles Plantes Pérennes - Programme Cultures Maraîchères, INRAB ;

- Dr. Séraphin C. Capo ATIDEGLA, Directeur Service d'Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles (DAGRN), CeRPA Atlantique ;

- Mme LAFIA Madeleine, Responsable Communale pour la Promotion Agricole (RCPA) de la commune de Cotonou ;

- Mme Tarératou AMINOU, Responsable Communale pour la Promotion Agricole (RCPA) de la commune de Ouidah ;

- Mr Maxime LOKONHOUNDE, Responsable Communale pour la Promotion Agricole (RCPA) de la commune de Ouidah ;

- Mme Edwige ZOHOUN, Technicienne Spécialisée en Production Végétale (TSPV) de Cotonou ;

- Les conseillers en Production Végétale (CPV) des trois communes retenues pour l'étude ; - Les maraîchers des trois communes qui ont participé à l'étude.

Résumé

La tomate (Lycopersicon esculentum Mill.) de la famille des Solanacées, est l'une des plus importantes cultures maraîchères produites en zone urbaine et péri-urbaine du Bénin tant sur le plan des superficies (27800 ha) que de la production (154600 tonnes) en 2010 (FAOSTAT 2012).Toutefois,les pratiques culturalesde production de la tomate de contre saison sont mal connues. Cette étude a pour objectif l'analyse des performances agronomiques des différents systèmes de production de la tomate de contre saison dans la zone côtière du Sud-Bénin. Elle s'insère dans le cadre d'une thèse de doctorat intitulée : « Quelle prise en compte de la variabilité sol, climat et pratique dans l'analyse de cycle de vie des produits maraîchers ? Mise en oeuvre au cas de la tomate ».

Douze maraîchers producteurs de tomate ont été échantillonnés sur la base d'une liste de quarante fournie par les différents Centre Communaux pour la Production Agricole (CeCPA) de Cotonou, Ouidah et Grand-Popo. Le critère d'échantillonnage retenu était le système d'irrigation. Lesdonnées, tant qualitatives que quantitatives ont été collectées par voie d'enquêtes auprès des exploitants agricoles et par des mesures au champ. Les données qualitativescollectées par les CPV/CeCPA concernentles dates de semis, de repiquage et des apports d'intrants, ainsi que la nature des intrants, les quantités appliquées et les modes d'apports. Les mesures au champont permis de quantifierles doses de fertilisants et de pesticides appliqués, les volumes d'eau d'irrigation et les rendements obtenus en fin de culture. Les données ont été analyséesen ayant recours à la statistique descriptive (moyenne, écart-type, coefficient de variation) et aux références disponibles dans la littérature.

Les résultats ont montré quela période de semis favorable à la production de la tomate de contre saison couvre la première quinzaine du mois d'octobre. Les engrais organiques et minéraux sont apportés à forte dose tant au stade pépinière (fiente de poule essentiellement) qu'au stade culture (NPK, urée et fiente de poule). Suite aux attaques sévères de ravageurs,notammentl'acarienTetranychus evansi, nous avons observé de fortes fréquences de traitements avec des pesticides. Pour de nombreux traitements phytosanitaires, les doses appliquées étaient supérieures aux doses recommandées sur l'emballage. Les faibles rendements observés,majoritairement inférieurs à 10 t.ha-1 s'expliquent pardes carences en eau, en azote et/ou par des dégâts importants de maladies et de ravageurs. Quatre parcelles sur douze ont été abandonnées avant la première récolte.Pour expliquer les causes de variabilité des rendements de la tomate de contre saison, il serait nécessaire de mettre en place un dispositif de recherche approprié, ce qui n'était pas le cas dans cette étude. Celle-ci visait avant tout à caractériser les pratiques de conduite et les performances agronomiques des différents systèmes de production de la tomate de contre saison dans la zone côtière du SudBénin.

Ces résultats militent en faveur de la formation des producteurs aux bonnes pratiques de fertilisation (dosage des engrais,date d'application)et de traitements phytosanitaires (choix des pesticides, dosage des pesticides, date et mode d'application, ...) et à la reconnaissance des ravageurs et maladies de la tomate. Les séances de formation pourraient être assurées par des techniciens de l'encadrement, eux-mêmes formés aux bonnes pratiques.

Listes des sigles et abréviations

ACV : Analyse du Cycle de Vie

CeCPA : Centre Communale pour la Promotion Agricole

CeRPA : Centre Régional pour la Promotion Agricole

CPV : Conseiller en Production Végétale

RTE : Référentiel Technico - Economique de la production de tomate

RCPA : Responsable Communal pour la Promotion Agricole

CV : Coefficient de Variation

TYLCV : Tomato Yellow Leaf Curl Virus

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

UAC : Université d'Abomey - Calavi

CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le

Développement

Table des matières

Remerciements i

Résumé ii

Listes des sigles et abréviations iii

Liste des tables et figures v

Introduction 1

1. Matériel et méthode 2

1.1. Site de l'étude 2

1.2. Sélection des parcelles 3

1.3. Collecte des données 5

1.4. Analyse des données 6

2. Résultats 6

2.1. Mise en place de la parcelle 6

2.1.1. Diversité des parcelles 6

2.1.2. Date de semis 7

2.1.3. Densité de repiquage 7

2.2. Fertilisation azoté 8

2.2.1. Stade pépinière 8

2.2.2. Stade culture 10

2.3. Apport en autres éléments fertilisants 14

2.3.1. Fertilisation phosphatée 14

2.3.2. Fertilisation potassique 15

2.4. Protection phytosanitaire 17

2.4.1. Diversité des produits et fréquences d'application 17

2.4.2. Traitements phytosanitaires au stade pépinière 19

2.4.3. Traitements phytosanitaires au stade culture 21

2.5. Irrigation 24

2.6. Récolte 25

3. Discussion générale 25

3.1. Le protocole de collecte des données : atouts, contraintes et recommandations 25

3.2. Pépinière 27

3.3. Fertilisation 27

3.4. Protection phytosanitaire 28

3.5. Analyse des pertes de rendements : causes, conséquences, perspectives 29

Conclusion et recommandations 31

Références bibliographiques 32

Annexe 1 : Répertoire des producteurs de tomate de contre saison dans les communes de

Cotonou, Ouidah/Pahou et Grand-Popo II

Annexe 2 : Fiches de collecte qualitative - Stade Pépinière IV

Annexe 3 : Durée des cycles de culture et rendements X

Annexe 4 : Quantités d'intrants apportées par parcelle XI

Annexe 5 : Caractéristiques physico-chimiques des sols, décembre 2011 XII

Liste des tables et figures

Figure 1 : Evolution des superficies emblavées quelques cultures maraîchère au Bénin.

(Source : FAOSTAT 2012) 1

Figure 2 : Localisation et répartition des parcelles enquêtées 3

Figure 3: Pré-typologie obtenue à partir de la bibliographie et les dires d'experts pour la commune de Ouidah/ Pahou 4
Tableau 1: Répartition des maraîchers enquêtés par commune et par mode d'apport

d'irrigation 5

Figure 4 : Effet de la date de semis sur le rendement 7

Figure 5 : Effet de la densité de repiquage sur le rendement 7

Tableau 2 : Apports de fiente de volaille et quantités d'azote organique correspondante en stade pépinière 9
Tableau 3 : Apports de fiente de volaille et quantités d'azote organique correspondante en

stade culture 11

Figure 6 : Dose d'azote minéral appliqué par exploitation en stade culture 12

Tableau 4 : Apports d'azote minéral appliquée par type d'engrais, par exploitation et par

localité 13

Tableau 5 : Dose totale d'azote appliquée en stade culture (kg N.ha-1) 13

Tableau 6 : Apports de P2O5 en pépinière exprimés en kg P2O5. ha-1 14

Tableau 7 : Apports de P2O5 en culture exprimés en kg P2O5. ha-1 15

Tableau 8 : Apports de K2O en pépinière exprimés en kg K2O. ha-1 16

Tableau 9 : Apports de K2O en culture exprimés en kg K2O. ha-1 17

Tableau 10 : Liste des pesticides utilisés par les producteurs 18

Tableau 11 : Nombre d'application de pesticides 19

Tableau 12 : Nombre moyen de dose de référence par application en pépinière de substances

actives classées par spectre d'action avec le nombre d'application entre parenthèses 20
Figure 7 : Quantités de substances actives (SA en kg.ha-1) apportées en stade pépinière ;

spectre insecticide (a) spectre fongique (b) 21
Tableau 13 : Nombre moyen de dose de référence par application en culture de substances

actives classées par spectre d'action avec entre parenthèses le nombre d'application 22

Figure 8 : Quantités de substances actives à activité insecticide apportées en stade culture 23

Figure 9 : Quantités de substances actives à activité fongicide apportées en stade culture 23

Figure 10: Rendements en fonction de la quantité totale d'eau apportée pendant tout le cycle

cultural 24

Figure 11 : Rendements et quantité d'eau apportée par exploitation 24

Figure 13 : Rendement par exploitation 25

Introduction

En Afrique tropicale, la croissance rapide de la population urbaine pose la question de l'approvisionnement alimentaire des villes (Olanrewaju et al, 2004). Dès lors, l'agriculture urbaine et périurbaine devient une option qui tente de répondre au problème de l'amélioration de l'insécurité alimentaire des citadins, face à la faiblesse des performances des systèmes de production rurale (Tinker, 1998, cité par Hounpkonou, 2003). Bien qu'elle soit souvent réprouvée par les autorités, l'agriculture urbaine est une réalité dans la plupart des villes du Sud (Mougeot, 2006).

Au Bénin, le maraîchage apparaît aujourd'hui comme une des principales composantes de l'agriculture urbaine et périurbaine à l'instar du petit élevage (ruminants, volailles,...). Les cultures maraîchères sont produites dans toutes les régions du sud Bénin (Adorgloh-Hessou, 2006). Selon la FAO, la tomate (Lycopersicon esculentum Mill.) de la famille des Solanacées, est l'une des plus importantes cultures maraîchères produites au Bénin tant sur le plan des superficies (27800 ha) que de la production (154600 tonnes) en 2010 (figure 1).La tomate est le produit maraîcher le plus consommé, utilisé comme condiment dans la ration alimentaire quotidienne à base de céréales et de tubercules.

Figure 1 : Evolution des superficies emblavées quelques cultures maraîchère au Bénin.
(Source : FAOSTAT 2012)

La diversité des systèmes et des conditions de production de la tomate au Bénin présentent le pays comme un cas d'étude pertinent pour l'évaluation des pratiques agricoles d'un point de vue agronomique et environnementale.Plus spécifiquement, la tomate de contre saison cultivée d'octobre àmars représente un défi technique majeur. En effetcette culturenécessite une bonne maîtrise des techniques d'irrigation et de fertilisation, etla forte pression parasitaire exige une maîtrise des techniques de lutte contre les ravageurs et maladies.

La présente étude s'insère dans le cadre d'une thèse intitulée : « Quelle prise en compte de la variabilité sol, climat et pratique dans l'analyse de cycle de vie des produits maraîchers ? Mise en oeuvre au cas de la tomate ». Notre étude porte plus spécifiquement sur l'analyse des performances agronomiques des systèmes de production de la tomate de contre saison au Bénin. De manière pratique, l'étude permettra de réaliser l'inventaire des intrants, des pratiques et des rendements des systèmes étudiés. Les résultats de cette étude permettront d'une part, d'effectuer une analyse environnementale de la tomate de contre-saison béninoise par la méthode « Analyse du Cycle de Vie » (ACV). D'autre part, cette analyse permettra de sensibiliser les maraîchers sur les performances agronomiques de leurs pratiques.

1. Matériel et méthode 1.1. Site de l'étude

L'étude a été conduite dans lecordonlittoral du sud-Bénin plus précisément dans les communes de Cotonou (département du littoral), Ouidah/Pahou (département de l'Atlantique) et Grand-Popo (département du Mono) (Figure 2). La zone bénéficie d'un climat subéquatorial sous influence de l'océan atlantique et dispose en général d'un sol de type sableux marin, pauvre en matière organique avec une faible capacité d'échange et un faible pouvoir de rétention en eau. La nappe phréatique se trouve à proximité de la surface du sol dont la perméabilité élevée accélère l'infiltration des eaux pluviales et usées, ce qui pourrait générer des risques de pollution (Monographie Afrique Conseil, 2006). Le choix de ces communes s'explique par leur forte démographie d'une part (cas de Cotonou) et la forte production de tomate de contre saison (cas de Ouidah et de Grand-Popo).Selon le Centre Régionalpour la Promotion Agricole (CeRPA) qui assure l'encadrement technique des producteurs et sur la base des différentes monographies réalisées par le cabinet « Afrique Conseil »,l'étude sur ces trois communes permet d'obtenir un bon niveau de représentativité pour la filière de production de tomate de contre saison au Bénin. En effet, le maraîchage occupe la majorité des surfaces agricoles de Cotonou (Akomagni, 2006) et près de 50% des terres destinées aux cultures vivrières à Grand-Popo, soit 1185 ha(Capo-Chichi, 2006). A Pahou,la culture de tomate couvre à elle seule 62,63% des terres allouées aux cultures maraîchères en 2004 (Capo-Chichi, 2006). Seule la commune de Sémé, sur laquelle on retrouve des systèmes de production de tomate de contre saison a été exclue de l'étude pour des raisons pratiques (manque de temps et de moyens pour élargir le périmètre d'étude).

3 parcelles

5 parcelles 4 parcelles

Figure 2 : Localisation et répartition des parcelles enquêtées

1.2. Sélection des parcelles

Une enquête détaillée a été menée chez 12 producteurs représentatifs de la filière de tomate de contre saison répartis dans les trois communes retenues. La sélection des parcelles s'est effectuée en 4 étapes.

i. Une étude bibliographique a permis d'établir une pré-typologie pour la sélection des parcelles. Sur la base des études menées localement sur la production maraîchère (AssogbaKomlan, 2004 ; Atidégla S, 2011)4 critères ont été retenus pour caractériser la diversité des systèmes : la commune, le type de sol, le type de variété (locale ou améliorée) et le système d'irrigation.Le principal critère pour réaliser cette caractérisation a été le système d'irrigation. Nous avons identifié trois modes d'apports:

· L'irrigation manuelle faite au moyen d'arrosoirs.La source d'eau est soit un puits à ciel ouvert, soit un forage muni d'une motopompe qui permet de stocker l'eau dans un bac construit pour la circonstance.

· L'irrigation par asperseursréaliséepar la mise sous pression de l'eau en utilisant la motopompe.La parcelle à irriguer est quadrillée par les asperseurs.

· L'irrigation par tuyau flexible quise fait en utilisant une motopompe et des tuyaux flexibles. Le producteur distribue l'eau sous pression directement aux plantes par le biais des pommes d'arrosage.

D'autres critères comme la surface cultivée en tomate de contre saison et la localisation (rurale, périurbaine ou urbaine) ont également été identifiés comme facteurs de diversité. L'analyse bibliographique et la consultation d'experts a permi s de réduire le nombre de combinaisons possibles pour chaque commune. La figure 2 présente la pré-typologie obtenue pour la commune de Ouidah/ Pahou .

Ouidah

Sable

Argile

Am

Loc

Loc

Am

Man

Tuy

Asp

Man

Tuy

Man

Tuy

Asp

Man

Tuy

T2

T1

T3

T5

T6

T8

T5

T4

T7

T9

mmune

pe de solVariét méliorée ou Locale)

Systèm irrigation (Manuel, Tuyau flexible ou Asperseurs)Systèmes T

Figure3: Pré-

typologie obtenue à partir de la bibliographie et les dires d'experts pour la commune de Ouidah/ Pahou

ii.

Une phase exploratoire menée en collaboration avec les Centres Communaux pour la s d'établir un

Promotion Agricole (CeCPA) a permi répertoire des producteurs de tomate de

contre saison dans les différentes zones d'étude. Cette liste (Annexe 1) répertorie à la fois le ion et les caractéristiques de leur

nom des producteurs, leur localisat système de production :

surface cultivée stade de

en tomate de contre saison, type de sol, variété de tomate,

développement

de la culture et do mode d'apport de l'eau d'irrigation.

iii. L'étape suivante

a consisté à confronter la pré-typologie avec la diversité des systèmes présentée dans la liste et observée lors de visites de terrain.

D'abord en comparant le

. La majorité

sols étaientpour la

sol argileux

d'irrigation par

étaient

des producteurs

pré-typologie, p

répertoire d'agriculteurs et la lusieurs observations ont été faites

des parcelles a été

cultivée avec une variété améliorée de tomate.L

es

plupart considérés comme

sableux. Seule une parcelle

s'est singularisée par un dans la commune de Grand-Popo.Enfin très peu de parcelles avec des modes asperseurs ont été identifiées.Nous avons considéré

que les parcelles identifiées

représentatives des

petits producteurs (superficies< 0,1 ha)

et

moyens(0,1 ha <sup<0,3 ha) qui travaillent en collaboration avec les CeCPA. En revanche, les gros producteurs de tomate (sup > 0,3 ha), n'ont pas été répertoriés notamment à GrandPopocar ils ne sont pas sous l'encadrement technique du CeCPA.

iv. Enfin, les agriculteurs possédant une parcelle type,c'est-à-dire représentative de la diversité de la population(figure 2), ont été rencontrés pour évaluer leur capacité à fournir des données fiables. L'état des parcelles a été évalué, et plusieurs ont été écartées à cause de symptômes importants d'attaques de nématodes ou de déficit en eau,ou parce que le stade de culture était trop avancé. L'objectif était de maximiser les chances de suivre une parcelle jusqu'à la récolte. A l'issue de ces rencontres, 12 parcelles ont été sélectionnées (tableau 1).

Tableau 1: Répartition des maraîchers enquêtés par commune et par mode d'apport d'irrigation

Localité

Nombre de producteurs enquêtés

Total

Irrigation manuelle

Irrigation par asperseurs

Irrigation par tuyau flexible

Cotonou

3

1

0

4

Pahou

1

0

4

5

Grand-Popo

0

0

3

3

Total

4

1

7

12

Source : Enquête tomate Octobre 2011 - Avril 2012

1.3. Collecte des données

Les parcelles ont été suivies à partir denovembre 2012 jusqu'à la récolte (ou à l'abandon des parcelles). Les visites ont été espacées au maximum de 15 jours pour limiter les risques d'erreur dans le suivi et la collecte des données, les producteurs faisant appel à leur mémoire pour nous fournir les informations demandées. En effet, aucun producteur ne saisit par écrit ce qu'il a fait pendant la culture.

Dans l'objectif de faire l'inventaire des intrants et des pratiques à l'échelle de la parcelle, deux niveaux de données ont été définis. Un premier niveau, dit `qualificatif' permet de collecter l'information telle qu'elle est connue par l'agriculteur (date des opérations, description des pratiques, identification des doseurs utilisés...). Le deuxième niveau, dit `quantitatif' permet de quantifier les opérations sur la base des informations quantitatives collectées au préalable. Ainsi les données obtenues pourrontêtre exprimées en m2 ou en kg permettant ainsi l'analyse et la comparaison entre les parcelles.

Le premier niveau de collecte est assurétous les 15 jours par les Conseillers en Production
Végétale (CPV) des différents CeCPA. Ils ont enregistré l'ensemble des opérations agricoles

effectuées sur la parcelle sélectionnées sur la base des fiches de collecte aussi bien en stade pépinière qu'en culture. Ces fichesrenseignent sur la date de semis, la date de repiquage, la nature et doses des produits de fertilisation, la nature et doses des pesticides,la fréquence d'irrigation et la quantité d'eau apportée,lesquantités de tomate récoltées (Annexe 2).

Les données quantitatives ont été collectées par le responsable de l'étude. Il consiste à déterminer les densités de plantation, les doses réelles de produits apportées (engrais, pesticides), les quantités d'eau apportées à la culture, les quantités de tomate récoltées.

1.4. Analyse des données

La saisie des données est faite dans le logiciel Excel. Une période de validationdes données collectées a été effectuée afin de corriger les données erronées. Cette phase de validation a été effectuée à partir d'indicateurs simples : dose d'azote par hectare, comparaison des doses de produits phytosanitaires avec des doses de référence, observation de la moyenne de la population et de la dispersion autour de la moyenne pour mettre en évidence les cas extrêmes. Toutes les données identifiées comme `douteuse' ont été vérifiées lors de visites supplémentaires chez les agriculteurs.

Les données ont été analysées en faisant référence à la statistique descriptive pour les différentes variables que sont lesopérations culturales : fertilisation organique, fertilisation minérale, protection phytosanitaire, irrigation, récolte.

Certaines variables ont été mises en relation directement avec le rendement pour vérifier s'il y avait un effet ou pas de la variable sur l'évolution du rendement.

2. Résultats

2.1. Mise en place de la parcelle

2.1.1.Diversité des parcelles

Les producteurs des trois zones d'étude exploitent de petites superficies pour la culture de tomate de contre saison, variant de 126m2 à 2200m2 avec une moyenne de 798 m2 (Annexe 3). Un seul producteur (EA33) sur les douze échantillonnés produit la tomate sur sol argileux avec une plus grande superficie(2200 m2). Les caractéristiques physico-chimiquesdes sols des parcelles enquêtées sont présentées en annexe 5.

2.1.2. Date de semis

Rendement t.ha-1

14

Parcelles conduites jusqu'à la récolte

Parcelles abandonnées

6

4

2

(2) (1+1)

0

15/8 30/8 14/9 29/9 14/10 29/10 13/11 28/11 13/12 28/12

Date de semis

12

10

8

Figure 4 : Effet de la date de semis sur le rendement

Les semisen pépinière vont du mois d'Août au mois de Décembre (Figure 4). Pour les parcelles conduites jusqu'à récolte, les meilleurs rendements obtenus correspondent à des semis faits dans la première quinzaine du mois d'octobre. Assogba-Komlan et al. (2005) préconisent une période de semis plus large qui s'étend d'Octobre à Janvier. Les rendements sontplus faibles(<10t.ha-1) pour des semis précoces ou tardifs par rapport à cette période. Une hypothèse explicative serait que les semis précoces ont subi les effets négatifs de la petite saison des pluies tandis que les semis tardifs ont été affectés notamment par la prolifération des acariens.

2.1.3. Densité de repiquage

R2 = 0,524

Parcelles abandonnées

Rendement t.ha-1

Parcelles entretenues jusqu'à la récolte

20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000 80 000

Densité plant.ha-1

25

20

15

10

5

0

Figure 5 : Effet de la densité de repiquage sur le rendement

Le repiquage est une opération qui consiste à transférer les jeunes plants de tomate de la pépinière au champ. La densité de plantation a varié de 18 000 à 75 000 plants par hectare, avec une moyenne de 37 000 plants àl'hectare. Le rendement tend à s'accroitre avec l'augmentation de la densité, mais aucune corrélation n'a pu être établie (R2 = 0,52). Les densités recommandées varient entre 36 000 et 38 000 plants.ha-1 sans différence entre lignes simples et lignes jumelées (Fawusi, 1977 et Bryan, 1970). Le manuel "Produire mieux les cultures maraîchères" préconise une densité de 25 000 plants.ha-1avec un espacement de 0,80 m entre lignes et 0,50 m entre plants sur la ligne. Selon le type de croissance de la tomate (déterminée, semi-déterminée et indéterminée), Naika et al. (2005) recommandent respectivementdes densités moyennes de 20 000 plants.ha1pour l'un et 27 000 plants.ha-1 pour les deux derniers typesde croissance.Les maraîchers enquêtés optent pour des densités élevées comme un moyen de lutte contre les ravageurs de la tomatedurant la phase végétative. En effet, durant cette phase, le flétrissement des plants de tomate et les attaques de ravageurs sontprégnants. Ces attaques, surtout observées à Pahou,ont eu un effet réducteur sur la densité de plantation avant récolte. La pratique de la densité élevéepermettraitthéoriquement selon les producteurs d'avoirsuffisamment de plants productifs au stade de récolte, et un rendement satisfaisant. Néanmoins, les conséquences de telles pratiques restent à vérifier sur le rendement et la qualité de la production (calibre des fruits, qualité sanitaire des fruits) en lien avec les maladies et ravageurs de la culture. .

2.2. Fertilisation azoté

2.2.1. Stade pépinière

La fiente de volaille est la seule forme d'engrais organique utilisée par les maraîchers enquêtés. Au stade pépinière, le mode d'application varie : engrais apportédans les sillons tracés, ou épandu en plein et/ou mélangé à la terre. Le mode d'apport le plus courant en pépinière est l'apport en plein mélangé à la terre (5 producteurs sur 9 le pratiquent). Un seul apport a été fait par tous les producteurs, soit en fumure de fond(0-7 jours avant semis) ou en entretien entre 13et 16 jours après semis en pépinière.

Ladose moyenned'azote organiqueapportée au stade pépinière estde 141g.m-2 à Cotonou avec un coefficient de variation de 69%. APahou, elle s'élève à 100g.m-2avec un coefficient de variation de 47%. A Grand-Popo, l'exploitation EA37 est la seule quia fait un apport d'engrais organique, dont la dose est de 49g.m-2d'azote en pépinière(tableau 2).

Tableau 2 : Apports de fiente de volaille et quantitésd'azote organique correspondante en stade pépinière

Localité

EA

JAS*

Apport fiente
(kg. m-2)

Apport Norg**
(g N. m-2)

Apport moyen Norg / site
(g N. m-2)

CV

Cotonou

EA6

13

4,3

132

141

69%

EA7

14

8,6

264

EA12

16

0,8

26

Pahou

EA17

-2

1,7

53

100

47%

EA19

-4

2,0

61

EA28

-4

4,0

123

EA38

-3

5,9

181

EA39

0

2,7

82

Grand-Popo

EA37

-7

1,6

49

-

-

TOTAL

3,5

108

 

67%

*JAS : Jour après semis

**Norg : Quantités deN issus des apports de fiente de volaille dont la teneur est fixée à 30,6kg.i1 de produit brut (Chabalier et al, 2006)

La fertilisation des plants en pépinière a été bien étudiée dans le but d'obtenir des plants de bonne qualité et productifs (Garton et Widders, 1990; Lee et al, 1999). Cornillon et Bieche (1999) ont montréque la croissance végétative des plants en pépinière est excessive en présence d'une solution nutritive riche en éléments fertilisants. Lorsque cette solution nutritive est à faible concentration ionique, la croissance est normale et les plants ont une teneur élevée en matière sèche.Un excès d'azote en pépinière produit des plants à tiges longues et fragiles, et une carence en azote se manifeste par un arrêt de croissance et un étiolement (Odet, 1989).

Liptay et Sikkema (1998) ont fertilisédes plants en plateaux alvéolés (288 plants par plateau) avec une solution nutritive dosée à150 ppm N + 47 ppm P + 216 ppm K + 64 ppm Ca + 40 ppm Mg. En apportant 0,2-0,4 litre de solution/plateau/jour, la croissance a été meilleure (12- 13 cm de hauteur/plant). Avec 0,7 l/plateau/j elle a été excessive. Avec 0,2 l/plateau/jour les plants n'ont pas dépassé 6 cm de hauteur.Sur ces bases, la dose optimale peut être estimée à 4- 8g.m-2(pour une durée de pépinière moyenne de 30j et une densité estimée à 1200 plants.m-2), etla dose excessive peut être estimée à 13 g N.m-2. Cesdoses optimales correspondent à des conditions expérimentales qui limitent les pertes. En conditions paysannes, la dose doit être augmentée pour prendre en compte la biodisponibilité de l'azote issue des fientes et les pertes par volatilisation et lixiviation. Néanmoins, les maraîchers enquêtés apportent une dose presque 10 fois supérieure à la dose optimaleobtenue par Liptay et Sikkema (1998) pour la culture de tomate en stade pépinière. Il conviendrait par conséquent de limiter les apports d'engrais azotés en pépinière.

Notons que 3 exploitantsn'ont pas fertiliséleur pépinière : EA33 qui avait un sol de type argileux, et EA10 et EA40 qui avaient un sol de type sableux. L'absence de fumure de fond peut se justifier par une teneur élevée du sol en éléments nutritifs avant le semis, soit liée à la richesse intrinsèque du sol (sol argileux par exemple), soit lié à des résidus de la culture précédente. L'analyse de sol de la parcelle EA33 montre une teneur en azote totale supérieure à toutes les autres parcelles (0,15% pour une moyenne de 0,06%). L'analyse de sol sur les parcelles EA10 montre que des teneurs en nitrate sont supérieures à toutes les autres parcelles (15,8 ppm pour une moyenne de 10,8ppm). Dans les deux cas, l'absence de fumure de fond semble être justifiée. Pour l'exploitation EA40, les valeurs d'azote de l'analyse sont moyennes voire faibles.

2.2.2. Stade culture

En culture, l'apport de fiente se fait seulement par apport au pied des plantes. Le fumier de volaille a une forte valeur agronomique car 60 à 90% de l'azote qu'il contient est sous forme minérale donc directement disponible pour la plante. Naika et al. (2005) préconisent de mélanger d'abord le fumier de volaille avec une même quantité de sol friable ou de sable. Chez les producteurs enquêtés, cette pratique est courante au stade pépinière, mais ne l'est pas en culture car elle nécessiterait probablement une augmentation de laquantité d'azote qui ne serait alors pas appliqué localement. Pour vérifier cette hypothèseet optimiser le mode d'application de l'azote au stade culture, d'autres références en conditions proches de celles observées chez les agriculteurs Béninois sont nécessaires.

Les périodes d'apport et les doses sont variables entre parcelles(CV élevé), mais la dose moyenne varie peu d'une localité à une autre : 357 et 381 kg.ha-1(Tableau 3).

Tableau 3 : Apports de fiente de volaille et quantités d'azote organique correspondante en stade culture

Localité

EA

JAR*

Apport fiente
(t.ha-1)

Apport Norg** /
EA
(kg N.ha-1)

Apport moyen Norg** /
site
(kg N. ha-1)

CV

 
 

10

11

 
 
 
 

EA6

20

11

1044

 
 
 
 

38

11

 
 
 
 

EA7

12

0,003

0,1

 
 

Cotonou

357

100%

EA8

43

2

64

 
 
 
 

EA10

1

18

559

 
 
 

EA12

10

6

189

 
 
 

EA13

30

9

284

 
 
 

EA17

0

12

376

 
 
 

EA18

32

6

188

 
 
 

EA28

20

4

117

 
 

Pahou

EA38

14

7

225

381

84%

 
 

40

7

 
 
 
 

EA39

0

6

1002

 
 
 
 

22

19

 
 
 

Moyenne

19

9

368

-

-

*JAR : Jour après repiquage

**Norg : Quantités deN issus des apports de fiente de volaille dont la teneur est fixée à 30,6kg.i1 de produit brut (Chabalier et al, 2006)

La dose moyenne d'azote apportée par les producteurs de Cotonou est de 357kg.ha-1(CV =100%). Les producteurs de Pahou font un apport de 381kg.ha-1 d'azote (CV =84%). Ceux de Grand-Popo n'ont pas apporté d'azote organique à leur culture. Ceci pourrait être dû à la nature argileuse du sol dans cette localité d'une part et le stock résiduel d'élément minéraux dans les sols.

Une tonne de tomates fraîches exporte en moyenne environ 2,5 kg d'azote (2,24 à 2,54 kg N selon les auteurs : Geisenberg et Stewart, 1986 ; Christou et al. 1998 ; Tei et al. 2002). Pour des rendements inférieurs à 15 t.ha-1, comme ceux observés chez les agriculteurs enquêtés, les exportations pourraient être estimées à 27 kg N.ha-1.Gianquinto et Borin (1990) ont montré qu'un apport de 20 t.ha-1 de fumier soit 20 à 120 kg.ha-1 d'azote (Kossou et Aho, 1997) est très favorable à l'obtention de rendements élevés de tomate industrielle (environ 70 t.ha-1), soit des apports atteignant 1,7 kg d'azote par tonne de tomate produite. Considérant les rendements obtenus, les apports étaientfortement supérieurs aux besoins de la plante.

Selon Gianquinto et Borin (1990), l'apport de fumier doit être complété par une fourniture minérale adéquate, soit pour 20 t de fumier par ha, un apport en élément fertilisant de 100 kg N.ha-1 + 50 kg P2O5.ha-1 + 140 kg K2O.ha-1.

Les types d'engrais minéraux utilisés dans les trois communes sontl'urée et les engrais ternaires NPK apportés au sol (16-16-16, 14-23-14),ou en pulvérisation foliaire sous différentes formulations (NPK 15-5-30, 20-20-20 et 30-10-10).

N (kg.ha-1)

250

200

150

100

50

0

EA6 EA7 EA10 EA12 EA17 EA19 EA28 EA39 EA33 EA37 EA40

NPK Urée

Figure 6 : Dose d'azote minéral appliqué par exploitation en stade culture

Le nombre d'apport d'engrais minéral a varié de 1 à 7, avec une moyenne de 3, pour le stade culture.Les maraîchers de Pahou apportent l'azote exclusivement sous forme de NPK, au sol ou en application foliaire (uniquement en foliaire pour EA 39). La dose moyenne d'azote apportée est évaluée à 78 kg.ha-1(CV = 119%). A Cotonou, les maraîchers enquêtés ont fait un apport moyen de 377 kg.ha-1 N (CV = 94%). Les deux types d'engrais minéral (NPK et Urée) sont utilisés pour la fertilisation à l'exception de l'exploitation EA10 qui apporte uniquement du NPK. Les sources d'azote chez les producteurs de Grand-Popo sontégalement diversifiées. La dose moyenne d'azote apporté est de 118 kg.ha-1(CV = 94 %) (Tableau 4).

Tableau 4 : Apports d'azote minéral appliquée par type d'engrais, par exploitation et par localité

Localité

EA

Type

Nombre
d'apport

Dose N

(kg N. ha-1)

Nombre
d'apport /
EA

Dose N

totale / EA
(kg N. ha-1)

Dose moyenne
N / localité

CV

Cotonou

6

NPK

5

320

7

980

377

94%

Urée

2

660

7

NPK

3

104

5

250

Urée

2

146

10

NPK

2

211

2

211

12

NPK

1

25

7

68

NPK foliaire

5

0

Urée

1

43

Pahou

17

NPK

2

234

3

235

78

119%

NPK foliaire

1

1

19

NPK

1

58

2

58

NPK foliaire

1

0

28

NPK

1

19

1

19

39

NPK foliaire

1

0

1

0

GPP

33

NPK

2

72

5

274

118

94%

NPK foliaire

1

0,4

Urée

2

202

37

NPK

1

22

1

22

40

Urée

1

59

1

59

Moyenne

3

198

-

-

Dumas et al. (1993) ont déterminé les exportations minérales de la culture de tomate industrielle pour un rendement de 90 t.ha-1 en France à 3 kg N.t-1 de fruits. Scholberg et al (2000), ont trouvé qu'avec un apport de 330 kg N. ha-1, les exportations en N ont été de 210 kg.ha-1. Cavero et al. (1997) ont aussi trouvé des exportations de 200 kg N.ha-1 pour un rendement de 75 t.ha-1. Huett (1993) a obtenu des exportations de 130 kg.ha-1 de N.Les apports d'azote minéral à Pahou et Grand-Popo sont équivalentes voire inférieurs aux doses optimalesréférencées ci-dessus. Par contre, à Cotonou les apports d'azote minéral sont supérieurs aux doses optimales.

Tableau 5 : Dose totale d'azote appliquée en stade culture (kg N.ha-1)

Commune

EA

NPK

Urée

Fiente

NPK foliaire

Totale

Moyenne

CV

Cot

EA6

107

33

0

0,0

140

891

130%

EA7

104

146

2639

0,0

2889

EA10

211

0

0

0,0

211

EA12

25

43

258

0,4

325

Pah

EA17

234

0

530

0,8

765

693

47%

EA19

58

0

608

0,0

665

EA28

19

0

1233

0,0

1253

EA33

72

202

0

0,4

274

EA37

22

0

486

0,0

507

GPP

EA38

0

0

1808

0,0

1808

1334

30%

EA39

0

0

817

0,3

817

EA40

0

59

1319

0,0

1378

Si on considère l'ensemble des apports (organiques + minéraux) et qu'on les compare aux recommandations de Gianquinto et Borin (1990), c'est-à-dire 20t de fumier associées à 100kg d'azote minéral, les agriculteurs de Pahou sont proches de cette recommandation alors qu'à Cotonou les apports sont supérieurs, et qu'à Grand-Popo ils sont inférieurs à la recommandation (pas d'engrais organique). Danstoutes les références bibliographiques cidessus citées, les rendements étaient nettement supérieurs à ceux observées chez les producteurs enquêtés. La nutrition azotée de la tomate de contre saison, dans les conditions de culture au sud-Bénin ne semble pas optimale.

2.3. Apport en autres éléments fertilisants

2.3.1. Fertilisation phosphatée

La dose moyenne d'anhydride phosphorique (P2O5) appliquée en pépinière par les producteurs de Cotonou est de 1196 kg.ha-1(CV = 80%), 800 kg.ha-1 (CV =53%) à Pahou et 389 kg. ha-1par le producteur EA37 de Grand-Popo. Ces doses restent très élevées par rapport à celle apportée par Liptay et Sikkema (1998), en solution nutritive (estimée à 40,5 kg P2O5.ha-1pour une duréemoyenne de pépinière de 30j et une densité de 1200 plants.m-2).

Tableau 6 : Apports de P2O5 en pépinièreexprimés en kg P2O5. ha-1

Localité

EA

P2O5org*

P2O5min**

P2O5tot

Dose moyenne P2O5 /
Localité

CV

Cotonou

EA6

1056

213

1269

1196

80%

EA7

2113

0

2113

EA10

0

0

0

EA12

206

0

206

Pahou

EA17

424

0

424

800

53%

EA19

487

0

487

EA28

988

0

988

EA38

1448

0

1448

EA39

654

0

654

GPP

EA40

0

0

0

389

-

EA37

389

0

389

EA33

0

0

 

*P2O5 org : Quantités de P2O5issus des apports de fiente de volaille dont la teneur est fixée à 24,5 kg.t-1 de produit brut (Chabalier et al, 2006)

**P2O5 min : Quantités deP2O5 issus des apports d'engrais NPK dont la teneur varie en fonction du type de NPK

En culture, les doses moyennes appliquées en fumure d'entretien sont respectivement de 574 kg.ha-1 (CV=63%), à Cotonou, 372 kg.ha-1 (CV=76%), à Pahou et 47 kg.ha-1 (CV=76%). Beresniewicz et al.(1986) ont trouvé en milieu salin que le rendement maximal de tomate a été obtenu avec un apport de 400 kg.ha-1 de P2O5. Les apports moyens faits à Pahou et à Cotonou sont voisins de cettedose,voire largement plus élevés pour certaines parcelles (6, 10,

17). Les fortes doses de P2O5 sont dues aux apports d'engrais organique (tableau 7). Par contre, les producteurs de Grand- Popo ont apporté des doses plutôt faibles. Notons néanmoins que Beresniewicz et al.(1986) se réfèrent à des parcelles avec des rendements nettement supérieurs à ceux observées chez les producteurs enquêtés. Enfin, Grunbinga et al.(1993); Hernandez et Pedro (1991); Hochmuth et al.(1999) ont montré que la tomate ne répond pas aux apports en P2O5 lorsque le sol est riche en cet élément. D'après les analyses de sol, 6 parcelles sont bien pourvus en phosphore assimilables (teneurs supérieures à 200 ppm), les autres parcelles montrent des teneurs moyennes de 100 à 200 ppm (10, 17, 37, 39) et faibles c'est-à-dire inférieurs à 100 ppm (7 et 33). Pour les parcelles bien pourvues, les apports semblent donc excessifs puisque nous ne retrouvons pas dans des conditions ou le phosphore est fortement retenu par le sol (sols tropicaux ferralitiques). L'absence d'apport dans la parcelle 40 semble justifiée.Pour les autres parcelles les apports semblent justifiés,mais pourraient s'avérer insuffisantes pour les parcelles 33 et 37.

Tableau 7 : Apports de P2O5 en culture exprimés en kg P2O5. ha-1

Localité

EA

P2O5org*

P2O5 min**

P2O5 tot

Dose moyenne P2O5 /
Localité

CV

Cotonou

EA6

836

107

943

574

63%

EA7

51

104

156

EA10

447

346

793

EA12

379

25

403

Pahou

EA17

451

235

686

372

76%

EA19

0

58

58

EA28

94

38

132

EA38

360

0

360

EA39

623

0

623

GPP

EA40

0

0

0

47

76%

EA37

0

22

22

EA33

0

72

72

*P2O5 org : Quantités de P2O5 issus des apports de fiente de volaille dont la teneur est fixée à 24,5 kg.t-1 de produit brut (Chabalier et al, 2006)

**P2O5 min : Quantités de P2O5 issus des apports d'engrais NPK dont la teneur varie en fonction du type de NPK

2.3.2. Fertilisation potassique

Le K2O apporté en pépinière provient essentiellement de la fertilisation organique comme dans le cas du P2O5. La dose moyenne de cet élément est de 1035 kg.ha-1 pour les maraîchers de Cotonou (CV = 79%). Aucun apport n'a été faite sur la parcelle 10. A Pahou, la dose moyenne est plus faible (686 kg.ha-1 ; CV=53%). A Grand-Popo, unseul exploitant a apporté de l'engrais potassique en pépinière, soit 333 kg.ha-1 (Tableau 8). Ces doses sont également très élevées par rapport à celle apportée par Liptay et Sikkema, 1998, en solution nutritive

(estimée à 97,1 kg K2O.ha-1pour une duréemoyenne de pépinière de 30j et une densité de 1200 plants.m-2).

Tableau 8 : Apports de K2O en pépinière exprimés en kg K2O. ha-1

Commune

EA

K2O org*

K2O min

K2O Total

Moyenne Dose K2O

CV

Cot

EA6

905

213

1118

1035

79%

EA7

1811

0

1811

EA10

0

0

0

EA12

177

0

177

Pah

EA17

364

0

364

686

53%

EA19

417

0

417

EA28

847

0

847

EA38

1241

0

1241

EA39

560

0

560

GPP

EA40

0

0

0

333

-

EA33

0

0

0

EA37

333

0

333

*K2Oorg : Quantités deK2O issus des apports de fiente de volaille dont la teneur est fixée à 21,0 kg.t-1 de produit brut (Chabalier et al, 2006)

Au stade culture, la dose moyenne d'élément potassique est de 479 kg.ha-1(CV = 61%) pour les producteurs de Cotonou, 328 kg.ha-1(CV = 76%) pour ceux de Pahou, et 47 kg.ha-1(CV = 76%) pour ceux deGrand-Popo. En milieu salin, Beresniewicz et al, 1986 ont obtenu le meilleur rendementde tomate avec un apport de 400 kg.ha-1 de K2O. Les apports semblent donc répondre aux besoinsà Pahou et Cotonou, maisseraient insuffisants à Grand-Popo. Notons néanmoins que Beresniewicz et al.(1986) se réfèrent à des parcelles avec des rendements nettement supérieurs à ceux observées chez les producteurs enquêtés. A l'instar du P2O5, la tomate ne répond pas aux apports du K2O lorsque le sol est riche en cet élément (Dinitrov et Rankov, 1976 ; Dumas et al, 1993 ; Locasio et al, 1997). La teneur en K2O des sols est élevée à très élevée (seuil de 0,57 meq pour 100g ; Martin et Nolin, 1991) sauf pour la parcelle 37 qui présente une teneurmodérée (0,37 meq pour 100g). Pour la plupart des parcelles, les apports semblent excessifs, sauf la parcelle 40 qui n'a pas reçu de K20, et la parcelle 37 qui a reçu une quantité normale.

Tableau 9 : Apports de K2O en culture exprimés en kg K2O. ha-1

Localité

EA

K2O org*

K2O min

K2O Total

Dose moyenne K2O /
localité

CV

Cot

EA6

717

107

824

479

61%

EA7

44

104

148

EA10

383

211

594

EA12

325

25

349

Pah

EA17

387

235

622

328

76%

EA19

0

58

58

EA28

81

38

119

EA38

309

0

309

EA39

534

0

534

GPP

EA40

0

0

 

47

76%

EA33

0

72

72

EA37

0

22

22

*K2Oorg : Quantités deK2O issus des apports de fiente de volaille dont la teneur est fixée à 21,0 kg.t-1 de produit brut (Chabalier et al, 2006)

2.4. Protection phytosanitaire

2.4.1. Diversité des produits et fréquences d'application

La production de tomate de contre saison est exposée à de nombreux ravageurs. Ceux observés lors de nos visites sur le terrain étaient Helicoverpa armigera, Bemisia tabaci,Tetranychus urticae, Tetranychus evansi,Meloidogyne sp.

La principaleméthode de protection phytosanitaire utilisée par les maraîchers enquêtés est la lutte chimique. Elle est pratiquée par les douze maraîchers enquêtés et consiste à utiliser exclusivement des produits chimiques de synthèse : insecticides (Diméthoate, Cyperméthrine, Spinozad, Deltamethrine, Lambda-cyhalothrine,Malathion), fongicides (hydroxyde de cuivre, Mancozèbe, Chlorpyrifos éthyl, Thiophanate méthyl, Manèbe, Folpel, Metalaxyl, Sulfure),Nématicide (Fenamiphos, Terbufos, Carbofuran). Le tableau 10 présente les produits commerciaux utilisés par les agriculteurs. La dernière colonne présente les valeurs retenues pour la dose de référence du produit commercial, qui ont ensuite été utilisées pour le calcul de l'indicateur `Nombre de doses de référence' (tableau 12 et 13). Il est important de souligner que ces doses de référence sont une approximation de la dose d'application recommandée par les firmes phytosanitaires, car la dose recommandée varie en fonction de la culture et de l'usage (ravageur ou maladie ciblée). D'autres produitstels que le crésol associée à de la lessive est utilisé comme antibactérien.

Tableau 10 : Liste des pesticides utilisés par les producteurs

Nature du
pesticide

Nom commercial des pesticides

Nom de la
substance active

Concentration
(g.l-1 ou g.kg-1)

Famille chimique

Dose de
référence PC
(L ou kg.ha-1)

Nématicide

Carbofuran 5G

Carbofuran

50

Carbamate

15

Némacur 5G

Fenamiphos

500

Organo-phosphoré

9,6

Nématue 10G

Terbufos

100

Organo-phosphoré

2,2

Insecticide

Cydim

Dimethoate

400

Pyréthrinoide de synthèse

1

Cypermethrine

36

Pyréthrinoide de synthèse

Cypercal

Cypermethrine

50

Pyréthrinoide de synthèse

1

Decis

Deltamethrine

15

Pyréthrinoide de synthèse

0,8

Dimex

Diméthoate

400

Organo-phosphoré

1

Lambda Finer 2,5EC

Lambda-cyhalothrine

25

Pyréthrinoide de synthèse

0,8

Lazer

Spinozad

480

Spinosoïde

0,2

PACHA 25 EC

Lambda-cyhalothrine

15

Pyréthrinoide de synthèse

0,8

Acetamiprid

10

Organo-chloré, néonicotinoide

SUMITEX 40 EC

Dimethoate

400

Organo-phosphoré

1

WREKO 2.5EC

Lambda-cyhalothrine

25

Pyréthrinoide de synthèse

0,8

Dursban 4E

Chlorpyrifos éthyl

480

Organo phosphoré

2,4

SUNPYRIFOS 48%EC

Chlorpyrifos éthyl

480

Organo phosphoré

2,4

Fongicide

CHAMPION

Hydroxyde de cuivre

770

Métal

2

Contitop 70% WP

Thiophanate méthyl

700

Benzimidazole

0,7

Conti-Zeb "5" 80% WP

Mancozèbe

800

Dithiocarbamate

2

Dithane-M

Mancozèbe

800

Dithiocarbamates

2

FOKO

Mancozèbe

800

Dithiocarbamate

2

Mancozeb 80%WP

Mancozèbe

800

Dithiocarbamate

2

Kocide 2000

Hydroxyde de cuivre

538

Metal

2

Manate

Manèbe

800

Dithiocarbamates

2

Ridomil plus

Metalaxyl

120

Acylalanines

2

Hydroxyde de cuivre

600

Metal

TOPSIN-M 70 WP

Thiophanate méthyl

700

Benzimidazole

0,7

Autre

Sulfa 80%WDG

Souffre

800

Métal

3,8

Préparation locale (crésyl)

Phenols

-

Phénols

-

Xylenols

-

Xylenols

-

Source : Enquête tomate Octobre 2011 - Avril 2012, informations disponibles sur les emballages, complétées par le site http://e-phy.agriculture.gouv.fr/ consulté en Juin 2012.

Sur les douze maraîchers enquêtés, onze ont utilisé des produits à activité fongicide, cinq ont utilisé des produits insecticides-nématicides, onze ont fait usage d'insecticides et trois maraîchers ont fait usage de produits « autre » : deux ont utilisé du soufre (EA 33 et 37) et unla préparation locale à base de crésol et de lessive (EA39) (tableau 11).

Tableau 11 : Nombre d'application de pesticides

Localité

EA

Insecticides

Nématicides

Fongicides

Autres

Total

Tot

Moy.

CV

Pep

Cult

Pep

Cult

Pep

Cult

Pep

Cult

Pep

Cult

Cotonou

EA6

8

14

 
 
 

7

 
 

8

21

29

15

66%

EA7

1

2

 
 
 

1

 
 

1

3

4

EA10

 

6

1

 
 

1

 
 

1

7

8

EA12

2

15

 
 
 
 
 
 

2

15

17

Pahou

EA17

 

3

1

1

 

1

 
 

1

5

6

8

27%

EA19

1

2

1

 

1

 
 
 

3

2

5

EA28

4

1

 
 

2

2

 
 

6

3

9

EA39

 

2

 
 
 

1

1

1

1

4

5

EA38

1

5

1

1

 

1

 
 

2

7

9

GPP

EA33

 

2

 

1

2

2

1

 

3

5

8

8

71%

EA37

2

5

 
 

4

2

 

2

6

9

15

EA40

 
 
 
 

1

 
 
 

1

0

1

Source : Enquête tomate Octobre 2011 - Avril 2012

A Cotonou, les producteurs font15 applicationsen moyenne(CV =66%)contre 8à Pahou et 8 à Grand-Popo(CV= 27 et 71% respectivement). C'est l'exploitant EA6de Cotonou qui traite le plus avec 21 applications (14 d'insecticide et 7 de fongicide)en phase de culture et 8 applications d'insecticide en pépinière.L'exploitant EA40 de Grand-Popo a réalisé quant à lui un seul traitement fongicide en phase pépinière.

Ahouangninou et al. (2011) ont enregistré un nombre de traitements similaire chez la majorité des maraîchers de Tori-Bossito au Sud-Bénin, soit 4 à 5 traitements en moyenne par mois.

2.4.2. Traitements phytosanitairesau stade pépinière

Les doseurs utilisés sont les flacons doseurs graduées, la capsule de bière, la boite de tomate de 70g, la cuillère à soupe, la pincée de doigt, la boîte de produit pharmaceutique, etc.

Au stade pépinière, 10 maraîchers sur 12 ont effectué des traitements phytosanitaires : 3 ont appliqué un produit à effet nématicide (à Pahou uniquement), 7 ont appliqué un produit à spectre insecticide et 6 ont appliqué un produit à spectre fongicide (tous sauf les producteurs de Cotonou et l'EA 17 à Pahou). Le recourt aux traitements phytosanitaires est plus élevé à Pahou qui effectuent au minimum un traitement insecticide et un traitement fongicide (à l'exception de l'EA 17 qui n'applique qu'un nématicide). Par contre les fréquences de traitement les plus élevées avec le même produit est observé à Cotonou (4 application du produit commercial Cydim, mélange de Cypermethrine et Diméthoate). C'est à Grand-Popo et plus particulièrement chez l'EA 37 que l'on observe le plus de traitements fongicides.

Les producteurs ont utilisé de une à quatre molécules. Les molécules les plus utilisées sont le Diméthoate comme insecticide(3 producteurs), etl'hydroxyde de cuivre et le Thiophanateméthyl comme fongicides. Le nombre moyen de dose de référence (dose de traitement/dose de référence PC) varie de 0,8 à 12,9 et est en moyenne égal à 4,1 (Tableau12). Localement, on retrouve des doses moyennes par application très élevées (EA 37 et 33). Dans les deux cas il s'agit d'une application du produit commercial TOPSIN-M 70 WP. Il serait intéressant de connaitre les informations disponibles sur le sachet pour déterminer la cause de ce surdosage. Pour les autres substances actives, l'apport maximal est de 3,6 doses et allant jusqu'à 7,1 doses de référence pour les nématicides et traduit d'avantage des problèmes d'imprécision dans le dosage des produits lors de la préparation de la bouillie.

Tableau 12 : Nombre moyen de dose de référence par application en pépinièrede substances actives
classées par spectre d'actionavec le nombre d'application entre parenthèses

Communes

Cotonou

Pahou

Grand-Popo

Substances actives

EA6

EA7

EA12

EA17

EA19

EA28

EA38

EA33

EA37

EA40

Nématicide

 
 
 

7,1

3,9

 

2,9

 
 
 

Terbufos

 
 
 

7,1 (1)

 
 

2,9 (1)

 
 
 

Carbofuran

 
 
 
 

3,9 (1)

 
 
 
 
 

Insecticide

1,7

1,0

1,9

 

0,8

0,9

0,8

 

3,3

 

Cypermethrine

1,7 (4)

 

1,9 (1)

 
 
 
 
 

3,3 (2)

 

Dimethoate

1,7 (4)

 

1,9 (1)

 

0,8 (1)

 

0,8 (1)

 
 
 

Lambda-cyalothrine

 

1,0 (1)

 
 
 

0,9 (2)

 
 
 
 

Acetamiprid

 
 
 
 
 

0,9 (2)

 
 
 
 

Fongicide

 
 
 
 

3,6

3,0

9,8

1,4

11,7

5,6

Mancozèbe

 
 
 
 
 

3,0 (1)

 
 
 
 

Metalaxyl

 
 
 
 
 
 
 

11,7 (1)

12,9 (2)

 

Thiophanate méthyl

 
 
 
 

3,6 (1)

 

1,4 (1)

 

3,6 (2)

 

Hydroxyde cuivre

 
 
 
 
 
 
 

11,7 (1)

12,9 (2)

5,6 (1)

Mixte -Soufre

 
 
 
 
 
 
 

4,1 (1)

 
 

Source : Enquête tomate Octobre 2011 - Avril 2012

En termes de quantité (figure 7), parmi les substances les plus utilisées en pépinière on retrouve le Diméthoate et le Carbofuran pour les insecticides. Le Diméthoate a été utilisé à 4 reprises sur la pépinière de l'EA6 (Tableau 12), ce qui explique les fortes quantités utilisées. Les substances actives Carbofuran et Terbufos sont d'anciennes molécules dont la dose recommandée d'application est élevée (600 et 700 g.ha-1, respectivement pour le Terbufos et le Carbofuran). En France, il n'y a d'ailleurs plus d'usage autorisé pour ces molécules. Pour la tomate ces substances ont été remplacées par le Metam-sodium parfois utilisé en mélange avec le Dimethyl polysiloxane.

a) b)

EA6 EA12 EA17 EA19 EA38 EA33

0,8

0,4

0,0

1,6

1,2

Nématicide Terbufos Nématicide Carbofuran

Insecticide Cypermethrine Insecticide Dimethoate

Insecticide Lambda cyalothrin Insecticide Acetamiprid

SA (kg.ha-1)

20

15

10

Fongicide Mancozèbe Fongicide Metalaxyl

Fongicide Thiophanate méthyl Fongicide Hydroxide de cuivre

Autre Souffre

SA (kg.ha-1)

0

5

EA19 EA28 EA38 EA33 EA37 EA40

Figure 7 : Quantités de substances actives(SA en kg.hi1) apportées en stade pépinière ; spectre insecticide
(a) spectre fongique (b)

Pour les substances à spectre fongicide, on retrouve de fortes quantités de cuivre et de soufre pour les usages mixtes. Ces métaux sont utilisés à forte dose également (on recommande 1,6 à 5 kg.ha-1 pour le cuivre selon les maladies et 4 kg.ha-1 pour le soufre).

2.4.3. Traitements phytosanitaires au stade culture

En cours de culture, 11 producteurs sur 12 ont utilisés des pesticides. Le Diméthoate et la Cyperméthrine sont les insecticidesles plus utilisées dans la lutte chimique(7 maraîchers sur 12en ont fait usage).Concernant les fongicides, 6 agriculteurs ont appliqué du Mancozèbe. On retrouve les nombres de doses les plus élevées pour les substances à spectre nématicide. Cela s'explique par le mode d'application : les produits nématicides sont incorporés au sol au pied des plantes, et une dose unitaire est appliquée par plante, souvent une pincée ou une capsule de bière. Les agriculteurs ont peu conscience de la dose qu'ils appliquent par unité de surface. Ils ne connaissent pas les différents produits nématicides et ont tendance à tous les appeler « Carbofuran ». Certains produits commerciaux diffèrent par la concentration et la nature des substances actives, et par conséquent la dose doit être adaptée. Par exemple, les produits à base de Fénamiphos (ou Phénamiphos, les deux orthographes ont été trouvées) doivent être appliqués à dose plus faible que le Carbofuran et le Terbufos.

Pour les autres substances actives le nombre de doses de référence (dose indiquée sur le paquet) varie de 0,3 à 3,6 (Tableau13), ce qui témoigne depratiques de dosage peu précises.

Tableau 13 : Nombre moyen de dose de référence par application en culture de substances actives classées
par spectre d'actionavec entre parenthèses le nombre d'application

Commune

Cotonou

Pahou

Grand-Popo

 

EA6

EA7

EA10

EA12

EA17

EA19

EA28

EA38

EA39

EA37

EA33

Nématicide

 
 

3,3

 

6,1

 
 

7,8

 
 

7

Fenamiphos

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

7(1)

Terbufos

 
 
 
 

6,1 (1)

 
 

7,8 (1)

 
 
 

Carbofuran

 
 

3,3 (1)

 
 
 
 
 
 
 
 

Insecticide

1,5

1,1

0,6

2,1

2,5

0,4

0,5

0,8

0,4

1,5

1,3

Chlorpyrifos éthyl

 
 
 
 
 
 

0,5 (2)

 
 
 

0,5 (1)

Cypermethrine

1,5 (7)

 

0,6 (3)

2,2 (5)

2,0 (2)

 
 
 

0,4 (1)

1,7 (3)

2,3 (1)

Deltamethrine

 
 
 
 

3,6 (1)

 
 

1,3 (1)

 
 
 

Dimethoate

1,5 (7)

 

0,6 (3)

2,2 (5)

 

0,4 (2)

 

0,6 (2)

0,4 (1)

1,3 (2)

 

Lambda-cyalothrine

 

1,1 (2)

 
 
 
 
 

0,7 (1)

 
 

1,1 (2)

Spinozad

 
 
 

1,9 (5)

 
 
 
 
 
 
 

Fongicide

1,1

2,0

1,5

 

0,7

 

0,3

0,5

0,4

1,0

1,1

Mancozèbe

 
 
 
 

0,5 (1)

 

0,3 (2)

0,7 (1)

0,4 (1)

1,0 (2)

0,9 (1)

Manèbe

1,1 (7)

2,0 (1)

2,1 (1)

 
 
 
 

0,2 (1)

 
 
 

Thiophanate méthyl

 
 

1,2 (2)

 

1,0 (1)

 
 
 
 
 

1,2 (2)

Hydroxide de cuivre

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1,1 (1)

Mixte- Souffre

 
 
 
 
 
 
 
 
 

0,5 (2)

 

Moyenne

1,3

1,4

1,2

2,1

1,9

0,4

0,4

1,0

0,4

1,2

2,4

Source : Enquête tomate Octobre 2011 - Avril 2012

La figure 8 montre des apports de Diméthoate atteignant respectivement 4,1 et 4,4 kg.ha-1 pour EA6 et EA12. Ces quantités élevées sont liées à des traitements fréquents, respectivement 7 et 5 traitements au stade culture pour EA6 et EA12. Par contre, la quantité totale de Cyperméthrine résultant de traitements fréquents (en mélange avec le Diméthoate dans la spécialité commerciale Cydim) est beaucoup plus faible, inférieurenotammentà la quantité de Chlorpyriphos-éthyl appliquée à hauteur d'une seule dose de référence pour l'EA 28.

Chlorpyrifos éthyl Cypermethrine Deltamethrine Dimethoate Lambda cyalothrin

SA (kg.ha-1)

0,8

0,6

0,4

0,2

0,0

1,4

1,2

1,0

EA6 EA7 EA10 EA12 EA17 EA19 EA28 EA38 EA39 EA33

Figure 8 : Quantités de substances actives à activité insecticide apportées en stade culture

On retrouve de fortes quantités de Manèbe liées à une fréquence élevée de traitement chez EA6 (7 traitements). En quantité, 2 doses de référence de Manèbe (EA7 et EA10) sont équivalentes à 2 doses de Mancozèbe (EA37) et 1 dose de soufre (EA37). De la même façon, 1 dose de Mancozèbe est équivalente à 2 doses d'hydroxyde de cuivre (EA33), et équivalente à 2 doses de Thiophanate-méthyl. La substance active la plus efficace semble être le Thiophanate-méthyl. On observe plusieurs applications à des doses largement inférieures à celles recommandées (Mancozèbe pour EA 28 et Manèbe pour EA 38) au risque d'augmenter les phénomènes de résistance à ces produits.

SA (kg.ha-1)

 

Mancozèbe Manèbe Thiophanate méthyl Hydroxide de cuivre Souffre

4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0

 

EA6 EA7 EA10 EA17 EA28 EA38 EA39 EA33 EA37

Figure 9 : Quantités de substances actives à activité fongicide apportées en stade culture

2.5. Irrigation

L'irrigation est le critère qui a été utilisé pour différencier les systèmes de production étudiés. Aucune corrélationn'a été trouvée entre la quantité d'eau apportée et le rendement (figure 10 et figure 11) même si l'on considère le type de sol et le mode d'irrigation. L'efficacité de l'irrigation varie avec le volume d'eau par application et le timing d'application qui n'ont pas été analysés en détail dans ce rapport.

L'exploitation EA28 enregistre un très faible rendement (8.10-3 t. ha-1) pour un apport journalier de 1 Ld'eau par m2 (soit 600 m3.ha-1 pour toute la durée du cycle). Par contre l'exploitation EA39 réalise un rendement de près de 6t.ha-1 pour un apport de 10 600m3.ha1(soit 16 L.m-2.j-1).

Rdt
(t.ha-1)

 

Parcelles conduites jusqu'à la récolte Parcelles abandonnées

25 20 15 10 5 0

 
 
 
 

0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000

 

Volume d'eau (m3.ha-1)

 

Rdt
(t.ha-1)

14

12

10

4

0

8

6

2

10 6 12 7

Cotonou

19 38 28 17 39 40 33

Volume d'eau Rendements

Pah

GPP

Irrigation
(m3.ha-1)

4 000

0

8 000

6 000

2 000

12 000

10 000

Figure 10: Rendements en fonction de la quantité totale d'eau apportée pendant tout le cycle cultural

Figure 11 : Rendements et quantité d'eau
apportée par exploitation

Pill et Lambeth (1980) ont montré qu'un déficit hydrique induit une réduction du nombre de fruits en raison d'un taux de nouaison plus faible, ainsi qu'une diminution du poids moyen du fruit et du rendement. Le manque d'eau favorise également l'apparition de la nécrose apicale (« Blossom End Rot »).Chez la tomate, la consommation en eau est faible en début de cycle, puis croît

progressivement jusqu'en début de floraison et atteint son maximum pendant le pic de maturité des premiers fruits. A ce moment, la surface foliaire est à son maximum (Rudich et Luchinsky, 1986). Les maraîchers enquêtés ont apporté pratiquement les mêmes quantités d'eau durant toutle stade végétatif. Certains ont réduit l'alimentation en eau au moment où la plante en avait le plus besoin. Les raisons évoquées sont celles de maladies observées sur les cultures ou les moyens limités pour faire fonctionner la motopompe. Il faudrait alors non pas modifier la dose mais le mode d'apport (par exemple mettre en place des systèmes goutte à goutte). La non maîtrise de l'irrigation pourrait donc expliquer les faibles rendements observés. Dans l'étude de Deek et al (1997), les plus fort rendements (51,4 t.ha-1) ont été obtenus pour trois irrigations par semaine avec un apport total de 504 mm, soit 5000 m3.ha-1 alors qu'une irrigation par semaine avec un apport total de 305mm n'a permis d'obtenir qu'un rendement de 35,3 t.ha-1.On remarque que mis à part la parcelle 33 (sol argileux) toutes les parcelles productives ont reçuplus de 5000 m3.ha-1 d'eau

Rendement (t/ha)

25

20

15

10

0

5

EAl2

EA6

EA7

EA33

EA37

EA40

EA17

EA28

EA39

2.6. Récolte

La récolte de la tomate se fait de façon échelonnée. Tous les maraîchers enquêtés n'ont pas pu conduire la production jusqu'à la phase récolte à cause de stress hydrique (EA28) ou de fortes pressions parasitaires (EA10, EA38, EA19).

A Cotonou, le rendement moyen des parcelles suivies était de 8 t.ha-1(CV = 45 %).

Cot

GPP

Pah

Figure 13 : Rendementpar exploitation

A Grand-Popo, le rendement moyen s'élève à 9 t.ha-1(CV = 111%), et à Pahou à 2t.ha-1(CV = 167%).

3. Discussion générale

3.1. Le protocole de collecte des données : atouts, contraintes et recommandations

La méthode d'échantillonnage parcelles devait permettre de choisir des producteurs
représentatifs des différents systèmes de production. Cependant, les listes de producteurs

fournies par les différents Centres Communaux pour la Promotion Agricole (CeCPA) manquaient d'exhaustivité notamment dans la commune de Grand-Popo. Nous avons ainsi identifié avec le conseiller des « gros producteurs »qui n'ont pas été pris en compte car ils ne travaillent pas avec les CeCPA. Aussi serait-il opportun de croiser la liste des producteurs des CeCPA avec une autre liste réalisée par exemple par les présidents de groupement de producteurs afin de mieux cerner la variabilité d'exploitations existantes lors de l'échantillonnage. Pour cette étude, nous pouvons néanmoins conclure qu'elle est représentative des producteurs qui travaillent avec les CeCPA, ce qui fait de ce travail une bonne base de réflexion pour le développement agricole animé par cet organisme.

Par ailleurs, la technique de collecte de données en deux phases devait permettre de réduire les sources d'erreur.En effet les agriculteurs n'ayant pas d'outils de mesure (balance, doseur en millilitre), leur perception des quantités est fondée sur leurs références de mesures (ex : une cuillère=30g, 1 panier=10kg de tomate, etc.). Ces mesures peuvent changer d'un agriculteur à un autre, et elles présentent une certaine variabilité liée à la forme du produit(liquide, solide, poudre, granulée...) et à la diversité des types de doseur. Les mesures effectuées chez les agriculteurs ont permis d'éviter un biais lié à une conversion des quantités faites par l'agriculteur lui-même.

Néanmoins, nous avons pu remarquer des biais liés au nombre d'intervenants dans la chaine de collecte des informations (agriculteur, conseillé technique enquêteur, responsable de l'étude). D'abord parce que l'enquêteur doit parfois reformuler les questions pour qu'elles soient comprises par le producteur, ces reformulations entrainant parfois des interprétations différentes de la question initialement posée. Ainsi,en collaboration avec les CPV, nous avons du améliorer le questionnaire en cours d'enquête pour limiter les mauvaises interprétations et homogénéiser les réponses obtenues. Ensuite la réponse inscrite sur la fiche qualitative était parfois le résultat d'une mauvaise interprétation de l'enquêteur ou n'était parfois pas suffisamment précise par rapport à l'usage souhaité. Dans ce cas, le travail de collecte de données quantitatives a aussi et surtout permis de préciser certaines informations lorsque c'était nécessaire. Néanmoins, la collaboration avec les CPV a souvent été fructueuse pour obtenir des données précises car leur connaissance des systèmes de production a clairement été un atout pour obtenir des données fiables. Pour les études futures nous recommandons ce protocole tout en précisant que les enquêteurs doivent être consultés et accompagnés tout au long de leur collaboration et plus particulièrement au début pour clarifier les termes techniques et les attentes de chacun. Il faudrait aussi les former pour qu'ils aient une base de connaissances agronomiques pour juger de la validité des réponses.

3.2. Pépinière

L'étude a montré que la période de semis favorable à la production de la tomate de contre saison couvre la première quinzaine du mois d'octobre. Cette fenêtre favorable est beaucoup plus courte que celle recommandée par Assogba-Komlan et al. (2005) dans le Référentiel Technico-Economique (RTE) de la culture de tomate,c'est-à-dire la période allant de début octobre à fin janvier. Les semis précoces ou tardifs à la période retenue dans le cadre de notre étude n'ont pas permis d'obtenir de meilleurs rendements. Une hypothèse explicative résiderait dans l'existence d'une pression parasitaire forte pendant ces périodes. La présence d'acariens et du flétrissement bactérien a souvent été à l'origine des fortes baisses de rendement. Messian (1998) précise que les conditions favorables au développement de ces acariens est un temps sec et chaud, avec une couverture nuageuse durant les heures les plus chaudes de la journée. Ces conditions sont réunies lors de l'arrivée de l'Harmattan sur le sud Bénin. Ceci expliquerait que les cultures les plus avancées aient été favorisées par rapport aux cultures les plus tardives. Cette hypothèse mériterait d'être vérifiée.

3.3. Fertilisation

Tout au long du cycle de culture, les doses apportées ont été en général supérieures aux doses optimales obtenues en conditions expérimentales (Geisenberg et Stewart, 1986 ; Christou et al., 1998 ; Tei et al., 2002). D'après Assogba-Komlan (2007b), les doses de fertilisation sont élevées dans les zones du cordon littoral à cause de la texture sableuse du sol et de leur pauvreté en matière organique. De plus, selonTilmanet al. (2001), la pression foncière contraint les maraîchers à l'intensification de la production. Cependant, les apports excessifs d'azote peuvent entrainer non seulement la diminution de la qualité organoleptique nutritionnelle mais aussi la diminution de la qualité de conservation des légumes (Atidégla, 2011). Aujourd'hui la qualité est malheureusement un facteur mineur dans les décisions des producteurs.Selon le même auteur, la sur-fertilisationorganique avec de la fiente de volaille peutavoir un impact environnemental négatif, à cause des bactéries d'origine fécale, des métaux lourds et des composés azotés et phosphorésqu'elle contiendrait et qui peuvent se retrouver dans la nappe phréatique.

Cette étude met en évidence la marge de progrès possible pour améliorer la fertilisation minérale et organique. Compte tenu de la faible trésorerie des agriculteurs et des risques environnementaux, ils y gagneraient à diminuer les apports d'engrais. Cette remarque est d'autant plus vraie que les pratiques d'apport d'engrais en surface favorisent la

volatilisation et donc les pertes sèches pour les plantes qui ne bénéficient pas de ces éléments nutritifs. Pour limiter ces pertes, l'enfouissement ou un apport en fumure de fond permettrait d'optimiser la dose. D'autre part, les rendementsobtenus ont tous été inférieurs à 15 t.ha-1. Il conviendrait d'ajuster les pratiques de fertilisation (doses, fractionnement, date d'apport, nature des engrais) en fonction des rendements escomptés, du type de sol, de la fourniture du sol en éléments fertilisants, des modes d'irrigation, tout en veillant à réduire les pertes et à maintenir la fertilité des sols. L'amélioration de la structure de ces sols et de leur fertilité par l'incorporation de résidus de récolte et les amendements organiques, dans le cadre d'une gestion intégrée de la fertilité des solsconstituerait un axe de recherche pour améliorer la production de la tomate. La réflexion pour améliorer les pratiques de gestion de la fertilité doit être menée en parallèle avec des questions de pénibilité de travail, de disponibilité de la main d'oeuvre et de développement de la méchanisation.

3.4. Protection phytosanitaire

Le problème majeur lié à la production de tomate a étéla pression parasitaire. Les exploitations enquêtéesont été confrontéesà de forts dégâts causés par les acariens surtout à Cotonou, et par la virose du TYLCV principalement à Pahou et à Grand-Popo.

Les pesticides sont généralement appliqués à fortes doses tant en pépinière qu'au stade culture. Ceci confirme les observations faites par Ahouangninou et al. (2011) chez les maraîchers de Tori Bossito (Sud-Bénin). Ces auteurs expliquent le non respect des doses par deux raisons essentielles : la difficulté des agriculteurs à lire les modalités d'utilisation, et la difficulté à réaliser un dosage précis. Dans le cadre de notre étude, la première raison peut être nuancée puisque la majorité des maraîchers enquêtés s'expriment assez bien et lisent le français. Par contre, ils éprouvent tous de la difficulté à réaliser un dosage précis, d'autant que la plupart des produits (poudre ou liquide) sont vendus sans doseurs.

Pour combattre les acariens, lesinsecticides utilisés, à fortes doses et/ou à des fréquences élevées, sont inadaptés, les acariens n'étant pas des insectes. A plusieurs reprises nous avons rencontré des agriculteurs qui ne distinguaient pas les symptômes de maladie ou d'insectes, et encore moins les acariens. De même façon, certains n'étaient pas capables de différencier les produits fongicides, des produits insecticides, nématicides ou acaricides et ne connaissaient pas les usages spécifiques de chacun. Par conséquent les agriculteurs constatent souvent que le produit ne `travaille pas', autrement dit qu'il n'est pas efficace. Nous recommandons que

l'identification de la cause des symptômes et le choix du produit adapté soient une priorité dans l'accompagnement des agriculteurs,qui doivent pouvoir faire appel à un technicien formé à cette tache chaque fois que nécessaire. Le conseil agricole devrait aussi porter sur les modalités d'application des pesticides et les protections d'usage pour l'appliquant des pesticides, le consommateur et l'environnement. L'agriculteur doit connaitre les risques liés à l'utilisation des produits, aussi bien les risques sanitaires liés à la toxicité des produits, que les risques agronomiques. Ainsi, l'usage fréquent d'insecticides détruit toute la faune de la parcelle y compris la faune auxiliaire. Sans réellement pouvoir la vérifier avec les données, nous émettons l'hypothèse que les traitements insecticides fréquents observés sur certaines parcelles ont favorisé le développement des populations d'acariens, notamment d'une espèce invasive et polyphage : T. evansi.

. Cette hypothèse requière d'avantages d'observations et d'analyse pour être validé mais, cela ne diminue en rien le besoin d'informer les usagers de pesticides des risques qu'ils prennent.Nous sommes conscients que les moyens dont disposent les services d'accompagnement de l'agriculture sont limités, mais dans la mesure où il s'agit d'une question de santé publique à la fois pour les agriculteurs mais aussi pour la population environnante qui consomme l'eau des nappes notamment, le problème mérite d'être soulevé et considéré.

3.5. Analyse des pertes de rendements : causes, conséquences, perspectives

Les pertes de rendements observées dans le cadre de cette étude étaient pour partie liées au stress hydrique (cas de l'exploitation EA28)ou aux dégâts des acariens en stade végétatif (EA10).

Les faibles rendements pourraient être aussi liés au flétrissement des plants de tomate en pleine végétation avec ou sans forte colonisation de Bemisia tabaci agent causal du TYLC(EA17, EA33, EA 19).

Pour expliquer les causes de variabilité des rendements de la tomate de contre saison, il serait nécessaire de mettre en place un dispositif de recherche approprié, ce qui n'était pas le cas dans cette étude. Celle-ci visait avant tout à caractériser les pratiques de conduite et les performances agronomiques des différents systèmes de production de la tomate de contre saison dans la zone côtière du Sud-Bénin. Nous n'avons pas pu notamment collecter une information suffisamment fiable pour évaluer les pertes de rendement liés à une moindre

quantité de fruits présents et les pertes de rendement lié à la qualité des fruits (fruits présents mais non récoltés, voire non commercialisés).Néanmoins, les résultats de cette étude peuvent aider à choisir les mesures et observations à réaliser dans le cadre d'un diagnostic du rendement de la tomate au Bénin.

Conclusion et recommandations

L'étude des performances agronomiques de la production de tomate de contre saisondans la zone côtière du sud-Bénin a permis de mieux connaître les pratiques paysannes de conduite de la culture et les rendements associés.Les pratiques étaient variables en termes de date de semis, durée de pépinière, de conduite de la fertilisation,dela protection phytosanitaire et d'irrigation des parcelles. Les rendements ont été variables et globalement faibles, ce qui révèle d'une part une non maîtrise de l'itinéraire technique par les producteurs, et d'autre part un potentiel de rendement qui peut être valorisé.

La date de semis en pépinièrea influencé le rendement. Ainsi,les semis réalisés en début du mois d'octobre ont donné les meilleurs rendements. Les producteurs ont une bonne connaissance des produits efficaces pour la fertilisation de leur culture. Toutefois les doses d'application semblent élevées et les périodes d'application ne sont pas toujours optimales. L'efficacité des produits phytosanitaire est diminuée par une mauvaise connaissance des ravageurs et du spectre d'efficacité des produits utilisés.De plus, la dose d'application observée est souvent supérieure à la dose recommandée.Le mode d'apport de l'irrigationn'a pas influencéles rendements au niveau de chaque exploitation suivie.L'étude isolée des facteurs agronomiques n'a pas permis d'expliquer les variations de rendements observés au niveau des douze exploitations étudiées. En effet, le dispositif d'étude n'avait pas été conçu pour faire une analyse fine de l'élaboration du rendement de la tomate. Néanmoins, les résultats de cette étude peuvent aider à choisir les mesures et observations à réaliser dans le cadre d'un diagnostic du rendement de la tomate au Bénin.

Sur le plan pratique, nous suggérons que les différents CeCPA renforcent leurs conseils techniquesaux agriculteurs sur les thématiques suivantes: i) d'une part sur le choix raisonné des pesticides, sur leur dosage, sur la fréquence de traitements et modes d'application, ainsi que sur la reconnaissance des ennemis de la tomate ; ii) d'autre part sur les bonnes pratiques de fertilisation minérale et organique (doses et dates d'application notamment en fonction des besoins de la culture).

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Annexe 1 : Répertoire des producteurs de tomate de contre saison dans les communes de Cotonou, Ouidah/Pahou et Grand-Popo

Commune

Nom du producteur

Superficie

Variété cultivée

Type d'arrosage

Source d'eau

Localisation
du site

Cotonou

KINHOUDE Léonard

1614

Tropimech

Par asperseurs

Forage
motopompe

COMAES

Cotonou

TCHIBOZO Maurice

90

Petomech

Tuyau flexible

Mini forage

Houéyiho
(Sèmèvo)

Cotonou

AMOUSSOU Jean Claude

360

Mongal

Manuel

Puits

Akpakpa
Dodomè

Cotonou

SEKANDE Bathélémy

702

Mongal

Manuel

Puits

PLM

Cotonou

AMOUSSOU Hamadou

84

Mongal

Manuel

Dépression

Houéyiho
(kponhami)

Cotonou

SOGLOHOUN Léonard

216

Mongal

Manuel

Puits

PLM

Cotonou

HOUNTHO faustin

234

Mongal

Manuel

Puits

PLM

Cotonou

DANFADJI

252

Mongal

Manuel

Puits

PLM

Cotonou

ADIMONSSO Félix

294

Tropimech

Manuel

Puits

COMAES

Cotonou

GNAMBODE Francis

450

Caraïbe

Manuel

Puits

Akpakpa
Dodomè

Cotonou

DANSOU Dominique

492

Mongal

Manuel

Puits

PLM

Cotonou

SANTOS Victor

1356

Caraïbe

Manuel

Forage +
citerne

Fidjrossè

Cotonou

GBESSEMEHLAN Antoine

-

Mongal

Manuel

Puits

Akpakpa
Dodomè

Cotonou

KPATENON Sonia

-

Mongal

Manuel

Puits

Akpakpa
Dodomè

Cotonou

HOUNSSOU Vincent

 

Mongal

Manuel

Puits

Akpakpa
Dodomè

Pahou

YEHOUENOU Paulin

5000

Mongal

Tuyau flexible

Forage +
motopompe

Houdjava
(N'Gbèhoué)

Pahou

GUEZODJE Charles

4400

Mongal

Tuyau flexible

Forage +
motopompe

Akadjamè
(vinawa)

Pahou

FAGBOHOUN Janvier

7000

Mongal

Tuyau flexible

Forage +
motopompe

Houdjava
(Ekpadjoura)

Pahou

ADJANOHOUN Elie

6200

Mongal

Tuyau flexible

Forage +
motopompe

Houdjava

Pahou

DOUKPO Jean

5000

Mongal

Tuyau flexible

Puits +
motopompe

Houdjava
(Fandji)

Pahou

DOUKPO Augustin

4400

Mongal

Tuyau flexible

Puits +
motopompe

Houdjava
(Fandji)

Pahou

YEHOUENOU René

5000

Mongal

Tuyau flexible

Forage +
motopompe

Houdjava
(N'Gbèhoué)

Pahou

TONATO Sylvain

800

Mongal

Tuyau flexible

Forage
+motopompe

Pahou Centre

Pahou

AGBO Inès

800

Mongal

Manuel

Puits

Pahou Colas

Pahou

BADJISSI Emile

800

Mongal

Manuel

Puits

Mahuclo

Pahou

NOUWATIN Gervais

1600

Aklikonkouin
(Var. locale)

Tuyau flexible

Forage+
Motopompe

Ahozon

Pahou

TONOUKOIN Arsène

3200

Aklikonkouin
(Var. locale)

Manuel

Motopompe +
barque de
stockage

Ahozon

Pahou

ALLIANCE Zodoté

3200

Aklikonkouin
(Var. locale)

Manuel

Puits

Mahuclo

Grand-Popo

DODJI Tossou

30000

Mongal

raccord flexible

fleuve

Onkouihoué

Grand-Popo

KASSA Félix

5000

Mongal

raccord flexible

forage

Yodocondji

Commune

Nom du producteur

Superficie

Variété cultivée

Type d'arrosage

Source d'eau

Localisation
du site

Grand-Popo

KPODO Régina

3584

Mongal

raccord flexible

forage

Yodocondji

Grand-Popo

ADANGBEDOU Daniel

2560

Mongal

raccord flexible

forage

Yodocondji

Grand-Popo

TOSSOU Codjo

20000

Mongal

raccord flexible

fleuve

Onkouihoué

Grand-Popo

EWE Théophile

360

Mongal

raccord flexible

forage

Yodocondji

Grand-Popo

ZINGAN Symphorien

4000

Mongal

Tourniquet
(asperseurs)

forage

EWE-CONDJI

Grand-Popo

DJIMEZO Franck

440

Mongal

raccord flexible

forage

EWE-CONDJI

Grand-Popo

GOUFLE Théophile

1000

Mongal

raccord flexible

forage

Hounsoukouè

Pahou

AGBOGANON Ignace

 

Mongal

raccord flexible

Rivière

Akadjamè
(vinawa)

Grand-Popo

KPATENON Barthélémy

-

Mongal

raccord flexible

forage

Grd Popo

Grand-Popo

EGBEMIKPO Michèle

-

Mongal

raccord flexible

forage

Grd Popo

Annexe 2 : Fiches de collecte qualitative - Stade Pépinière

FICHE COLLECTE - Stade pépinière Date de visite:__ /__/2011 Nom enquêteur :

Localité : commune-arrondissement-quartier

N° Exploitation1 : Nom producteur :

Variété :

Quelle est la date d'installation de la pépinière ?

 

Quelle quantité de semence a été utilisée pour la pépinière ?

 

Quels sont les outils utilisés pour réaliser la pépinière ?

Leur nom

Leur quantité

 
 
 

Qui a installé la pépinière ? (producteur, MOF, MOS, autre) ?Combien sont-ils ?

 
 

FERTILISATION DE LA PEPINIERE

Comment avez-vous fertilisé la pépinière ? (Décrire et préciser les matériels utilisés et si possible leur contenance)

Date 1

Produit utilisé

Quantité de produit pure utilisé

Date 2

Produit utilisé

Quantité de produit pure utilisé

Qui sont ceux qui ont fertilisé la pépinière (producteur, MOF, MOS, autre) ? Combien sont ils ?

 

1Cf liste d'échantillon

IRRIGATION

Comment avez-vous arrosé la pépinière ?(manuel, tuyau, asperseurs)

 

Combien d'arrosoir d'eau avez-vous apporté (manuel) préciser la contenance de l'arrosoir.

ou pendant combien de temps avez-vous arrosé ?

(tuyau ou asperseurs)

 

Qui a arrosé la pépinière ?

(producteur, MOF, MOS,

autre)Combien sont-ils ?

 

Combien de fois par jour avez-vous arrosé la

pépinière ?

 

Comment avez-vous arrosé la pépinière ?(manuel, tuyau, asperseurs)

 

Combien d'arrosoir d'eau avez-vous apporté (manuel) préciser la contenance de l'arrosoir.

ou pendant combien de temps avez-vous arrosé ?

(tuyau ou asperseurs)

 

Qui a arrosé la pépinière ?

(producteur, MOF, MOS, autre)

 

PROTECTION PHYTOSANITAIRE

 

TP 1

TP 2

TP 3

TP 4

Quel est le produit que vous avez utilisé pour le traitement ?

 
 
 
 

Quand avez-vous appliqué le produit (date)?

 
 
 
 

Avec quel matériel avez-vous

traité ?(arrosoir, pulvérisateur...)

 
 
 
 

Quelle est la contenance du matériel ?

 
 
 
 

Quelle quantité du produit pure avez-vous versé dans le matériel de traitement ?

 
 
 
 

Quel est l'ennemi ciblé ?(maladie, insectes, mauvaises herbes...) préciser

 
 
 
 

Comment se manifeste les attaques de l'ennemi ?

 
 
 
 

Qui sont ceux qui ont traité ?(producteur, MOF, MOS, autre) ? Combien sont- ils ?

 
 
 
 

Avez-vous traité une autre culture avec le reste du produit ?

 
 
 
 

Si oui, quelle quantité restante du produit a été utilisée ?

 
 
 
 

FICHE COLLECTE - Stade culture

Date de visite:__ /__/2011 Nom enquêteur :

Localité :

commune-arrondissement-quartier

N° exploitation : Nom producteur :

Variété :

FERTILISATION (FERT)

Date de la dernière fertilisation enregistrée sur la fiche précédente :

 

FERT 1

FERT 2

FERT 3

FERT 4

Quel est le produit que vous avez utilisé pour la fertilisation ?

 
 
 
 

Quand avez-vous appliqué le produit (date)?

 
 
 
 

Quelle unité de surface est considérée pour cette

opération ?(parcelle tomate ou, nombre de planches, ou plusieurs parcelle à préciser...)

 
 
 
 

Comment avez-vous apporté le

produit ?(dans les sillons tracés, au pied des plantes ou au moyen d'arrosoir)

 
 
 
 

Comment avez-vous dosé l'apport du produit ? (poignée de main, gobelet, ou autre)

 
 
 
 

Combien de poignée de main, de gobelet, ou autre avez-vous

apporté par plant par sillon ou par arrosoir ?

 
 
 
 

Si l'apport est fait avec l'arrosoir, combien d'arrosoir avezvousapporté par unité de surface ?

 
 
 
 

Pourquoi avez-vous fertilisé ?

(Croissance, fructification, carence...)

 
 
 
 

Qui sont ceux qui ont

fertilisé ?(producteur, MOF2, MOS, autre) ?combien sont- ils ?

 
 
 
 

Aviez- vous fertilisé une autre culture avec le reste du produit ?

 
 
 
 

Si oui, quelle quantité restante du produit a été utilisée ?

 
 
 
 

2MOF= Main d'oeuvre Familiale, MOS= Main d'oeuvre Salariée, autre= main-d'oeuvre ponctuelle, entraide voisins... (à préciser)

TRAITEMENT PHYTOSANITAIRE (TP)

Date du dernier traitement phytosanitaire enregistré sur la fiche précédente :

 

TP 1

TP 2

TP 3

TP 4

Quel est le produit que vous avez utilisé pour le traitement ?

 
 
 
 

Quand avez-vous appliqué le produit (date)?

 
 
 
 

Quelle unité de surface est considérée pour cette opération

(parcelle tomate ou, planche, ou plusieurs parcelle à préciser...) Précise le nombre

 
 
 
 

Avec quel matériel avez vous

traité ?(arrosoir, pulvérisateur...)

 
 
 
 

Quelle est la contenance du matériel ?

 
 
 
 

Combien d'arrosoir ou

pulvérisateur avez vous-apportez par unité de surface ?

 
 
 
 

Quel doseur avez-vous utilisé pour mesurer la quantité de produit

pure ?

 
 
 
 

Quelle quantité du produit pure aviez-vous versé dans le matériel de traitement ?

 
 
 
 

Quel est l'ennemi ciblé ?(maladie,

insectes, mauvaises herbes...) préciser

 
 
 
 

Comment se manifestent les attaques de l'ennemi ?

 
 
 
 

Qui sont ceux qui ont

traité ?(producteur, MOF, MOS, autre) ?

Combien sont- ils ?

 
 
 
 

Avez- vous traité une autre culture avec le reste du produit ?

 
 
 
 

Si oui, quelle quantité restante du produit a été utilisée ?

 
 
 
 

IRRIGATION (IRRIG)

A. Pour mettre en évidence des longues périodes sans arrosage

L'irrigation a-t-elle été régulière(=sans interruption) depuis la dernière visite ? D OUI D NON Si non, pendant combien de temps la parcelle n'a pas été irriguée ? .

Sur quelle période ?

Pour quelle raison ? D Rareté de l'eau D Problème Pompe

D Problème main d'oeuvre D Autre :

B. Pour mettre en évidence des changements de fréquences de l'irrigation, souvent liés à des changements des besoins de la plante en eau

L'irrigation a-t-elle été uniforme(=toujours la même fréquence) depuis la dernière visite ?

f OUI D NON

éSi non préciser les dates ou les stades de la culture correspondant et remplir 1 colonne par période uniforme.

Période considérée(stade culture ou, nbre

 

semaine après repiquage ou, date)

Comment arrosez- vous vos plants de

tomate ?(manuel, tuyau, asperseurs)

 

Quelle unité de surface est considérée pour cette opération (parcelle tomate ou, planche, ou plusieurs parcelle à préciser...) Précise le nombre

 

Combien de fois arrosez-vous vos plants par jour ?

 

Combien d'arrosoir d'eau apportez- vous

(manuel)

ou pendant combien de temps arrosez-vouspar

 

irrigation

Si irrigation manuelle, contenance de l'arrosoir

 

Qui arrose les plants de tomate ?

(producteur, MOF, MOS, autre) ?Combien sont-ils ?

 

RECOLTE

 

Récolte 1

Récolte 2

Récolte 3

Récolte 4

A quelle date avez-vous fait la récolte ?

 
 
 
 

Quels sont les matériels de récolte ?

 
 
 
 

Qui récolte ? (producteur, MOF, MOS,

autre) ?

Combien sont-ils ?

 
 
 
 

Quelle est la quantité de tomate récoltée ?

 
 
 
 

COMMENTAIRESUR LES DIFFERENTES ACTIVITES EFFECTUEES

Annexe 3 :Durée des cycles de culture et rendements

Site

Parcelle

Date de
semis
(S)

Date de
repiquage (R)

Date de fin de
culture (FC)

Durée
pépinière S-R
(jours)

Durée du
cycle S-FC
(jours)

Superficie
pépinière (m2)

Superficie
parcelle
(m2)

Rendement
(kg/m2)

Cotonou

EA6

01/09/2011

09/10/2011

28/12/2011

38

80

2

306

0,49

EA7

02/10/2011

11/11/2011

24/12/2011

40

43

1

126

1,25

EA10

17/10/2011

23/11/2011

29/01/2012

37

67

1,5

196

0,00

EA12

02/09/2011

04/10/2011

21/11/2011

32

48

12

546

0,79

Pahou

EA17

27/10/2011

21/11/2011

11/02/2012

25

82

6

168,7

0,01

EA19

01/11/2011

21/11/2011

27/12/2011

20

36

6

1914,9

0,00

EA28

05/09/2011

05/10/2011

18/11/2011

30

44

1,8

921,5

0,00

EA38

17/10/2011

17/11/2011

13/01/2012

31

57

7

895,2

0,00

EA39

10/11/2011

14/12/2011

18/02/2012

34

66

2

759,8

0,57

Grand-EA37 Popo

EA 33

11/12/2011

05/01/2012

28/02/2012

25

54

21,3

2200

0,51

 

09/10/2011

30/10/2011

09/01/2012

21

71

12

576

2,12

EA40

05/11/2011

05/12/2011

10/02/2012

30

67

11

963

0,17

Annexe 4 : Quantités d'intrants apportées par parcelle

Localité

parcelle

Superficie
(m2)

FERTILISATION ORGANIQUE
(Fiente de volaille)

FERTILISATION MINERALE

IRRIGATION

RECOLTE

Nbre
appl

Apport d'azote
(kg.ha-1)

Nbre appl

Apports d'azote
(kg.ha-1)

Type
d'irrigation

Volume d'eau
(L/m2)

Nombre de
récolte

Rendement
(t/ha)

Cotonou

EA6

306

4

2364

7

979

Manuel

1358

1

4,9

EA7

126

3

2703

5

250

Manuel

1806

6

12,5

EA10

196

1

559

2

211

Tuyau

985

1

0,0

EA12

546

3

731

7

68

Manuel

2312

3

7,9

Pahou

EA17

169

3

1093

3

235

Tuyau

670

1

0,1

EA19

1915

1

608

2

58

Tuyau

215

1

0,0

EA28

922

2

1351

1

19

Manuel

541

1

0,0

EA38

895

3

2258

0

0

Tuyau

3590

1

0,0

EA39

760

3

1594

1

0

Tuyau

3758

4

5,7

Grand
Popo

EA40

963

0

0

1

59

Tuyau

2259

4

1,7

EA33

2200

0

0

5

274

Tuyau

146

6

5,1

EA37

576

1

486

1

22

Tuyau

1643

4

21,2

Annexe 5 :Caractéristiques physico-chimiques des sols, décembre 2011

Parcelle

Limon (%)

Argile (%)

Sable (%)

Texture

EA6

0,75

7,75

91,5

Sableux

EA 7

1

1,75

97,25

Sableux

EA 10

1,25

0,75

98

Sableux

EA 12

1,5

15

83,5

Limono-sableux

EA 17

1,25

2

96,75

Sableux

EA 19

5

9,75

85,25

Sablo-limoneux

EA 28

1,75

13

85,25

Sablo-limoneux

EA 33

12,75

65

22,25

Argileux

EA 37

1,75

4,5

93,75

Sableux

EA 38

2

2

96

Sableux

EA 39

0,75

7,75

91,5

Sableux

EA 40

0,75

3,25

96

Sableux

Parcelle

C/N

MO (%)

Azote tot (%)

CEC(meq/1
00g)

C org (%)

EA6

15,2

1,7

0,064

5

0,98

EA 7

20,9

1,8

0,050

5

1,05

EA 10

23,5

1,5

0,036

4

0,86

EA 12

19,0

1,9

0,059

7

1,12

EA 17

21,8

1,8

0,048

6

1,04

EA 19

21,8

2,4

0,064

6

1,40

EA 28

30,4

2,0

0,039

7

1,19

EA 33

20,6

5,3

0,148

16

3,06

EA 37

16,8

1,2

0,042

3

0,70

EA 38

17,9

2,2

0,070

4

1,25

EA 39

22,2

2,5

0,064

5

1,43

EA 40

19,1

1,5

0,045

4

0,86

Parcelle

NH4+ (ppm)

NO3- (ppm)

P assimilable (Bray 1, ppm)

K+(meq/100g)

EA6

4,5

13,5

886

1,1

EA 7

3,8

9,1

56

1,2

EA 10

2,9

15,8

106

0,8

EA 12

2,3

6,1

451

1,1

EA 17

7,3

8,8

110

1,0

EA 19

1,5

9,0

458

0,8

EA 28

4,4

8,8

515

1,9

EA 33

3,1

13,9

24

1,3

EA 37

2,2

13,3

100

0,3

EA 38

3,1

10,8

679

0,7

EA 39

4,6

10,7

106

0,6

EA 40

2,2

10,3

622

0,5






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