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Etude des performances agronomiques de la culture de tomate de contre saison dans la zone cotière du sud-Bénin (Cotonou - Pahou - grand-popo)

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par L. Wilfried YEHOUESSI
Université d'Abomey - Calavi  - Travaux réalisés dans le cadre d'une thèse de doctorat de Aurélie PERRIN - CIRAD 2012
  

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3.4. Protection phytosanitaire

Le problème majeur lié à la production de tomate a étéla pression parasitaire. Les exploitations enquêtéesont été confrontéesà de forts dégâts causés par les acariens surtout à Cotonou, et par la virose du TYLCV principalement à Pahou et à Grand-Popo.

Les pesticides sont généralement appliqués à fortes doses tant en pépinière qu'au stade culture. Ceci confirme les observations faites par Ahouangninou et al. (2011) chez les maraîchers de Tori Bossito (Sud-Bénin). Ces auteurs expliquent le non respect des doses par deux raisons essentielles : la difficulté des agriculteurs à lire les modalités d'utilisation, et la difficulté à réaliser un dosage précis. Dans le cadre de notre étude, la première raison peut être nuancée puisque la majorité des maraîchers enquêtés s'expriment assez bien et lisent le français. Par contre, ils éprouvent tous de la difficulté à réaliser un dosage précis, d'autant que la plupart des produits (poudre ou liquide) sont vendus sans doseurs.

Pour combattre les acariens, lesinsecticides utilisés, à fortes doses et/ou à des fréquences élevées, sont inadaptés, les acariens n'étant pas des insectes. A plusieurs reprises nous avons rencontré des agriculteurs qui ne distinguaient pas les symptômes de maladie ou d'insectes, et encore moins les acariens. De même façon, certains n'étaient pas capables de différencier les produits fongicides, des produits insecticides, nématicides ou acaricides et ne connaissaient pas les usages spécifiques de chacun. Par conséquent les agriculteurs constatent souvent que le produit ne `travaille pas', autrement dit qu'il n'est pas efficace. Nous recommandons que

l'identification de la cause des symptômes et le choix du produit adapté soient une priorité dans l'accompagnement des agriculteurs,qui doivent pouvoir faire appel à un technicien formé à cette tache chaque fois que nécessaire. Le conseil agricole devrait aussi porter sur les modalités d'application des pesticides et les protections d'usage pour l'appliquant des pesticides, le consommateur et l'environnement. L'agriculteur doit connaitre les risques liés à l'utilisation des produits, aussi bien les risques sanitaires liés à la toxicité des produits, que les risques agronomiques. Ainsi, l'usage fréquent d'insecticides détruit toute la faune de la parcelle y compris la faune auxiliaire. Sans réellement pouvoir la vérifier avec les données, nous émettons l'hypothèse que les traitements insecticides fréquents observés sur certaines parcelles ont favorisé le développement des populations d'acariens, notamment d'une espèce invasive et polyphage : T. evansi.

. Cette hypothèse requière d'avantages d'observations et d'analyse pour être validé mais, cela ne diminue en rien le besoin d'informer les usagers de pesticides des risques qu'ils prennent.Nous sommes conscients que les moyens dont disposent les services d'accompagnement de l'agriculture sont limités, mais dans la mesure où il s'agit d'une question de santé publique à la fois pour les agriculteurs mais aussi pour la population environnante qui consomme l'eau des nappes notamment, le problème mérite d'être soulevé et considéré.

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