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Nguélémendouka et la colonisation allemande

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par Hanse Gilbert Mbeng Dang Le Prince
Université de Yaoundé I - Maitrise en Histoire  2005
  

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CHAPITRE 4 : IMPACT DE LA COLONISATION ALLEMANDE SUR LE

TERRITOIRE DES OMVANG

La colonisation du pays omvang fut courte. Cependant, Nkal Mentsouga et son peuple connurent leur anéantissement, leur perte de prestige et leur dépendance culturelle et linguistique vis-à-vis de leurs voisins. Elle eut plusieurs répercussions notamment sur les domaines politique, économique et socio-culturel.

A. SUR LE PLAN POLITIQUE

La pénétration en territoire Omvang du chef Nkal Mentsouga a entraîné le bouleversement de l'institution politique traditionnelle, posant les problèmes de commandement du pays Omvang.

1. Les problèmes de commandement du pays omvang

Le pays Omvang devenu chefferie Omvang sous l'occupation allemande, et rattaché à la station de Doumé va connaître de nombreux problèmes sociopolitiques. Depuis la mort de Nkal Mentsouga survenue en 1912, la chefferie menace de se désagréger. Au commandement unique que celui-ci s'exerçait sur les Omvang de son vivant, les capita essayèrent de se constituer des commandements autonomes, indépendants ; et bien entendu cela ne se fit pas sans luttes. Son successeur Nanga Nguélé avait tenté de consolider l'unité du groupement mais sans grand succès. A ce propos le lieutenant Desanti écrit :

Le successeur de Nkal Mentsouga fut pour le village principal le chef Nanga Nguélé que nous trouvâmes en fonction au moment où nous occupâmes le pays. Bien que n'étant pas doué d'une très grande énergie, Nanga avait cependant une autorité sur son groupement. Lui-même mourut de la maladie du sommeil en 1918183(*).

Et de renchérir :

A son jeune frère Etoboko, jeune homme insouciant et ivrogne, uniquement préoccupé de femmes revenait le commandement du groupement184(*).

Il fut le premier artisan de la dislocation de son commandement. En effet lui-même quitta les villages principaux pour s'installer à part avec ses nombreuses femmes, quelques parents et amis. La rentrée de l'impôt cessa et il fallut pour l'assurer que l'administration allemande (puis française) organise des équipes de récolteurs de palmistes, d'huile de palme et de caoutchouc sous la surveillance directe de tirailleurs. Etoboko fut puni disciplinairement mais ne se corrigea guère. Au mois de mars 1916, il n'avait pas encore payé un sou de son impôt, et le chef de circonscription arrivé dans le groupement Omvang constata que l'anarchie la plus complète y régnait.

Dès lors le remplacement d'Etoboko, s'imposait mais n'y avait aucun enthousiasme pour assurer un commandement beaucoup trop lourd pour eux. Aucune autre famille ne pouvait s'imposer aux habitants assez frondeuse. Après quelques réunions sans succès avec des notables, le chef de circonscription nomma chef du groupement Omvang, un certain M'vom, cousin de feu Nanga, qui commandait déjà un village situé à trois heures du village principal (Nguélémendouka). Ce dernier vint s'y installer à sa résidence. Avec plus de deux cent hommes, il entreprit de construire des cases que viendraient habiter de nombreuses populations disséminées dans la brousse du fait de la guerre, et par la suite, de la mort de l'ex-chef Nanga. Etoboko fut amené à Doumé pour comparaître devant le tribunal de la circonscription au motif que sa conduite entravait le recensement et la perception de l'impôt. Il fut condamné à une peine d'emprisonnement.

A la fin du mois de mars 1919, le chef de la circonscription de Doumé, le lieutenant Desanti pouvait affirmer :

Qu'enfin, la reconstruction du groupement de Nguélémendouka est en bonne voie. Peut-être ce serait là le premier pas vers la constitution d'un fort commandement Omvang185(*).

Mais c'était aller très vite en besogne car il fallait compter avec les difficultés liées à la politique de cantonnement, et au laxisme du peuple. Car, ici il ne suffit pas de donner des ordres, mais il faut surveiller leur exécution. Pour ce faire, il faut sillonner régulièrement le pays, exercer une pression permanente pour obliger les indigènes au travail, sinon c'est prêcher dans le désert. Ils répondent toujours oui à toutes les questions du `' Blanc `', se mettent au travail aussitôt puis abandonnent dès que celui-ci est hors de leur vue.

Toutes ces attitudes peuvent être comprises lorsqu'on sait que l'Omvang tout comme le Maka sont des peuples libertaires et n'ont jamais accepté de quelque manière que ce soit toute forme d'autorité. Nous pouvons également ajouter que la notion de travail n'est pas perçue de la même manière entre l'indigène et le colon blanc. Ici les gens ne sentent pas le besoin de beaucoup travailler car ils ont toujours vécu en harmonie avec leur milieu, l'exploitant a leur manière. L'homme blanc lui arrive avec une autre notion du développement et surtout une exploitation abusive de ce milieu en utilisant l'indigène comme main d'oeuvre. Ce sont là autant d'éléments qui justifient la paresse constatée chez les indigènes.

Le commandement du groupement Omvang ne retrouva pas de stabilité avec le chef M'vom, celui-ci manquait de légitimité et d'autorité, il devait en outre faire face à de nombreuses difficultés et même parfois il sera oblige de mentir aux autorités coloniales. De nombreuses personnes demeuraient toujours en brousse. Le nouveau chef de circonscription, le capitaine Debost allait lui adjoindre cinq tirailleurs chargés de le surveiller et même de lui donner des ordres. Une fois même, il va payer l'impôt de tous ses sujets vivant toujours en brousse ; ce fut aussi le cas du chef Amougou, près de Doumé, qui dû payer l'impôt de cinquante personnes qu'il n'avait pas pu ramené au village. C'est ce qui va justifier l'attitude des chefs vis-à-vis de leurs administrés. Ils seront sans pitié pour ces derniers et ils trahiront régulièrement leurs sujets auprès des tirailleurs et des `' Blancs `'186(*).

M'vom sera destitué plus tard et exilé à Batouri chez Damboura, chef supérieur des Kaka187(*). Il fut remplacé par Nguélé Kamba la même année. Nguélé Kamba dû sa place que grâce au désistement de ses deux neveux Oundi Bilounga et Oundi Nguélé tous deux chefs de village.

Jusqu'en 1916, fin de la colonisation allemande, le commandement de la chefferie Omvang restait difficile. Les chefs devaient fournir plusieurs charges en termes de vivres, ces charges devaient être acheminées sur Doumé (chef lieu de la circonscription) pour le ravitaillement des travailleurs de force et des fonctionnaires. Ce qui ne fut pas toujours fait car les chefs Omvang étaient peu scrupuleux et trouvaient toujours de parades pour ne pas exécuter les ordres de l'administration. Oundi Nguélé, successeur de son oncle Nguélé Kamba allait s'illustrer lui aussi par un laxisme chronique vis-à-vis de l'administration coloniale. Il allait cependant reconstruire le village principal. Le rapport du chef de la circonscription d'Abong-Mbang adressé au commissaire de la République stigmatisait déjà la nullité du chef supérieur Oundi Nguélé et souhaitait sa destitution éventuelle188(*). Celui-ci fut destitué plus tard et remplacé par Dang Nguélé qui allait vivre la période de la colonisation française et de la deuxième guerre mondiale.

Entre autres impacts après la mort de Nkal Mentsouga, sa chefferie devenue le groupement Omvang, connaît un problème d'exode de ses sujets : cet exode était due à la proximité des circonscriptions de Nanga-Eboko et d'Akonolinga. Ces deux régions exerçaient,en effet, un attrait irrésistible sur ses populations car elles étaient plus développées et constituaient les plus grands centres commerciaux de la région. Ainsi cette mobilité perturbait les recensements, la collecte de l'impôt et le recrutement des travailleurs de force.

D'une manière générale, l'administration et le commandement du pays Omvang n'était pas chose aisée tant les populations imbues d'elles-mêmes étaient réfractaires à toute forme d'autorité. Cependant la mise en valeur et l'exploitation du pays Omvang allait s'effectuer malgré toutes ces inhibitions.

Si la colonie représentait pour la métropole un `'bien `', le `'règne de la paix'' était une exigence pour l'exploitation des richesses189(*).

2. Les Omvang et la première guerre mondiale ou le prélude

de l'occupation française

La première Guerre Mondiale est déclenchée à l'Est-Cameroun le 5 juillet 1915190(*). Sous la conduite du général Aymerich et des colonels Hutin et Morisson, les troupes franco-belges venues de l'A.E.F190(*) , s'engagent à Moloudou, Yokadouma, Batouri et Bertoua qui tombent le 22 juillet 1915. Après une sérieuse résistance d'environ huit mois, la station de Doumé est abandonnée et livrée aux flammes en 1916. Lomié est également abandonnée et livrée aux flammes. Toutes les troupes allemandes, se replièrent alors en pays Omvang. C'est alors qu'elles tentèrent une contre-offensive pleine d'audace autour de Nguélémendouka. Des combats indécis retardèrent deux mois durant la marche des troupes alliées. Une offensive générale menée par le Général Aymerich est lancée le 16 octobre. Tout le pays Omvang est sous le contrôle allié et le 24 novembre, Nanga-Eboko tombe.

Au cours des hostilités et pendant les années d'occupation militaire, les `'indigènes'' (Maka et Omvang) furent mis à rude épreuve. La loyautés et le soutien furent exigés de l'un ou de l'autre belligérant occupant le terrain. Les autorités traditionnelles, les chefs de villages et chefs de familles furent sommés de fournir conscrits et porteurs. Elles devaient également payer une contribution financière, livrer des vivres et du bétail pour la troupe.

Des chefs locaux s'engageaient dans l'une ou l'autre armée, offrant leurs services comme guides et tirailleurs. Les Allemands auraient recruté beaucoup de Maka comme soldats. Par contre bon nombre de chefs et de fils d'anciens leaders prestigieux Omvang pendus ou fusillés durant l'occupation allemande profitèrent de l'occasion pour se venger. Ainsi ils s'engagèrent dans l'armée française.

En dehors de l'effort de guerre considérable, les populations souffrirent énormément des exactions commises par les deux armées combattantes pendant l'occupation. Les vivres furent réquisitionnés, les greniers pillés et les plantations dévastées. Dans la retraite les Allemands mettaient le feu aux villages et aux hameaux. Dans la forêt des mutineries de tirailleurs étaient légions. Des patrouilles menaçaient des populations, de nombreuses exactions étaient commises... La cruauté des tirailleurs était grande ; le vol, le viol, les assassinats étaient leurs loisirs favoris. De nombreuses familles furent décimées. En conséquence les gens s `enfuirent dans la forêts et les marécages pour trouver la sécurité191(*). Là, ils reprirent leur mode de vie traditionnel. On enregistra des règlements de compte entre anciennes familles ennemis et des actes de cannibalisme chez les populations... Autant de pratiques que l'administration allemande s'était efforcée d'éradiquer avec quelques succès192(*).

Ainsi quand les Français prirent possession du Cameroun allemand au terme de la victoire des alliés sur l'Allemagne en 1918, ils trouvèrent devant eux un pays Omvang ravagé par la guerre, désorganisé et socialement déliquescent. Ce fut donc sous l'impulsion du gouverneur des colonies Fourneau que le pouvoir colonial français prit pied dans le territoire de l'Est Cameroun pour près de 45 ans.

B. SUR LE PLAN ECONOMIQUE

Le but de la colonisation allemande était d'exploiter la colonie au détriment des colonisés193(*). C'est dans cette optique que les autorités allemandes installées dans la circonscription de Doumé vont s'atteler à exploiter systématiquement les richesses de la région de Nkal Mentsouga.

Dans les multiples objectifs de la pénétration allemande dans l'arrière pays, figurait donc en bonne partie l'inventaire des ressources économiques et humaines. Il fallait en effet inventorier les ressources humaines à l'intérieur de la région de Nguélémendouka en vue du recrutement ultérieur des travailleurs et des porteurs pour l'exploitation et la mise en valeur de cette région et de la station de Doumé.

1. Exploitation et mise en valeur de la région de Nkal Mentsouga

Le territoire de NKAL MENTSOUGA qui jouxte la région de Doumé va constituer le principal foyer de main d'oeuvre et même le recevoir de la station. NKAL MENTSOUGA et son peuple vont participer activement aux travaux de mise en valeur de la région, notamment la construction de la route Doumé-Yaoundé par Nguélémendouka ; le saignement du latex à Nguélémendouka moyennant une récompense aux chefs ; la fabrication de l'huile de palme et le broyage des palmistes. Ils vont exploiter le caoutchouc et les palmiers à huile.

Cependant, l'exode massif des Omvang par la contrainte précipitait la désorganisation économique de la région. Car, ce phénomène engendrait comme partout ailleurs pendant la colonisation, l'absence prolongée ou définitive de l'homme de son foyer, laissant les champs en friche, compromettant les semences et les récoltes, exposant les populations à la famine194(*).

Le plan sanitaire n'était pas en reste. Un centre médical dirigé par le professeur Haberer était crée à Nguélémendouka.

2. La Politique de cantonnement

Pour une meilleure exploitation du pays Omvang et un contrôle effectif de la population, les autorités allemandes mirent sur pied la politique de cantonnement. Les populations Omvang de Nguélémendouka étaient regroupées de force le long des routes pour constituer des petits villages. Il faut le noter, le cantonnement fut à grande échelle et a permis la création de grands villages tels Ouldik, Ebah, Mpet, Akossa, Miambo, Azomekout et Nguélémendouka pour ne citer que ceux-ci. Cependant, la mentalité des populations locales n'était pas favorable pour une administration décente.

C. SUR LE PLAN SOCIOCULTUREL

1. Les pertes humaines, matérielles considérables et

les déportations des populations.

La résistance de Nkal Mentsouga eut des effets nombreux. Face à la résistance, l'administration allemande prit des mesures draconiennes et fut sans pitié pour Nkal Mentsouga et son peuple. Des purges et des expéditions punitives furent organisées. Les populations furent décimées comme le témoignage des dizaines de squelettes découverts par les paysans sur les bords du Nyong à Konake195(*). Des chefs considérés comme responsables de l'insurrection furent arrêtés et fait prisonniers selon la loi martiale.196(*)

Le 22 décembre 1907, toute la région de Nkal Mentsouga est anéantie. Les pertes humaines subies par Nkal Mentsouga furent considérables. Destruction des habitations, des récoltes et du bétail. Ces représailles entraînèrent la famine générale en territoire Omvang197(*).

2. La soumission des Omvang de NKAL MENTSOUGA

Au cours des hostilités et pendant les années de colonisation allemande, Nkal Mentsouga furent mis à rude épreuve. Sa loyauté et son soutien furent exigés. Il fut sommé de fournir conscrits et porteurs. Son peuple et lui devaient également payer des contributions.

Comme preuve de soumission, le major Dominik exigea du vaincu de faire construire par ses gens la route de Doumé qui traverse son territoire, de fournir 100 travailleurs de force pour l'an et de couvrir les frais de la campagne du pays Omvang en payant 10 grandes défenses d'ivoire.198(*) Ce qui fut strictement exécuté par Nkal Mentsouga. L'arrestation de Nkal Mentsouga marquait ainsi la fin de la résistance et la soumission du pays Omvang.

Il apparaît donc que les Allemands avaient effectué des prises d'hommes par la contrainte pour leurs travaux. Les centaines de jeunes quittèrent leur région par la force pour aller travailler sur les chantiers de constructions du chemin de fer, des routes et à l'exploitation des plantations de caoutchouc et des mines. Ces déportations furent pour beaucoup dans la désorganisation de l'économie Omvang.

3. La perte de l'autorité et de leur identité linguistique et culturelle de

NKAL MENTSOUGA et ses Omvang

Depuis leur départ de chez les Yebekolo, le peuple Omvang à perdu sa langue et parle actuellement des dialectes qui sont ceux des peuples qu'ils côtoient.

Le peuple Omvang est devenu linguistiquement et culturellement dépendant de ses voisins, ce qui implique une perte totale de son identité et la difficulté de lui attribuer une appartenance. Egalement le séjour de Nkal Mentsouga à Yaoundé et le comportement de ses frères à son retour témoignent de cette perte de prestige et d'autorité de celui-ci sur ses voisins.

En outre, l'arrivée de la colonisation allemande dans le pays a entraîné l'arrêt des mouvements migratoires à l'intérieur du pays199(*) en général et dans cette région, en particulier prit fin. Les différentes tribus furent obligées de se fixer là où la colonisation les avaient trouvé.

En fin de compte, Nkal Mentsouga et les Omvang avaient certes vaincu les Maka mais ce ne fut qu'une victoire à la pyrrhus. Car, avec le soutien du colon allemand qui voulait mettre fin à l'hégémonie de Nkal Mentsouga et de son peuple dans la région ; Les Omvang de Nguélémlendouka furent vaincus linguistiquement et culturellement et pour toujours par leurs voisins.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce modeste travail de recherche historique, la question qui nous vient à l'esprit est de savoir si avons-nous atteint l'objectif que nous étions fixés au départ à savoir, de reconstituer cette histoire ?

Cette étude a été soutenue et guidée par un certain un nombre d'idées. La première posait la problématique des origines et des modalités de contrôle du nouvel espace conquis par Nkal Seleg et Nkal Mentsouga et les Omvang. La seconde se penchait sur celui non moins important de l'organisation socio-politique, assez originale dans un cadre lignager où les Omvang s'étaient s'organiser en un état centralisé. Il ressort que le peuple Omvang a connu une organisation politique, économique, socio-culturelle favorable pour son rayonnement. Un mode de société hiérarchisée où chaque membre de la famille avait une place précise et jouait un rôle défini. Le respect mutuel et la solidarité étaient des normes qui régissaient la famille omvang (Sikonda et Ngomeya)

Ce respect mutuel et cette solidarité avaient permis aux Omvang de vaincre leurs voisins ; et de devenir les nouveaux maîtres du nouvel espace. Toute cette hégémonie Omvang a le mérite d'être reconnue à deux grands conquérants, Nkal Seleg qui a fasciné son fils, Nkal Mentsouga devenu son successeur. Nkal Mentsouga, personnage central de ce travail s'est illustré comme l'un des grands résistants à la colonisation allemande.

Après sa pendaison en 1912, les choix portés par les Allemands sur ses descendants, n'avaient nullement favorisé le redressement de cette localité qui porte le nom de son fondateur. Ces choix avaient plutôt conduit vers une montée des antagonismes et des discordances entre peuples Omvang (Sekonda et Ngonmeya) et leur acculturation linguistique et culturelle par leurs voisins.

La colonisation allemande a largement affecté Nkal Mentsouga et son peuple sur tous les plans dans un espace de temps très court. Les confrontations et les déportations des populations Omvang ont contribué au dépeuplement de la région, à la perte de leur prestige, à la pendaison de leur chef et à sa perte de prestance dans la cour du chef Charles Atangana, avec humiliation et mépris. Cependant, la pénétration allemande a entraîné la stabilité de la région mettant fin aux différentes migrations, aux différentes escarmouches entre des peuples et sonnant ainsi le glas à la désorganisation de la chefferie Omvang qui aura régné une cinquantaine d'années.

* 183 APA 11317/C, Rapport du lieutenant DESANTI, commandant la circonscription de Doumé au sujet de la tournée effectuée par lui dans la région Bamvele du 24 février au 19 mars 1919.

* 184 APA 11317/C, rapport du lieutenant Desanti.

* 185 Ibid.

* 186 ANY, 11319 Doumé, Rapport du 2e trimestre 1921

* 187Hilaire Ekanga, interrogé le 23 novembre 2004 à Samba.

* 188 Marabail, Etude sur les territoires du Cameroun occupés par les troupes françaises, Thèses de doctorat, Paris, Emile Larose, libraire-éditeur, 1919, p. 179.

* 189 D. Djibril., et M. C. Sekene., Histoire de l'Afrique, Paris, Présence africaine, 1973, p.147.

* 190 Afrique Equatoriale Française.

* 191 ANY, 11319 Doumé, rapport du 2e trimestre 1921.

* 192 ANY, 11319 Doumé, rapport du 2e trimestre 1921.

* 193 A.Owona., `'  La naissance du Cameroun  1984-1914 `', in Cahier d'étude africaine, 1973, p.13.

* 194M.Ambroise, et all., Géographie du Cameroun, Yaoundé, CEPER, 1987, pp.52-53.

* 195 ANY, TA 29, cote AZ 93 vol 8-920 F°127-129.

* 196Ibid.

* 197 Ibid.

* 198 ANY, TA 29, cote AZ 93 vol 8-920 F°127-129.

* 199 D.Djibril et M.C.Sekene., Histoire de l'Afrique, p.147.

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