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La recherche clinique: approche infirmière et IADE (infirmier anesthésiste diplômé d'état)

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par Marie FASQUEL-STRYJKOWSKI
Ecole d'infirmiers anesthésistes Lille - Diplôme d'état d'infirmier anesthésiste 2012
  

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2. Stratégie professionnelle pour la mise en oeuvre d'un projet de recherche dans un service de soins

La première question était de savoir comment les infirmiers et IADE s'impliquaient dans la recherche en termes de temps de travail. Chaque possibilité relève ses avantages et ses inconvénients. Dans un premier temps, le temps imparti à la recherche est souvent imposé par l'établissement et les besoins que cette activité de recherche représente. Cependant, les choix sont guidés par les projets professionnels de chacun.

Il faut savoir si l'on souhaite s'orienter vers une activité de recherche à temps plein où l'on peut gérer les protocoles d'essai clinique de façon plus approfondie, au risque de s'éloigner des autres aspects de la profession, en quittant le lit du patient. Les soins techniques et relationnels sont peut-être moins présents (mais pas absents), mais au profit de la participation au développement de nouvelles connaissances (techniques, médicaments ...) qui, de toute façon, seront favorables au patient.

L'avantage principal apporté par une activité recherche en complément d'une activité dans un service de soins permet de s'adapter aux réalités du terrain. La présence d'un professionnel de la recherche impliqué sur le terrain permet également d'avoir une personne ressource auprès des collègues, et également un gain de temps et d'organisation dans la réalisation des protocoles d'essais cliniques dans les services de soins.

La deuxième question était de connaître les éventuels aléas, mais aussi facilités auxquels il faut s'attendre lorsque l'on veut se lancer dans une activité de recherche clinique. Cela permet de mieux s'y préparer.

De façon générale, comme je l'ai évoqué plus haut, les démarches sont largement encouragées par les équipes médicales. Une autre forme de collaboration se crée ainsi dans les services entre les infirmiers et les médecins.

Cependant les balbutiements de la recherche infirmière en France, exposent à une incompréhension de la part des collègues, qui ont parfois du mal à s'impliquer dans les projets de recherche. Le rôle des personnes rencontrées est aussi un rôle de formation et de sensibilisation à la recherche dans les services de soins. Ce problème sera, je l'espère, moins vrai dans quelques années, lorsque les infirmiers et infirmiers anesthésistes seront formés à la recherche dans leurs formations initiales.

3. L'universitarisation des études : un espoir pour la recherche infirmière ?

Les personnes interrogées ont été unanimes lors de cette enquête. Aucune n'a entendu parler de recherche au cours de ses études d'infirmier ou d'IADE.

La refonte des études dans le cadre du système LMD est vue d'un très bon oeil. En effet, il faut y voir deux aspects distincts. C'est-à-dire qu'il ne faut pas se limiter aux personnes qui feront de la recherche au cours de leur carrière. Tout le monde ne voudra pas ou ne pourra pas mener ou participer à un projet de recherche. Chacun est libre de la direction qu'il souhaite apporter à sa carrière. Et il n'est pas envisageable de ne créer que des postes de recherche dans un établissement de soins !

Cependant, chaque personnel paramédical devrait être sensibilisé aux travaux de recherche. Cela permettrait tout d'abord un travail pluridisciplinaire en collaboration entre les infirmiers impliqués dans la recherche (ARC, IRC, TEC) et les infirmiers des services de soins. De plus, nous devrions tous savoir comment rechercher les publications scientifiques utiles, afin de les évaluer et de les adapter à nos pratiques de soins au quotidien, comme par exemple, lorsque je me trouverai IADE dans un bloc opératoire. Le fait d'être au courant des nouvelles

recommandations ou actualités scientifiques en anesthésie a pour objectif d'améliorer la prise en charge du patient dans ce contexte. Car il ne faut pas oublier que c'est toujours le patient qui sera bénéficiaire de ces avancées.

En ce qui concerne les personnes qui feront de la recherche au cours de leur carrière, les unités d'enseignement dédiées à la recherche en formation initiale (IDE ou IADE) sont accueillies favorablement. Nous, les professionnels « pré-LMD » n'avions aucune notion de la recherche, notamment des métiers de la recherche pour les infirmiers. Ce ne sera plus le cas désormais.

Néanmoins, il ne faut pas oublier que ces notions seules ne suffiront pas à initier un projet professionnel vers la recherche clinique, sans un minimum d'expérience dans les services. C'est d'ailleurs ce qui avait été relevé lors des entretiens. Effectivement, il est possible d'être ARC sans avoir de formation paramédicale préalable, le DIU FARC étant accessible aux personnes titulaires d'un DEUST biologie par exemple. Les ARC, que j'ai rencontrés ainsi que les IRC travaillant aux côtés des ARC non paramédicaux, ont le sentiment d'avoir une plus-value avec cette expérience dans les services. Exercer dans les services de soins avant de se lancer dans une activité de recherche semble essentiel. Il faut également y voir l'avantage d'y rencontrer des personnes ressources qui pourront nous orienter de façon adaptée vers une activité de recherche clinique.

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