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Le financement bancaire des femmes entrepreneures

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par Ondine LEFEBVRE
ESDES - Master 2 2012
  

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c. Les structures d'accompagnement

Face aux lacunes que connaissent les femmes pendant la création de leur entreprise, les conseils externes et les structures d'accompagnement apparaissent selon Cuillère, pour la catégorie des très petites entreprises (principales entreprises gérées par les femmes), comme un moyen évident de combler les insuffisances internes, et notamment managériales.

On peut d'abord parler des pépinières et des incubateurs fréquemment mentionnés dans la littérature Anglaise (Allen et al, 1985, 1988, 1990 ; Brooks, 1986, Cooper et al 1985, Mckimon et al, 1988, Smilloret et al. 1986 ; etc.) et Française (Albert et al. 1994, 2003, Beger Douce, 2001, 2003 ; Bryuat, 1992, 1993 ; Chaband et al, 2003 ; Pikelty et al, 1990 ; etc.), qui apportent un soutien logistique et un accompagnement aux créatrices d'entreprises.

Les pépinières offrent aux femmes des services spécialisés pendant le processus de création d'entreprise, tels que des formations à la gestion, des accès aux réseaux, des services logistiques ou encore des locaux. Elles sont financées par les collectivités locales, en partenariat avec les universités. Les incubateurs ont été cités par un grands nombre de femmes comme étant un outil d'aide au démarrage. Ils représentent une alternative moins scolaire aux formations.

L'essaimage est également un service d'accompagnement intéressant. Il repose sur un système selon lequel un grand groupe aide un salarié pour la création de son entreprise, par une aide financière mais aussi un accès au réseau d'entrepreneurs ou encore des conseils.

Des statistiques ont prouvé l'utilité de ces structures d'accompagnement à la création d'entreprise. En effet, le taux de survie d'une nouvelle entreprise (5 ans après leur création) s'élève de 70 à 85% lorsque l'entrepreneur à suivi un accompagnement contre 50% sans accompagnement. Cette performance est due aux récentes « normes » relatives à l'accompagnement : la « charte de qualité » datant du 17 mai 2001 et adoptée par les

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réseaux associatifs et le conseil de création d'entreprise (CNCA), formant une fédération des organisations contribuant à la création et à la reprise d'entreprises (FORCE) ; et la norme AFNOR « accompagnement de l'entreprise » de décembre 2007 qui réglemente l'accompagnement.

d. Les appuis financiers

Comme le souligne Guerin en 2000, le manque d'argent est une inquiétude incessante et récurrente pour les femmes, quelque soit l'activité qu'elles exercent, quelque soit le capital dont elles disposent. Elles considèrent l'argent comme « une denrée périssable » (Hooing et Sadi, 1996). Le financement est en effet un des principaux freins à l'entrepreneuriat féminin et les femmes en sont conscientes. Les femmes entrepreneures reprochent une différence entre les crédits qui leurs sont accordés par les banques et ceux accordés aux hommes, à cause en principe d'un manque de garantie, mais surtout l'absence de transparence sur les critères de sélection des projets par les banques. Connaissant ces difficultés, elles ont recours à des réseaux de financement privés tout au long de leur processus de création d'entreprise (démarrage, croissance, extension...).

Malgré l'appui évident apporté par tous ces outils d'aides à la création d'entreprises pour les femmes, une étude de l'agence des PME de 2003 réalisée auprès de 1500 entrepreneures à partir des sources INSEE (Sirène, 2001) et des fichiers des bénéficiaires du prêt à la création d'entreprise (PCE), montre que deux tiers des créatrices interrogées ont bénéficié d'appui de leur entourage, mais très peu d'appui de ces structures dédiées. 41% ont mobilisé leur entourage, 31% les structures professionnelles non dédiées, et enfin uniquement 27% des structures professionnelles dédiées.

De plus, un tiers des créatrices déclare n'avoir bénéficié ou eu recours à aucune aide. Les principales raisons citées par ces femmes entrepreneures sont l'ignorance de l'existence de ce type d'organisme ou de structure, la méconnaissance de la nature de l'appui susceptible d'être supporté par ce type d'organisme ou structures, le sentiment de ne pas avoir la possibilité de bénéficier de cet appui et le souhait de ne pas avoir recours à ce type

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d'organisme ou de structure. Il paraît donc important de communiquer sur l'existence et les bienfaits de ces structures auprès des nouvelles créatrices d'entreprises afin de leur donner le maximum de chance de réussite, et le maximum de chances d'accéder à un financement correcte pour assurer la performance de leur entreprise.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon