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Stratégies de commande et réglage des bus continus dédiés aux systèmes de production d'énergies éolienne et solaire

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par Abdoulhalim Hassani ZAIDOU
Ecole supérieure polytechnique d'Antsiranana Madagascar - ingénieur de conception en électronique et informatique industrielles 2007
  

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    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    1

    RÉSUMÉ 7

    1 INTRODUCTION 8

    2 CHAIPITRE : GENERALITE SUR LES SYSTEMES EOLIEN ET SOLAIRE 10

    2.1 CHOIX DE L'ARCHITECTURE 10

    2.1.2 TOPOLOGIE AVEC BUS CONTINU INTERMEDIAIRE 11

    2.2 ARCHITECTURE RETENUE POUR L'ETUDE 13

    2.3 DESCRIPTION DU SYSTEME A ETUDIER 13

    2.4 DESCRIPTION DES DIFFERENTES PARTIES DU SYSTEME 14

    2.4.1 LES SOURCES D'ENERGIE DU SYSTEME 14

    2.4.1.1 LES AEROGENERATEURS 14

    2.4.1.2 LES CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES 16

    2.4.2 LES CONVERTISSEURS STATIQUES DU SYSTEME 18

    2.4.2.1 ALIMENTATION DU BUS CONTINU 18

    2.4.2.1.1 LE CONVERTISSEUR AC-DC (Redresseur) 18

    2.4.2.1.2 LE CONVERTISSEUR DC-DC (Hacheur) 20

    2.4.2.2 ALIMENTATION DU RESEAU ELECTRIQUE 21

    2.4.2.2.1 LE CONVERTISSEUR DC- AC 21

    2.4.3.1 LE BUS CONTINU 24

    3 CHAPITRE : SYNTHESE DE LA PROBLEMATIQUE ET PROPOSITION DE

    SOLUTIONS 25

    3.1 SYNTHESE DE LA PROBLEMATIQUE 25

    3.2 PROPOSITION DE SOLUTIONS 27

    4 CHAPITRE : ETUDE DU HACHEUR 30

    4.1 HACHEUR SURVOLTEUR 30

    4.1.1 STRUCTURE DU HACHEUR SURVOLTEUR 30

    4.1.1.1 COMMANDE DES INTERRUPTEURS ET FORMES D'ONDE 31

    4.1.1.2 EXPRESSION DE LA TENSION DE SORTIE UBUS 32

    4.1.1.2.1 EXPRESSION DE Is PAR RAPPORT à IL 36

    4.1.1.3 DETERMINATION DES COMPOSANTS REACTIFS 36

    4.1.1.3.1 L'INDUCTANCE L 36

    4.1.1.3.2 LE CONDENSATEUR C 38

    4.1.1.4 LIMITATION DE COURANT ET TENSION DANS LES

    SEMICONDUCTEURS 39

    4.1.1.5 DIMENSIONNEMENT DES COMPOSANTS 40

    4.1.1.5.1 DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS REACTIFS L ET C DU

    HACHEUR 40

    4.1.1.5.1.1 VALEUR DE L'INDUCTANCE L 41

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    2

    4.1.1.5.1.2 VALEUR DU CONDENSATEUR C 42

    4.1.1.5.2 CHOIX DES SEMI-CONDUCTEURS 42

    4.1.2 MODELISATION DU HACHEUR SURVOLTEUR 42

    4.1.2.1 MODELISATION SOUS FORME DE SCHEMA BLOC 42

    4.1.2.1.1 PRINCIPE DE REGULATION LINEAIRE EN CASCADE 44

    4.1.2.1.2 EQUATION BILAN ENERGETIQUE DU SYSTEME 45

    4.1.2.1.3 FONCTION DE TRANSFERT DU SYSTEME 46

    4.1.2.1.4 CHOIX DU REGULATEUR DU SYSTEME 47

    4.1.2.1.5 LIMITEUR DE LA TENSION ET DU COURANT 48

    4.1.2.1.6 CHAINE DE COMMANDE 50

    4.1.2.1.6.1 MISE EN PLACE DE LA BOUCLE DE COURANT 50

    4.1.2.1.6.2 MISE EN PLACE DE LA BOUCLE DE TENSION 51

    4.1.2.1.7 DETERMINATION DES PARAMETRES DU REGULATEUR 52

    4.1.2.1.7.1 REGULATEUR DE COURANT 52

    4.1.2.1.7.2 REGULATEUR DE TENSION 54

    4.1.2.1.7.3 CALCUL DES COMPOSANTS DU REGULATEUR 55

    4.1.3 MODELISATION GRAPHIQUE DU HACHEUR 58

    4.1.3.1 LA REPRESENTATION MACROSCOPIQUE ENERGETIQUE 58

    4.1.3.1.1 OBJECTIFS 58

    4.1.3.1.2 REGLES DE BASE 58

    4.1.3.1.3 ELEMENTS CONSTITUTIFS 58

    4.1.3.1.3.1 LES ELEMENTS SOURCES 58

    4.1.3.1.3.2 LES ELEMENTS D'ACCUMULATION 59

    4.1.3.1.3.3 LES ELEMENTS DE CONVERSION 59

    4.1.3.1.4 STRUCTURE GENERIQUE ELEMENTAIRE 60

    4.1.3.1.5 REGLES D'ASSOCIATION 60

    4.1.3.1.5.1 ASSOCIATIONS DIRECTES 60

    4.1.3.1.5.2 REGLE DE CONCATENATION 61

    4.1.3.1.5.3 REGLE DE PERMUTATION 61

    4.1.3.1.6 COUPLAGE ELECTRIQUE 61

    4.1.3.1.7 STRUCTURE DE COMMANDE MAXIMALE DEDUITE DE LA REM 61

    4.1.3.1.8 APPLICATION DE LA REM A LA MODELISATION DU HACHEUR

    SURVOLTEUR 62

    4.1.3.1.8.1 REM DES ELEMENTS SOURCES DU HACHEUR SURVOLTEUR

    CLASSIQUE 62

    4.1.3.1.8.2 REM DES ELEMENTS D'ACCUMULATION DU HACHEUR

    SURVOLTEUR 63

    3

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.1.3.1.8.3 REM DE L'ELEMENT DE CONVERSION DU HACHEUR

    SURVOLTEUR 65

    4.1.3.1.8.4 REM DU HACHEUR SURVOLTEUR CLASSIQUE 65

    4.1.3.1.9 STRUCTURE MAXIMALE DE COMMANDE (SMC) DU PROCESSUS

    DEDUITE DE LA REM 67

    4.1.3.1.9.1 SMC POUR L'ELEMENT DE CONVERSION (HACHEUR) EN

    MODELE MOYEN ET PAR INVERSION DIRECTE 68

    4.1.3.1.9.2 SMC POUR LES ELEMENTS D'ACCUMULATION ET PAR

    INVERSION INDIRECTE PAR ASSERVISSEMENT 68

    4.1.3.1.10 REM ET SMC DU HACHEUR SURVOLTEUR CLASSIQUE 69

    4.2 ETUDE DU HACHEUR MULTINIVEAU 70

    4.2.1 CONTEXTE 70

    4.2.2 STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT 71

    4.2.2.1 TOPOLOGIE A POTENTIEL DISTRIBUE 71

    4.2.2.2 TOPOLOGIE A CELLULES IMBRIQUEES 72

    4.2.3 MODELISATION DU HACHEUR SURVOLTEUR MULTINIVEAU 72

    4.2.3.1 RELATIONS DE CONVERSION DU HACHEUR A 3 NIVEAUX

    (TOPOLOGIE BOOST) 72
    4.2.3.2 MODELISATION MATHEMATIQUE DE LA TOPOLOGIE A

    POTENTIEL DISTRIBUEE 74
    4.2.3.3 RESUME DES RELATIONS DES GRANDEURS ECHANGEES ET

    FORMES D'ONDE 77
    4.2.3.4 MODELISATION ELECTRIQUE DE LA TOPOLOGIE A CELLULES IMBRIQUEES 78

    4.2.3.5 MODELISATION REM ET STRUCTURE DE COMMANDE DU

    HACHEUR A TROIS NIVEAUX (MONTAGE BOOST) 80

    4.2.3.5.1 REM DES SOURCES D'ENERGIE : 81

    4.2.3.5.2 REM DES ACCUMULATEURS D'ENERGIE 82

    4.2.3.5.3 REM DU CONVERTISSEUR D'ENERGIE 83

    4.2.3.5.4 REM DU HACHEUR SURVOLTEUR MULTINIVEAU 83

    4.2.3.5.5 STRUCTURE MAXIMALE DE COMMANDE (SMC) DU HACHEUR

    SURVOLTEUR MULTINIVEAU 84

    5 CHAPITRE : SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 85

    5.1 TRANSPOSITION DU MODELE REM DU HACHEUR CLASSIQUE ET

    DUHACHEUR MULTINIVEAU SOUS LE LOGICIEL MATLAB SIMULINK 85

    5.2 RESULTATS DE SIMULATION 87

    5.2.1 ALLURES OBTENUES POUR SIMULATION DU HACHEUR SURVOLTEUR

    CLASSIQUE ET DU HACHEUR SURVOLTEUR MULTINIVEAU 87

    5.2.1.1 POUR LE HACHEUR CLASSIQUE 87

    5.2.1.2 POUR LE HACHEUR MULTINIVEAU 90

    5.2.1.3 INTERPRETATION 91

    6 CONCLUSION 92

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    SUJET DE MEMOIRE D'INGENIEUR EN ELECTRONIQUE ET INFORMATIQUE
    INDUSTRIELLES

    Domaine : Électronique de puissance

    STRATEGIE DE COMMANDE ET DE REGLAGE DE BUS CONTINU DEDIE AUX
    SYSTEMES DE PRODUCTION D'ENERGIE EOLIENNE ET SOLAIRE

    Thème :

    Le bus continu est le moyen de regrouper le générateur éolien (centrale éolienne) et/ou le module solaire (centrale solaire) pour avoir de puissance élevée.

    Le problème consiste à déterminer le moyen de réglage et de commande de ce bus continu le plus adapté pour avoir de bon rendement à l'ensemble de système au réseau.

    Travail demandé :

    · Recherche bibliographique

    · Modéliser les différentes parties du système

    · Modéliser le flux d'énergie

    · Proposer la stratégie de commande et de réglage pour servir le système

    · Application : simulation avec MATLAB SIMULINK

    Encadreurs :

    · Mr Prof. RAZAFIMAHENINA Jean Marie

    · 5

    Mr RANDRIAMIARINARIVO Jean Marie

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    REMERCIMENT

    A mon défunt père Mr ABDOULHALIM Hassani Soilihi (hélas, il aurait bien aimé être là pour savourer les premiers fruits de ma maturité), à ma mère Mme ZAINA Mohamed Halidi et à mes frères et soeurs de leurs sens du sacrifice et soutien sans faille.

    A mes enseignants de l'Ecole Supérieure Polytechnique d'Antsiranana, en particulier mes directeurs de mémoire à savoir ; Mr le Professeur RAZAFIMAHENINA Jean Marie et Mr RANDRIAMIARINARIVO Jean Marie sans qui cette érudition ne serait pas réussite.

    Je rends grâce à ces piliers et à tous ceux qui m'ont éduqué, assisté et résisté.

    6

    ZAIDOU Abdoulhalim Hassani

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    RÉSUMÉ

    L'objectif dans ce mémoire consiste à proposer un procédé technique qui permet de régler et commander le circuit intermédiaire appelé bus continu situé entre un premier convertisseur statique MLI (généralement un redresseur ou un hacheur) qui raccorde un module éolien ou solaire et un second convertisseur MLI (généralement un onduleur de tension) qui alimente un réseau triphasé de tension alternative 220V /50Hz.

    La problématique est de trouver par quel moyen pallier aux défaillances de tension au niveau de bus continu afin de satisfaire à une demande de tension continue de valeur moyenne 750V qui alimente l'onduleur.

    La solution proposée pour répondre à cette initiative est basée sur le principe de compensation de la tension d'alimentation de cet onduleur (tension de bus continu) par le biais d'un système régulateur connecté en amont du bus continu, composé d'une batterie de 48V et d'un hacheur survolteur classique en cascade. Par pousser plus loin encore, une extension de l'étude sur le système de régulation est élaborée avec cette fois-ci un hacheur survolteur multiniveau, afin d'obtenir la stratégie la mieux adaptée.

    Les modélisations REM de deux processus étudiés ont permis de mettre en évidence les échanges énergétiques de ceux-ci avec le bus continu qui leur est connectés.

    Cependant une conclusion sur les avantages et inconvénients de chaque processus (régulateur avec un hacheur classique et régulateur avec un hacheur multiniveau) peut être établie grâce aux résultats de simulation sous le logiciel MATLAB SIMULINK..

    7

    Mots clés : bus continu / éolien et solaire/ hacheur survolteur classique/ hacheur multiniveau/ modèle REM/ modèle MATLAB SIMULINK.

    1 INTRODUCTION

    Le besoin mondial en énergie électrique ne cesse d'augmenter en rencontre de préoccupations des écologistes liées aux problèmes environnementaux engendrés par les sources d'énergie traditionnelle (nucléaire). Ce défi entraîne de plus en plus la mise en place des sites industriels qui transforment des sources d'énergie naturelle en électricité.

    De nos jours des centrales éoliennes et solaires sont mises en service chaque année au profit de l'écologie pour produire plus 2% de l'électricité mondiale. Ainsi des nombreux consommateurs, particuliers ou industriels relativement lointains couvrent leurs besoins en énergie électrique grâce au vent et au soleil regroupés sous le vocable sources d'énergie renouvelable.

    Bien que la technologie de ces dernières ait nettement évolué, la nécessité d'apporter des solutions innovatrices d'électronique de puissance et de commande et réglage se fait encore sentir lorsque l'on veut optimiser l'énergie extraite de ces sources.

    Les convertisseurs de puissance occupent une place de plus en plus importante dans le processus industriel et en particulier parmi les éléments de la chaîne de conversion d'énergie dans ce type de système. Leur intérêt est sollicité tant pour l'amélioration de l'électricité produite que pour combiner différentes sources d'énergie et gérer le contrôle du système.

    Leur interconnexion dans le système fait émerger une notion de noeud électrique intermédiaire, désigné par bus continu dont la gestion, du point de vue réglage et commande, pose problème.

    Dans toutes les structures envisageables, ce bus à tension continue constitue une colonne vertébrale énergétique habituelle. Il représente un noeud de confluence des puissances électriques de la source productrice d'énergie (générateur éolien ou solaire) et du consommateur. C'est donc une jonction équipotentielle de puissances dont le réglage se réalise grâce au degré de liberté offert par un appoint énergétique extérieur dont un système de régulation (généralement un dispositif de stockage inertiel associé à un convertisseur statique DC-DC).

    De part en part, l'utilisation d'un onduleur de tension à MLI relié au réseau demande un gradient de tension élevée et sans variation, délivrée par le bus continu.

    En pareille occurrence, l'électricité produite à partir des aérogénérateurs ou des cellules photovoltaïques peut être transférée au réseau dans son intégralité, en partie ou pas du tout ; sa mise en norme au réseau électrique et son optimalité doivent faire l'objet d'un réglage des puissances reparties en amont et en aval du bus continu et par extension d'une commande bien adaptée à ce processus.

    D'où notre thème : « Stratégie de commande et de réglage de bus continu dédié au système de production d'énergie éolienne et solaire ».

    L'objet dans ce mémoire est de proposer, dans les systèmes de conversion d'énergie éolienne et solaire, une solution constructive appliquée au bus continu pour contrôler et régler sa tension, en vue de satisfaire à une demande de puissance de l'onduleur connecté au réseau ; ce qui permettrait en conséquence l'optimisation du rendement énergétique du système.

    La problématique d'un tel sujet soulève néanmoins ces questions :

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    8

    · Quelle architecture pour interconnecter les différents éléments du système ?

    · Quelles solutions mettre en oeuvre pour adapter les niveaux de tension de bus continu afin d'obtenir un réseau d'énergie 220Veff / 50Hz ?

    · En quoi ces solutions sont intéressantes ? Quelles sont leurs limites ?

    · Comment élaborer la commande du bus continu pour que le système fournisse sa puissance optimale?

    Ce sujet demande en préalable, une aperçue générale sur les différents éléments du système dont il faut comprendre l'importance dans une chaîne de conversion d'énergie électrique au moyen de sources naturelles.

    Ensuite, nous présenterons une synthèse de problématique posée par le bus continu au sein de ce type de système (une ou trois générateurs éoliens ou solaires connectés à un réseau moyenne tension par l'intermédiaire d'un système à double convertisseur ayant en commun à un bus continu à condensateur).

    Enfin, nous proposerons la stratégie de réglage et de commande de bus continu en rapprochement de deux solutions technologiques distinctes :

    · l'une utilisant un hacheur classique ;

    · l'autre utilisant un hacheur multiniveau.

    En vue de satisfaire à ces initiatives, nous allons développer une méthodologie de modélisation assez générale qu'est le formalisme graphique REM (Représentation Energétique Macroscopique). Il nous permettra d'élaborer des modèles simples et lisibles par la description externe des échanges énergétiques du processus avec son environnement.

    La structure de commande sera déduite par principe d'inversion du modèle développé.

    En adoptant cette approche systémique, nous pouvons également bâtir des modèles du processus à partir d'une bibliothèque de composants sous l'environnement MATLAB SIMULINK.

    Pour évaluer les résultats de l'étude et montrer sa validité aux dépens de la stratégie proposée (par rapport aux solutions apportées) nous allons procéder à des simulations des modèles MATLAB SIMULINK établis.

    Nous terminerons ce rapport par une conclusion sur l'approche comparative entre les deux procédés techniques utilisés pour pallier ces problèmes.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    9

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    2 CHAIPITRE : GENERALITE SUR LES SYSTEMES EOLIEN ET SOLAIRE

    2.1 CHOIX DE L'ARCHITECTURE

    De nombreuses architectures peuvent être utilisées pour réaliser la conversion de l'énergie éolienne ou photovoltaïque en électricité. Le principe consiste à connecter la source principale d'énergie au réseau électrique par l'intermédiaire d'un ou plusieurs convertisseurs statiques d'interface.

    Pour cela, nous pouvons distinguer deux types des structures :

    · -l'architecture sans bus continu intermédiaire,

    · -l'architecture avec un bus continu intermédiaire.

    Les figures suivantes illustrent ces deux familles de système de production d'énergie électrique à partir de module éolien ou solaire :

    2.1.1 TOPOLOGIE SANS BUS CONTINU INTERMEDIAIRE

    2.1.1.1 Fig.1.1 Architecture sans bus continu intermédiaire

    Dans cette architecture, la source d'énergie est directement raccordée au réseau électrique via un onduleur de tension. La gestion de l'énergie ne se fait pas par la commande de bus continu (Il n'y a pas de contrôle et de réglage de la tension de bus continu). Cette architecture est donc peut intéressante pour notre étude.

    2.1.1.2 Exemple de topologie pour laquelle le bus continu intermédiaire n'est pas utilisé

    Fig.1.2 Système d'énergie photovoltaïque sans bus continu intermédiaire.

    10

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    2.1.2 TOPOLOGIE AVEC BUS CONTINU INTERMEDIAIRE

    Une centrale d'énergie éolienne ou solaire utilisant le bus comme circuit intermédiaire peut être architecturée comme suit :

    Fig. 1.3 Architecture avec bus continu intermédiaire

    Dans cette topologie, le convertisseur de courant coté source (redresseur lorsque la source principale est un module éolien ; hacheur dans le cas d'un module solaire) délivre une tension continue U à l'entrée de l'onduleur de tension. Ce dernier est normalement un onduleur triphasé qui est raccordé à un réseau alternatif moyenne tension (220V/50Hz).

    A l'intermédiaire du convertisseur de courant et de l'onduleur de tension se trouve le bus à tension continue ; puisqu'il faut imposer une tension continue constante à l'entrée de l'onduleur.

    Le condensateur C est le principal élément constitutif de ce circuit intermédiaire (bus continu). Il sert de condensateur-tampon à l'entrée de l'onduleur pour prendre en charge les variations rapides du courant d'entrée de l'onduleur. Ce condensateur a aussi la tâche de lisser la tension continue redressée.

    Ainsi modéliser le bus continu passe par la connaissance de la tension aux bornes de ce condensateur.

    2.1.2.1 Exemples de topologies pour lesquelles la liaison bus continu est utilisée Une installation alimentant un réseau électrique peut être architecturée comme suit :

    Fig.1.4 Centrale à un générateur éolien couplé au réseau électrique avec un bus continu intermédiaire.

    11

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Nous pouvons également percevoir l'architecture du genre :

    Fig.2.5 Centrale à une cellule photovoltaïque couplée au réseau avec un bus continu intermédiaire.

    Avec cette architecture, nous pouvons également connecter plusieurs sources d'énergie (grâce aux convertisseurs statiques de liaison côté source) afin d'obtenir une tension de bus continu, suffisante pour l'utilisation d'un onduleur :

    Pour une installation éolienne :

    Fig.2.6 Centrale à trois générateurs éoliens couplés au réseau avec un bus continu intermédiaire.

    Pour une installation solaire :

    Fig.2.7. Centrale à trois cellules photovoltaïques couplées au réseau avec un bus continu intermédiaire.

    12

    2.2 ARCHITECTURE RETENUE POUR L'ETUDE

    L'architecture générique que l'on rencontre le plus souvent dans des nombreux systèmes de conversion d'énergie éolienne et solaire, actuels, peut être comparée au synoptique suivant :

    Fig. 2.8. Source d'énergie couplée au réseau avec un bus continu intermédiaire

    Cette configuration réunit tous les problèmes posés par le bus continu dans une chaîne de conversion d'énergie éolienne et solaire.

    Nous allons dorénavant restreindre notre étude au cas d'un système (fig.) de production d'énergie éolienne ou solaire avec un bus continu intermédiaire.

    2.3 DESCRIPTION DU SYSTEME A ETUDIER

    Le système sur lequel porte notre étude est rappelé par le schéma fonctionnel suivant :

    Fig.2.9 Architecture générique de conversion d'énergie éolienne ou solaire

    La chaîne de conversion proposée est composée de 4 blocs essentiels formant un ensemble ordonné de fonctions :

    · La source principale englobe les générateurs solaires et éoliens associés à une conversion statique d'énergie. Elle est raccordée au réseau alternatif au moyen d'un système de deux convertisseurs à Modulation de Largeur d'Impulsions (MLI) liés entre eux par un noeud électrique appelé Bus Continu.

    · Le premier convertisseur (côté source) est sensé transférer continue et sans variation la tension extraite de la source vers le bus continu.

    · le bus continu est le circuit intermédiaire sur lequel la gestion et le contrôle de flux d'énergie du système doivent se faire.

    · Le second convertisseur (uniquement onduleur) connecte le bus continu au réseau alternatif et permet de contrôler les échanges de puissance active et réactive avec le réseau.

    Le contrôle de la tension du bus continu sera particulièrement étudié en relation avec le transit de puissance entre la source et le réseau.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    13

    2.4 DESCRIPTION DES DIFFERENTES PARTIES DU SYSTEME

    2.4.1 LES SOURCES D'ENERGIE DU SYSTEME

    Les sources d'énergie sont les principaux générateurs d'électricité. Elles doivent délivrer une puissance de valeur égale à celle de la puissance moyenne nécessaire pour accomplir la (les) mission(s) typique(s) du système.

    Parmi les sources d'énergie, nous pouvons citer :

    · les aérogénérateurs associés à l'énergie éolienne,

    · les cellules photovoltaïques associées à l'énergie solaire.

    2.4.1.1 LES AEROGENERATEURS

    Les aérogénérateurs (éoliennes par abus de langage) sont les sources énergétiques des systèmes éoliens. Ils capturent l'énergie cinétique des vents de surface et la convertissent en électricité.

    Pour ce faire, elles ont besoin de trois composants de base : des pales, un arbre et une génératrice. Lorsque le vent se déplace sur les pales de l'éolienne, il provoque une sustentation qui fait tourner les pales qui mettent en mouvement un arbre déplaçant des aimants de la génératrice, qui crée à son tour de l'électricité. Cette électricité peut être utilisée sur place en flux continu mais elle peut être stockée et pompée vers un réseau électrique grâce à des véhicules électriques (convertisseurs statiques, stockage...).

    14

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Fig. 2.10. Eoliennes à axe horizontal Fig.2.11. Eoliennes à axe vertical

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    2.4.1.1.1 Formule pour calculer l'énergie produite par un aérogénérateur

    Nous pouvons déterminer aisément l'énergie électrique produite par un aérogénérateur

    connaissant sa surface et le vent qui le traverse.

    Pour ce faire, considérons une éolienne dont les pales ont un rayon r [m] ; traversée par une

    masse d'air m [kg], de vitesse v [m/s] et de densitéd [kg/m3].

    m = ð * r * e * d , avec d=1,225 kg/m3 (densité de l'air) et e distance parcourue.

    2

    L'énergie cinétique Ec (en joule) du vent est la demi-masse fois la vitesse au carré :

    E = 1 mv2 = 1 *ð *r2 *e*d*v2

    c 2 2 (2.1)

    La puissance p (en watt) est la quantité d'énergie par seconde, or, e par seconde = v.

    Ainsi p=2*ð* r2*v*e*d*v2 (2.2)

    La puissance absolue pa par l'éolienne est :

    pa =1.924 * r * v

    2 3 (2.3)

    Toutefois, toute l'énergie ne peut être captée. La vitesse du vent n'est pas nulle après son passage dans l'éolienne !

    Tenant compte de l'aérodynamique, la puissance maximale pMAX d'une éolienne est donnée 16

    par la formule de Betz ( MAX

    p = p ) : pa = 1.14 * r * v

    2 3 (2.4)

    a

    27

    Soit p ? 0.363 * v 3 (2.5)

    MAX/m2

    La puissance pratique pprat d'une éolienne est inférieure àpMAX . Ceci est dû au fait que, du vent à la distribution sur le réseau, il y a plusieurs étapes de conversion d'énergie, chacune avec son propre rendement :

    Hélice (85%), multiplicateur (95%), générateur (98%), transformateur (98%) - redresseur (98%), stockage, distribution.

    Bref, le rendement optimal est de 70 à 60%. Cependant, en pratique, tous les organes ne sont pas à leur rendement maximum en même temps, ce qui réduit encore le rendement global. On considère celui entre 55 - 50% pour une éolienne « industrielle » et 40 - 25 % pour une éolienne « artisanale » :

    · éolienne industrielle : =

    pprat 0.627 * r * v

    2 3 (2.6)

    · éolienne artisanale : =

    pprat 0.456 * r * v

    2 3 (2.7)

    15

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    2.4.1.2 LES CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES

    Les systèmes solaires ont pour source d'énergie un module solaire composé des cellules photovoltaïques (abréviation PV). Ce module emmagasine les rayonnements lumineux du soleil et les transforme directement en un courant électrique par ces cellules à base de silicium ou un autre matériau ayant des propriétés de conversion lumière/électricité. Chaque cellule délivrant une faible tension, ainsi on les assemble en panneau.

    Le plus de lumière ils reçoivent, le plus ils produisent de l'électricité. Pour régulariser, stocker, conditionner et verser l'électricité au réseau, on connecte dans le système de composantes telles que régulateurs de charge, batteries et convertisseurs statiques.

    Fig. 2.12 Module solaire formé de cellules photovoltaïques

    Les cellules photovoltaïques en silicium monocristallin ont un rendement (15%) élevé par rapport aux cellules en silicium polycristallin produites à partir des déchets du silicium monocristallin (rendement de 12%). Les cellules en silicium amorphe (couche mince) sont obtenues par la projection du gaz de transformation du silicium naturel en silicium pur sur une feuille de verre ont un rendement (6 à 8%) plus faible.

    2.4.1.2.1 Formule pour calculer l'électricité produite par une photovoltaïque

    À partir des paramètres donnés du générateur photovoltaïque, on peut obtenir l'énergie électrique qu'il produit.

    Le modèle électrique le plus proche du générateur photovoltaïque est un modèle à deux diodes avec des facteurs de forme différents et des lois de comportement, par rapport à la température, différentes :

    Fig. 2.13 Modèle électrique d'une cellule photovoltaïque.

    16

    Pour une température et un éclairement donnés (normalement 25°C et 1.000 W.m-2). Nous obtenons les équations suivantes :

    ? ?+ ? ?

    e.(V R .I

    S

    I I exp ? - ?

    1

    D1 S1

    = ? ? (2.8)

    ? ? ? ç1.k.T ? ? ?

    ? -

    IS1 = K1 .T3.expE g ?

    k.T

    ?

    (2.9)

    ?

    ?

    ?

    ·

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    e : charge de l'électron

    · k : constant de Boltzmann : constant dépendant du matériau semi-conducteur [sans dimension]

    · T : température [K]

    · Is : courant inverse de saturation de la diode, il est dépendant de la température selon une loi différente pour chaque matériau [A]

    · K1 : constant thermique du fabricant

    · Eg : Energie de gap [J]

    · V : tension [V]

    · I : courant [A].

    · K2 : constant thermique du fabricant

    Ainsi, l'équation globale la plus complexe pour modéliser une cellule réelle est la suivante :

    ?- ? ? ? + ?

    3 g S

    I I .

    std [

    G E

    = e.(V R .I

    . äI .(T - 298)+1 - K .T .exp

    ] . exp 1

    CC T 1 ? ? ? ? ? ? ? ? ç ? ? -

    1000 k.T 1.k.T

    5 ? - ? ? ? + ? ? +

    E g e.(V R .I V I.R

    2 s S

    -K .T .exp . exp

    2 ? ? - ? ? -

    1

    ? ? ? ? ? ? ? ? ç

    k.T 2.k.T Rsh

    (2.10)

     

    · ICCstd : courant de court-circuit de la cellule photovoltaïque dans les conditions

    · standards et optimales: G =1.000 W/m2 et T =25°C=298K.

    · G : éclairement [W/m2] T : température [K]

    · IT : variation de courant de court-circuit par rapport à la température [K-1]

    Dans cette équation, le courant est fonction de la température, de la tension aux bornes de la cellule, de l'éclairement et de lui-même.

    17

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    2.4.2 LES CONVERTISSEURS STATIQUES DU SYSTEME

    Les convertisseurs de puissance doivent permettre d'associer deux sources de tension, en l'occurrence la source principale d'énergie et l'organe de stockage.

    Leur rôle principal sera donc de gérer les grandeurs électriques échangées entre ces deux éléments.

    Accessoirement il pourra également avoir à charge de réaliser l'adaptation entre les niveaux nominaux de tension des différents éléments constitutifs du système.

    A ce rôle le convertisseur statique peuvent être considéré comme des alimentations en tension et/ou courant alternatif ou continu.

    2.4.2.1 ALIMENTATION DU BUS CONTINU

    Pour alimenter directement en tension continue le bus DC à condensateur, l'on se sert généralement de deux types de convertisseur statique :

    · un convertisseur AC-DC (redresseur) lorsque la source principale d'énergie est un aérogénérateur,

    · un convertisseur DC-DC (hacheur) lorsque la source principale d'énergie est une cellule photovoltaïque


    ·


    ·

    2.4.2.1.1 LE CONVERTISSEUR AC-DC (Redresseur)

    Le convertisseur alternatif-continu utilisé dans le système pour connecter l'aérogénérateur sur le bus continu est une classique structure de redresseur caractérisé par un montage en pont triphasé mixte (à diodes et thyristors) présenté par la figure suivante :

    Fig. 2.14. Montage redresseur en pont triphasé mixte alimentant un bus continu.

    18

    Un redresseur est un convertisseur AC-DC qui fournie une tension continue lorsqu'il est alimenté par une tension alternative.

    Symbole :

    Fig. 2.15 Symbole d'un redresseur.

    De nombreux types de ce montage (type parallèle avec source montée en étoile : P2 P3 P6 ; type série avec source montée en triangle : S3 S6 ...) redresseur formé à partir des diodes et/ou des thyristors sont rependus dans le milieu industriel.

    Dans le montage présenté figure, la régulation de la tension du bus continu Ubus consiste à contrôler le système triphasé sinusoïdal de tension (u1, u2, u3 ) afin de générer une grandeur de référence de la tension de bus continu.

    La relation entre les tensions alternatives alimentant le pont découle de conditions posées aux tensions.

    Tension redressée :

    La valeur moyenne de la tension redressée donnée par le groupe de commutateur plus positif formé par des thyristors est :

    q ð

    v - v = V sin .cos á M 0 ð M q

    (2.11)

     

    Celle de la tension délivrée par le commutateur plus négatif formé par des diodes est :

    q

    v - v = - V sin

    N 0 ð M

    ð q

    (2.12)

     

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    La valeur moyenne est donnée par :

    Ud=(vM-v0)moy-(vN-v0) (2.13)

    q ð

    U = ( V sin ).(1 + cos á ) d ð M q

    (2.14)

     

    q ð

    Or d0

    U = 2 V sin (2.15)
    ð M q

    1 + cosá

    D'où d

    U=U (2.16)

    d0 2

    19

    Le nombre de tensions alternatives à redresser est noté q=3. á correspond à l'angle d'allumage des semi-conducteurs.

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    2.4.2.1.2 LE CONVERTISSEUR DC-DC (Hacheur)

    La conversion d'énergie côté source du système est assurée par un hacheur lorsque la source d'énergie connectée sur le bus continu est un module solaire.

    Le hacheur est un convertisseur statique doté d'un ou plusieurs interrupteurs commandés, utilisés pour varier de façon périodique la valeur de la tension d'une source de tension continue constante. Il est généralement utilisé comme variateur de courant ou tension continue dans les applications industrielles en permettant en ce sens d'élever et/ou d'abaisser une tension d'alimentation continue fixe, donnée.

    A cet effet on parlera de :

    · hacheur élévateur, lorsque la tension délivrée est supérieure à la tension appliquée à l'entrée ;

    · hacheur abaisseur dans le cas contraire ;

    · hacheur inductif lorsqu'il réalise de manière successive ces deux opérations.

    Les convertisseurs DC-DC utilisés dans notre système de conversion sont considérés comme étant des sources de tension ou courant de régulation : ce sont donc des régulateurs.

    Symbole :

    Fig. 2.16. Symbole d'un hacheur

    Parmi les variantes de hacheurs utilisables dans notre système de conversion pour connecter la source principale ; nous citerons le hacheur élévateur classique :

    Hacheur élévateur (parallèle) classique :

    Fig.2.17. Modèle électrique du hacheur élévateur

    Les caractéristiques du hacheur élévateur sont définies par :

    > la tension d'alimentation Ue de valeur moyenne constante, > la tension de sortie us d'expression,

    > la puissance utile nominalep= u s .i s

    20

    > la fréquence de découpage :

    f déc

    1

    = avec T déc = t e + t d
    T déc

    Td éc est la période de découpage du hacheur

    te et td représentent respectivement le temps d'enclenchement et le temps de
    déclenchement du semi-conducteur commandé.

    · L'ondulation du courant d'entrée iL (pour des raisons de volume, les énergies maximal stockées dans les inductances sont limitées) et l'ondulation de la tension de sortie.

    2.4.2.2 ALIMENTATION DU RESEAU ELECTRIQUE

    Pour verser l'électricité dans le réseau alternatif, on utilise des convertisseurs DC-AC

    2.4.2.2.1 LE CONVERTISSEUR DC- AC

    La conversion continu-alternatif dans notre système est assurée par un onduleur triphasé. On dispose dans le schéma représenté figure, d'une tension continue délivrée par un bus continu à condensateur, et si l'on relie les deux bornes de ce condensateur à l'entrée de l'onduleur, grâce à ses semi-conducteurs il fournit aux équipements du réseau une tension sinusoïdale triphasée 220V/50Hz :

    Fig. 2.18 Modèle électrique d'un onduleur triphasé en pont

    On appelle onduleur triphasé à MLI, un onduleur alimenté par une source de tension continue (la tension u n'est pas affectée par les variations du courant i qui la traverse) et délivrant une tension alternative (sinusoïdale) triphasée. Cet onduleur utilise une Modulation à Largeurs d'impulsions qui lui permet d'approximer sa tension de sortie sinusoïdale en formant chacune des alternances de celle-ci d'une succession de créneaux de largeurs convenables.

    Lorsqu'on relie le point neutre N au point 0, on obtient également à partir de la figure 2.4.2.3.1, une structure d'onduleur triphasé en demi- pont à six interrupteurs : ceci équivaut à

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    21

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    associer trois demi-ponts monophasés en utilisant un diviseur capacitif commun comme l'indique la figure 2.19 :

    Fig. 2.19. Modèle électrique d'un onduleur triphasé en demi-pont.

    Un onduleur est donc un convertisseur statique qui réalise une conversion DC-AC.

    Il possède des caractéristiques variées (générateur ou récepteur de tension ou de courant) qui dépendent de la nature des commutations à effectuer en particulier des semiconducteurs à employer.

    Ainsi, nous pouvons distinguer deux types d'onduleurs :

    · les onduleurs de tension

    · les onduleurs de courant

    Les premiers sont alimentés par une source de tension continue, les seconds par une source de courant continu.

    La tension ou le courant de sortie d'un onduleur de tension ou de courant peut être formé non pas d'un seul mais de plusieurs créneaux par alternance. Dans ce dernier cas on parle des onduleurs à Modulation de Largeur d'Impulsions (MLI).

    On symbolise un onduleur par le schéma suivant :

    2.4.3 Fig. 2.20. Symbole d'un onduleur

    Dans le schéma représenté figure, l'onduleur triphasé est constitué d'une cellule de commutation polyphasée qui permet de régler les échanges d'énergie entre 3 sources de tension et une source de courant : chaque interrupteur est connecté, d'une part, à une source de tension et, d'autre part, à la source de courant.

    les trois cellules de commutation ( K1 et K1' ; K2 et K2' ; K3 et K3' ) de deux interrupteurs chacune sont commandés de façon complémentaire comme suit :

    22

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    On ferme,

    K1 pour ùt = 0 K1' pour ùt = rr

    K2 pour ùt = 2rr /3 K2' pour ùt = rr+2rr /3

    K3 pour ùt = 4rr /3 K3' pour ùt = rr+4rr /3

    Les grandeurs électriques échangées :

    · si les courants iA ; iB ;ic sont sinusoïdaux et forment un système triphasé équilibré :

    iA =I 2 sin(ùt- ?), (2.17)

    2 ð

    i =I 2sin(ùt-? - ), (2.18)

    B 3

    4 ð

    i = I2 sin(ùt - ? - ), (2.19)

    c 3

    leur somme instantanée est nulle.

    Composition du système de tension triphasé Les tensions fournies par les demi ponts sont :

    v - v

    A 0

    v - v

    B 0

    v - v

    C 0

    u

    = , quand K1 est fermé ;

    2

    = u , Quand K1' est fermé ; 2

    u

    = v, quand K2 est fermé,... 2

     

    De ces tensions on en déduit les tensions composées entre les bornes de sortie : uAC = (vA - v0) - (vB - v0)

    uCB = (vB - v0) - (vC - v0 ) uBA = (vC - v0) - (vA - v0 )

    si la charge est déséquilibrée et couplée en étoile, on détermine les tensions aux bornes de trois phases à l'aide des relations suivantes :

    23

    2 1 1

    u = (v - v ) - (v - v ) - (v - v ) (2.20)

    AC A 0 B 0 C 0

    3 3 3

    1 2 1

    u = - (v - v ) + (v - v ) - (v - v ) (2.21)

    CB A 0 B 0 C 0

    3 3 3

    1 1 2

    u = - (v - v ) - (v - v ) + (v - v ) (2.22)

    AC A 0 B 0 C 0

    3 3 3

    2.4.3.1 LE BUS CONTINU

    Le bus continu est un noeud électrique qui se situe entre deux alimentations (ici convertisseurs statiques) fournissant de la tension ou du courant continu.

    Mini d'un réservoir d'énergie, le bus continu devient le point de rencontre de puissance de la chaîne de conversion où tous les éléments peuvent être dimensionnés afin d'être adaptés précisément aux conditions existant et ainsi des performances maximales peuvent être obtenues.

    Un des principaux avantages d'une structure à bus DC relève du fait qu'elle peut profiter de l'utilisation directe d'une source continue telle qu'un module photovoltaïque et un aérogénérateur en produisant peu de pertes et en utilisant peu de matériel, permettant une configuration simple comportant peu de pièces.

    Dans toutes les architectures utilisant le bus DC, l'on se sert uniquement des onduleurs pour fournir la tension alternative.

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    24

    3 CHAPITRE : SYNTHESE DE LA PROBLEMATIQUE ET PROPOSITION DE SOLUTIONS

    3.1 SYNTHESE DE LA PROBLEMATIQUE

    L'objectif principale de cette étude est de mettre au point un moyen de réglage et de commande appliqué au bus continu dédié au système de production d'énergie électrique à partir des sources éoliennes ou solaires afin d'avoir un bon rendement de l'ensemble de système et réseau.

    Atteindre cet objectif exige de prendre en compte les contraintes en tension et les lois de commande au niveau du bus continu.

    Pour synthétiser la problématique appuyons-nous sur le modèle générique des systèmes rappelé ci-dessous :

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    Fig.3.1 Architecture générique d'une centrale éolienne ou solaire

    Les systèmes de production d'énergie électrique à partir de sources naturelles (générateur photovoltaïque, aérogénérateur...) connecté à un bus continu utilisent un onduleur de tension pour mettre l'énergie extraite de la source au norme du réseau électrique.

    En considérant les architectures de models utilisés précédemment, l'on constate aisément que la tension d'alimentation de l'onduleur est imposée par le noeud (bus continu).

    Pour mieux étayer la position du problème, limitons-nous sur le cas d'une installation éolienne rappelée par le synoptique suivant :

    Fig. 3.2. Topologie d'une centrale éolienne avec un bus continu intermédiaire.

    Le système étudié est composé d'une source éolienne, d'un redresseur triphasé, d'un onduleur triphasé de tension et d'un bus continu intermédiaire.

    Ce dernier est dans la réalité un condensateur qui sert d'élément de stockage pour envoyer l'énergie vers un réseau alternatif, via l'onduleur. L'onduleur de tension a un caractère dévolteur ; c'est-à-dire, il abaisse la tension qui lui est délivrée à l'entrée par le bus continu : ce qui entraîne une demande de tension de bus élevée.

    25

    Le problème fondamental consiste à élaborer un processus permettant d'alimenter en tension suffisante et continue le circuit intermédiaire appelé bus continu lorsque la source principale (ici l'éolienne) est basse tension.

    En effet la tension ubus en sortie du condensateur est appelée à remplir certaines exigences afin d'obtenir un réseau normalisé 220V/50Hz.

    La tension de bus continu est variable en fonction de celle générée par les principales sources d'énergie ; ce qui peut entraîner un surdimensionnement de l'onduleur.

    Par ailleurs un raisonnement développé dans l'acte du colloque présenté par B. Robyns et M. Nasser sur la «Modélisation et simulation d'une éolienne à vitesse variable basée sur une génératrice asynchrone à cage« (C.f. Bibliographie) a montré que « la tension fournie par le convertisseur côté source (hacheur ou redresseur) est généralement supposée faible du fait que les sources délivrent de l'énergie électrique sous forme d'un bus continu basse tension ».

    Or, pour pouvoir utiliser un onduleur de tension raccordé à un réseau triphasé dont les tensions simples atteignent 240V, nous avons besoin d'une tension de bus continu élevée, obéissant à la relation suivante :

    ub u s = 240 2 3 + äV = 588 + äV ;

    Avec äV: chutes de tension dans les semi-conducteurs de l'onduleur, estimés à äV = 20V ».

    Ainsi nous souhaitons avoir une tension de bus continu supérieure à 600V, soit donc ubus = 750V pour pouvoir fonctionner dans toutes les conditions.

    En particulier, si l'on admet que la tension en valeur moyenne délivrée par une source d'énergie naturelle est de 48 V, dans ce cas, il faudrait mettre en association plus de 15 sources (éoliennes ou photovoltaïques) pour obtenir une tension de bus continu suffisante (750V) ; ce qui entraîne de dépenses matérielles énormes.

    Le flux d'énergie au niveau du bus continu peut être modélisé dans le schéma de la figure 3.3.comme suit:

    Fig.3.3. Modélisation de flux de puissance du système non régulé

    L'enjeu consiste donc à proposer une solution technologique qui offre une bonne gestion de flux d'énergie qui transite au niveau de bus continu afin d'obtenir un réseau normalisé 220V/50Hz.

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    26

    3.2 PROPOSITION DE SOLUTIONS

    La première solution que nous proposons, met en oeuvre un système extérieur de régulation de bus continu constitué d'un convertisseur DC-DC classique et d'une batterie en cascade.

    Nous introduisons ce processus dans le système de conversion de la manière représentée par la figure suivante :

    Fig. 4.1. Modèle développé du système de conversion retenu Le système considéré porte les caractéristiques suivantes :

    · Un redresseur triphasé délivrant une tension continue dépendant de sa tension d'alimentation issue de la source éolienne

    · Un système de régulation de bus continu composé d'une batterie associée à un convertisseur à transfert d'énergie direct (hacheur)

    · Un onduleur triphasé de tension alimentant un réseau alternatif triphasé 230V/50Hz

    L'onduleur est raccordé sur un redresseur par l'intermédiaire d'un bus continu sur lequel se connecte également un hacheur ayant pour fonction principale d'assurer l'adaptation des niveaux de tension entre une batterie et ce bus continu.

    Le système de régulation permet le contrôle du bus continu dans cette installation. Ce dispositif est un régulateur muni d'un convertisseur DC-DC qui interconnecte deux sources de tension :

    · la batterie dont le niveau de tension est supposée constant de 48V.

    · le bus continu dont le niveau de tension (normalement 750V) doit permettre d'alimenter un onduleur triphasé de tension.

    Au cas où une défaillance énergique apparaît au niveau du bus continu, c'est donc ce système de régulation qui est prévu de le palier sinon l'onduleur ne fournit pas la puissance demandée au réseau.

    Le rôle principal de ce convertisseur sera donc de réaliser la compensation de tension entre le producteur éolien et le consommateur réseau (utilisateur).

    Parmi les convertisseurs DC-DC possibles, et eu égard de la fonction compensatrice par élévation de tension, nous opterons pour un hacheur survolteur (élévateur de tension).

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    27

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Cette conversion est destinée à remédier aux imperfections liées au bus continu et a en charge de subvenir aux besoins transitoires de puissance en fournissant la puissance moyenne et assurant l'autonomie énergétique du système.

    Dans ce mémoire, les convertisseurs statiques à MLI en amont (redresseur) et en aval (onduleur) du bus continu sont modérément exposés précédemment. Cependant l'étude est essentiellement consacrée sur le convertisseur DC-DC.

    Le schéma électronique équivalent de la chaîne de conversion pour un système éolien :

    Fig. 4.2. Modèle électronique du système

    En termes de puissance, nous pouvons traduire également cette stratégie par la configuration suivante :

    Fig. 4.3. Flux de puissance du système régulé.

    Le système considéré doit donc répartir la puissance transitée au bus continu entre le producteur (source éolienne raccordée à un redresseur) et le consommateur (réseau électrique raccordé à un onduleur) ; comme le montre la figure selon une stratégie de gestion énergétique.

    Les puissances à prendre en considération dans le système sont :

    · Pe : la puissance délivrée par la source principale.

    · Ps : la puissance consommée par le réseau via un onduleur de tension à MLI.

    · Pc : la puissance compensatrice, générée par le système de régulation pour équilibrer la puissance délivrée et la puissance demandée.

    28

    Les puissances du producteur (Pe) et du consommateur (Ps) dans ce système sont gérées par le bus continu.

    Ce processus régulateur (batterie + hacheur survolteur) est très utile pour compenser les creux de puissance(ou tension) : il introduit un degré de liberté énergétique permettant de découpler les fonctionnements énergétiques du consommateur Ps et du producteur Pe en fournissant la différence de puissance Pe - Ps.

    A cet égard, le réglage et la commande du bus continu dépendront directement du hacheur survolteur qui le compose ; ce qui exige la mise en oeuvre d'un dimensionnement adéquat de ces composants visant à optimiser le rendement du système.

    Il n'est pas ainsi nécessaire de mettre en association plusieurs sources pour atteindre la tension de bus continu dans le cas où le hacheur est survolteur.

    Nous sommes ainsi conduits à élaborer notre étude à partir du processus schématisé par la figure suivante :

    Fig. 4.4. Système de régulation utilisé pour régler et commander le bus continu.

    Il s'agit donc de synthétiser un hacheur survolteur destiné à répondre au cahier des performances suivant :

    · fournir une tension de bus continu 750V à partir d'une tension d'alimentation 48V issue d'une batterie.

    Le hacheur réalisé étant destiné à alimenter un onduleur qui supporte peu de variation de tension ; il faut ensuite :

    · définir et mettre en place une boucle analogique de tension à erreur statique nulle visant à réguler la tension de sortie Ubus (tension de bus continu) en plus de l'inévitable boucle analogique de courant à erreur statique nulle assurant une limitation de courant iL.

    En ce qui suit, nous déterminerons les caractéristiques (fonctionnement, dimensionnement, modélisation et simulation) du hacheur survolteur pour répondre à ces exigences.

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    29

    4 CHAPITRE : ETUDE DU HACHEUR

    4.1 HACHEUR SURVOLTEUR

    Le hacheur survolteur est un convertisseur assurant le transfert d'énergie d'une source de courant vers une source de tension, dont la tension de sortie Us est supérieure à la tension d'entrée Ue.

    D'où l'appellation de convertisseur élévateur ou encore survolteur (STEPUP converter).

    On l'appelle également hacheur « parallèle » (BOOST converter) du fait que le semiconducteur commandé est délivré aux bornes du générateur.

    4.1.1 STRUCTURE DU HACHEUR SURVOLTEUR

    Le hacheur survolteur est essentiellement utilisé pour la conversion DC/DC.

    Son schéma de principe est donné par la figure suivante:

    Fig. 5.1. Schéma de principe du hacheur survolteur

    Le hacheur élévateur est constitué d'un semi-conducteur alimenté sous la tension Ue délivrée par la source, qui se comporte en interrupteur commandé à l'amorçage (transistor bipolaire, MOS, IGBT...) et une diode (amorçage et blocage spontanés) de manière périodique, avec un angle de commande á compté à partir de 0, et compris entre ð/2 et á ( á en rad).

    · L'inductance L permet de lisser le courant appelé sur la source. Elle stocke de l'énergie électrique puis la restitue pour créer la surtension.

    · Le condensateur C permet de limiter l'ondulation de tension de sortie.

    · Les composants semi-conducteurs utilisés dans le hacheur survolteur seront considérés comme parfaits (chute de tension nulle à l'état passant et courant nul à l'état bloqué).

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    30

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Le schéma électrique correspond à la figure :

    Fig.5.2 Modèle électrique du hacheur survolteur

    4.1.1.1 COMMANDE DES INTERRUPTEURS ET FORMES D'ONDE

    L'élévation de la tension de sortie du hacheur BOOST est obtenue grâce à une commande en MLI (Modulation à Largeur d'Impulsions). Celle-ci est liée à un principe de fonctionnement du hacheur élévateur.

    Les semi-conducteurs de ce convertisseur forment une cellule de commutation élémentaire. Celle-ci permet de connecter une source de courant (l'inductance L) à une source de tension (condensateur C).Ces semi-conducteurs sont considérés comme deux interrupteurs statiques fonctionnant de façon complémentaire et commandés suivant la séquence suivante (figure) :

    Fig. 5.3. Commande des semi-conducteurs

    · entre 0 et áT , seul le transistor K est commandé à la fermeture

    · entre áT et T , seul la diode D est commandé à la fermeture

    · durant l'intervalle de temps t tel que : 0< t < áT ; le transistor K est passant et la diode D est bloquée. L'inductance L stocke de l'énergie.

    · durant l'intervalle de temps t tel que : áT < t < T ; le transistor K est bloqué et la diode D est passante. Cette énergie stockée est restituée à la charge.

    31

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    á est le rapport cyclique du hacheur, et T la période de fonctionnement.

    Les formes d'ondes sont de la forme suivante (en supposant la tension et le courant de Sortie continus).

    Fig. 5.4 Formes d'ondes des grandeurs électriques du hacheur survolteur.

    4.1.1.2 EXPRESSION DE LA TENSION DE SORTIE UBUS

    Le model mathématique du hacheur élévateur se détermine par l'analyse de deux séquences de fonctionnement liées aux états des contacteurs statiques (on adopte la notation K pour le transistor) :

    · à l'enclenchement ; 0 < t < áT K fermé et D devient bloquée :

    Fig 5.6 Modèle électrique du hacheur survolteur à l'enclenchement

    32

    l

    d i

    d t

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Nous obtenons le système d'équation différentielle suivante :

    ???

    u =ri +L

    e L

    0=C

    d u

    +is (5.1) ?? d t

    · au déclenchement; aT < t < T K ouvert et D devient fermée :

    Fig. 5.7 Modèle électrique du hacheur Boost au déclenchement

    Le système d'équation différentielle qui en résulte s'écrit :

    ???

    d i l

    u =ri +L +u

    e L s

    d t

    s

    (5.2)

    (5.3)

    ??iL=Cdd ts+i

    ???

    ??

    En valeur instantanée :

    d i l

    u =ri +L +(1-a )u

    e L s

    d t

    s

    d u s

    i (1-a )=C +i

    L d t

    En valeur moyenne :

    ?

    ??

    ?

    T

    d i 1

    U r I L ( )

    L

    = + +

    e L m o y ? u d t

    aT

    s

    d t T

    1 i d t C (d u )

    T U

    s s

    ? = + (5.4)

    33

    L m o y

    ? T d t RaT

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    En régime cyclique : L

    di du

    ( ) ( )

    moy et s sont nulles.

    m oy

    dt dt

    Ainsi :

    IL l

    U =rI +(1-á)U

    e L s

    I (1 ? á ) =

    L R

    U s (5.5)

     

    Alors, on tire :

    IL

    U s

    (5.6)

    (5.7)

    (5.8)

    US

    R(1-á)

    D'où :

    U (1-á)

    e

    2

    r

    R+(1- á)

    Si l'on néglige la résistance interne r de l'inductance L, nous obtenons :

    Ue

    I =

    L

    R(1 )2

    ? á

    Par conséquent, l'expression de la tension de sortie du hacheur survolteur s'écrit :

    Us =

    Ue

    (5.9)

    34

    (1 ?á )

    Remarque :

    á est appelé rapport cyclique ; il est défini comme étant le rapport entre l'intervalle de temps où le transistor est passant et la période de découpage T .

    t e

    Soit : á = T , avec T = t e + t d =

    1 f

     

    Or ; 0<te<T alors 0< á <1

    Par conséquent : Ue <U s < 8

    La tension de sortie du hacheur survolteur varie de sa tension d'alimentation à l'infini.

    te et td sont respectivement la durée de l'enclenchement et la durée de déclenchement du semi-conducteur.

    f est la fréquence de découpage( hachage) du hacheur.

    Expression de U s en fonction de te et td La tension de sortie U s est telle que :

    Ue

    Us

    = e

    U

    (1?á)

    (1 ? á + á) (1?á)

    t e

    á

    = Ue (1 + ) T

    = U (1 + )

    e

    1 - á te

    1

    -

    te

    = U (1 + )

    e

    T-t

    e

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    T

    Or : Tdéc - te=td

    t e

    Alors : U = U (1 +

    s e t d

    ) (5.10)

     

    Expression deá en fonction de r et R :

    U (1 ? á )

    e

    En dérivant l'expression U =

    s ;

    r (1 ) 2

    R

    35

    + ? á

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Nous avons :

    r

    U U [(1 ) ]

    ' ?á ?

    2

    s = e R

    Us ? 0 , alors :

    '

    á = ?

    max 1 R (5.10)

    r

    4.1.1.2.1 EXPRESSION DE Is PAR RAPPORT à IL

    En considérant le hacheur parfait avec un rendement de 100% ; il vient alors que :

    Pentrée = Psortie

    Alors : UeIL = UsI s (5.11)

    Soit : e L

    U I

    I = = I (1 )

    - á

    s L

    Us

    Is =IL(1- á) (5.12)

    4.1.1.3 DETERMINATION DES COMPOSANTS REACTIFS

    4.1.1.3.1 L'INDUCTANCE L

    Le hacheur possède une inductance qui lui permet de fonctionner à courant d'induit de valeur moyenne I constante.

    On se place en régime permanent et le schéma équivalent du hacheur survolteur, où L est l'inductance de l'induit, est le suivant.

    Fig.5.8 Modèle moyen du hacheur déterminant L

    36

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Le taux d'ondulation de courant dans l'inductance L permet de déterminer L.

    Fig. 5.9. Ondulation de courant

    À l'instant t = 0, le courant d'induit i prend sa valeur minimale Imin ; à l'instant t = áT, il prend sa valeur maximale Imax.

    La loi d'Ohm en valeurs instantanées aux bornes de l'inductance L s'écrit :

    di U

    L e

    -pour 0 < t < áT : L = U i = t + I (5.13)

    e L m

    dt L

    di U - U

    L s e

    -pour áT < t < T : L = U - U i = t + I (5.14)

    e s L M

    dt L

    Nous en déduisons l'expression littérale de l'ondulation de courant, notée ÄiL = IM -Im

    Nous obtenons :

    U

    Ä = á

    e

    i T (5.15)

    L L

    Le maximum d'ondulation est obtenu pour un rapport cycliqueá =0.5 et s'écrit :

    Ue

    Ä i = T (5.16)
    Lmax 2L

    Alors ;

    U U

    e e

    L = á T = t

    Ä i Ä i

    L L

    (5.17)

    e

     

    Soit :

    áUe

    L = (5.18)

    Ä i f

    L

    37

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.1.1.3.2 LE CONDENSATEUR C

    Considérons le cas où le transistor T n'est pas commandé, et étudions l'évolution de la tension aux bornes du condensateur C.

    Le modèle équivalent est le suivant (figure...) :

    Fig. 5.10. Modèle moyen du hacheur déterminant C

    Le taux d'ondulation de tension dans le condensateur permet de déterminer C

    Fig. 5.11 Ondulation de tension

    À l'instant t = 0, la tension aux bornes de C prend sa valeur minimale Um ; à l'instant t = áT, elle prend sa valeur maximale UM.

    L'expression de uc (t) entre 0 et áT, puis entre áT et T s'écrit :

    s -pour 0<t< áT :

    du s - I t

    C = - et

    i s

    s U = + U (5.19)

    s m

    38

    dt C

    -pour aT < t < T

    iL=Cdus+i s et Us=-Ist+IL+Um (5.20)

    dt C C

    L'accroissement de uc(t) sur une période s'exprime par : Aus = UM - Um

    Alors

    (5.21)

    (5.22)

    (5.23)

    Au = a Ue Tdéc = Is te

    1-aRC C

    Le maximum d'ondulation est obtenu pour un rapport cyclique =0.5 et s'écrit :

    e U

    Ausmax = T

    Soit :

    C

    a

    RC

    =

    A

    Is u sf

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.1.1.4 LIMITATION DE COURANT ET TENSION DANS LES SEMICONDUCTEURS

    La tension maximale qui traverse le transistor T est :

    UKmax = Ue (5.24)

    Celle qui traverse la diode D:

    U = U

    Dmax smax

    A u

    + smax

    2

    (5.25)

     

    L'expression de la tension de sortie en considérant la résistance interne r de l'inductance L s'écrit :

    U s =

    U (1-a)

    e

    2

    39

    r

    R+(1- a)

    r

    Avec ; a = 1 -

    max R

    Pour le courant :

    I Kmax Dmax L

    = I = I

    + ÄiL2 ax (5.27)

    U á T

    e

    = et Ä i = max déc

    U

    Lmax e

    r (1 ) 2 L

    + ? á

    R

    I L

    (5.28)

    (5.29)

    Alors :

    1 ámax

    I Kmax Dmax

    =I = U ( + T )

    e 2 déc

    r+R(1 ? á max ) L

    Ainsi ; U =

    smax

    2r R

    Alors ;

    R r 3te

    U = U (+ (5.26)
    Dmax e 2r R 32LC

    RU r

    e

    r 1 r Tdéc

    á = 1? et I = (5.30)

    max Kmax Dmax

    = I U ( + (1- ) )

    e

    R r R L

    4.1.1.5 DIMENSIONNEMENT DES COMPOSANTS

    4.1.1.5.1 DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS REACTIFS L ET C DU HACHEUR

    Considérons le schéma suivant

    Fig. 5.13. Schéma équivalent du hacheur élévateur

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    40

    Or,

    Soit :

    Les valeurs des éléments réactifs L et C de ce convertisseur, seront déterminées en fonction des exigences imposées par le cahier des charges en terme d'ondulation de courant dans l'inductance d'entrée et de l'ondulation de tension aux bornes du condensateur de sortie.

    Supposons que le hacheur est parfait. Les caractéristiques du hacheur élévateur servant à l'alimentation du bus continu sont définies par le cahier de performances suivant :

    · tension d'alimentation Ue= 48V

    · tension de sortie Us= 750V

    U e

    · rapport cyclique : á = 0.93 ( á = 1 - )

    U s

    · fréquence de découpage f = 50 KH

    · ondulation de courant d'entrée : 15%

    · ondulation de tension de sortie : 10 %

    On choisit une résistance de charge R=1000 pour une puissance de 7.5KW.

    · courant d'entrée IL = 108 A

    · courant de sortie Is= 7 A

    Classiquement on se fixe l'ondulation maximum de courant et de tension par un pourcentage çL(typiquement de 10 %)du courant moyen maximum et de la tension moyenne.

    On souhaite déterminer les valeurs de L et C conformément à ce cahier des charges.

    4.1.1.5.1.1 VALEUR DE L'INDUCTANCE L

    L'expression qui détermine la valeur de l'inductance L s'écrit :

    U

    á

    i f

    L

    =

    Ä

    L

    e

    AN :

    3

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    L 0.93 * 48

    0.1*108 * 50 *10

    41

    L= 83 pH

    4.1.1.5.1.2 VALEUR DU CONDENSATEUR C La formule qui calcule C s'exprime par :

    C=

    A

    a

    I s

     
     
     

    u f

    s déc

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    0.93 * 10

    AN : C=

    0.10 * 750 * 50 *10 3

    C=2pF

    4.1.1.5.2 CHOIX DES SEMI-CONDUCTEURS

    La fréquence de modulation étant de 50 KHz (Tdéc=20ps, te=19ps td=1ps), on choisit un transistor MOS dont la fréquence d'utilisation peut atteindre 100KHz ou plus judicieusement un transistor IGBT ayant en plus une simplicité de commande avec la tension utilisée.

    4.1.2 MODELISATION DU HACHEUR SURVOLTEUR

    4.1.2.1 MODELISATION SOUS FORME DE SCHEMA BLOC

    Etant donné la structure du hacheur survolteur ainsi que ses grandeurs électriques qui les caractérisent :

    Fig. 5.14 Schéma de principe du hacheur survolteur

    Le modélisation mathématique du hacheur survolteur décrit par le schéma ci-dessus passe par l'analyse des différentes séquences de fonctionnement que l'on supposera de durées fixées par la commande.

    42

    Ce qui permet en outre de représenter les équations caractéristiques du modèle moyen du convertisseur.

    En valeur instantanée :

    d i l

    u =ri +L +(1-á )u

    e l d t

    il(1-á )=C dd ts +i

    ???

    ??

    s

    s

    (5.31)

    En valeur moyenne

    ? ??

    1

    T

    Ue=rIl+L (dtt)m o y+ T ? usd t

    T

    á

    ? T d t R

    1 ? idt=C ( d us

    áT T

    l m o y

    ) +U s (5.32)

    Soit alors :

    (1)

    (2)

    Ue=L dil dt+(1- á)us

    Et

    du s

    i (1-á)=C + I

    l s

    dt

    Cependant le schéma équivalent en modèle moyen du convertisseur est donné par la figure :

    Fig. 5.15. Modèle schéma bloc du hacheur survolteur

    Le réglage de hacheur survolteur met en oeuvre généralement une régulation de type cascade dont la connaissance de son principe serait un atout pour bien comprendre le processus décrit.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    43

    4.1.2.1.1 PRINCIPE DE REGULATION LINEAIRE EN CASCADE (à boucles multiples)

    De nos jours, trois concepts de systèmes d'asservissement dont la régulation en boucles convergentes, la régulation à boucles parallèles et la régulation en cascade sont en usage. Ils permettent en principe de contrôler la variable principale et de limiter les variables secondaires.

    Dans cette étude nous adopterons un système de régulation en cascade au regard des exigences nécessaires pour une contrôlabilité adéquate du convertisseur.

    On définit ainsi :

    · un boucle de contrôle de la tension de bus continu (variable principale) afin qu'elle corresponde à une référence.

    · un boucle de contrôle du courant dans l'inductance L(variable d'état intermédiaire ou secondaire).

    En effet, le système de régulation en cascade comporte un régulateur individuel pour chacune des variables contrôlées :

    Fig. 5.16. Régulation en cascade du hacheur survolteur

    La variable asservie principale (tension de bus continu) est réglée par la boucle extérieure.

    La sortie du régulateur de la tension du bus continu sert d'entrée, c'est-à-dire de signal de référence au régulateur de la boucle intérieure (boucle de courant dans l'inductance).

    En limitant la sortie du régulateur externe de la tension dans le condensateur (tension de bus continu), on limite donc la référence du régulateur de courant dans l'inductance et on obtient très simplement la caractéristique de limitation désirée.

    Ce type de système agit par des « saturations » :

    Une saturation constante de la sortie du régulateur de la tension du bus continu donne une limitation de courant de valeur constante, indépendante de toute grandeur.

    On peut rendre la tension de sortie du régulateur de tension de bus continu dépendante de la tension dans l'inductance L : on obtient alors une limitation variable.

    La mise en service d'une régulation en cascade est facile et rationnelle, puisque les caractéristiques statiques et dynamiques des différents boucles sont indépendantes les unes des autres.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    44

    4.1.2.1.2 EQUATION BILAN ENERGETIQUE DU SYSTEME

    Les équations caractéristiques du modèle moyen du hacheur dans la phase (1-á)de la durée de pulsation sont :

    il(1-á)=C dt + Is (1)

    et

    Ue =L dt +(1? á)us (2)L'équation (1) nous donne :

    (1- á) = i 1(C duU

    s dt + R

    1 )

    (5.34)

     

    La suppression de (1-á) dans l'équation (2) conduit à :

    di 1 du u

    l s s

    U =L + (C + )u

    e s

    dt i dt R

    l

    Nous obtenons ainsi l'équation bilan énergétique du système :

    U2 2

    Ueil = s + 1 C dus + Lil

    dil

    R 2 dt dt

    (5.35)

    (5.36)

     

    U2

    s

    R

    : l'énergie dissipée par la charge R

     

    : l'énergie emmagasinée par le condensateur C

    1 Cd u

    2 dt

    2 s

    l

    di

    Li

    l

    dt

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    : l'énergie emmagasinée par l'inductance L Ueil : l'énergie fournie par la source (batterie)

    Or par rapport aux autres énergies on peut pratiquement négliger celle emmagasinée par l'inductance.

    Par conséquent :

    2 2

    i

    s

    Ue

    = U

    + 1 C dus R 2 dt

    (5.37)

    45

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.1.2.1.3 FONCTION DE TRANSFERT DU SYSTEME

    On détermine au moyen de l'expression précédente la fonction de transfert G(s) du système.

    La fonction de transfert (transmittance) est le rapport de la fonction de sortie sur la fonction d'entrée.

    Pour ce faire, on introduit les grandeurs relatives.

    Soit Un = Ue
    On tire aisément :

    I n =

    Ue R

    Et on note :

    2

    I

    s

    x = et l

    U y =

    U2 I

    n n

    Ainsi, nous avons :

    R U

    U 2 dt U

    I 1 d U

    l RC (

    2 e 2 U2

    n n n

    = )+

    2 U 2

    s s

    Ou bien :

    I 1 d U U

    2 2

    l s s

    = RC ( ) +

    I 2 dt U U

    2 2

    n n n

    Ce qui donne l'équation :

    1 d U 2

    y RC ( ) x

    s

    = +

    2 dt U 2 n

    Posons :

    Y(s) = L[y(t)] et X(s) = L[x(t)]

    46

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Avec « L » Laplacien et « s »variable de Laplace,

    Finalement :

    1

    Y(s) = ( RC.s + 1)X(s)

    2

    La fonction de transfert s'écrit donc :

    X(s) 1

    G(s) = =

    Y(s) 1 1 RC.s

    +

    2

    (5.38)

     

    1

    C'est un système de 1erordre avec une constante de temps dominante Ta = RC

    2

    En considérant les petites constantes de temps dans l'équation :

    1

    -retard de l'organe de commande estimé à p

    1 T avec T p =

    2 f p

    Tp : la période de pulsation du signal de commande à MLI de l'interrupteur K. Nous pouvons écrire :

    1

    G(s) = 1

    (1+ sT )(1 + sT )

    a p

    2

    (5.39)

     

    4.1.2.1.4 CHOIX DU REGULATEUR DU SYSTEME

    Le système possède une constante de temps dominante Ta et une petite constante de temps

    de retard statique moyen équivalent à p

    1 T .

    2

    A l'égard de ses caractéristiques, on choisit un régulateur PI (Proportionnel et Intégrateur) dont la fonction de transfert est telle que :

    G (s)

    R

    1+ sT n

    (5.40)

     
     
     
     

    Ce correcteur, de type Proportionnel et Intégral, réalise la relation suivante:

    K

    U (t) = Ke(t) ( ) e(t)dt

    s + ?

    T i 0

    t

    (5.41)

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    K et Ti sont des coefficients positifs, caractéristiques du correcteur. La constante de temps dominante Ta est à compenser par Tn :

    Ta = T n =RC

    4.1.2.1.5 LIMITEUR DE LA TENSION ET DU COURANT

    En principe la surtension aux bornes du condensateur C du hacheur survolteur est crée par le courant ou que l'inductance restitue à l'instant (1-á) de la durée de pulsation (ouverture de K) :

    du s

    i (1 ? á ) = C + I

    l s

    dt

    (4.42)

     

    Dans tous les cas (régulation de courant et régulation de tension), pour contrôler ces grandeurs électriques, l'on se sert d'un limiteur d'amplitude dont la caractéristique est la suivante :

    48

    Fig. 5.17. Caractéristique du limiteur d'amplitude de courant

    On le modélise en schéma bloc par la représentation suivante :

    Fig. 5.18 Limitation de courant de consigne

    Non seulement cette limitation contrôle la valeur maximale du courant dans l'inductance L, mais aussi elle a pour effet de limiter la tension en sortie du hacheur (tension de bus continu), puisque ces grandeurs sont interdépendantes en fonctionnement moyen.

    Preuve :

    Soit en fonctionnement moyen l'expression liant le courant dans l'inductance l et la tension aux bornes du condensateur C :

    du s

    (5.43)

    i (1 - á ) = C + I

    l s

    dt

    Avec

    I s

    =

    Us

    R

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Le saut de tension de bus continu vers une valeur maximale ( Usmax) s'obtient en fonction de la valeur maximale du courant ( Il max) dans l'inductance L :

    Puisque d us 0

    = (en conduction continue) et en supposant maximale, le courant dans

    dt

    l'inductance ; alors :

    Us

    I (1 ? á ) =

    R

    lmax

    Or encore,

    e

    U

    (1-á)= U s

    Ainsi :

    Ilmax

    U U e = s

    U R

    s

    (5.44)

    49

     

    Soit :

    U s = U e RI lmax 2

    D'où l'expression de la tension maximale (Usmax ) en sortie du hacheur survolteur :

    Usmax = UeRIlmax (5.44)

    4.1.2.1.6 CHAINE DE COMMANDE

    Régler la tension de sortie (tension de bus continu) revient au préalable à contrôler le courant dans l'inductance (grandeur électrique qui est à l'origine de surtension).

    Ayant opté pour une régulation cascade, nous définirons un mode rapide correspondant au courant dans l'inductance (boucle interne) et un mode lent correspondant à la tension aux bornes du condensateur (boucle externe).

    4.1.2.1.6.1 MISE EN PLACE DE LA BOUCLE DE COURANT

    Nous réalisons les compensations pour linéariser le système (Figure). Nous trouvons donc comme fonction de transfert en boucle ouverte :

    I (s) 1

    l

    T (s)= (5.45)

    1 1 ? á (s) Ls

    Le schéma correspondant à la boucle de courant est donné par la figure :

    Fig. 5.19 Boucle de courant du hacheur.

    En plus de la boucle de régulation de courant, le hacheur élévateur nécessite une boucle de régulation de tension.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    50

    4.1.2.1.6.2 MISE EN PLACE DE LA BOUCLE DE TENSION

    Pour la définition du régulateur de tension, nous supposons que la boucle de courant est parfaite, soit, au sens des valeurs moyennes, sur une période de découpage :

    iK1 = (1 - á )i l-réf (5.46)

    Si on néglige la chute de tension aux bornes de l'inductance, la tension aux bornes de l'interrupteur K1 à l'état bloqué vaut Ue . Par ailleurs, nous savons qu'en valeur moyenne :

    UK 1 =(1- á)U s (5.47)

    Dans le cadre de cette approche, nous modélisons le convertisseur par un générateur de courant équivalent de valeur :

    U e

    I = i

    éq U -

    l réf

    s

    Conformément à la figure.

    (5.48)

     

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Fig. 5.20. Synthèse de la boucle de tension.

    Ce qui conduit à l'équation différentielle :

    U dU

    e s

    I = C + I

    l - réf s

    U dt

    s

    La chaîne de commande de tension devient donc :

    (5.49)

     

    Fig. 5.21 Boucle de tension du hacheur.

    51

    4.1.2.1.7 DETERMINATION DES PARAMETRES DU REGULATEUR

    On démontre qu'on peut également obtenir d'autres expressions de la fonction de transfert du régulateur PI qui sont en adéquation avec les paramètres que nous avons utilisés.

    Soit :

    GR(s) = 1+ sTn = 1 + Tn (5.50)

    sTi sTi T

    On pose ;

    Alors :

    T Kn = Ti

    : composante proportionnelle.

     

    1

    (5.51)

    G (s) = + K

    R sT i

    Si on considère valable l'égalité suivante :

    Tn = ôi

    =

    K

    Ainsi :

    ô i T i

    ô

    Soit : Ti K

    =

    i

    Alors,

    K

    G R(s)

    1 + sT 1 + s ô

    n i

    =

    sTi s

    (5.52)

    i

    ô

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.1.2.1.7.1 REGULATEUR DE COURANT

    En valeurs moyennes, on peut modéliser le hacheur contrôlé en courant par la synoptique ci-dessous :

    Fig. 5.22. Hacheur moyen contrôlé en courant

    52

    La transmittance résultant est donnée par :

    I (s) 1

    l

    T (s)= (5.53)

    1 1 ? á (s) Ls

    Si on suppose que la compensation Ue et la linéarisation 1/Us sont exactes, on peut utiliser

    la transmittance T1(s) pour le calcul du régulateur G R1 (s).

    La fonction de transfert pour un régulateur de type PI correspond à :

    ? + ô ?

    1 s

    i

    G (s) K

    = ? ? (5.54)

    R 1 ?ô ?

    i s

    Il faut s'assurer que la bande passante soit inférieure d'un rapport minimum de 4 par rapport

    à la pulsation de découpage.

    Nous prendrons un rapport 20 et par conséquent une bande passante de fréquence

    fBP=1KHz.

    La fonction de transfert correspondant à la boucle ouverte corrigée est de la forme:

    GsBO(s) = GR1(s)*T1(s)

    ? + ô ?

    1 s 1

    i

    Soit G (s) K

    = ? ?

    sBO ? ô ?

    i s Ls

    (5.55)

     

    Un raisonnement fondé sur une analyse en fréquence [FLUMIAN] nous permet de calculer les coefficients du correcteur pour une marge de phase de 60° offrant ainsi une bonne robustesse au système en boucle fermée.

    D'où :

    ô =

    i

    tan(m ö )

    (5.56)

    et

    ù

    BP

     

    K

    L.

    ô ù 2 i BP

    2

    (5.57)

    1 +

    [ ]

    ô ù

    i BP

    .

    Application numérique :

    L= 83pH WBP = 2u.fBP=2u.103 (rd/s) mi= 60°

    tan(60)

    ô = = 275 ps

    i 2 .10 3

    ð

    K

    83.10 * 275.10 * (2 10 )

    - 6 - 6 3 2

    ð

    = 0.442

     
     

    2

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    1 275 * 10 * 2 .10

    + ? - 6 ð

    3

    53

    ? ?

    4.1.2.1.7.2 REGULATEUR DE TENSION

    Le modèle de hacheur contrôlé en tension correspondant en valeurs moyennes :

    Fig.5.23 Modèle de hacheur contrôlé en tension La transmittance résultant est donnée par :

    1

    T (s) = (5.58)
    2 Cs

    Si on suppose que la compensation Is et la linéarisation Us/Ue sont exactes, on peut utiliser la transmittance T2(s) pour le calcul du régulateur GR1(s).

    La fonction de transfert pour un régulateur de type PI correspond à :

    [1+ ô.s1 ô?

    is (5.59)

    G (s)=K

    R2

    La fonction de transfert correspondant à la boucle ouverte corrigée est de la forme: GsBO(s) = GR2(s)*T2(s)

    ?Soit GsBO(s)= K 1+ ôis 1 1

    ôi

    Cs

    s~ LI

    (5.60)

    Le même raisonnement que précédemment conduit en définitive à :

    ô =

    i

    tan(m ö )

    (5.61)

     
     

    BP

     

    Application numérique : C=2pF

    ôi= 28 ms

    K 2.10-6 * 28.10-3 * (2ð103 )2

    2

    = 0.001

    Et

    K

     

    C.

    2 ôiùBP

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    (5.62)

    1 +

    [ ]

    ôi. ùBP

     

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    1+[28 *10-3 * 2ð.103] 2

    54

    4.1.2.1.7.3 CALCUL DES COMPOSANTS DU REGULATEUR La structure d'un régulateur PI correspond à :

    Fig. 5.24 Schéma d'un régulateur Proportionnel Intégral (PI)

    G (s)

    R

    (5.63)

    La fonction de transfert du régulateur PI est de la forme : 1+ sTn

    sT i

    Nous en déduisons les valeurs suivantes :

    275.10-6

    Tn = 275 ms et T = = 7 s : pour le régulateur de courant

    i 0.0442

    28.10 - 3

    Tn = 28 ms et T = = 28 s : pour le régulateur de tension.

    i 0.001

    En fonction des éléments passifs du schéma de la figure, elle correspond à :

    1+sR1C1

    sR C U

    1 1 sn

    G (s)

    R

    Ucn

    (5.64)

    On obtient : T n = R1C1 : Dosage de la corrélation intégrale

    U U

    sn sn

    T = R C = R C

    i c 1 r 1

    U U

    cn rn

    : Constante de temps d'intégration

     

    Supposons que R1=1000 ; alors C1=2.75 pF en considérant l'expression du dosage de corrélation Tn .

    Considérons l'expression ci-dessous pour calculer les éléments du régulateur :

    1+sR1C1

    sR C U

    1 1 sn

    G (s)

    R

    Ucn

    (5.65)

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    1 1 1 1 1+sR1C1

    Nous avons : = + et R = R + =

    c 1

    R R R sC sC

    55

    0 c r 1 1

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    En introduisant les grandeurs nominales, la fonction de transfert du régulateur devient :

    (5.66)

    1+sR1C1 Ucn

    (x-x )

    y=

    s sR C U

    1 1 sn

    c r

    Elle s'exprime également par :

    1+sT

    ur(s) = sTi n [uc(s)-um(s)] (5.67)

    Ou bien :

    1 + sT n

    i(s) = [ u(s) - v(s) ]

    sT i

    (5.68)

     

    xc

    Uc

    =

    U cn

    Us

    et y = (5.69)

    s

    Usn

    Grandeurs nominales :

    On veut que Uc soit égale à 75V pour Us=750V :

    Pour une tension de sortie réelle U qui varie de 0 à 750 V ; on suppose que :

    U

    U2

    U2 n

     

    Or xc = Uc

    Ucn

    C'est-à-dire : Un ? Ue et U ? Us

    D'une part on doit avoir xc = u :

    U U2

    c =

    U U 2

    cn n

     

    Alors :

    U = U

    cn c

    [Un 1 U~

    2

     

    D'autre part toutes les grandeurs de l'organe de commande et de réglage du courant doivent être multipliés par rn

    = Rin (coefficient multiplicateur) pour avoir une tension.

    U

    I n

    Supposons que Rin= 0.1

    Et que e

    U = Us ; on prendra : In= 15.6 A A.N :

    Is Il

    Uc=75 V Un= 48 V U=750 V In=15.6 A Rin=0.7 Ucn= 554mV et Urn= 1.56 V

    56

    ·

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Tn= 28.10-3 s

    · R1= 1000

    · C1= 2750.10-9 F

    · Ti=7s

    · Ucn= 554mV

    · Urn= 1.56 V

    R c

    U T = cn i :

    U C

    rn 1

     

    · Rc= 52940 soit Rc= 5 k0

    Le hacheur survolteur avec son dispositif de commande peut être modélisé sous forme schéma bloc selon la figure suivante :

    57

    Fig. 5.25. Modèle du hacheur survolteur associé à son dispositif de commande

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.1.3 MODELISATION GRAPHIQUE DU HACHEUR

    4.1.3.1 LA REPRESENTATION MACROSCOPIQUE ENERGETIQUE (REM)

    4.1.3.1.1 OBJECTIFS

    La Représentation Energétique Macroscopique (REM) est un formalisme graphique qui présente une description homogène des composantes d'un système énergétique en vue de le modéliser, en mettant en évidence leurs interactions, leurs échanges énergétiques et les contraintes de leurs associations.

    La modélisation ainsi élaborée à partir de cette représentation synthétique permet de proposer une structure maximale de commande (SMC) et d'aider à la structuration de la simulation du système.

    4.1.3.1.2 REGLES DE BASE

    La REM respecte la causalité et le principe de l'action et la réaction.

    A une variable imposée par un élément sur un autre (action) correspond une réaction due à cette sollicitation. Le produit entre la variable d'action et celle de réaction donne la puissance instantanée échangée par les deux éléments.

    4.1.3.1.3 ELEMENTS CONSTITUTIFS

    la REM s'attache cependant à décrire trois types de composantes de puissances dans une chaîne de conversion énergétique.

    4.1.3.1.3.1 LES ELEMENTS SOURCES

    Les éléments sources, qui induisent des variables d'état et qui sont en bout de la chaîne de conversion (représentation : ovales de couleur vert pâle au contour vert foncé). Une source énergétique est ainsi munie de deux vecteurs. Elle produit une sortie qui ne peut physiquement subir de discontinuité et possède également une entrée de réaction qui agit comme perturbation.

    Une source peut donc être réceptrice ou génératrice d'énergie. :

    Fig. 5.26 REM d'une source génératrice d'énergie

    58

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Fig. 5.27 REM d'une source réceptrice d'énergie

    4.1.3.1.3.2 LES ELEMENTS D'ACCUMULATION

    Les éléments d'accumulation, qui induisent une accumulation d'énergie (une variable d'état) entre deux sources (représentation : rectangle orange au contour rouge avec une barre

    oblique). Ils permettent de connecter d'autres éléments (sources, élément de
    conversion)grâce à un stockage inertiel. Ils sont munis d'une entrée d'action et sortie de réaction en amont et en aval.

    Fig. 5.28. REM d'un élément d'accumulation

    4.1.3.1.3.3 LES ELEMENTS DE CONVERSION

    Les éléments de conversion, qui assurent une conversion énergétique entre deux sources sans accumulation ni perte (représentations : un carré pour une conversion électrique, un cercle pour une conversion électromécanique, un triangle pour une conversion mécanique, tous oranges au contour rouge).

    Ils convertissent de l'énergie réglable par une entrée de réglage. Ils sont munis de deux vecteurs en amont une entrée d'action et sortie de réaction ainsi qu'en aval.

    Un troisième vecteur vertical définit une grandeur de réglage ou de commande

    Fig. 5.29 REM d'un élément de conversion

    59

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.1.3.1.4 STRUCTURE GENERIQUE ELEMENTAIRE

    Une structure générique décrit de façon homogène un système énergétique élémentaire avec les éléments constitutifs de REM présentés précédemment. Elle est donc constituée d'une source en amont, d'une source en aval, d'un élément de conversion qui va gérer le transfert d'énergie, et de deux éléments d'accumulation assurant une adaptation énergétique entre les sources et l'élément de conversion.

    La figure qui suit représente un exemple de structure générique élémentaire. :

    Fig. 5.30 Structure générique élémentaire

    Les flèches caractérisent les échanges d'énergie dans le système selon le principe d'action et de réaction. Ces échanges définissent le mode de transfert d'énergie et par conséquent le sens du flux d'énergie.

    En admettant que ce système est réversible, on peut distinguer deux chaînes qui dépendent du sens de transfert :

    · la chaîne d'action définie par la suite des vecteurs « x1-- x2 - x3 - x4 » dans le sens de la source S1 vers la source S2.

    · la chaîne de réaction définie par la suite des vecteurs « y4 - y3 - y2 - y1 » dans le sens de la source S2 vers la source S1.

    La chaîne de réglage correspond à la suite de vecteurs reliant l'entrée de réglage à la sortie que l'on veut imposer sur l'une des sources (par exemple z23). Elle est indépendante du sens de transfert énergétique.

    4.1.3.1.5 REGLES D'ASSOCIATION

    4.1.3.1.5.1 ASSOCIATIONS DIRECTES

    Deux éléments peuvent être connectés directement si :

    60

    leurs variables d'échange sont de même domaine et de même nature, la sortie du premier correspond à l'entrée du second, l'entrée du premier correspond à la sortie du second, les variables ont la même valeur à l'instant de connexion.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.1.3.1.5.2 REGLE DE CONCATENATION

    En REM, deux éléments d'accumulation ayant la même sortie peuvent être associés par concaténation pour obtenir un élément d'accumulation fictif équivalent qui produirait le même effet, et dont les paramètres sont issus d'une combinaison des paramètres des deux éléments initiaux.

    4.1.3.1.5.3 REGLE DE PERMUTATION

    Deux éléments de conversion ou d'accumulation dont les variables d'échange ont des évolutions continues, peuvent être permutés.

    4.1.3.1.6 COUPLAGE ELECTRIQUE

    Pour modéliser un élément de conversion multicellulaire par REM, nous pouvons combiner les représentations de ses éléments constitutifs couplés par leurs symboles imbriqués.

    La représentation qui suit, illustre le couplage électrique qui correspond à la mise en commun de ressources électriques entre plusieurs convertisseurs électriques.

    Fig. 5.31 REM d'un couplage électrique.

    4.1.3.1.7 STRUCTURE DE COMMANDE MAXIMALE DEDUITE DE LA REM

    Le principe d'inversion est appliqué aux deux types d'élément qui assurent la modification de l'énergie :

    inversion directe pour les éléments de conversion,

    inversion indirecte par un asservissement pour les éléments d'accumulation,

    Tous les blocs sont représentés par deux losanges bleus car ils ne manipulent tous que de l'information.

    61

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    La structure de commande déduite est ainsi appelée Structure Maximale de Commande (SMC) car elle demande un maximum de capteurs et un maximum d'opérations. Une structure de commande pratique peut en être déduite par simplification et estimation des grandeurs mesurables.

    Remarque :

    En modélisation REM, on peut s'en passer des couleurs ; elles ne sont pas primordiales, elles sont juste utilisées pour plus de lisibilité.

    4.1.3.1.8 APPLICATION DE LA REM A LA MODELISATION DU HACHEUR SURVOLTEUR

    On reprend la structure survoltrice du hacheur (montage BOOST) suivant :

    Fig.5.32. schéma électrique du hacheur BOOST

    4.1.3.1.8.1 REM DES ELEMENTS SOURCES DU HACHEUR SURVOLTEUR CLASSIQUE

    Une batterie est une source de tension, de sortie la tension ue, et d'entrée le courant iL qui peut perturber la tension (impédance interne, limitation et sécurité - fusible...). C'est une source génératrice d'énergie.

    62

    Fig. 5.33 Modèle moyen de la batterie alimentant le hacheur Boost

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    La modélisation macroscopique correspondante :

    Fig. 5.34 REM de la batterie du hacheur Boost

    Une charge R reçoit de l'énergie grâce au condensateur avec lequel ils sont montés en parallèle. Elle peut être considérée comme une source (de courant) de sortie le courant is et d'entrée la tension vs : C'est une source réceptrice d'énergie.

    Fig.5.35. Modèle moyen de la charge du hacheur Boost

    Le modèle REM résultant :

    Fig. 5.36. REM de la charge du hacheur

    4.1.3.1.8.2 REM DES ELEMENTS D'ACCUMULATION DU HACHEUR SURVOLTEUR

    Les éléments réactifs (L et C) sont des réservoirs d'énergie entre les deux sources. Ce sont donc des éléments d'accumulation.

    Pour l'inductance le courant iL variable d'état, correspond à la sortie en amont et à la sortie en aval.

    .

    63

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Fig. 5.37. Modèle moyen de l'inductance du hacheur Boost

    La modélisation macroscopique résultante :

    Fig. 5.38 REM de l'inductance du hacheur Boost

    Quant au condensateur C, la tension uC variable d'état, correspond à la sortie en amont et à la sortie en aval.

    Fig. 5.39. Modèle moyen du condensateur du hacheur Boost

    La modélisation macroscopique équivalente :

    Fig. 5.40 REM du condensateur du hacheur Boost

    64

    4.1.3.1.8.3 REM DE L'ELEMENT DE CONVERSION DU HACHEUR SURVOLTEUR

    Le hacheur est constitué d'une cellule de commutation à 2 interrupteurs statiques. Cette cellule élémentaire de commutation est donc considéré comme étant un élément de conversion.

    Son vecteur de réglage correspond aux ordres de commutation des interrupteurs (fonctions de connexion m ).

    Les pertes par conduction et par commutations sont inhérentes à cet élément.

    Le modèle correspondant en valeurs moyennes est représenté ci-dessous (figure).

    Fig. 5.41. Modèle moyen des semi-conducteurs du hacheur Boost

    Ce qui correspond à la REM suivante :

    Fig. 5.42 REM des semi-conducteurs du hacheur Boost

    Le vecteur de réglage m représente les ordres de commutation des interrupteurs.

    4.1.3.1.8.4 REM DU HACHEUR SURVOLTEUR CLASSIQUE

    En somme, en modèle moyen il en résulte une structure de hacheur survolteur à quatre quadrants avec en tête l'inductance L qui alimente un bus continu à condensateur C et crée la surtension.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    65

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Fig. 5.43 Modèle moyen du hacheur Boost

    Tenant compte des règles d'association des éléments en REM, on en déduit : u C = ubus = u s

    Par conséquent la REM du système correspond à la structure suivante :

    Fig. 5.44 REM du hacheur élévateur classique

    Remarque

    La tension ue qui alimente l'inductance L est issue d'une batterie. Celle-ci délivre une tension continue de valeur moyenne 45V.

    Le courant ie est supposé ne pas perturber la valeur de cette tension. Le hacheur est composé de deux éléments d'accumulation d'énergie :

    En entrée, l'inductance L assure une conversion électrique d'énergie par accumulation inductive, dont la variable d'état iL est issue de la tension d'alimentation UL et de la tension du hacheur Uhach :

    di L

    L = u - u

    e hach

    66

    dt

    En sortie le condensateur C assure une mise en forme de transfert d'énergie par accumulation capacitive, dont la variable d'état uC est issue du courant du hacheur ihach et du courant de charge is :

    du C

    C = i hach s

    - i

    dt

    Le convertisseur est représenté par la cellule élémentaire de commutation qui relie la source de courant et la source de tension. Pour une modélisation aux valeurs moyennes (pas de prise en compte de la modulation) au travers du coefficient mhach on peut le décrire par les équations suivantes :

    ?

    ? ?

    u = m .u

    hach hach C

    i = m .i

    hach hach L

     

    mhach est la fonction de modulation. Elle correspond au rapport cyclique. uhach et ihach sont la tension et le courant produit par le hacheur.

    iL et is sont le courant imposé par l'inductance L et le courant de charge.

    4.1.3.1.9 STRUCTURE MAXIMALE DE COMMANDE (SMC) DU PROCESSUS DEDUITE DE LA REM

    La structure de commande doit permettre de maintenir constante la tension du bus continu à une valeur moyenne de 750V. Pour ce faire, considérons alors le modèle REM du hacheur survolteur rappelé dans la figure.

    Ce modèle est constitué de deux éléments d'accumulation (une inductance et un condensateur) et un élément de conversion (une cellule élémentaire de commutation).

    Pour élaborer une structure maximale de commande déduite de cette REM, on procède de la façon suivante :

    on applique le principe d'inversion aux éléments qui assurent la modification de l'énergie dans le système.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    67

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.1.3.1.9.1 SMC POUR L'ELEMENT DE CONVERSION (HACHEUR) EN MODELE MOYEN ET PAR INVERSION DIRECTE

    Fig. 5.45 SMC du hacheur « moyen ».

    4.1.3.1.9.2 SMC POUR LES ELEMENTS D'ACCUMULATION ET PAR INVERSION INDIRECTE PAR ASSERVISSEMENT

    Pour l'inductance L :

    Fig. 5.46. SMC de l'inductance.

    Pour le condensateur C :

    68

    Fig. 5.47. SMC du condensateur.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.1.3.1.10 REM ET SMC DU HACHEUR SURVOLTEUR CLASSIQUE

    En conséquence en associant les SMC des éléments constitutifs du hacheur survolteur, on obtient la structure suivante :

    Fig. 5.48 REM et Structure Maximale de Commande du hacheur survolteur Remarques

    Nous pouvons ainsi distinguer deux boucles dont une boucle de courant et une boucle de tension obtenues par inversion indirecte par asservissement. A partir de la mesure de la tension du bus continu, le convertisseur est commandé de

    manière à imposer des références aux tensions simples.

    Ainsi Les relations de commande se déterminent par les relations :

    > pour l'asservissement de courant dans l'inductance L : iL-réf = K(Uhach-réf - Ue-mes) + ie-mes

    > pour l'asservissement de tension dans le condensateur C : Ubus - réf = K(is - réf - is-mes) + Ubus-mes

    > pour l'inversion directe du hacheur « moyen » :

    m

     

    =

    Uhach-réf

     
     
     

    Avec K la fonction correcteur du système.

    Ces grandeurs de référence sont régulées à l'aide d'un correcteur PI (fig. 5.24)

    69

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.2 ETUDE DU HACHEUR MULTINIVEAU

    4.2.1 CONTEXTE

    Bien que la structure du hacheur classique paraisse simple, son utilisation dans ce système de conversion d'énergie électrique ne se fait pas sans problème : elle présente des inconvénients non négligeables tenant compte des contraintes des composants semiconducteurs dont la limitation en tension et en courant.

    En effet, le hacheur survolteur classique doit combiner une tension élevée de bus continu au-delà de la capacité que peut supporter une cellule élémentaire de commutation.

    Ainsi l'idée de pallier ce genre de problème a donné naissance à une nouvelle structure de hacheur qui contourne cette limitation en tension de blocage des principaux semiconducteurs de puissance en mettant en oeuvre des associations de composants, voire de convertisseurs élémentaires.

    Il s'agit précisément du hacheur à niveau multiple ou hacheur multiniveau. L'utilisation de la topologie multiniveau devient actuellement une application de grand intérêt pour alimenter des systèmes en moyenne et haute tension à fréquence de pulsation élevée.

    Elle présente d'énormes avantages :

    · D'une part, elle permet de limiter les contraintes en tension ou en courant subies par les interrupteurs de puissance (une augmentation de la puissance contrôlable grâce à une augmentation du calibre global en tension ou en courant) : chaque composant, lorsqu'il est à l'état bloqué, supporte une fraction d'autant plus faible de la pleine tension de bus continu que le nombre de niveaux est élevé (réduction de la tension à commuter en des valeurs plus petites et directement commutables par les semi- conducteurs actuels),

    · D'autre part, la tension de sortie délivrée par ce convertisseur multiniveau présente d'intéressantes qualités spectrales : le fait de multiplier le nombre de niveaux intermédiaires permet de réduire l'amplitude de chaque front montant ou descendant de la tension de sortie. L'amplitude des raies harmoniques est par conséquent d'autant moins élevée.

    Notre objectif étant de trouver la stratégie le mieux adaptée pour le réglage et la commande de bus continu afin d'optimiser le rendement du système, il s'avère cependant indispensable d'étendre notre étude sur une seconde technologie qui repose sur l'utilisation du hacheur à 3 niveaux en vue de comparer l'utilisation de celui-ci en remplacement du hacheur classique.

    Fig.6.1 Centrale à tension de bus continu contrôlée par un hacheur multiniveau

    70

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Ainsi la solution compensatrice de déséquilibre de puissances au niveau du bus continu a été réalisée grâce à une batterie en association d'un hacheur multiniveau.

    Cette alternative permet de résoudre les problèmes de tension vis à vis du réseau tout en augmentant la « plage » de puissance fournie à l'onduleur de tension.

    4.2.2 STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT

    Un hacheur est dit multiniveau ou à niveau multiple, lorsqu'il délivre une tension découpée de sortie composée d'au moins trois niveaux.

    De nombreuses variantes de hacheurs peuvent être mises en oeuvre pour générer une tension multiniveau.

    Parmi les topologies Boost multiniveau résultant d'un moyen de mise en série, citons :

    · Le hacheur multiniveau à potentiel distribué, obtenu à partir de l'association en série de cellules de commutation.

    · Le hacheur multiniveau à cellules imbriquées, obtenu par l'imbrication de cellules de commutation.

    Les schémas qui suivent représentent les deux familles de hacheur à 3 niveaux Boost.

    4.2.2.1 TOPOLOGIE A POTENTIEL DISTRIBUE

    Fig.6.2. Hacheur multiniveau Boost à potentiel distribué

    Cette structure comprend deux cellules de commutation ( T1 D1 et T2 D2)à transistor et diode

    .

    Chaque cellule est un hacheur élémentaire qui peut fonctionner de façon indépendante. La tension d'alimentation est de 48V fixe. Celle de sortie est continue de 750 V,

    La topologie à potentiel distribué permet de réduire le taux de distorsion harmonique, limitant ainsi la taille des éventuels filtres. Plus le nombre de niveaux de la tension générée est

    71

    élevé, plus faible est la tension bloquée par les interrupteurs. Ils commutent à faible fréquence, réduisant ainsi les pertes par commutation.

    Cette topologie requiert malheureusement un nombre élevé de semiconducteurs de puissance, ce qui réduit considérablement sa fiabilité.

    4.2.2.2 TOPOLOGIE A CELLULES IMBRIQUEES

    Fig. 6.3 Hacheur multiniveau Boost à cellules imbriquées.

    Cette structure représentée sur la figure permet de générer également une tension de sortie sur trois niveaux.

    Elle possède deux cellules de commutation : chaque cellule est formée d'un couple d'interrupteurs (T2 D1 et T1 D2) qui sont donc commandés de façon complémentaire.

    La topologie basée sur des cellules imbriquées permet aussi la réduction du taux de distorsion harmonique ; en plus grâce à l'existence d'états redondants, on peut contrôler la charge et la décharge des condensateurs. Le nombre élevé de condensateurs requis rend cette topologie lourde et encombrante. Le contrôle de l'état de charge des condensateurs nécessite une méthode de commande relativement complexe, ce qui pourrait augmenter la fréquence de commutation des interrupteurs, donc leurs pertes par commutation.

    4.2.3 MODELISATION DU HACHEUR SURVOLTEUR MULTINIVEAU

    4.2.3.1 RELATIONS DE CONVERSION DU HACHEUR A 3 NIVEAUX (TOPOLOGIE BOOST)

    Le hacheur à 3 niveaux du système (figure) comme tout autre convertisseur statique convertit de l'énergie électrique sous différentes formes par connexion et déconnexion de circuits électriques comportant des générateurs et des récepteurs.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    72

    La fonction « interrupteur » des semi-conducteurs d'un côté et la nature continue ou discontinue des grandeurs échangées de l'autre, donnent naissance à une modélisation mathématique caractérisée par deux parties :

    · une « Partie Commande » qui met en évidence les conditions d'ouverture et des fermetures des semi-conducteurs,

    · une « Partie Opérative » qui se décompose elle-même en une Partie Opérative Discontinue qui décrit l'effet des connexions sur la conversion des grandeurs électriques (grandeurs modulées) par des modèles matriciels. Ensuite, une Partie Opérative Continue établit à partir des équations différentielles l'évolution temporelle des grandeurs électriques continues qui ont été converties.

    Nous modélisons ces deux parties par la figure ci-dessous :

    Fig. 6.4. Structure de modélisation mathématique d'un convertisseur statique

    A cet égard, pour modéliser le hacheur multiniveau nous nous appuyons sur cette méthodologie.

    Cependant, rappelons le schéma de la figure précédente représentant un hacheur à 3 niveaux (topologie Boost à potentiel distribué) :

    Fig.6.5. Hacheur Boost à 3 niveaux à potentiel distribué

    Ce convertisseur est alimenté par une batterie de tension supposée constante de Ug = 48 V.

    Il est composé d'une cellule de commutation élémentaire sur chaque phase qui permet la distribution du potentiel commun du diviseur capacitif.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    73

    Remarque :

    Une cellule de commutation élémentaire permet de connecter une source de tension (ici un condensateur) à une source de courant (ici une inductance) et comporte deux interrupteurs (transistor et diode) fonctionnant de manière complémentaire.

    En adoptant l'approche matricielle développée au L2EP de Lille ([Fra96A] [Fra96B]), et étayée précédemment, nous allons donc prendre essentiellement en compte la Partie Opérative Discontinue de ce hacheur pour sa modélisation.

    A cet effet, on considère ses semi-conducteurs à des interrupteurs idéaux constituant les paramètres d'une « fonction de connexion ». Cette fonction permet de lier les grandeurs électriques propres à l'interrupteur (u, i) entre elles et avec les grandeurs converties (us, is), déterminées par l'environnement de cet interrupteur.

    Ainsi à partir de cette approche ; on admet que :

    · un interrupteur K, dans son fonctionnement idéal est un dipôle énergétiquement neutre (sans perte d'énergie) qui établit une connexion binaire (f = 0 si K ouvert ; f=1 si K fermé).

    · la chute de tension aux bornes d'un interrupteur fermé est nulle et le courant s'annule quand l'interrupteur est ouvert, et que les commutations sont instantanées (durées nulles).

    Cependant on fait correspondre, à chaque interrupteur une « fonction de connexion », notée

    f.

    4.2.3.2 MODELISATION MATHEMATIQUE DE LA TOPOLOGIE A POTENTIEL DISTRIBUEE

    Cette méthodologie donne le modèle de la Partie Opérative Discontinue modélisant le hacheur Boost à potentiel distribué à 3 niveaux suivant :

    Fig. 6.6 Modèle du hacheur à 3 niveaux à potentiel distribué associé à ses fonctions de connexion.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    74

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Le hacheur à trois niveaux de la figure comme étant une matrice d'interrupteurs (fonctions de connexion) reliant une source de tension( inductance L) avec deux sources de courant (condensateur C),

    Les deux fonctions de connexions f12 et f31 dépendent directement de commande envoyés aux transistors :

    f12 = T1 f31 = T2 (6.1)

    Fig. 6.7. Modèle du hacheur à 3 niveaux à potentiel distribué avec sa Partie Opérative Discontinu.

    La fonction de cette topologie est de générer des grandeurs modulées (um ; im) associées à des grandeurs équivalents.

    Elle obéit à deux conditions :

    · à tout instant les interrupteurs de chaque cellule doivent être dans des états complémentaires ;


    · les sources connectées de chaque de cette topologie doivent être de nature différente.

    Dans le schéma de la figure, on définit une fonction de connexion fjk qui représente l'état de l'interrupteur Kjk se trouvant à l'intersection de la ligne j et de colonne k.

    Il vient que :

    i m(t) = f(t).i s (t) et um(t) = (1 - f(t)).u s (t) (6.2)

    Cependant nous obtenons les relations matricielles de conversion suivantes :

    [Im] = [F][I s ] (6.3)

    75

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    On appelle [F] la matrice fonctionnelle (tous ses éléments sont des fonctions) Regroupant toutes les fonctions de connexion du convertisseur considéré.

    [M] est la matrice de conversion du convertisseur et mi représente une fonction de conversion.

    On rappelle qu'en modèle moyen, on définit les fonctions génératrices de connexion sur une période de commutation Te telle que :

    (k+1)Te

    1

    < f (t) lim[

    >= ? ô ô

    f ( )d. ] et

    lc lc

    T e 0

    ?Te kTe

    (6.4)

    (k+1)Te

    1

    < m (t) lim[

    >= ? ô ô

    m ( )d. ]

    lc lc

    T e 0

    ? Te kTe

     

    Les valeurs limites de la fonction de connexion et celle de commutation sont :

    0 = f lc = 1

    - 1= m lc = 1

    Les relations qui lient les fonctions de connexion à celles de conversion dans ce convertisseur s'expriment par :

    m1 = f31 m2 = f21 - f22 = f12 - f31 (6.5)

    Avec : 0=m1=1 et -1=m2=1

    De cette façon les expressions de courant du convertisseurs sont telles que :

    im1 = m1.is (6.6)

    i i m2 =m2.i s (6.7)

    im1, im2 désignent les courants modulés.

    is désigne le courant commuté issus de la source de courant (l'inductance L)

    Les tensions élémentaires modulées sont produites par conversion d'une source de tension :

    [Um] = [M][U s ] (6.8)

    76

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    um1 = m1.us1 (6.9)

    um2 = m2.u s2 (6.10)

    La tension modulée en multiniveau est la somme de deux niveaux de tension élémentaires telle que:

    um = um1+um2 =m1.u s1+m2.u s2 (6.11)

    um1 ; um2 désignent les tensions modulées. Avec :

    u s1 = u c1 + u c2 (6.12)

    u s2 =u c2 (6.13)

    uc1 et uc2 désignent les tensions commutées issues des sources de tensions (condensateurs C1 et C2)

    im et um sont les grandeurs modulées, pour lesquelles l'indice « m » rappelle qu'elles sont modulées.

    is et us les grandeurs commutées pour lesquelles « s » rappelle qu'elles sont issues des sources.

    Le fonctionnement de ce convertisseur peut être alors assimilé à un ensemble de deux générateurs équivalents de courants modulés et un générateur équivalent de tension modulée.

    4.2.3.3 RESUME DES RELATIONS DES GRANDEURS ECHANGEES ET FORMES D'ONDE

    La conversion de grandeurs ainsi effectuée par l'application des relations précédentes peut être résumée dans le tableau suivant :

    Tableau. 1. Tensions modulées par un hacheur à 3 niveaux

    Un décalage temporel des ordres de commande de ces deux cellules permet de générer les trois niveaux de tension : uc1 uc2 us

    77

    Lors d'un fonctionnement dans des conditions normales, la tension aux bornes de chaque condensateur s'équilibre naturellement autour d'une certaine fraction de la tension de bus continu

    On démontre qu' à l'équilibre la tension aux bornes du condensateur C2 a une valeur constante et égale à la moitié de la tension imposée :

    us2 = uc2 = us1/2 (6.14)

    On obtient ainsi une modulation multiniveau symétrique et les niveaux de la tension modulée se réduisent à trois.

    La tension modulée par un hacheur à 3 niveaux Boost a la forme d'onde suivante :

    Fig. 6.8 .Évolution temporelle d'une tension multiniveau (3 niveaux) symétrique.

    Cette tension est donc constituée d'un ensemble de 3 valeurs distinctes, appelées niveaux.

    Nous allons en ce qui suit étudier le hacheur à 3 niveaux à cellules imbriquées afin de mettre en évidences les éventuelles analogies existant entre ces deux topologies.

    4.2.3.4 MODELISATION ELECTRIQUE DE LA TOPOLOGIE A CELLULES IMBRIQUEES

    Nous conserverons les notations des grandeurs précédentes de manière à retrouver des similitudes.

    Pour cela, on rappelle le schéma électrique du hacheur à 3 niveaux à cellules imbriquées suivant :

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    78

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Fig. 6.9. Hacheur à 3 niveaux à cellules imbriquées

    Le hacheur à 3 niveaux à cellules imbriquées est alimenté également par une batterie de tension constante Ug =48 V.

    Composé de deux cellules de commutation, celles-ci permettent de mettre en série ou en opposition la tension aux bornes de deux condensateurs C1 et C2.

    Les grandeurs à contrôler sont:

    · le courant commuté is issu de l'inductance L débité sur la charge R influencé par la tension multiniveau modulée um

    -la tension aux bornes du condensateur (C1) qui est influencée par le courant im2.

    Le transistor et la diode d'une même cellule sont supposés être dans des états complémentaires.

    En adoptant l'approche matricielle comme précédemment, la Partie Opérative Discontinue de ce convertisseur se schématise par :

    Fig. 6.10. Structure de fonctions de connexion du hacheur à 3 niveaux à cellules imbriquées

    79

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Fig.6.11. Partie Opérative Discontinue Hacheur à 3 niveaux à cellules imbriquées du hacheur à 3 niveaux à cellules imbriquées

    On remarque que la Partie Opérative Discontinue de ce convertisseur ne correspond pas à une topologie matricielle d'interrupteurs idéaux (fig. )

    Toutefois une approche purement électrique basée sur la mise en équation des grandeurs électriques de ce convertisseur débouche à un modèle mathématique identique à celui du hacheur à 3 niveaux à potentiel distribué, résumé dans tableau.

    Remarque

    En règle générale pour obtenir une tension de n Niveaux, n -1 capacités sont nécessaires.

    Ainsi la tension modulée sur 3 niveaux nécessite donc 2 sources de tension.

    Ces tensions aux bornes des condensateurs sont toutes égales à us /2 ; us est la tension totale du bus continu.

    Une onde à 3 niveaux est donc obtenue par une sommation de 2 fonctions de conversion qui est pondérée par les 2 sources de tension.

    Lorsque les sources de tension ont la même amplitude (uc1= uc2 ), la tension multiniveau obtenue est dite symétrique. Nous entendons par hacheur multiniveau symétrique, un hacheur à niveau multiple constitué de cellules partielles dont les tensions continues sont toutes égales.

    Les valeurs prises par chaque fonction de conversion dépendent de la topologie du convertisseur et des ordres de commande des transistors.

    4.2.3.5 MODELISATION REM ET STRUCTURE DE COMMANDE DU HACHEUR A TROIS NIVEAUX (MONTAGE BOOST)

    Pour obtenir la modélisation REM de ce convertisseur, on s'intéresse cependant à son modèle équivalent en fonctionnement moyen.

    80

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Les caractéristiques du convertisseur considéré sont :

    · deux éléments sources dont une batterie (source génératrice) en entrée et une charge R (source réceptrice) en sortie du circuit ;

    · eux éléments d'accumulations dont une inductance L et deux condensateurs alimentés parallèlement.

    · Un élément de conversion dont un ensemble formé par les cellules de commutation.

    La représentation des éléments constitutifs du hacheur à trois niveau hérite la même configuration que celle du hacheur classique sauf que nous adoptons une nouvelle notation des grandeurs énergétiques échangées.

    Nous obtenons alors en modèle moyen un ensemble d'équations caractéristiques des fonctions génératrices de conversion suivante :

    um = um1 + um2 (6.15)

    Remarque :

    La valeur moyenne de la tension multiniveau est la somme des valeurs moyennes de deux

    tensions élémentaires modulées um1 et um2 obtenues par action sur les valeurs

    moyennes des deux fonctions de modulation m1 et m2

    um1 = m1 .u s 1 et um2 = m2 .u s 2 ; (6.16)

    um = m1 .u s1 + m2 u s2 ; (6.17)

    i m1 = m1 .i s et im2 = m2 .i s ; (6.18)

    Cependant, cet ensemble d'équations élaborées à partir des grandeurs échangées dans le système (hacheur à 3 niveaux) donne sous forme d'une REM les représentations suivantes :

    4.2.3.5.1 REM DES SOURCES D'ENERGIE :

    · Pour la batterie :

    Fig. 6.12 REM de la batterie

    81

    · Pour la charge :

    Fig. 6.13 REM de la charge

    4.2.3.5.2 REM DES ACCUMULATEURS D'ENERGIE

    · L'inductance L :

    Fig. 6.14 REM de l'inductance L

    · Les condensateurs C1 et C2 :

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Fig. 6.15 REM du condensateur C1

    82

    Fig. 6.16. REM du condensateur C2

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.2.3.5.3 REM DU CONVERTISSEUR D'ENERGIE

    Fig.6.17. REM du couplage électrique de 2 cellules de commutation.

    4.2.3.5.4 REM DU HACHEUR SURVOLTEUR MULTINIVEAU

    En somme, nous pouvons modélisé le hacheur à 3 niveaux par la représentation de la figure :

    83

    Fig. 6.18. REM du hacheur à 3 niveaux Boost.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    4.2.3.5.5 STRUCTURE MAXIMALE DE COMMANDE (SMC) DU HACHEUR SURVOLTEUR MULTINIVEAU

    En adoptant la même modélisation des éléments constitutifs du système que celle utilisée pour le hacheur classique, on obtient la SMC suivante :

    84

    Fig. 6.19. REM et SMC d'un hacheur multiniveau

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    5 CHAPITRE : SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    5.1 TRANSPOSITION DU MODELE REM DU HACHEUR CLASSIQUE ET DUHACHEUR MULTINIVEAU SOUS LE LOGICIEL MATLAB SIMULINK

    .

    85

    Fig. 7.1. Modèle MATLAB SIMULINK du hacheur classique

    86

    .

    Fig.7.2. Modèle MATLAB SIMULINK du hacheur multiniveau

     

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    5.2 RESULTATS DE SIMULATION

    La commande et le réglage du bus continu dans le système considéré ont été réalisés en réglant la tension (ou le courant) ainsi que la puissance transitant à ce niveau ( bus continu) grâce à deux procédés techniques de régulation ; l'une utilisant un hacheur classique élévateur de tension et l'autre un hacheur multiniveau (topologie Boost), munis d'un contrôle de puissance, basé sur la structure maximale de commande (SMC) déduite de la modélisation REM de ces deux structures.

    Ce système régulateur doit compenser la puissance active issue de la source principale délivrée en sortie d'un convertisseur de puissance côté source.

    Ce système est constitué :

    · d'une boucle d'asservissement de courant dans l'inductance L et d'une boucle d'asservissement de tension dans le(s) condensateur(s) C obtenues par principes d'inversion indirecte avec un correcteur Proportionnel -Intégral dont les éléments ont été calculés de manière à avoir une tension du bus continu constante de 750V.

    Les figures suivantes montrent les résultats de simulation obtenus sous MATLABSIMULINK

    Pour les caractéristiques des hacheurs suivantes:

    · Hacheur survolteur classique : L=80 pH, R=1200, Ue=48, C=4,8pF ;

    · Hacheur survolteur multiniveau : L=80 pH , R=1200 , C1==4,8 pF, Ug=48 V.

    5.2.1 ALLURES OBTENUES POUR SIMULATION DU HACHEUR SURVOLTEUR CLASSIQUE ET DU HACHEUR SURVOLTEUR MULTINIVEAU

    5.2.1.1 POUR LE HACHEUR CLASSIQUE

    Allure de la tension du bus continu

    L4\1

    -100

    400

    800

    700

    600

    500

    300

    200

    100

    0

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

    t[s]

    87

    Fig. 7.3. Allure de la tension de bus continu en sortie du hacheur classique

    Allure de courant du bus continu

    i[A]

    -1

    4

    7

    6

    5

    3

    2

    0

    1

    0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

    t[s]

    Fig. 7.4. Allure de courant de bus continu en sortie du hacheur classique

    allure de puissance de bus continu

    Ps[VV]

    4500

    4000

    5000

    3500

    3000

    2500

    2000

    1500

    1000

    500

    0

    0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

    t[s]

    Fig. 7.5. Allure de la puissance de bus continu en sortie du hacheur classique

    88

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Allure de tension dans la diode classique

    Ud[A]

    -100

    -200

    -300

    400

    700

    600

    500

    300

    200

    100

    0

    0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

    t[s]

    Fig.7.9. Allure de la tension dans la diode du hacheur classique

    Allure de puissance dans le transistor classique

    Pt[W]

    4500

    4000

    3500

    3000

    2500

    2000

    1500

    1000

    -500

    500

    0

    0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

    t[s]

    Fig.7.10. Allure de puissance dans le transistor du hacheur classique

    89

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    5.2.1.2 POUR LE HACHEUR MULTINIVEAU

    allure de tension du bus continu multinivo

    U[V]

    -100

    400

    800

    700

    600

    500

    300

    200

    100

    0

    0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

    t[s]

    Fig.7.12. Allure de la tension de bus continu en sortie du hacheur multiniveau

    allure de puissance de bus c multinivo

    Ps[w]

    4500

    4000

    5000

    3500

    3000

    2500

    2000

    1500

    1000

    500

    0

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

    t[s]

    90

    Fig.7.14. Allure de puissance de bus continu du hacheur multiniveau

    allure de tension de transistor multinivo

    Ut[V]

    -20

    -40

    -60

    -80

    40

    20

    0

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

    t[s]

    Fig.7.15. Allure de la tension dans le transistor du hacheur multiniveau

    5.2.1.3 INTERPRETATION

    Les résultats pratiques déduits de la simulation reflètent une analogie avec la théorie :

    On constate en effet une bonne régulation de la tension de bus continu dans les deux procédés, maintenue constante de valeur moyenne 750V.

    La puissance de bus continu est également constante voisine de 5KW conformément à la théorie.

    Cette observation confirme la robustesse du système de contrôle considéré pour réguler et commander la tension ainsi que la puissance de bus continu.

    Le niveau de puissance que supportent les semi-conducteurs d'un hacheur survolteur

    classique est très élevé par rapport à celui supporté par un hacheur survolteur multiniveau.

    En particulier la puissance qui transite dans le transistor du hacheur classique est deux fois plus élevée que celle transitant sur l'un de transistor multiniveau.

    91

    Ceci confirme un léger avantage d'utilisation du hacheur en remplacement du hacheur classique.

    6 CONCLUSION

    L'objectif dans ce mémoire, en guise de rappel, était d'élaborer un procédé technique d'électronique industrielle (électronique de puissance, de commande et réglage) pour palier aux problèmes posés par l'utilisation de bus continu dans les système de production d'énergie éolienne et solaire.

    Cependant, ce but a été atteint et même dépassé.

    Nous avons premièrement proposé d'utiliser un système de régulation de bus continu avec un hacheur survolteur classique. Ce procédé technique a l'avantage d'être simple, utilise peu de composant électronique. Il est en effet sans beaucoup de dépenses matérielles malgré l'inconvénient de contraintes en tension et courant limités pour les composants semiconducteurs d'une cellule élémentaire de commutation.

    Nous avons ensuite essayé d'aller plus loin afin de mettre en oeuvre la stratégie la mieux adaptée pour répondre à cette initiative; ainsi nous avons étendu l'étude au cas d'un

    système de régulation de bus continu utilisant un hacheur survolteur multiniveau. Les résultats de simulation obtenus pour ce procédé technique présentent des nets avantages notamment sur l'augmentation de la puissance transitée au niveau de bus continu et de la capacité double des semi-conducteurs à supporter la puissance transitée dans la cellule de commutation multiniveau ; mais également il présente l'inconvénient d'être compliqué (deux fois plus de boucles d'asservissement dus au nombre double des grandeurs électriques à contrôler que pour la structure classique). Ce qui occasionne impérativement des dépenses matérielles doubles.

    Dans tous les cas, on constate un bon maintien de la tension de bus continu ainsi que la puissance de bus continu à un niveau constant, ce qui confirme une bonne régulation de part et d'autre de deux procédés techniques utilisés.

    D'où une bonne gestion de flux de l'énergie transitée au niveau de bus continu et par conséquent une optimalité de la puissance extraite de la source principale d'énergie éolienne ou solaire.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    92

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    BIBLIOGRAPHIE

    A. Belot , Electronique de puissance, E.S.E, n2312, 1973.

    A. Cossié, le hacheur en traction électrique à courant continu, revue générale des chemins de fer, Janvier 1973.

    F. Lucas, les régulateurs en traction électrique du type hacheur et leur application en traction électrique, publication scientifique et techniques des arts et métier, 1973.

    J. Bonifas, généralité sur les convertisseurs E.S.E interne 198.

    H. BULHER, électronique industrielle1 : électronique de puissance, traité d'électricité de l'Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne, Georgi, 1978.

    H. BULHER, électronique de puissance, Traité Electricité Vol XV, 4è édition, PPR. Lausanne, 1987.

    G.SEGUIER, convertisseur continu-continu, convertisseur de l'électronique de puissance, technique et documentation, Lavoisier, Paris 1992

    R. CHAUPRADE, Evolution des circuits de commande des convertisseurs de puissance à thyristors R.G.E, t. 79, juillet-août 1970.

    R.CHAUPRADE, commande des moteurs à courant continu, ELECTRONIQUE DE PUISSANCE. 3 éditions, 1981.

    B.Robyns, M.Nasser, «Modélisation et simulation d'une éolienne à vitesse variable

    basée sur une génératrice asynchrone à cage«, Actes du colloque Electrotechnique du Futur, EPF'01, Nancy, novembre 2001, pp.77-82.

    P. Bartholomeus, P. Lemoigne, C. Rombaut, «Etude des limitations en puissance des convertisseurs et apport des techniques multiniveaux«, Actes du colloque Electronique

    de puissance du Futur, EPF'96, Grenoble, 1996, pp. 121-126

    J.M RAZAFIMAHENINA, cours d'électronique de réglage et commande, Ecole Supérieure Polytechnique, Antsiranana, 2004.

    J.N RAZAFINJAKA, cours d'automatique I et II, Ecole Supérieure Polytechnique, Antsiranana, 2004, 2005.

    93

    C.B ANDRIANIRINA, cours d'Electronique de puissance I et II, Ecole Supérieure Polytechnique, Antsiranana, 2004, 2005.

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    GLOSSAIRE

    Ec : Energie cinétique [J]

    r : Rayon [m] ;

    m : Masse [kg]

    v : vitesse [m/s]

    d : Densité [kg/m3]

    p : Puissance [W]

    pa : Puissance absolue [W] pMAX Puissance maximale [W] pprat La puissance pratique [W]

    · e : charge de l'électron en [C]

    · k : constant de Boltzmann [sans dimension]

    · T : température [K]

    · Is : courant inverse de saturation de la diode [A]

    · K1 : constant thermique du fabricant [sans dimension

    · Eg : Energie de gap [J]

    · V : tension [V]

    · I : courant [A].

    · K2 : constant thermique du fabricant [sans dimension

    ICCstd : courant de court-circuit [A]

    · G : éclairement [W/m2]

    · ?T : température [K]

    · IT : variation de courant de court-circuit par rapport à la température [K-1] U : tension de bus continu [V]

    94

    I : courant de bus continu [A] Ps : puissance de sortie [W] Ue : tension d'entrée [V]

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Ut : tension de transistor [V]

    Ud : tension de diode [V]

    UC : courant en sortie du condensateur [V]

    Uhach : tension du hacheur [V]

    Ihach : courant du hacheur [A]

    IL : courant de l'inductance [A]

    Is : courant de sortie [A]

    Ie : courant d'entrée [A]

    UL tension de l'inductance[V]

    Pe : puissance d'entrée [W]

    Pc : puissance compensée [W]

    Um : tension de modulation en [V]

    Im : courant de modulation en [A]

    F : fréquence de découpage en [Hz]

    T : période de découpage [s]

    á : rapport cyclique [sans dimension]

    95

    Ir: courant en sortie du hacheur multiniveau[A]

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    ANNEXE

    LISTING DE PROGRAMMATION

    HACHEUR CLASSIQUE.

    Pour afficher l'allure de la tension de bus continu du hacheur classique

    clear all; Rch = 120;

    L = 80e-6;

    C = 4.8e-6;

    K1 = 1.0008;

    K2 = 1/K1;

    Ue = 48;

    sim('hacheur1',[0 0.02]);

    plot(t,uc,'r');grid;

    title('Allure de la tension du bus continu');

    ylabel('U[V]');

    xlabel('t[s]');

    Pour afficher l'allure de courant du bus continu du hacheur classique

    clear all;

    Rch = 120;

    L = 80e-6;

    C = 4.8e-6;

    K1 = 1.0008;

    96

    K2 = 1/K1; Ue = 48;

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    sim('hacheur2',[0 0.02]);

    plot(t,is,'r');grid;

    title('Allure de courant du bus continu');

    ylabel('i[A]'); xlabel('t[s]');

    Pour afficher l'allure de puissance de bus continu du hacheur classique

    clear all;

    Rch = 120; L = 80e-6; C = 4.8e-6;

    K1 = 1.0008;

    K2 = 1/K1;

    Ue = 48;

    sim('hacheur3',[0 0.02]);

    Ps = uc.*is;

    plot(t,Ps,'r');grid;

    title('allure de puissance de bus continu');

    ylabel('Ps[W]');

    xlabel('t[s]');

    Pour afficher l'allure de tension dans le transistor du hacheur classique

    97

    clear all; Rch = 120; L = 80e-6; C = 4.8e-6;

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    K1 = 1.0008;

    K2 = 1/K1;

    Ue = 48;

    sim('hacheur4',[0 0.02]);

    plot(t,Uhach,'r');grid;

    title('Allure de tension dans le transistor classique');

    ylabel('Ut[A]');

    xlabel('t[s]');

    Pour afficher l'allure de tension dans la diode du hacheur classique

    clear all;

    Rch = 120; L = 80e-6; C = 4.8e-6;

    K1 = 1.0008;

    K2 = 1/K1;

    Ue = 48;

    sim('hacheur5',[0 0.02]);

    Ud=uc-Uhach;

    plot(t,Ud,'r');grid;

    title('Allure de tension dans la diode classique');

    ylabel('Ud[A]');

    98

    xlabel('t[s]');

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    HACHEUR MULTINIVEAU

    Pour afficher l'allure de tension dans le condensateur C1 du hacheur multiniveau

    clear all; Rch = 120;

    L = 80e-6;

    C1 = 4.8e-6;

    = 4.8e-6;

    K1 = 1.42;

    K2 = 1/K1;

    Ug = 48;

    sim('multinivo1',[0 0.02]);

    plot(t,uc1,'r'); grid;

    title('allure de tension dans C1 multinivo');

    ylabel('U[V]');

    xlabel('t[s]');

    Pour afficher l'allure de tension du bus continu du hacheur multiniveau

    clear all; Rch = 120; L = 80e-6;

    C1 = 4.8e-6;

    = 4.8e-6;

    K1 = 1.42;

    99

    K2 = 1/K1; Ug = 48;

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    sim('multinivo2',[0 0.02]);

    us=uc1+uc2

    plot(t,us,'r'); grid;

    title('allure de tension du bus continu multinivo');

    ylabel('U[V]');

    xlabel('t[s]');

    Pour afficher l'allure de courant de bus continu du hacheur multiniveau

    clear all; Rch = 120; L = 80e-6;

    C1 = 4.8e-6;

    = 4.8e-6;

    K1 = 1.42;

    K2 = 1/K1;

    Ug = 48;

    sim('multinivo3',[0 0.02]);

    plot(t,ir,'r'); grid;

    title('allure de courant de bus continu multinivo');

    ylabel('i[A]');

    xlabel('t[s]');

    Pour afficher l'allure allure de puissance de bus continu du hacheur multiniveau

    100

    clear all;

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    Rch = 120;

    L = 80e-6;

    C1 = 4.8e-6;

    = 4.8e-6;

    K1 = 1.42;

    K2 = 1/K1;

    Ug = 48;

    sim('multinivo4',[0 0.02]);

    Us = uc1+uc2;

    Irs=2*ir;

    Ps = Us.*Irs;

    plot(t,Ps,'r'); grid;

    title('allure de puissance de bus c multinivo');

    ylabel('Ps[w]');

    xlabel('t[s]');

    Pour afficher l'allure de tension de transistor du hacheur multiniveau

    clear all; Rch = 120; L = 80e-6;

    C1 = 4.8e-6;

    = 4.8e-6;

    K1 = 1.42;

    101

    K2 = 1/K1; Ug = 48; sim('multinivo5',[0 0.02]); plot(t,Um1,'r'); grid;

    Stratégie de commande et réglage du bus continu dédiée aux systèmes de production d'énergie éolienne et solaire

    title('allure de tension de transistor multinivo'); ylabel('Ut[V]');

    xlabel('t[s]');

    Pour afficher l'allure de tension des diodes du hacheur multiniveau

    clear al

    Rch = 120; L = 80e-6;

    C1 = 4.8e-6;

    = 4.8e-6;

    K1 = 1.42;

    K2 = 1/K1;

    Ug = 48;

    sim('multinivo6',[0 0.02]);

    Ud=uc1-Um1

    plot(t,Ud,'r'); grid;

    title('allure de tension de diodes multinivo');

    ylabel('Ud[V]');

    102

    xlabel('t[s]');






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo