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Incidence de la privatisation sur la performance des entreprises publiques au Cameroun

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par Eliot Franklin DJOUFACK NGUEFACK
Université de Dschang Cameroun - Master 2 2013
  

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2.3.2 Comparaison des performances des entreprises publiques et des entreprises privées

Plusieurs travaux ont tentés d'évaluer, sur le même marché, dans le même environnement et au même instant, les performances des entreprises qui ont des structures de propriété différentes, publiques ou privées.

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Davies (1971) a comparé les performances de deux compagnies de transport aérien australiennes en situation de duopole. L'auteur conclut que Les firmes privées sont de 12 % à 100 % plus efficientes.

Petrovic et Jaffee (1977) ont entrepris de comparer les performances des firmes publiques et privés dans le domaine de la collecte des ordures ménagères dans 83 villes du Midwest américain afin de lever le voile sur les controverses entourant l'efficacité des secteurs publics et privés. Leurs travaux concluent que le coût de la collecte des ordures ménagères par les municipalités est 15% plus élevé que celui des firmes privées.

Caves et Christensen (1980) comparent la performance de productivité de deux entreprises concurrentes canadiennes des chemins de fer. Les deux grandes entreprises opèrent sur le même marché, elles ont des tailles semblables et toutes les deux sont soumises à la même compétition dans la période considérée. En utilisant l'indice de la productivité (rendement réel par unité d'input) comme mesure d'efficience technique, leurs résultats montrent l'inexistence d'une preuve en faveur d'une moindre inefficience de l'entreprise publique par rapport à celle privée. Ces résultats contredisent les hypothèses de la littérature sur les droits de propriété. Les auteurs concluent que c'est la concurrence dans le marché et non la propriété, qui est vraiment le facteur explicatif de l'efficacité.

Kim (1981) a entrepris de comparer les performances de 12 firmes publiques et 23 firmes privés en Tanzanie. L'auteur conclut que Les firmes privées sont plus efficientes que les firmes publiques (meilleure productivité de la main d'oeuvre et profit net plus élevé).

Boardman et Vining (1989) ont entrepris quelques années plus tard des recherches similaires en comparant la performance de près de 500 entreprises privées, mixtes et publiques de l'industrie facturière et des mines établies hors des États-Unis en 1983. Les conclusions de ces recherches stipulent que les entreprises publiques ou mixtes sont moins profitables et moins efficaces que les entreprises privées anonymes. Ils notent également, que les entreprises mixtes sont moins efficaces que les entreprises publiques. La privatisation serait donc une nécessité parce qu'elle discipline les entreprises et conduit à une meilleure gestion dans la mesure où les marchés financiers soumettent les sociétés privées à une plus grande rigueur de gestion.

C'est du moins le constat que se permet de poser Nellis (1994). L'auteur soutient que les politiciens interfèrent moins dans le fonctionnement des firmes privées qui sont possédées et gérées par des actionnaires attentifs plutôt que par des bureaucrates désintéressés. La propriété selon Nellis (1994) serait donc la meilleure façon d'améliorer l'efficacité d'une entreprise.

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Bien que la plupart des études empiriques met en évidence la supériorité des performances des entreprises privées sur leurs homologues publiques, on ne peut passer sous silence les résultats contradictoires obtenus par certains chercheurs. Ces divergences de résultats induites par la privatisation suggèrent si l'on se fie aux travaux de Cuirot et Villalonga (2000), Barberis et al. (1996) qu'il y aurait des variables contextuelles (processus de privatisation, environnement légal, économique et politique, facteurs organisationnels) à prendre en considération dans l'évaluation des incidences de la privatisation sur la performance des entreprises.

En dépit du fait que les privatisations aient été examinées dans un contexte africain de façon générale dans le cadre de divers travaux (Campbell et Bathia, 1998 ; Makalou, 1999 ; Nakoulma, 2000), l'existence de résultats empiriques contradictoires et peu d'études détaillées sur ce phénomène au Cameroun de manière spécifique justifient l'intérêt de l'étude de cas que nous proposons.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery