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Incidence de la privatisation sur la performance des entreprises publiques au Cameroun

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par Eliot Franklin DJOUFACK NGUEFACK
Université de Dschang Cameroun - Master 2 2013
  

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ABSTRACT

From the end of the Second World War, economic policies in several developing countries were deeply influenced by writings of Keynes and the concept of «effective demand». The policy of Keynes emphasized a strong intervention of state to control economic and social activity. This interventionism provided foundations of the Welfare state which will develop in the post war period.

In the early eighties, because of relatively poor performances of the economy in these developing countries, international financial institutions proposed new regulations of the public action characterized by the neoliberalism. This new approach consisted to proceed to the privatization of nationalized enterprises to oblige them to play the hard game of competition.

The main aim of this study was to evaluate the impact of privatization on the microeconomic performance of Cameroonian public enterprises. More specifically, the study aimed to evaluate the impact of privatization on two important indicators of this performance: profitability and productivity.

The data were collected from ARSEL, CTR, INS and SNI. They were statistically analyzed using the software Excel 2010 and EVIEWS 7 and the test of Wilcoxon and the test of Student were used to test assumptions. The methodology consisted in a first stage to make a comparison of profitability and productivity ratios of eight public companies three years before and five years after their privatization, in order to determine the static effectiveness. In a second phase, we used the regression model «SUR», in order to determine the dynamic effectiveness.

Thus, the static analysis showed that 100% of privatized companies of our sample improved significantly on average and in median their Return On Sales, Return On Assets, Return On Equity, Sales Per Employee and Income Per Employee. While the dynamic analysis showed that 62.5% of privatized companies improved significantly on average their Return On Sales, Return On Assets and Return On Equity ; 37.5% their Sales Per Employee and 75% their Income Per Employee.

Keywords: Privatization, performance, profitability, productivity, public enterprises, Cameroon.

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE

1.1 Contexte

L'évolution des économies des pays de l'Afrique subsaharienne s'est accompagnée d'une forte intervention de l'Etat. En effet, au lendemain des indépendances, ces pays disposaient de très peu d'infrastructures1 économiques et sociales. Les jeunes Etats devaient se substituer à la métropole pour mettre en place les infrastructures de base et subvenir aux besoins économiques et sociaux des populations. On assistait à la création de nombreuses entreprises d'Etat dans tous les secteurs de l'activité économique, (eau, électricité, bâtiments, travaux publics, transport, banques, caisses d'épargne, mines, agriculture, commerce, industrie...). Mais, en proie à une mauvaise gestion et sous l'effet des crises socio-économiques, certaines entreprises publiques qui ont connu une forte expansion ont cessé d'être rentables, mieux, elles ne réalisent plus que d'énormes pertes financières que l'Etat doit couvrir et absorbent une part disproportionnée des crédits intérieurs qui auraient pu être mieux investis pour le développement de l'économie, ce qui représente une charge insoutenable pour le budget et le système bancaire de ces pays.

Selon Kikeri, Nellis et Shirley (1992), les facteurs suivants pourraient expliquer cette contre-performance des EP : le poids excessif des tutelles, la mauvaise gestion, la pléthore de personnel et les gouvernements ont donné aux EP un statut monopolistique dans des marchés compétitifs ou potentiellement compétitifs et leur ont fourni des subventions et des prêts garantis, tout en leur accordant des congés fiscaux. Ces facteurs entraineront ainsi de gros déficits budgétaires.

C'est dans ce contexte douloureux que, la plupart des Etats africains, ont sollicité de l'aide auprès des institutions financières internationales notamment la Banque Mondiale (BM) et le FMI, en vue de réduire des déficits des finances publiques (Goodman et Loveman, 1991 ; Bishop et al. 1994). A l`initiative de la BM, une série de réformes des entreprises publiques fut lancée dans les années 1970 en Afrique sub-saharienne visant en particulier les entreprises du secteur des infrastructures dont les pertes financières étaient les plus importantes. Parmi ces réformes, on peut citer l'élimination de l'accès automatique des EP au crédit, la promotion

1 A l`instar de Estache (2007), le concept d`infrastructures dans cette étude fait référence à toute installation utilisée pour fournir de l`électricité, de l`eau et de l`assainissement, des télécommunications et des services de transports.

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de la concurrence, l'amélioration de l'autonomie des EP et de leurs gestionnaires. Toutefois, les résultats de cette première série de réformes se sont avérés peu satisfaisants, la Banque Mondiale conclut à la nécessité de recourir à une solution nouvelle au début des années 1980 : la mise en oeuvre de vigoureux Programmes d'Ajustement Structurel (PAS) presque partout en Afrique.

L'un des objectifs de ce programme était la restructuration ou la réforme des entreprises publiques pour réduire les déficits budgétaires des Etats, d'où la privatisation2 de ces entreprises. (Estache, 2007).

Le Cameroun, après bien d'autres, a dû passer lui aussi par les fourches caudines du FMI pour pouvoir bénéficier de nouveaux prêts. En effet, le déficit global de 87 sociétés publiques non financières s'élevait à 33,6 milliards de francs CFA en 1986 (Touna Mama, 1996) après avoir atteint un montant de 80,6 milliards en 1985. Par ailleurs, à côté des impôts dus et non versés qui ont constitué en fait une « forme de subvention déguisée » à ces entreprises (Gankou et Bondoma, 2003), le montant des subventions directes de l'Etat a été de 150 milliards en 1984, alors que la dette de ces sociétés a culminé à 731 milliards (Tsafack Nanfosso, 2004). Ce qui va contribuer à alourdir les créances compromises de l'Etat et le contraindre plus tard à jouer le rôle d'« emprunteur en dernier ressort » (Bekolo-Ebé, 1998). Le retrait de 1'Etat préconisé par le FMI se traduit par la restructuration, la liquidation ou la privatisation des dites entreprises.

Le processus des privatisations démarre officiellement au Cameroun avec l'ordonnance N° 90/004 du 11 juin 1990 qui pose les fondements des privatisations. Dans ce cadre, le gouvernement à travers le Ministère de l'Economie et des Finances (MINEFI) a décidé d'assainir la gestion des entreprises publiques et parapubliques par une triple action de restructuration, liquidation ou privatisation de ces sociétés selon les cas (MINEFI, 1995).

Dorénavant, les Etats doivent prôner la promotion de l'initiative privée qui est le principal gage de la création de richesses et d'emploi. Autrement dit, l'Etat doit se désengager autant que possible du secteur productif et marchand pour se consacrer davantage à son rôle régalien.

2 Vuylsteke (1988) définit la privatisation comme « la vente de tout ou partie du capital de l`Etat dans les entreprises publiques au secteur privé, ou comme la mise sous gestion privée de ces entreprises au travers de contrats d`affermage, de concession ou de gestion ».

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci