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La présomption d'innocence dans la presse quotidienne burkinabè

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par Ouaogarim Roger SANKARA
Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication ( ISTIC ) de Ouagadougou - Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication 2013
  

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B. Les solutions tenant aux techniques journalistiques

Il s'agit de la vérification des faits et de la distanciation du journaliste vis-à-vis de ceux-ci d'une part (1) et de la suite à donner aux affaires pénales d'autre part (2).

1. La vérification des faits et la distanciation

Dans sa tâche quotidienne de collecte de l'information, le journaliste a recours à des sources diverses. Malgré, la confiance qu'il peut accorder à ses sources, le journaliste doit toujours douter de la véracité des informations reçues. Il ne doit donc jamais publier une information sans procéder à sa vérification.

Le devoir de distanciation du journaliste vis-à-vis des faits signifie que celui-ci ne doit pas se faire prisonnier des faits bruts relatés par une source. En prenant les faits collectés auprès des sources pour parole d'évangile, le journaliste court le risque de se voir trompé et d'induire son public en erreur.

Ce devoir de vérification et de distanciation implique que le journaliste doit lui-même pousser l'investigation afin de fonder sa foi ou de déceler des contrevérités racontées par les sources.

Ainsi, en matière de protection de la présomption d'innocence, cette vérification des faits évite aux journalistes d'entériner les accusations non encore fondées portées à l'encontre des personnes poursuivies.

La protection de l'innocence présumée nécessite qu'une suite soit donnée aux affaires pénales.

2. La suite à donner aux affaires pénales

En traitant des critères de la qualité journalistique dans son ouvrage intitulé ABC de la presse écrite, Kristin Helmore suggère aux journalistes de toujours donner une suite à leurs articles. « Gardez toujours en mémoire le travail effectué sur vos articles. Vous pourrez en avoir besoin pour les travaux ultérieurs sur le même sujet », conseille l'auteur aux professionnels des médias.

La suite à donner aux affaires pénales est importante dans la mesure où elle permet de savoir ce qu'il est advenu d'une accusation formulée à l'encontre d'un individu. En effet, il s'agit pour le journaliste de suivre les traces d'une arrestation ou d'une inculpation et d'indiquer dans un autre article que la procédure a abouti à la condamnation ou à la relaxe de la personne mise en cause.

A ce sujet, le rédacteur en chef de Sidwaya, Alassane Karama, estime qu' « il faut suivre les affaires pénales jusqu'au procès. Du moment où l'on a annoncé qu'une personne est arrêtée, il faut qu'on puisse informer plus tard de son innocence ou de sa culpabilité. C'est une insuffisance de notre part, si l'on n'arrive pas à suivre jusqu'au jugement. ».

Outre ces solutions tenant à l'éthique et à la pratique journalistiques, le respect de la règlementation pourrait contribuer à concilier la présomption d'innocence et le droit à l'information. La charte du journaliste burkinabè mentionne en son article 12 : « Le respect du droit des personnes à la vie privée et à la dignité humaine, en conformité avec les dispositions nationales et internationales en matière de droit concernant la protection des individus et interdisant la diffamation, la calomnie, l'injure, l'insinuation malveillante, fait partie intégrante des normes professionnelles du journaliste burkinabè. 38(*)».

Au vrai, la loi elle-même propose des solutions au conflit entre la présomption d'innocence et le droit à l'information.

* 38 La charte des journalistes burkinabè a été adoptée en avril 1990 sous la houlette de l'Association des journalistes du Burkina(AJB)

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery