WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les facteurs favorisant les sorties contre avis médical dans l'unité d'hospitalisation de la traumatologie orthopédie du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo à  Ouagadougou au Burkina Faso

( Télécharger le fichier original )
par Mathias SAVADOGO
Ecole nationale de santé publique de Ouagadougou Burkina Faso - Attaché de santé en chirurgie 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1.4 Avantages du traitement par la médecine moderne.

Il ya de nombreux avantages dans le traitement des traumatismes ostéo-articulaires par la médecine moderne :

- Réduction parfaite de la fracture ou de la luxation.

- Prise en charge par un collège de médecins spécialistes qui collaborent pour le seul intérêt du patient.

- Les infections sont rares, le plus souvent superficielles et cédant généralement à une bonne antibiothérapie élective ou à l'ablation du matériel d'ostéosynthèse.

- Surveillance quotidienne du patient.

Cependant, des complications restent possibles au cours du traitement.

.

2.1.5 Complications du traitement des fractures.


·
· Complications immédiates

~ Complications générales :

L'état de choc : il est constant et doit être recherché de façon systématique par la prise et la surveillance des courbes du pouls et de la tension artérielle. Il est dû à une hémorragie importante extériorisée ou non. Il impose une réanimation de principe par perfusion veineuse de

33

macromolécules et parfois une oxygénothérapie au masque en même temps que sont faits les prélèvements pour les examens complémentaires. Si le taux d'hémoglobine est inférieur à 8g /dl, l'état du patient nécessite une transfusion sanguine.

~ Complications loco-régionales :

L'ouverture cutanée : il s'agit le plus souvent d'une ouverture de dehors en dedans de type I et II de CAUCHOIX et DUPARC. L'ouverture cutanée impose un parage en urgence dès la réception du blessé et un traitement antibiotique et antitétanique. Le parage consiste à un lavage abondant du foyer de fracture avec du sérum salé isotonique et un antiseptique au cours duquel les berges cutanées de la plaie sont régularisées. Les effilochements aponévrotiques, musculaires sont enlevés, de même que les esquilles osseuses. Les cavités médullaires sont curetées et lavées à la seringue. Après ce geste, les lésions vasculaires sont réparées suivie de la stabilisation du foyer de fracture.

Les lésions nerveuses : Elles peuvent se présenter sous forme de rupture partielle ou totale soit sous forme de compression entre le plâtre et les reliefs osseux sous jacents. La compression se traduit par des douleurs, une paresthésie. Les lésions nerveuses sont rares et peuvent entrainer des troubles sensitifs et moteurs.

Les lésions vasculaires : elles sont dues le plus souvent à un plâtre trop serré qui gène la circulation veineuse de retour en faisant des oedèmes des extrémités. La complication la plus redoutable est le syndrome de Volkmann ou le syndrome des loges. Elles sont une expression générale du conflit entre contenant et contenu. Les lésions vasculaires peuvent provoquer une ischémie distale soit par compression

34

des artères ou rupture partielle ou totale nécessitant un contrôle au DÖPPLER et une réanimation rapide. Tout retard à la revascularisation risque de compromettre le résultat et peut conduire à une amputation.


·
· Complications secondaires

L'embolie graisseuse : c'est la migration dans un vaisseau de particules graisseuses provenant de la moelle osseuse. Elle est due à la libération dans la circulation sanguine à la suite d'une une fracture ou d'une ostéosynthèse, particulièrement si celle-ci a lieu sur les membres inférieurs ou sur le petit bassin. Sa période de latence est d'environs 48heures. La symptomatologie est variable et associe une hyperhémie, une difficulté respiratoire, des troubles de la crase sanguine.

La thrombo-embolie : la fréquence des thrombo-embolies est difficile à apprécier. Elle serait de 40 à 50% en l'absence de traitement préventif et 8% d'entre eux vont se compliquer en embolie pulmonaire. Cette fréquence justifie le recours systématique aux anticoagulants à dose iso coagulante en période pré et post opératoire.

L'infection : elle est le résultat de l'inoculation microbienne dans l'organisme le plus souvent au cours du traumatisme. Le pronostic des fractures est dominé par la hantise de l'infection qui compromet l'avenir du membre. La majorité des infections actuelles sont secondaires soit à la contamination initiale du foyer de fracture, soit à la technique chirurgicale employée. L'infection peut être fatale pour le malade. L'infection sera prévenue par une antibioprophylaxie systématique en s'efforçant de couvrir les germes aérobiques et anaérobiques.

La décompensation des tares : des affections tel que le diabète, la cardiopathie l'insuffisance respiratoire en phase de latence peuvent se

35

décompenser et conduire à des complications. Complications de décubitus : escarres.

· . Complications tardives

L'ostéite chronique : cliniquement, le membre devient infiltré avec des lésions eczématiques, parfois une fistule productive conduisant à l'os. A la radiographie, il y a une association d'images de séquestres entourées d'os hyperdense. La fistulographie permet d'explorer le trajet fistulaire. Ces ostéites sont de traitement difficile et long nécessitant le nettoyage chirurgical des parties molles, du foyer osseux avec apport cortico-spongieux.

Les cals vicieux : c'est la consolidation dans une position vicieuse d'une fracture déplacée, non ou mal réduite. Il nécessite une ostéotomie de correction.

La pseudarthrose : c'est une fracture non consolidée et non consolidable en l'absence de mesure chirurgicale adaptée. Elle est caractérisée par une douleur à l'appui et une mobilité anormale au siège de la fracture.

Les raideurs articulaires : une fracture ou une luxation du fémur ou du bras mal traitée peut être source de raideur articulaire et une diminution de la force musculaire. La raideur est fréquente si le traitement n'est pas suivi d'une rééducation.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein