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Les facteurs favorisant les sorties contre avis médical dans l'unité d'hospitalisation de la traumatologie orthopédie du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo à  Ouagadougou au Burkina Faso

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par Mathias SAVADOGO
Ecole nationale de santé publique de Ouagadougou Burkina Faso - Attaché de santé en chirurgie 2011
  

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2.1.2 Historique du traitement des fractures par la médecine moderne.

Grâce aux fouilles archéologiques effectuées dans diverses parties de notre globe, nous avons appris que les premiers « traitements » des fractures remontaient à des dizaines de milliers d'années.

En analysant les squelettes des hommes préhistoriques, présentant diverses lésions, d'aucuns pensent y avoir une « approche orthopédique » du traitement des fractures et citent à titre de preuve une bonne consolidation des fractures consécutives à une coaptation correcte des fragments.

La découverte de crânes préhistoriques portant des traces de trépanations atteste qu'il y a environs dix mille ans, l'homme primitif avait déjà une approche chirurgicale du traitement des fractures.

Nous ignorons encore comment se traitaient les maladies de l'appareil locomoteur de l'Homme au cours de la préhistoire, mais il est incontestable que la plupart des affections répandues à l'heure actuelle se rencontraient déjà à l'époque néandertalienne [13]

En 2500 avant J-C, on respectait déjà les principes d'immobilisation des fractures osseuses avec des feuilles de palmiers en Egypte Antique.

Au IXe siècle avant J-C, Hippocrate (460-377) exposa ses théories médicales: pour réduire les fractures, il utilisait des appareils. Ainsi, pour réduire les os brisés de jambe, il proposa une méthode originale basée sur une longue extension continue par deux anneaux mis sur les malléoles et les condyles tibiaux.

La Traumatologie et Orthopédie doivent beaucoup au "père de la

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chirurgie moderne " le médecin français Ambroise PARE (1510-1590) qui a proposé de multiples méthodes de traitements des lésions traumatiques et maladies orthopédiques. Il a le mérite incontestable d'avoir tenté pour la première fois de faire de la science des déformations une branche spéciale de la chirurgie.

De 1658 à 1742, la kinésithérapie, grâce aux découvertes de Nicolas ANDREY et PERLING a beaucoup favorisé le développement de l'orthopédie.

1827-1912, Joseph LISTER lança le principe de l'antisepsie dans l'intervention chirurgicale. La découverte du rayon X par Wilhelm CONRAD RÖNTGEN en 1895 a grandement facilité l'étude de la pathologie osseuse et le diagnostic des fractures.

A partir de 1907, LAMBOTTE crée les méthodes d'ostéosynthèse. Dès 1939, KUNTSHER G. jette les bases du traitement chirurgicale des fractures diaphysaires en pratiquant les premiers enclouages.

Les lésions traumatiques habituelles des membres sont : la fracture, la luxation et l'entorse.

En cas de fracture, deux procédés de traitement sont utilisés:

· Le traitement orthopédique qui est indiqué dans les fractures non compliquées, sans lésions vasculaires ni nerveuses, ni interposition de tissus. Il consiste à une réduction par des manoeuvres externes sous anesthésie générale ou loco-régionale et à une immobilisation parfaite en position de fonction et prenant les articulations sus et sous jacentes. Pour l'immobilisation, on utilise le plâtre circulaire, l'attelle plâtrée, le bandage, le repos strict ou la traction continue par des bandes adhésives mais ce dernier est le plus souvent provisoire.

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Plusieurs facteurs peuvent influencer la consolidation osseuse : l'âge du patient, l'infection de l'os, l'immobilisation, le type d'os (lente à la diaphyse et rapide au niveau de la métaphyse).

· Le traitement chirurgical ou ostéosynthèse est indiqué dans les fractures graves. C'est l'indication recommandée lorsque le traitement orthopédique ne peut pas réaliser le traitement de la fracture. L'ostéosynthèse consiste à découvrir les extrémités fracturaires et réduire les fragments. Après la réduction, le foyer de fracture fait l'objet d'une contention par du matériel métallique. Les techniques d'ostéosynthèse sont : l'enclouage centromédullaire, les vis plaque, l'embrochage et le fixateur externe.

En cas de luxation, la réduction de l'articulation concernée doit être faite en urgence, suivie d'une immobilisation pendant quelques semaines. Lorsque la réduction est impossible par ce procédé orthopédique, il faut opérer.

Dans les entorses, le traitement consiste en une mise au repos du membre pendant 2 à 3 semaines et si l'entorse est très grave, une intervention chirurgicale peut s'avérer nécessaire.

2.1.2.1 Les circonstances de survenue des fractures.

En dehors des maladies endémo-épidémiques, les affections

traumatologiques s'imposent par leurs fréquences, leurs gravités et leurs complications.

Selon l'OMS, il y a 14 000 blessés par jour sur les routes dans le monde.

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Des études menées par DA S. C et coll. indiquent que :

- Les accidents de la circulation routière représentent au Burkina Faso 59,60 % des étiologies des traumatismes,

- Les coups et blessures 12,33 %

- Les chutes de hauteurs 2,90% [14]

Par ailleurs, il faut noter la survenue de facteurs dans d'autres circonstances tels que les accidents domestiques, les accidents de travail, et les fractures pathologiques rencontrées chez les personnes âgées.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo