WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Bancarisation de la paie des fonctionnaires de l'etat et opportunites de la croissance economique pour la RDC

( Télécharger le fichier original )
par Alexandre KAMBA NGUDI
UNILU - Licence en sciences économiques 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3. DU POINT DE VUE REVENU

Dans une optique macroéconomique, les pôles du circuit économique sont des grandeurs économiques (la production, la consommation, les revenus, etc.)

La production des biens et des services par les entreprises permet la distribution des revenus à tous ceux qui ont participé à la production. Plus précisément, toute la production peut être décomposée en revenus perçus par différents acteurs de l'économie.

Considérons une économie fermée, l'offre globale est la production nationale(Y) celle-ci a deux utilisations à savoir la consommation(C) et l'investissement(I). Comme ces revenus sont soit consommés(C), soit épargnés(S) on a finalement : Y =C+S

La consommation est fonction de revenu, alors le revenu devient un déterminant dans le processus de croissance dans la mesure où les gens consomment plus quand leurs revenus augmentent, c'est qui constitue des débouchés pour les entreprises.

Dans une optique de politique monétaire expansive, une offre excédentaire de monnaie entraîne une demande excédentaire de tous les biens et services. Suite à un accroissement de la liquidité bancaire, les banques peuvent accorder ou accroitre les crédits qu'elles accordent et favoriser ainsi la consommation et l'investissement ; c'est qui est une condition sine qua none de la croissance économique.

La création monétaire par le système bancaire constitue le mécanisme propre aux banques qui leur permet d'activer la croissance économique à travers les revenus qu'elles redistribuent ou injectent dans l'économie.

4. DU POINT DE VUE DU CREDIT

Le modèle de stock flux exposé par GODLEY et CRIPPS(1985)23(*) basé sur le circuit de la finance, de l'investissement et de l'épargne introduit la finance dans le processus de multiplication pour expliquer comment l'épargne est générée à travers la création des revenus. Ce modèle nous permet de développer une approche systématique du rôle des institutions de financement dans le processus de croissance économique. Ces institutions étant principalement de banques dans les pays d'Afrique subsaharienne et étant donné que les crédits accordés à l'Etat servent si souvent au remboursement de la dette extérieure de ceux-ci, nous pouvons dire que :

Les crédits accordés au secteur privé induisent positivement la croissance économique grâce à l'accumulation de l'épargne, en outre d'une certaine manière la monnaie répond plus vite que les crédits à des chocs exogènes sur le PIB ; les deux agrégats sont reliés par la contrainte de bilan des banques et sont fortement colinéaires.

Empiriquement on trouve que la monnaie (M1ou M2) répond immédiatement à une restriction de la politique monétaire en se contractant, les crédits bancaires réagissent plus tard en diminuant en même temps que la production d'où la masse monétaire M2 induit positivement la croissance économique car cet agrégat permet de mieux réaliser les investissements à long terme.

Il sied de souligner que toute création de monnaie par la banque centrale d'un pays aboutit par un processus itératif à une émission supplémentaire de crédits dans l'économie par les établissements de crédits qui peut être bien plus importante que la monnaie émise initialement. Le supplément de crédit dans l'économie peut être amplifié par l'effet multiplicateur résultant d'une augmentation de la monnaie banque centrale ; les autorités peuvent utiliser le niveau de réserves obligatoires pour promouvoir les investissements.

La contribution du système financier à la croissance repose sur le fait que ce dernier permet d'assurer un système de paiement efficace et évolutif qui mobilise l'épargne et améliore son affectation à l'investissement. Pour renchérir, R. MCKINON et E.SHAW(1973) estiment : « qu'on peut accroitre le niveau d'investissement interne en stimulant l'accumulation de l'épargne qui aboutit à un meilleur octroi des crédits et une incitation à la concurrence des institutions financières »24(*)

La présentation du circuit économique comprenant les opérations d'épargne et d'investissement montre la nécessité de faire intervenir un nouvel agent : les institutions financières (les banques) ce sont elles qui permettent la rencontre des préteurs (épargnants) et des emprunteurs (entreprises).

D'autres approches soutiennent que le secteur financier affecte le taux de croissance de long terme à travers deux principaux canaux : le taux d'investissement et la productivité marginale du capital.

LE TAUX D'INVESTISSEMENT

Toute évolution de ce taux est fonction soit de taux d'épargne alloué aux investissements

Influence du développement des intermédiaires financiers sur le taux d'épargne

Dans le modèle de PAGANO(1993)25(*) ; le développement des intermédiaires financiers permet une meilleure protection des ménages, ce qui peut les inciter à diminuer leur épargne de précaution.

Part de l'épargne alloué à l'investissement

La part de l'épargne qui parvient effectivement aux investissements regroupe plusieurs effets.

Du point de vue des entreprises, le développement des intermédiaires financiers augmentent la part des ressources orientées vers l'investissement. En effet, les entreprises gardent moins d'épargnes de précaution car elles peuvent se tourner vers les banques en cas de crises de liquidités ou en cas d'opportunités d'investissement. De plus en raison de l'existence d'un contrat de dette, les dirigeants des entreprises sont surveillés par les préteurs, et la probabilité que les fonds soient détournés est plus faible.

Du point de vue des ménages, grâce au développement des intermédiaires financiers, la part de l'épargne qu'ils déposent dans les circuits financiers est plus élevée. En effet, les intermédiaires financiers permettent d'allier le besoin de détenir des liquidités et le désir de constituer une épargne longue.

LA PRODUCTIVITE MARGINALE DU CAPITAL

L'évolution de cette productivité est également fonction de la gestion du risque, soit du financement d'investissement plus productif grâce à la diversification de portefeuilles et la collecte des informations.

* 23 GODLEY et CRIPPS cité par EDELINE Nelly,intermédiation bancaire et la croissance économique au Cameroun, maîtrise en économie monétaire et bancaire, université de N'Gaoundéré, 2007

* 24 R.MCKINNON et SHAW cites par Nellyintermédiation bancaire et la croissance économique au Cameroun, maîtrise en économie monétaire et bancaire, université de N'Gaoundéré, 2007

* 25 PAGANO, cite par Nelly, Op.cit. P40

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore