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Artificialisation et trame verte et bleue : de la protection de la biodiversité à  un outil d'aménagement. Le cas de Lille métropole depuis 2002.

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par Daphné Lecointre
Université de Lille II - Master 2015
  

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c. Le projet du SCOT

L'Agence de Développement et d'Urbanisme de Lille porte aujourd'hui le projet de renouvellement du SCOT qui date de 2008, afin d'obtenir une nouvelle version qui serait adoptée fin 2015 et applicable dès 2016. Les membres de l'Agence soulignent les évolutions par rapport au Schéma Directeur de 2002. En effet, la « métropole lilloise est très agricole, 50% du territoire est occupé par des terres agricoles »71 et « l'évolution s'accélère dans la manière de prendre en compte le foncier agricole. On le pensait avant comme un réservoir des terres urbaines ».72 Il existe désormais un partenariat avec la Chambre d'Agriculture, initiée par le géocatalogue de Lille qui engage le dialogue avec plus de 600 exploitations sur les 640 du territoire de la métropole. Cela permet des « échanges dans le cadre de l'élaboration du PLU, pour trouver les endroits les plus opportuns pour l'urbanisation »73.

L'objet du SCOT est d'organiser au mieux la question des extensions, qui « coûtent en termes d'investissement et d'environnement »74, et de révéler le potentiel de certains territoires, ceux qui sont les mieux desservis étant ceux qui ont la capacité à être urbanisés la plus forte. Il y a un mécanisme spontané allant vers l'extension, et l'un des grands enjeux du SCOT est « la répartition et le phasage, c'est-à-dire ce qu'on ouvre à l'urbanisation »75. Toutefois, « il y a une balance à trouver entre ce qu'on ferme et ce qu'on ouvre, il ne faut pas

69 Ibid.

70 Ibid.

71 Entretien avec Emma Raudin, responsable du SCOT à l'Agence de Développement et d'Urbanisme de Lille, le 20 février 2015 à Lille

72 Ibid.

73 Entretien avec Benoît Masson, membre du géocatalogue de Lille, le 25 février 2015 à Lille

74 Entretien avec Emma Raudin, responsable du SCOT à l'Agence de Développement et d'Urbanisme de Lille, le 20 février 2015 à Lille

75 Ibid.

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trop fermer non plus »76. Il s'agit donc de la capacité du document d'urbanisme à « évaluer un potentiel et à maîtriser la consommation foncière »77.

Pour Emma Raudin, « le Schéma directeur de 2002 était outrancier dans le schéma de consommation foncier, avec 2 500 hectares ouverts à l'urbanisation. C'est une enveloppe très très large »78. Aujourd'hui, Marc-Philippe Daubresse, premier vice-président de Lille Métropole Communauté urbaine (LMCU), chargé de l'aménagement urbain président de l'Agence de Développement et d'Urbanisme, présente un projet d'extension de 2 000 hectares à négocier pour l'horizon 2030. D'après Emma Raudin, « on a franchi un cap dans la manière de penser la question foncière. Avant, il fallait prouver qu'un espace était remarquable. Aujourd'hui, il faut montrer qu'on ne peut pas faire autrement que grignoter. (...) L'arsenal législatif s'est renforcé, on a changé d'angle d'attaque : il y a des exigences normatives »79.

La priorité reste la même, celle du renouvellement urbain, le « remplissage de petites poches sans renoncer à l'urbanisation »80. Toutefois, l'ADU doit procéder au cas par cas, certains élus veulent garder ces « poches » de verdure, comme l'illustre le cas de Marquette-les-Lille, village organisé autour d'un champ, et dont le maire ne veut pas changer la physionomie. De même, certains espaces symboliques restent sujets à des incertitudes, « le site des Moulins, entre Villeneuve d'Ascq et Lille, faut-il l'urbaniser ou l'intégrer dans la trame verte ? »81.

Les documents d'urbanisme s'attachent donc à limiter l'artificialisation du territoire et à densifier la ville sur elle-même. Le Schéma Directeur de 2002, tout comme le prochain Schéma de Cohérence Territoriale, développe l'idée d'un renouvellement de la ville sur elle-même pour limiter la consommation foncière. On peut souligner une évolution dans la prise en compte des territoires agricoles, qui ne sont plus désormais simplement perçus comme une réserve foncière. Si l'Agence de Développement et d'Urbanisme souhaite limiter l'artificialisation, il faut qu'en retour elle ouvre des territoires à l'urbanisation.

76 Ibid.

77 Ibid.

78 Ibid.

79 Ibid.

80 Ibid.

81 Entretien avec Rodastina Ivanova, responsable Structure territoriale à l'Agence de Développement et d'Urbanisme de Lille, le 19 mars 2015 à Lille

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