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Signe et expression dans les réécritures des recherches logiques de Husserl

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par Lydia AZI
Université de Lille 3 - Master 1 2014
  

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3.2. SIGNE ET CONSTITUTION DU SENS

3.2.1 Traduction partielle et analyse du texte n°5 : « Signification comme Identité dans l'expression parlée et comprise ».

Ici il est question de développer comme la compréhension se fait à travers de l'expression et de donner une description de la signification comme étant l'identification, donc la reconnaissance mutuelle de la même intention de signfiier.

« Dans le cas le plus simple et pour ainsi dire, naif, [...] nous avons malgré les très différents phénomènenes des deux cotés une unité de l'être, qui est exprimé avec les mots89 » [Notre traduction]. Dans ce cas, les interlocuteurs sont

87 E. Husserl, 1re Recherche logique, p. 31

88 Alievtina Hervy, «Perception et imagination : La problématique des actes mixtes», Bulletin d'Analyse Phénoménologique [En ligne], Volume 9 (2013), Numéro 1, URL : http://popups.ulg.ac.be/1782-2041/index.php?id=587.

89 E. Husserl, Hua XX.II, p. 42, lignes 24-27, « In demeinfacheren Fall der sozusagen naiven, nicht umgewerteten Vergegenwärtigung haben wir trotz der sehr verschiedenen Phänomene beiderseits eine Gemeinsamkeit des Wesens, die sich mit den Worten ausdrückt »

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d'accords entre eux, ils ont compris la même chose : « Des deux cotés ils sont conscients de la même Wortlaut dans une unité avec le même jugement actuel «S est P!»90 » [Notre traduction]. La signification donc, sur laquelle les interlocuteurs sont d'accord dans ce cas de figure, est toujours celle que le locuteur apporte, celle que le locuteur vise dans cet expérience de discours partagé :

« Verstehen wir unter Bedeutung das, was der Sprechende mit seinen Worten sagen, was er mitteilen wollte, so ist sie das Urteil [...] ; sein Urteilen, der Akt, aber konstituiert - im Zusammenhang mit den Wortlaut konstituierenden und den sonstigen zur aktuellen Rede gehörigen Akten - die Bedeutung »

« Nous comprenons sous le nom de signification, ce que le locuteur dit avec ses mots, ce qu'il veut partager, donc le jugement est [...] ; son jugement, l'acte, cependant constitué - en lien avec le Wortlaut constituant et les actes qui appartiennent actuellement au discours - la signification91 » [Notre traduction]

C'est de cette manière que les interlocuteurs comprennent le discours : Le sens doit être identique, même si fondamentalement, les actes menant au sens et motivant le sens sont différents. Il y a une identité, celui du Wortlaut comme fondement et partage de la signification :

« Der Hörende versteht die Worte in ihrer Bedeutung, [...]. Gemeinsam ist beiderseits eine Idee: die Idee des betreffenden Urteils, die Idee ,,Satz«, das Identisch-Herauszuschauende aus aussagenden und verstehenden Akten. »

« Le destinataire comprend les mots dans leur signification [...]. Une idée est commune aux deux partis : L'idée de la rencontre du jugement, l'idée «phrase», la désignation de la chose identique [Herauszuschauende] des actes d'énonciation et de compréhension92 » [Notre traduction].

Mais alors dans les faits, comment se passe cette transmission et cet accord

90 Ibid, p .42, lignes 27-30, « Die im Einverständnis stehenden Mitunterredner vollziehen (ansprechend und verstehend) denselbenAussagebestand; sie haben beiderseits bewusst dieselbenWortlaute und in Einheit mit diesen dasselbe aktuelle Urteil ,,S ist p!« »

91 Ibid, p. 43, lignes 7-12

92 Ibid, p. 43, lignes 14-19

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tacite fondé le Wortlaut ?

« Ein aktives Bewusstsein Vollziehen ist ein Bezeichnen, in gewisserWeise Erzeugen, es heißt aber nicht soviel, wie ein Zeichen verhältnis stiften«.Das sagende Bezeichnen oder das ausdrückende ist dasjenige, wobei das Zeichenbewusstsein eben erzeugendes und das Zeichen in seiner Bedeutung als Erzeugnis bewusst ist. [...] [Es] erzeugt im Modus des bloßen Mittels, der Brücke für die Bedeutung.»

« Une conscience active d'accomplissement est un signifié, démontré d'une manière connue, cela n'explique pas pour autant comment le fonctionnement du signe «donne». Le signifié énoncé ou exprimé est celui où la conscience du signe déjà produite et le signe dans sa signification a été produit. [...] il produit dans le monde du pur moyen, le pont vers la signification93 » [Notre traduction].

Le signifié est quelque chose qui a été compris et pensé, il est alors intéressant de voir comment le signe fonctionne des deux cotés du discours, comment son pouvoir expressif est possible chez le locuteur mais aussi le destinataire. « Ici nous avons donc une distinction : a) D'ou vient pour le locuteur l'intention du tout, de toute l'unité entre le signe et la signification94 » [Notre traduction].

Cette intention est en pratique comme Husserl la définit, l'intention d'unifier une signification que l'on veut partager grâce à l'usage des signes correspondants.

« Die praktische Intention ist doppelschichtig, sie geht primär auf das Erzeugen des Wortlauts, sofern die Wortlautschicht als ausdruck und zeichen Mittelschicht Priorität hat und das Terminieren in der Bedeutung das Endziel ist. »

« L'intention pratique se déroule à deux niveaux : En premier, c'est le produit du Wortlaut, à condition que le niveau du Wortlaut a une priorité de niveau de moyen [Mittelschicht] et la détermination de la signification en est le but

93 Ibid, « Aktiv-sagendes und passiv-verstehendes Zeichenbewusstsein. Die Priorität des Letzteren », p. 87, lignes 23-29

94 Ibid, p. 87, lignes 30 -32, « Hierbei haben wir Unterschiede: a) Voran geht für den Sprechenden die Intention auf das Ganze, auf die ganze Einheit von Zeichen und Bedeutung. »

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final95 » [Notre traduction].

Le Wortlaut doit être considéré comme un moyen, si il est prononcé, dans le but d'être seulement utilisé comme un moyen. Il est à différencier du cas des apprenants d'une langue etrangère qui sont intéressés dans la phonétique, le Wortlaut alors n'est pas un moyen ici utilisé comme un moyen mais comme une fin en soi. Ici, il faut que le Wortlaut - celui utilisé comme un signe, doit être le moyen de parvenir à une signification, le pont vers la signification, et il est utilisé comme tel : moyen de détermination du sens dont j'ai l'intention de partager.

Mais alors, la fonction d'influence décrite par Marty est elle véritablement présente dans les discours ? Le locuteur influence-t-il le lecteur ?

« Nun kann man noch fragen, welchem Bewusstsein, dem aktiven oder passiven, dem sprechenden (sagenden) oder lesenden (verstehenden) man die Priorität zusprechen muss; und zwar wohlgemerkt ist nicht [...] der Priorität, die natürlich das Sprechen vor dem Lesen hat. Es ist auch nicht überhaupt die Rede von der Priorität der Erzeugung vor der Verständnisnahme [...]. Dem signifikativen Sollen sieht man den Ursprung « aus dem stiftenden Wollen an. »

« on peut se demander, laquelle des consciences, l'active ou la passive, le locuteur (parlant) ou le lecteur (comprenant) doit avoir la priorité dans le discours ; et il n'est pas évident [...] que le locuteur a la priorité sur le lecteur. Et ce n'est pas non plus non plus évident de donner la priorité dans le discours du produit de la compréhension [...]. Le devoir signitif voit son origine venir de la donation du vouloir96 » [Notre traduction].

Le locuteur lorsqu'il parle donne une information, c'est de l'ordre de sa volonté, mais les signes sont porteurs d'une tendance, la tendance du vouloir. La fonction du signe et l'acheminement vers la signification chez les interlocuteurs est bien différente. Chez l'auditeur il y a une tendance qui va vers la signification, et cette tendance est celle d'un intérêt nouveau qui va du Wortlaut à la signification, comme un devoir de signification qui est présent lorsque le Wortlaut

95 Ibid, p. 87 ligne 34 à p 88 ligne 2,

96 Ibid, p. 90, lignes 20-30

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résonne. « je parle d'une tendance qui a son terminus a quo dans le signe97 » [Notre traduction]. Mais l'intérêt de l'objet intuionné n'est pas l'intérêt qui est opéré dans l'acte de signification.

« so erregt auch das Zeichen ein Interesse«, aber nicht ein Selbst-Interesse, ein thematisches, sondern ein Mittel«-Interesse. Es geht also vom Ich aus eine Erfassungstendenz zum Zeichen, aber es ist eine Durchgangserfassung, das Interesse ist ein Durchgangsinteresse, die Tendenz geht durch oder über das Zeichen hin zum Bezeichneten. »

« le signe procure un intéret, mais pas l'intérêt de lui même, c'est un intérêt thématique, un intérêt de «moyen». Cela va donc de moi qui opère une tendance de constitution mais c'est une tendance de passage, l'intéret est un intéret de passage, la tendance va au travers du signe ou encore sur le signe jusqu'au signifié98 » [Notre traduction].

C'est la tendance du devoir de savoir quel signe correspond à quel signifié. Le Wortlaut dirige vers le signifié, « une tendance part de lui mais ne doit pas finir en lui99 » [Notre traduction]. Elle passe par la signification, elle mène jusqu'à la conscience de signification pour finir dans la présence du signifié. « La tendance du devoir est là et ce n'est pas le fonctionnement d'une tendance fondée de l'indication, mais à la base il y a un souvenir-de [Daran-errinern] associatif d'un tel contenu100 » [Notre traduction]. Le contenu dont il faut se souvenir, c'est le signifié, « le souvenir en tant que «signifié avec», en tant que désigné101 » [Notre traduction]. Ce pont entre signe et signifié c'est la tendance, et il faut se souvenir du désigné pour que la tendance puisse fonctionner. C'est en cela que les véritables signes sont porteurs de la Sollenstendenz, une tendance du devoir, du souvenir associatif.

97 Ibid, p. 91, lignes 21-22, « Aber ich spreche von einer Tendenz, die ihren terminus a quo im Zeichen hat. »

98 Ibid, p. 91, lignes 24-27

99 Ibid, lignes 35-36, « Eine Tendenz geht zu ihm hin, aber soll nicht in ihm terminieren »

100 Ibid, p. 93, lignes 33-35, « Die Sollenstendenz ist da, und kein Verhältnis einer in einer Anzeige begründeten Tendenz, sondern zugrunde liegt ein assoziatives« Daran-Erinnern von solchem Gehalt »

101 Ibid, p. 93, lignes 38, 94, ligne 1, « Erinnerten als damit Gemeinten«, als ausdruck und zeichen dem Angezeigten »

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille