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Fréquence et prise en charge de la schizophrénie à  Lubumbashi

( Télécharger le fichier original )
par RIchard NDAMBO MBUYI
Université de Lubumbashi - Docteur en medecine 2015
  

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V. SEMIOLOGIE

1. DIAGNOSTIC

La maladie démarre souvent très lentement et avec des signes peu spécifiques. Dans la plupart des cas, ces premiers signes apparaissent avant l'âge de 25 ans, en général lors de l'adolescence, comme l'expression d'un changement le plus souvent lent et sournois, mais il peut être rapide dans quelques cas (29). On sait aujourd'hui que la schizophrénie est une maladie identifiée par l'association de trois dimensions fondamentales (13 ,16):

· La première est représentée par la transformation ou distorsion délirantes de la réalité, exprimée par des vécus délirants et hallucinatoires

· La deuxième dimension est caractérisée par l'appauvrissement affectif et idéo-affectif qui se manifeste par les symptômes dits « négatifs » tels que l'aboulie, apathie, absence de la capacité de modulation affective de la pensée.

· La troisième dimension est caractérisée par la désorganisation de la pensée avec troubles formels de l'idéation et du langage (pauvreté du contenu et incohérence du discours, perte des liens logiques dans les pensées et le raisonnement) avec comme conséquence directe la désorganisation du comportement qui se manifeste notamment par l'incongruité affective, c'est-à-dire une inadéquation entre les modalités expressives du sujet et le contexte émotionnel de la situation.

Le diagnostic de la schizophrénie est posé à partir de critères cliniques qui ont été établis précisément par des groupes d'experts internationaux : par exemple ceux de l'OMS (CIM10) ou de l'Association Américaine de Psychiatries (DSM IV TR) qui sont utilisés dans la plupart des travaux actuels de recherche scientifiques (16).

Selon le DSM-IV, le diagnostic repose sur la présence d'un certain nombre de troubles. Il est basé sur un ensemble de signes jugés caractéristiques (critères A) qui doivent avoir été présents pendant au moins un mois mais moins que cela si le patient a reçu un traitement, certains signes devant persister au moins 6 mois (critères B). Ces signes et symptômes doivent être associés à des perturbations fonctionnelles sociales (critères C). Il faut également s'assurer que ces perturbations ne sont pas liées à un état dépressif concomitant ni à un traitement médicamenteux ou à des problèmes intercurrents (critères D et E). Chez les sujets qui relevaient auparavant d'un diagnostic de trouble autistique ou d'un autre trouble envahissant du développement, le diagnostic de schizophrénie ne peut être porté qu'en présence d'un délire ou d'hallucinations manifestes qui doivent être présents pendant plus d'un mois (critères F). Il faut souvent se donner le temps avant d'affirmer le diagnostic(6).

FICHE DIAGNOSTIC DE DSM IV TR (6)

A. Au moins deux symptômes suivant

· · Idées délirantes

· Hallucinations

· · Discours déstructuré

· Comportement déstructuré ou catatonique

· Symptômesnégatifs, par exemple émoussement affectif, perte de volonté

B. Dysfonctionnement social ou occupationnel (détérioration à partir d'un niveau de fonctionnement dans des domaines tels que le travail, les relations sociales et les soins personnels)

C. Durée : au moins 6 mois

D. Sont exclus les troubles schizo affectifs et les troubles de l'humeur

E. Sont exclus les troubles dus à des substances ingérées ou pathologies organiques

F. Sont exclus les troubles de développement (autisme, débilité)

SYMPTOMES DE PREMIER RANG DE SCHNEIDER (13)

En l'absence de pathologie cérébrale organique, la présence de symptômes de premier rang de Schneider non pathognomoniques oriente vers une schizophrénie.

Hallucinations auditives : Elles peuvent être de plusieurs types, les voix entendues peuvent

· répéter tout haut les pensées du patient au moment où celui-ci les émet, juste après qu'elles aient été émises, ou par anticipation, juste avant qu'elles ne le soient;

· discuter avec le patient en parlant de lui à la troisième personne;

· faire un commentaire sur le patient.

Intrusion dans les pensées : Le patient croit que ses pensées sont sous le contrôle d'un système externe, ou que d'autres participent à ses pensées. Les types suivants d'intrusions dans les pensées sont des symptômes de premier rang, le patient peut croire que

· des pensées extérieures (étrangères) ont été insérées en lui ou par un intermédiaire extérieur (intrusion dans la pensée);

· ses pensées ont été retirées de son esprit par un agent extérieur (vol de pensées);

· ses pensées sont lues par d'autres comme si elles leur étaient transmises (divinement de la pensée).

Émotions, impulsions et actions forcées : Le patient a le sentiment que son libre arbitre ne lui appartient plus et qu'un agent extérieur contrôle ses

· · émotions et pensées (imposées);

· impulsions (forcées);

· actions (actes imposés).

Passivité : Le patient a l'impression d'être le réceptacle passif de sensations somatiques ou corporelles issues d'un agent extérieur.

Perception délirante : Une perception réelle est suivie d'une interprétation erronée et délirante de cette perception.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard