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Itinéraires thérapeutiques en cas de maladies des enfants de moins de 15 ans dans l'aire sanitaire de Bomborokuy province de la Kossi (Burkina Faso).( Télécharger le fichier original )par Symphorien TRAORE OUAGADOUGOU - Maitrise 2009 |
1. 2. 3. Données socio-économiques
1. 3. Aire sanitaire de Bomborokuy
1. 3. 1. Infrastructures et personnel
1. 3. 2. Prestations sanitaires
1. 3. 3. Profil épidémiologique
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|
TYPE DE VARIABLES |
CONCEPTS |
VARIABLES |
MODALITES |
|
INDEPENDANTES |
FACTEURS INSTITUTIONNELS |
Accessibilité géographique du centre de soins |
Eloignement Proximité |
|
INTERMEDIAIRES |
CARACTERISTIQUES DES PARENTS |
Niveau d'instruction |
Aucun, Primaire, Secondaire et plus |
|
Activité De la mère |
Agricultrice, Ménagère, Eleveur, |
||
|
Activité Du père |
Agriculteur, Eleveur, Fonctionnaire, Commerçant, Artisan |
||
|
CARACTERISTIQUES DE L'ENFANT |
Sexe |
Masculin, Féminin |
|
|
Age |
0-1 an, 1-4 ans, 5-14 ans |
||
|
Lien de parenté |
Enfant biologique Enfant confié |
||
|
CARACTERISTIQUES DE LA MALADIE |
Perception des systèmes de soins |
Efficacité Coût Accueil |
|
|
Gravité |
Bénin, Grave, Très grave |
||
|
Type de maladie |
Paludisme, Diarrhée, Infections, respiratoires,aiguës, |
||
|
CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES DU MENAGE |
Prise de décision |
Père, Mère, Grand-mère, Grand-père, Autres |
|
|
Prise en charge du traitement |
Père, Mère, Grand-mère, Grand-père, Autres |
||
|
DEPENDANTES |
ITINERAIRES THERAPEUTIQUES |
Types de recours |
Médecine moderne |
|
Médecine/ Pharmacopée traditionnelle |
|||
|
Automédication |
|||
|
Aucun recours |
Dans le cadre de ce mémoire nous menons une étude transversale à visée descriptive. Ainsi à défaut de prendre l'ensemble des villages (08) de l'aire sanitaire du CSPS de Bomborokuy, nous nous sommes contentés de 4 villages. Notre base de sondage est
33
scindée en deux parties, correspondant chacune à une strate, selon la position par rapport au rayon moyen d'action qui est d'environ 6,5 km. Nous déduisons alors :
? la strate des villages proches (0-6,5 km)
? la strate des villages éloignés (au delà de 6,5 km)
Ensuite par tirage aléatoire de deux villages par strate, nous avons déterminé les villages cibles de l'étude.
L'effectif des enfants par village est proportionnel à la taille de sa population et un échantillon total de 150 enfants a été retenu pour l'étude.
Soit P la population totale des quatre villages, soit P1, P2, P3, P4 les populations respectives des villages 1, 2, 3, 4 et N1, N2, N3, N4 le nombre respectif d'enfants par village. On a : N1 = P1x150/ P
Par exemple, la population totale de Bomborokuy est de 3837 habitants et la population totale des quatre villages cible de l'étude est de 5229 (MATD ,2004). Le nombre d`enfants (N1) est calculé comme suit : N1= (3837x150)/5229 on a N1=110 donc les enfants de Bomborokuy sont au nombre de 110. Toutefois, au risque de ne pas avoir des effectifs de moins de 15 enfants (10%) dans certains villages, un réajustement de l'échantillon a permis d'avoir la distribution des enfants par village (cf. tableau ci-dessous).
Tableau 2. 2 : Répartition de l'échantillon par village
|
Village |
Effectif |
Pourcentage |
|
Bomborokuy |
79 |
52,7 |
|
Gombélé |
26 |
17,3 |
|
Sacko |
16 |
10,7 |
|
Niankouini |
29 |
19,3 |
|
Total |
150 |
100,0 |
Source : Enquête de terrain 2008
Une enquête préliminaire a permis de repérer toutes les concessions habitées par des enfants malades durant la période de référence. Une liste des concessions a été dressée par village, et à travers un tirage aléatoire 150 concessions ont été choisies. Le nombre de concessions est choisi de sorte qu'il y'ait 5 concessions de rechange par village. Un enfant ayant déclaré une maladie au cours de la période de référence est enquêté par ménage et par concession. Pour limiter les biais de mémorisation, et pour avoir le maximum de cas d'affection morbide, la période de référence est de trois mois. Lorsqu'un ménage présentait un enfant avec plusieurs cas de maladie durant la période de référence, la priorité est accordée à l'épisode morbide le plus récent. La prise en compte du dernier épisode morbide présente l'avantage de limiter les risques d'omission puisqu'on se réfère à un évènement proche dans le temps. Elle permet également de prendre en compte n'importe quel évènement morbide y compris ceux dont la fréquence est faible.
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Les outils de collecte de données sont essentiellement constitués d'un questionnaire ménage et d'un guide d'entretien. Le questionnaire ménage permet de recueillir directement les informations auprès des ménages. Il pouvait être auto -administré si nous étions en face d'une population ayant un niveau d'instruction élevé, ce qui n'est pas le cas de notre échantillon. Quant au guide d'entretien, il est utilisé dans la collecte d'informations qualitatives auprès des personnes ressources qui serviront à corroborer les données issues des ménages.
L'appréhension des itinéraires thérapeutiques par le biais des enquêtes suppose une démarche à la fois quantitative et qualitative. L'approche quantitative a consisté à adresser un questionnaire ménage à la mère et non au chef de ménage car c'est elle qui prend soins généralement des enfants. Le questionnaire ménage est constitué de trois sections à savoir les caractéristiques du ménage, les caractéristiques de l'enfant et de sa maladie et l'option thérapeutique.
L'enquête qualitative est orientée vers des personnes ressources que sont les praticiens de santé constitués essentiellement des agents de santé, des tradipraticiens à travers le guide d'entretien.
La période de collecte de données se situe entre le 1er Décembre 2007 et le 15 Janvier 2008 soit environ 45 jours. Cette période était propice car elle coïncidait avec la fin des récoltes.
La collecte des données s'est effectuée suivant deux phases qui sont l'enquête domiciliaire et les entretiens.
Lors de l'enquête, nous avons été assisté par deux amis, l'un de niveau DEUG, l'autre de niveau terminal. Nous avons pris le soin de leur expliquer le contenu de notre questionnaire. De même, le questionnaire a été traduit en langue locale (Bwamu et Dioula) afin d'avoir une interprétation exacte des termes clés en langue locale. L'enquête a couvert les quatre villages cibles de l'étude et un total de 150 enfants ont été enquêtés.
Les entretiens ont impliqué les thérapeutes tels que les tradipraticiens et les infirmiers qui sont les prescripteurs ou prestataires des services de soins. Pour certains, l'entretien a été réalisé à domicile, d'autres ont été interviewés au service. Nous avons touché au total 14 tradithérapeutes et 02 infirmiers sur le niveau de fréquentation de leur service de soins, leur ancienneté dans la prescription des soins, les maladies couramment traitées, leur perception des autres systèmes de soins. Cela nous a permis de faire connaissance avec l'offre de soins de santé disponible.
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Les données recueillies par l'enquête ont été d'abord dépouillées et codifiées manuellement. Les informations après corrections ont été saisies à l'aide du logiciel informatique EXCEL sous forme de base de donnée. Ensuite la base de donnée a été transférée sur le logiciel d'analyse de données statistiques et sociologiques SPSS 10. Des traitements et transformations adéquats ont été réalisés (variable à recoder, à calculer, à changer...). Des tableaux statistiques et des graphiques ont été élaborés pour avoir les distributions des variables à partir desquels les analyses et interprétations ont été faites. Les données obtenues ont été saisies sous forme texte à l'aide du logiciel WORD tandis que le logiciel ARCVIEW 3.2a a servi pour la réalisation des cartes avec comme bases de données la Basse Nationale de Données Topographiques, (2002) et la Basse de Données sur l'Occupation des Terres, (2000).
L'enquête ne s'est pas déroulée sans difficultés mais des solutions furent rapidement trouvées à ces problèmes.
L'identification des enfants fut très difficile. Il est arrivé que dans certains villages (Gombélé, Sacko) l'échantillon ne soit pas atteint. Tous les concessions et ménages ont été sillonnés sans pour autant avoir le nombre d'enfant escompté. Cela s'explique par le fait qu'il fallait répondre au double critère d'avoir moins de 15 ans et être tombé malade les trois derniers mois. Cependant l'échantillon du village de Bomborokuy a été majoré de sorte à atteindre 150 enfants.
A cela il faut ajouter la réticence de certaines mères à répondre au questionnaire en l'absence de leur mari toute chose qui occasionnait des va et vient et retardait l'enquête. Certains tradipraticiens étaient difficilement trouvables du fait de leur mobilité de village en village, en fonction des marchés. C'est ce qui explique leur faible nombre dans l'échantillon. La faiblesse des effectifs de l'échantillon notamment la répartition selon les recours a été une contrainte majeure dans l'analyse. Il aurait fallu avoir un très grand échantillon afin de dégager les itinéraires thérapeutiques avec beaucoup de recours. Cela nécessite néanmoins une étude de grande envergure qui n'est pas à notre portée au vu des difficultés financières auxquelles nous sommes confronté.

PRESENTATION DES ITINERAIRES THERAPEUTIQUES
CHAPITRE 3 :
36
37
On ne saurait analyser les itinéraires thérapeutiques des malades recensés durant l'enquête sans au préalable décrire notre échantillon. Rappelons que les itinéraires thérapeutiques peuvent être observés dans une double perspective, transversale (constituant les recours thérapeutiques utilisés en un moment donné de l'évolution de la maladie) ou longitudinale (correspondant aux séquences thérapeutiques).
Dans ce chapitre, nous présenterons d'abord quelques caractéristiques des malades avant d'en venir aux différents choix thérapeutiques effectués par les parents pour le soin des enfants à l'apparition de l'épisode morbide.
Cependant, nous nous étalerons davantage sur les choix effectués au début de l'itinéraire pour soigner les enfants car la majorité des malades se sont limités à un seul mode de traitement.
Au total, 150 mères d'enfants malades se sont prêtées à l'enquête. Nous retenons comme caractéristiques, le sexe et l'âge de l'enfant, le type de maladie, sa gravité et sa durée.
La prise en compte du sexe des malades permet de mettre en relief les tendances quant à la répartition de l'épisode morbide. Cependant notre étude ne révèle pas une différence significative de morbidité entre les filles et les garçons. En effet, selon le tableau ci-dessous, la morbidité représente 50,7% pour les filles contre 49,3% pour les garçons.
Tableau 3.1 : Répartition des malades selon le sexe
|
Sexe |
Pourcentage |
Effectif |
|
Féminin |
50,7 |
76 |
|
Masculin |
49,3 |
74 |
|
Total |
100,0 |
150 |
Source : Enquête de terrain, (2008)
L'âge moyen des enfants est de 2 ans. Rappelons que les enfants sont repartis en tranche d'âges constituée par les moins d'un an ; les enfants de 1-4 ans, ceux de 5-9 ans et enfin les enfants ayant entre 10 et 14 ans révolus (cf. graphique ci dessous). Notons que les âges des enfants sont des approximations à la base des âges déclarés par les mères sachant que celles-ci ignorent souvent l'âge exact de leurs enfants et que certains enfants n'ont pas d'extrait de naissance.

40
60
50
30
20
10
0
< 1 an 1-4 ans 5-9 ans 10-14 ans
10
Graphique 3.1 : Répartition des malades selon l'âge
56,7
Age
22
11,3
38
Source : Enquête de terrain, (2008)
Pour ce qui est de la distribution de la morbidité selon l'âge du malade, nous notons que la tranche d'âges de 1-9 ans est la plus sujette aux maladies avec 56 ,7% qui ont entre 1 et 4 ans et 22,0% pour les 5 à 9 ans.
La forte morbidité juvénile des enfants de 1-4 ans s'explique par le fait que les anti-corps de la mère protègent les enfants jusqu'à 6 mois après leurs naissances. Excepté cette période, c'est l'organisme de l'enfant qui s'auto défend contre les maladies. Cependant, nous sommes sans ignorer que c'est un organisme fébrile qui n'est pas adapté, incapable de résister à toutes les infections. De ce fait, les enfants de 1-4 ans sont plus vulnérables aux maladies. Après cet âge, l'organisme de l'enfant devient de plus en plus apte à se défendre contre les maladies. Il convient de noter que certaines mères ont tendance à sevrer précocement leurs enfants. Cette situation augmente la vulnérabilité des enfants face à la maladie.
Nous avons rencontré plusieurs types de maladies qui ont été regroupés en six grands groupes que sont le paludisme, la diarrhée, les infections respiratoires aiguës, les maux divers, les affections de la peau et autres pathologies non classées. Les maux divers sont constitués essentiellement des maux de tête, de ventre, de joue, de cou, de gorge et d'oreille (cf. tableau ci dessous).
39
Tableau 3. 2 : Pathologies ayant affecter les enfants de moins de 15 ans
|
Maladie |
Pourcentage |
Effectif |
|
Paludisme |
59,3 |
89 |
|
Diarrhée |
9,3 |
14 |
|
IRA |
12,7 |
19 |
|
Maux divers |
6,7 |
10 |
|
Affections de la peau |
6,7 |
10 |
|
Autres |
5,3 |
8 |
|
Total |
100,0 |
150 |
Source : Enquête de terrain, (2008)
Il convient de souligner que les infections respiratoires aiguës représentent, derrière le paludisme, la deuxième cause importante de morbidité avec 12,7 % des maladies. La morbidité des enfants de moins de 15 ans est aussi influencée par la diarrhée, maladie souvent négligée par les parents, qui représente 9,3% des cas de maladie.
La maladie se caractérise par son niveau de gravité qui est conditionnée aussi par la durée de celle-ci. En d'autres termes, lorsque la maladie se complique, elle prend plus de temps à guérir. La majorité des cas d'épisodes morbides est considérée comme grave (47,3%). Environ un cas de maladies sur trois est jugé comme très grave (32,7 %) par les mères contre 20% des enfants qui auraient des maladies bénignes.

45
40
50
35
30
25
20
15
10
5
0
Bénin Grave Très grave
Dégré de gavité
20
Graphique 3.2 Gravité de la maladie
47,3
32,7
Source : Enquête de terrain, (2008)
40
La maladie se perçoit non seulement par sa nature voire le type de maladie mais aussi par le temps mis pour guérir.
Tableau 3. 3 : Répartition des malades en fonction de la durée de la maladie
|
Durée de la maladie |
Pourcentage |
Effectif |
|
1-2 jours |
18,0 |
27 |
|
3-6 jours |
34,0 |
51 |
|
1-3 semaines |
39,3 |
59 |
|
1 mois et plus |
8,7 |
13 |
|
Total |
100,0 |
150 |
Source : Enquête de terrain, (2008)
Les maladies les plus rencontrées ont une durée variant de 1 à 3 semaines pour 39,3% des malades et 34,0% se situent entre 3 et 6 jours. Force est de noter que les maladies de longue durée, allant au delà d'un mois, ne sont pas fréquentes (8,7%) ; de même que celles qui ont fait 1 à 2 jours (18%). La durée des maladies des enfants se justifie le plus souvent par l'hésitation des parents pour chercher le thérapeute qui est en mesure de traiter la maladie. Ainsi, l'enfant y arrive en retard. Toute chose compliquant et retardant la guérison du malade. Lorsque le choix du recours thérapeutique est rapide, la maladie se traite et guérit plus vite.
Le recours aux soins est une réponse à l'état morbide ressenti par une personne et/ou son entourage. Pour soigner leurs enfants, plusieurs recours thérapeutiques ont été effectués.
Tableau 3. 4 : Répartition des malades selon le nombre de recours utilisé
|
Nombre |
Pourcentage |
Effectif |
|
0 recours |
3,3 |
5 |
|
1 recours |
62 |
93 |
|
2 recours |
20,7 |
31 |
|
3 recours |
14,0 |
21 |
|
Total |
100,0 |
150 |
Source : Enquête de terrain, (2008)
Plus de six (06) malades sur dix (10) se sont limités au premier recours thérapeutique soit pour raison de guérison, d'abandon de traitement ou de décès. Le recours de rang 2 ne représente 1 sur 5 des cas de maladie et concerne les enfants qui ont utilisé deux types de soins différents ou deux fois le même système de soins. Le choix de 2 types de soins différents se traduit par un changement de recours thérapeutiques durant la maladie. La
41
double utilisation du même type de soins tire son fondement dans la confiance que les parents du malade ont de celui-ci. Concernant les 03 types de recours, Seulement un peu plus de 1 sur 10 des malades ont recouru à trois (3) sortes de traitement pour leur mal. L'utilisation de 2 ou 3 recours thérapeutiques se justifie par la non guérison du malade,
Dans le cadre de notre étude, les types de recours retenus sont : la consultation moderne, la consultation traditionnelle, l'automédication, l'inaction thérapeutique (aucun recours). La consultation moderne s'effectue auprès des agents professionnels de santé moderne que sont les infirmiers et médecins.
Pour celle dite traditionnelle, elle est orientée vers les tradithérapeutes.
L'automédication, quant à elle, consiste au recours à toutes les croyances et pratiques connues par le malade ou son entourage à travers des remèdes traditionnels ou modernes. `'Aucun recours`' correspond à une absence thérapeutique qui consiste à attendre de voir l'évolution de la maladie avant de se décider.
Au delà du nombre de traitements utilisés pour se soigner, il est judicieux de connaître le type de recours choisi par les mères à chaque étape de la maladie de leurs enfants sachant que l'itinéraire thérapeutique, pour notre étude, ne dépasse guère trois étapes. Ces étapes sont constituées par les actions entreprises (3) par les mères pour soigner leurs enfants.
Rappelons que dans cette rubrique, l'accent sera mis sur le premier mode de traitement utilisé par les mères au profit des enfants car peu de malades ont dépassé cette étape au cours de leur maladie. De ce fait, la première action thérapeutique est présentée de sorte à mettre en exergue le premier recours utilisé, la décision du recours, la prise en charge financière du traitement, la distance et le mode de transport utilisé.
? Choix thérapeutique
Le premier choix thérapeutique concerne tous les ménages qui ont effectué ou pas un traitement dès l'apparition de la maladie.

40
60
50
30
20
10
0
Graphique 3. 3 : Premier choix thérapeutique des malades selon le
type de recours
Aucun recours Consultaion Moderne Consultation
Traditionnelle
3,3
49,3
Types de recours
2
Automédication
45,3
42
Source : Enquête de terrain, (2008)
Ainsi, sur les 150 cas d'épisode morbide, prés 5 malades sur 10 ont d'abord traité par automédication où ont directement fait recours aux services de santé moderne .Un peu plus de 1/20 malades n'ont donné lieu à aucune action thérapeutique soit ont consulté un tradithérapeute.
Toutefois, ces mères ont-elles pris l'initiative toute seule dans le choix de ces modes de traitement ou d'autres personnes ont-elles agi dans la prise de décision ?
? Décision du recours
Il est difficile de déterminer les personnes ressources qui décident du chemin à suivre pour soigner l'enfant car ces personnes changent selon les contextes et plusieurs facteurs sociaux.
Diverses interprétations entrent en jeu et influencent la gestion de la maladie. Ainsi, C'est possible que la maladie en cause ne soit pas celle du dispensaire. De même, les soins du dispensaire peuvent être considérés comme très lents pour la guérison de la maladie. Tableau 3. 5 : Personnes décidant du recours
|
Parent ou personne de l'entourage |
Pourcentage |
Effectif |
|
Père |
73,1 |
106 |
|
Mère |
22,1 |
32 |
|
Autres personnes |
4,8 |
7 |
|
Total |
100 |
145 |
Source : Enquête de terrain, (2008)
43
Néanmoins, les résultats de notre étude révèlent que environ 3/4 des décisions émanent du père et un peu plus 1/5 des mères. Les autres personnes du ménage ou hors de celui-ci interviennent rarement dans la prise de décision (1/20 des cas).
? Prise en charge financière du traitement
Les femmes ne disposent pas toujours de l'autonomie de décision dans le choix des soins, ni d'ailleurs de l'autonomie financière pour assurer le coût du traitement (OUEDRAOGO, 1996). Ainsi, les hommes assument à plus de 80% des cas le coût du traitement contre seulement 11,1% pour les femmes.

100
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
Graphique 3. 4: Personnes assumant le coût du traitement
Père Mère Autres personnes
Personne
86,5
11,1
2,4
Source : Enquête de terrain, (2008)
? Distance
La fréquentation des centres de santé est dépendante non seulement de l'appréciation par les usagers de la distance qui sépare leur habitation du centre de santé le plus proche et aussi des moyens utilisés, du temps mis pour s'y rendre. De ce fait, la distance des ménages à la formation sanitaire s'avère comme facteur déterminant pour le recours à celle-ci en cas de maladie.
Tableau 3. 6 : Estimation de la distance du CSPS par les mères
|
Distance |
Pourcentage |
Effectif |
|
Proche |
74,0 |
111 |
|
Moyennement proche |
6,7 |
10 |
|
Eloigné |
19,3 |
29 |
|
Total |
100,0 |
150 |
Source : Enquête de terrain, (2008)
44
De l'étude, nous notons que les mères ont déclaré dans 74% des cas que la distance à parcourir pour atteindre un service de santé moderne est relativement courte. Certaines mères, représentant 6,7% de celle-ci, ont affirmé que la distance du Centre de Santé et de Promotion Sociale est relativement proche. Seules 19,3% ont estimé que le centre de santé moderne est éloigné de leur localité. En terme de distance, il convient de rappeler que le village le plus éloigné de l'aire sanitaire se trouve à 10km, tandis que le plus proche est à 2km.
? Mode de transport
Le recours à un service de santé moderne implique souvent le déplacement vers une autre localité car tous les villages n'en disposent pas.
Tableau 3. 7 : Moyen de transport utilisé pour la quête de soins
|
Mode de transport |
Pourcentage |
Effectif |
|
Aucun déplacement |
47,3 |
71 |
|
Pied |
31,3 |
47 |
|
Charrette |
0,7 |
1 |
|
Bicyclette |
16,7 |
25 |
|
Moto |
3,3 |
5 |
|
Voiture |
0,7 |
1 |
|
Total |
100 |
150 |
Source : Enquête de terrain, (2008)
Soulignons que les 47% des malades ont utilisé un traitement familial pour les soins, ce qui ne nécessite pas un déplacement.
Le moyen de transport le plus utilisé pour se rendre dans le centre de santé est le déplacement à pieds (plus de 1/5). L'utilisation d'un vélo arrive en deuxième position avec moins de 1cas sur 5. Puis viennent, le recours à une moto (3,3%) et la voiture surtout en cas d'évacuation sanitaire.
Lorsque le malade n'a pas recouvré sa santé au bout de la première action thérapeutique, il opte généralement pour un deuxième type de soins, ainsi de suite.
Des 150 malades qui ont entrepris ou pas une action thérapeutique, un enfant est décédé durant la première étape de son itinéraire thérapeutique, 97 malades, soit 64,7%, sont guéris au terme de cette première étape et 52 mères, soit 34,7%, se sont engagées dans une deuxième action thérapeutique soit n'ont pas utilisé de traitement pour leur enfant. La deuxième étape se caractérise par la rareté des cas de maladies. Ainsi, nous nous contenterons de décrire quelques caractéristiques de ces 52 malades.

40
60
50
30
20
10
0
Graphique 3. 5 : Type de recours utilisé lors du deuxième choix
thérapeutique
Aucun recours Consultaion Moderne Automédication
5,8
Types de recours
48,1 46,1
45
Source : Enquête de terrain, (2008)
Les recours thérapeutiques restent sensiblement les mêmes à cette étape de l'itinéraire thérapeutique. Les mères du fait de la persistance de la maladie de leurs enfants optent souvent pour d'autres types de recours où n'utilisent pas de recours thérapeutique. Ainsi, nous notons une relative tendance à une automédication au détriment de la consultation moderne tandis que la consultation traditionnelle est abandonnée.
Très rares sont les itinéraires thérapeutiques qui ont engendré trois recours successifs. Au bout de la deuxième étape, 31 malades, soit 20,7%, sont guéris et seulement 14%, soit 21 malades, ont poursuivi cette étape. La période de référence qui est de trois mois et l'échantillon assez restreint, expliquent partiellement cette limitation du nombre d'étapes et du nombre de cas d'épisodes morbides dans cette étape.
Tableau 3. 8 : Choix thérapeutique opéré à la troisième étape de l'itinéraire
|
Type de recours |
Pourcentage |
Effectif |
|
Aucun recours |
9,5 |
2 |
|
Consultation moderne |
42,9 |
9 |
|
Automédication |
47,6 |
10 |
|
Total |
100 |
21 |
Source : Enquête de terrain, (2008)
L'automédication domine à ce stade des soins avec 1/2 suivie de près par la consultation moderne et 1 mère sur 10 n'a rien fait pour venir à bout du mal de leurs enfants.
46
Les rangs des recours thérapeutiques sont divers. La majorité des malades se limitent à la première étape de l'itinéraire thérapeutique. De même, les malades fréquentent prioritairement la consultation moderne et l'automédication tandis que la consultation traditionnelle et l'inaction thérapeutique sont secondaires.
En dépit de la présentation globale des itinéraires thérapeutiques, une observation plus fine des comportements de santé des mères par sous-types de recours thérapeutique s'avère nécessaire.
Le cheminement suivi par chacun des malades en quête de thérapies n'est pas toujours identique. On cherche le chemin le plus court menant vers la guérison. Une observation du cheminement après un premier recours, dans chacun des types de recours possibles, permet de voir les secteurs qui déclenchent les itinéraires les plus complexes. Quels sont les types de soins utilisés comme second ou troisième choix thérapeutique après un premier recours ? Telle est la question à laquelle nous tenterons de répondre dans cette section.
Les arbres des itinéraires thérapeutiques illustrent le nombre et le type de recours effectués lors des épisodes de maladies. L'observation des séquences thérapeutiques montre que les malades ne réutilisent pas nécessairement les mêmes moyens thérapeutiques aux différentes étapes de leur maladie.
Le graphique 3.6 décrit la progression, par ordre progressif et par sous-types, de recours choisis par les mères qui ont commencé le traitement par la médecine moderne. Ils représentent près de la moitié des cas de maladies rencontrées lors de la collecte des données.
47
Graphique 3. 6 : Itinéraires thérapeutiques (1er recours : Consultation moderne)

2ème
recours
3ème
recours
1er
recours
Consultation moderne (3)
37,5%
Consultation
moderne (12) 46,2%
Automédication (3)
37,5%
Aucun
recours (1)
12,5%
Consultation
moderne (74) 49,3%
Automédication
(13) 50%
Consultation moderne (1) 12,5%
Aucun recours
(1) 3,8%
Sortie (48 cas)
64,9%
Sortie (18 cas)
24,3%
Source : Enquête de terrain, (2008)
Avec un taux de sortie (lorsque l'enfant est guéri) de 64,9%, les traitements issus d'une première consultation dans une structure de soins moderne ont donné des résultats relativement satisfaisants. Le recours à la médecine moderne en premier lieu ouvre la voie à plusieurs autres possibilités de recours lorsque l'enfant n'est pas guéri. Dans la moitié des cas, les malades changent de recours. Ils s'orientent surtout vers l'automédication à 50% des cas au second recours comme au troisième avec 37,5% des malades. Cependant, il convient de noter qu'au second recours (3,8%) comme au troisième (12,5%), une infime proportion des enfants ont eu aucun recours thérapeutique pour le traitement de leur maladie.
Le second type d'itinéraire concerne l'automédication. Ce terme, quoique apparemment simple, recouvre en réalité des situations très diverses comme l'utilisation d'anciens médicaments prescrits, la consommation de médicaments achetés en vente libre en pharmacie, dans la rue ou des produits traditionnels issus de la forêt. L'itinéraire d'automédication est un processus de soins autonome dans lequel le malade se soigne sans faire appel à un professionnel ou un praticien de santé.
48
Graphique 3. 7 : Itinéraires thérapeutiques (1er recours : Automédication)

2ème
recours
3ème
recours
1er
recours
Consult ation modern e (3) 23%
Consultation moderne (13) 52%
Automé dication (2) 15,4%
Consult ation modern e (2) 15,4%
Automédication
(68) 45,3%
Automédication
(10) 40%
Automé
dication
(5)
38,5%
Aucun
recours
(1)
7,7%
Aucun recours
(2) 8%
Sortie (43 cas)
63,2%
Sortie (12 cas)
17,6%
Source : Enquête de terrain, (2008)
Après l'échec d'une automédication, les mères ont tendance à orienter leurs enfants vers les centres de soins modernes (52%). Néanmoins, 40% des mères restent fidèles à l'automédication et seulement 8%, soit 2 mères, n'ont apporté aucun soin à leurs enfants. Par contre, l'automédication est plus utilisée au troisième recours que la consultation moderne avec respectivement 53 ,9% et 38,4%. Ainsi, les mères ayant choisi l'automédication comme premier recours pour les soins de leurs enfants et qui se sont contentés de celle-ci au second recours représentent 38,5% des mères.
Le traitement par consultation de tradithérapeutes n'est pas une pratique courante pour les mères dans la quête de soins pour les enfants malades, en témoigne leur faible nombre. En effet, seulement 3 mères, soit 2%, ont utilisé les services d'un tradipraticien au début de l'itinéraire. Tous les enfants ayant commencé par la consultation traditionnelle ont été déclarés guéris et donc n'ont plus eu de second recours. La guérison des enfants peut s'expliquer non seulement par l'efficacité du traitement du tradipraticien mais aussi par le caractère benin des maladies. Aucune des autres mères qui ont choisi les autres types de thérapie n'a eu recours aux tradipraticiens comme seconde ou troisième alternative.
L'inaction thérapeutique se traduit souvent par une certaine inertie qu'observe le malade ou son entourage devant l'épisode morbide. En effet, on attend de voir l'évolution de
49
la maladie, dans l'espoir d'une amélioration de l'état de santé du malade voire une guérison de celui-ci, avant d'orienter le recours en conséquence.
Dans notre étude, 5 mères, soit 3,3%, n'ont rien entrepris pour le traitement de leurs enfants qui, malgré tout, sont guéris sans utiliser aucun soin. Cet état de fait tire son fondement non seulement par la bénignité de la maladie mais aussi par la non connaissance des différentes maladies qu'elles confondent aisément.
En somme, nous retenons que la consultation moderne est aussi bien utilisée que l'automédication par les mères pour ce qui est du premier recours. Cependant, à partir de la deuxième étape de l'itinéraire thérapeutique, les mères ont le plus souvent choisi un autre système de soins du fait de la persistance de la maladie de leurs enfants. Celles qui ont fait l'automédication s'orientent désormais vers la consultation moderne et quelques-unes abandonnent celle-ci au bénéfice de l'automédication au second recours comme au troisième. Les inactions thérapeutiques se situent à toutes les étapes tandis que la consultation traditionnelle se limite au début de l'itinéraire.

ANALYSE DE QUELQUES DETERMINANTS DU
PREMIER RECOURS
DE L'ITINERAIRE
THERAPEUTIQUE
CHAPITRE 4 :
50
51
Dans ce chapitre, nous mettrons en relation les différentes caractéristiques du malade ou de son entourage avec le choix du premier type de soin utilisé. Nous nous limiterons au premier type de traitement choisi vu le faible nombre des malades ayant atteint un itinéraire thérapeutique à deux ou trois recours.
Nous considérons comme déterminants, les facteurs liés aux caractéristiques du malade ou de son entourage, susceptibles d'influencer ou d'orienter le choix du type de soins approprié pour le traitement de la maladie. Les choix thérapeutiques reposent alors à la fois sur la perception du patient (ou de ses parents) de son malaise et de ses habitudes médicales et sont largement liés à la tendance des populations à utiliser le même produit ou le même service de soins à chaque fois qu'il ressent le même malaise.
Ce chapitre s'articulera autour de quatre sections : la première traite de l'influence des facteurs socio-démographiques sur l'itinéraire thérapeutique ; la seconde, des déterminants institutionnels de l'itinéraire thérapeutique ; la troisième section aborde les aspects socio-économiques de l'itinéraire thérapeutique tandis que la dernière se focalise sur le lien entre les itinéraires thérapeutiques et les caractéristiques de la maladie
Les facteurs socio-démographiques sont d'ordre individuel ou collectif et prédisposent les individus ou les membres du ménage à recourir à un traitement. Ils sont constitués des caractéristiques tels que le niveau d'instruction de la mère, le sexe de l'enfant, son âge et son lien de parenté avec le chef du ménage. L'objectif est d'associer les enfants à leurs parents tout en respectant le fait que le recours choisi pour l'enfant, en cas d'épisode morbide, est le fait du parent ou du chef de ménage.
Les caractéristiques des parents utilisées ici sont la religion et le niveau d'instruction de la mère.
La religion est considérée comme une variable intervenant dans la dimension culturelle de la population notamment dans la perception des systèmes de soins. La religion peut être, dans une certaine mesure, du fait de son rattachement à une culture donnée, un facteur orientant les fidèles vers le secteur de soins moderne ou traditionnel. En effet, la religion animiste, à travers l'initiation qui se fait au jeune âge favorise l'acquisition des connaissances de ses membres sur les plantes qui sont nécessaires pour le traitement des maladies. Par conséquent ceux-ci utilisent prioritairement l'automédication voir les tradipraticiens qui sont plus proches de leur culture. Il en est de même pour les chrétiens et
52
les musulmans. Certains tradithérapeutes sont souvent de religion traditionnelle ou musulmane et par ricochet y soignent généralement leurs « patients ». De même, les chrétiens utilisent aussi bien la médecine traditionnelle, la médecine moderne que l'automédication.

40
80
70
60
50
30
20
10
0
|
Graphique 4.1: Choix thérapeutique selon la religion du chef de |
||||||
ménage
66,7
9,6
Aucun recours Consultation Moderne Consultation Traditionnelle Automédication
46,2 44,2
55,8
3,9
40,3
33,3
Musulman Chrétien Animiste
Religion
Source : Enquête de terrain, (2008)
Près de 6 chrétiens sur 10 ont une préférence aux soins modernes. Les animistes ont plus recours à l'automédication (66,7%) qu'aux structures de soins modernes (33,3%). Il convient cependant de noter que la plupart des consultations traditionnelles auprès des tradithérapeutes ou des guérisseurs est l'oeuvre des chrétiens (3,9%). Les musulmans utilisent aussi bien l'automédication (44,2%) que la médecine moderne (46,2%), même si les cas de non traitement de la maladie de l'enfant sont remarquables dans les ménages dont le chef est musulman.
Du niveau d'instruction de la mère, l'étude révèle que les consultations traditionnelles et les inactions thérapeutiques sont l'apanage des mères analphabètes. Dans le même ordre d'idées, plus de la moitié des mères non instruites privilégient l'auto-traitement des enfants. Néanmoins, 42,7% de ces femmes ont utilisé un service de soins moderne pour le traitement de leurs enfants. Près de 3 mères sur 4 ayant un niveau primaire, de même que celles qui ont atteint un niveau secondaire et plus, se sont rendues dans un centre de soins moderne pour soigner leurs enfants.

120
100
40
80
60
20
0
Graphique 4.2 : Choix thérapeutique selon le niveau d'instruction
de la mère
4,3
Aucun recours Consultaion Moderne Consultation Traditionnelle Automédication
42,7
Aucun Alphabétisé Primaire Secondaire et plus
Niveau d'instruction
2,6
50,4
33,3
66,7
74,0
25,9
100
53
Source : Enquête de terrain, (2008)
Soulignons qu'il y a une influence du niveau d'instruction de la mère sur les types de recours choisis malgré le nombre élevé des mères analphabètes. En effet, les résultats de l'étude nous montrent que les mères instruites sont plus enclines à utiliser les structures de soins modernes, ce qui n'est pas le cas des mères sans niveau d'instruction. Du reste, l'instruction influence le recours aux soins sur le plan culturel. En outre, elle intervient dans la capacité de compréhension de la mère, de diagnostic précoce des cas de maladies et l'aptitude à faire un recours. L'instruction de la mère est un facteur facilitant, l'administration des médicaments prescrits en terme de respect du dosage et de l'intervalle de temps requis. Aussi la mère instruite se sent plus à l'aise dans les relations soignant- soigné, toute chose qui augmente sa capacité d'écoute, la barrière linguistique n'étant plus de mise. Le niveau d'instruction modifie aussi la perception des mères quant à la représentation de la maladie (étiologie). Lorsqu'une mère connaît les modes de transmission d'une malade, elle change rarement de perception de la maladie. Cette connaissance est d'autant plus approfondie que la mère a un niveau d'instruction élevé et la rend parfois plus autonome quant au pouvoir de décision.
Les soins à porter aux enfants n'émanent pas souvent d'une décision personnelle d'un des membres de la famille. Toutefois, le pouvoir de décision des mères pour le traitement thérapeutique des enfants est limité. Elles restent souvent dépendantes du point de vue de leurs conjoints ou de leurs parents.
54
Pour la dernière maladie contractée par leurs enfants, les pères ont choisi à 54,1% les services de soins modernes au détriment des autres types de soins. Par contre, lorsque les mères ont l'opportunité de donner leur point de vue sur la décision du recours, elles préconisent l'automédication (61,8%).
L'automédication est une pratique courante où le rôle des femmes, des mères de famille en particulier, est primordial. L'acquisition des connaissances médicales repose sur une transmission orale. Les filles apprennent de leurs mères, au fur et à mesure de leurs confrontations à des pathologies. Comme dans beaucoup de sociétés, c'est la mère qui prend en charge les problèmes liés à la santé des enfants. Celle-ci est souvent conseillée ou épaulée par les autres femmes de son entourage, selon l'organisation communautaire.
Les autres personnes ont intervenues rarement dans le choix du traitement des enfants. Quatre cas sur sept, dans lesquels elles ont donné leur avis, ont fait l'objet de consultation moderne.
De l'étude, il ressort aussi que trois pères sur cinq ont choisi de n'utiliser aucun recours thérapeutique pour les soins de leurs enfants. La non utilisation des recours thérapeutiques émane à 2,8% des pères contre 5,9 des mères.

40
20
70
60
50
30
10
0
Aucun recours Consultation Moderne Consultation Traditionnelle Automédication
2,8
Graphique 4. 3: Choix thérapeutique en fonction du pouvoir de décision
54,1
Père Mère Autres personnes
Personne
28,6
1,8
41,3
5,9
32,4
61,8
57,1
14,3
Source : Enquête de terrain, (2008)
Les pères choisissent plus les centres de santé modernes pour soigner les enfants car la prise de décision est liée à la disponibilité de ressources matérielles ou financières qui est généralement l'apanage des pères. Il n'est un secret pour personne qu'en milieu rural les mères n'ont pas de moyens financiers, ni matériels et dépendent le plus souvent de leurs époux qui assument les dépenses du ménage. Il est évident que si ceux-ci refusent pour
55
manque de ressources, le recours n'aura pas lieu ou d'autres types de traitements alternatifs seront cherchés.
Au regard des données de l'enquête de terrain, nous notons une légère propension des mères à emmener à 54,1% les garçons vers la consultation moderne contrairement aux filles qui sont soignées par automédication (50%). Pour ce qui est du choix thérapeutique, 50% des filles sont traitées par automédication contre un peu plus de 2/5 par consultation moderne. Par contre, la thérapie des garçons se fait prioritairement par consultation moderne suivie par l'automédication à 40,5%.
Tableau 4. 1 : Répartition des malades selon le type de recours
|
Type de recours Sexe du Malade |
Aucun |
Consultation |
Consultation |
Automé- |
Total |
|
|
Féminin |
N |
3 |
34 |
1 |
38 |
76 |
|
% |
3,9 |
44,7 |
1,3 |
50,0 |
100,0 |
|
|
Masculin |
N |
2 |
40 |
2 |
30 |
74 |
|
% |
2,7 |
54,1 |
2,7 |
40,5 |
100,0 |
|
|
Total |
N |
5 |
74 |
3 |
68 |
150 |
|
% |
3,3 |
49,3 |
2,0 |
45,3 |
100,0 |
|
Source : Enquête de terrain, (2008)
Des résultats de l'enquête de terrain, nous constatons qu'au delà du fait que les enfants de moins de cinq ans soient les plus maladifs, les mères les réfèrent plus aux centres de santé modernes que les plus âgés (5-14ans). En effet, 66,7% des moins d'un an et 51,8% des enfants ayant entre 1 et 4 ans révolus ont été soignés dans un service de soins moderne. Les mères ont tendance à traiter elles-mêmes les enfants de 5-9 ans (57,6%). Tableau 4. 2 : Age du malade selon le choix du type de traitement
|
Type de recours Age du Malade |
Aucun |
Consultation moderne |
Consultation |
Automé- dication |
Total |
|
|
< 1 an |
N |
1 |
10 |
- |
4 |
15 |
|
% |
6,7 |
66,7 |
- |
26,7 |
100,0 |
|
|
1-4 ans |
N |
3 |
44 |
1 |
37 |
85 |
|
% |
3,5 |
51,8 |
1,2 |
43,5 |
100,0 |
|
|
5-9 ans |
N |
1 |
12 |
1 |
19 |
33 |
|
% |
3,0 |
36,4 |
3,0 |
57,6 |
100,0 |
|
|
10-14 ans |
N |
- |
8 |
1 |
8 |
17 |
|
% |
- |
47,1 |
5,9 |
47,1 |
100,0 |
|
|
Total |
N |
5 |
74 |
3 |
68 |
150 |
|
% |
3,3 |
49,3 |
2,0 |
45,3 |
100,0 |
|
Source : Enquête de terrain, (2008)
56
Les mères estiment que les enfants de 5-14 ans sont plus « solides » et donc résistent plus aux maladies par rapport aux plus petits. Ainsi, elles peuvent d'abord les traiter à domicile avant de chercher une autre issue de secours en cas d'aggravation ou de complication signe d'un échec thérapeutique.
Ne pas vivre avec ses parents biologiques est considéré, par le milieu médical, comme un facteur de risque pour l'enfant, quant à son état de santé en général et nutritionnel en particulier (MORLEY, 1977 cité par ROGER-PETIT JEAN, 1999)
Les résultats de notre étude révèlent que les parents envoient le plus souvent (49,3%) leurs propres enfants dans un service de soins moderne mais utilisent aussi l'automédication (44,9%). Il n'y a cependant pas de comportement différentiel de recours entre les enfants confiés et les enfants biologiques. En d'autres termes, les mères n'ont pas d'attitudes discriminantes par rapport aux soins qu'elles portent aux enfants, qu'il s'agisse de leurs propres enfants ou des enfants qu'elles accueillent. Il convient de souligner que l'enfant biologique est celui du père et de la mère ou aussi les autres enfants du père qui vivent avec lui car l'étude s'est réalisée en milieu rural.
Ces résultats sont à relativiser du fait de la faiblesse des effectifs des enfants confiés. Toute chose ne permettant pas de mettre véritablement en exergue le traitement des enfants selon leurs liens de parenté avec le ménage dans lequel il vit.
Tableau 4. 3 : Lien de parenté de l'enfant selon le choix du type de traitement
|
Type de recours Lien parental |
AR |
CM |
CT |
AM |
Total |
|
|
Enfant biologique |
N |
5 |
68 |
3 |
62 |
138 |
|
% |
3,6 |
49,3 |
2,2 |
44,9 |
100,0 |
|
|
Enfant confié |
N |
- |
6 |
6 |
12 |
|
|
% |
- |
50,0 |
50,0 |
100,0 |
||
|
Total |
N |
5 |
74 |
3 |
68 |
150 |
|
% |
3,3 |
49,3 |
2,0 |
45,3 |
100,0 |
|
Source : Enquête de terrain, (2008)
Remarques : CM= Consultation moderne CT= Consultation traditionnelle
AR= Aucun Recours AM= Automédication
Le traitement « équitable » des enfants par les mères se justifie, d'autant plus qu'en milieu rural, le taux de confiage des enfants est relativement faible. Le phénomène des enfants confiés est plus perceptible en milieu urbain où les enfants sont utilisés pour servir d'aide dans les travaux domestiques et professionnels. Les enfants sont traités en milieu rural de la même manière car selon les mères « un enfant c'est un enfant ».
Une chose est de traiter les enfants sans discrimination, une autre chose est d'avoir accès aux services de soins en tout temps et tout lieu.
57
Un certain nombre de conditions doivent être remplies avant de choisir un secteur de soins et y accéder. Le malade ou ses parents doivent avoir les capacités du recours qui se traduisent en termes d'accessibilité géographique et/ou financière du système de soins. Selon THOMAS et al. 1984 (cité par BICABA, 2007, p 77), l'accès aux soins c'est « la relation entre la localisation des services et celle des patients, prenant en compte la mobilité des patients, la durée, la distance et le coût du trajet. C'est une mesure de proximité ». L'accessibilité financière est caractérisée par le pouvoir d'achat des ménages. De même, en plus de leur présence physique, les services de soins doivent être à mesure de fournir les prestations sanitaires adaptées aux besoins des malades.
Pour cette étude, les mères estimant que le CSPS est éloigné de leur localité optent majoritairement pour l'automédication (51,7%). Toutefois, la quasi-totalité des mères (3,6%) n'ayant pas traité leurs enfants, affirment pourtant que le centre de soins moderne est proche de leur localité ou de leur domicile. Sachant que la consultation moderne est considérée comme coûteuse par la population en milieu rural qui manque généralement de moyen financier, il va sans dire qu'a défaut de faire l'automédication, les mères préfèrent ne pas traiter l'enfant malade. Il faut noter que les mères qui sont proches du centre de santé moderne utilisent aussi bien ce service (49,5%) qu'elles font l'automédication (45,0%).

40
80
70
60
50
30
20
10
0
Aucun recours Consultaion Moderne Consultation Traditionnelle Automédication
Graphique 4. 4 : Recours thérapeutique selon l'estimation de la
distance du CSPS
3,6
49,5
Proche Moyennement proche Eloigné
Distance
1,8
45,0
70
30
3,4
41,4
3,4
51,7
Source : Enquête de terrain, (2008)
La primauté est accordée, selon les données collectées, à la consultation moderne en cas de maladie des enfants de moins de 15 ans. Elle se justifie du fait que le rayon
58
moyen d'action de l'aire sanitaire est de 6km environ. L'objectif national qui voudrait qu'un village ne soit pas éloigné d'un service de santé moderne de plus de 10 km est relativement respecté. Ainsi, les populations sont géographiquement proches du centre de santé de Bomborokuy, donc des distances de déplacement a priori faibles ; déplacements facilités par l'absence d'obstacles géographiques naturels notables, même si les infrastructures routières ne sont pas en très bon état.
Toutefois, il est certain qu'il existe bien, à l'échelle des villages, des inégalités dans le recours aux soins. Selon la distribution spatiale des villages, nous remarquons que le recours à la médecine moderne diminue au fur et mesure que l'on s'éloigne du site du CSPS. Ainsi, le taux de recours est de 51,9% pour Bomborokuy contre 30,8% pour le village le plus éloigné (Gombélé) en passant par Niankouini (48,3%) et Sacko (31,3%) (Cf. Tableau Annexe 5). Rappelons que Gombélé est distant de Bomborokuy de 8km ; Sacko, de 6km et Niankouini, de 4km. L'influence de la distance varie en fonction de l'utilité que la personne attribue au lieu vers lequel elle se déplace ou peut se déplacer. En cela, la perception de la distance relève des représentations des personnes.
La distance de recours thérapeutique ne pose pas de problèmes manifestes pour certaines mères pour le choix du type de soins à utiliser selon qu'il soit géographiquement accessible ou pas (proche ou éloigné du patient). Elle ne représente sans doute pas un obstacle psychologique suffisant en témoignent ces propos d'une mère à Gombélé : « En matière de maladie, tu ne peux pas dire qu'un centre de soins est éloigné. C'est la santé de ton enfant que tu cherches, donc tu ne vois pas la distance ».
La distance est un facteur parmi tant d'autres entrant dans l'orientation des itinéraires thérapeutiques.
modernes
La perception du système de soins n'est pas si facile à appréhender. Ainsi, dans le cadre de ce mémoire, nous avons recueilli les différents motifs qui poussent les mères à utiliser le type de soins choisi.
Tableau 4. 4 : Motifs du recours au centre de soins moderne
|
Motifs du recours |
Recours à la Consultation moderne en % |
|
Efficacité / Confiance |
88,2 |
|
Bon accueil |
4,4 |
|
Proximité du service de soins |
7,4 |
|
Total |
100 |
Source : Enquête de terrain, (2008)
Le motif le plus évoqué est sans doute l'efficacité (88,2%) des soins apportés aux malades, toute chose qui renforce la confiance des patients aux soins modernes.
59
L'accueil dans le centre de santé moderne de Bomborokuy oriente le choix, dans une moindre mesure, non pas du type de recours, mais vers d'autres formations sanitaires. En effet, nous notons que les mères d'un village (Niankouini) appartenant à l'aire sanitaire de Bomborokuy et situé à équidistance des deux centres de santé modernes vont traiter leurs enfants à Yévédougou prouvant que la distance n'est pas perçue comme un obstacle majeur: « J'ai emmené mon enfant au dispensaire de Bomborokuy, On m'a dit que l'infirmier dort et d'attendre le soir (15h) pendant que mon enfant ne cesse pas de pleurer, c'est pourquoi je me soigne au CSPS de Yévédougou ». Même le manque de solidarité entre les populations qui augmente de plus en plus peut avoir une influence sur le recours. « A Bomborokuy les gens ne sont pas solidaires, si ton argent est fini pendant les soins, personne ne va t'en prêter ; alors qu'à Yévédougou ce n'est pas le cas. On te comprend toujours ». Ces points de vue de mères sont à relativiser même s'il y a une part de vérité dans ces propos.
Le manque de solidarité dont font cas ces mères est naturellement lié aux difficultés économiques auxquelles les ménages font de plus en plus face qui jouent aussi un rôle important dans la conduite à tenir pour les soins des enfants.
Il n'est plus à démontrer de nos jours que l'économique joue un rôle primordial dans le choix thérapeutique. Cerner le niveau économique des ménages n'est pas chose aisée surtout en milieu rural où les populations ont du mal à estimer leur revenu, si elles ne sont pas réticentes. De ce fait, nous n'avons pas pu recueillir les données sur le revenu du ménage, ni sur les dépenses des soins de santé car beaucoup de mères les ignoraient. Néanmoins, nous tenterons de cerner l'influence de l'activité principale du chef de ménage et de la prise en charge des dépenses de santé en termes de personnes assumant le coût du traitement, sur le choix du type de soins.
4. 3. 1. Itinéraires thérapeutiques selon l'activité principale du chef de ménage L'activité du chef de ménage entre en droite ligne dans l'équilibre du ménage, car c'est à la base de son activité que celui-ci prend en charge les dépenses de la famille. Partant de ce fait, l'activité du chef de ménage occupe une place prépondérante dans les indicateurs de mesure du niveau économique du ménage. L'accès aux soins se modifie généralement avec le niveau socio-professionnnel de celui-ci.
Dans l'aire sanitaire de Bomborokuy, les fonctionnaires (salariés) privilégient les soins de type moderne. Cette orientation vers ces services est cumulativement due d'une part, à leur niveau d'instruction qui leur permet d'être mieux informés et plus critiques vis- à- vis des services de soins en présence et d'autre part, de disposer de ressources financières nécessaires à la prise en charge des dépenses de santé.
60
Les commerçants dans leur totalité (5) utilisent le centre de santé moderne pour soigner leurs enfants.
Cependant, les agriculteurs utilisent aussi bien l'automédication (45,8 %) que la consultation moderne (48, 9%) pour le traitement des cas de maladies de l'enfant. De même, les malades qui n'ont pas reçu de soins sont des enfants ayant les parents issus de ce groupe socioprofessionnel.
Les artisans ont recours massivement à l'auto-traitement de leurs enfants (71,4%) pourtant ils sont souvent considérés comme ayant des revenus mêmes si ceux-ci sont périodiques. Ils ont en outre recours dans les mêmes proportions (14,3%) à la consultation traditionnelle et moderne.

120
100
40
80
60
20
0
Graphique 4. 5 : Choix thérapeutique selon l'activité principale du
chef de ménage
Fonctionnaire Agriculteur Eleveur Commerçant Artisan Autres
Aucun recours Consultaion Moderne Consultation Traditionnelle Automédication
100 100
3,8
8,9
1,5
50 50
14,3 14,3
71,4
100
45,8
Source : Enquête de terrain, (2008)
Activité
Les facteurs économiques ont une influence sur les choix thérapeutiques surtout en milieu rural caractérisé par un faible pouvoir d'achat des populations. Rappelons que le manque d'argent est la raison principale de l'automédication et de l'absence de soins thérapeutiques évoquée par les mères. Les ménages expriment la limite de leurs accès aux structures de soins par l'indisponibilité de ressources financières, car la décision de faire recours aux structures de soins tient compte de son coût qui peut être évalué en terme monétaire ou en terme de ressource. Une mère qui a conscience que son époux ne dispose pas de ressources monétaires, ni de biens matériels à échanger, ni de personnes ressources dans son entourage susceptibles de lui venir en aide de quelque manière que ce soit, ne demandera pas à celui-ci de referer l'enfant dans un centre de santé moderne. Notons que les agriculteurs sont d'autant plus vulnérables qu'ils n'ont de ressources que souvent à la fin des récoltes .Sachant que les récoltes dépendent des aléas climatiques
61
ceux-ci rendent incertains les revenus des ménages et du même coup réduisent les possibilités de recours thérapeutiques des parents à l'apparition d'un épisode morbide dans le ménage. Ainsi, le ménage opère souvent un choix thérapeutique orienté vers les adultes qui sont les actifs au détriment des enfants.
4. 3. 2. Itinéraires thérapeutiques selon la prise en charge des dépenses de santé L'autonomie financière des femmes et ses conséquences en termes de pouvoir de décision est un facteur déterminant pour les stratégies de soins aux enfants. Le manque d'indépendance concernant les soins est encore plus fort quand il s'agit de la prise en charge financière puisque dans la plupart des cas, les coûts sont supportés par le mari. Les conjoints orientent, dans 61,5% des cas, les enfants vers les centres de soins modernes. Tableau 4. 5 : Prise en charge des dépenses sanitaires selon le type de traitement
|
Type de recours Personne |
Consultation |
Consultation |
Automédication |
Total |
|
|
Père |
N |
67 |
2 |
40 |
109 |
|
% |
61,5 |
1,8 |
36,7 |
100,0 |
|
|
Mère |
N |
5 |
- |
9 |
14 |
|
% |
35,7 |
- |
64,3 |
100,0 |
|
|
Autres personnes |
N |
2 |
- |
1 |
3 |
|
% |
66,7 |
- |
33,33 |
100,0 |
|
|
Total |
N |
74 |
2 |
50 |
126 |
|
% |
58,7 |
1,6 |
39,7 |
100,0 |
|
Source : Enquête de terrain, (2008)
L'attirance des femmes pour les thérapies familiales peut se justifier par le manque de disponibilité financière qui limite leur accès aux structures de soins modernes quand bien même elles connaissent le bien-fondé de recourir à ces soins à travers la sensibilisation du personnel de santé. En effet, leur faible autonomie financière, conjuguée à une bonne connaissance de la pharmacopée locale, peut expliquer l'importance des soins dans la famille.
De ces analyses, il semble intéressant de voir le rapport entre les options thérapeutiques et le type de pathologie rencontrée et son évolution dans le temps
Les caractéristiques de la maladie correspondent à la maladie rencontrée, à son évolution dans le temps et à sa gestion, et agissent sur le recours thérapeutique ou le maintien. Pour notre étude, nous retenons le type de pathologie et son degré de gravité.
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Le concept de maladie renvoie à des réalités diverses quant à sa définition. Ainsi, pour HERZLICH, 1983, p.189 « La maladie est d'abord un fait social : sa nature et sa distribution sont différentes selon les époques, les sociétés, les conditions sociales». La maladie prend en considération les perceptions et expériences de l'individu en relation aux problèmes de santé.
Il est important de noter que le type d'enquête effectué ne permet pas de cerner exactement la morbidité mais plutôt la perception des individus relativement à leur état de santé. La perception individuelle d'un état de santé est étroitement liée à des facteurs économiques, sociaux et culturels. Ensemble, ils conditionnent les comportements thérapeutiques. Il ne s'agit ici que de chiffres globaux des pathologies, symptômes et traumatismes impliqués dans les itinéraires thérapeutiques étudiés.
Les trois pathologies les plus fréquentes sont le paludisme, la diarrhée et les infections respiratoires aiguës (IRA).
Il convient de souligner que la collecte des données s'est déroulée durant les mois de décembre et de janvier. Elle s'inscrit donc en fin de saison pluvieuse et correspond au début de la saison sèche et la période du froid. A cette époque le paludisme est en régression, beaucoup de retenues d'eau ayant déjà tari et l'harmattan gênant les anophèles adultes (agents vecteurs du paludisme). La saison sèche et froide connaît par contre le pic des maladies respiratoires, favorisées par la baisse des températures et l'harmattan.

40
70
60
50
30
20
10
0
1,1
Paludisme Diarrhée IRA Maux divers Affections de la
peau
Aucun recours Consultaion Moderne Consultation Traditionnelle Automédication
51,7
Graphique 4. 6 : Recours thérapeutique selon le type de
pathologie
47,2
7,1
42,9
50
63,2
5,3
31,6
Maladie
40
10
50 50
10
40
25
Autres
25
12,5
37,5
Source : Enquête de terrain, (2008)
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De ce graphique, il ressort qu'en cas de présomption du paludisme, 46 mères (51,7%) font appel en premier recours à une structure moderne de soins et 47, 2 % font l'automédication.
En effet, le «palu» ou la « fièvre » étant considéré, à tort, comme moins grave que d'autres pathologies, il ne constitue pas un symptôme d'appel. Cette nomination ouvre, par contre, la voie à l'automédication (traditionnelle et moderne) et particulièrement à une phytothérapie censée être efficace pour ces affections ressenties.
Lorsqu'il s'agit de la diarrhée, la moitié des mères préfèrent l'automédication suivie des soins modernes (42,9%). Les maladies diarrhéiques constituent un problème de santé publique en zone tropicale surtout en milieu rural où elles sont l'une des causes principales de mortalité infantile. Ce sont des maladies liées à l'hygiène, transmises par voie orale à travers la consommation d'eau ou d'aliments souillés.
Les infections respiratoires aiguës (IRA), qui se caractérisent par la toux, font l'objet de consultations massives dans les services de soins de type moderne (63,2%).
Les mères utilisent dans la moitié des cas, l'auto-traitement des enfants pour les maux divers ou les affections de la peau.
Les raisons évoquées pour l'automédication sont surtout la connaissance des médicaments adéquats et du mode de traitement de la maladie, le manque d'argent pour la consultation des services de soins modernes mais aussi une certaine confiance qu'elles accordent à ce mode thérapeutique.
Le système de soins moderne est exclusivement utilisé pour la confiance que les mères font à celui-ci du fait de l'efficacité du traitement qui y est effectué.
De même, la consultation des tradipraticiens se justifie par la perception de la maladie jugée non « naturelle ». La survenue de la maladie doit pouvoir se comprendre et le traitement devient plus facile d'autant plus que la cause de la maladie est connue. En témoignent ces propos d'une mère de 27 ans : « On ne peut soigner certaines maladies au dispensaire, lorsque c'est une vieille qui l'a mangé, c'est inutile de l'emmener au dispensaire. C'est pourquoi je n'aime pas donner mon enfant à une vieille de plus de 50 ans ». Cela traduit aisément la perception de l'origine de la maladie que peut avoir une mère en milieu rural.
En général, lors d'un épisode morbide, les parents ou le malade attendent de voir l'évolution de la maladie selon qu'elle est grave ou bénigne avant de se décider pour la recherche de soins appropriés. Cette gravité est appréciée de façon objective ou subjective par les mères et traduit leurs perceptions de la maladie.
Notre étude révèle que les patients qui n'ont pas eu de recours thérapeutique avaient des maladies bénignes (6,7%) et quelques cas de maladies graves (4,2%). Les mères ayant
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utilisé les services de santé modernes l'ont fait pour les maladies très graves à 43,2% et les cas de pathologies graves à 35,1%. Le recours à l'automédication se fait surtout lorsque l'état de santé est assez grave (65,3%). Les ménages s'orientent lors de l'aggravation de la maladie vers la consultation d'un tradithérapeute.

40
70
60
50
30
20
10
0
Bénin Grave Très grave
Dégre de gravité
Aucun recours Consultaion Moderne Consultation Traditionnelle Automédication
Graphique 4. 7 : Recours thérapeutique selon la gravité de la
maladie
6,7
53,3
40
4,2
36,6
1,4
57,8
65,3
4,1
30,6
Source : Enquête de terrain, (2008)
La gravité constitue l'un des facteurs les plus déterminants dans le recours car elle crée la nécessité de chercher des voies et moyens pour recouvrer la santé des enfants. Elle apparaît le plus souvent après des tentatives infructueuses de soins. Ce sont surtout les soins modernes et la consultation traditionnelle qui sont les plus sollicités par les mères lorsque la maladie est grave ou très grave. Cet état de fait est confirmé par le personnel soignant du CSPS de Bomborokuy lors de l'entretien. Les agents de santé constatent souvent (et parfois le reprochent) que les malades tardent à les consulter. Ils affirment que la plupart des malades tentent de se soigner par automédication. Les médicaments sont souvent ingérés même lorsqu'ils ne correspondent pas au type de pathologie identifiée. Par ailleurs, les recettes «traditionnelles» sont considérées comme des produits aux multiples vertus pouvant traiter deux ou trois pathologies à la fois. Cependant, il convient de souligner que ces pratiques sont largement syncrétiques. Les malades ou les parents ne se résolvent à consulter les agents de santé que lorsque leur état de santé s'empire après l'échec de la tradithérapie.
Le plus souvent quand la maladie s'aggrave, la suite de l'itinéraire n'est plus contrôlée et la combinaison thérapeutique (produits traditionnels et modernes) pour
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« renforcer le traitement », en vue d'une guérison rapide de l'enfant, fait son apparition. L'utilisation conjointe de ressources de santé appartenant à des traditions médicales différentes va principalement s'expliquer par le fait que les mères ne perçoivent pas les types de recours en termes d'opposition, mais plutôt de complémentarité.
Young (cité par HADDAD et al., 1992) estime que la complémentarité entre médecine moderne et médecine traditionnelle provient de ce que chacune satisfait et répond à des besoins différents : une tradition internalisée comme la médecine moderne est recherchée pour faire disparaître ou réduire le problème ressenti et les symptômes, tandis qu'une médecine traditionnelle externalisée va servir à identifier et neutraliser la cause du problème. La tradition internalisée se base sur la nature, le type de pathologie en question afin de pouvoir la traiter tandis que la médecine traditionnelle externalisée cherche à connaître les causes externes de la maladie qui peuvent souvent être interprétées comme l'oeuvre des sorciers, des mauvais esprits...
Le recours aux thérapies alternatives survient aussi souvent lorsque la médecine moderne, tout d'abord consultée, se révèle incapable de proposer un diagnostic et/ou un soin adaptés et efficaces ou bien lorsque les parents du patient ayant déjà consulté un infirmier, voire un médecin, entendent dire : « votre enfant n'a rien ». Il se voit assez vite contraint à chercher ailleurs une prise en charge thérapeutique. Tel est le cas de cette mère : « Mon enfant avait mal aux joues, je l'ai amené au CSPS. Ils l'ont traité pendant sept jours sans amélioration de son état de santé. J'ai demandé la route pour me rendre au CMA de Nouna. Là-bas, ils ont fait des examens et m'ont dit que mon fils n'avait rien. Là, j'ai su que c'était grave et qu'il fallait soi même chercher des produits traditionnels pour soigner l'enfant ».
Les déterminants du recours thérapeutique sont divers et multiformes. Ils interagissent entre eux et peuvent agir soit directement sur les recours aux soins ou soit indirectement en modifiant la perception en matière de santé. Cependant, nous notons que ce sont surtout les facteurs économiques et socio-culturels qui favorisent ou limitent les choix thérapeutiques lors de la maladie des enfants.
De même, les facteurs liés à l évolution de la maladie sont aussi très déterminants. Les parents définissent une priorité financière des cas à emmener au dispensaire en fonction aussi de l'idée qu'ils se font de la gravité de la maladie, de sa cause et des symptômes. Pour une maladie considérée comme bénigne, l'enfant sera traité à la maison et les ressources épargnées pour d'autres cas plus urgents (convulsions ou autres maladies).
Les facteurs géographiques, influencent faiblement le recours thérapeutique. Cela s'explique par l'absence d'obstacles géographiques majeurs entravant le processus de recherche de soins et de la relative proximité du centre de soins moderne.

66
67
Au terme de notre étude sur les itinéraires thérapeutiques en cas de maladie des enfants de moins de quinze ans dans l'aire sanitaire de Bomborokuy, il convient de rappeler l'objectif général qui sous-tend cette étude à savoir « analyser les choix de recours thérapeutiques envisagés dans la prise en charge de la maladie des enfants ».
A l'apparition d'un épisode morbide, le malade ou les parents recherchent les voies et moyens pour recouvrer sa santé. L'offre de soins, dont il dispose, est constitué de la thérapie traditionnelle (exercée par les phytothérapeutes ou tradipraticiens encore appelés guérisseurs), de la consultation dans les formations sanitaires modernes (infirmiers, médecins) et de l'automédication.
Des résultats de nos analyses, il ressort que les mères, pour soigner leurs enfants, empruntent des itinéraires thérapeutiques complexes et variés. La majorité des malades se sont limités au premier recours pour cause de guérison. Les deuxième et troisième recours ont été atteints par peu de patients.
L'utilisation des services de santé modernes semble être priorisée dans le choix des soins, suivi de près par l'automédication. La confiance accordée aux structures de soins modernes du fait de l'efficacité de ses traitements, conduisant le plus souvent à la guérison, est le motif principal de recours à ce type de soins. L'accessibilité facile, le coût abordable des produits, favorisent l'usage de l'automédication. Le manque de moyens financiers est une des raisons principales de la sous-utilisation des formations sanitaires modernes, les coûts de prestation et d'achat de médicaments étant jugés souvent élevés.
L'hypothèse selon laquelle l'absence de moyens financiers dans les ménages favorise le traitement des enfants par automédication est confirmée. Le recours est très rarement fait aux tradithérapeutes et c'est surtout pour les maladies jugées d'origines douteuses ou « provoquées ».
De l'analyse du degré de satisfaction thérapeutique selon les recours aux soins, l'étude révèle que les dispensateurs de soins n'ont qu'un contrôle marginal sur la demande de services et sur les itinéraires thérapeutiques de leurs patients. Ils n'ont pas la capacité de « fidéliser » leurs malades tout au long de l'épisode morbide. De ce fait, le recours à un tel type de soins donné n'est pas exclusif : on passe alternativement d'une structure moderne à une structure traditionnelle, si la médecine moderne (ou traditionnelle) ne parvient pas rapidement à un résultat, on ira dans l'autre secteur, quitte à faire des allers-retours.
Ainsi, généralement les mères des enfants malades qui ont commencé par le traitement moderne dans une formation sanitaire, changent de recours et pratiquent surtout l'automédication aussi bien au second recours comme au troisième.
Lorsqu'il y a échec thérapeutique pour les mères qui ont débuté par l'automédication, le recours aux soins modernes apparaît comme l'ultime solution au second recours. Toutefois
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elles reviennent sur l'automédication comme mode de traitement en cas de persistance du mal.
Nous pouvons dire que l'hypothèse correspondant qui stipulait que le recours à un système de soins ne se fait qu'avec la gravité de la maladie de l'enfant est confirmée.
Bien que progrès sanitaire et développement économique soient étroitement liés, l'amélioration de la santé des individus dans les pays à faible revenu, ne peut attendre leur décollage économique, d'autant que l'aspect financier n'est pas le seul déterminant de l'accès aux soins.
« Tout a de l'importance. L'habitat, les comportements des individus, le rang social, les habitudes alimentaires, les équipements collectifs ou la situation géographique, au même titre que le niveau culturel, les comportements des individus (malades et médecins) ou les choix des sociétés » PICHERAL, (1984).
Ainsi, pour faire face aux limites d'accès aux soins de santé et améliorer l'état de santé des populations en général et celui des enfants en particulier, nous proposons quelques recommandations.
La représentation de la maladie et les structures sociales sont des facteurs importants dont tout programme de santé doit tenir compte. Cela permet de savoir comment orienter les campagnes d'éducation et de sensibilisation afin d'aider les populations à consulter le plus tôt possible les centres de soins modernes et de permettre aux mères de reconnaître les cas de gravité de la maladie.
Certes, les campagnes d'éducation sanitaire pour être efficaces doivent s'adresser aux femmes qui s'occupent quotidiennement des enfants, mais Il est important qu'elles concernent un public très large afin que les messages d'éducation sanitaire aient un impact. Il est nécessaire d'impliquer non seulement les pères qui ont généralement le pouvoir de décision et une autonomie financière mais aussi les enfants sur la prévention des maladies.
Ainsi, l'hypothèse selon laquelle la décision du recours thérapeutique est une prérogative masculine est confirmée.
La qualité, notamment des soins, en est un facteur tout aussi important. Pour ce faire, il faut améliorer cette qualité à travers la dotation du centre de soins modernes de Bomborokuy en matériel (lits, matelas, ambulance, médicaments,...). Le personnel soignant du secteur moderne comme du secteur traditionnel doit être formé, recyclé afin de faire un diagnostic juste de la maladie, toute chose qui améliore l'efficacité du traitement et diminue les échecs thérapeutiques.
Au-delà de la formation du personnel soignant, sa motivation est le moyen pour l'inciter à travailler davantage et devrait faire l'objet d'attention.
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L'établissement d'un climat de confiance entre soignants et soignés est un gage de réussite et conditionne le retour du patient même si les premiers soins semblent se révéler inefficaces. Pour ce faire, le soignant doit savoir rassurer, dialoguer et écouter, au-delà d'une trop stricte démarche clinique, les difficultés sociales auxquelles les patients et leurs familles sont confrontés. Les échanges langagiers, l'inquiétude et l'observation de son corps, l'attention portée au malade sont des dimensions essentielles de la relation de soins.
La collaboration entre les services de soins modernes et traditionnels doit être encouragée car ils sont complémentaires. Il est avéré que certaines pathologies sont mieux traitées par la médecine traditionnelle que celle dite moderne. Il est même souhaitable de créer des centres intégrés de soins où les malades peuvent choisir le type de soins (traditionnel ou moderne) qu'ils jugent adapté à leur maladie mais aussi à leurs moyens financiers. Ainsi, la médecine traditionnelle peut contribuer à réduire le coût des dépenses de santé. Toutefois, les mutuelles de santé constituent une des solutions les plus appropriées pour réduire considérablement le coût des soins de santé, à condition que la gestion de ces mutuelles se fasse dans les règles de l'art. Par ce biais, les populations ayant accès aux soins à moindre coût, seront moins enclines à utiliser l'automédication, voire les médicaments de la rue.
Il est connu que les principales causes de mortalité chez les enfants sont les maladies parasitaires (en particulier le paludisme), les diarrhées, les affections des voies respiratoires, et la malnutrition. Ces maladies sont intimement liées aux facteurs du milieu et il existe souvent des liens de causes à effets entre ces facteurs et les maladies. Liens qui, s'ils sont bien compris, peuvent permettre de réduire les risques de maladies en mettant en oeuvre des stratégies de prévention efficace.
Les actions préventives doivent reposer sur une modification de divers comportements sociaux, allant de l'hygiène aux pratiques alimentaires suffisantes, saines et diversifiées.
La sensibilisation de la population sur les soins préventifs surtout la pratique de l'hygiène (corporelle, alimentaire, environnementale) devrait être de mise car nous « consommons » la quasi-totalité de nos maladies.
La méconnaissance des causes de la maladie par les populations a de fortes conséquences sur leurs comportements aussi bien vis-à-vis des choix thérapeutiques que de l'impact possible des mesures de prévention. En effet, « un malade qui est convaincu qu'il s'agit d'un sort dont il est victime, même s'il en a les moyens, même si le service de santé est à proximité de son domicile ne s'y rendra pas, il ira chercher la solution à sa maladie ailleurs » (YONKEU, 2006). D'où la nécessité de l'appropriation des causes de la maladie par les populations.

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77
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78
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XII
XIII
|
ITINERAIRES THERAPEUTIQUES EN CAS DE MALADIE DES ENFANTS DE MOINS DE 15 ANS DANS L'AIRE
SANITAIRE DE |
Fiche d'enquête destinée aux mères des enfants
N° de la fiche /____/ Enquêteur . Date . Localité
|
Q1 Sexe du Chef de Ménage (CM)
|
Code /__/ |
Q2 Age du CM |
|
|
Q3 Activité principale du CM
|
Code /__/ |
Q4 Ethnie du Chef de Ménage
|
Code /__/ |
|
Q5 Religion du CM
|
Code /__/ |
Q6 Situation matrimoniale du CM
|
Code /__/ |
|
Q7 Niveau d'instruction du CM
|
Code /__/ |
Q8 Activité principale de la mère
|
Code /__/ |
|
Q9 Niveau d'instruction de la mère
|
Code /__/ |
Q10 Nombre d'enfants (0-14 ans) en charge |
|
|
Q13 Nature des murs
|
Code /__/ |
Q14 Matériau du toit
|
Code /__/ |
II- Caractéristiques de l'enfant et de sa maladie
|
Q17 Existe- t-il un service de santé moderne dans votre localité ? |
Code |
Q18 Si non comment estimez la distance du centre de santé ? |
Code |
|
1. Proche |
|||
|
1. Oui |
/__/ |
2. Moyennement proche |
/__/ |
|
|

Q19 Avez vous eu un (des) enfant (s) malade(s) dans votre ménage ces 3 derniers mois ?
|
Code /__/ |
Q20 Si oui combien de malades ? |
|
|
Q23 Sexe de l'enfant
|
Code /__/ |
Q24 Lien de parenté
|
Code /__/ |
|
Q25 A quand date le dernier épisode de maladie ? |
. |
Q26 De quelle maladie soufrait votre enfant ?
|
Code /__/ |
|
Q27 Degré de gravité de la maladie
|
Code |
/__/ Q28 Durée de la maladie |
|
Q29 Combien de recours avez- vous utilisé pour soigner votre enfant ? |
Q30 Qu'avez vous décidé de faire en premier lorsque l'enfant est tombé malade ? (3 choix au maximum) 0. Ne rien faire
|
|
|||||
|
|||||||
|
|||||||
|
Q31 Pourquoi avez vous optez pour ce type de traitement ? (3 choix au maximum) |
Code |
Q32 Combien de temps après le début de la maladie avez vous fait le recours ? |
|||||
|
|
||||||
|
|||||||
|
|||||||
|
|
||||||
|
|||||||
|
|||||||
|
8- Autre raison (À préciser) |
|||||||
|
Q33 Dans quelle localité avez été pour les soins ? |
Q34 Quel moyen de transport avez- vous utilisé pour y aller ? |
Code |
|||||
|
|||||||
|
|||||||
|
|
||||||
|
|||||||
XV
Q35 Qui a décidé du type de traitement qui doit être fait ?
|
Code /__/ |
Q36 Qui a assumé le coût du traitement ?
|
Code /__/ |
||
|
Q37 L'enfant est il guéri au premier recours ?
|
Code /__/ |
Q38 Si non quel a été le second recours ? (3 choix au maximum) 0. Ne rien faire
|
Code /____/ |
||
|
Q39 Pourquoi avez vous optez pour ce type de traitement ? (3 choix au maximum)
8- Autre raison (À préciser) |
Code /____/ |
Q40 Dans quelle localité avez été pour les soins ? /__/ |
Code |
||
|
Q41 Quel moyen de transport avez- vous utilisé pour y aller ?
|
Code /____/ |
Q42 Qui a décidé du type de traitement qui doit être fait ?
|
Code /____/ |
||
|
Q43 Qui a assumé le coût du traitement ?
|
/____/ |
Q44 L'enfant est il guérit au second recours ?
|
/__/ |
||
|
Q45 Si non quel a été le troisième recours ? (3 choix au maximum) 0. Ne rien faire
|
Code /____/ |
Q46 Pourquoi avez-vous optez pour ce type de traitement ? (3 choix au maximum)
8- Autre raison (À préciser) |
Code /____/ |
||
|
Q47 Dans quelle localité avez été pour les soins ? |
Q48 Quel moyen de transport avez- vous utilisé pour y aller ?
|
Code /__/ |
|||
|
Q49 Qui a décidé du type de traitement qui doit être fait ? |
Code |
Q50 Qui a assumé le coût du traitement ? |
Code |
||
|
1. Père |
|||||
|
2. Mère |
1. Père |
||||
|
3. Grand-père |
/__/ |
2. Mère |
/__/ |
||
|
4. Grand-mère |
3. Grand-père |
||||
|
5. Soeurs |
4. Grand-mère |
||||
|
6. Autre personne hors du ménage |
|
||||
|
|||||
|
Q51 L'enfant est il guérit au troisième recours ? |
Code |
||||
|
/__/ |
||||
XVI
REMERCIER L'ENQUETEE POUR SA DISPONIBILITE
XVII
Nom Age Nombre d'année d'expérience
Niveau de fréquentation de votre service
Facteurs explicatifs de cette fréquentation
Les maladies infantiles les plus rencontrées
Degré de gravité à laquelle vous recevez les malades
Pensez vous occuper quel rang dans les recours thérapeutiques ?
Que faites vous quand l'enfant ne guérit pas ?
Continuez-vous le traitement ?
Recourez-vous à un autre thérapeute ?
Vous est - il arrivé de recommander une thérapie traditionnelle à un patient ? (Quelle
maladie ?)
Pensez vous que la médecine et la pharmacopée traditionnelle est elle efficace que
la médecine moderne dans le traitement de certaines maladies infantiles ?
Que pensez vous de la médecine moderne, la médecine et la pharmacopée
traditionnelle ? (avantages, inconvénients)
XVIII
Nom Age Nombre d'année d'expérience Religion
Cadre de consultation Niveau d'instruction
Comment avez-vous appris votre métier ?
Niveau de fréquentation de votre service
Facteurs explicatifs de cette fréquentation
Les maladies infantiles les plus rencontrées
Degré de gravité à laquelle vous recevez les malades
Pensez vous occuper quel rang dans les recours thérapeutiques ?
Que faites vous quand l'enfant ne guérit pas ? Continuez-vous le traitement ?
Recourez-vous à un autre thérapeute ?
Vous est - il arrivé de recommander une thérapie moderne à un patient ? (Quelle
maladie ?)
Pensez vous que la médecine moderne est elle efficace que la médecine et la
pharmacopée traditionnelle dans le traitement de certaines maladies infantiles ?
Que pensez vous de la médecine moderne, la médecine et la pharmacopée
traditionnelle ? (avantages, inconvénients)

Entretien avec une mère à Bomborokuy, Janvier 2008

XIX
Echange avec un Chef de ménage à Echange avec des chefs de ménages
Niankouini, Janvier 2008 à Niankouini, Janvier 2008
XX
Tableau du graphique 1.1 : Précipitation en fonction du nombre de jours de pluie
|
Année |
Précipitation en mm |
Jours de pluie |
|
2000 |
661,5 |
43 |
|
2001 |
690 |
45 |
|
2002 |
536 |
38 |
|
2003 |
641,5 |
46 |
|
2004 |
662,5 |
33 |
|
2005 |
562 |
48 |
|
2006 |
683,5 |
53 |
|
2007 |
693 |
36 |
Tableau du graphique 3.1 : Répartition des malades selon l'âge
|
AGE |
Pourcentage |
Effectif |
|
< 1 an |
10,0 |
15 |
|
1-4 ans |
56,7 |
85 |
|
5-9 ans |
22,0 |
33 |
|
10-14 ans |
11,3 |
17 |
|
Total |
100,0 |
150 |
Tableau du graphique 3 .2 Gravité de la maladie
|
Gravité |
Pourcentage |
Effectif |
|
Benin |
20,0 |
30 |
|
Grave |
47,3 |
71 |
|
Très grave |
32,7 |
49 |
|
Total |
100,0 |
150 |
Tableau du graphique 3. 3 : Premier choix thérapeutique des malades selon le type de recours
|
Type de recours |
Pourcentage |
Effectif |
|
Aucun recours |
3,3 |
5 |
|
Consultation moderne |
49,3 |
74 |
|
Consultation traditionnelle |
2,0 |
3 |
|
Automédication |
45,3 |
68 |
|
Total |
100,0 |
150 |
Tableau du graphique 3. 4 : Personnes assumant le coût du traitement
|
Personnes |
Pourcentage |
Effectif |
|
Père |
86,5 |
109 |
|
Mère |
11,1 |
14 |
|
Autres personnes |
2,4 |
3 |
|
Total |
100,0 |
126 |
XXI
Tableau du graphique 3. 5 : Type de recours utilisé lors du deuxième choix thérapeutique
|
Type de recours |
Pourcentage |
Effectif |
|
Aucun recours |
5,8 |
3 |
|
Consultation moderne |
48,1 |
25 |
|
Automédication |
46,2 |
24 |
|
Total |
100,0 |
52 |
Tableau du graphique 4. 1 : Choix thérapeutique selon la religion du chef de
ménage
|
Religion du Chef de |
Recours |
Total |
||||
|
Aucun |
Consultation |
Consultation |
Automédication |
|||
|
Musulman |
Effectif |
5 |
24 |
- |
23 |
52 |
|
% dans religion |
9,6% |
46,2% |
- |
44,2% |
100,0% |
|
|
% dans recours |
100,0% |
32,4% |
- |
33,8% |
34,7% |
|
|
Animiste |
Effectif |
- |
7 |
- |
14 |
21 |
|
% dans religion |
- |
33,3% |
- |
66,7% |
100,0% |
|
|
% dans recours |
- |
9,5% |
- |
20,6% |
14,0% |
|
|
Chrétien |
Effectif |
- |
43 |
3 |
31 |
77 |
|
% dans religion |
- |
55,8% |
3,9% |
40,3% |
100,0% |
|
|
% dans recours |
- |
58,1% |
100,0% |
45,6% |
51,3% |
|
|
Total |
Effectif |
5 |
74 |
3 |
68 |
150 |
|
% dans religion |
3,3% |
49,3% |
2,0% |
45,3% |
100,0% |
|
|
% dans recours |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
|
XXII
Tableau du graphique 4. 2 : Choix thérapeutique selon le niveau d'instruction de la mère
|
Instruction de la mère |
Recours |
Total |
||||
|
Aucun recours |
Consultation Moderne |
Consultation Traditionnelle |
Automédication |
|||
|
Aucun |
Effectif |
5 |
50 |
3 |
59 |
117 |
|
% dans |
4,3% |
42,7% |
2,6% |
50,4% |
100,0% |
|
|
% dans le |
100,0% |
67,6% |
100,0% |
86,8% |
78,0% |
|
|
Alphabétisé |
Effectif |
- |
1 |
- |
2 |
3 |
|
% dans |
- |
33,3% |
- |
66,7% |
100,0% |
|
|
% dans le |
- |
1,4% |
- |
2,9% |
2,0% |
|
|
Primaire |
Effectif |
- |
20 |
- |
7 |
27 |
|
% dans |
- |
74,1% |
- |
25,9% |
100,0% |
|
|
% dans le |
- |
27,0% |
- |
10,3% |
18,0% |
|
|
Secondaire |
Effectif |
- |
3 |
- |
- |
3 |
|
% dans |
- |
100,0% |
- |
- |
100,0% |
|
|
% dans le |
- |
4,1% |
- |
- |
2,0% |
|
|
Total |
Effectif |
5 |
74 |
3 |
68 |
150 |
|
% dans |
3,3% |
49,3% |
2,0% |
45,3% |
100,0% |
|
|
% dans le |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
|
XXIII
Tableau du graphique 4. 3 : Recours thérapeutique selon l'estimation de la distance du CSPS
|
Recours |
Distance |
Total |
|||
|
Proche |
Moyennement |
Eloigné |
|||
|
Aucun recours |
Effectif |
4 |
- |
1 |
5 |
|
% dans le |
80,0% |
- |
20,0% |
100,0% |
|
|
% dans la |
3,6% |
- |
3,4% |
3,3% |
|
|
Consultation |
Effectif |
55 |
7 |
12 |
74 |
|
% dans le |
74,3% |
9,5% |
16,2% |
100,0% |
|
|
% dans la |
49,5% |
70,0% |
41,4% |
49,3% |
|
|
Consultation - |
Effectif |
2 |
1 |
3 |
|
|
% dans le |
66,7% |
- |
33,3% |
100,0% |
|
|
% dans la |
1,8% |
- |
3,4% |
2,0% |
|
|
Automédication |
Effectif |
50 |
3 |
15 |
68 |
|
% dans le |
73,5% |
4,4% |
22,1% |
100,0% |
|
|
% dans la |
45,0% |
30,0% |
51,7% |
45,3% |
|
|
Total |
Effectif |
111 |
10 |
29 |
150 |
|
% dans le |
74,0% |
6,7% |
19,3% |
100,0% |
|
|
% dans la |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
|
Tableau annexe : Distance parcourue au premier recours par village
|
Distance Village |
0- km |
1-4km |
5-10km |
Plus de |
Total |
|||||
|
% |
N |
% |
N |
% |
- |
% |
- |
% |
N |
|
|
Bomborokuy |
100 |
76 |
- |
- |
- |
12 |
- |
1 |
100 |
76 |
|
Gombélé |
48 |
12 |
- |
- |
48 |
6 |
4 |
1 |
100 |
25 |
|
Sacko |
53,3 |
13 |
- |
- |
40 |
- |
6,7 |
1 |
100 |
15 |
|
Niankouini |
44,8 |
13 |
51 |
15 |
- |
18 |
3,4 |
3 |
100 |
29 |
|
Total |
78,6 |
114 |
10,3 |
15 |
12,4 |
2,1 |
100 |
145 |
||
Tableau du graphique 4. 4 : Choix thérapeutique selon l'activité principale du
chef de ménage
|
Activité du chef de |
Recours |
Total |
||||
|
Aucun |
Consultation Moderne |
Consultation |
Automédication |
|||
|
Fonctionnaire |
Effectif |
- |
2 |
- |
- |
2 |
|
% dans |
- |
100,0% |
- |
- |
100,0% |
|
|
% dans recours |
- |
2,7% |
- |
- |
1,3% |
|
|
Agriculteur |
Effectif |
5 |
64 |
2 |
60 |
131 |
|
% dans l'activité |
3,8% |
48,9% |
1,5% |
45,8% |
100,0% |
|
|
% dans recours |
100,0% |
86,5% |
66,7% |
88,2% |
87,3% |
|
|
Eleveur |
Effectif |
- |
2 |
- |
2 |
4 |
|
% dans |
- |
50,0% |
- |
50,0% |
100,0% |
|
|
% dans recours |
- |
2,7% |
- |
2,9% |
2,7% |
|
|
Commerçant |
Effectif |
- |
5 |
- |
- |
5 |
|
% dans |
- |
100,0% |
- |
- |
100,0% |
|
|
% dans recours |
- |
6,8% |
- |
- |
3,3% |
|
|
Artisan |
Effectif |
- |
1 |
1 |
5 |
7 |
|
% dans |
- |
14,3% |
14,3% |
71,4% |
100,0% |
|
|
% dans recours |
- |
1,4% |
33,3% |
7,4% |
4,7% |
|
|
Autres |
Effectif |
- |
- |
- |
1 |
1 |
|
% dans |
- |
- |
- |
100,0% |
100,0% |
|
|
% dans recours |
- |
- |
- |
1,5% |
,7% |
|
|
Total |
Effectif |
5 |
74 |
3 |
68 |
150 |
|
% dans |
3,3% |
49,3% |
2,0% |
45,3% |
100,0% |
|
|
% dans recours |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
|

XXV
Tableau du graphique 4. 5 : Choix thérapeutique en fonction du pouvoir de décision
|
Decision du recours |
Recours |
Total |
||||
|
Aucun |
Consultation Moderne |
Consultation |
Automédication |
|||
|
Père |
Effectif |
3 |
59 |
2 |
45 |
109 |
|
% dans la décision |
2,8% |
54,1% |
1,8% |
41,3% |
100,0% |
|
|
% dans le recours |
60,0% |
79,7% |
66,7% |
66,2% |
72,7% |
|
|
Mère |
Effectif |
2 |
11 |
- |
21 |
34 |
|
% dans la décision |
5,9% |
32,4% |
- |
61,8% |
100,0% |
|
|
% dans le recours |
40,0% |
14,9% |
- |
30,9% |
22,7% |
|
|
Autres |
Effectif |
- |
4 |
1 |
2 |
7 |
|
% dans la décision |
- |
57,1% |
14,3% |
28,6% |
100,0% |
|
|
% dans le recours |
- |
5,4% |
33,3% |
2,9% |
4,7% |
|
|
Total |
Effectif |
5 |
74 |
3 |
68 |
150 |
|
% dans la décision |
3,3% |
49,3% |
2,0% |
45,3% |
100,0% |
|
|
% dans le recours |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
|
Tableau du graphique 4. 6 : Recours thérapeutique selon le type de pathologie
|
Nature de la maladie |
Recours |
Total |
||||
|
Aucun |
Consultation |
Consultation |
Automédication |
|||
|
Paludisme |
Effectif |
1 |
46 |
- |
42 |
89 |
|
% dans la |
1,1% |
51,7% |
- |
47,2% |
100,0 % |
|
|
% dans le |
20,0% |
62,2% |
- |
61,8% |
59,3% |
|
|
Diarrhée |
Effectif |
1 |
6 |
- |
7 |
14 |
|
% dans la |
7,1% |
42,9% |
- |
50,0% |
100,0 % |
|
|
% dans le |
20,0% |
8,1% |
- |
10,3% |
9,3% |
|
|
Infection Respiratoire Aigue |
Effectif |
- |
12 |
1 |
6 |
19 |
|
% dans la |
- |
63,2% |
5,3% |
31,6% |
100,0 % |
|
|
% dans le recours |
- |
16,2% |
33,3% |
8,8% |
12,7% |
|
XXVI
Maux divers
|
Effectif |
- |
4 |
1 |
5 |
10 |
|
|
% dans la |
- |
40,0% |
10,0% |
50,0% |
100,0 % |
|
|
% dans le |
- |
5,4% |
33,3% |
7,4% |
6,7% |
|
|
Affections |
Effectif |
1 |
4 |
- |
5 |
10 |
|
% dans la |
10,0% |
40,0% |
- |
50,0% |
100,0 % |
|
|
% dans le |
20,0% |
5,4% |
- |
7,4% |
6,7% |
|
|
Autres |
Effectif |
2 |
2 |
1 |
3 |
8 |
|
% dans la |
25,0% |
25,0% |
12,5% |
37,5% |
100,0 % |
|
|
% dans le |
40,0% |
2,7% |
33,3% |
4,4% |
5,3% |
|
|
Total |
Effectif |
5 |
74 |
3 |
68 |
150 |
|
% dans la |
3,3% |
49,3% |
2,0% |
45,3% |
100,0 % |
|
|
% dans le |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0 % |
Tableau du graphique 4. 7 : Recours thérapeutique selon la gravité de la maladie
|
Degré de |
Recours |
Total |
||||
|
Aucun |
Consultation |
Consultation |
Automédication |
|||
|
Benin |
Effectif |
2 |
16 |
- |
12 |
30 |
|
% dans la gravité |
6,7% |
53,3% |
- |
40,0% |
100,0% |
|
|
% dans le recours |
40,0% |
21,6% |
- |
17,6% |
20,0% |
|
|
Grave |
Effectif |
3 |
26 |
1 |
41 |
71 |
|
% dans la gravité |
4,2% |
36,6% |
1,4% |
57,7% |
100,0% |
|
|
% dans le recours |
60,0% |
35,1% |
33,3% |
60,3% |
47,3% |
|
|
Très |
Effectif |
- |
32 |
2 |
15 |
49 |
|
% dans la gravité |
- |
65,3% |
4,1% |
30,6% |
100,0% |
|
|
% dans le recours |
- |
43,2% |
66,7% |
22,1% |
32,7% |
|
|
Total |
Effectif |
5 |
74 |
3 |
68 |
150 |
|
% dans la gravité |
3,3% |
49,3% |
2,0% |
45,3% |
100,0% |
|
|
% dans le recours |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
100,0% |
|