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Urgences obstétricales à  Kisangani: profil épidémiologique et pronostic materno-fÅ“tal


par Philippe KAYUMBA
Université de Kisangani - De Docteur en médecine 2023
  

Disponible en mode multipage

Extinction Rebellion

    UNIVERSITE DE KISANGANI

    B.P. 2012

    KISANGANI

    FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE

    Urgences obstétricales à Kisangani: profil

    gences obstétricales à Kisangani: pr

    épidémiologique et pronostic materno-foetal

    p g q p

    (Cas de l'HGR Makiso-Kisangani et de l'HGR

    Kabondo)

    Par

    KAYUMBA MUNGOMBA Philippe

    Mémoire de fin d'études présenté en vue de l'obtention

    du grade de Docteur en Médecine

    Directeur:Dr KOMANDA LIKWEKWE Emmanuel Professeur Ordinaire

    Encadrant: Dr KAGHOMA SIVULYAMWENGE Amos Chef des Travaux

    Année académique: 2023 - 2024

    EPIGRAPHE

    «Une femme ne doit pas mourir en donnant la vie»

    OMS

    ii

    DEDICACES

    A Mon père Baraka Kayumba Iyalu, pour votre sagesse, votre force et vos sacrifices; merci d'avoir cru
    en mes capacités et puise Dieu vous donne la santé, le Bonheur et une longévité pour que vous recoltiez
    ce que vous avez semé.

    A Ma mère Julienne Tabiya Matayabo, pour votre amour infini; vous avez toujours été une femme
    courageuse, brave et exemplaire.

    A ma soeur Adolphine Kayumba Fatuma pour votre soutien indefectible.

    Ce mémoire est le fruit de vos encouragements.

    KAYUMBA MUNGOMBA Philippe

    iii

    REMERCIEMENTS

    Dans le silence des bibliothèques où le temps s'étire, parmi les pages cornées et les nuits sans fin, nous déposons ces mots comme des fleurs sur un autel, hommage à ceux qui ont fait de ce voyage une odyssée.

    Primo, nous rendons grâce à Dieu, le créateur et décideur de tout, le Tout-Puissant, l'Omniscient et le Maitre de temps et des circonstances, par qui tout est et existe. C'est par sa bonté et sa volonté que nous avons eu le privilège de présenter aujourd'hui ce travail.

    Secundo, nous remercions nos parents Baraka Kayumba Iyalu, et Julienne Tabiya, âmes silencieuses aux mains usées par l'amour, vos sacrifices ont été la terre fertile où ce mémoire a pris racine. Ensemble, vous avez été le mur porteur quand les deadlines s'effondraient sur moi, la boussole quand je perdais le nord des chapitres, et les héros sans cape de cette odyssée académique.

    Nos remerciements s'adressent également aux autorités de l'Université de Kisangani, et plus partculièrement celles de la Faculté de Médecine et de Pharmacie pour leur appui au bon déroulement de l'année académique, à la réalisation du présent travail et pour le précieux bagage scientifique qu'ils nous ont doté. Nous en sommes conscients et reconnaissants.

    Nos remerciements particuliers s'adressent au professeur ordinaire, Docteur Komanda Likwekwe Emmanuel, directeur de ce travail dont ses regards ont transformé ces ébauches en or; ses remarques, bienveillantes et précises ainsi que son exigence lumineuse, ont été les balises sur l'océan de nos doutes. D'autre part, ces remerciements s'adressent de manière spécifique au Docteur Kaghoma Sivulyamwenge Amos, encadrant de ce travail, personne sincère, dont le regard et ses remarques ont été une pierre angulaire dans la réussite de cette oeuvre.

    A mes soeurs et frères, Adolphine Kayumba, Angel Kayumba, Marceline Kayumba, Théodosie Kayumba, Julienne Kayumba, Marie Kayumba, Grâce Bolemba, Emmanuel Marcus Kasongo et Clovis Isongo, Godelive Kayumba et Feza Kayumba ainsi qu'à mes tantes Cadette Suzane et Rachel Kaysivira pour leur robuste soutien et accompagnement dans cette lutte.

    A ma très chère copine, ma bien aimée Sergine Matili, pour avoir été à mes côtés durant les moments difficiles.

    À mes ami (e) s, et connaissances: Emmanuel Herabo, Benjamin Tshoa, Ben-oni Ikangila, Kalebe Asebea, Daniel Madhira, Sad'dam Basosila, Onésime Bolongo, Patrick Bihamba, Nelly Mapenzi, Christine Dihomo, Thérèse Sandja, Rosine Ekanzili, Dorcas Engomba, Charles Indeko,

    iv

    Manassé Maleka, Elians Kumbi et Louison Bubombi pour les tartes surgelées et les encouragements, vous avez été pour moi la musique dans ce marathon solitaire.

    À ceux dont les noms ne sont pas mentionnés ici et qui ont intervenu de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre à l'aboutissement de ce travail scientifique et de notre parcours, qu'ils trouvent ici l'expression de notre reconnaissance.

    v

    ABBREVIATIONS

    ACOG : American College of Obstetricians and Gynecologists

    ACT : Artemisinin-based Combination Therapy

    AMIU : Aspiration Manuelle Intra-Utérine

    BA : Bactériurie Asymptomatique (infection urinaire sans symptômes).

    BCF CPN CIVD CMV CU DIU

    : Bruits du Coeur Foetal

    : Consultation Prénatale.

    : Coagulation IntraVasculaire Disséminée.

    : Cytomégalovirus

    : Contractions Utérines.

    : Dispositif Intra-Utérin (stérilet).

    ECBU : Examen CytoBactériologique des Urines.

    GEU : Grossesse Extra-Utérine.

    Hb : Hémoglobine.

    HPP HRP HTA ICI IVG MFC

    : Hémorragie du Post-Partum.

    : Hématome Rétro-Placentaire.

    : Hypertension Artérielle.

    : Incontinence Cervico-Isthmmique (béance du col utérin).

    : Interruption Volontaire de Grossesse.

    : Menace de Fausse Couche.

    MIU : Mort In Utero

    OR

    : Odds Ratio (mesure statistique de risque).

    PAD/PAS : Pression Artérielle Diastolique/Pression Artérielle Systolique.

    PCM : Petit Côté des Membranes (distance bord placentaire/col).

    PE PPV RCIU RPM SA SP TA TV

    VEGF : Vascular Endothelial Growth Factor (facteur de croissance vasculaire).

    : Poche des Eaux.

    : Placenta Praevia.

    : Retard de Croissance Intra-Utérin.

    : Rupture Prématurée des Membranes.

    : Semaines d'Aménorrhée.

    : Sulfadoxine-Pyriméthamine(traitement préventif du paludisme).

    : Tension Artérielle.

    : Toucher Vaginal.

    vi

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau I: Profil sociodémographiqueassociés des patientes reçues en urgence 42

    Tableau II: Profil gynéco-obstétrical des patientes reçues en urgence 44

    Tableau III : Antécédents médicaux associés à la survenue des urgences obstétricales .45

    Tableau IV: Motifs de consultation et état hémodynamique des gestantes ayant présenté une urgence

    obstétricale 46

    Tableau V: Caractéristiques liées à l'évolution de la grossesse 47

    Tableau VI: Répartition des cas selon lypes des urgences obstétricales ..48

    Tableau VII: Issue de la grossesse chez les gestantes ayant présenté une urgence obstétricale ..49

    Tableau VIII: Issue materno-foetale chez les gestantes et accouchées reçues en urgence ........50

    vii

    RESUME

    Introduction: Les urgences obstétricales représentent un défi majeur en santé maternelle, particulièrement en République Démocratique du Congo, où la mortalité maternelle atteint 547 décès pour 100 000 naissances. L'objectif de ce travail était de contribuer à la réduction de la morbi-mortalité maternelle et périnatale en déterminanat les aspects épidémiologiques, cliniques et prognostics des urgences obstétricales dans les formations sanitaires de Kisangani.

    Matériel et méthodes : Il s'est agi d'une étude analytique rétrospective cas-témoins, allant du 01 janvier 2023 au 31 décembre 2024, portant sur 157 cas d'urgences obstétricales appariés à 314 accouchées n'ayant pas présenté non réçues en urgence, admises au service de maternité de l'HGR de Makiso-Kisangani et de l'HGR de Kabondo. Notre échantillonnage était non probabiliste de convenance. La collecte des doneness était retrospective et les données collectées ont été saisies sur les logiciels Excel de Microsoft Office 2021 et analysées grâce au logiciel SPSS version 29.0.

    Résultats: La fréquence des urgences obstétricales était de 11,9%. L'âge moyen des cas était de 26,4 ans contre 25,3 ans. 79% de cas étaient sans profession, 85,5% des étaient mariés; les métrorragies(79,0%) et la douleur abdomino-pelvienne(92,3%) étaient les motifs frequents d'admission. Les principales urgences observées étaient les hémorragies(79,0% de cas), parmi lesquelles les avortements(21,6%), le placenta previa (12,1%), l'Hématome rétroplacentaire(5,1%) et la grossesse extra-utérine rompue(5,1%) étaient les principales causes, suivies des urgences hypertensives(12%), avec 8,3% de la prééclampsie et 3,2% de l'éclampsie, des dystocies dynamiques(10,8%) et mécaniques (8,9%) et de l'anémie sévère(3,2%). La césarienne était la principale voie d'accouchement(75,2%), le décès maternel était de 5,1% et le décès perinatal était de 11,5%. Les complications néonatales les plus observées étaient la détresse respiratoire, l'asphyxie néonatale, l'infection néonatale précoce et le faible poids de naissance. Les facteurs significativement associés à la survenue de l'urgence obstétricale étaient l'âge supérieur à 35 ans(OR=4,5), le manque de profession(OR=2,1), l'état civil célibataire(OR=3,9), l'antécédent d'HTA(OR=9,9) la césarienne(OR=7,4), la multiparité(OR=2,5) et le nombre de CPN inférieur à 4(OR=9,6).

    Conclusion: Les urgences obstétricales à Kisangani sont fréquentes et dominées par les hémorragies, les complications hypertensives et les dystocies pendant le travail, avec un impact sévère sur la mortalité materno-foetale. Les facteurs de risque identifiés soulignent l'importance du dépistage précoce lors des CPN et de l'amélioration de l'accès aux soins obstétricaux d'urgence.

    Mots-clés: urgence obstétricale, mortalité maternelle, hémorragie, pré-éclampsie, Kisangani.

    Keywords: Obstetrical emergency, maternal mortality, hemorrhage, preeclampsia, Kisangani

    viii

    ABSTRACT

    Introduction: Obstetrical emergencies pose a major challenge to maternal health, particularly in the Democratic Republic of the Congo, where maternal mortality reaches 547 deaths per 100,000 births. This study aimed to reduce maternal and perinatal morbidity and mortality by analyzing the epidemiological, clinical, and prognostic aspects of obstetrical emergencies in healthcare facilities in Kisangani.

    Materials and Methods: We conducted a retrospective case-control analytical study from January 1, 2023, to December 31, 2024, involving 157 cases of obstetrical emergencies matched with 314 delivering women without obstetrical emergencies. Participants were admitted to the maternity wards of the Makiso-Kisangani General Reference Hospital (HGR) and the Kabondo General Reference Hospital (HGR). Non-probability convenience sampling was used. Data were collected retrospectively, entered into Microsoft Office Excel 2021, and analyzed using SPSS version 29.0.

    Results: The frequency of obstetrical emergencies was 11.9%. The mean age of cases was 26.4 years; 79% were unemployed, and 85.5% were married. The main emergencies observed were hemorrhages (79.0% of cases), including abortions (21.6%), placenta previa (12.1%), and retroplacental hematoma (5.1%). These were followed by hypertensive emergencies (12.0%), with preeclampsia (8.3%) and eclampsia (3.2%), dynamic dystocia (10.8%), mechanical dystocia (8.9%), and severe anemia (3.2%). Cesarean section was the primary delivery route. Maternal mortality was 5.1%, and perinatal mortality was 11.5%. The most frequent neonatal complications were respiratory distress, asphyxia, early neonatal infection, and low birth weight. Factors significantly associated with obstetrical emergencies included: Age >35 years (OR = 4.5), unemployment (OR = 2.1) , single marital status (OR = 3.9), history of hypertension (OR = 9.9), previous cesarean section (OR = 7.4), multiparity (OR = 2.5), fewer than 4 antenatal care (ANC) visits (OR =9,6)

    Conclusion: Obstetrical emergencies in Kisangani are frequent, dominated by hemorrhages, hypertensive disorders, and labor dystocias, with severe impacts on maternal and fetal mortality. Identified risk factors highlight the critical need for early screening during ANC and improved access to emergency obstetric care.

    1

    Introduction

    0.1. Problématique

    Les urgences obstétricales se définissent comme toute situation pathologique survenant sur grossesse, pendant l'accouchement ou dans les 42 jours des suites de couches et dans laquelle un diagnostic et un traitement doivent être réalisés très rapidement pour préserver le pronostic vital maternel et/ou foetal [1]. Ces urgences sont plus fréquentes dans les pays en voie de développement où elles sont responsables d'une mortalité et d'une morbidité foeto-maternelles élevées. Elles engagent considérablement le pronostic vital maternel et/ou foetal surtout en cas de retard d'intervention [2].

    La mortalité maternelle et périnatale est un indicateur important pour juger de l'efficacité des soins obstétricaux [3]. Cependant, ces derniers sont variables d'un milieu à un autre. Ainsi, entre 2016 et 2018, 20 décès maternels en France ont été causés par une hémorragie du premier trimestre de la grossesse, soit un ratio de mortalité de 0,87 pour 100 000 naissances vivantes[3]. Les études ont montré que les urgences obstétricales sont la cause de 7,4 % de l'ensemble des décès maternels jusqu'à 1 an en France, 10 % des décès maternels dans la limite des 42 jours et 21 % des décès directement en lien avec la grossesse [4]. En Espagne, la rupture utérine réprésente 0,078% des urgences obstétricales et 0, 31% en cas d'utérus cicatriciel [5].

    Contrairement à la situation ci-dessus, une mortalité maternelle estimée à 629 décès pour 100000 naissances vivantes, fait que l'Afrique occidentale reste la région la plus touchée [2]. Il a été démontré que 69% de ces décès sont évitables grâce à l'identification des facteurs de risques associés à la grossesse et aux mesures d'anesthésie et de réanimation efficacies [2]. Au Maroc, les urgences obstétricales représentent 7, 24%; les hémorragies représentent 24,27% de cas et les urgences hypertensives24,27% [13]; 0,8% de l'hématome rétroplacentaire et 68,6% de l'anémie aiguë du post partum. La mortalité foetale est de 69,76 % [6].

    Au Mali, la fréquence des urgences obstétricales a varié de 38 à 52% et un taux de mortalité maternelle variant de 0,2 à 0,6% selon les études [2,3]. Dans ces études les dystocies, l'HTA et ses complications étaient les urgences les plus observes [7]. Au Burkina Faso, une étude a observé 23,74% d'urgences obstétricales ayant nécessité une césarienne d'urgence. [8] Au Bénin, la fréquence d'admission des urgences obstétricales était de 34,8% en 2021(1). Les causes

    2

    principales retrouvées étaient: les dystocies (30,7%); les urgences hémorragiques (25,9%) avec un taux de létalité maternelle et néonatale respectivement de 3,8% et 11,5% [1]

    En République Démocratique du Congo(RDC), la situation sur le décès maternel et les urgences obstétricales reste préoccupante. Rien qu'en 2022, la RDC a signalé un total de 6.995 décès maternels, et le taux de mortalité maternelle a été estimé à 547 pour 100.000 naissances vivantes en 2020(9).[9] Et jusqu'à 71% de ces décès sont directement causées par les hémorragies obstétricales [10]. A Bunia par exemple, une étude sur les aspects épidémio-cliniques des «Echappees belles» en gravido-puerperalite et décès maternel avait observé que les causes de morbidité et de mortalité les plus fréquentes étaient les troubles hémorragiques (68, 00% et 22, 22%), les ruptures utérines (16, 00% et 33, 33%) et les désordres hypertensifs (12, 40% et 27, 78%) [12]. Et À Butembo, le taux de mortalité maternelle était évalué à 146,4 pour 100000 naissances vivantes et dont les urgences obstétricales comme causes ont dominé avec les hémorragies (61 68%); les complications hypertensives (1308%). Et les infections (654%) [11]. Cependant, à Kisangani, il n'y a pas des données fiables sur ce sujet.

    Du fait de la gravité potentielle de certaines urgences, avec mise en jeu du pronostic vital de la mère et de l'enfant avec une rarété des données fiables sur ce sujet dans notre milieu; il a été motivant pour nous de réaliser une étude spécifique sur ce sujet. Ainsi, nous avons entrepris ce travail en nous posant la question de recherche suivante: Quelle est la situation des urgences obstétricales à Kisangani? De cette question, découlent les questions secondaires suivantes:

    I Quelle est la fréquence de ces urgences ?

    I Quel est le profil sociodémographique et gynéco-obstétrical des patientes admises en urgence?

    I Quelle est la nature des urgences les plus fréquentes?

    I Quel est le prognostic materno-foetal lié à ces urgences?

    3

    0.2. Hypothèses

    Pour répondre aux questions de recherche ci-haut posées, nous avons émis comme

    hypothèses:

    y' Les urgences obstétricales sont fréquentes à Kisangani, au regard du taux de la mortalité maternelle élevé;

    y' Les caractéristiques socio-démographiques et gynéco-obstétricales des gestantes ou accouchées sont associées aux urgences obstétricale;

    y' Les hémorragies anté, per, et post-partales sont les obstétricales les plus fréquentes; y' Le prognostic maternel et foetal des urgences obstétricales est grave étant donné les statitstiques alarmantes sur la mortalité maternelle et périnatale.

    0.3. Objectifs

    0.3.1. Objectif général

    L'objectif général de ce travail est de contribuer à la reduction de la morbi-mortalité maternelle et périnatale en déterminanat les aspects épidémiologiques, cliniques et et prognostics des urgences obstétricales dans les formations sanitaires de Kisangani.

    0.3.2. Objectifs spécifiques

    Les objectifs spécifiques poursuivis par cette étude étaient les suivants:

    y' Déterminer la fréquence des urgences obstétricales dans les formations sanitaires de la ville de Kisangani;

    y' Décrire le profil socio-démographique et gynéco-obstétrical des gestantes ou accouchées se présentant en urgence;

    y' Identifier les types d'urgences obstétricales les plus courantes; y' Déterminer le pronostic maternel et foetal des urgences obstétricales à Kisangani

    4

    0.3. Intérêt

    0.3.1. Intérêt communautaire

    Ce travail constitue un outil qui permettra aux femmes, au personnel médical et, aux décideurs politico-sanitaires d'apprécier l'ampleur des conséquences sur les urgences obstétricales dans notre milieu, ce qui permettra de mettre en place des mésures répressives et préventives.

    0.3.2. Intérêt scientifique

    Cette étude constitue une modeste contribution scientifique qui prmettra d'améliorer la réduction de la morbi-mortalité liée aus urgences obstétricalesqui d'une part et cette étude se comportera également comme source de référence pour d'autres chercheurs qui entreprendront des recherches sur les urgences obstétricales en abordant d'autres aspects;

    0.4. Subdivision du travail

    Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend quatre chapitres ; le premier parle des généralités sur les urgences obstétricales ; le deuxième décrit le matériel et méthodes du travail, le troisième présente les résultats et le quatrième et le dernier aborde la discussion des résultats.

    Quelques suggestions mettent fin à ce travail.

    5

    CHAPITRE I: GENERALITES SUR LES URGENCES OBSTETRICALES 1.1. Définition des concepts

    On appelle urgence obstétricale, toute situation pathologique survenant sur grossesse, pendant l'accouchement ou dans les 42 jours des suites de couches et dans laquelle un diagnostic et un traitement doivent être réalisés très rapidement pour préserver le pronostic vital maternel et/ou foetal. De façon opérationnelle, c'est la femme dont la vie est menacée immédiatement dans les 24 à 48 heures par une pathologie obstétricale [1].

    1.2. Facteurs de risque ou predisposant aux urgences obstetricales

    L'évaluation des facteurs de risque au permet d'apprécier le terrain sur lequel se développe la grossesse et la façon dont elle évoluera ou risque d'évoluer. Ces facteurs sont classés selon le terrain, les antécédents généraux, les antécédents obstétricaux et les risques liés à une patrhologie confirmée de la grossesse.

    a) Facteurs liés au terrain

    y' Age: à moins de 18 ans, la mortalité périnatale est élevée, du fait e la prématurité, de la toxémie gravidique, et la non acceptation de la grossesse; à plus de 40 ans, le risque de malformation congénitale, d'HTA, de diabète, intoxication au tabac et à l'alcool.

    y' Poids, taille: une femme petite (taille < 1,50 m), maigre (poids < 40 kg) a un débit cardiaque faible, d'où la vascularisation utéro-placentaire médiocre; une femme obèse présente le terrain du diabète, d'HTA.

    y' Infertilité: une grossesse faisant suite à une période d'infertilitésera surveillée attentivement, du fait de la difficulté des techniques mises en place pour obtenir cet enfant.

    y' Maladie génétique héréditaire: diabète familiale, obésité, cardiopathie, y' Conditions socio-économiques: une grossesse illégitime est souvent cachée et mal suivie, condition du travail, de logement, nombre d'enfants [14].

    6

    b) Facteurs liés aux antécédents généraux:

    Ils comprennent la notion de diabète, d'hypertension artérielle, de pathologie pulmonaire, vertébrale, cardiaque, vasculaire, ou neuropsychiatrique [15].

    c) Facteurs liés aux antécédents obstétricaux

    Il sont dominés par les fausses couches à répétitions, accouchements prématurés malformations utérine connue...[16]

    d) Facteurs liés à une pathologie confirmée de la grossesse

    L'infection urinaire, l'hépatite: paludisme, toxoplasmose, diabète sont sources d'avortement, d'accouchement prématuré et d'hypotrophie.

    1.3. Nature des urgences obstetricales

    Selon la nature, nous parlerons dans cette étude: des urgences hémorragiques(les hémorragies du premier trimestre, les hémorragies du troisième trimestre, les hémorragies du post-partum), des urgences hypertensives(préeclampsie et eclampsie), mécaniques(dystocies mécanique et dynamique), infectieuses(paludisme sur grossesse et hématologiques (anémie sur grossesse) et autres[17].

    1.3.1. Les urgences hémorragiques

    1.3.1.1. Les hémorragies du premier trimestre de la grossesse

    Au premier trimestre de la grossesse, les urgences obstétricales sont faites essentiellement des urgences hémorragiques (Grossesse extra-utérine, avortement spontané ou provoqué) et les vomissements sévères associés à la grossesse. Les hémorragies du premier trimestre de la grossesse sont des saignements d'origine gynécologique survenant chez une gestante avant 16 semaines d'aménorrhée d'âge échographique [16]. Sur 100% de grossesses, 25% saignent au premier trimestre, parmi lesquelles, 12% sont des grossesses intra-utérines évolutives, 12% de grossesses intra-utérines non évolutives et 1% de grossesses pathologiques [17].

    7

    1.3.1.1.1. Grossesses intra-uterines evolutives

    Les saignements au premier trimestre de la grossesse sur une grossesse évolue sont dues à des causes qui sont généralement bénignes, notamment, l'insertion ovulaire basse, la desquamation deciduale, le décollement trophoblastique et l'evanescence embryonnaire. Dans cette situation, l'anmnèse retrouve la notion de retard des règles, la presence des signes sympathiques de la grossesse, et le saignement genital(spotting), gene pelvienne. L'examen physique retrouve une vulve souillée du sang, Au speculum: presence du sang ex-utéro. A l'examen paraclinique, echographie endovaginale, le beta HGG et les examens de routine soont demandés (Hb, GE, ECBU...). Comme attitude, rassurer la patiente, traiter les anomalies biologiques et l'échographie de controle [18].

    1.3.1.1.2. Grossesses intra-utérines non évolutives (Grossesse arretée et avortement)

    a) Définition

    L'avortement est l'interruption de la grossesse avant l'âge de viabilité foetale (20 semaines selon l'OMS et 28 semaines ou 6 mois révolus ou 180 jours dans les pays en développement). Il peut survenir de manière spontanée c'est à dire intervention extérieure ou provoquée c'est l'interruption volontaire de la grossesse (IVG). [19]

    b) Causes

    Les causes maternelles: Elles sont générales et locales.

    ? Les causes maternelles générales

    Les causes infectieuses, il s'agit des infections aigues: paludisme, la grippe, la varicelle, l'hépatite ... et des infections chroniques: comme la listériose, la rubéole, la chlamidiose, l'infection au Cytomégalovirus(CMV), l'infection à herpès, la toxoplasmose, l'infection à mucoplasma-T, l'infection au Tréponème pâle, l'infection à VIH... [19, 20]

    Les causes non infectieuses sont: Cardio-vasculaires (HTA), la cardiopathie, endocrino-métaboliques..)[19, 20].

    8

    ? Les causes maternelles locales

    Elles sont généralement faites des anomalies utérines qui peuvent être congénitales: les malformations utérines (utérus avec éperon), l'hypoplasie uterine ou acquises: Incontinence cervicoisthmique (ICI) ou béance cervicoisthmique, la retrodéviation utérine fixée, les myomes utérins, les synéchies uterine.

    Les causes ovulaires: Parmi elles nous pouvons citer: la grossesse cornéaire (angulaire) ou isthmique, la grossesse gémellaire, la grossesse molaire, la grossesse avec hydramnios, les causes génétiques ovulaires et parentales (le Caryotype anormal, les troubles génétiques parentaux...) [21]

    Les causes iatrogènes:

    La contraception orale ou par dispositif intra-utérin(DIU), l'amniocentèse, la biopsie trophoblastique, l'Intervention chirurgicale sur grossesse, certains médicaments (Misoprostol, quinine en fortes dose) ...peuvent favoriser les avortements. [20]

    c) Clinique

    La clinique varie en fonction de la phase d'évolution de l'avortement:

    En cas de menace d'avortement: la clinique est caractérisée par les douleurs abdomino-pelviennes légères, les métrorragies peu abondantes, le retard des règles ou l'aménorrhée, l'utérus augmenté de volume, proportionnellement à terme de la grossesse, le col est long et fermé [21].

    En cas d'avortement inevitable: Les métrorragies sont abondantes, les douleurs pelviennes régulières, le col est dilaté, l'utérus augmenté de volume correspondant à l'âge de la grossesse, les membranes peuvent être bombantes ou rompues dans les avortements du 2ème trimestre et le produit de conception n'est pas encore expulsé. [21]

    L'avortement réalisé peut etre complet, dans ce cas les métrorragies sont minimes, les douleurs pelviennes légères, le produit de conception est expulsé dans un sac intact, le col est fermé et l'utérus est de volume inférieur à l'aménorrhée; ou incomplet: les métrorragies sont abondantes,

    9

    avec expulsion partielle du produit de conception, les douleurs pelviennes sont vives, crampoides, le col est dilaté et l'utérus est de volume inférieur à l'aménorrhée. [21]

    L'avortement manqué ou traînant ou le « missed abortion» ou la grossesse arrêtée quant à lui est caractérisé par les éléments suivants : la disparition des signes sympathiques de la grossesse; les métrorragies minimes, irrégulières, faites de sang noirâtre; le col est fermé; l' utérus est de volume inférieur à l'aménorrhée; a négativité du test de grossesse au-delà de 8 jours de mort de l'oeuf; et l'échographie met en évidence un sac atone, vide d'échos embryonnaires (oeuf clair). [21]

    d) Prise en charge

    En cas de menace d'avortement: L'hospitalisation et le repos au lit, réaliser l'échographie ou un test de grossesse (T.G.). Si l'oeuf est viable, donner les antispasmodiques (Spasfon...), les sédatifs (diazépam) permettant un repos psychique ; les antibiotiques (Ex. ampicilline), si hémorragie, pour éviter la surinfection et le traitement étiologique[22].

    Avortement en cours ou imminent ou inevitable: l'hospitalisation est recommandée et il faut faciliter l'évacuation de l'utérus: Avant 12 semaines par un curetage instrumental ou par aspiration manuelle intrauterine (AMIU). A partir de 12 semaines: par une perfusion veineuse d'ocytocine ou administrer 400 microgrammes de Misoprostol par voie vaginale (à renouveler au bout de 4h si nécessaire). Le curage digital ou le curetage instrumental doit être réalisé en cas de rétention des debris et l'administration des médicaments suivants après l'évacuation utérine: Utéro-toniques: ocytocine, methyl-ergobasine (methergin); et enfin une antibiothérapie préventive; [21, 23]

    En cas d'avortement complet: il n'y a rien à entreprendre; et en cas d'avortement incomplet: faire un curage digital ou un curetage instrumental et administrer les utéro-toniques (methergin ou syntocinon) et une antibiothérapie preventive [21, 22].

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    1.3.1.1.3. Grossesses pathologiques 1.3.1.1.3.1. Grossesse extra-utérine

    a. Définition

    La grossesse extra-utérine est la nidation de l'oeuf et son développement en dehors de la cavité utérine. C'est une nidation hétérotopique. La grossesse ectopique est l'implatation de l'oeuf dans un endroit autre que l'endomètre bordant la cavité uterin [22]..

    b. Mecanismes altérant la fecondation, et responsables de la GEU

    La GEU est due à une perturbation du transfert de l'oeuf du lieu de fécondation jusqu'à la cavité utérine (lieu de nidation). Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette perturbation de transfert, et la GEU résulte donc d'un:

    V' Retard de captation ovocytaire par le pavillon

    V' Retard de migration par défaillance du transport tubaire:

    V' Reflux tubaire [19].

    d. Les varietes topographiques

    Deux localisations ectopiques sont fréquentes la grossesse tubaire et la grossesse abdominale. Cette grossesse abdominale peut être primaire (l'ovule est fécondé dans son trajet péritonéal et se greffe quelque part au niveau peritoneal) ou secondaire (l'oeuf s'implante d'abord au niveau de la trompe, s'échappe par l'ostium abdominale (avortement tubaire) ou déchire la paroi et glisse dans la cavité abdominale et s'y développe, si le placenta est intact) [20, 21].

    e. L'anatomie pathologique de la GEU

    L'examen anatomique pathologique n'y montre pas de villosités choriales mais une image caractéristique en ciel étoilé, les images d' « area stella »[22].

    f. Les conséquences de l'implantation ectopique

    · La rupture tubaire:

    · L'avortement tubo-abdominal

    · L'hématosalpinx [22].

    11

    g. Etude clinique

    La symptomatologie de la GEU non rompue est caractérisée par une triade fonctionnelle: retard des règles, douleurs pelviennes (unilatérales à irradiation anale, lombaire ou scapulaire) et métrorragies (minimes de sang brunâtre ou noirâtre). Autres signes fonctionnels: signes sympathiques de la grossesse, lipothymies, état syncopal, élimination de la caduque [22]. A l'examen physique, l'utérus ramolli, de volume < à l'âge de la grossesse; la mobilisation du col douloureuse; et presence d'une masse latero-utérine molle et douloureuse; [22].

    h. Les examens complémentaires:

    Comme examens paraclinique, le dosage de l'hémoglobine (Hb) révèle une anémie légère, le dosage de Béta-HCG est positif, si l'oeuf est vivant ou négatif si l'oeuf est décollé et mort; [23]

    ? Signes échographiques

    Echographie par sonde endovaginale: montre

    V' A partir de 5 semaines d'aménorrhée, un sac extra-utérin excentré avec halo hyperéchogènes péri ovulaire signe la GEU.

    V' Les annexes sont mieux visualisées.

    V' Des f3-HCG > 1000 sans visualisation d'un sac ovulaire intra-utérin signent pratiquement la grossesse extra-utérine [23].

    Echographie par sonde abdominale:

    V' Signes directs: une masse hétérogène, latéro-utérine, sac gestationnel en dehors de la cavité utérine.

    V' Signes indirects: L'absence de sac gestationnel intra-utérin, épaississement de l'endomètre et augmentation de la taille de l'utérus, épanchement dans le Douglas, la présence d'un sac ovulaire utérin élimine pratiquement le diagnostic. Des f3-

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    HCG > 4000 sans visualisation d'un sac ovulaire intra-utérin signent pratiquement la grossesse extra-utérine.

    La coelioscopie (examen déterminant) met en évidence la nidation ectopique [23].

    i. Diagnostic différentiel

    Il se fait avec les pathologies suivantes : La menace de fausse couche(MFC) : l'échographie tranche ; le kyste ovarien et grossesse : l'échographie montre la différence ; la salpingite(la biologie inflammatoire et l'échographie font la difference) ; et l'ovulation douloureuse : la coelioscopie met en évidence la plaie ovulatoire. Par contre, en cas de GEU rompue, le tableau cliniqque est celui de l'hémopéritoine: Douleur pelvienne aiguë, atroce, de survenue brutale avec altération de l'EG et signes de choc (Pâleur extrême, TA effondrée, pouls filant; polypnée; vertiges, syncopes, soif intense, angoisse...). L'abdomen est peu ballonné, avec matité aux flancs et sensible. Le toucher vaginal (TV) réveille une vive douleur dans le Douglas = cri de Douglas. La ponction de douglas ramène du sang noirâtre incoagulable et la coelioscopie contre-indiquée dans ce cas visualise du sang [23].

    j. Traitement

    En cas de GEU non rompue, le traitement est médical par le méthotrexate par voie générale(ou in loco) dans le but de bloquer le développement du trophoblaste qui se résorbe spontanément : 20 à 40 mg en I.M., 2 fois à 48h d'intervalle. La chute du taux d'HCG confirme la guérison de la GEU [23].

    Par contre, la GEU rompue: Réanimation pré-, per- et postopératoire par la perfusion de sérum physiologique 9%0 ou Ringer 9%0, des macromolécules et du sang iso-groupe, iso-rhésus vih - ; mais ne jamais transfuser du sang avant de clamper la trompe gravide, car risque de reprise de l'HR à cause de la montée de la PA. le traitement chirurgical consiste à la salpingectomie totale ou à une chirurgie conservatrice: micro-césarienne, avortement tubo-abdominal par expression tubaire, résection partielle de la trompe avec anastomose termino-terminale[23].

    13

    1.3.1.1.3.2. Grossesse molaire

    a) Définition

    La grossesse molaire, ou môle hydatiforme, est une forme de maladie trophoblastique gestationnelle (MTG) caractérisée par une prolifération anormale du trophoblaste [22]. Elle se divise en deux types principaux: La môle hydatiforme complète (MHC), caractérisée par l'absence d'embryon ou de tissu foetal, avec une prolifération diffuse des villosités trophoblastiques et la môle hydatiforme partielle (MHP): Présence de tissu foetal ou embryonnaire anormal, avec une prolifération focale des villosités [23].

    b) Physiopathologie

    La môle complete résulte de la fécondation d'un ovule vide par un ou deux spermatozoïdes, conduisant à un caryotype diploïde (46,XX ou 46,XY). Par contôle partielle est liée à la fécondation d'un ovule normal par deux spermatozoïdes, aboutissant à un caryotype triploïde (69,XXX, 69,XXY ou 69,XYY). La prolifération trophoblastique est liée à une hyperplasie des cellules du cytotrophoblaste et du syncytiotrophoblaste est associée à une production excessive d'hCG [24]. Le risque de transformation maligne est d'environ 15-20%.

    c) Clinique

    Cliniquement, la grossesse molaire est faite de l'aménorrhée avec éxagération des sympathiques de mla grossesse, des métrorragies peu abondantes, récidivantes, utérus plus grand que l'âge gestationnel, variant de volume d'un examen à un autre: Utérus en accordéon [25].

    c) Paraclinique

    Les signes échographiques sont les suivants: Aspect en "tempête de neige" ou en nid d'abeille (multiples kystes hydatiformes), absence de sac gestationnel ou d'embryon [26]. Le sac gestationnel anormal, embryon non viable, épaississement placentaire. L'HCG dosé est très élevée, souvent supérieurs à 100 000 UI/L [23]. L'examen histologique confirme le diagnostic par analyse des produits d'évacuation utérine (hyperplasie trophoblastique, oedème villositaire). L'examen caryotypique permet de différencier MHC (diploïde) et MHP (triploïde) [25].

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    d) Traitement

    L'évacuation uterine par aspiration endo-utérine sous contrôle échographique est la méthode de choix). Il est recommandé de faire la surveillance post-évacuation par des dosages sériés d'hCG toutes les 1-2 semaines jusqu'à normalisation, puis mensuellement pendant 6 mois La chimiothérapie est indiquée en cas de persistance ou d'élévation de l'hCG (méthotrexate ou actinomycine D). L'hystérectomie est une option chez les femmes ne désirant plus de grossesse ou en cas de complications sévères [26,27].

    1.4.1.2. Les hémorragies du troisieme trimestre

    Au troisième trimestre de la grossesse, les causes fréquentes des hémorragies sont: les décollement du placentaire normalement bas inséré (Hématome rétro-placentaire), lupture utérine, le placenta prævia et rarement l'hémorragie de Benkyser [28].

    1. Hématome rétro-placentaire (HRP)

    a. Définition

    C'est le décollement prématuré d'un placenta normalement inséré, avant l'expulsion du foetus. L'hématome sépare de manière complète ou partielle le placenta de la paroi utérine. L'HRP survient souvent lors d'un traumatisme ou en cas d'hypertension artérielle ou pré-éclampsie. Le processus entraîne chez la mère des troubles de l'hémostase (coagulation intravasculaire disséminée) avec un risque d'hémorragie secondaire sévère. L'évacuation utérine (voie vaginale ou césarienne) est une urgence vitale pour la mère et le foetus, quel que soit le terme de la grossesse [28].

    b. Diagnostic

    Le diagnostic est Clinique et ll doit être suspecté devant: La douleur abdominale brutale, intense, continue et metrorragie brutale de sang noirâtre, peu abondant incoagulables. A l'examen physique, l'état général est altéré, l'état de choc est non proportionnel à l'importance de l'hémorragie extériorisée (saignement intra-utérin): pouls rapide ou filant ou imprenable, pression artérielle très basse ou imprenable, respiration rapide, pâleur, sensation de froid, peau moite, agitation et anxiété. L'utérus est contracté en permanence, dur, Utérus « de bois », il y a ralentissement du rythme cardiaque foetal ou disparition des bruits du coeur. Lors de la rupture

    15

    des membranes, le liquide est rouge, de façon homogène. Le tableau est parfois incomplet : saignement vaginal absent, pas de contracture, pas de souffrance foetale. L'échographie, lorsqu'elle est disponible, est utile pour vérifier la vitalité foetale. [28]

    c. Conduite à tenir

    ? Poser une voie veineuse de gros calibre (cathéter 16-18G) et perfuser du Ringer lactate.

    ? Mesurer pouls et pression artérielle ; évaluer l'importance des saignements. En l'absence de caillots, penser à un trouble de la coagulation.

    ? Pour évaluer un trouble de la coagulation [27]

    ? Pour la transfusion: En cas d'hémorragie modérée sans troubles de la coagulation, transfuser des concentrés de globules rouges ou du sang total ; En cas d'hémorragie massive et/ou de troubles de la coagulation, transfuser du sang total frais (prélevé depuis moins de 4 heures et qui n'a pas été réfrigéré) ou des concentrés de globules rouges ou du sang total associés à du plasma frais congelé ;

    ? Le sang ou tout autre produit sanguin doit obligatoirement avoir été testé avant d'être transfusé (HIV-1, HIV-2, hépatite B, hépatite C, syphilis, et paludisme en zone endémique). L'accouchement doit être réalisé rapidement, et si possible, avant la survenue de troubles de la coagulation. La césarienne, lorsqu'elle n'est pas indiquée d'emblée, s'impose lorsque la progression du travail est trop lente, même en cas de mort foetale in utero. Ne pas prescrire de salbutamol pour relâcher la contracture utérine. [48]

    2. Placenta praevia

    a) Définition et facteurs de risque

    C'est l'insertion du placenta en partie ou en totalité sur le segment inférieur avec des accidents hémorragiques; En dehors de ces hémorragies, on parle de placenta bas inseré ou insertion basse du placenta, le petit Côté des Membranes(PCM) ou la distance entre le bord placentaire et l'orifice interne du col mesurant moins de 10 cm. Les principaux facteurs de risque de placenta praevia sont la multiparité et un antécédent de césarienne. Même dans de bonnes conditions (possibilité de transfusion, milieu chirurgical de qualité), la mortalité

    16

    maternelle et foetale est importante et le risque d'hémorragie du post-partum est élevé. [19, 28].

    b) Types de placenta praevia

    On distingue 4 types de placenta praevia:

    V Le placenta praevia totalement recouvrant, qui obstrue entièrement l'orifice interne du col

    V Le placenta praevia partiellement recouvrant qui obstrue partiellement l'orifice interne du col. Dans ces 2 cas, l'accouchement par voie vaginale est impossible.

    V Le placenta praevia marginal, qui atteint l'orifice interne sans le recouvrir.

    V Le placenta praevia latéral, qui est inséré sur le segment inférieur mais à plus de 2 cm de l'orifice interne [28].

    C) Diagnostic

    Chez une femme enceinte de plus de 22 SA: les métrorragies sont brutales, faites de sang rouge associée à des contractions utérines (que la femme ne ressent pas toujours). Présentation souvent élevée, refoulée par le placenta; utérus souple, les bruits du coeur foetal perçus en général. [28].

    d) Echographie

    A l'échographie permet d'éviter le toucher vaginal qui risquerait de déclencher une hémorragie massive (Signe de Matelas); de déterminer si le placenta recouvre ou non le col, ce qui permet de choisir la voie d'accouchement. En l'absence d'échographie ou si l'échographie n'est pas fiable, un toucher vaginal prudent peut éventuellement être réalisé mais uniquement au bloc opératoire, en étant préparé à la prise en charge immédiate d'une hémorragie massive (voie(s) veineuse(s), préparation à la transfusion, césarienne en urgence si nécessaire). Le toucher vaginal peut mettre en évidence une déviation du col et une déformation du segment inférieur par le placenta praevia. On ne perçoit pas le contact dur de la présentation foetale mais une masse spongieuse, le « matelas placentaire » qui est perçu dans toute la surface ou sur une partie du col. Dès que le diagnostic est posé, ne plus refaire de toucher vaginal [28].

    17

    e) Conduite à tenir

    Pendant la grossesse, lorsque l'hémorragie est modérée, le col fermé et que la grossesse n'a pas encore atteint 36 sem., il faut observer l'expectative: hospitaliser la gestante, lui recommander un repos au lit, administrer des â-mimétique et une transfusion sanguines si le taux d' Hb est < 8 g%; En cas d'hémorragie importante ou à répétition, recourir à la césarienne. Pendant le travail, la conduite à tenir dépend du type de PPV et de l'abondance de l'hémorragie: En cas de PPV non recouvrant: Procéder à une rupture large de la Poche des eaux (PE) qui sera suivie de l'arrêt de l'hémorragie (HR) par compression placentaire par la tête foetale et de l'évolution du travail jusqu'à l'accouchement; Si persistance de l'HR: césarienne; En cas de PPV Recouvrant, faire la césarienne d'emblée. Donner les utérotoniques à forte dose (Ex. Ergométrine: 0,5 mg IV) pour une bonne[28, 29].

    3. Rupture utérine

    a) Définition et circonstances de survenue

    La rupture uterine servient dans un context d'obstruction du travail, de grande multiparité (5 accouchements ou plus), d'utilisation abusive d'utérotonique (oxytocine ou misoprostol). L'utérus cicatriciel, la perforation utérine, myomectomie sont les causes chirurgicales obsdervées [30].

    b) Diagnostic

    Le diagnostic est clinique. La rupture peut être diagnostiquée au cours du travail ou après l'accouchement. Les symptômes peuvent être initialement discrets notamment en cas d'utérus cicatriciel. Cependant, la plupart du temps, les signes sont évidents [30]. Au cours du travail, en cas de rupture imminente, la mère est agitée, la douleur abdominale sévère croissante, persistante entre les contractions, défense abdominale; [30]. On note un anneau de Bandl, signe d'une obstruction du travail. Au premier abord, l'anneau de Bandl peut ressembler à un globe vesical [30]. En cas de rupture, la douleur scapulaire ou douleur majorée à l'inspiration, signe d'hémopéritoine. Parfois la douleur est soudaine lors d'une contraction et la patiente décrit une sensation de « déchirure ». La douleur peut être moins franche en cas de rupture utérine postérieure [30]. L'utérus est relâché(arrêt des contractions) et le foetus peut-être palpé sous la peau, le BCF est ralenti voir absent. Après l'accouchement, une rupture peut être découverte au

    18

    cours d'une hémorragie : l'exploration utérine après la délivrance placentaire révèle la rupture [30].

    d. Conduite à tenir

    Poser 2 voies veineuses de gros calibre (cathéter 16-18G) et perfuser du Ringer lactate, mesurer le pouls et la pression artérielle; évaluer l'importance des saignements et insérer une sonde de Foley. Ensuite, une laparotomie en urgence avec césarienne rapide, remplissage vasculaire et dans la plupart des cas, transfusion. Selon la nature de la rupture, l'état de la patiente, le délai entre la rupture et la laparotomie, les signes infectieux, l'utérus est suturé ou une hystérectomie est réalisée. Limiter au maximum la durée de l'intervention car ces patientes sont très souvent en mauvais état général, notamment anémiées, préférer la voie médiane sous-ombilicale (meilleure exposition), parfois prolongée en para-ombilicale. La brèche est le plus souvent segmentaire, antérieure et basse. Élargir cette brèche pour pouvoir extraire le foetus. Vérifier l'intégrité de la vessie qui peut avoir été lésée si elle est très adhérente au segment inférieur (suture par surjet en un ou deux plans et cathétérisme vésical pendant 7 jours minimum) [30]. Tenter de suturer chaque fois que possible. Avant de suturer le muscle utérin, régulariser les berges déchiquetées, contuses. En cas de signes d'infection utérine, de rupture étendue avec contusion péri-lésionnelle importante ou d'impossibilité de suturer la rupture, réaliser une hystérectomie sub-totale avec conservation des ovaires. Compte-tenu du risque de nouvelle rupture utérine lors d'une grossesse ultérieure, une ligature tubaire bilatérale peut être conseillée ou indiquée. Elle est au mieux discutée avant l'intervention et doit être réalisée avec le consentement de la patiente. [30]

    19

    1.4.1.3. Les hémorragies du post-partum

    1.4.1.3.1. Définition et étiologies et mécanismes physiopathologiques

    L'hémorragie du post-partum est classiquement définie par une perte sanguine provenant du tractus génital égale ou supérieure à 500 mL après un accouchement. L'hémorragie du post-partum immédiat ou hémorragie du post-partum primaire survient dans les 24 premières heures suivant l'accouchement; c'est la forme la plus fréquente et celle qui expose le plus à un tableau clinique aigu grave ; l'essentiel de la littérature scientifique porte sur l'HPP primaire, de même que les recommandations de prise en charge [28].

    Les étiologies de l'HPPI se regroupent en « 4 T ».

    Par ordre de fréquence, on a

    V' Premier T

    En rapport avec le Tonus d'où l'atonie utérine ou inertie utérine. La rétraction utérine est la force

    motrice qui permet à l'utérus d'obturer tous les vaisseaux ouverts après la délivrance.

    V' Deuxième T En rapport avec les Tissus.

    L'hémorragie est consécutive à la rétention de la totalité ou d'un fragment du placenta et ou de

    caillots dans la cavité utérine. La rétention placentaire se traduit par le non décollement du

    placenta 45 minutes après l'accouchement. Elle peut être totale ou partielle.

    V' Troisième T

    Il s'agit des lésions traumatiques des voies génitales; notamment la rupture uterine, l'inversion

    utérine : invagination de la paroi en doigt de gant dans la cavité utérine, les déchirures cervicales,

    les lésions vaginales

    V' Quatrième T

    En rapport avec la Thrombine. Il s'agit d'une anomalie de la coagulation qui peut être : acquise

    ou préexistante à la grossesse [31].

    20

    1.4.1.3.2. Evolution et pronostic:

    1.4.1.3.2.1. Evolution

    Eléments de surveillance:

    ? Cliniques: Conscience, signes vitaux, diurèse, hémorragie, globe utérin de sécurité.

    ? Paraclinique: Taux d'hémoglobine et plaquettes, crase sanguine, gaz du sang, ionogramme, et le bilan rénal et hépatique.

    Complications immédiates: Le choc hémorragique, la coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) : devant une hémorragie génitale de sang incoagulable avec saignement aux points de ponction, hémorragies cutanéo-muqueuses et état de choc. Le décès maternel est la complication la plus redoutable car les hémorragies du post-partum constituent la première cause de décès maternels [31, 32].

    Complications secondaires: Ce sont essentiellement les complications du choc hémorragique et de la CIVD, notamment l'anémie; la phlébite, l'embolie pulmonaire;

    Les autres complications sont les infections des suites de couches: endométrite, infections urinaires, pelvipéritonite...

    La nécrose corticale du rein entrainant une insuffisance rénale organique et une insuffisance rénale chronique (IRC);

    Les éventuelles complications post-transfusionnelles.

    Complications tardives : Il peut s'agir : du syndrome de Sheehan par nécrose du lobe antérieur de l'hypophyse avec déficit en hormones corticotrope, thyréotrope et gonadotrope ; de séquelles neurologiques suite à une anoxie cérébrale prolongée ; de séquelles des manoeuvres endo-utérines : synéchies, placenta prævia, adhérences anormales du placenta (accreta, increta, percreta) ; -de récidive ; d'infertilité en cas d'hystérectomie d'hémostase. [32].

    21

    1.4.1.3.2.2. Pronostic

    Le pronostic proprement dit est fonction de la cause de l'HPPI; de l'existence de pathologies associées à l'HPPI; du délai de prise en charge; de la disponibilité d'un plateau technique adapté et d'un personnel qualifié; de la disponibilité des produits sanguins et de leurs dérivés.

    1.4.1.3.4. Traitement

    Le traitement curatif a pour but l'arrêt de l'hémorragie et le rétablissement des constantes hémodynamiques, et de prévenir et traiter les complications. a. Mesures de réanimation: pour rétablir la volémie et d'améliorer le transport d'oxygène par l'apport de concentrés érythrocytaires [31, 32].

    Et le traitement obstetrical vise à localiser et à prendre en charge de manière spécifique l'origine du saignement:

    ? Moyens manuels :

    Elles se font toujours sous couverture antibiotique.

    Examen sous valves: Il a pour but de vérifier la filière génitale basse. Systématiquement, il sera recherché des saignements d'origine cervicale ou vaginale par la vérification du col et du vagin.

    ? Délivrance artificielle: La délivrance artificielle est systématique en cas d'hémorragie lorsque le placenta n'est pas expulsé, qu'il soit décollé ou non. Une révision utérine systématique est effectuée immédiatement après l'extraction du placenta.

    ? Révision utérine: Elle a pour but de vérifier que la cavité utérine est intacte et vide de tout élément placentaire, de membranes ou de caillots sanguins. Elle permet de confirmer le diagnostic d'atonie utérine et d'évacuer les caillots qui distendent la cavité utérine et empêchent sa rétraction. Elle permet de confirmer ou d'infirmer par ailleurs une rupture ou une inversion uterine [31,32,33].

    ? Massage de l'utérus: Il fait suite à la délivrance artificielle et/ou à la révision utérine. II s'agit de réaliser par voie trans-abdominale ou directement lors d'une césarienne, avec douceur et en continu, un massage manuel par mouvements circulaires fermes exercés sur le fond et le corps de l'utérus, ce qui permet de stimuler la rétraction uterine [32].

    ? Compression bimanuelle de l'utérus Une main vaginale refoule le corps utérin contre la seconde main abdominale qui empaume le fond utérin, permettant de plaquer les parois

    22

    utérines l'une contre l'autre. Il faut maintenir 30 secondes cette compression jusqu' à ce que l'utérus se contracte et que le saignement soit maitrisé [31].

    · Moyens médicamenteux Ce sont les utéro toniques : ocytocine, dérivés de l'ergot de seigle et prostaglandins pour favoriser la rétraction d'un utérus vide en complément ou en relais du massage utérin. Ocytocine : Elle augmente la fréquence et l'intensité des contractions utérines on peut utiliser : - la perfusion intraveineuse à fort débit de 10 à 20 UI de Syntocinon dans 500 ml d'une solution de Ringerou de glucosé à 5 % ;

    · L'injection intra-myométriale directe de 10 UI à travers la paroi abdominale et sous le contrôle d'une main intra-utérine [31];

    · L'injection intramusculaire de 5 à 10 UI, dont l'action est plus retardée

    · Prostaglandines : neuf classes selon leur structure, nommées de A à I (PGA, PGE, PGF, PGI etc....).

    · La prostaglandine E1 (PGE1) : Misoprostol (Cytotec) Le Misoprostol (Cytotec) : est un analogue synthétique de la prostaglandine E1 que l'on trouve facilement[30].

    ? Moyens mécaniques :

    Ce sont des moyens d'attente d'une embolisation ou d'un acte chirurgical.

    · Traction-rotation sur le col utérin : son objectif est de réduire le débit sanguin utérin en plicaturant temporairement les deux artères utérines. Six à huit pinces longues et atraumatiques sont réparties sur le col repéré manuellement ou exposé à l'aide de valves. Une traction constante exercée sur ces pinces, éventuellement associée à une torsion axiale du col, permet d'attirer l'utérus dans le vagin et d'accentuer jusqu'à la plicature de la courbure physiologique des artères utérines.

    · Compression manuelle de l'aorte abdominale en transabdominal: Une personne placée latéralement par rapport à la patiente appuie avec le poing au niveau de la partie abdominale, en dessous et à gauche de l'ombilic. Cette manoeuvre ne peut être prolongée mais permet de réduire la quantité de sang perdue

    · Dispositif intra-utérin : Matériels : 1 préservatif, 1 embout occlusif, 1 fil de suture non aiguillé, 1 seringue de 50 ml à gros embout, 1 flacon de sérum stérile de 500 cc ou plus, 1 cupule, 1 sonde urinaire de 16 G, 1 seringue de 10 ml pour la sonde urinaire, 1 champ opératoire, 1 paire de gants stériles taille 7,5 Haut Gauche[32]

    23

    Montage:

    · Placer le préservatif sur la sonde.

    · Fixer celui-ci à l'aide d'un fil. Faire un noeud comme pour une fixation de Redon.

    · Injecter quelque cc de soluté à l'aide de la seringue pour tester l'étanchéité.

    · Placer ensuite la sonde en position intra-utérine.

    · Débuter le remplissage manuel par injection de 50 cc par 50 cc (la patiente étant si possible mise légèrement en Trendelenburg) jusqu'à arrêt du saignement [7].

    ? Moyens chirurgicaux:

    Traitement des lésions traumatiques: Elle se fait en trois plans: un plan muqueux, un plan musculaire et un plan cutané.

    · Réparation des déchirures vulvo-périnéales: Elles sont rarement responsables d'hémorragies graves, mais le retard dans leur réparation peut entraîner une spoliation sanguine non négligeable. La réparation de ces lésions 36 doit être considérée comme une intervention chirurgicale. En effet, une mauvaise réfection du périnée serait responsable dans le futur de cicatrices irrégulières, disgracieuses et parfois sensibles, laissant la vulve plus au moins béante, amorce de futures colpocèles, prélude d'un prolapsus génital important.

    · Déchirures du col: Le traitement des déchirures sus-vaginales est plus difficile.

    · Rupture utérine: Toute rupture utérine reconnue doit être opérée par voie abdominale. Une suture conservatrice est indiquée quand le bilan lésionnel n'est ni grave, ni étendu. La césarienne sera toujours indiquée lors d'un accouchement ultérieur. Une hystérectomie est réalisée en cas de délabrement utérin.

    · Thrombus génitaux ou hématomes périgénitaux: Le traitement chirurgical consiste en une incision de l'hématome sous anesthésie générale pour évacuer au doigt la collection sanguine sans curer, sans détacher les caillots du fond qui assurent l'hémostase.

    · Inversion utérine: La réduction par taxis ou réduction manuelle est possible quand elle est précoce et consiste à désinvaginer l'utérus en repoussant le fond utérin Ligatures vasculaires: C'est un geste chirurgical conservateur qui vise une dévascularisation utérine par interruption de la continuité artérielle [30].

    24

    Ligature bilatérale des artères hypogastriques (LBAH)

    Elles consistent à aborder les vaisseaux iliaques par voie transpéritonéale. Après avoir repéré la bifurcation iliaque puis l'artère iliaque interne, une ligature est placée à deux centimètres au-dessus de la bifurcation pour éviter de lier les branches à destinée fessière. Cette ligature peut être optimisée en l'associant aux autres techniques de dévascularisation et de capitonnage utérin

    Ligature bilatérale des artères utérines: Elle se fait par voie abdominale après décollement vésico-utérin. Elle consiste à lier en masse la branche ascendante de l'artère utérine avec le paquet veineux qui l'accompagne en profondeur. La procédure est également possible par voie vaginale. L'efficacité serait de 42 à 100% selon les auteurs. Il s'agit d'une technique simple, rapide et facilement reproductible. Les principales causes d'échec seraient les anomalies d'insertion placentaire [31].

    Triple ligature artérielle

    La technique décrite par Tsirulnikov consiste en la ligature première des afférences vasculaires de l'utérus. Cette technique comprend un temps initial de la ligature avec fil serti à résorption rapide des ligaments ronds et des ligaments utéro-ovariens, puis une ligature des pédicules utérins comme décrite précédemment [31].

    Ligature étagée ou Stepwise: Il s'agit d'une dévascularisation progressive des pédicules vasculaires afférents de l'utérus. La procédure comprend cinq étapes successives et chaque étape n'est réalisée que si la précédente n'assure pas l'arrêt de l'hémorragie dans un délai maximum de 10 minutes [31]. Cette technique permet la dévascularisation du segment inférieur et la partie haute du col

    Cette technique réalise une suture médio-latérale en bretelles autour du corps utérin afin de le comprimer de façon durable. Une hystérotomie segmentaire est nécessaire. La technique a été modifiée Haut Arrière par Hayman qui substitue à la suture unique deux bretelles médiolatérales verticales indépendantes sans recours à l'hystérotomie [31].

    Exérèse d'un segment utérin: C'est une résection utérine de la zone hypotonique puis une fermeture corporelle en trois plans. Cette technique a été rapportée pour des cas de placenta accreta localisé ou des cas d'atonie utérine localisée [31].

    25

    Hystérectomie d'hémostase: Il représente, dans l'ensemble de l'arsenal thérapeutique, une technique incontournable, qu'elle soit réalisée suite à un accouchement par les voies naturelles ou lors d'une césarienne, et ce sur deux indications préférentielles: la prise en charge des anomalies d'insertion placentaire (placenta accreta, increta et percreta); l'échec du traitement médical et chirurgical conservateur, quelle que soit l'étiologie initiale de l'hémorragie de la délivrance. L'hystérectomie d'hémostase est généralement une hystérectomie interannexielle et subtotale. Les complications sont dominées par l'hémorragie per et postopératoire, les complications urinaires, les complications urétérales et vésicales.

    Embolisation artérielle: Il s'agit d'une technique de radiologie interventionnelle. C'est un traitement conservateur moins invasif que les traitements chirurgicaux

    L'acide tranexamique (EXACYL® ou TXA): Cet anti fibrinolytique, très prescrit dans le cadre des ménométrorragies permettrait également de réduire les pertes sanguines et les besoins transfusionnels postopératoires [31].

    1.4.2. Les urgences hypertensives

    1.4.2.1. La preeclampsie

    a) Etiopthogénie

    Le schéma étiopathogénique de la pré-éclampsie est classiquement décrit par 3 étapes successives:

    V' Un défaut de remodelage vasculaire utérin (comprenant un défaut d'invasion trophoblastique et une angiogenèse myométriale déficiente) responsable d'anomalies de perfusion de la chambre inter villeuse;

    V' Une hypoxie placentaire et un stress oxydant responsables d'un dysfonctionnement généralisé du syncytiotrophoblaste;

    V' Un dysfonctionnement de l'endothélium maternel lié à diverses substances libérées par le placenta dans la circulation maternelle (sFlt-1, radicaux libres, débris syncytiaux, cytokines) et conduisant à une altération de la réactivité vasculaire aux substances vasomodulatrices, à une activation de la cascade de la coagulation et à une augmentation de la perméabilité capillaire. [32]

    26

    1.4.2.2. Classification de la préeclampsie

    V' Classification de l'Américan collège of obstétricians and Gynecologists (A.C.O.G.): C'est une classification étiopathogénique qui prend en compte: la parité et le terme d'apparition ou de disparition des symptômes. Elle distingue [32]:

    V' Type I ou PE pure: C'est la classique toxémie gravidique pure des auteurs français. Il s'agit dans ce cas d'une primigeste jeune, sans ATCD vasculo-rénal chez qui apparaît après la 20ème SA ou le plus souvent au 3ème trimestre de la grossesse une HTA associée à une protéinurie avec ou sans oedème dont les signes s'amendent rapidement dans les 6 mois après la grossesse sans séquelles, ne doivent pas être récidivés au cours des grossesses ultérieures. Ce type est souvent grave car menaçant les pronostics maternel et foetal [32].

    V' Type II ou HTA chronique: L'HTA est pré existante à la grossesse quelle que soit la cause (phéochromocytome, collagénose rénale...). Elle est constatée habituellement avant la 20ème SA de gestation. L'HTA est permanente et persiste après la grossesse. Son pronostic est meilleur à celui de la PE et sa récidive est presque la règle. [32]

    1.4.2.3. Facteurs de risques :

    L'étiologie de la pré-éclampsie est inconnue. Cependant, des facteurs de risque élevé et modéré ont été identifiés [33].

    V' Les facteurs de haut risque comprennent les suivants: antécédents de grossesse avec pré-éclampsie; grossesse multi foetale; les pathologies rénales; les maladies auto-immunes; le diabète sucré de type 1 et 2 ; HTA chronique[33]..

    Les facteurs de risque modéré sont les suivants: Première grossesse, âge e maternel = 35 ans: IMC > 30; antécédents familiaux de pré-éclampsie, caractéristiques sociodémographiques (afro-américains, statut socio-économique bas) [33];

    V' Facteurs dépendants des antécédents personnels (p. ex., antécédents de nourrissons de faible poids de naissance ou de petite taille pour l'âge gestationnel, antécédents de

    grossesse à évolution défavorable, > 10 ans d'intervalle entre des grossesses [33].

    27

    1.4.2.5. Etude Clinique

    Elle est constituée par :

    ? HTA: Elle est définie par une PAS ? 140mmhg et/ou PAD ? 90mmhg. Qui peut être légère; lorsqu'elle est comprise entre 14/09 et 15/10mmhg; modérée, lorsqu'elle est comprise entre 15/10 et 16/11mmhg et sévère, lorsqu'elle est ? 16/11mmhg.

    ? Protéinurie: Elle est de type globuliforme avec une aluminerie prédominante. Elle est définie par une Protéinurie > 0,3g/l/24heures et > 1g/l sur un échantillon urinaire. Une pyurie peut par elle-même entraîner une légère Protéinurie d'environ 0,10g/l. Dans certains cas, pyurie et protéinurie peuvent être associés d'où l'intérêt de l'examen cytobactériologique des urines (ECBU) [33].

    ? Les oedèmes

    1.4.2.6. Surveillance

    La surveillance maternelle clinique doit permettre de dépister à temps les signes d'alarme.

    La surveillance clinique consiste à la recherche de céphalées, de vertiges, de troubles visuels, de douleur abdominale ou de vomissement témoignent de la gravité de la PE, la TA; la diurèse, le poids [33]: Dans la surveillance paraclinique : Il s'agit d'un bilan biologique (sanguin, rénal, hépatique, etc.) qui portera sur les paramètres qui sont supposés prédicatifs d'accident.

    Une numération des plaquettes (Une thrombopénie se voit dans lHellp syndrome), bilan Hématocrite, l'uricémie (Signe d'alarme si son taux est supérieur à 60mg/l), Ionogramme sanguins et urinaire, Créatininémie (Supérieur à 12mg/l est pathologique), les transaminases, la protéinurie de 24heures. L'ECG et F.O font partie du bilan initial de l'HTA, l'E C B U pour éliminer une infection urinaire.

    La surveillance foetale apprécie la croissance et la vitalité du foetus.

    Cliniquement, les mouvements foetaux (3 fois/jour), la hauteur uterine apprécieront le retard de croissance intra uterine et l'échographie permettra d'apprécier la croissance foetale par la biométrie, le bien être foetal qui sera évaluée par : la mesure de la quantité du liquide amniotique, l'enregistrement du rythme cardiaque foetal, d'évaluer le profil biophysique du foetus par le score

    28

    de Manning, de réaliser le doppler qui donne des renseignements précis sur les flux vasculaires.

    1.4.2.7. Complication et pronostic de la preeclampsie

    1.4.2.7.1. Complications spécifiques:

    1.4.2.7.1.1. Complications maternelles:

    V' Eclampsie: C'est un accident aigu paroxystique des syndromes vasculo-nerveux caractérisé par un état convulsif évoluant en 4 phases. Elle peut être annoncée par des signes prémonitoires comme un TAD>110mmhg difficile à maîtriser, des signes fonctionnels d'HTA: céphalées, bourdonnement d'oreille, phosphène ou amaurose, barre épispastique, vomissement et une hyper réflexe [38].

    V' Accident Vasculaire Cérébral : hémorragique ou ischémique

    V' L'oedème aigu des poumons: Cette complication rare (2,3%) [34] peut être iatrogène (remplissage, colloïdes).

    V' d. Hellp syndrome : Se caractérise par une triade de signes biologiques :

    Hémolyse : Apparition de schizocytes, augmentation de la bilirubine totale, chute de l'hématocrite et l'élévation des LDH, une élévation des transaminases : 2 à 3 fois la normale. Et une thrombopénie : inférieur à 100 à 1000 éléments.

    V' Sur le plan clinique, il se manifeste par une douleur au niveau de l'hypochondre droite (dans 65 à 85%) des nausées et des vomissements (dans 45 à 85%) des signes fonctionnels d'HTA une fois sur deux. L'échographie : montre un foie augmenté de volume, hétérogène et peut mettre en évidence un hématome sous capsulaire du foie [19]. La présence du Hellp syndrome majore le risque d'éclampsie et engendre une CIVD dans 21% des cas [34,40].

    V' Hématome Rétro Placentaire(voir plus loin)

    V' Insuffisance rénale aiguë: une IR fonctionnelle peut s'installer. Celle-ci évoluera progressivement vers une oligurie voire anurie avec biologiquement une élévation progressive de la créatininémie.

    Complications foetales: Quant au pronostic foetal, il est dominé par le risque de

    29

    prématurité, l'hypotrophie et de mort intra-utérine: L'hypotrophie foetale : associée souvent à une hypoxie relative. L'ensemble constitue une souffrance foetale chronique, la SFA : lors des grandes variations tensionnelles maternelles ou l'augmentation du tonus utérin (contraction utérine), avec le risque d'anoxie et d'ischémie cérébrale, la prématurité et la mort intra uterine. La mort néonatale précoce est la conséquence de l'hypotrophie, de la souffrance et de la prématurité.

    1.4.2.8. Traitement

    1.4.2.8.1. Traitement curatif

    Le but est de permettre l'évolution de la grossesse jusqu'à l'accouchement, et d'abaisser et stabiliser les chiffres tensionnels; et d'eviter les complications [38].

    a) Moyens non médicamenteux

    y' Le repos : le repos physique et psychique est l'une des rares mesures dont l'utilité ne fasse aucun doute. Le repos au lit, de préférence en décubitus latéral gauche, abaisse les chiffres tensionnels, est souvent associé à une décroissance de l'uricémie et semble bénéfique à la croissance foetale. L'explication donnée en est le dégagement de l'aorte et de la veine cave inférieure, qui augmenterait le débit sanguin utérin et le débit cardiaque. Ce mode thérapeutique est évidemment tributaire des possibilités matérielles de la patiente (conditions de logement, présence d'autres enfants...) [38].

    y' Régime normosodé : La mise en route de régime sans sel aggraverait l'hypo volémie présente chez les patientes surtout dans les PE sévères. Il est alors conseillé un régime normo sodé normo calorique et enrichie en calcium [38].

    b) Moyens médicamenteux : y' Prévention de l'éclampsie

    En cas de signes cliniques prédictifs la mise en route d'un traitement par sulfate de magnésium (MgSO4) semble licite. Ce traitement par perfusion d'entretien de 1 à 2 g/h nécessite une surveillance clinique rapprochée à la recherche de signes de surdosage :

    Céphalées flush, nausée, sensation de faiblesse ; hyporéflexie ou abolition des réflexes

    30

    ostéotendineux ou ROT (surdosage entre 3,5 et 5 mmol/L) ; pause respiratoire et hypoventilation (surdosage < 6 mmol/L) ;arrêt cardiorespiratoire en cas d'injection trop rapide[38].

    Le gluconate de calcium (antidote du sulfate de magnésium) doit être disponible.

    En post-partum, le traitement anticonvulsivant par sulfate de magnésium sera poursuivi dans les premières 48 heures.

    ? Traitement antihypertenseur :

    Le traitement antihypertenseur des formes graves de PE repose sur l'utilisation de médicaments vasodilatateur injectables. Les principaux agents sont le labétalol (Trandate), la nicardipine (Loxen) et de plus en plus l'urapidil (Eupressyl). En cas d'échec ou d'apparition d'un effet secondaire, un second antihypertenseur peut être associé. Si la pression artérielle n'est pas stabilisée avec deux antihypertenseurs, il est légitime de proposer d'interrompre la grossesse. Dans tous les cas, il est important de maintenir une pression artérielle moyenne supérieure à 100 mmHg [38].

    ? Inhibiteurs calciques :

    Nicardipine (Loxen) : Il s'agit de l'inhibiteur calcique. Elle est utilisée à des doses de 0,5 à 1 mg en injection intraveineuse lente ou en perfusion débutant par un débit de 0,5 mg/h atteignant

    1 à 6 mg/h en doses d'entretien. Son délai d'action est de 5 à 10 min et sa durée d'action varie de

    2 à 8 heures [38].

    Les effets indésirables les plus décrits sont des céphalées ou des rashs cutanés. Son efficacité . L'innocuité et l'absence d'effets à long terme sur le foetus et le nouveauné ont également été décrites [38].

    Le labétalol : Il réduit la pression artérielle en diminuant les résistances périphériques par blocage des récepteurs á et réduit la fréquence cardiaque par blocage des récepteurs â. Sa mise en action dure 5 à 10 min et sa durée d'action est de 3 à 6 heures. Il peut être utilisé en perfusion en débutant à des doses de 10 à 20 mg/h ou en utilisant des bolus de 10 à 20 mg en intraveineux allant jusqu'à 20 à 80 mg/30 min sans dépasser 300 mg[38].

    31

    c) Moyens obstétricaux: extraction foetale

    L'extraction foetale est indiquée en cas de pré-éclampsie modérée et de pré-éclampsie sévère

    Corticothérapie foetale : Célestène® chrono-dose (bétaméthasone) 12 mg, soit 2 amp en IM à renouveler une fois à 24 h d'intervalle entre 24 et 34 SA (1 seule cure) ;

    Remplissage modéré par Ringer lactate 30 mL/kg/24 h si la patiente reste à jeun, sinon simple garde-veine ; Si PAS supérieure strictement à 160 mmHg et/ou PAD supérieure strictement à 110mmHg. La prévention de la crise d'éclampsie par du sulfate de magnésium est recommandée devant l'apparition de signes neurologiques (céphalées rebelles, ROT polycinétiques, troubles visuels) et en l'absence de contre-indications (insuffisance rénale, maladies neuromusculaires) Le schéma thérapeutique initial comporte un bolus (4 g) de sulfate de magnésium puis une perfusion IV continue de 1 g/h et pour certaines équipes, l'utilisation de sulfate de magnésium est systématique. Transfert en réanimation chirurgicale: césarienne [38]

    1.4.2.8.2. Prévention

    De nombreuses études ont montré que : L'acide acétyle salicylique (Aspirine) à faible dose 100 à 150mg par jour au milieu des repas serait efficace s'il est prescrit à partir de 16ème SA (3mois et 1/2 révolus) jusqu'à une semaine après l'accouchement. La supplémentation en calcium réduirait significativement les pressions artérielles systoliques et diastolique dès la 20ème SA. A la dose de 2g par jour, elle diminue de 07,9 à 4% la fréquence de la PE. Respecter les différentes consultations prénatales. Apaiser psychologiquement les patientes à risques en les mettant en confiance; il n'a de valeur que s'il est pratiqué entre 28ème et 32ème SA. Ce test consiste à mesurer la pression artérielle au bras droit de la femme enceinte après passage à la position décubitus dorsale. [38].

    32

    1.4.3. Les dystocies pendant le travail

    1.4.3.1. Dystocie dynamique

    Ce sont des anomalies fonctionnelles de la contraction utérine (Cu) et de la dilatation du col [41, 42]. 5 catégories d'anomalies existent:

    V' L'hypocinésie: anomalie par insuffisance des CU

    V' L'hypercinésie: anomalie par excès de contractilité utérine

    V' L'hypertonie: anomalie par relâchement utérin insuffisant entre les CU, le tonus de base

    restant élevé;

    V' L'arythmie contractile: succession des CU irrégulières dans leur fréquence, leur

    amplitude et leur durée.

    V' L'inefficacité des CU: ce sont des CU apparemment normales sans modifications

    cervicales [43].

    c) Etiologies

    On distingue 2 groupes étiologiques : les dystocies primitives(de cause inconue) et les dystocies secondaires

    Elles sont dues à 2 types d'obstacles:

    V' Les obstacles absolus et définitifs ou insurmontables qui sont maternels ou foetaux. Les obstacles maternels sont une tumeur prævia, un bassin rétréci, une sténose cicatricielle du col...Les obstacles foetaux correspondent par exemple à un excès de volume foetal, aux présentations de front ou transversale...

    V' Les obstacles temporaires; ce sont par exemple l'agglutination du col, l'oedème du col, l'anomalie cervicale due à l'administration de fortes doses d'ocytocine ou à un HRP [43].

    c) La clinique

    En cas d'obstacles insurmontables les signes suivants sont retrouvés: Une douleur lombaire intense et continue avec des exacerbations rythmiques, l'agitation et l'angoisse; L'anneau de Bandl Frommel: le corps utérin se rétracte et l'utérus prend la forme d'un sablier (signe de pré rupture); les contractions utérines sont subintrantes, sans relâchement; la présentation

    33

    reste élevée; l'oedème du col apparaît [43].

    En cas d'anomalies primitives, le seul signe majeur est la lenteur ou l'arrêt de dilatation

    d) Le traitement de la dystocie dynamique

    En cas de sclérose et oedème du col, on donne les paralysants du système parasympathique, à actions diverses capables de provoquer le relâchement de l'appareil cervico-segmentaire: à action neurotrope pure comme le Buscopan (action nicotinique dominante et atropinique discrète); et à action neurotrope, myotrope et analgésique modérée comme l'Algaphan (75 mg) [43]. Ou encore à action neurotrope, myotrope et analgésique puissante comme la Péthidine-Dolantine, le Dolosal (100mg), la spasmalgine, le Pantopan (10 mg). En cas d'hypercinésie ou d' hypocinésie uterine, on installe une perfusion d'ocytocine ou on donne parfois les â-mimétiques. En cas d'hypocinésie utérine: on place la perfusion d'ocytocine [43] ;

    1.4.3.2. Dystocie mecanique

    C'est un défaut de progression du travail dû à un obstacle en rapport avec le bassin osseux. Les etiologies comprennent le bassin rétréci symétrique (Bassin généralement rétréci (justo minor, bassin androïde (branches ischio-pubiennes droites et promontoire peu saillant, bassin anthropoïde (développé dans le sens antéropostérieur), Nanisme ou Asymétrique (Tumeur osseuse (exophytique) se développant aux dépens de la face antérieure du sacrum. Le bassin traumatique et le bassin limite (Foetus trop gros). Le diagnostic se pose devant un travail lent et caractérisé par: des douleurs lombaires intenses, l'agitation, l'angoisse, des CU subintrantes, sans relâchement, des signes de prérupture : anneau de Bandl Frommel, une présentation haute ; l'apparition de l'oedème du col et la survenue de l'arrêt secondaire de la dilatation. Le diagnostic paraclinique repose sur la pelvimétrie externe, la pelvimétrie interne et la radiopelvimétrie mettent en évidence le rétrécissement du basin. En cas de bassin rétréci ou de disproportion céphalo-pelvienne a la suite d'un gros foetus, il faut recourir à la césarienne. En cas de bassin limite: faire l'épreuve de travail [41].

    34

    1.4.4. Les urgences infectieuses

    Les urgences infectieuses sont de nature variée, ells comprennent le paludisme gestationnel, l'infection urinaire sur grossesse, les pathologies mammaires infectieuses, sepsis du post-partum. Dans ces généralités, nous parlerons du paludisme compliqué sur grossesse, l'urgence obstétricale infectieuse la plus fréquente.

    Le paludisme gestationnel est une infection due aux Plsmodium spp. (principalement P. falciparum en Afrique subsaharienne), survenant pendant la grossesse. Il constitue un facteur majeur de morbidité et mortalité materno-foetale, notamment dans les zones endémiques [44]. La définition inclut toute infection confirmée (par frottis sanguin, test rapide ou PCR), qu'elle soit symptomatique ou asymptomatique. Il s'agit essentiellement d'un paludisme favorisée par une immunosuppression relative: avec diminution de l'immunité à médiation cellulaire (baisse des lymphocytes T CD4+ et altération de la réponse IFN-y) [45], la sequestration et l'inflammation placentaire. Il présente des complications maternelles sévères pouvant aboutir à l'anémie sévère et le décès maternel [46]. Le risqur d'avortement, du RCIU, de prématurité, de faible poids de naissance (<2500 g), et de mortinatalité reste important [47]. La transmission verticale rare (<5% des cas) [48]. Le traitement curatif au 1er trimester fait intervener la quinine + Clindamycine pendant 7 jours: Sécurité démontrée. Les dérivés de l'artémisinine ont un risque tératogène théorique [49]. Au 2e et 3e trimestres, les combinaisons à base d'artémisinine (ACT) sont prescrits: Artéméther-luméfantrine (AL) ou artésunate + méfloquine (ASMQ) [49], et l'artésunate IV (même au 1er trimestre si bénéfice > risque) [49]. Le traitement Préventif Intermittent (TPI) fait intervenir la Sulfadoxine-Pyriméthamine (SP) : Administré à partir du 2e trimestre, à chaque consultation prénatale (minimum 3 doses) [50]. En zone de resistrance, le dihydroartémisinine-pipéraquine sont des alternative. Les moustiquaires imprégnées (MII) réduisent de 50% des infections. La supplémentation en Fer et Acide Folique est importante pour limiter l'anémie [50, 51].

    35

    CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES 2.1. Cadre d'etude

    Notre étude a été menée à l'hôpital Général de Référence de Makiso-Kisangani (HGR de Makiso-Kisangani) et à l'hôpital Général de Référence de Kabondo(HGR Kabondo). Ils sont situés dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Thopo en République Démocratique du Congo(RDC).

    V' Hôpital Général de Référence de Kabondo (HGR/Kabondo):

    L'hôpital général de référence de Kabondo est un centre de soins de santé publique de la ville de Kisangani. Il est situé dans le quartier Artisanal, dans la Commune Makiso, il est limité:

    V' A l'Est par la 18 è avenue Kabondo,

    V' A l'Ouest par la paroisse Saint-Camille,

    V' Au Nord par l'institut Nazareth et

    V' Au Sud par l'institut Kalindula et la commune Kisangani [52].

    Il a plusieurs services qui sont regroupés en deux secteurs:

    V' Les services d'hospitalisation qui comprennent: le service des urgence, de médecine interne, de chirurgie, de pédiatrie, gynéco-obstétrique.

    V' Les services externes qui comprennent: Le service de radiologie, de l'échographie; de la dentisterie et le service de laboratoire.

    La capacité d'accueil est de 180 lits dont 150 seulement sont opérationnels.

    36

    V' Hôpital Général de Géférence de Makiso-kisangani (HGR/Makiso-Kisangani ): L'hôpital général de référence de Makiso est l'un des plus grands hôpitaux publics en République Démocratique du Congo crée en 1921, cette institution hospitalière soigne les malades et participe à la formation des étudiants en médecine et en sciences infirmières. Il est situé l'avenue Munyororo N°15, Quartier Plateau Médical, Commune Makiso, à Kisangani dans la province de la Tshopo, en République Démocratique du Congo. Il est limité:

    V' A l'Est par le bureau provincial de PLNS,

    V' A l'Ouest par le centre de santé de référence Prince Alwaleed et l'aéroport Simisimi;

    V' Au Nord par le bureau de CAMEKIS et

    V' Au Sud par la Faculté de Médecine et Pharmacie, par les Cliniques Universitaire de Kisangani et plus loin par le fleuve Congo.[52, 53]

    Il comprend les services ci-après: Médecine interne, chirurgie, gynéco-obstétrique, pédiatrie, radiologie, services des urgences, laboratoire, dentisterie et échographie.

    L'Hôpital Général de Référence de Makiso-Kisangani (HGR de Makiso-Kisangani) et l'Hôpital Général de Référence de Kabondo(HGR Kabondo). ont été choisis comme la réalisation de cette étude du fait qu'ils déserrent la grande partie de la population de Kisangani, et plus spécifiquement la population de Makiso, de Kabondo et de la commune Kisangani au travers ses différents services et détiennent le paquet complémentaire d'activité (PCA).

    2.2. Materiel

    2.2.1. Population d'étude

    La population de notre étude était constituée de 1314 gestantes et accouchées admises dans le service de gynécologie-obstétrique de ces deux structures au cours de notre période d'étude.

    37

    2.2.2. Echantillonnage et échantillon

    Nous avons procedé par un échantillonnage non probabiliste de convenance. Nous avons selectionné 157 gestantes et accouchées ayant présenté une urgence obstétricale (cas) que nous avons appariées avec 314 accouchées n'ayant pas présenté une urgence obstétricale(témoins).

    2.2.3 Critères de selection

    2.2.3.1. Critères de selection des cas

    y' Critères d'inclusions

    Ont été incluses comme cas dans cette étude;

    · Toutes les gestantes et accouchées ayant présenté une urgence obstétricale, durant notre période d'étude,

    · Toutes les accouchées ayant eu un dossier médical complet selon les paramètres de notre fiche de collecte des données.

    y' Critères d'exclusion

    Ont été exclues de cette étude:

    · Toutes les gestantes ou accouchées admises pour problème autre qu'une urgence obstétricale,

    · Toutes les accouchées dont les dossiers médicaux étaient incomplets 2.2.3.2. Critères de selection des témoins

    y' Critères d'inclusions

    Ont été inclus comme témoins dans cette étude;

    · Toutes les parturientes ayant accouché au cours de notre étude mais n'ayant pas présenté une urgence obstétricale et ayant un dossier medical complet.

    y' Critères d'exclusions

    Ont été exclues de cette étude:

    · Toutes les parturientes ayant accouché au cours en dehors de notre période mais n'ayant pas présenté une urgence obstétricale et ayant un dossier medical incomplet.

    Toutes les accouchées dont les dossiers médicaux étaient incomplets

    38

    2.3. Méthodes

    2.3.1. Type d'étude

    Il s'agissait d'une étude retrospective cas-témoins portant sur 157 cas et 314 témoins. 2.3.2. Période d'étude

    Notre s'est étalée sur une période de 2 ans, allant du 01 Janvier 2023 au 31 décembre

    2024.

    2.3.3. Techniques de collecte des données et sources

    Nous avons utilisé la technique d'analyse documentaire. Les données ont été collectées à partir de dossier des malades sur un formulaire d'enquête électronique par l'application KoboCollect. Les différentes fiches de patientes hospitalisées, le resgistre d'accouchement, le partogramme et le registre de compte rendu opératoire durant notre période d'étude ont été colligées et nous ont permis d'avoir les informations en rapport avec l'étude.

    2.3.4. Variables d'étude

    a. La variable dépendante: urgence obstétricale.

    b. Les variables indépendantes: les caractéristiques sociodémographiques(Age, état civil, profession, commune de residence et le niveau d'instruction); le profil gynéco-obstétrical(parité, gestité, antécéent d'avortement et de décès, antecedent de césarienne), les antécédents médicaux(HTA, Diabète, gastrite...), le profil clinique des gestantes(motif d'admission, examen Clinique), les caractéristiques liées à l'évolution de la grossesse(Suivi de CPN,terme de la grossesse, Hauteur uterine, BCF, position, présentation), issues maternelle(voie d'accouchement, etat de mère, complications) et foetale(état du nouveau-né à la naissance, complications, poids de naissance et Apgar à la minute 1 et 5).

    39

    2.3.5. Analyse et traitement des données

    Nous avons exporté les données prévenues de kobotoolbox vers un ordinateur. Les logiciels Excel de microsoft Office 2013 et BMI SPSS version 20.0 ont permis l'analyse des données. Nous avons utilisé le calcul de fréquence et de pourcentage pour décrire les variables. Pour les variables quantitatives, nous avons utilisé la moyenne, la déviation standard et la médiane. Pour établir la relation de cause à effet entre les variables, nous avons utilisé le test Chi-carré et le test exact de Fisher pour les variables qualitatives et le test T de student pour comparer les moyennes. La valeur de p était significative lorsque p était < 0,05. Nous avons calculé les risques (Odd-ratio brut pour l'analyse bivariée et Odd ajusté) pour déterminer les associations entre les variables dépendantes et indépendantes.

    2.3.6. Définitions opérationnelles

    · Urgence obstétricale: situation pathologique survenant sur grossesse, pendant l'accouchement ou dans les 42 jours des suites de couches et dans laquelle un diagnostic et un traitement doivent être réalisés très rapidement pour préserver le pronostic vital maternel et/ou foetal

    · La gestité: est l'état d'être enceinte.

    · Nulligeste: c'est une femme qui n'a jamais conçu

    · Paucigeste: c'est une femme qui a conçu 1 à 2 fois

    · Multigeste: c'est une femme qui a contracté entre 3 à 5 grossesses

    · Grande multigeste: lorsque le nombre de grossesse est = 6

    · La parité: C'est l'état d'une femme qui a accouché

    · Nullipare: il s'agit d'une femme qui n'a pas encore accouché.

    · Primipare: il s'agit d'une femme qui est à son premier accouchement

    · Multipare: une femme qui a fait un nombre d'accouchement compris entre 2 et 6.

    · Grande multipare: une femme qui a fait plus de 6 accouchements.

    40

    2.5. Considerations éthiques

    Cette étude a obtenu les autorisations du vice-doyen chargé de recherche de la faculté de médecine et de pharmacie de l'Université de Kisangani et des directions médicales de l'HGR de Makiso-Kisangani et de l'HGR de Makiso-Kii . Lors de la collecte des données, nous avons garantie l'anonymat en évitant de prendre les identités des patients (nom, adresse complète).

    2.6. Difficultés rencontrées

    Au cours de notre étude, les difficultés que nous avons rencontrées étaient en rapport avec certaines fiches des patientes qui n'étaient pas correctement remplies et l'absence de certaines variables indispensables (telles que le niveau d'instruction, le poids, la taille...). A côté de celles-ci, s'est également observé un mauvais archivage des dossiers.

    41

    CHAPITRE III: RESULTATS

    3.1. Fréquence des urgences obstetricales

    Au cours de notre étude, nous avons enregistré 157 cas d'urgence obstétricale sur un total de 1314 gestantes et accouchées admises dans nos deux structures sanitaires, soit une fréquence de 11,9%.

    42

    3.2. Profil des gestantes et accouchées reçues en urgence

    3.2.1. Profil sociodémographique des gestantes et accouchées réçues en urgence

    Dans le tableau I, nous présentons l'analyse bivariée du profil sociodémographique des gestantes et accoucées ayant présentée une urgence obstétricale commparées aux témoins.

    Tableau I: Profil sociodémographiqueassociés des patientes reçues en urgence

    Variables

    Cas urgents
    N=157

    Cas non urgents
    N=314

    Total
    N=471

    OR [IC95%]

    p-value

    Age moyen (année)

    Tranches d'âge =19

    20-34

    =35

    Profession

    Sans profession Commerçante Fonctionnaire

    Statut marital Mariée Célibataire

    Veuve

    Résidence Makiso Kabondo Mangobo Kisangani

    Tshopo

    26,4

    38 (24,4%)

    92 (58,6%)

    27 (17,3%)

    124 (79,0%)

    28 (17,8%)

    5 (3,2%)

    128 (81,5%)

    24 (15,3%)

    5 (3,2%)

    70 (44,6%) 41 (26,1%) 17 (10,8%) 7 (4,5%) 22 (14,0%)

    25,3

    33 (10,5%)

    267 (85,5%)

    14 (4,5)

    206(65,6%)

    101(32,2%)

    7(2,2%)

    300(95,5%)

    14(4,5%)

    0(0%)

    163(51,9%)

    77(24,5%)

    7(2,2%)

    67(21,3%)

    0(0%)

    25,7

    71(15,1%)

    359(76,2%)

    41(8,7%)

    330(70,0%)

    129(27,4%)

    12(2,6%)

    428(90,9%)

    38(8,1%)

    5(3,2%)

    233(49,5%)

    118(25,1%) 24((5,1%) 74(15,7%) 22(4,6%)

    1,1[0,37-2,95]
    Référence

    4,5[2,1-9,8)

    2,1[1,3-3,4]

    1,5[0,7-3,2]

    0,8[0,2-3,1)

    Référence

    3,9[2,0-7,6]

    1,2[0,3-4,8]

    Référence 1,2[0,7-1,9] 0,5[0,3-0,9] 1,1[0,5-1,9] 0,9[0,5-1,8]

    -

    <0,001

    0,70

    <0,001

    0,002

    0,30

    0,75

    < 0,001

    0,80

    - 0,50 0,02 0,62 0,23

    -

    L'analyse du tableau I nous montre que l'âge moyen des cas était supérieur(26,4 ans) par rapport à celui des témoins(25,3 ans), avec une difference significative(p <0,001); 79% de cas étaient sans profession contre 65,6% de témoins avec une difference significative(p=0,002).

    43

    Les cas d'urgences obstétricales étaient plus nombreuses chez les célibataires (15,3%) contre 4,5% chez les témoins avec une difference significative(<0,001). Les urgences obstétricales étaient plus nombreuses de façon significative dans la commune Kabondo (26,1% de cas) contre 24,5% de témoins(p=0,02).

    44

    3.2.2. Profil gynéco-obstétrical des gestantes et accouchées reçues en urgence

    Dans le tableau II, nous présentons l'analyse bi variée du gynéco-obstétrical associé à la survenue de l'urgence obstétricale

    Tableau II: Profil gynéco-obstétrical des patientes reçues en urgence

    Variables Cas urgents Cas non urgents

    N=157 N=314

    OR (IC95%) P-value

    TOTAL N=471

    0,15

    0,50

    0,002

    0,006

    0,50
    -
    0,01
    0,01

    0,15

    0,006

    < 0,001

    Parité

    Nullipare Primipare Paucipare Multipare Grande multipare

    Gestité

    Primigeste Paucigeste Multigeste Grande multigeste

    Avortement

    Oui

    Non

    Antécédent d'UO

    Oui

    Non

    ATCD de Césarienne

    Oui

    Non

    45(28,7%) 24(15,3%) 29(18,5%) 52(33,1%)

    7(4,5%)

    30(19,1%) 47(29,9%) 56(35,7%) 24(15,3%)

    51(32,5%)

    106(67,5%)

    26(16,6%)

    131(83,4%)

    57(36,7%)

    100(63,7%)

    69(22,0%) 149(47,5%) 48(15,3%) 41(13,1%)

    7(2,2%)

    49(15,6%) 170(54,1%) 67(21,3%) 28(8,9%)

    81(25,8%)

    233(74,2%)

    23(7,3%)

    291(92,7%)

    22(7,0%)

    292(93,0%)

    114(24,2%) 173(36,7%) 77(16,3%) 93(19,7%) 52(11,0%)

    79(16,8%) 217(46,1%) 123(26,1%) 52(11,0%)

    132(28,0%)

    339(72,0%)

    58(32,8%)

    413(67,2%)

    79(16,8%)

    392(83,2%)

    1,4(0,9-2,2) Référence 1,2(0,7-2,1) 2,5(1,4-4,4) 3,3(1,4-7,8)

    1,2(0,7-2,0)
    Référence
    2,1(1,2-3,7)
    3,0(1,3-6,9)

    1,4(0,9-2,1) Référence

    2,5(1,3-4,8) Référence

    7,4(4,2-13,0) Référence

    *UO: Urgence obstétricale *ATCD: Antécédent

    L'analyse du tableau II nous montre que 33,1% de cas étaient multipares contre 13,1% avec une difference significative(OR =2,5[I.C à 95%=([1,4-4,4], p-value=0,002); 32,5%

    45

    des gestantes étaient multigestes contre 21,3% des témoins avec une difference significative(OR =2,1[I.C à 95%=([1,2-3,7], p-value=0,01); l'antécédent d'une urgence obstétricale était retrouvée plus souvent chez les cas d'urgence que chez les témoins, de façon significative(p=0,006), avec 16,6% contre 7,3%. L'antécédent d'avortement n'a pas rétrouvé comme comme facteur de risque ; l'antécedent de césarienne était observé chez 36,7% des cas contre 16,8% des témoins (OR=7,4[I.C à 95%=[4,2-13,0], p-value=0,002).

    3.3. Antécédents médicaux des gestantes et accouchées reçues en urgence

    Dans le tableau III, nous présentons l'analyse bi variée des antécédents médicaux associés à la survenue de l'urgence obstétricale

    Tableau III : Antécédents médicaux associés à la survenue des urgences obstétricales

    Variables

    Cas urgents
    N=157

    Cas non urgents
    N=314

    Total
    N=471

    OR (IC95%)

    p-value

    HTA

     
     
     
     
     

    Oui

    29(18,5%)

    7(2,2%)

    36(7,6%)

    9,9[ 4,2-22,9]

    < 0,001

    Non

    128(81,5%)

    307(%)

    36(7,6%)

    -

    -

    Diabète Oui

    4(0,8%)

    2(0,5%)

    6(1,3%)

    4,0 [0,7-22,3]

    0,10

    Non

    153(97,5%)

    312

    465(98,7%)

    -

     

    Gastrite Oui

    20(12,7%)

    82(26,1%)

    102(21,7%)

    0,4[0,2-0,7]

    0,002

    Non

    137(87,3%)

    232(73,9%)

    369(78,3%)

     
     

    L'analyse de ce tableau montre que 18,5% des cas avaient un antecedent d'hyprtension artérielle contre 7,6% des témoins(OR=9,9 [I.C à 95%=(4,2-22,9)], p-value< 0,001); 0,8% avaient l'antécédent de diabète contre 1,3% des temoins; (OR=0,49 [I.C à 95%=(0,7-22,3) et 12,7% des cas avaientl'antécédent de gastrite contre 21,7% des témoins.

    .

    46

    3.4. Profil clinique des gestantes et accouchées reçues en urgence

    Le tableau IV présente le profil Clinique des gestantes ayant présenté une urgence obstétricale.

    Tableau IV: Motifs de consultation et état hémodynamique des gestantes ayant présenté une

    urgence obstétricale

     
     
     
     
     

    Variables

    Cas urgents
    N=157

    Cas non
    urgents
    N=314

    Total
    N=471

    0R(IC95%)

    p-value

    Motif de consultation

    Douleur abdomino- pelvienne

    145(92,3%)

    314(100%)

    459(97,4%)

    0,4[0,1-0,8]

    0,07

    Hémorragies genitals

    124(79,0%)

    0(0%)

    124(14,2%)

    -

    -

    Pertes des eaux

    6(3,8%)

    81(25,8%)

    87(18,5%)

     
     

    Céphalées

    6(3,8%)

    0(0%)

    6(1,3%)

    11,2[6,8-8,5]

    < 0,001

    Asthénie

    5(3,2%)

    0(0%)

    5(1,0%)

    -

    -

    Convulsions

    4(2,5%)

    0(0%)

    4(0,8%)

    -

    -

    Douleur épigastrique

    2(1,3%)

    0(0%)

    2(0,4%)

    -

    -

    Dyspnée

    2(1,3%)

    0(0%)

    2(0,4%)

    -

    -

    Polyurie

    1(0,6%)

    0(0%)

    1(0,2%)

    -

    -

    Vision floue

    1(0,6%)

    0(0%)

    1(0,2%)

    -

    -

    Fièvre

    1(0,6%)

    0(0%)

    1(0,2%)

    -

    -

    Palpitations

    1(0,6%)

    0(0%)

    1(0,2%)

    -

    -

    Etat hémodynamique

     
     
     
     
     

    Perturbé

    39(24,8%)

    0(0%)

    39(8,3%)

    12,5[5,8-26,8]

    < 0,001

    Non perturbé

    118(75,2%)

    314(100%)

    432(91,7%)

    Référence

    -

    L'analyse du tableau IV nous montre que 79% des cas avaient la douleur abdomino-pelvienne comme motif de consultation contre 100% des témoins. Les hémorragies génitales ont été observes chez 79% des cas, mais absentes chez les témoins (OR=11,2 [I.C à 95%=([6,8-8,5], p-value< 0,001). L'état hémodynamique était exclusivement perturbé chez les cas(24,8%). (OR=12,5 [I.C à 95%=([5,8-26,8], p-value< 0,001)

    47

    3.5. Caractéristiques obstétricales liées à l'évolution de la grossesse des gestantes et accouchées reçues en urgence

    Dans le tableau V, nous présentons l'analyse bi variée des caractéristiques liées à l'évolution de la grossesse des gestantes et accouchées ayant présenté une urgence obstétricale

    Tableau V: Caractéristiques liées à l'évolution de la grossesse des gestantes et accouchées

    reçues en urgence

     
     
     
     
     

    Variables

    Cas urgents
    N=157

    Cas non urgents N=314

    Total
    N=471

    OR (IC95%)

    p-value

    Hauteur uterine(Cm)

     
     
     
     
     

    <30

    48(30,6%)

    14(4,5%)

    62(13,4%)

    Référence

     

    230

    109(69,4%)

    300(95,5%)

    409(88,6%)

    0,11[0,06-0,24]

    < 0,001

    Nombre de CPN

     
     
     
     
     

    <4

    108(68,8%)

    47(15,0%)

    155(32,9%)

    4,90[2,20-9,30]

    < 0,001

    24

    49(31,2%)

    267(85,0%)

    316(67,1%)

    Référence

     

    Présentation

     
     
     
     
     

    Céphalique(sommet)

    110(70,1%)

    301(95,9%)

    411(87,3%)

     
     

    Autres

    47(29,9%)

    13(4,1%)

    60(12,7%)

    9,86[5,12-18,98]

    < 0,001

    BCF

     
     
     
     
     

    Absent

    50(31,5%)

    0(0%)

    50(10,6%)

    -

     

    Moins de 120

    11(7,0%)

    7(2,2%)

    18(3,8%)

    18,3[8,3-40,8]

    0,002

    120-160

    78(49,7%)

    307(97,8%)

    385(81,7%)

    -

    -

    >160

    18(11,5%)

    0(0%)

    18(3,9%)

    1,5[0,7-3,2]

    0,3

    AG(SA) à l'admission

     
     
     
     
     

    <37

    74(47,1%)

    0(0%)

    74(15,7%)

    11,4[8,3-32,64]

    < 0,001

    37-42

    79(50,4%)

    314(100%)

    393(83,5%)

    Référence

    -

    =42

    4(2,5%)

    0(0%)

    4(0,8%)

    -

    -

    L'analyse de ce tableau montre que montre que les urgences obstétricales étaient souvent observées chez les gestantes avec un âge gestaionnel inférieur à 37 semaines d'aménorrhée avec une difference significative (p< 0,001); avec une hauteur uterine supérieure ou égale à 30 Cm contre 95,5% des témoins (p< 0,001); un nombre de CPN inférieur à 4 ( 69,4% de cas contre 15% des témoins) avec une difference significative(p< 0,001). La présenttion non céphalique de sommet (OR=9,86 [I.C à 95%=(5,12-18,98)], p-value< 0,001) et un BCF pathologique étaient souvent observées chez les cas que chez les témoins, avec une difference significative(OR=18,3 [I.C à 95%=(8,3-40,8)], p-value< 0,001).

    48

    3.6. Types des urgences obstetricales

    Dans le tableau VI, nous présentons la nature des urgences obstétricales Tableau VI: Répartition des cas selon lypes des urgences obstétricales

    Type d'urgences

    Effectifs

    Pourcentage

     

    N=157

     

    Hémorragie

    124

    79,0

    Avortement:

    34

    21,6

    Avortertement incomplet

    20

    12,7

    Menace d'avortement

    11

    7,0

    Avortement inévitable

    3

    1,9

    Placenta praevia

    20

    12,1

    Hémorragie du post-partum

    8

    5,1

    GEU rompue

    8

    5,1

    Rupture utérine

    7

    4,5

    HRP

    6

    3,8

    Menace d'accouchement prématuré

    6

    3,8

    Hémorragie de Benkyser

    1

    0,6

    Urgences hypertensives

    19

    12,0

    Prééclampsie

    13

    8,3

    Eclampsie

    6

    3,2

    Dystocie dynamique

    17

    10,8

    Hypercinésie

    10

    6,4

    Hypocinésie

    7

    4,4

    Dystocie mécanique

    14

    8,9

    Présentation vicieuse

    6

    3,2

    Bassin rétreci

    3

    1,9

    Macrosomie foetale

    3

    1,9

    Grossesse gemellaire

    2

    1,3

    Anémie décompensée/sévère

    5

    3,2

    Rupture prématurée des membranes

    4

    3,2

    Procidence du cordon(cordon battant)

    3

    1,9

    Crise d'asthme sur travail en cours

    2

    1,3

    Sepsis sévère sur grossesse

    1

    0,6

    Diabète gestationnel décompensé sur grossesse

    1

    0,6

    Infection puerpérale

    1

    0,6

    Rétention de la tête dernière

    1

    0,6

    L'analyse de ce tableau montre que les urgences hémorragiques représentaient 79,0% de cas, parmi lesquelles les avortements étaient la cause principale (21,6%), suivi du placenta praevia (12,1%), de l'hémorragie du post-partum (5,1%) et la GEU rompue (5,1%), de la rupture utérine(4,5%), de l'HRP et la MAP(3,8%), et de l'hémorragie de Benkyser(0,6%). Les urgences

    49

    hypertensives ont représenté 12%(dont 8,3% de la prééclampsie et de 3,2% de l'éclampsie). Les dystocies dynamiques ont représenté 10,8% et les mécaniques/SFA 8,9%. L'anémie sévère/décompensée était de 3,2%; la RPM à 1,9%; la procidence du cordon à 1,9% et autres.

    3.7. Caractéristiques liées à l'issue des gestantes et accouchées reçues en urgence

    3.7.1. Issue de la grossesse chez les gestantes ayant présenté une urgence obstétricale

    Dans le tableau VII, nous présentons l'analyse bivariée de l'issue de la grossesse chez les gestantes ayant présenté une urgence obstétricale comparée aux témoins

    Tableau VII: Issue de la grossesse chez les gestantes ayant présenté une urgence obstétricale

    Variables

    Cas urgents
    N=157

    Cas non
    urgents
    N=314

    TOTAL
    N=471

    OR[IC95%]

    P-value

    Evolution de la grossesse

     
     
     
     
     

    Avortement/MIU

    35(22,2)

    0(0%)

    30(4,9%)

    -

    -

    Accouchement prématuré

    27(17,2%)

    7(2,2%)

    34(7,2%)

    5,2[3,1-8,7]

    < 0,001

    Accouchement à terme

    91(58,0%)

    300(95,4%)

    391(83,0%)

    Référence

    -

    Accouchement à post-terme

    4(2,5%)

    7(2,2%)

    11(2,3%)

    1,1[0,3-2,5]

    0,67

    Voie d'accouchement Voie haute

    118(75,2%)

    7(2,2%)

    123(26,1%)

    6,5 [3,9-10,8]

    < 0,001

    Voie basse

    11(7,0%)

    307(97,8%)

    318(67,5%)

    Référence

    -

    L'analyse de ce tableau montre que 27,2% de patientes ayant présenté l'urgence obstétricale avaient accouché prématurement contre 2,2% de témoins avec une difference significative(OR=5,2 [I.C à 95%=(3,1-8,7)], p-value< 0,001). 75,2% des cas ont accouché par voie haute contre 2,2% des témoins avec une difference significative(OR=6,5 [I.C à 95%=(3,9-10,8)], p-value< 0,001)

    50

    3.7.2. Issue materno-foetale chez les gestantes et accouchées réçues en urgence

    Dans le tabeleau VIII, nous présentons l'analyse bivariéede l'issue materno-foetale chez les gestantes et accouchées ayant présenté une urgence obstétricale comparée aux témoins Tableau VIII: Issue materno-foetale chez les gestantes ayant présenté une urgence obstétricale

    comparée aux témoins

     
     
     
     
     

    Variables

    Cas urgents
    N=157

    Cas non
    urgents
    N=314

    TOTAL
    N=471

    OR[IC95%]

    Valeur P

    Etat de la mère

    Vivante

    Décédée Etat du nouveau-né Vivant sans complications Vivant avec complications Décédé

    Complications néonatales Détresse respiratoire Asphyxie néonatale Infection néonatale précoce Poids de naissance

    <2500

    2500-4250

    >4250

    149(94,9%)

    8(5,1%)

    110(70,0%)

    29(18,5%)

    18(11,5%)

    15(9,6%)

    11(7,0%)

    3(1,9%)

    21(13,4%)

    123(78,3%)

    13(8,3%)

    314(100%)

    0(0%)

    286(91,1%)

    14(4,5%)

    14(4,5%)

    7(2,2%)

    6(1,9%)

    1(0,3%)

    0(0%)

    300(95,5%)

    14(4,5%)

    463(98,3%)

    8(1,7%)

    396(84,1%)

    43(9,1%)

    32(6,8%)

    22(4,7%)

    17(18,8%)

    4(0,8%)

    21(4,5%)

    423(89,8%)

    27(5,7%)

    1

    8,3[3,2-21,5]

    -

    3,2[1,6-5,3]

    5,8[2,9-11,6]

    2,1[1,4-5,6]

    4,2[2,1-6,8]

    1,8[1,2-5,3]

    4,1[2,3-7,3]

    1[-]

    1,6[0,8-3,3]

    -

    < 0,001

    < 0,001

    < 0,001

    < 0,001

    < 0,001

    < 0,001

    < 0,001

    -

    0,19

    L'analyse de ce tableau nous montre que 5,1% des mères étaient décédées chez cas contre 0% chez les témoins. 11,5% des nouveau-nés étaient décedés contre 6,8% des témoins. Les complications néotales observées étaient la détresse respiratoire, l'asphyxie, et l'infection néonatale précoce réprésentant respectivement. Le risque de décès maternel était multiplié par 8 chez les patients avec urgence obstétricale(OR=8,3[IC à 95%=(3,2-21,5)], valeur p< 0,001), le risque de décès neonatal par 6(OR=5,8[IC à 95%=(2,9-11,6)], valeur p< 0,001), le risqué des complications néontales par 3(OR=3,2[IC à 95%=(1,6-5,3)],valeur p< 0,001) et le faible poids de naissance par 4(OR=4,1[IC à 95%=(2,3-7,3)], valeur p< 0,001).

    51

    CHAPITRE IV: DISCUSSION

    4.1. Frequence des urgences obstetricales

    Au cours de notre étude, nous avons enregistré 157 cas d'urgence obstétricale sur un total de 1314 gestantes et accouchées admises dans nos deux structures sanitaires, soit une fréquence de 11,94%. Ce taux est similaire à celui de Essiben F et al[78] au Cameroun en 2025, qui ont trouvé une fréquence de 11,4%. Ce résultat a été égalemnet observé par Fofana N. et al [56] au Mali en 2018 et Gackou M. et al[62], en 2023 qui ont trouvé de taux respectivement de 11,2% et 11,6%. Par contre une fréquence inférieure à la nôtre a été observée par Kadima et al à Mbuji-mayi qui a observé 6,03% [61].

    Cette proximité globale des résultats s'expliquerait par la similitude des problèmes de santé en contexte à faibles revenus dans les pays en voie de développement, un statut commun que partage ces pays. Et cette fréquence élevée pourrait se justifier par le faible niveau socio-économique, le mauvais suivi obstétrical et la faible accessibilité aux soins de santé.

    4.2. Profil sociodémographique des gestantes et accouchées reçues en urgence

    Dans notre série, l'âge moyen des patientes avec urgence obstétricale était supérieur (26,4 ans) par rapport à celui des témoins(25,3 ans),(p <0,001); La tranche d'âge la plus représentée était celle de 20 à 35 ans. L'âge supérieur à 35 ans (OR=4,5 [I.C à 95%=(2,1-9,8)], p-value< 0,001) multipliait par 4 le risque de survenue d'une urgence obstétricale. Ces résultats réjoignent ceux de Essiben F et al [78] au Cameroun, de Lokossou M et al[1] au Bénin et Fofana et al[56] au Mali qui avaient retrouvé respectivement des moyennes d'âge de 28,2 ans, de 27, 5 ans et de 26,5 ans. Et concernant la tranche d'âge de 20 à 30, Fatogoma A. en 2023 au Bénin[7], Togola. L [58] dans le même pays, Dagnon OZ. au Mali [59] et Dicko [60] qui avaient trouvé des taux respectivement de 60,9%, 59,3%, 71% et 67,25%, similaire à notre résultat.

    La prédominance de cette tranche d'âge (20 à 34 ans) et la similtitude de la moyenne d'âge observée par la majorité d'auteurs s'expliqueraient par le fait que celles-ci constituent la période d'activité génitale intense chez les femmes. Et la multiplication de risque (par 4 pour l'âge supérieur à 35 ans) observée dans notre étude correspond aux données de la littérature attestant que les grossesses chez les femmes aux âges extrêmes de la vie reproductive sont considérées comme à haut risque [67]. Cette période rapporte des taux élevés de

    52

    complications de l'accouchement et du devenir de la grossesse. Théoriquement sur bases de préjudices vasculaires marqués par l'hypo vascularisation évoquée chez l'adolescente et la baisse du flux sanguin utéro placentaire observé chez la femme âgée, on pourrait s'attendre à des risques comparables aux deux extrêmes[67].

    Concernant la profession, 79% des cas dans notre étude étaient sans profession contre 65,6% des témoins et l'absence de profession multipliait le risque de survenue d'urgence obstétricale par 2(OR=2,1[I.C à 95%=(1,3-3,4)], p-value< 0,002). Par contre, l'emploi semblait avoir un effet protecteur mais pas significatif (OR=0,8 [IC à 95=0,2-3,1], p=O,75). Ces résultats sont supérieurs de ceux de Gogouna C. au Mali [63] (2025) qui a retrouvé 64,9% de sans profession(ménagère) mais inférieurs de ceux de Traoré Y [76] et qui avaient apporté respectivement une fréquence de 94 ,8%. Cette fréquence élevée des femmes sans emploi dans notre étude s'expliquerait par diverses raisons entre autres le chômage, le refus de certains époux de laisser leurs femmes travailler pour des idéologies socioculturelles; sans écarter le refus de certaines femmes de travailler. Son association avec le risque de survenue d'urgence obstétricale pourrait s'expliquer par le fait que le manque d'emploi occasionnerait des difficultés, notamment, le manque de suivi des consultations prénatales, ce qui pourrait occasionner le retard du dépistage de certains problèmes obstétricaux prédisposant aux urgences.

    Et pour ce qui est de l'état civil, 85,5% des cas dans notre série étaient mariés contre 95,5% des témoins ; et l'état civil célibataire multipliait par 4 le risqué d'urgence obstétricale(OR=3,9 [I.C à 95%=(2,0-7,6)], p-value< 0,001). Ce résultat est proche de ceux de Traore . Y [76] et de Sidibe D. [67] qui avaient rapporté respectivement de taux de 94 ,8% et 92, 32%. Cette prédominance de femmes mariées serait liée d'une part à la qualité de notre population d'étude qui était majoritairement faite de femmes de plus de 20 ans sachant que les mariages dès ce jeune âge est fréquent dans notre société. La multiplication du risque par l'état civil célibataire réjoindrait la même justification que le manque de profession, comme avec comme raison, le faible revenu qui s'interposerait avec un bon suivi de la grossesse.

    53

    4.3. Profil gynéco-obstétrical des gestantes et accouchées reçues en urgence

    Nous avons observé dans notre étude 33,1% de patients avec urgence obstétricale étaient multipares(OR =2,5 [I.C à 95%=([1,4-4,4], p-value=0,002) et 28,7% nullipares(OR=1,4[I.C à 95%=[0,9-2,2], p-value=0,15) contre 13,1% et 22% des témoins ; 32,5% des gestantes étaient multigestes contre 21,3% des témoins; La multiparité multipliait le risque par 2(OR =2,5).

    Les résultats similaires ont été observeés par Kadima et al [61]. chez qui les parités extrêmes (Primipare 30,3% et Grande multipare 38,2%) ont constitué la cible des urgences obstétricales. Elles multiplient respectivement ce risque par 3 (OR=3,23) et par 2 (OR=2,14) [67]. Au CHU de Brazzaville, les admissions aux urgences obstétricales étaient plus représentées par les primipares (42%) [81]. Dans leur série, la primiparité était associée à la pré éclampsie et l'éclampsie dans la majeur partie des cas admis [81]. Au Benin, dans l'étude de Tshabu A [82], ce sont les multipares (34,59%) et les primipares (27,83%) qui étaient majoritaires.

    Ainsi donc, la gravidopuérpuéralité de cette catégorie de gestantes est émaillée de beaucoup des problèmes obstétricaux du fait de l'immaturité et l'inexpérience des primipares d'une part et de la fragilité de l'utérus de multipares d'autre part. [67]

    4.4. Profil clinique des patientes avec urgence obstétrcale

    4.4.1. Antécédents medico-chirurgicaux

    Dans notre étude, 18,5% de gestantes avec urgence obstétricale avaient un antecedent d'hyprtension artérielle contre 7,6% des témoins. Ce dernier multipliait le risque par 10 (OR=9,9 [I.C à 95%=(4,2-22,9)], p-value< 0,001). Ce résultat se rapproche de celui rapporté par Gakou. M [62] qui était de 18% et de Gogouna C au Mali (2025) [63] avait retrouvé 17%. Cette HTA expose les femmes enceintes au risque d'hémotome rétroplacentaire(HRP), de mort foetale et d'accouchement prématuré.

    La césarienne a été l'antécédent chirurgical le plus représenté avec 36,7% des cas contre16,8% des témoins. Il multipliait le risqué par 7 (OR=7,4 [I.C à 95%=[4,2-13,0], p-value=0,002). Ce taux était supérieur à ceux rapportés par Maiga D. [64] et Gogouna C. [63] qui

    54

    ont retrouvé des taux respectivement de 25,26% et 8,9%. L'antécédent de césarienne expose les parturientes au risque de rupture utérine au cours de l'accouchement.

    4.4.2. Caractériques obstétricales liées à l'évolution de la grossesse

    Dans notre série, 68,8% des cas avaient un nombre de CPN inférieur à 4 contre 32,9% des témoins. La présenttion non céphalique de sommet (OR=9,86 [I.C à 95%=(5,1218,98)], p-value< 0,001) et un BCF pathologique majoritairement observés chez les patientes avec urgence obstétricale. Ce taux est proche à celui de Tchaou A [89] chez qui la grossesse n'était pas suivie (absence de consultation prénatale) ou avait été mal suivie (moins de quatre consultations prénatales) chez près de 70% des patientes.

    Selon les recommandations de l'OMS, il faut au moins quatre consultations prénatales pour le bon suivi d'une grossesse [57]. Si le suivi régulier de la grossesse n'empêche pas la survenue de complications, il permet tout au moins le dépistage précoce des signes d'appel de certaines maladies liées ou survenant au cours de la grossesse, ou évite leur évolution vers les situations cliniques graves. Les consultations prénatales constituent donc un moyen privilégié pour réduire l'issue défavorable des grossesses à risque en particulier et des grossesses en général.

    4.5. Types d'urgences obstetricales

    4.5.1. Urgences hémorragiques

    Les urgences hémorragiques représentaient 79,0% de cas, parmi lesquelles les avortements étaient la cause principale (21,6%), suivi du placenta praevia (12,1%), de l'hémorragie du post-partum (5,1%) et la GEU rompue (5,1%), de la rupture utérine(4,5%), de l'HRP et la MAP(3,8%), et de l'hémorragie de Benkyser(0,6%). Ce résultat réjoint celui de Juakali et al[11], les hémorragies (61 68%);

    Pour ce qui est des avortements (21,6%), nos résultats corroborent avec ceux de Gogouna C [63] qui a trouvé 26,8% de cas. Par contre, notre résultat était inferieur à celui de A. Diariso [66] qui avait trouvé 38, 3% de cas d'avortement et supérieur à ceux de Coulibaly Y. [65] qui avait rapporté une fréquence de 10,09%. Cette discussion pourrait s expliquer par la taille de notre échantillon.

    Concernant le placenta praevia (12,1%), ce résultat est inférieur à celui de Sidibe[67] qui était de 26,7% et supérieur à celui de Teme [68] qui avait rapporté 2 ,10% au Csref de

    55

    Bougouni. Par contre Esiben F. et al [78] avaient observé 5,3%, un taux inférieur à celui observé dans notre étude.

    L'hémorragie du post-partum (5,1%) et la GEU rompue (5,1%) étaient la troisième cause d'hémorragie dans notre étude. Cette fréquence(de l'hémorragie du post-partum) est légèrement inférieure à celle rapportée par Carroli et al. [70] qui avaient trouvé 6 % d'HPP au cours de leur étude. Cette fréquence est également inférieure à celle obtenue par Ononge S. et al. [69] en Ouganda en 2016 avec 9,0 % de cas d'hémorragie du post partum et Calvert C. et al. [71] qui avaient rapporté 10,8 % dans leur étude. Par ailleurs, une étude menée par Durmaz A. et al. [72] avait rapporté une fréquence de 24 %. Toutefois, cette dernière étude ne comprenait que les nullipares qui, selon la littérature, ont un risque très élevé de survenue de l'hémorragie du post partum.

    La divergence des résultats retrouvés dans la littérature pourrait aux caractéristiques de la population et à la qualité des soins qui peuvent être précaires, surtout dans les milieux ruraux. En effet, selon la littérature, la forte prévalence de l'hémorragie du post partum dans les milieux ruraux est due, entre autres, à la qualité de soins qui laisse à désirer dans ces milieux.

    Pour ce qui concerne la GEU(5,1%), notre résultat est similaire à celui de Gogouna C [63] chez qui la grossesse extra utérine représentait 5,2% de l'échantillon total et 7,93% des urgences du premier trimestre. Par contre ce résultat est inférieur à ceux de Coulibaly M. [65] et al qui avaient rapporté respectivement 7, 3% et 6 ,1%.

    Par ailleurs, ce résultat est supérieur de ceux de par Lopredo et al [50] qui ont observé ces 20 dernières années une diminution générale du taux de mortalité par grossesse ectopique et par N'guessan K. et al. [74], Dougnon F. [75], Diallo FB. et al. [73] Sidie D. [67] avec respectivement : 4.92%; 3.24%; 2.38%; 1.06%. La divergence des résultats observée dans la littérature pourrait s'exppliquer par une méthodolgie différente, notamment dans les techniques de mesure et différentes caractéristiques de la population.

    Quant à la rupture uterine, notre fréquence (4,5%) est supérieure à ceux de Sidibe D. [67], Samake y. [83], Dicko s. [60] avec respectivement 0,6%, 0.8%, 0.68% et 0.61%. Ailleurs des fréquences peu proches mais inférieures à la notre ont été trouvées par les auteurs comme Dougnon F. [75]: 2.02 % et Traore Y. [76] :3.8 %. La Rupture utérine est la conséquence des dystocies méconnues ou négligées, d'expressions intempestives dans les maternités

    56

    périphériques et de l'emploi abusive d'ocytocine. Dans notre étude, il existe assez de grandes multipares, des femmes avec antecedent de césarienne, terrain favorable à la rupture utérine à cause de la fragilité du muscle utérin, ce qui expliquerait une fréquence élevée par rapport aux données de la littérature.

    En suite, nous avons colligé 6 cas d'hématome retro placentaire soit 3,8%. Ce résultat réjoint celui de Kanté H [73] qui avait rapporté 3,33% à l'hôpital somite dolo de Mopti en 2022 Par conre, ce dernier est supérieur à ceux de Sangare A [77] au Mali et de Gogouna [63] dans le même pays qui avaient rapporté 0,85% et 2,1%. Le facteur de risque observé dans notre étude, notamment l'antécédent d'hypertension artérielle( risque multiplié par 10 (OR=9,9 [I.C à 95%=(4,2-22,9)], est un facteur prédisposant ce qui expliquerait cette fréquence modérement élevée par rapport aux données de la littérature.

    4.5.2. Les urgences hypertensives

    Les urgences hypertensives ont représenté 12% (dont 8,3% de la prééclampsie et de 3,2% de l'éclampsie) et la deuxième urgence en obsétrique. Ces résultats réjoignent ceux de Juakali S et al à Butembo [11], qui a observé 13% des urgences hypertensives.

    Par contre ces derniers sont inférieurs à ceux de Essiben F et al [78], qui a observé 22,4 % des patientes présentaient une urgence obstétricale(préeclampsie et éclampsie). D'autres auteurs avaient trouvé que les maladies hypertensives étaient les urgences obstétricales les plus fréquentes [79]. La prééclampsie constitue l'une des principales étiologies de décès maternel dans notre milieu et représente de ce fait une urgence obstétricale majeure.

    4.5.3. Les dystocies pendant le travail

    Dans notre étude, les dystocies dynamiques ont représenté 10,8% et les mécaniques 8,9%, troisième cause d'urgence obstétricale après urgences hypertensives. Ces taux divergent avec ceux de Fatogoma A. al [7], chez qui, les dystocies mécaniques ont étés les diagnostics les plus fréquents avec 112 cas sur les 417 soient 28% et la dystocie dynamique 3,3% des urgences obstétricales. Cette divergence a également été observée par Sidibé. L [67], qui avit observé 38% des cas de dystocies dynamiques. Cette divergence pourrait s'expliquer une taille différente d'échantillon entre ces difféerentes études et cette fréquence globale des dystocies dans notre étude pourrait s'expliquer par le manque de dépistage précoce des facteurs de risque liés à la grossesse lors des consultations prénatales.

    57

    4.5.4. L'anémie sévère/décompensée

    L'anémie décompensée/sévère était de 3,2%; Tchau et al a trouvé 2,2% de l'anémie sur grossesse[89]. Essiben et al 27 % de l'anémie, consecutive à des hémorragies genitals. Par contre Coulibaly et al avaient trouvé une fréquence plus faible à celle de Essiben, mais supérieure à à la nôtre [78], l'anémie n'ayant pas été la principale complication dans leur étude. En effet, 11,2% des patientes avaient présenté des complications. Notre faible fréquence s'explique par le fait que les seules les anémies sévères (Hb<7g%) et/ou décompensée (presence des signes clinqiues d'intolérances) ont été retenues, ce qui est different pour d'autres auteurs cites, qui ont retenu tous les cas d'anémie.

    4.5.5. Procidence du cordon battant

    Le cordon était battant dans 1,9% des urgences obstétricales. Ce résultat est similaire à celui de Fatogoma et al chez qui la procidence du cordon battant était de1,9%[7] et légèrement inférieur à ceux de Sidibé .L[78] qui ont rapporté 2,38% de procidence cordon battant.

    4.6. Evolution de la grossesse et issue

    4.6.1. Issue de la grossesse

    Au cours de notre étude, 75,2% des gestantes avec urgence obstétricale avaient accouché par voie haute(OR=6,5 [I.C à 95%=([(3,9-10,8], p-value< 0,001) contre 2,2% des témoins. et ce risqué était d'environ 7 fois plus élevé que chez la population témoin(OR=6,5 [I.C à 95%=([(3,9-10,8], p-value< 0,001). Par contre 17% de cas avaient accouché par voie basse contre 97% de témoins.

    Notre résultat corrobore avec celui de Ngalamulume M, à Kananga en 2025, chez qui 74,65% des patientes avaient accouché par voie haute. Par ailleurs Taji et al trouvèrent lors de leurs recherches que 76 (soit 30,40%) parturientes avaient accouchés par la voie basse différemment de 141 (soit 56,4%) parturientes ayant accouché par la Voie haute. Cette différence est due au fait que les deux études ont été menées dans deux populations différentes par leurs facteurs socio-démographiques. La présence de témoins ayant accouché par césarienne dans notre étude s'expliquarait par le fait que certaines césariennes sont programmées lors des dernières consultations prénatales, après dépistage ou diagnostic de certaines anomalies associées à la grossesse (cardiopathie, asthme, basin limite...).

    58

    4.6.2. Issue materno-foetale

    4.6.2.1. Issue maternelle

    Au cours de notre étude, le décès maternel était de 5,1% chez les patientes avec urgence. Le risque de décès maternel était multiplié par 8 chez les patientes avec urgence obstétricale (OR=8,3[IC à 95%=(3,2-21,5)], valeur p< 0,001). Ce résultat est similaire à ceux trouvés par Kouakou [81] et Tshabu A. [82] qui ont trouvés respectivement 5,79% 4,55% au Benin.

    Par ailleurs notre taux est supérieur à ceux de Ngalamulume et al et Juakali et al et Kadima qui ont observé respectivement 2,8% et 146,4 pour 100000 naissances vivantes (soit 0,14%) et 2,63% [11, 86, 67] et inférieur à ceux de Coulibaly Y au Mali [83] . Akpadza K et al au Togo qui trouvés de taux respectivement de de 13,08% et 13,11% au[84].

    La fréquence élévée obsrvée des urgences hémorragiques dans notre étude, comme dans la majorité ailleurs, compromettant l'état général des patientes, aggravé par les conditions difficiles de la référence dans notre contexte pourraient être l'explication du taux élevé de mortalité maternelle dans notre étude.

    4.6.2.2. Issue foetale

    Dans notre série, 11,5% des nouveau-nés étaient décedés chez les cas contre 6,8% des témoins. Les complications néonatales observées étaient la détresse respiratoire, l'asphyxie, et l'infection néonatale précoce et le faible poids de 9,6%, 7% et 1,9% et 13,4% chez les cas et 2,2%, 1,9% et 0,3% et 0% chez les témoins. Le risque de décès neonatal était multiplié par 5,8(OR=5,8[IC à 95%=(2,9-11,6)], valeur p< 0,001). Ces résultats sont similaires à ceux de Kadima et al chez qui le risque de décès perinatal en situation d'urgence était multiplié ce risque par 6 (OR=5,75). Dans sont étude, 36,84% des foetus sont morts au cours des urgences obstétricales. Le taux similaire a également été observé par Tshabu A. au Bénin [82], 15,44% et Pete Y 11,6% en côte d'Ivoire[85]. Essiben et al par contre ont observé dans leur étude un taux de létalité de 28,6% et Kampo et al au Mali ont trouvé une létalité comparable de 21,5% [86]

    En effet, les pathologies responsables de ces urgences engagent rapidement le pronostic vital du foetus.

    59

    Quant aux complications, nous avons observé dans notre étude que le risque des complications néontales était multiplié par 3(OR=3,2[IC à 95%=(1,6-5,3)],valeur p< 0,001) et le faible poids de naissance par 4(OR=4,1[IC à 95%=(2,3-7,3)], valeur p< 0,001) en situation d'urgence urgence obstétricale. Les situations similaires ont été observées par Essiben et al chez qui la prématurité (37,7%), l'infection néonatale (32%) et l'asphyxie néonatale (15,7%) étaient les principales indications d'hospitalisation. Cependant, la littérature souligne que 15 sur 53 nouveau-nés admis en hospitalisation décédent en cours d'hospitalisation dans les 7 jours qui suivant leur naissance. Ceci suggère que des efforts considérables doivent être faits en vue d'améliorer la prise en charge en néonatalogie. La prématurité et l'asphyxie néonatale demeurent des causes majeures de décès en néonatalogie [89].

    60

    CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

    A. Conclusion

    A l'issue de notre étude qui avait pour objectif de contribuer à la reduction de la morbi-mortaloté maternelle et périnatale en déterminanat, les aspects épidémiologiques, cliniques et l'issue des urgences obstétricales à Kisangani, nous avons abouti à la conclusion suivante : la fréquence de l'urgence obstétricale dans notre étude était de 11,94%. Les cas d'urgences obstétricales ont été majoritairement observés chez les gestantes de plus de 35 ans, les célibataires, le sans profession et les ressortissants de la commune Kabondo et les multipares avec antecedent d'avortement, d'urgence obstétricale, avec nombre réduit de CPN(<4), un âge gestationnel inférieur à 37 SA et avec antecedent de césarienne et d'HTA. La douleur abdomino-pelvienne et les hémorragies génitales étaient le motif frequent d'admission. Les urgences obsétricales observées étaient les urgences hémorragiques dominées par avortements hémorragiques, le placenta praevia, l'hémorragie du post-partum, et la GEU rompue, suivies des urgences hypertensives (la prééclampsie/l'éclampsie), des dystocies dynamiques et mécaniques. Et concernant l'issue materno-foetale, la césarienne était la voie principale d'accouchement chez les patientes admises en urgence et le taux de décès maternel(5,1%) et perinatal(11,5%) était élevé et les complications néonatales les plus observées étaient la détresse respiratoire, l'asphyxie néonatle, l'infection néonatale précoce et le faible poids de naissance.

    61

    B. Recommandations

    1. Aux Autorités politiques et administratives

    I Mettre en place un système de suivi gratuit de la grossesse chez les personnes vulnérables (sans emploi);

    I Mettre en place le système de sensibilisation régulière sur la planification familiale pour éviter les grossesses non désirées et rapprochées;

    I Equiper les hôpitaux généraux des équipements de prise en charge des nouveau-nés à risque.

    2. Aux prestataires de soins

    I De promouvoir les consultations prénales;

    I Réaliser un bon suivi de la grossesse chez les gestantes à risque (multipare, âge extrême).

    3. A la communauté (gestantes)

    I Eviter les premières grossesses aux âges extrêmes

    I Respecter le nombre prevu des consultations prénatales selon l'OMS I Eviter les grossesses hors mariage (célibat facteur de risque)

    62

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    73

    ANNEXE

    74

    FICHE DE COLLECTE DESS DONNEES

    A. Profil sociodémographique

    1. Age (ans)

    2. Profession

    Sans profession Commerçante Fonctionnaire

    Autre

    3. Statut matrimonial

    Mariée Célibataire

    Veuve

    4. Résidence

    Makiso Kabondo Mangobo Kisangani

    Tshopo

    A. Profil gynéco-obstétrical

    5. Parité

    6. Gestité

    7. Avortement: Oui Non

    8. Antécédent d'UO: Oui Non

    9. Césarienne: Oui Non

    B. Antécédents médicaux

    1. HTA: Oui Non

    2. Diabète: Oui Non

    3. Gastrite: Oui Non

    C. Profil clinique

    4. Motif de consultation

    5. Etat hémodynamique Perturbé

    Non perturbé

    D. Caractéristiques obstétricales

    6. Hauteur uterine (Cm)

    7. Nombre de CPN

    8. Présentation

    9. BCF (bt/min)

    10. AG (SA)

    E. Types des urgences obstetricales

    11. Hémorragie ..

    12. Urgences hypertensives Prééclampsie

    Eclampsie

    13. Dystocie dynamique

    14. Dystocie mécanique

    Autre

    75

    F. Evolution de la grossesse Décédée

    24. Accouchement prématuré 28. Etat du nouveau-né

    25. Accouchement à terme Vivant sans complications

    26. Accouchement à post-terme Vivant avec complications

    G. Issue materno-foetale Décédé

    27. Voie d'accouchement 29. Complications néonatales

    Voie haute Détresse respiratoire

    Voie basse Asphyxie néonatale

    27. Etat de la mère Infection néonatale précoce

    Vivante

    76

    SOMMAIRE

    EPIGRAPHE i

    DEDICACES ii

    REMERCIEMENTS iii

    LISTE DES TABLEAUX vi

    RESUME vii

    ABSTRACT viii

    Introduction 1

    0.1. Problématique 1

    0.2. Hypothèses 3

    0.3. Objectifs 3

    0.3.1. Objectif général 3

    0.3.2. Objectifs spécifiques 3

    0.3. Intérêt 4

    0.3.1. Intérêt communautaire 4

    0.3.2. Intérêt scientifique 4

    0.4. Subdivision du travail 4

    CHAPITRE I: GENERALITES SUR LES URGENCES OBSTETRICALES 5

    I.1. Définition des concepts 5

    I.2. Facteurs de risque ou predisposant aux urgences obstetricales 5

    a) Facteurs liés au terrain 5

    b) Facteurs liés aux antécédents généraux: 6

    c) Facteurs liés aux antécédents obstétricaux 6

    d) Facteurs liés à une pathologie confirmée de la grossesse 6

    I.3. Nature des urgences obstetricales 6

    I.3.1. Les urgences hémorragiques 6

    I.3.1.1. Les hémorragies du premier trimestre de la grossesse 6

    I.3.1.1.1. Grossesses intra-uterines evolutives 7

    I.3.1.1.2. Grossesses intra-utérines non évolutives (Grossesse arretée et avortement) 7

    a) Définition 7

    b) Causes 7

    c) Clinique 8

    77

    d) Prise en charge 9

    I.3.1.1.3. Grossesses pathologiques 10

    1.3.1.1.3.1. Grossesse extra-utérine 10

    a. Définition 10

    b. Mecanismes altérant la fecondation, et responsables de la GEU 10

    d. Les varietes topographiques 10

    e. L'anatomie pathologique de la GEU 10

    f. Les conséquences de l'implantation ectopique 10

    g. Etude clinique 11

    h. Les examens complémentaires: 11

    i. Diagnostic différentiel 12

    j. Traitement 12

    1.3.1.1.3.2. Grossesse molaire 13

    a) Définition 13

    b) Physiopathologie 13

    c) Clinique 13

    c) Paraclinique 13

    d) Traitement 14

    1.4.1.2. Les hémorragies du troisieme trimestre 14

    1. Hématome rétro-placentaire (HRP) 14

    b. Diagnostic 14

    c. Conduite à tenir 15

    2. Placenta praevia 15

    a) Définition et facteurs de risque 15

    b) Types de placenta praevia 16

    C) Diagnostic 16

    d) Echographie 16

    e) Conduite à tenir 17

    3. Rupture utérine 17

    a) Définition et circonstances de survenue 17

    b) Diagnostic 17

    1.4.1.3. Les hémorragies du post-partum 19

    1.4.1.3.1. Définition et étiologies et mécanismes physiopathologiques 19

    78

    1.4.1.3.2. Evolution et pronostic: 20

    1.4.1.3.2.1. Evolution 20

    1.4.1.3.2.2. Pronostic 21

    1.4.1.3.4. Traitement 21

    V' Moyens chirurgicaux: 23

    1.4.2. Les urgences hypertensives 25

    1.4.2.1. La preeclampsie 25

    a) Etiopthogénie 25

    1.4.2.2. Classification de la préeclampsie 26

    1.4.2.3. Facteurs de risques : 26

    1.4.2.5. Etude Clinique 27

    1.4.2.6. Surveillance 27

    1.4.2.7. Complication et pronostic de la preeclampsie 28

    1.4.2.7.1. Complications spécifiques: 1.4.2.7.1.1. Complications maternelles: 28

    1.4.2.8. Traitement 1.4.2.8.1. Traitement curatif 29

    29

    b) Moyens médicamenteux : 29

    c) Moyens obstétricaux: extraction foetale 31

    L'extraction foetale est indiquée en cas de pré-éclampsie modérée et de pré-éclampsie sévère 31

    1.4.2.8.2. Prévention 31

    1.4.3. Les dystocies pendant le travail 32

    1.4.3.1. Dystocie dynamique 32

    1.4.3.2. Dystocie mecanique 33

    1.4.4. Les urgences infectieuses 34

    2.1. CADRE D'ETUDE 35

    V' Hôpital Général de Référence de Kabondo (HGR/Kabondo): 35

    V' Hôpital Général de Géférence de Makiso-kisangani (HGR/Makiso-Kisangani ): 36

    2.2. MATERIEL 36

    2.2.1. Population d'étude 36

    2.2.2. Echantillonnage et échantillon 37

    2.2.3 Critères de selection 37

    2.2.3.1. Critères de selection des cas 37

    2.2.3.2. Critères de selection des témoins 37

    79

    2.3. METHODES 38

    2.3.1. Type d'étude 38

    2.3.2. Période d'étude 38

    2.3.3. Techniques de collecte des données et sources 38

    2.3.4. Variables d'étude 38

    2.3.5. Analyse et traitement des données 39

    2.3.6. Définitions opérationnelles 39

    2.5. Considerations éthiques 40

    CHAPITRE III: RESULTATS 41

    3.1. Fréquence des urgences obstetricales 41

    3.2. Profil des gestantes et accouchées reçues en urgence 42

    3.2.1. Profil sociodémographique des gestantes et accouchées réçues en urgence 42

    3.3. Antécédents médicaux des gestantes et accouchées reçues en urgence 45

    3.4. Profil clinique des gestantes et accouchées reçues en urgence 46

    3.5. Caractéristiques obstétricales liées à l'évolution de la grossesse des gestantes et accouchées reçues en

    urgence 47

    3.6. Types des urgences obstetricales 48

    3.7. Caractéristiques liées à l'issue des gestantes et accouchées reçues en urgence 49

    3.7.1. Issue de la grossesse chez les gestantes ayant présenté une urgence obstétricale 49

    3.7.2. Issue materno-foetale chez les gestantes et accouchées réçues en urgence 50

    CHAPITRE IV: DISCUSSION 51

    4.1. Frequence des urgences obstetricales 51

    4.2. Profil sociodémographique des gestantes et accouchées reçues en urgence 51

    4.3. Profil gynéco-obstétrical des gestantes/accouchées présentant une urgence obstétricale comparées aux

    témoins 53

    4.4. Profil Clinique des patientes des patientes avec urgence obstétrcal 53

    4.4.1. Antécédents medico-chirurgicaux 53

    4.4.2. Caractériques obstétricales liées à l'évolution de la grossesse 54

    4.5. Types des urgences obstetricales 54

    4.5.1. Urgences hémorragiques 54

    4.5.2. Les urgences hypertensives 56

    4.5.3. Les dystocies pendant le travail 56

    4.5.4. L'anémie sévère/décompensée 57

    4.5.5. Procidence du cordon battant 57

    80

    4.6. Evolution de la grossesse et issue 57

    4.6.1. Issue de la grossesse 57

    4.6.2. Issue materno-foetale 58

    4.6.2.1. Issue maternelle 58

    4.6.2.2. Issue foetale 58

    RECOMMANDATIONS 61

    REFERENCES 62

    FICHE DE COLLECTE DESS DONNEES 74






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius