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Intérêt et importance des questions environnementales dans la presse francophone : éléments d'analyse à  partir d'une étude de cas des quotidiens montréalais Le Devoir, La Presse et Le Journal de Montréal


par Henri Assogba
Université Senghor d'Alexandrie - DEA Gestion de l'environnement 2005
  

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4.2.2 Parler d'environnement sans l'évoquer

La seule évocation du mot «environnement» provoque chez certains rédacteurs en chef le sentiment du «déjà entendu». Le sujet n'est plus «nouveau» aux yeux des médias. Beaucoup ont l'impression qu'ils ont suffisamment fait le tour de la question et qu'il faille privilégier d'autres nouvelles en attendant des accidents écologiques ou catastrophes naturelles. Et puis avec le concept du développement durable que certains qualifient de concept «fourre-tout», tous les secteurs d'activité proclament publiquement que l'environnement est une question primordiale et se disent prêts à l'intégrer dans leur processus de production. Certes, ce qu'on attend des journalistes, quel que soit leur domaine de spécialisation, c'est qu'ils ne se contentent pas de ces déclarations d'intention. Ils doivent normalement aller au-delà et faire preuve d'entregent car selon la formule consacrée, n'aura du succès dans les médias que ce qui est nouveau, véridique et intéressant. Et comme le recommande Lamb (1997), il s'agit d'appliquer son imagination et sa créativité à faire comprendre ce qu'est le développement durable, tout en s'arrangeant pour ne jamais prononcer ces deux mots.

L'importance et l'intérêt des questions environnementales doivent se mesurer également à l'aune des genres journalistiques utilisés. Ainsi, les sujets environnementaux ne seront plus confinés et traités avec des genres journalistiques qualifiés de moins «nobles». Ce faisant, le journalisme environnemental pourra être aussi bien un journalisme d'information que d'opinion. En fait, le journalisme environnemental devrait évoluer en changeant de paradigme en ne se limitant plus à une simple transmission d'informations sur les évènements qui tombent dans l'oubli dès qu'ils ne sont plus d'actualité.

4.2.3 Parler des problèmes sans oublier les solutions

C'est connu, la presse ne s'occupe pas des trains qui arrivent à l'heure. Et dans les secteurs de l'environnement, cette attitude habituelle de la presse a conduit le public à être plus informé des problèmes que des solutions. Ce faisant, les médias contribuent souvent à entretenir la peur des crises environnementales et un sentiment de fatalisme ou d'impuissance devant les grands enjeux planétaires. Or, ce qu'on attend de la presse, c'est qu'elle aille au-delà de ce goût prononcé pour les catastrophes et accidents écologiques et qu'elle s'investisse aussi dans la vulgarisation des solutions innovantes ou existantes pour éviter le pire. Ainsi, des «coup de projecteurs» ou des zooms sur de petites expériences réussies de bonnes pratiques environnementales peuvent convaincre davantage les gens à comprendre que des solutions existent et passent par l'addition des actions individuelles de chacun.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault