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Inondation à l'embourchure du fleuve Sénégal: hydraulique fluviale et aménagements

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par Mouhamat SECK
Ecole Inter Etats des Ingénieurs de l'Equipement Rural/ B.Faso - DESS en Hydraulique et Aménagement 2003
  

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II.2.6. CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL :

II.2.6.1. Le parc national de la Langue de Barbarie :

Couvrant une superficie de 2000m2, il se trouve à une distance d'environ 12km en aval de Saint-Louis. Il occupe un espace da la Langue de Barbarie et quelques lagunes saumâtres. Ce parc constitue une niche de plusieurs milliers d'oiseaux migrateurs pendant une période de l'année et une zone de frayère de plusieurs poissons.

Au-delà des palétuviers denses, il y'a les palmiers. Il existe des villages sous leurs ombrages. On y trouve également le marigot où les femmes amassent le sel que laisse le fleuve en s'évaporant. Les villages de maraîchers et de pêcheurs situés dans le périmètre du parc sont animés par leurs marchés. Une variété diversifiée d'oiseaux y élit domicile :

les vanneaux éperonnés, les dendrocygnes veufs,

les sternes caspiennes et royales,

et les goélands railleurs.

Cet ensemble remarquable, inclus dans le Parc National de la Langue de Barbarie constitue un territoire d'un équilibre fragile entre la nature et l'homme.

Ce parc créé en 1976, comprend l'extrémité sableuse de la Langue, les marigots bordant le continent ainsi que deux îlots situés au milieu du fleuve. Le milieu est caractérisé par la variété des paysages et la convivialité de l'atmosphère (fig.9).

Figure 9-Vue du Parc National de la Langue de Barbarie II.2.6.2. Le parc national de Djoudj

Le Parc national de Djoudj se trouve au nord de la ville de Saint-Louis, ce delta fossile, qui s'ouvre à la force des eaux du fleuve. Il est caché derrière un rideau de dunes rouges. Ses 16 000 hectares sont composées de lacs, de marigots, de gués de bancs de sable, de nénuphars et d'acacias qui abritent des canards, des flamants, cormorans et des pélicans.

Ce parc, situé sur un des méandres du fleuve Sénégal, se trouve à plus de 60 km au nord de Saint-Louis. Le troisième parc ornithologique du monde est une des dix aires protégées par la Direction des Eaux et Forêts. Englobant une partie du fleuve, des lacs, des bassins, des marécages et des bouquets de roseaux, ainsi que les zones environnantes de savane boisée, le parc dispose d'un plan d'eau permanent qui attire de nombreuses espèces d'oiseaux.

A la périphérie se sont implantés sept villages dont quatre peuplés de maures, deux de wolofs et un hameau constitué par des peuls, avec comme végétation essentielle, le tamarix. On y observe des plaquettes blanchâtres sur le sol qui renseignent sur le niveau de salinité. De là, se trouve le campement de Ndiagabaar, en référence à la population importante de pélicans, à quelques encablures de l'hostellerie de Djoudj, à proximité de la station biologique. C'est un espace de 16 000 ha dont 12 000 inondables, où règne un silence qui sied parfaitement à la nature sensible du milieu où viennent nicher chaque année, quelque espèces d'oiseaux du monde.

Il doit son nom à un bras du fleuve Sénégal, le Djoudj, qui alimente toute l'année plusieurs lacs et marigots. De par sa position géographique, le site constitue l'un des tous premiers refuges pour les oiseaux migrateurs après la traversée du Sahara. C'est par dizaines de milliers que l'on peut observer des pélicans, des flamands roses des cormorans et des canards siffleurs.

Malheureusement, le sanctuaire est aujourd'hui menacé par une fougère aquatique, la Typha, qui prolifère sur certains plans d'eau et asphyxie jour après jour, tous les étangs, mares et marigots du delta, comme il y a peu la Salvinia Molesta, " une sorte de fougère aquatique introduite par erreur dans le parc ", dit le Lieutenant, adjoint au Conservateur du parc. A cela,

il faut ajouter la perturbation probable de l'écosystème avec l'ouverture du canal de délestage au niveau de la langue de Barbarie et qui pourrait, à terme, affecter les zones humides comme la réserve du Djoudj.

L'importance des zones humides, pour un des responsables de l'ONG Wetlands, se mesure à leur utilité pour lutter contre les inondations et la désertification, et à servir pour le pâturage, la pisciculture, les matériaux de construction et d'artisanat (le chaume, les roseaux etc.), mais surtout à la sauvegarde des moyens d'existence naturels. Plus important encore, ajoute le défenseur de la nature, " nous avons besoin des zones humides pour l'approvisionner en eau, elles aident à maintenir les niveaux d'eau. Telles des éponges, elles se regorgent d'eau de pluie puis la régurgitent progressivement pendant la saison sèche ".

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault