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Inondation à l'embourchure du fleuve Sénégal: hydraulique fluviale et aménagements

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par Mouhamat SECK
Ecole Inter Etats des Ingénieurs de l'Equipement Rural/ B.Faso - DESS en Hydraulique et Aménagement 2003
  

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II.3.2. LE BARRAGE DE DIAMA :

II.3.2.1. Caractéristiques

De conception, l'ouvrage principal est un barrage mobile qui s'ouvre en période de crue pour assurer l'écoulement normal du fleuve et se ferme en période d'étiage pour empêcher la remontée de la langue salée, constituant ainsi une réserve d'eau douce (fig.1 1). Le barrage comprend (OMVS/FAC, 1977) :

L'évacuateur de crues composé de 7 passes de 20m de large équipées de vannes segments relevables permettant des retenues entre les cotes +1,50 IGN et 2,50 IGN ; Une écluse de navigation de 175mx13m pour le passage des bateaux ;

Une digue de bouchure et deux digues de fermeture en rive droite.

La structure comprend également les ouvrages annexes ou accessoires suivants : les endiguements en rives droite et gauche, les ouvrages de prise pour le remplissage des lacs ( Guiers et R'kiz) ou de dépressions telles que celle de l'Aftout-es-Sahel.

Figure 11-Barrage anti-sel de Diama

II.3.2.2. Objectifs :

Construit sur le cours du fleuve Sénégal dans le delta à environ 26 km en amont de Saint-Louis, il a pour objectifs :

· d'arrêter la remontée de la langue salée et protéger les prises d'eau ;

· d'améliorer le remplissage des lacs de Guiers (au Sénégal) et de R'Kiz ainsi que la dépression d'Aftout es Sahel (en Mauritanie) ;

· d'alimenter en eau potable et d'irriguer ;

· de créer une retenue permettant d'irriguer 120 000 ha en plus des 255 000 ha irrigables à partir de Manantali soit un total de 375 000 ha.

II.3.2.3. Influence du barrage de Diama sur le régime hydrodynamique du fleuve

En période d'étiage, deux zones distinctes encadrent le barrage de Diama : la zone estuarienne avec des eaux douces légèrement turbides douces en amont du barrage et des eaux salées en aval. En aval du barrage, il y a une période de transition ou les eaux progresse après le passage de la crue, de l'état douce à l'état salé. Le régime général en fin d'étiage est celui d'un système homogène avec un type de fonctionnement lagunaire déjà décrit par Millet (1991) et il est, par ailleurs, semblable à celui observé avant 1985.

En période d'ouverture du barrage, une importante masse d'eau douce circule vers l'aval et dilue fortement les eaux marines, créant une hétérogénéité saline. Des courants de jusant particulièrement élevés accentuent la stratification des eaux et remettent en suspension les sédiments fins dans la couche d'eau profonde.

La crue inverse le fonctionnement estuarien entre juillet et septembre ; l'estuaire est envahi par des eaux douces très turbides qui expulsent l'eau de mer. Les eaux estuariennes sont alors plus chargées en matière en suspension que celles de l'amont, du fait de l'érosion des berges et des zones basses encore dénudées longeant le fleuve.

L'amorce de la décrue se fait très lentement (fin octobre - début novembre) ; les eaux sont encore douces, même si l'effet de la marée dynamique est observable. Cette période de décrue plus tardive, par rapport à ce qui s'observait antérieurement, s'explique par des lâchers d'eau encore importants à Manantali par suite d'un débit élevé. Ces observations révèlent de légères modifications par rapport au fonctionnement estuarien antérieur.

La distribution des salinités dans le bief inférieur est modifiée. Du fait de la dilution par les lâchers d'eau douce du barrage, la salinité ne dépasse plus celle de l'eau de mer alors que des taux supérieurs à 40 %o étaient observés avant la mise en eau des barrages.

En crue, le passage d'un milieu marin homogène à un milieu sous influence fluviatile se fait beaucoup plus rapidement qu'avant la construction du barrage. Par exemple Kane,(1985) souligne qu'il fallait plus de deux mois en 1981 pour passer d'un débit nul à un débit maximum à Dagana (120 km de Diama) alors qu'en 1991 à Diama ce passage s'est effectué en un mois et demi. L'artificialisation du régime du fleuve réduit la période de transition au cours de laquelle le mélange eau douce - eau salée se faisait.

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