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L'affichage publicitaire interactif - Un meilleur moyen d'attirer le consommateur ?

( Télécharger le fichier original )
par Nathalie Clermont
Institut des Hautes Etudes des Communications Sociales - Licence en Communication Appliquée - option Publicité 2007
  

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HAUTE ÉCOLE GALILÉE

INSTITUT DES HAUTES ÉTUDES DES COMMUNICATIONS

SOC IALES

L 'affichage publicitaire interactif
Un meilleur moyen d'attirer l'attention du consommateur ?

Travail présenté dans le cadre du Mémoire de fin d'études pour
l'obtention du titre de Licenciée en Communication Appliquée,
section Publicité.

Par Nathalie Clermont Promoteur : Jean-Claude Jouret

Remerciements

Je tiens tout d'abord à remercier Jean-Claude Jouret,
mon promoteur, qui m 'a beaucoup aidée même à la dernière minute...,
Merci à vous de m 'avoir soutenue et encouragée !

Je tiens également à remercier, Xavier Dierick, mon compagnon, qui m 'a toujours soutenue et sans qui je n 'aurais pas eu le courage d'aller jusqu'à la fin,

Un tout grand merci à Michael Marchand, account executive dans l'agence Ogilvy, qui m'a fournit des documents qui m'ont été très utiles,

Et finalement merci à toute ma famille pour les nombreuses relectures !

Prolégomènes

« La publicité est morte, vive la publicité », tel est le titre d'un livre paru en 2006 écrit par Tom Himpe, belge émigré à Londres pour occuper la fonction de stratège dans l'agence Naked Communications. Plus précisément, les médias traditionnels tels que la télévision, la radio, l'affichage et la presse sont de moins en moins efficaces (HIMPE, cité par KARNJANAPRAKORN, 05.07.2007).

Si le marketing s'exprime par le biais de supports classiques, il s'adresse à un consommateur qui a changé : il regarde la publicité d'un oeil critique et ne la croit plus aveuglément (RIES, 2003, 25). Cependant, la communication commerciale a, elle aussi, changé depuis ses débuts : elle a toujours cherché à s'adapter au consommateur auquel elle s'adressait.

Selon Seth Godin, la communication commerciale est passée par trois phases. La première s'est écoulée avant l'âge d'or de la télévision, c'est la période qui suit directement la seconde guerre mondiale. La télévision n'avait pas encore envahi tous les ménages et « le succès [des entreprises] reposait uniquement sur leur capacité à fabriquer un produit qui répondait à un besoin, de le vendre à un prix raisonnable et de le distribuer convenablement » (GODIN, 2007a, 30). Après quatre années de guerre, la demande était supérieure à l'offre, le marketing n'avait donc pas de grande utilité. En réalité, celui-ci n'existait pas ou peu.

La seconde phase s'est déroulée pendant l'âge d'or de la télévision. Ces mêmes producteurs, largement bénéficiaires, purent tirer avantage de la situation en diffusant à un large public indifférencié des spots de soixante secondes sur le petit écran. Ainsi, « pour faire prospérer une entreprise, il suffisait de concevoir une annonce qui stimulerait la demande, puis de fabriquer le produit qui se vendrait » (GODIN, 2007a, 30). L'influence de la publicité sur les produits fut inévitable. De cette manière, « des produits [...] ordinaires pouvaient désormais se vendre au prix fort grâce au halo publicitaire qui les entourait » (GODIN, 2007a, 31).

La troisième phase, quant à elle, dure depuis quelques dizaines d'années. Le consommateur a progressivement cessé d'accorder sa confiance aux belles histoires racontées par la publicité (GODIN, 2007a, 31). Si son émission favorite est interrompue par un tunnel publicitaire, il aura tendance à « zapper » quand il ne vaque pas à de nouvelles

occupations. A force de répéter le même message, la publicité a perdu sa crédibilité (RIES, 2003, 26). Pire, le consommateur considère qu'un « message publicitaire sous-entend le contraire de ce qu'il affirme » (RIES, 2003, 83). Par conséquent, le consommateur apprend au fil du temps à l'ignorer (RIES, 2003, 30). De fait, « un message publicitaire est perçu comme unilatéral, partisan, intéressé et centré sur l'entreprise et non sur le consommateur » (RIES, 2003, 83). C'est pourquoi la publicité a dû se réinventer afin de se rapprocher du consommateur et du produit.

En 2003, Al et Laura Ries évoquaient déjà les dirigeables, les ascenseurs, le dos des tickets de caisse, les plages, les livres, les avions... (RIES, 2003, 89-93) Les supports alternatifs sont plus que jamais actuels. Pensons aux grosses « tuttes1 » disséminées dans Bruxelles pour annoncer la fusion entre les compagnies aériennes Virgin Express et SN Brussels Airlines, produisant un effet de buzz2 parmi les plus curieux, par exemple. Il est néanmoins manifeste qu'à travers toutes ces actions de marketing alternatif, les marques cherchent, d'une part, à faire parler d'elles dans les médias en créant l'événement ; d'autre part, à susciter l'interactivité entre les individus. C'est précisément le sujet de cet article.

Avant d'entamer l'introduction, un éclaircissement du terme « interactivité » s'impose. Le Larousse 2004, un exemple parmi d'autres, la définit comme « un échange entre l'utilisateur d'un système informatique et la machine par l'intermédiaire d'un terminal doté d'un écran de visualisation ». L'interactivité la plus courante passe effectivement par le biais d'Internet. Mais, ce n'est pas de ce type d'interactivité que l'article traitera. En effet, le terme anglais « interactive » fait référence, selon le Cambridge Advanced Learner's Dictionary, entre autres, à « l'implication de la communication entre deux personnes ou plus ». Cette précision nous paraît intéressante dans la mesure où elle peut s'étendre à la relation entre deux médias différents (Soir (Le), 20.01.2007) et, par extension, entre un support alternatif et un passant.

1 Le terme « tutte » dérivé du marollien (bruxellois) « tut » désigne une tétine ou une sucette. Il est utilisé à Bruxelles et dans le Brabant Wallon.

2 Cette technique de marketing utilise les canaux de communication afin d'arriver à faire parler d'un objet. Son principe repose sur la rumeur (Wikipedia, 05.07.2007).

Introduction

Dans le contexte que nous venons de décrire, nous pourrions nous interroger sur ce que la publicité est devenue et vers quelles tendances elle se dirige. Si les marketeurs ont pour objectif de surprendre le consommateur moyen, ils rivaliseront alors de créativité pour trouver (voire inventer) le support sur lequel l'idée sera exprimée de la meilleure manière possible pour qu'elle ait un impact maximal. Parallèlement à cela, nous pouvons constater un glissement de la communication de masse quantifiée à une action destinée à une cible plus segmentée afin d'être davantage qualitative. Nous chercherons à démontrer ce changement à travers l'utilisation des techniques de marketing alternatif. C'est précisément cette interrogation qui constituera l'objectif majeur de notre travail.

Nous analyserons, dans un premier temps, les limites du marketing conventionnel et les raisons qui poussent les agences à développer de nouveaux types de vecteurs médiatiques afin de se rapprocher du consommateur.

Ensuite, nous nous attacherons à différencier ces actions issues du marketing alternatif. En effet, nous verrons que certaines d'entre elles se combinent ce qui en rend l'identification parfois difficile.

Dans la troisième partie de ce travail, nous étudierons le cas particulier de l'affichage publicitaire interactif. Nous verrons que ce dernier débouche sur la possibilité d'une double action :

- Établir une relation directe entre le consommateur potentiel et le média affichage

et

- Relayer la relation établie avec le consommateur vers un autre média (site Internet, par exemple).

Ce sont les effets de cette dernière action que nous tenterons d'évaluer dans la quatrième partie du présent travail. En effet, nous essaierons de démontrer en quoi les critères d'efficacité de l'affichage publicitaire sont modifiés par l'ajout de l'interactivité. C'est au travers de l'étude de la campagne promotionnelle « Ford fait des miracles » réalisée en septembre 2005 que nous étayerons notre développement.

1. Limites du marketing traditionnel

Nous partons directement de ce que nous avons évoqué dans les prolégomènes. La perte d'efficacité de la publicité dans son ensemble. Nous soutenons que les médias de masse sont majoritairement responsables de cette situation. Dans cette partie, nous étudierons l'interruption marketing par opposition au permission marketing.

1.1. L' « interruption marketing » en perte de vitesse...

Tout d'abord, il semble indispensable de préciser ce qu'est l' « interruption marketing ». Ce terme est utilisé par Seth Godin dans son ouvrage « Le Permission Marketing » pour désigner le marketing traditionnel. Son principe repose sur l'interruption de l'activité des consommateurs pour capter leur attention et promouvoir auprès d'eux des produits (GODIN, 06.07.2007). D'ailleurs, certains médias ont profité de cette opportunité pour vendre davantage d'espace publicitaire. L'exemple le plus marquant est le cas de TF1, chaîne privée française, qui diffuse des « émissions qui ont pour vocation de [...] rendre disponible [le cerveau du téléspectateur], c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages » (LE LAY, cité par NEIRYNCK, 2005, 6). De fait, Patrick Le Lay, ex-PDG de la chaîne, déclarait sans vergogne au Monde en juillet 2004 que « ce qu'il vendait à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible » (LE LAY, cité par NEIRYNCK, 2005, 6).

Ainsi, le consommateur est beaucoup (trop) sollicité par un discours publicitaire incessant auquel il ne désire plus prêter attention. Il est exposé à environ mille cent messages publicitaires par jour (Vif (Le), 03.03.2006). C'est la raison pour laquelle il est devenu indifférent à toute forme de message commercial, messages qui peuvent apparaître sous toutes formes différentes : du simple bandeau dans un quotidien au spot de trente secondes dans un tunnel publicitaire (RIES, 2003, 29).

Si la publicité est envahissante et imposante, le consommateur est obligé de la subir au quotidien. Ces dernières années, « le volume de publicité a tellement augmenté que les messages publicitaires sont devenus une toile de fond » (RIES, 2003, 29). Son efficacité est donc fortement réduite, d'une part, à cause de son important volume et de sa répétitivité incessante (au point de conditionner les individus au réflexe pavlovien) et d'autre part, à cause de la diversité importante des messages auxquels l'individu est

confronté (RIES, 2003, 29), parfois pour des produits fort similaires. Ce manque de différenciation engendre une confusion entre ces derniers. Par conséquent, les consommateurs « se déconnectent de tout message publicitaire » (RIES, 2003, 30) ne cherchant plus à traiter l'information perçue.

Cependant, chaque message publicitaire est destiné à « inciter [le consommateur] à acheter une certaine marque » (RIES, 2003, 30). Pourtant, cette stimulation est vaine « car le consommateur moyen a le sentiment qu'il en sait suffisamment sur les marques pour faire son choix » (RIES, 2003, 30). De surcroît, il ne peut pas « vérifier la pertinence de ce qu'une publicité affirme » (RIES, 2003, 85). Certes, il est évident qu'une communication commerciale cherchera par tous les moyens à valoriser le produit qu'elle promeut sans pour autant se préoccuper de la véracité des arguments qu'elle avance. La vente du produit en grand nombre reste l'objectif le plus recherché.

D'un autre côté, la consommation des médias par individu a été largement modifiée ces dernières années. La démocratisation d'Internet entraîne une exposition quasi permanente aux médias. Les adolescents et jeunes adultes ont pris l'habitude de consommer plusieurs médias à la fois, ce qui rend la tâche des publicitaires encore plus ardue (Ogilvy Belgium, [2005a], 25). Plus récemment, avec le développement du Web 2.0, « le consommateur a pris le pouvoir sur l'information » (Trends, 22.05.2007). En effet, il a désormais la possibilité de créer lui-même du contenu à travers blogs, forums et chats. S'il devient « journaliste en racontant sa vie dans un blog » (LÉVY in Tendances, 25.05.2006), l'interface prévoit également que les internautes réagissent sous forme de commentaires aux articles postés par le bloggeur. Ainsi, celui-ci a « un besoin de communication, de partage » (LÉVY, cité par Tendances, 25.05.2006). Rien n'empêche un consommateur déçu des performances d'un produit de le critiquer ouvertement sur un espace public. A présent, avant d'acquérir un bien (surtout s'il s'agit d'un bien impliquant), les consommateurs visitent les sites Internet des marques, comparent les prix et les caractéristiques (LÉVY, cité par Tendances, 25.05.2006). En plus, ils s'informeront des opinions d'autres acquéreurs avant de prendre une décision.

C'est pourquoi, face à l'évolution de ces nouvelles technologies, les marketeurs doivent changer leur manière d'aborder le consommateur. Actuellement, les marques se servent également du « permission marketing » que nous évoquerons dans le point suivant.

1.2. Vive le « permission marketing » !

Les marketeurs sont plus que jamais confrontés à un défi : intéresser les consommateurs. Nous avons constaté que ce problème existe depuis toujours en matière de publicité. Celui-ci a été résolu par la communication à travers les mass-médias dans le but de toucher le plus grand nombre de personnes possible. Cependant, la répétition incessante des spots commerciaux entraîne une lassitude des consommateurs qui, au bout du compte, ont développé une aversion pour la publicité. Il est vrai que ceux-ci avaient tendance à subir la publicité de manière passive et ils n'avaient aucun moyen de réagir. Depuis le milieu des années nonante, la toile s'est introduite dans les ménages. Les consommateurs ont la possibilité d'interagir avec d'autres internautes sur tous les sujets possibles. Ce sont eux qui choisissent.

L'énorme avantage d'Internet repose sur une consommation différente du média. Certes, Internet est envahi de publicités de toutes formes telles que bannières, pop-up, e-mails publicitaires non sollicités (bien que ce soit illégal), etc. Mais par opposition à l' « interruption marketing », elle n'interrompt pas l'action de l'internaute. Une bannière publicitaire ne l'empêchera pas de lire un article sur le site d'un journal en ligne, par exemple. De plus, à lui seul appartient la décision de cliquer sur le lien ou non. « Le récepteur des messages choisit s'il veut les voir et quand il veut les voir » (DRU, cité par Point (Le), 08.02.2007). Ce qui importe, ici, est d'attirer l'attention d'une personne quelle que soit la technique utilisée. A partir de là, le marketeur établit une relation avec le consommateur intéressé par la marque. Tout cela fonctionne très bien car le consommateur « a consenti à recevoir des messages » (GODIN, 2007a, 54). C'est le principe du « permission marketing », tel qu'énoncé par Seth Godin à la fin des années nonante, marketing qui débouche sur une relation de confiance. Il s'agit du marketing relationnel dont le principe est de développer un dialogue direct entre la marque et le consommateur. Ainsi, les consommateurs se sentent valorisés parce que les marques s'intéressent à eux. Au fil du temps, cette relation s'amplifie et la confiance grandit.

Force est de constater que les consommateurs ont changé et que le marketing, de manière générale, a dû s'adapter pour gagner en efficacité. Ainsi, nous constatons que les marketeurs ont segmenté la cible pour pallier ce problème. En effet, si les consommateurs ne prêtent plus attention à la publicité émise aux travers des médias traditionnels, ils sont très réceptifs aux actions de permission marketing. Deux raisons

peuvent expliquer cette réaction : d'un côté, le média, souvent énigmatique, sollicite la curiosité du consommateur, et d'un autre côté, lui laisse le choix de sa réponse.

Grâce au développement des technologies, la publicité peut « sortir des médias » et descendre dans la rue pour être plus proche de sa cible. De cette manière, elle peut être plus innovatrice afin d'étonner et de surprendre le consommateur. Cette technique est nommée le marketing alternatif que nous évoquerons plus en détails cidessous.

2. Développement du marketing alternatif

La publicité issue du marketing traditionnel, tel que nous venons de l'expliquer, perd son efficacité car elle « utilise et répète des recettes connues, familières et standardisées qui ont déjà été testées et approuvées par les générations précédentes » (HIMPE, cité par KARNJANAPRAKORN, 05.07.2007). Classer les consommateurs en termes d'âge, de sexe et de critères socio-démographiques n'a plus de sens. « Les stéréotypes ne fonctionnent plus » (Ogilvy Belgium, [2005a], 21). À l'heure actuelle, un consommateur plus difficile à convaincre engendre une recherche de créativité plus accrue en agence. Tom Himpe défend une conception plus expérimentale de la communication où de nouvelles voies sont exploitées pour constater ensuite le résultat (HIMPE, cité par KARNJANAPRAKORN, 05.07.2007). Dans cette optique, le marketing alternatif est un modèle testé et approuvé...

2.1. Qu'est-ce que c'est ?

Les spécialistes du marketing alternatif le définissent comme étant « la stratégie qui vise par tous les moyens de communication possible (presse, radio, télévision, Internet, mobiles) à remplacer les actions de marketing d'interruption par les actions de marketing de permission » (CHETOCHINE, 06.07.2007). À l'inverse des techniques de marketing traditionnel où « le consommateur est littéralement bombardé de messages à n'en plus finir » (CHETOCHINE, 06.07.2007), les marketeurs développent un autre type de stratégie où le but poursuivi est de susciter la curiosité du consommateur. Si l'action est bien réalisée, celui-ci ira de lui-même « demander de l'information, de la communication, voire de la publicité sur le produit ou le service qu'on essaie de lui vendre » (CHETOCHINE, 06.07.2007).

Sur le site Internet de son agence de consultance, Georges Chetochine énonce les sept règles à respecter pour élaborer une stratégie de marketing alternatif (CHETOCHINE, 06.07.2007) :

- « Comprendre que c'est le type de stratégie qui [rend] le marketing alt ernatif, non pas le ou les médias utilisés » ;

- « S'interdire toute agression publicitaire du type message répété, insolite, dérangeant même si ce message fait parler de lui par son extravagance ou le fait qu'il est inattendu » ;

- « Ne jamais faire tomber volontairement le consommateur dans un piège marketing ou publicitaire » ;

- Planifier une stratégie média avec l'optique de toucher des communautés ou des typologies d'individus ;

- « Créer une situation d'écoute communautaire, une envie de partager et de parler de la marque » ;

- « Créer un con texte d'interrogation positive voire de déstabilisation pour

faire en sorte que le consommateur réfléchisse, se recentre sur ses

problèmes, oublie ses stéréotypes, ses idées reçues » et ressente le besoin et

l'envie de s'informer sur le produit ou la marque, démarche qu'il réalisera

entièrement de lui-même ;

- « Créer une relation interactive3 permanente ».

En effet, la manière de concevoir le marketing est totalement différente de l'interruption marketing. Sont privilégiés, d'abord, un usage optimal des médias où le marketeur s'engage à ne pas envahir le consommateur d'annonces publicitaires, ensuite, le dialogue qu'il peut entretenir tant avec les autres consommateurs qu'avec la marque et, finalement, le choix du consommateur de chercher à en savoir plus ou non sur l'annonceur.

C'est pourquoi la pertinence du message par rapport à la marque et le média à travers lequel il est émis relèvent d'une importance capitale (Soir (Le), 08.03.2007). Si ces deux éléments ne sont pas pris en considération et que l'événement est réalisé sans objectif particulier poursuivi, l'action risque d'être un échec. A titre d'exemple, les méthodes d'une agence spécialisée en marketing alternatif (Tribeca) « reposent sur un ciblage efficace des individus à qui transmettre le bon message au bon moment et les transformer ainsi en véritables ambassadeurs de la marque » (Tribeca, 08.07.2007).

Les possibilités d'utilisation des techniques de marketing alternatif sont très étendues. C'est pour cette raison que nous évoquerons, dans la prochaine partie, différentes voies que le marketing alternatif peut emprunter. Nos propos seront illustrés à l'aide d'exemples de campagnes qui se sont déroulées en Belgique.

3 Dans le sens où nous l'entendions dans les prolégomènes.

2.2. Guérilla, street, viral, buzz... : quel cafouillis !

Il est difficile de classer les actions de marketing alternatif dans des catégories bien distinctes. De fait, elles s'entremêlent et les effets attendus par ces techniques sont identiques. Au cours de nos recherches, nous avons constaté qu'il existait différentes conceptions de ces termes, ce qui provoque une certaine confusion que nous tenterons d'éclaircir.

Plus qu'un phénomène de mode, le guérilla marketing est une réponse aux problèmes que rencontre l' « interruption marketing ». En 1982, Jay Conrad Levinson fut le premier à utiliser le terme de « guérilla marketing » dans un ouvrage du même nom. D'après lui, il s'agit « d'atteindre des objectifs de marketing classiques [...] avec des méthodes non conventionnelles » (LEVINSON, 08.07.2007). Christophe Da Silva, consultant en stratégie webmarketing, étaye cette définition en précisant qu'il s'agit d' « une stratégie commerciale visant à obtenir le maximum d'impact (visibilité et efficacité) pour un minimum d'investissement (toutes proportions gardées, bien évidemment) » (DA SILVA, 03.2007). Toute la subtilité du guérilla marketing réside dans la capacité de « faire de la pub sans en avoir l'air, tout en marquant les esprits » (Soir (Le), 02.12.2006). Il se présente sous la forme d'un « teasing » qui renvoie, la plupart du temps, sur un site Internet complètement indépendant de celui de l'annonceur. En effet, si le consommateur était relayé sur le site Internet de la marque, il s'agirait d'une publicité classique. Par contre, lorsqu'une forme de mystère est maintenue autour de la marque, il se pose des questions, se renseigne et attend avec impatience la fin de la campagne qui lui révèlera le nom de l'annonceur. Ce maintien dans l'attente est nommé marketing viral que nous définirons plus tard dans le présent travail.

Dans le grand ensemble des techniques regroupées sous le nom de guérilla marketing, se retrouve le street marketing. Les spécialistes de la communication commerciale s'accordent sur son mode d'utilisation : « les marques descendent dans la rue » (WIZMAN, 28.10.2006) afin de se rapprocher de leur cible. Les hommes-sandwich arpentaient déjà, il y a quelques décennies, les rues, arborant des cartons publicitaires. Le street marketing mêle des techniques promotionnelles très variées telles que la distribution de flyers ou d'échantillons, mais aussi « la théâtralisation de cette distribution en passant par l'implication du consommateur » (VALEMBERT, cité par WIZMAN, 28.10.2006). « Il s'agit d'un véritable canal qui mixe toutes les techniques de communication » (HÉRY, cité par Journal du Net, 10.2003). Rencontrer le consommateur

« au bon endroit, au bon moment pour diffuser le bon message » (VALEMBERT, cité par WIZMAN, 28.10.2006) est le type d'action qui connaît un franc succès. Si la marque attise la curiosité de sa cible, celle-ci se sent titillée et émettra le désir d'en savoir plus.

Guérilla et viral4 marketing sont parfois utilisés conjointement. Attirer l'attention du consommateur et éveiller sa curiosité est déjà ambitieux, mais maintenir cet état de questionnement relève d'un challenge. C'est par ce moyen que l'annonceur a la possibilité d'établir une réelle relation avec le consommateur. Ensuite, une fois que le consommateur est convaincu par la marque, cette dernière devra entretenir l'interactivité qu'elle aura développée. Mais avant de nous étendre plus longtemps là-dessus, illustrons à l'aide d'exemples ce qu'est le marketing viral.

Voici deux exemples récents de guérilla marketing en Belgique : la naissance de Brussels Airlines d'une part et SOS Mambo de Renault d'autre part.

Il s'agit ici de l'opération de street marketing menée en novembre 2006 pour annoncer la naissance de la compagnie aérienne Brussels Airlines. De grandes tétines furent disséminées un peu partout dans la Belgique pour attirer l'attention des consommateurs. Seul indice laissé par l'annonceur : un site Internet.

4 Brièvement, il s'agit d'un événement autour duquel est maintenu une sorte de mystère. Il s'agit d'une forme de bouche-à-oreille où le consommateur est considéré comme vecteur de communication. Nous nous y attarderons plus en détails plus loin dans le travail.

 
 

Voici l'affiche placardée partout en septembre 2006 pour annoncer l'évasion de Mambo, l'éléphanteau âgé de deux ans. À nouveau, seul un site Internet permet au consommateur curieux d'en savoir plus.

Le site Internet ne fournit pas forcément plus d'informations sur l'opération en cours. Dans le cas de Brussels Airlines, il s'agissait d'une compilation de vidéos hébergées sur YouTube où un savant-fou élaborait toutes sortes de théories pour expliquer le phénomène de l'apparition de ces tétines. Le suspense était ainsi conservé. Le visiteur pouvait d'ailleurs, grâce au logiciel Google Earth, deviner où la prochaine tétine tomberait. Quant à la campagne guérilla de Mambo, le site Internet proposait un jeu interactif pour retrouver l'éléphanteau dans le cirque. Au fur et à mesure du jeu, l'animal révélait des indices sur l'endroit où il se trouvait. L'internaute avait également la possibilité de participer à un concours où celui-ci devait deviner où Mambo se cachait. Nous constatons alors que dans toutes ces actions, le consommateur est maintenu dans une forme d'attente, ce qui favorise un lien continu avec lui.

Le marketing viral est, selon Emmanuel Vivier, expert en viral et buzz marketing, une « action marketing cherchant à propager et amplifier rapidement un message entre les consommateurs de manière exponentielle » (VIVIER, 07.11.2006, 13). Son nom fait référence à une « propagation similaire à un virus » (VIVIER, 07.11.2006, 13) : une fois qu'une personne l'attrape, elle le transmet à d'autres. Pour en revenir au marketing viral, c'est le phénomène très connu du bouche-à-oreille qui est, de nos jours, « multiplié par mille grâce à Internet » (HASSEL, cité par Groupement Romand du Marketing, 08.02.2006). En effet, il existe de nombreux supports qui facilitent cette

propagation d'informations. Nous pouvons notamment citer « [les] mini-sites, [les] blogs, [des] « chats », [les] forums, [les] cartes virtuelles, [les] newsletters, [les] sondages en ligne, [les] vidéos, [les] coupons rabais, [les] jeux, [les] concours etc. » (HASSEL, cité par Groupement Romand du Marketing, 08.02.2006) parmi les moyens de communication les plus répandus sur Internet. Ceux-ci présentent un avantage non négligeable : la mesurabilité. Ils permettent, d'une part, « de mesurer l'efficacité des campagnes publicitaires ou la popularité d'un produit » (HASSEL, cité par Groupement Romand du Marketing, 08.02.2006), d'autre part, « de s'informer sur les opinions des consommateurs [...] qui s'expriment sur les blogs ou les forums » (HASSEL, cité par Groupement Romand du Marketing, 08.02.2006). Tout ceci, en temps réel !

Bien que le marketing viral soit souvent assimilé au buzz marketing, Emmanuel Vivier les considère comme différents. En effet, d'après lui, le buzz marketing est la « diffusion de l'information vers le consommateur grâce à un événement ou une action spectaculaire, originale et mémorable associée à une marque » (VI VI ER, 07.11.2006, 13). Sur un site Internet élaboré par les agences de communication et de web management, respectivement Cible et Defimedia : « Chuuuut... Le marketing de la rumeur Buzz », une extension de cette définition est proposée. Une campagne de buzz marketing repose sur « le principe que les prospects sont impliqués dans une sorte de jeu, de suite d'événements leur permettant de se rapprocher de plus en plus du produit qu'on cherche à leur vendre, de la marque qu'on cherche à leur faire adopter » (Cible & Defimedia, 09.07.2007). Lorsqu'elle est réussie, ce type d'action « génère du bouche-à-oreille et des retombées média » (VIVIER, 07.11.2006, 13). Ce fut notamment le cas pour la « fuite » de Mambo. Alexandre Bouglione, directeur du cirque5, « s'est plaint ouvertement » (Libre Belgique (La), 12.09.2006) à propos de cette action car beaucoup de gens l'ont contacté pour lui demander des nouvelles de Mambo.

D'après Emmanuel Vivier, une campagne de buzz marketing doit répondre à certains critères pour être efficace. Dans la conférence qu'il a tenue le 7 novembre 2006, il a énoncé sept best practices (VIVIER, 07.11.2006, 23-35). Nous ne les citerons pas exhaustivement pour éviter de paraître redondants. Parmi les points qui nous semblent encore non évoqués, citons notamment le fait que certaines opérations de buzz marketing proposent aux consommateurs de s'impliquer dans la campagne. Le spécialiste du buzz marketing va plus loin dans sa réflexion et suggère aux entreprises de donner les moyens aux consommateurs de réagir à travers un blog d'entreprise, par exemple.

5 L'action de guérilla s'est effectivement déroulée pendant la période où les cirques s'installent en ville.

Pour le reste, Andreas Hassel, directeur général d'une agence de webdesign suisse (Prezenz), considère, quant à lui, qu'il existe deux techniques virales : la recommandation et l'encouragement. La première « incite à relayer spontanément l'information » (HASSEL, cité par Groupement Romand du Marketing, 08.02.2006). Ce procédé ne fonctionne qu'à la seule condition que « l'information [soit] de qualité exclusive, humoristique et novatrice » (HASSEL, cité par Groupement Romand du Marketing, 08.02.2006). La seconde « est une forme de rétribution » (HASSEL, cité par Groupement Romand du Marketing, 08.02.2006). Celle-ci doit être « à la hauteur de l'investissement, valoriser le rôle du transmetteur ainsi que faciliter la participation et la transmission » HASSEL, cité par Groupement Romand du Marketing, 08.02.2006).

Malgré la confusion qui existe entre les termes désignant certaines actions propres au marketing alternatif, nous nous sommes attachés à leur fournir une définition afin de les différencier. Cependant, nous constatons toujours une forte ressemblance entre guérilla et street marketing, de même qu'entre buzz et viral marketing.

2.3. Buts et apports spécifiques du marketing alternatif

Dans le point précédent, nous avons largement abordé quelques-uns des moyens de lancer une campagne alternative. Nous avons également expliqué brièvement certains de leurs avantages. Toutefois, nous jugeons utile de s'y consacrer plus longuement afin de comprendre un tel engouement pour ces techniques.

Le but de toute action de marketing alternatif est, évidemment, « de lancer un buzz, une rumeur positive » (CARMIGNAC, cité par WIZMAN, 28.10.2006) : amener les consommateurs à se poser des questions sur l'opération et à en parler entre eux. Ainsi, ces derniers sont « transformés en vecteurs du message commercial » (Vif (Le), 24.03.2006). En effet, ils « considèrent le bouche-à-oreille comme la source d'information la plus fiable, devant la presse ou la télévision » (Vif (Le), 24.03.2006). Par conséquent, un message transmis par une connaissance paraîtra toujours plus crédible que le même message diffusé par les médias. C'est pourquoi les premières personnes auxquelles s'adresse le buzz sont plus importantes que l'action avec laquelle elles sont touchées car elles choisiront de diffuser le message ou non (VIVIER, 07.11.2006, 15). De plus, elles exercent une influence sur d'autres personnes (VIVIER, 07.11.2006, 15). Laurent Valembert, directeur associé de l'agence Tribeca, détermine l'objectif principal d'une

cam pagne de street marketing comme étant la « création de connexions fortes avec la cible, afin qu'elle propage la suite de l'information » (VALEMBERT, cité par Journal du Net, 09.07.2007). Ne perdons pas de vue qu'une information transmise par une autre personne court le risque d'être biaisée.

Un message commercial doit apparaître « au moment où [le consommateur] s'y attend le moins et sous une forme imprévisible » (Soir (Le), 08.03.2007) pour avoir un impact maximal. Les marketeurs cherchent à élaborer des « événements ponctuels [...] qui amusent, étonnent, intriguent, surprennent et suscitent l'intérêt autour d'une marque ou d'un produit » (Soir (Le), 02.12.2006). Au-delà de l'aspect événement, la campagne sera considérée comme efficace si elle parvient à relayer le consommateur sur le site Internet indiqué (le cas échéant) ou, du moins, s'il cherche à s'informer auprès de l'annonceur sur le produit ou la marque. La fidélisation des consommateurs à la marque est maintenue quand elle conserve cette relation et qu'elle continue de « jouer » avec lui. De surcroît, seules les personnes intéressées à en savoir plus s'informeront sur l'entreprise. Ainsi, ce type de marketing n'est pas considéré comme intrusif puisqu'il est basé sur le principe du « permission » marketing que nous avons explicité dans la première partie (LEVINSON, 08.07.2007).

Par ailleurs, ce type d'action s'avère coûter beaucoup moins cher qu'une campagne classique (Journal du Net, 10.2003). Si la campagne alternative est véritablement créative et originale, l'événement sera mentionné dans les médias traditionnels (LEVINSON, 08.07.2007). Ceux-ci alimenteront ou tenteront de répondre aux questions que se posent les consommateurs. En effet, les reportages dans les médias traditionnels constituent de la publicité gratuite pour la marque (ou l'événement, s'il s'agit d'un article sur le teasing).

Cependant, il est important de remarquer qu'une campagne guérilla seule ne suffit pas. Benoît Héry souligne que « le street marketing ne peut pas toujours se passer d'une campagne classique » (HÉRY, cité par Journal du Net, 10.2003). De même, Georges Chetochine soutient que les médias conventionnels tiennent également une place importante dans une campagne de marketing alternatif car ils permettent « d'amener le consommateur à demander de l'information sur la marque » (CHETOCHINE, 06.07.2007). De toute évidence, il fait référence à Internet.

D'un point de vue plus stratégique, nous pouvons constater que les avancées technologiques en matière de géomarketing constituent un réel apport au street marketing. En effet, le géomarketing permet de déterminer les « zones stratégiques [...] en fonction des routes les plus fréquentées [par les consommateurs] » (Vif (Le), 03.03.2006). De fait, ce type d'analyse permet d'isoler les rues les plus fréquentées par les consommateurs. Si l'un des « facteurs-clé du street marketing réside dans l'originalité de l'événement » (MANCEAU, cité par Entreprise (L'), 22.06.2005), l'endroit où la campagne sera menée relève d'une plus grande importance. En effet, avec les méthodes de géomarketing, il est possible de définir avec précision les zones les plus parcourues par un groupe-cible. C'est à partir de ce type de données que sont déterminés les emplacements des actions de guérilla marketing (Journal du Net, 10.2003).

À l'heure actuelle, le secteur est en pleine expansion. Cependant, il nous semble nécessaire d'ajouter que ce type de publicité risquerait de ne plus avoir le même impact dans le futur. Présentement, nous constatons un réel enthousiasme de la part des consommateurs parce que les marketeurs cherchent à susciter leur curiosité. Toutefois, nous pourrions nous retrouver dans la même situation que celle qui a été évoquée dans la première partie où le consommateur se promènerait dans des rues saturées d'actions de street marketing. Finalement, l'effet de surprise serait gâché car il s'attendrait, dans tous les cas, à une communication commerciale.

Tout au long de cette partie, nous avons cherché à montrer dans quelle mesure le marketing alternatif recourt à l'interactivité avec les consommateurs : qu'elle suscite l'interactivité entre eux ou qu'elle relaie vers un autre média pour obtenir de plus amples informations. Couplée à l'affichage publicitaire, l'interactivité rend le mass-média alternatif.

3. Apports dimensionnels de l'interactivité à l'affichage publicitaire

Nous nous sommes étendus sur les principes des guérilla et street marketings. Nous en avons déduit qu'il s'agissait évidemment d'événements ponctuels se déroulant sur la voie publique et ayant pour objectif d'attirer l'attention du consommateur, lui donnant envie de s'informer sur l'annonceur. Ainsi, un teasing de ce type peut le pousser à agir de deux façons différentes : d'une part, visiter l'adresse URL proposée, d'autre part, générer un phénomène de buzz qui peut être alimenté par le site Internet. Remarquons également qu'une troisième action est possible : l'interaction directe avec le support alternatif. Ces dernières années, les entreprises d'affichage ont développé de nouvelles technologies afin de permettre au consommateur d'entretenir une véritable relation avec l'annonceur à travers l'affiche. C'est précisément ce dont traitera cette partie. Remarquons cependant qu'une véritable interactivité est établie lorsque le consommateur exerce un geste aussi petit soit-il vers la marque. Nos propos seront explicités à l'aide d'exemples.

3.1. Aspect visuel

Cette campagne brésilienne pour une radio qui émet du hip-hop semble avoir un parfum anecdotique. Cependant, nous pouvons remarquer que lorsqu'une personne est assise sous la touffe de cheveux, l'affiche interpelle le passant alors que, quand la banquette est libre, l'affiche ne revêt rien d'extraordinaire.

 

Intégrés dans les panneaux publicitaires, des écrans diffusent la bande-annonce d'un film. Com me le passant manifeste son intérêt, nous constatons une forme d'interactivité entre consommateurs et affiche.

L'affiche lenticulaire, quant à elle, présente une « image qui bouge en fonction du déplacement [du consommateur] autour de celle-ci » (LARROQUE, 04.02.2006). Vues sous différents angles, les images changent selon trois effets différents : le flip (changement d'une image à une autre), le morphing (transition d'une création à une autre) et les graphiques animés (impression de 3D à l'aide de petits mouvements dans l'image) (JCDecaux UK, 10.07.2007). Vincent Piot, président de Clear Channel France, considère que « le lenticulaire est un procédé de type événementiel » (PIOT, cité par LARROQUE, 04.02.2006). Si une publicité sur affiche doit comporter un message simple directement préhensible par la cible (BERNSTEIN, 2004, 73), le lenticulaire permet à deux ou trois images de se succéder. Ainsi, cette technique permet d'élaborer une publicité en plusieurs images et créer une petite histoire animée. Celle-ci est fréquemment utilisée pour promouvoir des sorties de films au cinéma.

3.2. Aspect sensoriel

Ce type d'affiche propose au consommateur de « tester le produit » en utilisant ses sens. L'arôme d'un café, l'odeur de chips ou encore un parfum peut être diffusé par l'affiche soit par une programmation, soit par la pression d'un bouton par le consommateur (JCDecaux UK, 10.07.2007). Certaines affiches émettent des sons et de la musique. L'exemple montre une publicité pour quelques titres exclusivement disponibles sur le site Internet de Pepsi : l'annonceur donne la possibilité d'écouter la musique en branchant ses écouteurs dans l'affiche.

En Angleterre, l'opérateur de téléphonie mobile O2 a mené une campagne interactive en abribus où les passants avaient la possibilité d'écouter quatre morceaux de musique différents en appuyant sur des boutons.

 
 

Tous les cas que nous venons d'évoquer présentent un caractère volontaire de la part du consommateur d'écouter les titres ou de respirer l'odeur contenus par l'affiche. Nous nous souviendrons qu'en automne 2006, certains éléments de mobilier urbain JCDecaux émettaient des cris de singes pour la campagne d'Eurostar « Mieux vaut partir avant ». Ce qui avait pour objectif manifeste de surprendre les passants.

Tant pour les effets sonores que pour les effets olfactifs, l'environnement urbain peut constituer un inconvénient à la sollicitation des organes sensoriels des individus. Si un égoût non loin produit des relents qui se mêlent au parfum diffusé, cela ne jouera certainement pas en la faveur du produit. De même, la portée de l'action interactive peut être diminuée si elle se déroule non loin du trafic automobile. Enfin, nous pourrions difficilement imaginer une ville où toutes les affiches diffusent odeurs et sons. Le consommateur serait fort perturbé par la cacophonie ambiante.

3.3. Demonstration/Sampling

Lors du lancement européen de la Xbox 360, « les passants pouvaient tester la nouvelle console de jeu dans certains abribus parisiens »

(LARROQUE, 04.02.2006). Les affiches
comportaient un écran plat et une manette

Wifi. Avec le développement des nouvelles
technologies liées au Wifi et à Internet, ce type

d'action pourrait avoir une plus grande envergure. Albert Asseraf, directeur stratégique et marketing de JCDecaux France, imagine, dans le cadre du lancement de la Xbox, « de faire jouer les gens entre eux, entre Paris et Shangaï, entre Paris et New York en intéractivité immédiate » (ASSERAF, cité par LARROQUE, 04.02.2007). Ce type d'opération consiste à donner un aperçu du produit promu. Le consommateur peut ainsi tester le produit avant de prendre sa décision.

3.4. Interaction avec l'affiche

De nouvelles techniques ont été développées pour permettre au consommateur de réagir instantanément avec le support. Nous avons constaté deux formes d'interactivités possibles : celle-ci est prévue soit directement entre le support et le consommateur, soit indirectement pour répondre à un sondage ou jouer à un concours via l'envoi d'un SMS à l'affiche. À nouveau, ce procédé permet d'inviter l'individu à participer à la campagne. Les premiers exemples

illustrent des sondages. Le premier
« opiniator » a été mené afin de promouvoir la sortie du film « Alien vs. Predator » : un abribus proposait aux personnes de répondre à une petite enquête (quel est leur héros

préféré ?). Pour y répondre, la personne
devait pousser sur le bouton de son choix

(JCDecaux UK, 10.07.2007). Le second montre une étude plus sérieuse conduite par la BBC. Il s'agissait d'une série d'images ambiguës auxquelles les passants étaient invités à émettre leur sentiment sur la situation représentée en envoyant un SMS à l'affiche. Les résultats s'affichaient en temps réel. Bien sûr, rien n'empêche d'obtenir des résultats tronqués au bout du compte. Cependant, l'objectif était d'inciter les gens à donner leur avis.

Notons également que la première affiche lançant un jeu-concours sous forme d'un flipper virtuel par SMS a été lancée en Belgique par Ford en juillet 2004 (Tendances, 22.07.2004). « Chaque SMS permet de jouer pour gagner une voiture et chaque envoi entraîne aussitôt l'affichage d'un message sur le panneau et des animations lumineuses en fonction du résultat » (VIVIER, 30.07.2004).

D'autres « affiches », par contre, suscitent la curiosité du consommateur car elles sont complètement atypiques. Cette publicité chinoise, par exemple, invite les passants à s'entraîner sur un punching ball. Il s'agit effectivement d'une publicité pour une boisson qui promeut le sport pour tous. Le slogan indique, en effet, « Allez, viens t'entraîner ! » (PLAT, 27.04.2007).

3.5. Alterwave

Grâce à la technologie sans fil, l'affiche « envoie des messages sur les GSM des passants via la technologie Bluetooth » (Trends, 29.09.2005). Le passant peut également « télécharger gratuitement des spots de pub vidéo, des sonneries, des logos ou des musiques sur [son] téléphone portable » (LARROQUE, 04.02.2006). Sur base du principe de permission marketing, le choix d'accepter ou non le téléchargement est laissé au consommateur.

Ce procédé a été récemment étendu. L'opérateur de téléphonie mobile français, Orange, a développé un système intitulé NFC. Il est déjà en cours d'utilisation à Bordeaux : ce type de mobilier urbain propose davantage d'applications : « renvoi sur le site Wap d'un annonceur, téléchargement d'informations, de musiques ou de vidéos, accès à des offres promo tionnelles et achats en direct de places de cinéma ou achats de vidéos ou achats sur des sites marchands » (Clear Channel France, 10.07.2007).

3.6. Conversation

Grande première mondiale en Belgique, Oglivy et Clear Channel ont conjointement mis au point l'affiche parlante dans le cadre d'une campagne promotionnelle pour Ford. La particularité de cette affiche reste la double interactivité qu'elle a permis de développer : d'une part, le renvoi sur un micro-site propre à la campagne, d'autre part, l'établissement d'un dialogue avec le consommateur. À nos yeux, il s'agit là d'une des plus grandes innovations dans le domaine de l'affichage interactif, c'est pourquoi nous avons décidé de nous y consacrer plus longuement dans le chapitre suivant.

4. Evaluation de l'efficacité de l'affichage publicitaire interactif

Quand l'affiche interagit avec le consommateur et que la relation perdure, nous pouvons déduire que la campagne a été bien réfléchie. En effet, Vincent Piot, directeur de Clear Channel France, considère que « l'affichage aura réalisé son rêve lorsqu'à [...] partir de son panneau, à partir du moment où l'interactivité sera [établie] entre le client et l'annonceur, [le média affichage] se retire pour avoir un dialogue uniquement entre le serveur Internet de cet annonceur et le client potentiel » (PIOT, cité par LARROQUE, 04.02.2006). Le rôle de l'affichage est, donc, de tout mettre en oeuvre pour que cette connexion soit établie de la manière la plus directe qui soit. Au fond, le média est un intermédiaire par lequel le message est diffusé. À ce titre, ce chapitre sera consacré à l'efficacité de l'affichage publicitaire. Tout d'abord, nous rappellerons les critères d'efficacité d'une affiche classique tels qu'énoncés par Ipsos. Ensuite, nous nous attacherons à l'efficacité réelle de l'affiche publicitaire interactive à travers la campagne « Ford fait des miracles ». Enfin, nous tenterons d'appliquer les critères d'efficacité qui seraient d'application à l'affichage publicitaire interactif.

4.1. Critères d'efficacité de l'affiche publicitaire classique

L'institut de sondages Ipsos/INRA a élaboré le baromètre COBRA6. Cet outil de mesure est utilisé après la diffusion des campagnes d'affichage pour calculer leur efficacité. « L'attribution visuelle et l'identification à la marque sont les deux paramètres les plus importants utilisés » (JCDecaux Belgique, 10.07.2007). En bref, les objectifs de ces analyses sont, d'une part, « mesurer l'impact de différents visuels affichage » (JCDecaux Belgique, 10.07.2007), d'autre part, « situer la perception qualitative » (JCDecaux Belgique, 10.07.2007). L'impact est évalué à partir de deux critères : « la reconnaissance du visuel et l'attribution à la marque » (JCDecaux Belgique, 10.07.2007). Par conséquent, l'efficacité d'une campagne est déterminée à partir de trois données : la reconnaissance du visuel, l'attribution du visuel à la marque et le score utile7. En outre, une partie plus qualitative accompagne celles-ci : « l'agrément, l'originalité, la crédibilité, la valeur incitative et l'information » (JCDecaux Belgique, 10.07.2007).

6 Cobra signifie « attribution correcte de la marque » (JCDecaux Belgique, 10.07.2007).

7 Il s'agit du « pourcentage de personnes interrogées qui ont pu reconnaître le message dont la marque est « caviardée » (c'est-à-dire après avoir retiré la marque et le logo), et identifier celle-ci » (SCHERAY et alii, 18.03.2004, 20)

4.2. Efficacité réelle d'une affiche publicitaire interactive

Une affiche publicitaire interactive est efficace pour plusieurs raisons. De fait, elle invite la cible à participer à la campagne. Le rôle du support consistera à l'amuser, la divertir et l'intéresser. S'il s'agit d'une bonne « brand experience », le consommateur ira vers la marque pour entamer un dialogue interactif avec elle (The Red Agency, 10.07.2007). Cette expérience avec la marque débouchera alors sur une relation one-to-one entre la marque et le consommateur. Il est également primordial de préciser que les consommateurs ne sont nullement forcés de se tourner vers l'annonceur. Bref, ils peuvent choisir d'en rester à l'interactivité qu'ils ont vécue avec l'affiche. Ne répondent alors que les consommateurs réellement intéressés par l'action. Ils établissent un dialogue avec l'annonceur, qui cible alors plus facilement les consommateurs à fidéliser.

Un petit plus, par contre... Afin de toucher la cible au mieux, il est désormais possible de lancer des campagnes très ciblées grâce aux techniques de géomarketing (DECAUX, cité par LARROQUE, 04.02.2006). Ce qui peut sembler, aux premiers abords, paradoxal car l'affichage a, depuis toujours, été considéré comme un mass-média. JCDecaux se revendique, d'ailleurs, pionnier des techniques de ciblage très précis à travers ses réseaux (LARROQUE, 04.02.2007).

Cas d'application : la campagne « Ford fait des miracles »

« Ford fait des miracles » fut le slogan de toute une campagne menée pendant la semaine de la mobilité fin septembre 2005. Cette période fut choisie expressément car c'est le moment auquel tous les concessionnaires autos organisent des journées portes ouvertes (Ogilvy Belgium, 2005d, 2). L'objectif de la cam pagne fut, tout d'abord, de « renforcer Ford comme marque sympathique » (Ogilvy Belgium, 2005c, 3), ensuite, d' « attirer la presse afin de créer un buzz » (Ogilvy Belgium, 2005c, 3) et, enfin, de générer du trafic sur le

micro-site ( http://www.fordmiracles.be) (Ogilvy Belgium, 2005c, 3). Celui-ci présente les « miracles du mois » (Ogilvy Belgium, 2005c, 10). Le premier d'entre eux, à titre d'exemple, était un an d'essence gratuit. Cependant, ce site avait une autre fonction : relayer les internautes sur le site Internet officiel de Ford (Ogilvy Belgium, 2005c, 10).

Véritable campagne élaborée à 360°, les annonces publicitaires étaient présentes dans la plupart des médias : télévision, radio, presse, micro-site, abribus et... affiche parlante, une exclusivité en Belgique ! Au nombre de sept, ces écrans plasma représentant un personnage angélique de 2m² étaient disséminés dans les principales gares de la Belgique. Dans une cabine non loin de son emplacement, un acteur lui donnait la parole et manipulait son visage pour créer des mimiques. L'affiche interpelait les gens dans la rue... (Ogilvy Belgium, 2005b, 8) et ils répondaient !

Le consommateur peut discuter avec une affiche. Il s'agit d'une interactivité directe avec le support telle que nous l'évoquions dans le chapitre précédent. L'événement était créé. Il y eut beaucoup de retombées au niveau du Top of Mind, du bouche à oreille et dans les médias (Ogilvy Belgium, 2005b, 12).

Un des objectifs majeurs de cette campagne fut de « toucher un maximum de personnes » (Ogilvy Belgium, 2005b, 7). Cependant, celles-ci sont ces nouveaux consommateurs qui ne prêtent plus attention aux publicités diffusées dans les médias traditionnels : en effet, ils « cherchent le divertissement et veulent dialoguer et participer » (Ogilvy Belgium, 2005e, 9).C'est pourquoi, dans le but de « surprendre les navetteurs, de susciter leurs réactions et de les animer en groupe » (Ogilvy Belgium, 2005e, 19), le concept de la Talking Ad fut développé.

L'action présentait une double interactivité. La première est constituée par le dialogue entre le consommateur et l'affiche. Quant à la seconde, il s'agit du renvoi vers l'adresse du micro-site propre à la campagne. Le baseline relayait sur le site Internet. Certes, il est surprenant d'être abordé par une affiche, mais si la relation s'arrête là, l'opération n'aura été fructueuse que pour augmenter la notoriété de la marque. Par contre, si une personne est interpelée par l'affiche, que le personnage virtuel lui transmet le message de Ford, et qu'ensuite, elle va sur le site Internet, elle entre dans une relation directe entre lui et l'annonceur. C'est à partir de ce moment que l'action devient efficace. D'ailleurs, la part de marché de Ford a légèrement augmenté suite à cette campagne (Ogilvy Belgium, 2005b, 11).

4.3. Définition de nouveaux critères d'évaluation pour l'affichage publicitaire interactif

Les affiches publicitaires classique et interactive ne répondent pas aux mêmes besoins. La première valorise un produit ou une marque alors que la seconde suscite l'intérêt du consommateur en le surprenant et en cherchant à le divertir. Ainsi, les critères d'évaluation de l'efficacité d'une affiche interactive sont quelque peu différents. Nous imaginons ci-dessous une manière d'adapter les critères d'évaluation d'efficacité de l'affiche classique à l'affiche interactive. Pour ce faire, nous gardons la même structure que celle établie pour l'affiche classique.

Les critères se diviseraient en trois parties : la mesure de l'impact, la perception qualitative et la visite du site Internet. La dernière étant facultative. Commençons d'abord par la mesure de l'impact. Celle-ci est subdivisée comme déjà dit en trois sous-catégories : « la reconnaissance du visuel, l'attribution à la marque et le score utile » (JCDecaux Belgique, 10.07.2007). Nous faisons référence ici aux mêmes critères que nous avons évoqués dans le point 4.1.

Puis, nous diviserions la perception qualitative en cinq sous-sections. Nous conserverions l' « agrément » tel qu'il était compris dans le modèle de l'affichage classique (JCDecaux Belgique, 10.07.2007). À cela, nous ajouterions la curiosité : est-elle suscitée lorsque le consommateur passe devant l'affiche ? N'oublions pas que c'est un des objectifs primordiaux du marketing alternatif. La troisième sous-section ferait référence à l' « intérêt » que le consommateur porterait pour la marque après avoir été exposé à l'affiche interactive. Puisque l'annonceur cherche à établir une relation avec le consommateur, la quatrième sous-section concernerait l' « intention de prolonger » ou non la relation établie avec la marque. Enfin, la dernière sous-section s'attacherait au phénomène de buzz en questionnant le fait ou non que l'information ait été propagée par le consommateur à son entourage.

Finalement, étant donné que la plupart de ces actions alternatives arborent l'adresse URL d'un site Internet, serait abordée la visite de ce site après avoir vécu l'expérience avec la marque. Cependant, nous considérons que cette partie est facultative dans la mesure où le relais à un site Internet n'est pas systématique.

Conclusion

Nous avons tout d'abord expliqué dans quel contexte la publicité s'est développée et son évolution à travers les époques. De nos jours, elle est tellement présente au quotidien que les consommateurs ont pris l'habitude de ne plus y prêter attention. En effet, la publicité les ciblait de manière indifférenciée à travers les mass-médias et interrompait leurs activités. De nouvelles technologies se sont à présent développées et l'individu a changé. Grâce à Internet, il a la possibilité de s'exprimer librement sur les forums de discussion, les blogs, les salles de discussions, etc. S'est développé également parallèlement le « permission marketing » qui laisse l'opportunité au consommateur de s'intéresser de luimême à la publicité et aux produits. Nous nous sommes demandé si la communication de masse quantifiée n'était pas en train de glisser vers une communication qualitative privilégiant les interactivités one-to-one afin de préserver un contact permanent avec le consommateur.

Pour ce faire, les marques ont donc dû inventer de nouveaux moyens de communication. Ainsi, est apparu le marketing alternatif. Le principe, relativement simple, repose sur toute forme de communication commerciale qui a pour but de surprendre, distraire et amuser le consommateur afin de susciter ainsi sa curiosité. Nous nous sommes étendus à ce propos sur différentes formes de marketings qui en ont découlé : le guérilla, le street, le buzz, le viral... pour ne citer que ceux-là. De cette manière, le contact entre la cible et l'annonceur sont maintenus grâce à l'utilisation de l'interactivité. À ce titre, si ces opérations sont bien menées, la relation existante entre la marque et le consommateur persistera. Notons également que la démarche du consommateur vers la marque est totalement volontaire.

Puisque l'interactivité semble avoir du succès dans les médias alternatifs, elle est désormais appliquée aux médias traditionnels tels que l'affichage. Nous avons décrit toutes les formes d'affichages qui comprenaient une dimension interactive. Plus précisément, nous nous sommes attardés sur la campagne « Ford fait des miracles » diffusée en septembre 2005. Finalement, nous avons tenté d'expliquer en quoi les critères d'évaluation de l'affichage publicitaire étaient modifiés par l'ajout de l'interactivité.

In fine, à travers toutes nos recherches, nous en concluons que les annonceurs attachent non seulement une importance relative à la communication de masse, mais visent également une communication plus ciblée en vue de créer de véritables relations avec leurs clients.

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28.10. Tentations.06, émission télévisée de Canal Plus programmée le samedi à 12h05 en clair, consultée sur http://www.tribeca.fr/index.php/news/show?id=25

Table des matières

Remerciements 2

Prolégomènes 3

Introduction 5

1. Limites du marketing traditionnel 6

1.1. L' « interruption marketing » en perte de vitesse... 6

1.2. Vive le « permission marketing » ! 8

2. Développement du marketing alternatif 10

2.1. Qu'est-ce que c'est ? 10

2.2. Guérilla, street, viral, buzz... : quel cafouillis ! 12

2.3. Buts et apports spécifiques du marketing alternatif 16

3. Apports dimensionnels de l'interactivité à l'affichage publicitaire 19

3.1. Aspect visuel 19

3.2. Aspect sensoriel 20

3.3. Démonstration/Sampling 21

3.4. Interaction avec l'affiche 22

3.5. Alterwave 23

3.6. Conversation 23

4. Évaluation de l'efficacité de l'affichage publicitaire interactif 24

4.1. Critères d'efficacité de l'affiche publicitaire classique 24

4.2. Efficacité réelle d'une affiche publicitaire interactive 25

Cas d'application : la campagne « Ford fait des miracles » 25
4.3. Définition de nouveaux critères d'évaluation

pour l'affichage publicitaire interactif 27

Conclusion 28

Bibliographie 29

Table des matières 33






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams