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Capital public et productivité en zone CEMAC

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par Jean Patrick Mfoulou Olugu
Université de Yaoundé II soa - DEA 2008
  

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II. CAPITAL PUBLIC ET PRODUCTIVITE DES FACTEURS SECTORIELS: UNE APPROCHE DUALE

La méthode employée dans la présente section comprend l'estimation des fonctions de demande et de coût des secteurs d'activité. Cette méthode, qui s'inspire de Nadiri et Mamuneas (1994), consiste à préciser la contribution de la demande de production, des prix relatifs des intrants, du progrès technique et du capital financé par l'état à la croissance de la productivité. L'analyse de la contribution relative de ces composantes dans un cadre unifié permet de répondre plus facilement aux questions de principe concernant la portée et l'importance de l'effet du capital public sur la productivité15(*) (Harchaoui et al 2003).

Nous évaluons séparément les équations de demande et de coût, puis nous utilisons les paramètres estimés de ces équations pour évaluer la réduction des coûts, les élasticités d'échelle et l'expansion de la production du capital public pour chaque branche d'activité et pour décomposer la croissance de la productivité.

A. La fonction de coût

La fonction de coût pour la ième branche d'activité est écrite sous la forme

, où

est une fonction de coût normalisée deux fois continûment différentiable, wi est un vecteur des prix relatifs des facteurs variables, Y est la quantité de production, t est un indice de temps représentant le progrès technique non incorporé et G représente les services du capital public, c'est-à-dire un intrant quasiment constant.

Les services du capital public influent sur la structure de coût d'une branche d'activité de plusieurs façons. En premier lieu, une augmentation de la quantité (ou une amélioration de la qualité) des services du capital public fait baisser le coût unitaire des produits de la branche d'activité. Harchaoui et al (2003) qualifient cette baisse d'« effet de productivité ».

En deuxième lieu, les entreprises rajustent leur demande de travail et d'intrants intermédiaires, et leur stock de capital si les services du capital public sont des substituts ou des compléments des intrants privés. Autrement dit, les services du capital ne peuvent avoir un effet neutre sur les décisions du secteur privé visant la demande de l'intrant. Harchaoui et al (2003) parlent ici d'« effet de demande de l'intrant ».

En troisième lieu, la réduction des coûts induite par l'augmentation du capital public peut mener à une réduction du prix de production qui, à son tour, peut causer une augmentation de la demande pour cette production. Harchaoui et al (2003) appellent ce phénomène « effet d'expansion de la production ». Cet effet d'expansion de la production est un effet indirect de l'investissement public.

L'augmentation du capital entraîne une augmentation de la production qui, à son tour, entraîne une augmentation de la demande de travail, d'intrants intermédiaires et de capital privés. L'effet net du capital public sur le coût total et sur sa structure correspondra à la combinaison des effets de productivité, de demande de l'intrant et d'expansion de la production.

Le coût de production est donné par :

(1.9)

,

représentent respectivement les prix d'acquisition du capital, du facteur travail L et des intrants intermédiaires M.

Comme mentionné plus haut, G représente le stock de capital public. Il s'agit d'un bien public et, par conséquent, aucun prix du marché ne peut être attribué aux services qu'il fournit. Cependant, il est possible de calculer leur prix fictif, ou la disposition à payer pour ces services, comme étant la réduction des coûts privés de production associée à G Le bénéfice marginal dû au capital public correspond à -

, où ésente le coût total, normalisé selon le prix des intrants intermédiaires

. Ce qui signifie que l'ajout d'une unité de capital public G entraîne une réduction de coût

16(*).

Outre l'effet direct du capital public sur la productivité représenté par -

, des effets de rajustement de la demande des intrants découlent de la complémentarité ou de la substituabilité des intrants privés (tels que le travail, le capital privé et les intrants intermédiaires) par le capital public. Ces effets peuvent être représentés par

, où Xf est la quantité de l'intrant (privé) f.

Si la valeur de l'expression

est supérieure, égale ou inférieure à zéro, alors le capital public a un effet négatif, nul ou positif sur la demande de l'intrant en question.

Enfin, nous pouvons calculer l'effet d'une augmentation du capital public sur le taux de progrès technique au moyen de l'expression

qui montre que l'utilisation d'une unité supplémentaire de capital public donne lieu à une augmentation de la productivité ou à une diminution des coûts attribuables au progrès technique.

* 15 Contrairement à la méthode de la fonction de production, où la décision fondamentale consiste à déterminer la combinaison des facteurs de production nécessaires à l'optimisation de la production, la méthode de la dualité consiste à définir la combinaison des facteurs de production nécessaires à la réduction des coûts.

* 16 Par exemple, un meilleur réseau d'autoroutes raccourcit la durée du transport et permet de réduire les dépenses de travail et de carburant, ainsi que d'autres dépenses d'exploitation.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe