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Capital public et productivité en zone CEMAC

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par Jean Patrick Mfoulou Olugu
Université de Yaoundé II soa - DEA 2008
  

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CONCLUSION GÉNÉRALE

À la fin des années 1980, les économistes se sont intéressés au ralentissement de la productivité dans les années 1970 et aux raisons susceptibles de l'expliquer. De nombreux chercheurs ont conclu que les investissements dans l'infrastructure publique exercent des incidences positives considérables sur la productivité et la croissance économique du secteur privé. Les premières études reposaient essentiellement sur des méthodes de modèle économique classique, à savoir des fonctions de production et de coût, et concluaient à l'incidence positive des investissements dans l'infrastructure sur la croissance économique et la productivité. Après ces travaux, d'autres chercheurs ont indiqué que, selon la manière dont on applique les principes économétriques et les corrections de données, on peut en déduire qu'il n'existe aucun lien important entre l'investissement dans le capital public et la productivité du secteur privé, si l'on suit la méthode de la fonction de production. On relève également plusieurs autres conclusions : Certaines études indiquent que le capital public est complémentaire et stimule la formation du capital privé. La plupart des auteurs s'accordent à dire que c'est généralement l'infrastructure de base, telle que les routes et les lignes de chemin de fer, qui exerce le plus d'influence sur la productivité. Beaucoup de débats ont eu lieu sur des problèmes de données et certaines questions économétriques. Par exemple, l'un des problèmes des modèles à équation unique est le sens de la causalité, car il est possible que la croissance de la productivité modifie la demande en capital public tout autant qu'il est possible que le fait de réaliser davantage d'investissements dans l'infrastructure entraîne une augmentation de la productivité du secteur privé. Les modèles axés sur les équations simultanées ont permis aux chercheurs de surmonter le problème du sens de la causalité, et la plupart des auteurs qui ont opté pour ce type d'analyse ont indiqué que les investissements dans l'infrastructure ont une incidence positive sur la productivité du secteur privé. Parallèlement, les études fondées sur cette approche concluent que le capital public n'est pas aussi productif que ce que démontrent les études fondées sur les fonctions de production. Après avoir examiné les problèmes signalés, il est difficile de pouvoir se fier aux estimations quantitatives précises des modèles présentés ci-dessus, en partie à cause des inconvénients exposés dans de nombreuses études, comme la difficulté de définir le niveau de capital public pertinent ou de construire des séries de données pertinentes, les erreurs de formulation de modèle, la régression illusoire, les variables manquantes, le sens de la causalité et les problèmes de données liés au fait que les résultats des séries chronologiques de données agrégées ne reflètent pas les conséquences réelles à l'échelle régionale de l'investissement dans l'infrastructure publique. Les différences de techniques de modélisation rendent impossible la comparaison directe des résultats. Toutefois, le plus important est le fait que la plupart des études dans la présente analyse s'accordent généralement à dire que les investissements dans l'infrastructure ont une incidence positive sur la croissance économique et la productivité. Ces conclusions amèneront les décideurs à examiner plusieurs points importants : En premier lieu, on dit que les investissements réalisés dans l'infrastructure augmentent la productivité, bien que la mesure de l'incidence et les facteurs qui la conditionnent fassent l'objet d'un débat. Mais cette étude ne permet pas de déterminer le montant exact et le type précis des investissements à réaliser, ni le moment spécifique où il faut investir. En deuxième lieu, les décideurs doivent prendre en considération les coûts d'option des investissements dans l'infrastructure. Les recherches montrent que les investissements dans l'infrastructure publique stimulent l'investissement dans l'infrastructure privée. Néanmoins, certaines recherches montrent également que l'investissement orienté vers le capital privé peut engendrer une hausse de la productivité plus élevée que l'investissement réalisé dans le capital public. Cependant, si les dépenses publiques d'investissement semblent avoir un effet positif sur la formation du capital privé et la productivité, les décideurs doivent se demander si l'investissement direct dans l'infrastructure publique n'a pas une incidence nette plus forte sur la productivité que les politiques élaborées pour stimuler les investissements privés. En dernier lieu, il importe de préciser que les questions économétriques présentées ici posent des problèmes quant aux conclusions énumérées. Cela ne signifie pas que les études ne sont pas valables. Mais, il faut faire preuve de jugement et exploiter cette information avec précaution avant de prendre des décisions stratégiques bien précises.

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