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Typologie des exploitations et étude de rentabilité des cultures fourragères dans les sytèmes de production du Bassin arachidier du Sénégal

( Télécharger le fichier original )
par Alexandre Diouf
Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture de Thiès - Ingénieur AgroEconomiste 2002
  

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2- Typologie des exploitations avec une analyse multivariée

Trente quatre variables de l'enquête correspondant au total à cent quinze modalités, ont été choisies pour faire cette typologie grâce à la technique de l'analyse factorielle des correspondances multiples.

Ces variables ont été retenues parce qu'elles reflètent les aspects socio-économiques des systèmes d'exploitation largement étudiés par plusieurs auteurs (Pelissier 1966 ; Bulgen et al 1994 ; Lericollais 1980 ; Diouf 1990).

Pour mieux cerner et caractériser les groupes définis, une classification des individus a été réalisée en fonction de leur proximité au centre d'inertie des différents agrégats qui se formaient, les caractéristiques des individus appartenant au même groupe étant les caractéristiques englobés par l'agrégat sur le plan qui rassemblait le maximum d'information.

Cette analyse a permis de discerner quatre principaux groupes, pour lesquels sont présentés au tableau 3, les moyennes de quelques variables fortement discriminantes :

Tableau 3 : Moyennes des variables caractéristiques des groupes

 

V

I

J

V-

Proportion (%)

37

17

33

13

Age de l'exploitant (ans)

59

47,3

45,9

59,8

Revenus issus de l'élevage (FCFA/an)

92,1

114

45,6

285

Revenus issus de l'agriculture (FCFA/an)

542

576

651

718

Revenus issus des activités extra agricoles (FCFA/an)

113

155

169

250

Nombre de houes (houes/exploitation)

2,5

1,9

1,6

2,5

Nombre de semoirs (semoirs/exploitation)

1,58

1,6

1,2

2

Nombre de charrettes (charrettes/exploitation)

1,47

1

0,86

0,66

Nombre d'UTH (UTH/exploitation)

6,54

6,57

5,48

11,42

Nombre d'UBT (UBT/exploitation)

10,82

15,72

4,37

44,13

La contribution combinée de ces 9 (sur 35) variables à l'inertie totale expliquée par les axes factorielles 1,2 et 3 est de 31,4 ; 34,3 ; et 28,5% respectivement (Voir annexes).

Ceci veut dire que ces variables peuvent aussi refléter, à elles seules, la typologie réalisée en raison de leur importance dans l'analyse.

Une typologie qui ne prendrait pas en compte l'âge, par exemple ferait perdre 7,7% de l'information totale sur ces trois axes. Il s'en suivrait une modification des groupes suite à la modification des paramètres ayant servi à faire la classification déjà obtenue. La figure 8 fait une présentation des résultats de l'AFCM en localisant la position des centres d'inertie des différents groupes obtenus :

Groupe I

Axe 1

Groupe J

Groupe V

Axe 2

« Grandes valeurs »

« Faibles valeurs »

Groupe V-

Figure 8 : Groupes obtenus par L'Analyse Factorielle des correspondances multiples

-Le groupe « J » est le deuxième en importance, il comprend quinze producteurs soit 32,6% de l'échantillon global. La moyenne d'âge dans ce groupe est de 45,9 ans. C'est par observation le groupe des «valeurs faibles » pour toutes les variables à l'exception des revenus issus de l'agriculture et des revenus issus des activités extra agricoles où il conserve les « hautes valeurs ».

Du point de vue équipement, c'est aussi le groupe le moins fourni, avec en moyenne 1,2 semoirs par exploitation, 1,6 et 0,86 houes et charrette respectivement pour ses exploitations.

En moyenne nous rencontrons 5,48 UTH et 4,37 UBT dans les exploitations du groupe. Ce groupe est formé en majorité des jeunes exploitants : 33% des exploitants appartenant à ce groupe soient 10 % de l'échantillon globale ont moins de 39 ans.

-Le groupe « V » : C'est le groupe qui renferme le plus d'individus, il regroupe 17 producteurs, soient 37% de l'échantillon total. La moyenne d'âge de ce groupe est de 59 ans. C'est le groupe des producteurs les plus âgés, il est aussi par observation celui des « grandes valeurs » pour la majorité des variables de la typologie. On compte en moyenne dans ce groupe 2,5 ; 1,58, et 1,47 de houes de semoirs et de charrettes, respectivement.

Les producteurs appartenant à ce groupe ont en moyenne 10,82 UBT, l'exploitation renfermant 6,54 UTH.

A titre de comparaison, 90% des producteurs de Ndiaye Ndiaye appartiennent à ce groupe contre 12,5 % pour Ndour Ndour, 45% pour Mbadaoune, 52% pour Mbam ; on ne retrouve aucun producteur appartenant à ce groupe dans le village de Diamafara.

-le groupe « I » C'est celui des valeurs intermédiaires pour beaucoup de variables. La moyenne d'âge dans ce groupe est de 47,3 ans. On y retrouve 8 producteurs soient seulement 17% de l'échantillon total.

C'est le groupe qui tire le plus de revenus de l'élevage en moyenne 114 000 F par exploitation par année contre 92 000 et 45 000 pour les groupes V et I respectivement.

Ses revenus issus de l'agriculture et des activités extra agricoles sont intermédiaires entre ceux des groupes V et I.

Dans ce groupe, les exploitations ont en moyenne 1,9 houes, 1,6 semoirs et une charrette. Elles renferment 6,57 UTH et disposent de 15,72 UBT.

-Le groupe « V- » ressemble à plus d'un titre au groupe « V » en cela que la moyenne d'âge dans les deux groupes tourne autour de 59 ans en plus du fait que ces deux groupes renferment les exploitations les plus équipées.

Les exploitations de ce groupe ont les plus grandes moyennes en ce qui concerne le nombre d'UBT : 44,13 contre 4,37 pour le groupe « J », 15,72 et 10,82 pour les groupes I et V respectivement.

En outre, il faut noter que les exploitations de ce groupe renferment le plus grand nombre d'UTH.

Ces caractéristiques du groupe V- font que, c'est celui qui tirent le plus de revenus de l'agriculture 718 000 F en moyenne par exploitation contre 651, 576, et 542 pour respectivement les groupes J, I, et V.

Ce qu'il faut en plus noter, c'est que ce groupe renferme bien peu d'individus seulement 13% de l'échantillon globale, mais tous les individus appartenant à ce groupe sont du village de Mbam, seulement 3 producteurs appartenant au village de Mbam ne sont pas localisés dans ce groupe.

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