WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Typologie des exploitations et étude de rentabilité des cultures fourragères dans les sytèmes de production du Bassin arachidier du Sénégal

( Télécharger le fichier original )
par Alexandre Diouf
Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture de Thiès - Ingénieur AgroEconomiste 2002
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INTRODUCTION

Le Sénégal est le pays situé entre les latitudes 12°10' et 16°40' Nord et les longitudes 12°10 et 17°30 Ouest totalisant une superficie globale de 197 000 Km2.

L'économie sénégalaise est essentiellement agricole : 70% de la population totale se concentre dans le secteur agricole, secteur qui fournit 17 % du PIB (Anonyme, 1994).

Dès l'indépendance, le Sénégal a adopté une politique de développement axée sur l'agriculture. L'arachide constituait le moteur de l'économie de traite héritée du système colonial. Mais cette politique n'a pas donné les résultats escomptés.

En effet, le non remboursement des dettes a fini par avoir raison du système de crédit à la production, et l'Etat s'est désengagé en laissant les producteurs prendre leurs propres initiatives.

Les grandes surfaces emblavées d'arachide se sont concentrées essentiellement, pendant longtemps, dans la zone qui couvre approximativement, les régions administratives de Fatick, de Kaolack, et des portions de Thiès et Louga : c'est le Bassin arachidier du Sénégal.

De nos jours, ce bassin connaît une forte pression démographique sur ses terres, entraînant la disparition des jachères.

Le manque de pâturages fait que les troupeaux se déplacent sur de longues distances, alors que les aléas climatiques, les impacts de la monoculture et la très faible utilisation des engrais due à leur coût élevé ou à leur indisponibilité récurrente dans la zone contribuent toujours à y tempérer la productivité des terres.

Il est apparu alors que l'amélioration de la production agricole et la fourniture au bétail d'un fourrage de qualité passe par une introduction de cultures fourragères dans l'exploitation.

PREMIERE PARTIE : CONTEXTE DE L' ETUDE

CHAPITRE 1 : Présentation de l'étude

1- Problématique

Le Bassin arachidier (près de 30% de la superficie géographique nationale) produit environ les trois quarts de la production vivrière (céréales), et de la production arachidière. Fortement peuplé et cultivé en continu dans les zones les plus exploitées, il est en voie de dégradation et de paupérisation.

Le modèle d'exploitation mis en place depuis des décennies en remplacement de la pratique de la jachère, est basé sur une culture principale mécanisée et fertilisée : l'arachide cultivée en rotation avec le mil, qui n'a pas résisté aux évolutions climatiques.

Dans les années 80, les rigueurs du Programme d'ajustement structurel, allant de pair avec la pression démographique croissante, ont définitivement compromis le fragile équilibre antérieur. Malgré les nombreuses recherches et projets réalisés dans cette zone au cours de ces derniers temps, peu de solutions ont été trouvées pour enrayer le processus en cours, et en particulier freiner la dégradation de l'environnement, et donc des terres cultivées.

En outre, le nombre croissant du bétail depuis plusieurs années, conjugué à une démographie galopante, a aboutit à l'urbanisation poussée et à la mise en culture des terres jadis laissées pour le pâturage (Calkins, 1990). Cette urbanisation a conduit à une réduction des terres cultivées et des zones pâturables.

La forte pression exercée sur ces terres s'est par la suite traduite par une baisse des potentiels de production de cette zone (Buldgen et al, 1990 ; Guerin et al. 1986 ; Lhoste et al., 1993 ; Pelissier, 1966).

Par ailleurs, le programme d'insémination artificielle sur les bovins, initié par le gouvernement dans la zone pour permettre aux producteurs de mieux intensifier leur élevage appelle certaines mesures d'accompagnement pour sa bonne marche, notamment du point de vue de l'alimentation des bovins pour qu'ils puissent conserver et exprimer leurs capacités de production.

Il s'agit dès lors de trouver des technologies solutionnant l'un (restauration de la fertilité des sols), l'autre (alimentation des bovins), ou les deux problèmes à la fois.

Une approche possible aurait été de mettre les terres dégradées en jachère et de trouver une autre méthode pour alimenter le bétail.

Mais, Masse et al. (1998) ont montré qu'il faudrait 19 ans de temps de jachère dans un sol ferrugineux tropical du Sénégal, pour n'augmenter le stock organique du sol que de 50%.

Floret et al. (2000), vont plus loin et disent que dans le sud du Bassin arachidier, la mise en jachère des terres ne permet ni la reconstitution de la fertilité, ni une production fourragère significative : cette alternative n'est pas rentable.

Les cultures fourragères apparaissent dès lors comme une alternative à prendre en compte en ce sens qu'elles se présentent comme solution aux deux problèmes que sont : l'alimentation du bétail et la restauration de la fertilité dégradée des sols (Burton, 1976 ; Musa et al., 1974 ; Oke , 1967 ; Whiteman, 1971).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"