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Le paludisme au cameroun: Connaissances et stratégies de lutte

( Télécharger le fichier original )
par Harcel NANA TOMEN
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée - Ingénieur d'Application de la Statistique 2008
  

Disponible en mode multipage

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Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale

(C.E.M.A.C)

Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie Appliquée

(I.S.S.E.A)

Organisation Internationale

B.P. 294 Yaoundé, Tel. (237) 2222 01 34, Fax. (237) 2222 95 21 E-mail : isseacemac@yahoo.fr

(République du Cameroun)

LE PALUDISME DANS LE BASSIN NYONG-SANAGA :

CONNAISSANCES ET STRATÉGIES DE LUTTE

Stage effectué à l'ONG Yaounde Initiative Foundation du 03 mars au 31 mai 2008

Rapport rédigé en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur d'Application de la Statistique

par :

Harcel NANA TOMEN

Élève Ingénieur d'Application de la Statistique en 4ème année

Option Gestion

Licencié ès Informatique

Sous l'encadrement de : Sous la supervision de :

M. Pierre Didier BALEGUEL M. Pierre BALEGUEL NKOT

Training and development officer Managing Director

Soutenu publiquement le 17 juin 2008

Devant le jury suivant :

Président : M. Symplice NGAH NGAH Examinateur : M. Félix KOUAM

Juin 2008

DÉDICACE

À mes parents, Feu NANA Moïse et NGASSAM Hélène en signe de reconnaissance pour tous les sacrifices consentis à mon éducation, et pour avoir fait de moi ce que je suis aujourd'hui.

REMERCIEMENTS

Le bon déroulement de ce stage n'a été possible que grâce au soutien de certaines personnes. Nous tenons à leur exprimer ici notre profonde gratitude. Il s'agit :

ü de M. Leoncio Feliciano ESONO NZE OYANA, Directeur Général de l'ISSEA et à travers lui tout le personnel enseignant de l'ISSEA pour tous les efforts consentis pour nous offrir une formation de qualité ;

ü de M. Jean Robert TIKOUOKA pour ses conseils qui nous ont permis d'améliorer notre travail ;

ü de M. Pierre BALEGUEL NKOT, Managing Director de l'ONG Yaounde Initiative Foundation, pour avoir supervisé notre travail ;

ü de M. Pierre Didier BALEGUEL, Training and development officer de l'ONG Yaounde Initiative Foundation, pour l'encadrement qu'il nous a assuré ;

ü du personnel de l'ONG Yaounde Initiative Foundation pour leur accueil chaleureux ainsi que pour les multiples conseils qu'ils nous ont apportés ;

ü de M. Paul KEMAJOU, Mme Jeanne FABO, M. Édouard NGONGANG et M. Olivier TCHAGA pour les conseils et encouragements et surtout pour le soutien qu'ils nous ont apporté au cours de notre formation ;

ü de mes frères et soeurs M. Joël KAMTCHOUA, Mlle. Christiane NGUEJIP, M. Bertrand CHIMI, Mlle. Jeanne NYA et Mlle Laure DSAMOU qui ont toujours su nous soutenir ;

ü de Mlle. Sandrine NANKIA, M. Cyrille TAGNE, Mlle. Michèle WANDJI et M. Max PAMBE pour leur soutien permanent ;

ü de nos camarades de promotion, notamment Marius KAMSU KAGO, Jean Florentin DJIENGOUE, Salomon MASSODA TONYE et Bostin Patrick MEPOUBONG dont les suggestions nous ont été très précieuses ;

Enfin, nous témoignons également notre profonde gratitude à toute notre famille et tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à notre formation.

SOMMAIRE

DÉDICACE i

REMERCIEMENTS ii

SOMMAIRE iii

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS v

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES vi

AVANT-PROPOS vii

RÉSUMÉ viii

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

Chapitre premier : CADRE DE TRAVAIL 3

1.1. PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL 3

1.2. ENQUÊTE AUPRÈS DES HABITANTS DES VILLAGES INFESTÉS DU BASSIN NYONG-SANAGA 4

1.2.1. Objectifs de l'enquête 4

1.2.2.1. Objectif principal 4

1.2.2.2. Objectifs Spécifiques 4

1.2.2. Plan de sondage 5

1.2.2.1. Champ, Population et Unité 5

1.2.2.2. Le plan d'échantillonnage 5

1.3. APUREMENT DU FICHIER 7

1.4. DEROULEMENT DU STAGE 8

Chapitre deuxième: CARACTÉRISATION DES POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA 10

2.1. CARACTÉRISTIQUES DES HABITANTS DES VILLAGES INFESTÉS DU BASSIN NYONG-SANAGA 10

2.1.1. Le sexe et l'âge 10

2.1.2. Le statut matrimonial 11

2.1.3. Le niveau d'instruction et la profession 12

2.2. CARACTÉRISTIQUES ENVIRONNEMENTALES 15

2.2.1. Caractéristiques du milieu de vie 15

2.2.2. Caractéristiques de l'habitat 16

Chapitre troisième : ANALYSE DES STRATÉGIES DE LUTTE DES POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA CONTRE PALUDISME 19

3.1. GÉNÉRALITÉS SUR LE PALUDISME 19

3.2. CONNAISSANCES SUR LE MOUSTIQUES ET LE PALUDISME 21

3.2.1. Connaissance sur le moustique 21

3.2.2. Connaissance sur le paludisme 22

3.3. STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME 22

3.3.1. Lutte antivectorielle 22

3.3.2. Lutte antiseptique 25

3.4. RECOMMANDATIONS 26

CONCLUSION GÉNÉRALE 27

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 28

Annexes 29

ANNEXE A : CARACTÉRISTIQUES DES POPULATIONS 30

ANNEXE B : PRÉSENTATION DU QUESTIONNAIRE 32

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

BAC :

Baccalauréat

BEPC :

Brevet d'Étude du Premier Cycle

CENEEMA :

Centre National d'Études et d'Expérimentation du Machinisme Agricole

CEPE :

Certificat d'Études Primaires et Élémentaires

CSPRO :

Census and Survey Processing System

DDT :

DichloroDiphenylTrichloéthane

EDSC-III :

Troisième Enquête de Démographie et de Santé au Cameroun

EPPEIv :

Enquête de Perception des Populations sur les Effets des Insectes vecteurs

FAO :

Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

IAS :

Ingénieur d'Application de la Statistique

ISE :

Ingénieur Statisticien Économiste

ISSEA :

Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie Appliquée

MINSANTE :

Ministère de la Santé

NRT :

Non Réponses Totales

OMS :

Organisation Mondiale de la Santé

ONG :

Organisation Non Gouvernementale

PNLP :

Programme National de Lutte contre le Paludisme

SPSS :

Statistical Package for Social Sciences

TED :

Training Experimentation and Development

TSS :

Technicien Supérieur de la Statistique

YIF :

Yaounde Initiative Foundation

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition des Communes, Villages et Individus enquêtés par Zone écologique. 6

Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon les classes d'âge et le sexe 11

Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon le statut matrimonial et le sexe (%) 12

Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon la profession et le sexe (%) 14

Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon la distance entre la plantation et le fleuve le plus proche 15

Tableau 6 : Répartition des enquêtés selon le type d'habitation 16

Tableau 7 : Test d'indépendance de Khi-deux entre le type d'éclairage et la localité 17

Tableau 8 : Répartition des enquêtés selon la distance entre la maison et le fleuve le plus proche 17

Tableau 9 : Répartition des enquêtés selon le lieu de traitement et la méthode de prise des remèdes 25

FIGURES

Figure 1 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction (%) 13

Figure 2 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction et le sexe 13

Figure 3 : Répartition des enquêtés selon le type d'éclairage utilisé (%) 16

Figure 4 : Répartition des enquêtés selon leur opinion sur la quantité des moustiques 21

Figure 5 : Répartition des enquêtés selon l'utilisation d'une moustiquaire 24

Figure 6 : Répartition des enquêtés selon la raison de la non utilisation de la moustiquaire 24

AVANT-PROPOS

Depuis sa création, l'Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie Appliquée (ISSEA) a été investi d'une mission principale qui est la formation des cadres moyens et supérieurs de la statistique. Pour répondre à cette mission, cet Institut dispose désormais de trois cycles qui sont fonction du niveau de recrutement et du profil professionnel sollicité à savoir le cycle des Techniciens Supérieurs de la Statistique (TSS), le cycle des Ingénieurs d'Application de la Statistique (IAS) et le cycle des Ingénieurs Statisticiens Économistes (ISE) ouvert en octobre 2004.

Les stages académiques font partie de la formation à l'ISSEA. Ceux-ci permettent aux étudiants des différents cycles de compléter la formation théorique acquise à l'école par la pratique et par la même occasion les prépare à leur future insertion socioprofessionnelle. C'est dans cette optique que nous avons effectué au sein du Service Training Experimentation and Development (TED) de l'ONG Yaounde Initiative Foundation (YIF), du 03 mars au 31 mai 2008 un stage académique. Ce stage a consisté à apurer la base de données de l'Enquête de Perception des Populations sur les Effets des Insectes vecteurs (EPPEIv) de maladie réalisée dans le Bassin Nyong-Sanaga en Décembre 2006 et d'y effectuer une analyse à partir d'un thème que nous a proposé notre encadreur. Le thème retenu dans le cadre de ce stage est « Le paludisme dans le Bassin Nyong-Sanaga : Connaissances et stratégies de lutte ». Ce thème a été choisi pour cerner le niveau de connaissance des populations de cette région en ce qui concerne le paludisme et déterminer les différentes pratiques de lutte de ces derniers dans la zone.

Ce travail nous a permis, sur le plan académique, de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises au cours de la formation afin d'apporter notre contribution à cet épineux problème qu'est le paludisme.

Le présent rapport ne saurait être une oeuvre parfaite. Ainsi, nous le soumettons à toutes les critiques et suggestions en vue de son amélioration.


RÉSUMÉ

Au Cameroun, le paludisme est reconnu comme un problème de Santé Publique et est placé au centre des préoccupations en matière de santé. En effet, cette maladie sévit dans les dix provinces du Cameroun, avec près de deux tiers de la population exposée1(*).

L'objectif visé par la présente étude est d'étudier le niveau de connaissance des populations du Bassin Nyong-Sanaga en ce qui concerne le paludisme et de définir les différentes stratégies de lutte utilisées par ces derniers pour faire face à la maladie. Pour cela, nous avons utilisé les données de l'Enquête de Perception des Populations sur les Effets des Insectes vecteurs (EPPEIv) dans des villages infestés du Bassin Nyong-Sanaga au Cameroun, réalisée par l'ONG Yaounde Initiative Foundation en décembre 2006. Avant d'analyser les différentes stratégies de lutte utilisées par les populations du Bassin Nyong-Sanaga, nous avons étudié au préalable les caractéristiques socio-démographiques et environnementales des populations du Bassin Nyong-Sanaga.

De nos analyses, il ressort que :

la moyenne d'âge de la population étudiée est d'environ 48 ans. La grande majorité des enquêtés (92.9 %) ont au plus le Certificat d' Études Primaires et Élémentaires (CEPE) et environ 72.1 % des enquêtés exercent dans l'agro-pastorale, ce qui est certainement dû au fait que la plupart des villages de notre étude est située en zone rurale. ;

plus de la moitié des enquêtés (57.1 %) estiment que leur habitation se trouve au plus à 1 km du fleuve le plus proche. La majorité des habitations où vivent les enquêtés n'ont pas de plafond (87.8 %) et très peu sont dotées d'électricité ;

environ 97 % des enquêtés reconnaissent que le moustique est un insecte nuisible et dangereux pour l'homme. La majorité des enquêtés ayant affirmé connaître le moustique (95 %) savent que ce dernier est l'agent vecteur du paludisme et ils estiment que la présence des moustiques dans leur région est assez massive. D'où la nécessité d'une intervention rapide dans le cadre d'une lutte antivectorielle contre le paludisme ;

sur l'ensemble des personnes enquêtées, environ 60 % ne dorment pas sous une moustiquaire car ils la trouvent coûteuse (62.5 % d'entre eux). Cela pourrait s'expliquer par le fait que la majorité des habitants du Bassin Nyong-Sanaga exerce dans l'agro-pastorale. De plus, la moustiquaire imprégnée est très peu connue par les habitants du Bassin Nyong-Sanaga (22.2 %) ;

les populations n'hésitent pas à se rendre au centre de santé le plus rapproché lorsqu'ils sont malades (82 %) car ils sont conscients du danger que les moustiques peuvent provoquer. Cela est vraiment à encourager mais il y'a encore à parfaire car parmi les enquêtés se faisant traiter à l'hôpital, on dénombre environ 24 % qui font encore de l'automédication.

INTRODUCTION GÉNÉRALE

La santé n'est pas seulement l'absence de maladie comme l'indique la définition adoptée par l'OMS ; elle ne peut être assurée que là où les ressources permettent de satisfaire les besoins de l'homme, et où le cadre de vie et de travail est protégé non seulement contre les risques qui menacent la vie et la santé, mais aussi contre les agents pathogènes tels que ceux transmis par les insectes vecteurs (COMLAN E. - OMS, 2003). Ces agents sont à l'origine de la mort de millions d'individus (pour la plupart des enfants et des nourrissons) et des états pathologiques ou des incapacités chez des centaines de millions d'autres (OMS, 2003). De nos jours, l'un des agents pathogènes redoutables est celui du paludisme. Il est connu sous le nom de plasmodium2(*) et transmis à l'homme par la piqûre du moustique (anophèle femelle).

Connu depuis plusieurs millénaires mais toujours d'actualité, le paludisme ou malaria est une endémie redoutable dont agent et mode de propagation sont déjà connus à la fin du XIXè siècle. En ce début du XXIè siècle, le paludisme demeure le principal problème de santé publique dans le monde intertropical et plus particulièrement en Afrique subsaharienne. Dans cette région, en dépit des avancées dans le domaine de la recherche appliquée, il touche environ 300 millions de personnes et cause 1 à 2 millions de décès chaque année (OMS, 2005). On pourrait alors se demander pourquoi après plusieurs décennies de lutte acharnée contre cette maladie, sa transmission et sa prévalence en Afrique restent si élevées ?

Au Cameroun, le paludisme est la maladie la plus répandue. Il est reconnu comme un problème de Santé Publique et est placé au centre des préoccupations de santé. En effet, cette affection sévit dans les dix provinces du Cameroun, avec près de deux tiers de la population exposée (MINSANTE/PNLP, 2006). Soucieux de la santé et du bien-être des familles sinistrées, l'ONG YIF a réalisé en décembre 2006, une Enquête de Perception des Populations sur les Effets des Insectes vecteurs (EPPEIv) de maladie (mouches noires et moustiques) dans les villages infestés du Bassin Nyong-Sanaga au Cameroun dans le but de connaître les connaissances et les attitudes des populations en ce qui concerne les insectes vecteurs de maladies.

C'est ainsi que dans le but d'étudier le niveau de connaissance des populations du Bassin Nyong-Sanaga en ce qui concerne le paludisme et de décrire et analyser les différentes stratégies de lutte utilisées par ces derniers pour faire face à la pandémie de la maladie dans la zone, il nous a été proposé de travailler sur le thème : « Le paludisme dans le Bassin Nyong-Sanaga : Connaissances et stratégies de lutte ». Pour cela, nous présenterons tout d'abord le cadre de notre travail, ensuite nous étudierons les caractéristiques des populations du Bassin Nyong-Sanaga et enfin, nous analyserons les stratégies de lutte de ces populations contre le paludisme.

Chapitre premier : CADRE DE TRAVAIL

Dans ce chapitre, il est question de présenter la structure qui nous a accueilli pendant ces trois (3) mois et la source des données que nous allons utiliser dans le cadre de nos analyses. La première partie de ce chapitre sera consacrée à la présentation de la structure d'accueil. La deuxième partie quant à elle sera consacrée à la présentation de l'enquête effectuée auprès des habitants des villages infestés du Bassin Nyong-Sanaga et la troisième partie, à la méthodologie utilisée dans la phase d'apurement ainsi que la façon dont s'est déroulée le stage.

1.1. PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL

Notre stage de fin de formation s'est effectué pendant trois mois du 03 mars au 31 mai 2008 à l'ONG Yaounde Initiative Foundation (YIF). Yaounde Initiative Foundation est une fondation pour le développement communautaire en Afrique, née d'une conférence panafricaine initiée par la FAO en 2003 en vue d'un projet sur l'utilisation des pesticides et des appareils de pulvérisation au Cameroun. Le Centre Opérationnel de la Fondation se trouve au Cameroun à Yaoundé sis au CENEEMA-Nkolbisson, avec des laboratoires d'appui au Royaume-Uni.

La Fondation vise l'amélioration, la préservation de la santé et du bien-être des communautés à travers :

Ø la lutte antivectorielle par le développement et la mise en place des solutions de lutte contre les insectes nuisants et vecteurs de maladies humaines, notamment les moustiques et les simulies ;

Ø l'amélioration de la production agricole en luttant contre les ennemis et maladies des cultures et des denrées stockées ;

Ø la protection environnementale.

La Fondation s'investit particulièrement dans le cadre du développement et de la mise en place des solutions de lutte contre les insectes vecteurs de maladies débilitantes telles que le paludisme et l'onchocercose (cécité des rivières), transmises respectivement par le moustique et la simulie (mouche noire). Ces maladies constituent les causes de morbidité et de mortalité des travailleurs, et leurs effets ont pour résultat une faible rentabilité due à la faible production dans divers secteurs de l'économie nationale.

Dans le cadre de ses activités de recherche, l'ONG YIF a initié une série d'études sur la perception des effets des insectes vecteurs de maladie dans les villages infestés du Bassin Nyong-Sanaga. Le stage de fin de formation que nous avons effectué s'est fait dans le cadre de l'exploitation et de l'analyse de l'enquête réalisée en 2006. La section suivante présente les éléments méthodologiques de cette enquête.

1.2. ENQUÊTE AUPRÈS DES HABITANTS DES VILLAGES INFESTÉS DU BASSIN NYONG-SANAGA

La principale source de données utilisée dans cette étude est celle qui provient de l'Enquête de Perception des Populations sur les Effets des Insectes vecteurs (EPPEIv) de maladie (mouches noires et moustiques) dans les villages infestés du Bassin Nyong-Sanaga au Cameroun réalisée par l'ONG Yaounde Initiative foundation en décembre 2006.

1.2.1. Objectifs de l'enquête

1.2.2.1. Objectif principal

L'objectif principal de l'EPPEIv est de collecter et d'analyser les informations sur l'ampleur de l'action des insectes vecteurs dans les villages infestés du Bassin Nyong-Sanaga. Les résultats obtenus seront rapprochés à ceux des évaluations entomologiques et épidémiologiques, ce qui permettra de mener une lutte efficace contre les insectes dans les villages concernés.

1.2.2.2. Objectifs Spécifiques

De façon spécifique, l'étude vise à évaluer les connaissances et les attitudes des populations en ce qui concerne les insectes vecteurs. Pour cela, elle vise à recueillir des informations concernant l'ampleur de la situation sur le terrain à travers la perception que les populations ont :

ü des insectes vecteurs et des endroits où ils sévissent le plus ;

ü du degré de nuisance qu'ils génèrent ;

ü des moyens de lutte contre ces insectes ;

ü de l'ampleur des maladies qu'ils causent ;

ü des moyens de lutte contre ces maladies.

1.2.2. Plan de sondage

1.2.2.1. Champ, Population et Unité

Le champ géographique de l'enquête est constitué d'un ensemble de neuf (9) villages du Bassin Nyong-Sanaga appartenant à deux zones écologiques à savoir : une zone forêt et une zone de transition forêt-savane. La population cible de l'enquête est constituée des individus de 15 ans et plus des deux sexes. L'unité d'observation est toute personne choisie aléatoirement dans l'un des villages échantillonnés âgée d'au moins 15 ans révolus. Le choix de cette tranche d'âges découle des objectifs de l'enquête.

1.2.2.2. Le plan d'échantillonnage

Ø La méthode de sondage

L'échantillon de l'EPPEIv est stratifié suivant la zone écologique et le tirage se fait à deux degrés. La base de sondage utilisée est celle constituée des communes établies lors de la cartographie de la troisième Enquête de Démographie et de Santé au Cameroun (EDSC-III).

L'unité d'échantillonnage primaire est la Commune, c'est-à-dire une division territoriale, administrative et politique dirigée par un maire.

Au second degré, on tire le village défini comme une agglomération rurale administrée par un chef traditionnel (chef du village), possédant suffisamment d'habitations permanentes pour avoir une vie propre et disposant d'équipements économiques et sociaux lui conférant une certaine autonomie (ENCARTA, 2007).

Lorsqu'on a ainsi tiré un village dans une commune et dans une zone écologique, toute personne de ce village choisie aléatoirement est systématiquement enquêtée ; les personnes enquêtées constituent de ce fait les unités d'observations au même titre que les villages.

Ø La taille de l'échantillon

Compte tenu des contraintes d'ordre financier et logistique d'une part, de la précision des résultats attendus et des spécificités des habitants des villages du Bassin Nyong-Sanaga d'autre part, un échantillon de près de 312 individus au total a été enquêté dans les neuf villages tirés.

La répartition de l'échantillon par strate adoptée est l'allocation proportionnelle qui consiste à attribuer le même taux de sondage à chaque strate ; le résultat est alors que l'échantillon stratifié peut être dépouillé comme un recensement, sans qu'il soit nécessaire de donner des pondérations différentes aux diverses observations individuelles et ceci surtout pour l'estimation des moyennes : une moyenne relative à la population totale est estimée par la moyenne correspondante calculée sur l'échantillon, une proportion par la fréquence correspondante observée sur l'échantillon (B. GRAIS, 2000 ). Le tableau suivant donne le nombre de communes, villages et individus enquêtés dans chaque zone écologique.

Tableau 1 : Répartition des Communes, Villages et Individus enquêtés par Zone écologique.

Zone écologique

Nombre de Communes tirées

Nombre de Villages tirés

Nombre d'individus enquêtés

Zone forêt

3

3

102

Zone de transition

forêt-savane

3

6

210

Total

6

9

312

Source : EPPEIv, YIF

Ø Le document de collecte

Le document de collecte retenu est le questionnaire. L'annexe B fournit une copie du questionnaire utilisée (Questionnaire moustique uniquement). Il est constitué de quatre grandes parties à savoir :

· Partie A : Données de base de l'enquête

Les informations concernant la localité enquêtée, l'enquêteur, les caractéristiques de l'individu enquêté dans la localité et les caractéristiques de son environnement sont relevées.

· Partie B : Connaissance et Action du moustique

Dans cette partie, les questions posées visent à déterminer les connaissances des populations en ce qui concerne les moustiques ainsi que les moyens de lutte utilisés.

· Partie C : Le paludisme

Ici, les questions posées visent à déterminer les connaissances des populations sur le paludisme ainsi que les pratiques de lutte utilisées.

· Partie D : Problèmes socio-économiques

Les questions posées dans cette partie visent à connaître les problèmes socio-économiques dus à la présence des moustiques et à l'existence de la maladie dans la localité enquêtée afin de mieux cerner l'ampleur du fléau.

1.3. APUREMENT DU FICHIER

Après la saisie, l'apurement des données qui est la détection des erreurs dans le fichier et leur correction est nécessaire. Il comprend les étapes suivantes :

ü contrôles d'exhaustivité de la saisie ;

ü contrôles de cohérence et de valeurs aberrantes ;

ü gestion des données manquantes.

Le contrôle d'exhaustivité de la saisie permet de repérer l'ensemble des informations partielles ou des omissions de saisie non renseignées dans les questionnaires. Les omissions de saisie peuvent conduire à l'incohérence de certaines variables, qu'il convient de corriger avant toute analyse des données ; c'est ce qui résume les contrôles de cohérence et de valeurs manquantes.

L'on observe généralement des non réponses totales ou partielles ; il s'agit non pas d'omission de saisie, mais des données non renseignées au moment de l'enquête sur le terrain. Compte tenu de l'impact que peut avoir ces données manquantes sur la qualité des estimateurs et la précision ou la vraisemblance des résultats obtenus, il convient de les traiter par des techniques appropriées.

Le traitement des données manquantes consiste en un ensemble de méthodes à appliquer en cas de non réponses, en vue d'améliorer la qualité des résultats obtenus lorsqu'on n'a pas pu enquêter la totalité de l'échantillon ou encore en cas de valeurs aberrantes ou manquantes. Les procédés possibles mis en exergue par la société statistique du Canada dans une étude de cas sur le traitement des données manquantes sont les suivantes :

ü Ne rien faire : les diverses analyses réalisées risquent alors, selon l'ensemble des variables analysées, d'être incohérentes ;

ü Inclure uniquement les répondants pour lesquels les renseignements sont complets : il s'agit d'éliminer toutes les unités d'échantillonnage avec au moins une valeur manquante. Les estimateurs utilisés peuvent être dans ce cas fortement biaisés, à moins que la non réponse ne dépende d'aucune des variables d'intérêts.

ü Utiliser une des méthodes de repondération : il s'agit d'augmenter le poids appliqué aux répondants pour compenser les non répondants quand on est en présence des non réponses totales (NRT).

ü Imputer les données pour remplacer les données manquantes : il s'agit de produire une valeur artificielle pour remplacer la valeur manquante. On utilise couramment l'imputation par la moyenne, par le ratio, par régression et par le plus proche voisin. Il faut noter cette technique est utilisée lorsque la non réponse est partielle.

Pratiquement, l'apurement du fichier des données s'est fait en plusieurs étapes : le regroupement des fichiers issues de la saisie, l'implémentation des procédures de contrôle d'exhaustivité de saisie, le contrôle de cohérence et des procédures d'imputation éventuelle de certaines valeurs manquantes ou aberrantes, l'exportation des données, la consultation des listings d'erreurs produits et correction manuelle des données.

1.4. DEROULEMENT DU STAGE

Après une réunion de mise au point avec notre encadreur, notre stage a effectivement commencé le 03 mars 2008. Le déroulement de ce stage se présente en trois périodes :

Première période : du 03 mars au 06 avril

Il était question de concevoir le masque de saisie, de saisir les questionnaires issus de l'enquête EPPEIv et de procéder à l'apurement du fichier de données issu de la saisie. Les incohérences ont été traitées automatiquement avec les procédures de contrôle dans le logiciel CSPRO.

Deuxième période : du 06 avril au 11 mai

Il était question pour nous de créer de nouvelles variables et de confectionner des tableaux nécessaires pour l'analyse de la base de données. A la suite de cela, nous avons débuté la saisie du rapport de stage.

Troisième période : du 12 mai au 31 mai

Nous avons analysé les données de l'enquête suivant les objectifs de l'étude. Nous nous sommes particulièrement intéressés à l'analyse des différentes stratégies de lutte utilisées par les populations du bassin Nyong-Sanaga.

.

Chapitre deuxième: CARACTÉRISATION DES POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA3(*)

Avant d'analyser les stratégies de lutte des populations du Bassin Nyong-Sanaga contre le paludisme, il est primordial de présenter leurs caractéristiques socio-démographiques et environnementales puisqu'une telle présentation est essentielle dans la mesure où les caractéristiques environnementales sont des déterminants de l'état de santé de la population.

2.1. CARACTÉRISTIQUES DES HABITANTS DES VILLAGES INFESTÉS DU BASSIN NYONG-SANAGA

Dans cette section, nous présenterons les caractéristiques des habitants du Bassin Nyong-Sanaga suivant le sexe et l'âge, le statut matrimonial, le niveau d'instruction et le statut dans l'emploi.

2.1.1. Le sexe et l'âge

L'intérêt d'étudier les structures par âge et par sexe réside dans le fait que le comportement des individus diffère en fonction de leur sexe et de leur classe d'âges. Le tableau 2 présente la répartition par âge et par sexe des personnes enquêtées. Parmi ces personnes, on dénombre plus d'hommes que de femmes (cf. tableau 2).

Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon les classes d'âge et le sexe

 

Sexe

Total

Masculin

Féminin

Classes d'Age

[15; 25[

16

12

28

[25; 35[

28

13

41

[35; 45[

35

23

58

[45; 55[

52

29

81

[55; 65[

32

19

51

65 et plus

37

16

53

Total

200

112

312

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

La moyenne d'âge de la population étudiée est d'environ 48 ans. Ceci est certainement dû au fait que la plupart des personnes enquêtées ont plus 45 ans (près de 3/5 de l'ensemble des enquêtés). La majorité des hommes a un âge compris entre 45 et 54 ans tandis que les femmes sont pour la plupart âgées entre 35 et 54 ans.

2.1.2. Le statut matrimonial

Les questions relatives au statut matrimonial ont été posées à toutes les personnes enquêtées. Dans le cadre de l'EPPEIv, ont été considérés comme mariés toutes les femmes et tous les hommes mariés légalement ou non, ainsi que tous ceux et toutes celles vivant en union consensuelle. Selon cette définition, on constate que la majorité des enquêtés (65,1 %) sont mariés.

Une répartition des enquêtés selon le statut matrimonial et le sexe (cf. tableau 3) permet de constater qu'environ quatre hommes sur cinq (77.5 %) sont mariés et seulement 5 % sont en rupture d'union (divorcés ou veufs). Chez les femmes, plus d'une femme sur quatre (25.9 %) est célibataire et moins de la moitié (42.9 %) est mariée.

Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon le statut matrimonial et le sexe (%)

 

Sexe

Ensemble

Masculin

Féminin

Statut matrimonial

CELIBATAIRE

17.5

25.9

20.5

DIVORCE

2.5

2.7

2.6

MARIE

77.5

42.9

65.1

VEUF

2.5

28.6

11.9

Total

100.0

100.0

100.0

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

D'après le tableau A.1 (cf. annexe A) donnant la répartition des enquêtés selon l'âge et le statut matrimonial, il ressort qu'un peu moins de deux personnes sur cinq, âgées entre 15 et 25 ans, sont mariées et seulement 1.7 % des personnes âgées entre 35 et 44 ans sont divorcées.

2.1.3. Le niveau d'instruction et la profession

Le niveau d'instruction est un élément important qui contribue à l'amélioration des conditions de vie, car il peut affecter le comportement procréateur, le comportement en matière de santé ainsi que les habitudes en matière d'hygiène. Dans le cadre de notre étude, le niveau d'instruction correspond à la plus grande classe suivie par l'enquêté avec succès.

La figure 1 donne une répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction. Globalement, on constate que la majorité des enquêtés ont un niveau primaire (60.3 %) et que seulement 0.6 % ont un niveau supérieur. Au regard du tableau A.2 (cf. annexe A), il ressort que la grande majorité des enquêtés (92.9 %) ont au plus le Certificat d' Études Primaires et Élémentaires (CEPE).

Figure 1 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction (%)

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

Une répartition de la population étudiée selon le niveau d'instruction et le sexe (figure 2) montre que les hommes ont un niveau universitaire. On constate aussi que plus de six hommes sur dix (64.5 %) ont un niveau primaire tandis que seulement 4 % des hommes ont un niveau secondaire 2nd cycle ; on remarque toutefois que moins de trois femmes sur dix sont sans niveau et seulement 0.9 % des femmes ont un niveau secondaire 2nd cycle.

Figure 2 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction et le sexe

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

Au cours de l'EPPEIv, les questions relatives à la profession de l'enquêté ont été posées. Pour mieux les analyser, nous avons redéfini les différentes professions en huit groupes à savoir :

- Agro-pastorale : cultivateurs, pêcheurs, chasseurs et agriculteurs ;

- Métiers du bâtiment : menuisier, maçon et charpentier ;

- Métiers du transport : chauffeur, conducteur et mécanicien ;

- Employés : secrétaire, fonctionnaire, enseignant, instituteur, et infirmier ;

- Commerçant : vendeur et commerçant ;

- Petits métiers : débrouillard, ménagère, domestique, couturier et coiffeur ;

- Élève/Étudiant ; 

- Autres : toutes autres professions ne faisant pas partie des groupes ci-dessus.

Il ressort du tableau 4 qu'environ 72.1 % des enquêtés exercent dans l'agro-pastorale, ce qui est certainement dû au fait que la plupart des villages de notre étude sont situés en milieu rural. On dénombre aussi très peu de commerçants (1.9%). Comme pour la majorité des hommes (76 %), les femmes sont pour la plupart des cultivatrices. Toutefois, on constate qu'un peu plus d'une femme sur quatre (26.8 %) exerce un petit métier.

Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon la profession et le sexe (%)

 

Sexe

Ensemble

Masculin

Féminin

Profession

Agro-pastorale

76.0

65.2

72.1

Autres

6.0

0.9

4.2

Commerçant

2.0

1.8

1.9

Élève /Étudiant

1.0

3.6

1.9

Employés

4.5

1.8

3.5

Métiers du bâtiment

3.5

0.0

2.2

Métiers du transport

5.0

0.0

3.2

Petits métiers

2.0

26.8

10.9

Total

100.0

100.0

100.0

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

2.2. CARACTÉRISTIQUES ENVIRONNEMENTALES

Les caractéristiques environnementales sont des déterminants du comportement de la population en matière de santé. Elles permettent aussi de mieux comprendre le mode et les conditions de vie des populations.

2.2.1. Caractéristiques du milieu de vie

La majorité des personnes enquêtées (69.2 %) vivent en zone rurale (tableau A.3 en annexe A). Cela est dû au fait que la plupart des localités tirées sont situées en zone rurale. Ce constat nous permet de comprendre aisément la raison pour laquelle le niveau d'instruction de la majorité des enquêtés est au plus le primaire et le diplôme le plus élevé, au plus le CEPE. Le test d'indépendance du Khi-deux effectué à partir du logiciel SPSS montre qu'au seuil 5 %, le niveau d'instruction et le diplôme le plus élevé des enquêtés dépendent de leur localité (cf. tableau A.4 et A.5 en annexe A).

Sachant que l'agro-pastorale est l'activité la plus pratiquée par les enquêtés, il est nécessaire de connaître la distance qui sépare la plantation (le champ) du cours d'eau (fleuve) le plus proche car cette donnée peut influencer le comportement des populations. D'après le tableau 5, on constate que près de 63.1 % des enquêtés estiment que leur plantation se trouve au plus à 1 km du fleuve le plus proche.

Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon la distance entre la plantation et le fleuve le plus proche

Distance

Nombre de réponses

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Moins de 500 m

130

41.7

41.7

500 m à 1 km

67

21.5

63.1

Entre 1 km et 3 km

72

23.1

86.2

Au-delà de 3 km

43

13.8

100.0

Total

312

100.0

///

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

2.2.2. Caractéristiques de l'habitat

Globalement, on constate que la majorité des maisons où vivent les enquêtés n'ont pas de plafond (87.8 %). Près de 54.5 % des enquêtés vivent dans des maisons construites en terre battue et seulement 5.4 % vivent dans des maisons en dur (tableau 6).

Tableau 6 : Répartition des enquêtés selon le type d'habitation

Type d'habitation

Nombre d'enquêtés

Pourcentage

Terre battue avec plafond

4

1.3

Terre battue sans plafond

166

53.2

Terre crépie de ciment avec plafond

23

7.4

Terre crépie de ciment sans plafond

79

25.3

Dur avec plafond

6

1.9

Dur sans plafond

11

3.5

Planches avec plafond

5

1.6

Planches sans plafond

18

5.8

Total

312

100.0

Source : EPPEIv, YIF/nos travaux

On remarque aussi que très peu d'habitations sont dotées d'électricité. C'est ainsi que pour éclairer leur domicile, la majeure partie des populations utilise la lampe tempête (74.7 %) comme nous le présente la figure ci-dessous.

Figure 3 : Répartition des enquêtés selon le type d'éclairage utilisé (%)

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

Cette absence d'électricité nous fait croire qu'il existe une liaison entre le type d'éclairage et la localité. Le test d'indépendance de Khi-deux effectué sur le logiciel SPSS montre qu'au seuil de 5 %, le type d'éclairage varie en fonction de la localité où l'on se trouve (tableau 7).

Tableau 7 : Test d'indépendance de Khi-deux entre le type d'éclairage et la localité

 

Valeur

ddl4(*)

Signification asymptotique (bilatérale)

Khi-deux de Pearson

156.423

16

0.000

Rapport de vraisemblance

158.133

16

0.000

Nombre d'observations valides

312

///

///

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

Sachant que l'activité majoritaire des enquêtés est l'agro-pastorale, il serait nécessaire de connaître la distance qui existe entre la maison et le cours d'eau (fleuve) le plus proche, car cette donnée peut influencer le comportement des populations face à l'action des mouches noires. Au regard du tableau 8, on constate que 39.4 % des enquêtés estiment que leur maison se trouve à moins de 500 m du cours d'eau (fleuve) le plus proche.

Tableau 8 : Répartition des enquêtés selon la distance entre la maison et le fleuve le plus proche

Distance

Nombre de réponses

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Moins de 500 m

123

39.4

39.4

500 m à 1 km

55

17.6

57.1

Entre 1 km et 3 km

66

21.2

78.2

Au-delà de 3 km

68

21.8

100.0

Total

312

100.0

 

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

L'analyse des caractéristiques socio-démographiques et environnementales de la population étudiée nous a permis de mieux nous familiariser avec les données. Au chapitre suivant nous analyserons les différentes stratégies de lutte des populations du Bassin Nyong-Sanaga contre le paludisme.

Chapitre troisième : ANALYSE DES STRATÉGIES DE LUTTE DES POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA CONTRE PALUDISME

Au chapitre précédent, nous avons présenté et analysé les caractéristiques socio-démographiques et environnementales des populations du Bassin Nyong-Sanaga. Il importe à présent de faire une analyse des pratiques de lutte de ces populations par rapport à l'action des moustiques dans cette région.

Nous entendons ici par pratiques, les comportements sous-tendus par les connaissances et codifiées par la société, que l'individu peut mettre en oeuvre dans une situation donnée (MINSANTE/PNLP, 2006).

3.1. GÉNÉRALITÉS SUR LE PALUDISME

Le paludisme est une maladie parasitaire, transmise à l'homme par l'anophèle femelle et causée par un hématozoaire du genre Plasmodium. Il est encore appelé malaria (de l'italien mal-aria, air vicié et dérive du latin paludis qui signifie marais).

Les premières descriptions cliniques des fièvres palustres, avec les symptômes habituels ont été réalisées par HIPPOCRATE (Vè siècle avant Jésus-Christ). Dès le XVIIè siècle, c'est par l'administration de l'écorce du quinquina que l'on combattait ces fièvres. Le mystère qui les entourait ne fut élucidé qu'en 1880 avec la découverte de l'agent pathogène, le Plasmodium par Alphonse LAVERAN. Son cycle a été décrit plus tard en Italie par GRASSI et al. (1899). Ce sont les travaux de MASSON (1900) qui viendront confirmer le rôle du moustique dans la transmission de cette maladie.

Dès lors, la lutte antivectorielle accompagnée de l'administration de la quinine aux populations devint la principale stratégie de lutte antipaludique. Avec la découverte des insecticides à effet rémanent tel que le DDT (Dichlorodiphenyltrichloéthane), et la mise au point de nouveaux médicaments très efficaces (chloroquine, amodiaquine), cette lutte a connu un succès et un essor sans pareil au cours de la deuxième guerre mondiale.

Les premières résistances des moustiques au Dichlorodiphenyltrichloéthane (DDT) apparurent en Grèce à partir de 1951. Ceci incita à une accélération des opérations de lutte afin d'atteindre l'objectif visé (éradication du paludisme) avant que cette résistance ne soit généralisée. Peu après, la résistance des Plasmodium aux médicaments notamment à la chloroquine vint compromettre les efforts d'éradication de la maladie. En 1969, la 22è assemblée mondiale de la santé confirma l'échec du programme mondial d'éradication du paludisme, adopté lors de la 8è assemblée de Mexico en 1955. Ainsi, la stratégie d'éradication fut remplacée par celle du contrôle avec pour but de :

- réduire la transmission ;

- réduire la morbidité ;

- réduire la mortalité.

Une stratégie mondiale de lutte contre le paludisme, basée sur quatre principes a été définie en 1992 par la conférence ministérielle d'Amsterdam. Ces quatre principes sont :

- le diagnostic et le traitement rapide des cas ;

- la prévention et la lutte antivectorielle ;

- la prévention et l'endiguement des épidémies ;

- le renforcement des capacités nationales (développement et modernisation des structures sanitaires).

En Afrique, l'initiative Roll Back Malaria (faire reculer le paludisme) préconise de réduire de moitié les cas de paludisme d'ici 2010, puis de moitié encore avant 2015 (RBM, 2005). De nos jours, le paludisme reste la principale affection parasitaire dans le monde notamment dans les pays d'Afrique tropicale au Sud du Sahara où il représente la première cause de morbidité et de mortalité. L'OMS estime entre 300 et 550 millions le nombre de cas par an, dont plus de 80% en Afrique subsaharienne. Plus de 1 million de personnes meurent du paludisme chaque année (OMS, 2005).

Au Cameroun, le paludisme est la maladie la plus répandue. À l'exception des zones montagneuses de l'Ouest où son incidence est faible, les cas de paludisme sont reportés sur toute l'étendue du pays (GARDE et al., 1991). La lutte contre cette maladie a commencé dès 1949 à Yaoundé et Douala par les services d'hygiène mobile. Les vastes campagnes de pulvérisation intradomiciliaire d'insecticide menées à partir de 1953 ont conduit à une interruption momentanée de la transmission au Sud Cameroun (LIVADAS et al., 1958). Depuis la fin des années 1980, le paludisme connaît une résurgence alarmante. Le ministère de la santé publique estime à 2 millions le nombre de cas par an, avec 30 à 35 % de décès, dont 40 % d'enfants de moins de 5 ans ; 22 à 23 % des admissions hospitalières sont attribuées au paludisme (MINSANTE, 2002).

3.2. CONNAISSANCES SUR LE MOUSTIQUES ET LE PALUDISME

Toute démarche scientifique commence par l'élaboration de définitions opératoires. Ainsi, il est nécessaire d'identifier les prénotions car comme le dit si bien Didier FASSIN, « en se donnant comme évidentes, elles empêchent de s'interroger réellement sur les choses ». Nous entendons donc ici par connaissances, l'ensemble des savoirs crédités par un groupe social donné et lui permettant d'interpréter et/ou d'intervenir sur le monde naturel ou social.

3.2.1. Connaissance sur le moustique

Au cours de l'EPPEIv, les questions relatives à la connaissance et l'action du moustique ont été posées. Parmi les individus enquêtés, près de 97.1 % ont entendu parler du moustique et environ 97 % d'entre eux savent que c'est un insecte nuisible. Nous sommes sans ignorer que les moustiques sont considérés comme des insectes nuisibles parce qu'ils piquent l'homme.

On constate d'après la figure ci-dessous que près de 97.3 % des enquêtés qui connaissent les moustiques estiment que ceux-ci sont nombreux voir très nombreux dans leur village (localité) d'où la nécessité d'une lutte antivectorielle contre le paludisme.

Figure 4 : Répartition des enquêtés selon leur opinion sur la quantité des moustiques

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

La région Nyong-Sanaga étant marécageuse et humide, la présence des moustiques n'est donc pas un mystère. D'après les populations, les périodes auxquelles les moustiques abondent sont tôt le matin et en soirée cela s'explique par le fait que ces derniers aiment l'obscurité. Sachant que le moustique est le principal agent vecteur du paludisme et que dans le Bassin Nyong-Sanaga, les populations courent un très grand risque d'être atteint de la maladie, quelques questions relatives à la connaissance du paludisme ont été posées au cours de l'enquête.

3.2.2. Connaissance sur le paludisme

Au cours de l'enquête, les personnes qui ont répondu aux questions relatives à la connaissance du paludisme sont celles qui ont affirmé avoir entendu parler du moustique. Ainsi, parmi les individus enquêtés, près de 95 % savent ce qu'est ce que le paludisme et 91.4 % d'entre eux savent qu'il est causé par les piqûres des moustiques. Les symptômes de la maladie sont nombreux et la maladie en elle-même peut causer la mort de celui qui en souffre. L'un des symptômes ressentis par près de 50 % des enquêtés est celui de la fièvre. Sachant que tout le monde est sensible à l'atteinte de la maladie, il est primordial de trouver des stratégies de lutte efficaces pour combattre contre cette maladie.

3.3. STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME

La lutte contre le paludisme n'est pas une lutte évidente. Elle passe au préalable par la lutte contre le moustique, agent vecteur du paludisme.

3.3.1. Lutte antivectorielle

Dans le cadre de la lutte contre les vecteurs du paludisme et autres maladies transmises par des moustiques, le Groupe d'étude de l'OMS (OMS, 2005) définit la lutte antivectorielle sélective comme la mise en oeuvre de mesures ciblées, appropriées au site et d'un bon rapport coût-efficacité. L'objectif principal de la lutte antivectorielle est la diminution de la morbidité et de la mortalité palustres grâce à l'abaissement des taux de transmission.

La lutte antivectorielle est incontestablement nécessaire pour prévenir une épidémie lorsque les conditions qui mènent à une augmentation soudaine de la transmission ou de l'exposition humaine ont été détectées dans une zone à risque d'épidémies. Néanmoins, pour toute tentative visant à réduire le potentiel de l'agent de vecteur dans une zone d'endémie, il est nécessaire de prendre en considération la durabilité du changement d'endémicité obtenu. La plupart des opérations de lutte antivectorielle ont un impact considérable et évident sur la prévalence du paludisme dans la population concernée. Pour donc prévenir la diffusion du paludisme, il faut agir dans deux directions :

ü réduire le nombre de moustiques ;

ü limiter le nombre de piqûres.

Pour que cela soit possible, il est conseillé de se conformer aux prescriptions (L. PALOMBI et al, 2004) suivantes :

- garder toujours propres les abords de la maison ;

- combler les dépressions du terrain autour de la maison (pour ne pas avoir de trous pouvant devenir des flaques d'eau) ;

- se débarrasser de tout ce qui, à l'extérieur, pourrait retenir de l'eau : pneus, boîtes de conserve et bouteilles vides, troncs d'arbre évidés etc. ;

- couvrir les citernes et les puits situés à l'extérieur de la maison ;

- couvrir les récipients d'eau dans la maison ;

- les eaux usées doivent s'écouler hors de la maison par canalisations adéquates ;

- ne pas construire une maison à côté d'une source d'eau à l'air libre ;

- encourager la présence d'animaux insectivores autour de la maison : crapauds, libellules etc. ;

- installer devant les fenêtres et les portes-fenêtres de la maison un tissu (rideau) du genre de celui des moustiquaires et monter les moustiquaires sur le lit. Penser à vaporiser régulièrement ces tissus de l'insecticide ou des produits insectifuges.

De nos jours, l'utilisation des moustiquaires et des insecticides est devenue courante. Ce qui n'est pas le cas pour les populations du Bassin Nyong-Sanaga car sur l'ensemble des personnes enquêtées au cours de l'enquête EPPEIv, il ressort que seulement 39.9 % dorment sous une moustiquaire (figure 5).

Figure 5 : Répartition des enquêtés selon l'utilisation d'une moustiquaire

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

Nous constatons tout de même que le pourcentage des personnes n'utilisant pas de moustiquaires est assez élevé (60.1 %). Une analyse un peu plus poussée de la base de données nous permet d'obtenir les raisons de la non utilisation de la moustiquaire par ces derniers. Il ressort de la figure 6 ci-dessous qu'environ 62.5 % des personnes n'utilisant pas la moustiquaire la trouve coûteuse. Nous sommes sans ignorer que la notion de prix est relative à celle de revenu. Cela pourrait donc s'expliquer par le fait que la majorité des habitants du Bassin Nyong-Sanaga exerce dans l'agro-pastorale.

Figure 6 : Répartition des enquêtés selon la raison de la non utilisation de la moustiquaire

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

Sur le marché, on constate la vente d'une nouvelle gamme de moustiquaire : c'est la moustiquaire imprégnée. Il ressort du tableau A.8 (cf. annexe A) que cette nouvelle gamme de moustiquaire est très peu connue par les habitants du Bassin Nyong-Sanaga (22.2 %).

Notons que la lutte antivectorielle est d'autant plus indiquée que la chimiothérapie de masse est utilisée, puisqu'une réduction de la transmission ralentira la propagation des parasites résistants sélectionnés à l'occasion de l'utilisation massive des médicaments.

3.3.2. Lutte antiseptique

Aujourd'hui, le traitement contre le paludisme existe bien que le vaccin ne soit pas encore connu. C'est pourquoi une lutte antipaludique en urgence est souvent nécessaire et chaque fois que cela est possible l'administration de masse des médicaments constitue parfois l'unique possibilité.

Au regard du tableau 9, il ressort que près de 81.8 % des enquêtés vont se faire soigner dans le centre de santé le plus rapproché dès qu'ils sont malades. Cela est vraiment à encourager mais il y'a encore à faire car l'automédication semble être un recours thérapeutique important en ces temps de difficultés financières. Les médicaments sont achetés la plupart du temps sur le marché et non en pharmacie et ces derniers sont administrés sans posologie (sans dose). Parmi les enquêtés se faisant traiter à l'hôpital, on dénombre environ 24 % qui font encore de l'automédication.

Tableau 9 : Répartition des enquêtés selon le lieu de traitement et la méthode de prise des remèdes

 

Lieu de consultation (Hopital ?)

Total

Oui

Non

Méthode de prise des remèdes

Sur prescription médicale

61.8%

-

61.8%

Automédication

19.6%

17.8%

37.4%

Suivant un programme de distribution communautaire

0.4%

0.4%

0.8%

Total

81.8%

18.2%

100.0%

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

Les résultats issus de nos analyses vont nous conduire à présenter quelques axes d'intervention qui sont susceptibles d'améliorer le cadre de vie des populations des villages infestés du Bassin Nyong-Sanaga.

3.4. RECOMMANDATIONS

L'être humain a besoin de vivre dans un environnement favorable à un développement sain de l'individu sur le plan physique, mental et social. Ainsi, pour que les populations s'épanouissent pleinement, il faudrait que leur cadre de vie soit amélioré.

Ainsi, notre étude se veut être une contribution à l'amélioration des politiques de lutte contre le paludisme dans notre pays. De ce fait, l'État Camerounais, en tant que garant de l'offre des services sanitaires, doit par le biais de son Ministère de la santé :

ü Impliquer les communautés à la prise de décision et à la mise en oeuvre des activités ;

ü Sensibiliser les populations du Bassin Nyong-Sanaga sur l'importance du moustiquaire dans la lutte contre le paludisme ;

ü Distribuer les moustiquaires aux populations du Bassin Nyong-Sanaga car ces derniers n'ont pas les moyens de s'en procurer ;

ü Multiplier la formation des personnels de santé car le manque des personnels de santé constitue une contrainte majeure qui entrave la pérennisation des acquis de la lutte contre le paludisme ;

ü Mettre en réseau tous les partenaires pour mieux coordonner les activités, partager les expériences et diffuser les meilleures stratégies ;

Il faut préciser qu'il serait plus judicieux que les différentes actions sus-citées s'orientent prioritairement dans les localités de la zone transition forêt-savane car c'est dans ces localités que les moustiques sévissent le plus.

CONCLUSION GÉNÉRALE

Au terme de trois mois de stage passés à YIF, il a été question pour nous d'une part de réviser et de bien assimiler certains aspects de cours vus tout au long de la formation tels que le cours de pratique des enquêtes, d'informatique et d'analyse de données, d'autre part d'améliorer nos connaissances dans le domaine des logiciels tels que CSPRO et SPSS. De plus, nous avons eu le mérite d'être initié à la recherche, une des missions principales du Service TED.

Le travail dont nous venons de présenter les résultats avait pour but : d'étudier le niveau de connaissance des populations du Bassin Nyong-Sanaga en ce qui concerne le paludisme et de décrire et d'analyser les différentes stratégies de lutte utilisées par ces derniers pour faire face à la maladie. Avant d'analyser les différentes stratégies de lutte utilisées par les populations du Bassin Nyong-Sanaga, nous avons étudier au préalable les caractéristiques socio-démographiques et environnementales des populations du Bassin Nyong-Sanaga.

De nos analyses, il ressort que très peu d'habitations sont dotées d'électricité. C'est ainsi que pour éclairer leur domicile, la majeure partie de la population utilise la lampe tempête (74.7 %) ce qui confirme le fait que la plupart des villages de notre étude est située en zone rurale. On constate aussi qu'environ 97 % des enquêtés savent que le moustique est un insecte nuisible et dangereux pour l'homme. Ils estiment que la présence des moustiques dans la région est assez massive. D'où la nécessité d'une intervention rapide dans le cadre d'une lutte antivectorielle contre le paludisme.

Quant à ce qui concerne les stratégies utilisées par les populations du Bassin du Nyong-Sanaga pour lutter contre le paludisme, il ressort qu'environ 60 % des enquêtés ne dorment pas sous une moustiquaire car ils la trouvent coûteuse. Cela pourrait donc s'expliquer par le fait que la majorité des habitants du Bassin Nyong-Sanaga exerce dans l'agro-pastorale. Conscients du danger que les moustiques peuvent provoquer, les populations n'hésitent pas à se rendre au centre de santé le plus rapproché lorsqu'ils sont malades (82 %). Cela est vraiment à encourager mais il y'a encore à parfaire car l'automédication semble être un recours thérapeutique important en ces temps de difficultés financières.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. COMLAN E. COMLANVI, Dossier spécial « Santé et environnement », Ayié, Bulletin trimestriel de la représentation de l'OMS au Bénin, n° 21, 2ème trimestre 2003 (Octobre, Novembre, Décembre), 28 p.

2. DARRIET F., La lutte contre les moustiques nuisants et vecteurs de maladies, 1998.

3. ENCARTA Microsoft collection 2007.

4. GARDE X., NJAN Nloga A., TOTO J.C., CARNEVAL P. & ROBERT V., Résultat d'une enquête entomologique à Dschang (Cameroun), Ouest-Santé, 1991, p. 2-12.

5. GRAIS Bernard, Méthodes statistiques, Dunod, Paris, 2000.

6. GRASSI B., BIGNAMI A., BASTIANELLI G, Ciclo evolutivo della semilune nell, Anopheles claviger, Atti. Soc. Studi Malar, 1899.

7. LIVADAS G., MOUCHET J., GARIOU J. & CHASTANG R., Peut-on envisager l'éradication du paludisme dans la région forestière du Sud Cameroun ? Estrato dalla Ravista di Malarialogia-roma 37, 1958, p. 228-256.

8. MINSANTE, Plan stratégique de lutte contre le paludisme au Cameroun, 2002, 171 p.

9. MINSANTE/PNLP, Rapport d'analyse de l'Enquête CAP-(Connaissances, Attitudes, Pratiques) : Ouest Cameroun, Août 2006.

10. NTEBE Bomba G., L'étudiant, le lecteur, l'enseignant face à la rédaction des travaux académiques, Cameroun, Ed. Cusp, 1991.

11. OMS, Entomologie du paludisme et contrôle des vecteurs : guide du stagiaire, Édition provisoire, 2003, p. 59-89.

12. OMS, Rapport mondial sur le paludisme, 2005.

13. PALOMBI Leonardo, MARAZZI Maria C., NOCE Antonio et SCARCELLA Paola, Comment va la santé : Comment s'aider soi-même et les autres à être en bonne santé, Leonardo International, 2004.

14. RBM, Plan stratégique mondial faire reculer le paludisme 2005-2015, 2005.

Annexes

ANNEXE A : CARACTÉRISTIQUES DES POPULATIONS

Tableau A.1 : Répartition en % des enquêtés selon l'âge et le statut matrimonial

 

Statut matrimonial

Total

CELIBATAIRE

DIVORCE

MARIE

VEUF

Classe d'Age

[15; 25[

57.1

3.6

39.3

 

100.0

[25; 35[

29.3

2.4

63.4

4.9

100.0

[35; 45[

24.1

1.7

65.5

8.6

100.0

[45; 55[

14.8

4.9

72.8

7.4

100.0

[55; 65[

7.8

 

68.6

23.5

100.0

65 et plus

11.3

1.9

64.2

22.6

100.0

Ensemble

20.5

2.6

65.1

11.9

100.0

Tableau A.2 : Répartition des enquêtés selon le diplôme le plus élevé

Diplôme obtenu

Nombre d'enquêtés

Pourcentage

Sans diplôme

163

52.2%

CEPE

127

40.7%

BEPC

18

5.8%

BAC

2

0.6%

Diplôme Sup

2

0.6%

Total

312

100.0%

Tableau A.3 : Répartition des enquêtés selon La localité et la situation

 

Situation

Total

Rurale

Péri-urbaine

Localité

BONEPOUPA

31

0

31

KIKOT

19

0

19

LENOUCK

0

47

47

MANGUENDA 1

27

0

27

MBAPUT

29

0

29

MBEBE

32

0

32

NDOM DJENGUE

36

0

36

NTOL-OSSEBE

0

49

49

SONG MPECK

42

0

42

Total

216

96

312

Tableau A.4 : Test d'indépendance du Khi-deux entre le niveau d'instruction et la situation

 

Valeur

ddl

Signification asymptotique (bilatérale)

Khi-deux de Pearson

20.316

4

0.000

Rapport de vraisemblance

23.576

4

0.000

Nombre d'observations valides

312

 
 

Tableau A.5 : Test d'indépendance du Khi-deux entre le diplôme le plus élevé et la situation

 

Valeur

ddl

Signification asymptotique (bilatérale)

Khi-deux de Pearson

23.619

7

0.001

Rapport de vraisemblance

26.767

7

0.000

Nombre d'observations valides

312

 
 

Tableau A.6 : Connaissance du moustique

 

Effectifs

Pourcentage

 

Oui

303

97.1

 

Non

9

2.9

 

Total

312

100.0

Tableau A.7 : Nature du moustique

 

Effectifs

Pourcentage

 

Des insectes nuisants

294

97

 

autres

9

3

 

Total

303

100

Tableau A.8 : Connaissance de la moustiquaire imprégnée

 

Pourcentage

 

Oui

22.2

 

Non

77.8

 

Total

100.0

ANNEXE B : PRÉSENTATION DU QUESTIONNAIRE

YAOUNDE INITIATIVE FOUNDATION

Enquête de perception des populations sur les effets des insectes vecteurs (moustiques), avant traitements, dans des villages infestés du bassin Nyong-Sanaga au Cameroun - Décembre 2006.

A. DONNEES DE BASE DE L'ENQUETE

1.0 Zone Cible N°:...........

1.1 Zone écologique: ? Forêt ? Transition Savane-Forêt ? Savane

1.2 Province: ......................................................../Département....................................................................

1.3 Commune: .............................................../Nom de la localité (Ville/Village):........................................

1.4 Situation : ? Urbaine ? Rurale ? Péri-urbaine

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

2.0 Enquêteur et modalités de l'enquête

2.1 Nom de l'enquêteur...................................................................................................................................

2.2 Date de l'entretien : ................................./Heure début......................../Heure fin.................................

2.3 Signature de l'enquêteur :

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

3.0 L'enquêté et son environnement

3.1 Sexe : .............................................................................................

3.2 Nom et Prénom.............................................................................

3.3 Age : ..............................................................................................

3.4 Statut matrimonial : ....................................................................

3.5 Occupation/statut : ......................................................................

3.6 Niveau d'études le plus élevé

? Jamais été à l'école

? Primaires avec C. E. P. E ? Secondaires 2nd cycle avec B.A.C.C

? Primaires incomplètes ? Secondaires 2nd cycle incomplètes

? Secondaires 1er cycle avec B.E.P.C. ? Universitaires avec diplôme

? Secondaires 1er cycle incomplètes ? Universitaires sans diplôme

3.7 Adresse :.......................................................................................................................................................

............................................................................................................................................................................

3.8 Position/statut dans la maison...................................................................................................................

3.9 Habitat : Aspect considéré à partir de l'intérieur de la maison

Bien vouloir ne considérer que les maisons où les gens passent la nuit

Maison construite en :

? Terre battue avec plafond ? Dur avec plafond ? Présence de fenêtres

? Terre battue sans plafond ? Dur sans plafond ? Absence de fenêtres

? Terre crépie de ciment avec plafond ? Planches avec plafond

? Terre crépie de ciment sans plafond ? Planches sans plafond

? Autres (Spécifier).....................................................................................................

3.10 Y a-t-il l'électricité dans cette maison ? ? Oui ? Non

3.11 Quel type de lampe électrique utilisez-vous à l'extérieur de la maison ?

? ampoule ordinaire (lampe à incandescence) ? ampoule ordinaire de couleur...................

? tube fluorescent (réglette) ? tube fluorescent de couleur........... ? autre ............... ? aucune

3.12 Présence de gîtes larvaires de moustiques

? Etang/zone marécageuse ? Eaux usées mal drainées

? Mare/flaque d'eau stagnante ? WC ouvert

? Récipients ouverts (Spécifier)........................................................................................

? Végétaux (Spécifier).................................................................................................

? Autres (Spécifier)....................................................................................................

3.13 Distance au cours d'eau à rapides/chutes/barrage (souligner) le plus proche de la maison :

? Moins de 500 m ? Entre1 km et 3 km

? 500m à 1 km ? Au-delà de 3 km (Spécifier)...........................

3.14 Distance au cours d'eau à rapides/chutes/barrage (souligner) le plus proche du lieu de travail actuel :.....

3.15 A quelle distance se trouve votre maison du champ/plantation le/la plus proche?

? Moins de 500 m ? Entre1 km et 3 km

? 500m à 1 km ? Au-delà de 3 km (Spécifier)...........................

3.16 Quelle est la distance entre votre champ et le fleuve /cours d'eau?

? Moins de 500 m ? Entre1 km et 3 km

? 500m à 1 km ? Au-delà de 3 km (Spécifier)...........................

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

B. CONNAISSANCE ET ACTION DU MOUSTIQUE

4.0 Connaissance du moustique

4.1 Avez-vous entendu parler des moustiques ? ? Oui ? Non (Si Non?fin)

4.2 Qu'est-ce que c'est?

? Des oiseaux ? Des insectes

? Des fourmis ? Des insectes nuisants

? Autres (préciser)......................................................................................................

4.3 Y a-t-il des moustiques dans votre village/localité ? ? Oui ? Non (Si Non?Q 4.5)

4.4 Si on vous disait d'estimer les moustiques de la localité, vous diriez qu'ils sont :

? Peu nombreux ? Nombreux ? Très nombreux

4.5 Y a-t-il des moustiques dans votre maison ? ? Oui ? Non (Si Non?Q 5.0)

4.6 Si on vous disait d'estimer les moustiques dans la maison, vous diriez qu'ils sont :

? Peu nombreux ? Nombreux ? Très nombreux

4.7 Selon vous, pourquoi y a-t-il ce nombre de moustiques dans votre entourage ?

1 .........................................................................................................................

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

5.0 Nuisances du moustique

5.1 Quelle est d'après-vous la catégorie de personnes la plus piquée ?

? Les bébés ? Les adultes en général

? Les enfants ? Les vieillards

? Les femmes enceintes ? Autres..................

5.2 A quel moment de la journée les moustiques abondent-ils?

? Tôt le matin ? Après midi

? Avant midi ? Dans la soirée

? A midi ? La nuit

5.3 A quelles périodes de l'année ces moustiques abondent-ils (saisons et mois)?........................................

...............................................................................................................................

5.4 A quelle heure vous mettez-vous souvent au lit ?.......................................................................................

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

6.0 Lutte contre les moustiques

6.1 Connaissez-vous la moustiquaire ? ? Oui ? Non (Si Non?Q 6.3)

6.2 On l'utilise pour se protéger contre quel phénomène ?

? Le froid ? Les piqûres de moustiques

? Les morsures de reptiles ? Autres (spécifier)................................................

6.3 Dormez-vous sous une moustiquaire ? ? Oui ? Non (Si Non?Q 6.5)

6.4 Comment avez-vous obtenu cette moustiquaire ?...................................................................................

6.5 Si vous ne dormez-vous pas sous une moustiquaire, quelle en est la raison?

? Elle coûte cher

? Vous ne savez pas comment vous la procurer

? Vous n'aimez pas vous coucher sous la moustiquaire

? Elle vous provoque des irritations

? Autre (Spécifier)......................................................................................................

6.6 Connaissez-vous la moustiquaire imprégnée ? ? Oui ? Non (Si Non?Q 6.9)

6.7 Qu'est-ce que c'est ?..................................................................................................................................

6.8 Quel type de moustiquaire utilisez-vous ? ? Imprégnée ? Non Imprégnée

6.9 La moustiquaire imprégnée vous a-t-elle irrité ?

? Les yeux ? les narines ? la peau ? aucun (Si aucun?Q 6.11)

6.10 Pendant quel temps vous a-t-elle irrité ?

? Les premiers jours ? le premier mois ? pendant plusieurs mois

6.11 Etes-vous encore piqué quand vous dormez sous la moustiquaire ? ? Oui ? Non

6.12 Utilisez-vous d'autres moyens pour lutter contre les moustiques? ? Oui ? Non (Si Non?Q 6.16)

6.13 Quels autres moyens de lutte contre les moustiques utilisez-vous ?

? Utilisation des répulsifs traditionnels ? Pulvérisation insecticide des murs avec un pulvérisateur

? Utilisation des spirales antimoustiques ? Fermeture des ouvertures de la maison

? Pulvérisation avec des bombes insecticides ? Nettoyage des alentours de la maison

? Autres (préciser).......................................................................................................

6.14 Si vous utilisez des insecticides, vous ont-ils irrité

? Les yeux ? les narines ? la peau ? aucun (Si aucun?Q 6.16)

6.15 Pendant quel temps vous ont-ils irrité ?

? Les premiers jours ? le premier mois ? pendant plusieurs mois

6.16 Y a t-il un programme de lutte contre les moustiques dans votre localité ? ? Oui ? Non (Si Non?Q 6.19)

6.17 Quel programme de lutte contre les moustiques intervient dans votre localité ?...........................

6.18 Depuis combien de mois ?....................................................................................................................

6.19 Qu'attendez-vous d'un bon programme de lutte contre les moustiques dans votre village ?

1. ................................................................................................................................................................

2. ................................................................................................................................................................

3. ................................................................................................................................................................

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

C. LE PALUDISME

7.0 Connaissance et ampleur de la maladie (Paludisme)

7.1 Savez-vous ce que c'est que le paludisme ? ? Oui ? Non (Si Non?fin)

7.2 Qu'est-ce qui fait qu'on attrape le paludisme ?

? Les moustiques qui nous piquent

? La nourriture impropre que nous mangeons

? De l'eau sale, souillée que nous buvons

? Autres (Préciser)....................................................................................................

7.3 Quels symptômes ressentez-vous généralement lorsque vous êtes malade du paludisme?

? Fièvre (augmentation de température) ? Maux de ventre

? Perte d'appétit ? Vomissements

? Maux de tête ? Mal de dents

? Fatigue Générale ? Douleurs musculaires

? Démangeaisons ? Tremblements

? Autres (Spécifier)....................................................................................................

7.4 Le paludisme tue-t-il les gens dans votre localité ? ? Oui ? Non (Si Non?Q 7.7)

7.5 Si on vous disait d'estimer ceux qui en meurent dans votre village, vous diriez qu'ils sont :

? Peu nombreux ? Nombreux ? Très nombreux

7.6 Quelle est la catégorie la plus sensible au paludisme?

? Enfants de moins de 5 ans ? Adultes hommes

? Enfants avant l'adolescence ? Adultes femmes

? Femmes enceintes ? Vieillards

? Tout le monde

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

8.0 Moyens de lutte contre le paludisme

8.1 Peut-on traiter un malade du paludisme ? ? Oui ? Non

8.2 Peut-on guérir un malade du paludisme ? ? Oui ? Non

8.3 Vous arrive-t-il de prendre un traitement lorsque vous avez le paludisme? ? Oui ? Non

8.4 Allez-vous à l'hôpital pour vous soigner ? ? Oui ? Non

8.5 Quels types de remèdes prenez-vous quand vous souffrez du paludisme?

? Chloroquine ? Tisanes

? Quinine ? Décoctions

? Paracétamol ? Autres (Spécifier).............................................

8.6 Comment prenez-vous les remèdes contre le paludisme ?

? Sur prescription médicale

? Automédication (sans consulter le Médecin)

? Suivant un programme de distribution communautaire (Spécifier)............................................

8.7 Vous sentez-vous guéri après un traitement contre le paludisme ? ?Oui ?Non (Si Non?Q 8.9)

8.8 Quel type de traitement vous guérit le mieux ?

? Les médicaments ? Les décoctions

? Les tisanes ? Autres (Spécifier)...............................................

8.9 Quels sont les autres moyens de lutte contre le paludisme?

? Eviter les piqûres des moustiques ? Se laver les mains avant de manger

?  Manger la nourriture saine ? Détruire les moustiques adultes

? Consommer de l'eau propre ? Utiliser des moyens traditionnels....................

? Prévenir la reproduction des larves des moustiques près de la maison

? L'éducation sanitaire et la formation des travailleurs en soins de santé primaires

? Autres (Spécifier)...................................................................................................

8.10 Y a t-il un programme de lutte contre le paludisme dans votre localité ? ? Oui ? Non (Si Non?Q 8.13)

8.11 Quel programme de lutte contre le paludisme intervient dans votre localité ?.............................

8.12 Depuis combien de mois ?...................................................................................................................

8.13 Qu'attendez-vous d'un bon programme de lutte contre le paludisme dans votre village ?

1. ................................................................................................................................................................

2. ................................................................................................................................................................

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

D. PROBLEMES SOCIO-ECONOMIQUES

9.0 Problèmes dus aux moustiques et au paludisme

9.1 Les piqûres de moustiques laissent-elles des traces visibles sur le corps ? ? Oui ? Non

9.2 Quand les moustiques deviennent nombreux

? Ils sont envoyés par les sorciers

? Ils ont une préférence pour votre maison

? Ils ont trouvé un endroit pour se reproduire (pour pondre leurs oeufs)

? Autres (Spécifier).....................................................................................................

9.3 Les étrangers disent que les moustiques sont

? Peu nombreux chez vous ? Très nombreux

? Nombreux ? Il n'y a pas de moustiques chez vous

9.4 Le paludisme cause-t-il des problèmes de santé qui font honte ? ? Oui ? Non (Si Non?Q 9.6)

9.5 Lesquels?

1 ........................... 2 ........................... 3 ...........................

9.6 Le paludisme vous empêche-t-il de bien travailler ? ? Oui ? Non

9.7 Au vu des problèmes causés par les moustiques et le paludisme, dans quelles conditions votre production (agricole, piscicole, etc.) peut-elle être améliorée ?

1 ...........................................................................................................................

2 ..................................................................................................................

* 1 MINSANTE/PNLP, 2006

* 2 Quatre espèces de plasmodium affectent l'homme : P. malariae, P. vivax, P. falciparum et P. ovale ; mais le plus redoutable d'entre eux est le P. falciparum car il est à l'origine des accès pernicieux mortels.

* 3 Le bassin Nyong-Sanaga encore appelé vallée Nyong-Sanaga se trouve dans la partie sud du Cameroun. Elle est couverte par trois zones écologiques : une zone de forêt, une zone de transition forêt - savane et une zone de savane. Elle couvre cinq provinces du pays : la partie sud de l'Adamaoua, une partie de l'est, du sud et du littoral et la province du centre. Située entre 3°10 et 7°N et 9°30 et 15°E, elle est traversée par les deux principaux fleuves du pays : la Sanaga (long de 912km) et le Nyong (long de 690km) avec de nombreux affluents ainsi que d'autres cours d'eau de moyenne importance.

* 4 ddl signifie degré de liberté.






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway