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La conception du monde dans le Tractatus Logico-philosophicus de Wittgenstein

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par Médih CHAAL
Université de Tunis - Maitrise 2008
  

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Sommaire.

Introduction.

1. Les origines de la conception du « monde » dans le Tractatus Logico-philosophicus de Wittgenstein.

2. Le monde comme condition de possibilité du langage.

3. La circonscription du monde et l'édifice du sens.

4. Le monde comme table de vérité.

Conclusion.

Bibliographie.

Glossaire.

Introduction.

« Le propre de la philosophie est de commencer par quelque chose de si simple qu'il ne semble pas la peine de l'énoncer, et de terminer par quelque chose de si paradoxal que personne n'y croira»1(*)

N

ombreuses sont les « fables » qui racontent l'histoire de la naissance de la philosophie, celles qui reviennent à Socrate ou celles qui remontent plus loin au « couple » Héraclite/Parménide.

Ce qui demeure important de retenir de ces fables, c'est que la philosophie, au sens reconnu du terme, retrouve ses origines au moment où le Père Socrate a rompu avec le sophisme et les allégories, c'est-à-dire avec tout ce qui se rapporte à la tricherie et à la supercherie ou à l'illusionnisme et à la fascination verbale.

Donc, c'est en instaurant une « critique »2(*) du discours que la philosophie est née. Cette naissance a donné ensuite lieu à la fameuse ontologie platonico-aristotélicienne de la « fission  cosmologique » en deux mondes verticalement superposés dont l'un est régi par l'autre, et que tout discours ou explication doit en tenir compte.

Bref, une réhabilitation du « logos »3(*) a causé une conception du monde qui de sa part a aboutit à une « phusis »4(*), à une astrologie et à une théologie toutes trois bien tressées.

Avec l'effondrement de toute cette conception aristotélico-ptoléméenne, provoqué par la « Révolution copernicienne », ce sont les anciennes interrogations qui reviennent ; Qu'est-ce que le monde ? Existe-t-il un au-delà ? Ajoutées à pleines d'autres questions qui s'imposent avec accentuation.

Même si l'histoire semble se répéter, il est sage de savoir qu'on ne suit jamais un chemin qui a mené à l'erreur deux fois de suite. Donc, il faut changer de manoeuvre.

Tout d'abord, l'ère moderne inaugurera ses réformes par une nouvelle science qui naît : la Physique moderne, et par la suite et comme le remarque Kant dès ses premiers pas critiques, l'objectif est de suivre le succès de la physique pour regagner « le chemin sûr d'une science » pour les autres disciplines, et surtout la métaphysique5(*).

On peut donc remarquer d'emblée qu'on peut retrouver le chemin grec (réhabilitation du langage ? naissance de la philosophie ? conception du monde ? sciences de la nature), mais à l'envers. C'est la physique moderne qui nous explique les phénomènes de la nature et ce sont les sciences nouvelles qui sont relancées (cinématique, biologie, chimie ...) qui, toutes, donnent la nouvelle conception du monde.

Il est quasi-évident de prévoir, dès lors, l'achèvement de l'éternel retour philosophique pour voir arriver le tour de l'affaire du langage dans le projet de la révolution copernicienne, et qui représentera cette fois non pas le point de départ d'une philosophie, mais plutôt l'apogée de toute une rationalité avec la réapparition d'un nouveau Socrate qui prendra pour tâche non pas de fournir un système philosophique quelconque mais un philosophe qui annonce sa tâche nettement « Mon livre consiste en deux parties : celle ici présentée, plus ce que je n'ai pas écrit. Et c'est précisément cette seconde partie qui est la partie importante. Mon livre trace pour ainsi dire de l'intérieur les limites de la sphère de l'éthique, et je suis convaincu que c'est la SEULE façon rigoureuse de tracer ces limites. En bref, je crois que là où tant d'autres aujourd'hui pérorent, je me suis arrangé pour tout mettre bien à sa place en me taisant là-dessus»6(*).

Mon discours paraît, à vue d'oeil, pareil à des confabulations évangéliques ou des prévisions astrales, mais on verra que l'histoire de la philosophie a pourtant suivi une logique dans l'ordre de l'apparence de ses « champions».

* 1 La philosophie de l'atomisme logique » (1918), dans Écrits de logique philosophique, Bertrand Russell (trad. Jean Michel Roy), éd. PUF, 1989, p. 352.

* 2 L'esprit critique, du grec êñéôéêüò (« qui discerne »), est une attitude qui n'accepte aucune assertion sans s'interroger sur sa valeur et qui tient une proposition pour vraie seulement quand elle a été établie.

* 3 Logos, dérive du grec ëüãïò, lógos « parole, discours » et désigne le discours (textuel ou parlé). Par extension, logos désigne également la « rationalité » (l'intelligence), conséquente à la capacité à utiliser une langue (ãë?óóá, ãë?ôôá « langue »).

* 4 La phusis (öýóéò) était chez les Grecs d'Asie Mineure la base de la réflexion philosophique. Ils observaient le cosmos, les cycles de la nature et des saisons pour aboutir à une intelligibilité et à une rationalité, avec une volonté de nuancer le discours mythologique. La phusis est en quelque sorte la nature, le milieu environnant.

* 5 « La physique est donc redevable de l'heureuse révolution qui s'est opérée dans sa méthode à cette simple idée, qu'elle doit chercher (et non imaginer) dans la nature, conformément aux idées que la raison même y transporte, ce qu'elle doit en apprendre, et dont elle ne pourrait rien savoir par elle-même. C'est ainsi qu'elle est entrée d'abord dans le sûr chemin de la science, après n'avoir fait pendant tant de siècles que tâtonner » Critique de la raison pure, Emmanuel Kant, Traduction Jules Barni. Édition G. Baillière, Paris, 1869.

* 6 Lettre à Ludwig von Fricker, citée par C. Chauviré, L. Wittgenstein, Paris, Seuil, p. 75.

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