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Modélisation hydraulique et de la qualité d'eau dans les réseaux d'adduction d'eau potable par EPANET

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par Jalel KHELIL
ENIT - Master Modélisation en hydraulique et environnement 2006
  

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Chapitre III

Mise en place d'un modèle de dégradation du chlore pour les

réseaux d'adduction d'eau potable. Cas de la région de Bizerte

Dans ce chapitre, une nouvelle approche de modélisation des réseaux d'adduction d'eau potable en terme de distribution spatio-temporelle de la concentration du chlore résiduel libre où la cinétique chimique de la réaction de cette entité est supposée liée à des différents paramètres tel que la température et la matière organique (Vieira, 2004 et Clark et Sivaganesan, 1998).

L'influence de ces paramètres est déterminé en se basant sur des mesures de l'évolution temporelle de la concentration du chlore résiduel libre, réalisée dans le cadre de ce master, sur des échantillons pris à partir des sources d'eau qui alimentent le réseau. Ces échantillons sont traités dans des conditions expérimentales initiales bien définies. Les mesures sont étudiées statistiquement afin de formaliser ces éventuelles corrélations entre les paramètres expérimentaux.

III-1/ Construction du modèle hydraulique

Pour la construction du modèle hydraulique d'un réseau d'adduction d'eau potable par le logiciel EPANET 2, nous avons adopté la démarche suivante :

- Sélectionner la formule de perte de charge afin de saisir le coefficient de perte de charge adéquat pour chaque tronçon.

- Fixer une période de simulation et un pas de temps de calcul hydraulique.

- Dessiner les noeuds et leur attribuer une cote NGT, le débit distribué moyen et la courbe de modulation horaire de distribution du réservoir qui alimente chacun d'eux. En absence d'enregistrements, on affecte la courbe disponible du réservoir le plus proche.

Compte tenu des variations saisonnières de consommation liées à l'activité touristique et aux modifications des rythmes de travail (passage à la journée continue en été) et pour s'approcher de la réalité du terrain, il faut faire la différence entre un modèle estival et un modèle hivernal en établissement des courbes de variation hivernale et estivale de consommations à l'aval des réservoirs afin de mettre en évidence l'influence de ces facteurs sur la répartition journalière de la consommation. Ces courbes ont un rôle important pour la réussite d'un modèle hydraulique.

La démarche adoptée pour la détermination des courbes saisonnières de modulation horaire comprend 3 étapes :

1. critique des données disponibles : pour l'analyse, on choisi comme période de référence Janvier (pour la saison hivernale) et Juillet ou Août (pour la saison estivale) lorsque ces données étaient disponibles.

2. choix d'une semaine type et calcul des courbes de modulation horaire : à l'issue de la critique des données, on retenu les journées qui me semblaient les plus caractéristiques et calculé pour chacune d'elles la courbe de modulation horaire.

3. Détermination d'une courbe de tendance : A partir des courbes de modulation horaire calculées pour différents jour, on défini la courbe de tendance des variations horaires par la méthode des moyennes mobiles.

Ainsi, les courbes de modulation horaire des différents jours ont permis d'établir une courbe moyenne qui est obtenue en faisant la moyenne arithmétique des coefficients de modulation pour chaque pas de temps.

La méthode des moyennes mobiles est ensuite utilisée pour lisser la courbe obtenue. A chaque pas de temps, la valeur Vi calculée est remplacée par la moyenne arithmétique des n valeurs qui l'entourent, comme illustré par le schéma ci-dessous pour n= 3.

Courbe à lisser Courbe après lissage

V1 V1

V2 V2'= (V1+V2+V3)/3

V3 V3'= (V2+V3+V4)/3

V4 .

- Dessiner et associer à chaque pompe une courbe caractéristique donnant le débit en fonction de la hauteur manométrique totale.

- Dessiner et attribuer à chaque réservoir la cote du radier, du bas niveau, du haut niveau et le diamètre. Pour modéliser l'alimentation par le haut des réservoirs, l'entrée est constitué d'une vanne stabilisatrice amont, suivie par un tronçon très court de conduite de grand diamètre. La pression de consigne de la vanne est mise à 0 m et l'altitude du noeud de sortie est égale à la cote de déversement d'eau dans le réservoir.

- Dessiner et attribuer pour chaque tronçon de conduite sa longueur, son diamètre et le coefficient de rugosité

En dernier lieu, on procède au calage du modèle obtenu. Le paramètre de calage pour les conduites de refoulement est la consigne opérationnelle des vannes de régulation des débits. Le but de ce calage étant d'obtenir des débits de refoulement proches de la réalité. Par contre, le paramètre de calage pour les conduites gravitaires est le coefficient de rugosité de la formule de perte de charge de Hazen-

Williams. Le but de ce calage étant d'obtenir des débits d'écoulements gravitaires proches de la réalité. Au cours de la tournée de collecte de données de calage, les débits suivants sont mesurés:

- Le débit de refoulement pour chaque groupe électropompe au niveau des forages et stations de pompages afin d'ajuster, au niveau du modèle hydraulique, le coefficient de perte de charge de la vanne fictive en aval de ces pompes. En effet la pompe est caractérisé par un point de fonctionnement contractuel qui change au cours du temps par usure des roues ce qui entraîne la diminution de leurs performances. D'autre part des pertes de charge singulières indéterminées peuvent avoir lieu sur les conduites de refoulement. Tous ces paramètres sont comptabilisés dans les coefficients des vannes fictives.

- Les débits à l'entrée et à la sortie de chaque réservoir pour les eaux issues des conduites gravitaires en respectant le temps de séjour, afin d'ajuster les coefficients de perte de charge de la formule Hazen Williams de ces conduites.

Il est à préciser que :

- Les brises charges sont modélisés par des vannes stabilisatrice aval ayant pour consigne une pression nul.

- Les forages sont modélisés comme des bâches dont la charge hydraulique est égale au niveau dynamique de la nappe, puis ils sont connectés avec le reste du réseau par les pompes.

I II-2/ Construction du modèle de dégradation paramétré du chlore : Cas général

Une fois que le modèle hydraulique est mis en place, on construit le modèle de qualité du réseau d'adduction d'eau potable. Le paramètre de qualité à étudier est le chlore résiduel libre. Pour chaque tronçon on attribue un coefficient de dégradation du chlore avec les parois (Kw) et un coefficient de dégradation dans la masse d'eau (Kb) du chlore.

En se référant aux résultats des recherches présentées dans le paragraphe (II-3), les ordres cinétiques des réaction seront pris comme suit :

- On modélise les réactions dans la masse d'eau avec une cinétique d'ordre 1 ou 2 selon les résultats de l'étude statistique.

- On modélise les réactions aux parois avec une cinétique d'ordre 1

On supposera que le mélange dans les réservoirs sont parfais. En effet l'opération de la chloration se réalise au niveau de la bâche d'entrée des réservoirs où le mélange est parfaitement assuré.

Le coefficient de dégradation dans la masse d'eau au niveau de chaque tronçon sera déterminé à partir des relations statistiques. Ces relations sont établies suite à des analyses de laboratoire et une étude

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statistique de corrélation qui pourrait exister entre ce coefficient et des éventuels paramètres. Le coefficient de dégradation avec les parois sera pris comme paramètre de calage lors de la comparaison entre les valeurs mesurée et calculées. Il sera déterminé en se basant sur les mesures des concentrations du chlore résiduel libre dans des noeuds situés entre des points d'injection de chlore.

III-2-1/ Détermination du coefficient de dégradation du chlore dans la masse d'eau

Le coefficient de dégradation du chlore dans la masse d'eau d'une source donnée et dans des conditions bien définies, sera déterminée en laboratoire : des échantillons sont pris des différents forages. Les analyses sont réalisées selon la méthodologie adoptée par la SONEDE basée sur l'utilisation d'un "comparateur" (figure III.1) capable d'indiquer directement le taux, en mg/l, du chlore résiduel libre dans l'eau (Annexe n°1).

Figure III.1 : Appareil de mesure du chlore dans l'eau "Le Comparateur"

Sachant que la matière organique, le fer et la nitrite sont parmi les facteurs les plus appropriés pour l'étude de la dégradation du chlore (Vieira et al, 2004), le nombre d'échantillons peut être réduit en regroupant les points d'eau ayant des concentrations proches en fer et en nitrite et en supposant que les eaux de forages, appartenants à une même nappe, ont la même quantité de matière organique.

Dans le but d'évaluer l'influence du dosage initial de chlore et de la température, des températures ambiantes de 15, 20 et 25 °C et des concentrations initiales de chlore résiduel libre prédéterminés seront étudiés. Afin de se rapprocher des conditions trouvées dans les réseaux d'eau potable, la gamme de concentration en chlore résiduel libre choisie est 1 à 3 mg/l

Le mode opératoire est le suivant :

- le contenu de chaque bouteille est devisé dans 4 bouteilles remplis et fermés. Ces bouteilles seront conditionnées dans des milieux ayant des températures respectivement égales à 15, 20 et 25°C.

- Le contenu de chaque bouteille sera divisé dans 4 autres auquel on ajoute une solution diluée de chlore préparé à partir d'une solution commerciale d'hypochlorite de sodium afin d'avoir une

concentration initiale en chlore résiduel libre respectivement égale à 1, 1.5, 2 et 3 mg/l. Au total, on aura 12 bouteilles pour chaque source d'eau.

- On analysera chaque échantillon pour déterminer une équation de corrélation entre la concentration du chlore résiduel libre dans ces échantillons et le temps. Les mesures seront réalisées par le "comparateur" et les calculs de corrélation seront faits par le logiciel d'analyse de corrélation statistique "REGRESS 1.0" (Annexe n°2). Le choix de la cinétique d'ordre 1 pour les réactions de dégradations du chlore dans la masse d'eau implique une équation de forme exponentielle. Dans le cas où le coefficient d'erreur R2 sera inférieur à 0.5, l'hypothèse d'une cinétique d'ordre 1 sera alors remplacé par une cinétique d'ordre 2.

- Pour chaque couple de température (T) et de concentration initiale en chlore résiduel libre (Co), on déterminera une équation de type :

C C e-

= 0 (III.1)

a T

Où C est la concentration en chlore résiduel libre à une instant t. Le coefficient (a) n'est autre que le coefficient Kb.

A partir des coefficients de dégradations Kb pour chaque couple (Co, T) et source d'eau, on détermine une équation de corrélation double entre Kb Co et T et ceci pour chaque source d'eau de type :

Kb C T (III.2)

= á × ×

â ã

0

Où á, â et ã sont des coefficients d'ajustement obtenus par un programme de calcul des dégradations doubles développé dans le cadre de ce master sous Excel et présenté dans l'annexe 7 Ce programme donne en plus des coefficientsá, â, ã et le coefficient de corrélation R2.

Ainsi, l'équation III.2 rende la détermination du coefficient Kb , pour chaque source d'eau, une tache aisée en sachant la température et la concentration initiale en chlore résiduel libre.

Au niveau du modèle, on affectera à chaque conduite un coefficient Kb,mélange comme suit.:

? q C T q K

?

â ã

× á × × ×

i i i i i b i

0 ,

Kb

=

, mélange

i i

? ?

= (III.3)

q q

i i

29

30

i i

En effet, pour s'approcher de la réalité, on doit considérer la variabilité des mélanges d'eau transitée dans les conduites d'adduction. Ainsi, le coefficient Kb,mélange pour une conduite n'est autre qu'une moyenne pondérée de débit (qi) des coefficients élémentaires Kb .

Le logiciel EPANET2 n'envisage pas de tels coefficients. Effectivement des coefficients sont affectés
initialement aux tronçons de conduites par le manipulateur du modèle et y demeures. Pour lever cette

limite, on présentera dans ce qui suit une alternative en exploitant la possibilité d'importer et d'exporter des donner sous format Excel par EPANET2.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard