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Motivation et réussite des apprentissages scolaires

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par Jean Baptiste NDAGIJIMANA
Université de Bouaké/ENS - Côte d'Ivoire - DEA 2008
  

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2.4. Théories d'explication de la motivation scolaire

Certaines théories ont été élaborées pour expliquer la motivation, nous pouvons par exemple s `inspirer du modèle des attentes et de la valeur (Atkinson) et les attributions causales (Weiner)

 2.4.1. Modèle des attentes et de la valeur

Selon le modèle développé par Atkinson, la motivation dépend des attentes que l'élève a de réussir une tâche et de la valeur qu'il lui accorde. Pour que la motivation soit maximale, la probabilité de succès doit être moyenne, car sur le plan de l'estime de soi, il est motivant pour un élève de chercher à faire une activité qui lui présente un défi et qui a donc un certain niveau de difficulté.

Exemple: Si une tâche est très facile, l'élève n'y trouvera pas un moyen pour se prouver sa compétence, sa motivation sera donc faible.

2.4.2. Attribution causale

Le modèle de l'attribution causale développé par Weiner affirme que le comportement de l'élève dépend de ce qu'il fait des éléments qu'il perçoit pour expliquer ses succès et ses échecs. Donc, un élève peut attribuer ses succès à sa grande intelligence ou à la bonté de son enseignant ou aux efforts qu'il a déployés à étudier. Lorsque les événements n'ont pas d'influences importantes sur l'image qu'un élève a de lui-même, ses perceptions attributionnelles ont peu d'effets sur ces décisions. En revanche, lorsque des événements importants surviennent, comme des échecs scolaires, les perceptions attributionnelles prennent une grande importance et influence la motivation.

Pour dresser une liste des causes invoquées par les élèves pour expliquer leurs succès ou leurs échecs scolaires, nous utilisons le résumé des recherches sur la motivation, en lien avec la théorie de l'attribution (Viau, 1994, p. 68-69, citant Covington, 1984).

A. La plupart des élèves, quel que soit leur âge, ont tendance à attribuer ses réussites à leurs capacités intellectuelles, alors qu'ils attribuent leurs échecs aux efforts qu'ils n'ont pas faits ou à des causes externes à eux-mêmes. 

B. Les élèves de maternelle et primaire confondent intelligence et effort, ce qu'ils ne font plus dès la fin de primaire. Ensuite, l'intelligence est perçue comme une cause interne, stable et incontrôlable. 

C. Certains élèves ont tendance à éviter d'entreprendre des tâches qui comportent un certain risque d'échec, afin de conserver une image auprès de leurs camarades. Ils entreprennent donc des tâches très faciles ou très difficiles (des dernières ne menaçant pas leur image, puisqu'un échec sera considéré comme normal). 

D. Les élèves qui réussissent le mieux attribuent leurs succès aux efforts qu'ils fournissent et à leurs capacités intellectuelles, alors qu'ils attribuent leurs échecs à des causes internes, modifiables et contrôlables, comme l'effort. 

E. Les élèves développant une incapacité apprise ont tendance à attribuer leur succès à des causes externes, comme la chance, et leurs échecs à des causes internes, stables et incontrôlables, comme leurs capacités intellectuelles. Leurs échecs les conduisent ainsi à se diminuer, et ils ne s'accordent aucun crédit pour leurs succès. 

F. Lorsque les élèves faibles sentent qu'ils vont échouer, ils cherchent à préserver une image positive d'eux-mêmes en ne fournissant pas les efforts nécessaires pour réussir, afin de pouvoir se dire, en cas d'échec, " si j'avais voulu, j'aurais pu réussir ".

2.4.2.1. Principales causes de la motivation chez l'élève.

La tâche principale de l'élève consiste à s'engager dans un processus d'apprentissage et d'arriver au terme de son cursus scolaire. Au cours du processus d'apprentissage, certainement, l'élève rencontre des difficultés d'apprentissage qu'il doit absolument faire face sans baisser les bras, mais en tirer l'expérience et progresser sans abandonner. L'école attend que les élèves soient motivés, mais cela n'est pas le cas pour tous. Quelles sont les causes principales qui font que certains s'engagent sérieusement dans les activités d'apprentissage scolaire et d'autres abandonnent l'idée de suivre et d'autres perdent l'idée de suivre d'une année à l'autre ?

La motivation de l'élève est déterminée par l'image qu'il se fait de lui-même et de son environnement ou la situation dans laquelle il travaille, surtout la manière que l'élève se présente cette situation. La réussite est toujours profitable pour un élève, on peut le motiver s'il croit qu'il est capable de réussir, s'il croit à sa compétence. S'il ne croit pas à sa compétence, parfois l'élève aura tendance à baisser les bras10(*) et pourtant quand tous les élèves de la classe écoutent attentivement et travaillent fort, des enseignants croient que les élèves sont motivés.

Dans le contexte scolaire, nous pouvons souligner que la motivation est un phénomène dynamique qui change constamment. Il est influencé par les perceptions de l'élève, son comportement, son environnement. Ce phénomène implique l'atteinte des objectifs. Il ne s'agit pas dans ce cas de parler seulement de la motivation en fonction des disciplines enseignées mais des conditions dans lesquelles l'élève apprend et la manière qu'il perçoit ces conditions. Pour attirer l'attention de l'enseignant, nous disons que la matière enseignée n'est pas la seule génératrice de motivation. La perception que l'élève a de l'intelligence et des buts de l'école vont intervenir (Cf. Crahay, 1999, p281). Comment l'élève peut travailler en étant motivé s'il se fait faible, s'il pense que le but principal de l'école est de sélectionner et l'intelligence est stable ? En fait, la motivation est influencée par trois paramètres :

1. L'attribution des causes de réussite ou d'échec de la situation ;

2. La conception de l'intelligence.

3. La perception des buts poursuivis par l'école ou l'enseignant.

* 10 L'enseignant doit chercher des stratégies de motivation appropriées pour cette catégorie d'élève.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery