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Effet de la fatigue sur la variation des paramètres

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par Amine CHOUKOU
Université Paris 11 - Master controle moteur 2008
  

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4.6. La raideur des membres inférieurs (kleg)

La raideur des membres inférieurs a été évaluée à 15.86 #177;2.76 kN.m-1 en moyenne et les valeurs sont comprises entre 11.06 et 19.84 kN.m-1. Elle évolue de 16.05 #177;2.59 kN.m-1 lors du première 100m à 17,16 #177;1.42 kN.m-1 lors du dernier sprint. Cependant, la différence n'est pas significative entre les 4 répétitions [F (3,21) <1]. La raideur des membres inférieurs n'est pas affectée par la fatigue au cours du 4×1 00m.

21

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10

Figure n°14 : Evolution de la raideur des membres inférieurs au cours de la
répétition (4 x 100m)

1 2 3 4

Séries de 100m

4.7. La raideur verticale (kvert)

La raideur verticale a été évaluée à 69.53 #177;6.35kN.m-1 en moyenne avec des valeurs rangées entre 57.21 et 77.95 kN.m-1. Elle évolue de 72.57 #177;5.65 kN.m-1 lors du premier 100m à 69.5 #177;2.85 kN.m-1 lors du dernier sprint, mais la différence n'est pas significative entre les 4 répétitions [F (3,21) <1].

La raideur verticale varie dans le même sens que le temps de contact [r = 0.77; p<0.05] et l'abaissement maximal des membres inférieurs [r = 0.8; p<0.05], au cours du 100m. Elle est inversement corrélée [r = -0.62; p<0.05] avec la variation de la force maximale.

82

(r = -,76)

80

95% de confiance

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Figure n°15: Relation de la raideur verticale avec le temps de contact

Temps de contact (ms)

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95% de confiance

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Abaissement du centre de masse (m)

Figure n°16: Relation entre l'abaissement du centre de masse et la raideur
verticale

(56)

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Figure n°17: Relation entre la raideur verticale et la force maximale
aucours d'un 100m sprint

Force maximale (kN)

95% de confiance

4.8. Les concentrations sanguines en lactate ([La])

Les concentrations de sang en lactates augmente significativement de 8.71 #177; 1.56 au premier sprint à 14.76 #177; 2.08 mmol/l à la quatrième répétition: [F (3, 21) = 35.37; p<0.05] (Voir Figure n°7). Le test post-hoc LSD de Fisher montre une différence significative entre les 4 répétitions de 100m. Les concentrations sanguines en lactate augmentent avec la répétition de 100m à vitesse maximale.

5. Discussion

Les valeurs moyennes du temps de contact (125 ms), du temps d'envol (170 ms), et de l'abaissement du centre de masse (0.17 m) sont supérieures à celles de la littérature. Par exemple, Morin et al. (2006) ont constaté, chez des étudiants en éducation physique et sportive, un temps de contact qui varie avec la répétition (120.5 ms) et un temps d'envol moyen égal à 144.5 ms qui reste inchangé. Dans les 2 études, l'abaissement du centre de masse ne fluctue pas significativement au cours de la répétition. La fatigue n'affecte pas l'abaissement du centre de masse.

La différence de durée des temps de contact et d'envol peut s'expliquer par le port de chaussure d'athlétisme chez les sujets de notre population ce qui n'est pas le cas chez les novices qui ont participé à l'étude de Morin et al. (2006). Le temps de contact est plus élevé chez les experts. Selon Bishop et al. (2006), le port de chaussures à pointes augmente la flexion dorsale de la cheville lors de l'atterrissage. Cela peut expliquer partiellement l'élévation des valeurs du temps de contact au sol chez les experts sans pour autant expliquer la différence des valeurs en fonction de l'expertise.

L'amplitude de la foulée, qui est égale à 2.08 m en moyenne, semble normale par rapport aux résultats de la littérature. Mero et al. (1992) l'ont moyenné entre 2 et 2.6m. En comparant nos résultats à cette étude, nous remarquons que la fréquence de la foulée (3.9 Hz) était inférieure à 5Hz, sachant que cette valeur correspondait à une valeur enregistrée chez des sprinters experts. Les fréquences de la foulée de notre population ont diminué de 9 % entre la première et la dernière répétition. Ces résultats ressemblent à ceux de Morin et al. (2006) chez une population de novices, i.e. une diminution de 8.03 % dans des conditions identiques à celle de notre protocole expérimental. L'entraînement ne permet pas de diminuer l'effet de la fatigue sur la fréquence de la foulée.

Les valeurs de la force maximale du premier sprint (2.76 kN) sont supérieures à celles de Mero et al. (1992) chez des experts en condition de course à vitesse maximale (1.76 kN). Ces chercheurs ont démontré que la force maximale augmentait dans le même sens que la vitesse de course (9.96 m.s-1). La différence des valeurs de la force

maximale peut donc être expliquée par les différences de performance entre les deux populations.

Les valeurs moyennes de la force maximale (2.68 kN) sont similaires aux résultats de Morin et al. (2006) chez des novices et dans un protocole identique à celui de notre expérimentation. A notre connaissance, aucune étude n'a démontré, à ce jour, que la répétition de 100m à vitesse maximale affecte la force des membres inférieurs.

Le temps au 100m a été calculé à 12.43 s, c'est à dire que nos sujets ont couru en moyenne à une vitesse égale à 8.06 m.s-1 sur l'ensemble des 4 répétitions. La performance du premier 100m (12.43 s) est nettement inférieure au record du monde du 100m qui est égale à 9.69 s. La performance de notre population est éloignée de celle énoncée au début (11.54 s). Cela peut être expliqué par la différence de motivation entre une compétition officielle et une expérimentation scientifique. Le protocole (4 x 100m) est compris par les athlètes comme étant un protocole de fatigue. Cela n'éloigne pas l'hypothèse que les sprinters répartissent leurs énergies, et ne courent pas chaque sprint avec la vitesse maximale possible, comme l'indique notre consigne orale.

La vitesse de course a diminué de 8.18 m.s-1 au premier 100m à 7.89 m.s-1 au quatrième sprint, c'est-à-dire de 8.36 %. Morin et al. (2006) ont constaté une diminution de 11.6 % dans des conditions similaires chez des novices, avec une vitesse moyenne qui diminue de 8.10 m.s-1 au premier sprint à 7.10 m.s-1 à la quatrième répétition. La baisse de la performance avec la fatigue due à la répétition est plus élevée chez les novices (3.5 %). L'expertise permet de diminuer les effets de la fatigue sur la performance au 100m.

La raideur des membres inférieurs a évolué de 16.05 #177;2.59 kN.m-1 lors de la première répétition de 100m à 17,16 #177;1.42 kN.m-1 au cours de la dernière répétition. Elle diminue de 19.5 kN.m-1 à 18.3 kN.m-1 chez des novices dans des conditions similaires [23]. La fatigue n'affecte la raideur des membres inférieurs, ni chez experts, ni chez les novices. Est-ce une stratégie du système nerveux central pour contrôler les différents paramètres mécaniques ? La raideur des membres inférieurs est-elle une

variable macroscopique commandée par le SNC pour conserver et optimiser les paramètres de la foulée au cours de la course ?

La raideur verticale diminue de 72.57 à 69.5 kN.m-1 entre le premier et le dernier sprint. Ces valeurs sont supérieures à celles des novices [23] dont la raideur verticale diminue significativement de 93.9 à 74.9 kN.m-1. Morin et al. (2006) ont constaté que la diminution de la raideur verticale est la conséquence de la diminution de la vitesse. Cela n'est pas le cas chez les experts dont la raideur verticale ne varie pas avec la répétition. La fatigue n'affecte pas la raideur verticale chez les sprinters confirmés.

Au cours du 100m, la raideur verticale varie dans le même sens que le temps de contact et l'abaissement maximal des membres inférieurs. La raideur verticale permet de soutenir le temps de contact et l'abaissement du centre de masse au cours d'un 100m sprint. Cela permet au système musculotendineux de restituer de l'énergie élastique au cours d'un temps court, ce qui explique l'insensibilité de l'abaissement du centre de masse à la décélération de fin de course. La raideur verticale permet d'optimiser la foulée lors d'un 100m en réduisant le temps de contact et la fluctuation verticale du centre de masse.

Les taux de lactate enregistrés sont similaires à ceux de Bret et al. (2001) qui ont démontré une corrélation entre la performance (11.7s) et les concentrations de lactate sanguin (12.5 mmol.l-1) lors de compétition officielle de 100m, ce qui n'est pas le cas pour Hautier et al. (1994) qui ont constaté des taux de lactates inférieurs aux valeurs enregistrées par Bret et al. (2001) (8.5 mmol.l-1) et indépendants des performances au 100m (valeurs de lactates enregistrées lors d'une compétition officielle). De même, Nummela et al. (1992) ont démontré que les concentrations de sang en lactates n'étaient corrélées qu'avec la performance finale au 400m et qu'elles étaient indépendantes de celles des distances inférieures, i.e. le 300, le 200 et le 100m. Les filières énergétiques sollicitées lors d'une série de 4 répétitions de 100m (anaérobie alactique) ne sont pas les mêmes que celles sollicitées lors d'une épreuve 400m (anaérobie lactique), donc, il n'est pas possible de comparer nos résultats à ceux de Nummela et al. (1992).

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