CENTRE DE FORMATION BANCAIRE DE LA BSIC
RAPPORT DE FIN DE FORMATION
Présenté par Mr SEID ABOUBAKAR MAHAMAT
TCHAD
PRESENTATION DU GROUPE BSIC
La Banque Sahélo saharienne pour l'Investissement et le
commerce (BSIC) est créée suite à la convention
signée le 14 Avril 1999 à Tripoli par les chefs d'Etats membre de
la Communauté Sahélo Saharienne (CEN-SAD).
La BSIC est une institution financière régionale
de la CEN-SAD, elle collecte des fonds et octroie des crédits, elle
contribue au financement des projets de développement dans les pays
membres. La BSIC a donc une double mission, celle commerciale et celle
d'investissement.
La mission commerciale obéit aux objectifs suivants:
- Assurer les services financiers grâce à des
instruments de paiement modernes;
- Financer les besoins de financement d'exploitation des
entreprises clientes;
- Financer les activités du commerce extérieur
de la CEN-SAD;
- Participer au financement des crédits de campagne;
La mission d'investissement vise le financement des projets
productifs des petites et moyennes entreprises (PME) et des petites et moyennes
industries (PMI) du secteur privé, mixte ou publique.
La banque dispose d'une Direction Générale
à Tripoli et de quatorze filiales dans les pays ci après: Benin,
Burkina-Faso, Cote d'ivoire, Gambie, Guinée Conakry, Lybie, Mali, Niger,
RCA, Sénégal, Soudan, Tchad et Togo.
Les organes d'administration et de
gestion
L'assemblée générale
(AG) est composée des Ministres des Finances des Etats
membres. Les réunions des assemblées sont présidées
par les Ministres des Finances des Etats membres sur la base d'une rotation
annuelle.
Le Conseil d'Administration (CA), une
participation à hauteur de 5% donne à son titulaire droit
à un siège permanent au conseil d'Administration.
La Direction Générale (DG)
comprend les postes de Président Directeur (PDG) et de
Directeur Général Adjoint (DGA) ainsi qu'un certain nombre de
départements centraux chargés des différents secteurs
d'activités.
Auditeur International, les comptes de la
Banque et de ses filiales sont audités par des commissaires aux comptes
agréés, sous la supervision d'un auditeur international à
savoir le cabinet Price Water House Coopers.
L'actionnaire majoritaire du groupe est la Lybie avec 45%,
suivit du Soudan avec 10%, les autres Etats ont chacun 5% du capital social.
REMERCIEMENTS
Nos remerciements les plus chaleureux a l'endroit du
Président Directeur General du Groupe BSIC, pour son soutien financier
et matériel tout le long de la formation.
Nous renouvelons nos sincères remerciements aux
dirigeants du centre de formation pour avoir bien organiser la formation et le
sejour.il s'agit de Mr Souleyman Koné Directeur General, de Mr Moriba
Camara DGA, de Mr Joseph Togo.
Nous ne pouvons clore cette page sans remercier nos formateurs
qui n'ont épargné aucun effort pour nous satisfaire, pour
atteindre les objectifs pédagogiques fixés.
INTRODUCTION
D'après le célèbre Economiste LUCAS,
l'investissement en formation, en capital humain est un facteur positif de
l'épanouissement d'une entreprise. En effet, la formation est une source
de croissance, de perfectionnement et de professionnalisme pour une entreprise,
elle permet le renforcement de la capacité des ressources humaines d'une
institution. La formation bancaire trouve sa justification dans le souci de se
conformer aux nouvelles mutations intervenues au cours de ces dernières
décennies dans le système financier en général, et
banquier en particulier.
Très vite les dirigeants du groupe BSIC ont compris
que pour gagner une part de marché assez élevée, pour
faire face à la concurrence interbancaire, pour accroitre le produit net
bancaire, il faut faire recours à la formation. C'est ainsi que pour
jouer efficacement son rôle du « bras financier » de
la CEN-SAD (Communauté des Etats Sahélo-sahariens), et d'acteur
d'intégration Africaine, la Banque Sahélo Saharienne pour
l'Investissement et le commerce (BSIC) a mis en place une stratégie
pertinente : celle de coupler le recrutement et la formation des jeunes
diplômés de l'enseignement supérieurs (Bac+4 et plus). Dans
cette optique la BSIC en est à sa deuxième promotion.
Cette deuxième promotion a vu la participation de 38
jeunes diplômés des pays ci après : Benin,
Centrafrique, Guinée et le Tchad. La formation s'est
déroulée à l'hôtel Résidence Wawa (Quartier
Mayambougou Faso-Kanu) du 10 Décembre 2009 au 10 Mars 2010, elle a
portée sur les modules suivants :
· Accueil-clientèle;
· Analyse financière;
· Comptabilité bancaire;
· Techniques bancaires;
· Fraudes bancaires et blanchiment des capitaux;
· Techniques de recouvrement des créances;
· Ethique et déontologie bancaire;
· Garanties des crédits: suretés; les
procédures et les voies d'exécutions; la responsabilité du
banquier et des comptes;
· Informatique bancaire;
· Politique de crédit de la BSIC;
· Financement du Commerce Extérieur, le CREDOC.
LES RESUMES DES MODULES DE LA FORMATION
La formation s'est étalée sur plusieurs modules
portant sur les différents métiers et services de la banque, de
l'attitude et du comportement des banquiers ; les encadreurs ont mis un
accent particulier sur les aspects pratiques et sur le traitement des
informations financières au sein du groupe BSIC.
Il est important de rappeler que tous les modules sont
clôturés par des évaluations.
1.
Accueil-Clientèle
Animé par Mr. Emmanuel DE
VILMAREST, Directeur du Cabinet Perspectives-Actions, France.
Les fonctionnaires de la banque travaillent pour les clients,
parce que les «clients font la banque»; tout banquier est
d'abord et avant tout un agent commercial. C'est pourquoi il est très
important que l'accueil des clients au sein de la banque soit bien
structuré. Ne dit-on pas souvent que la meilleure publicité
est celle faite par un client satisfait?
Lors de cette formation, nous avons étudié
plusieurs méthodes (Perception-Analyse-Réflexion-Action
(PARA), Analyse-Découverte-Orientation-Conclusion (ADOC) et
Caractéristiques-Bénéfices-Arguments-Avantages-Références
(CABAR)) qui permettent de bien organiser et réussir un entretien
de vente. Les clients n'ayant pas tous les mêmes gouts et les mêmes
revenus, le responsable clientèle de la banque doit bien écouter,
analyser, réfléchir afin de découvrir les attentes et les
motivations de chaque client. Ces stratégies permettent de comprendre
clairement et trouver assez vite un consensus afin de proposer des produits
adapter aux attentes des clients. Lors d'un entretien de vente le banquier
doit: écouter, gagner du temps, découvrir les besoins du client,
créer un climat favorable à la vente, argumenter au bon moment,
faire baisser les objections, accélérer la décision et en
fin conclure la vente. Le banquier doit veiller à ce que la vente soit
une relation «Win-Win» (gagnant-gagnant) afin de
renforcer et de pérenniser les relations commerciales avec les clients.
Pour influencer positivement l'inconscient du client, le banquier doit
perfectionner ses 20 premiers mots, ses 20 premiers gestes, ses 20 premiers pas
et ses 20 premières secondes: c'est la loi de quatre fois vingt
(4X20).
A la fin de l'entretien, le banquier devra réconforter
son client en lui faisant savoir qu'il a fait un choix rationnel,
adapté à ses buts, l'assurer de la disponibilité de la
banque à son service.
2.
Analyse financière
Animé par Mr.
Moriba CAMARA, Directeur Général
Adjoint du Centre de Formation de la BSIC.
Lors de la formation l'accent est mis sur l'impact de
l'analyse financière dans le processus d'octroi de crédit par une
banque.
L'analyse financière est un outil indispensable d'une
prise de décision rationnelle et efficiente, en effet, elle permet au
banquier, grâce aux données fournies par les états
financiers annuels, d'apprécier un projet de financement. Elle
complète les informations obtenues grâce à la conjoncture
économique et à la situation politique. Les principaux
états financiers utilisés par l'analyse sont: le bilan, le compte
de résultat, le tableau financier des ressources et des emplois
(TAFIRE).
Le bilan comptable est le point de départ de toute
analyse financière suivant les besoins et l'optique choisie, il peut
être présenté différemment en tenant compte des
informations présentées dans les annexes. Pour le banquier, le
bilan interprète la liquidité et la solvabilité,
afin d'apprécier la capacité de remboursement de l'emprunteur
(risque de faillite), il établira alors le «bilan
financier» ou le «bilan patrimonial». Ce dernier a
pour principal objectif de mesurer le risque de non liquidité de
l'emprunteur, ce qui intéresse principalement les créanciers et
notamment le banquier.
En plus du bilan financier, le banquier dans son analyse
financière devra tenir compte de grandeurs financières fournies
principalement par le compte de résultat. Il existe plusieurs grandeurs,
mais nous citerons ici la Capacité d'autofinancement (CAF) et
l'Excédent Brut de l'Exploitation (EBE).
- L'excédent brut de l'exploitation
(EBE).
C'est un indicateur de performance de l'entreprise
indépendamment des politiques financières et fiscales et des
événements inhabituels. C'est un indicateur qui permet au
banquier d'apprécier la liquidité de l'emprunteur, donc sa
capacité de remboursement.
- La capacité d'autofinancement
(CAF).
Elle représente la ressource dégagée au
cours de l'exercice par l'ensemble des opérations de gestion courante.
Elle permet au banquier de se prononcer par rapport à la capacité
de financement de l'entreprise.
Enfin, pour le banquier, l'analyse financière devra
donner une ligne de décision et non empiéter la décision
finale qui revient aux supérieurs hiérarchiques.
3. La comptabilité bancaire
Animé par Mr. Mohamed Attaher
MAIGA, Chef de service comptabilité BSIC-MALI SA.
La comptabilité bancaire est un système
d'organisation quantitative de l'information financière, elle permet
d'apprécier la situation patrimoniale (bilan) et situation
d'exploitation (résultat).
La présentation du plan comptable bancaire (PCB)
était le point de départ de cette formation; l'élaboration
d'un plan comptable bancaire répond notamment aux motifs suivants:
- Dispositions de la loi bancaire;
- Volonté de normalisation des méthodes et
pratiques en matière d'information financière;
- Besoins des établissements de crédit (banques
et établissements financiers);
- Besoins des autorités monétaires (BEAC) et du
contrôle bancaire (COBAC);
- Assurer une grande fiabilité aux documents comptables
et l'information financière produite par les établissements de
crédit;
Nous avons continué avec les attributs prévus
par le plan comptable, ce sont en fait des spécifications sur les agents
économiques et les opérations traitées, ils fournissent
des critères d'identification complémentaires à ceux des
rubriques du plan comptable.
Enfin, nous avons étudiés les différentes
comptabilisations bancaires:
- Les opérations d'encaissement, de crédits
consortiaux et des opérations effectuées pour le compte des
tiers, des opérations en devises;
- Les opérations sur devises;
- Les opérations sur titres;
- Les engagements en souffrances;
- Cession d'élément d'actif;
NB: Le banquier doit tenir une comptabilité
transparente, fidèle et permanente afin de se conformer aux normes et
principes prudentiels des institutions de contrôle des banques (BEAC et
COBAC).
4. Les fraudes bancaires et le blanchiment des capitaux
Animé par Mr. Kansié Jean
BEBE, Finanbank-Burkina Faso.
La fraude se définit comme étant toute manoeuvre
malhonnête utilisée dans le but de soustraire un bien ou des
actifs monétaires. Ces dernières décennies sont
marquées un accroissement des taux de fraudes dans les institutions
financières, notamment celles bancaires. Il existe plusieurs types de
fraudes bancaires: le détournement, l'escroquerie, le blanchiment des
capitaux, les fraudes informatiques...les fraudes sont les faits des personnes
externes à la banque avec ou sans la complicité interne, ou des
personnes internes avec ou sans la complicité externe.
Le blanchiment des capitaux quant à lui, est cette
action d'injecter des capitaux dont les origines sont malhonnêtes,
douteuses et criminelles (vente d'armes, réseaux de prostitution, trafic
des stupéfiants...) dans le système financier afin de dissimiler
leurs origines. Les institutions monétaires internationales, le Fonds
Monétaires International, la Banque Mondiale et les Banques Centrales
ont pris des mesures et des sanctions envers les auteurs du blanchiment des
capitaux. Le banquier lors de la réception des dépôts devra
s'assurer de l'origine des fonds, pour faciliter cette tache le banquier doit
connaître son client, c'est-à-dire ses activités et son
comportement de dépôt.
Face à ces phénomènes devenu mondial de
nos jours, le banquier doit être très vigilant dans l'exercice de
son métier et mettre en place des sécurités afin
réduire les risques de fraudes.
5. Etique et Déontologie bancaire
Animé par Mr. Narcisse AYIOU,
Chef de service Opérations Locales BSIC-BENIN SA.
L'importance particulière de l'éthique et de la
déontologie dans les banques trouvent sa justification dans le fait que
le banquier est un métier délicat qui met en relation les
clients, à qui il offre des prestations et des tiers qui peuvent
solliciter des informations pour des raisons personnelles ou
professionnelles.
L'éthique est l'ensemble des règles de
conduites et des valeurs morales. La déontologie, quant à elle,
est, l'ensemble des règles et devoirs qui régissent une
profession, la conduite de ceux qui l'exerce, la conduite de ceux-ci et leurs
clients ou le public.
Le groupe BSIC met un accent particulier sur le respect de
l'éthique et de la déontologie, notamment sur les valeurs
morales, la culture de l'entreprise, l'esprit d'équipe et le secret
professionnel.
Le banquier est tenu au strict respect de l'éthique et
de la déontologie, le groupe BSIC dispose d'un code de
déontologie auquel tous les agents doivent se plier.
6. Techniques Bancaires
Animé par Mr.
Moriba CAMARA, Directeur Général
Adjoint du Centre de Formation de la BSIC.
La banque est au coeur des activités
économiques, elle développe une gamme des produits très
variés adressés à une clientèle bien
précise; la complexité de ce métier exige de ceux qui
l'exercent une grande technicité.
La technique bancaire se définit comme étant un
ensemble des règles et des coutumes qui se sont organisés peu
à peu et non point comme une suite d'initiatives raisonnées.
Dans cette optique nous avons étudié les
techniques usuelles de la banque:
- D'abords la genèse et la définition de la
banque, qui est une institution qui fait profession habituelle de collecter des
dépôts et d'octroi des crédits.
- Puis les conditions d'exercice des établissements
bancaires en faisant une différence entre les établissements
financiers et ceux de crédits.
- Nous avons aussi échangé sur les ressources de
la banque et la gestion des moyens de paiements usuels, les conditions
d'ouverture des comptes, les documents utilisés dans le commerce
international...;
- Nous avons conclu le module avec le rôle que joue la
banque dans le financement des activités et son rôle de canal de
transmission des politiques monétaires de la Banque Centrale.
7. Techniques de recouvrement des créances
Animé par Me Abdoulaye
Sangaré, Avocat à la cour, Bamako-Mali.
Le recouvrement des créances est inhérent
à chaque crédit que la banque met en place. Il permet à la
banque de mettre en place des stratégies afin de connaître les
mesures à entreprendre lorsque le débiteur est en proie de
trésorerie ou à des velléités de résistance
qui empêchent ou retardent le remboursement.
A cet effet, nous avons distingué deux types de
suretés de crédit: les suretés réelles et celles
personnelles.
Enfin pour réduire tout risque lié à un
crédit, le banquier doit établir un programme de recouvrement,
qui peut s'articuler comme suit:
- Les précautions à prendre avant la signature
d'un contrat et sa rédaction;
- Elaborer des mesures de recouvrement efficaces et des
mesures conservatoires.
8. Les suretés des crédits
Animé par Me Mahamadou
TRAORE, Docteur en Droit- Avocat à la cours.
Le droit bancaire est récent et multi disciplinaire. La
réglementation bancaire comprend l'Acte Uniforme des
sociétés commerciales et groupement d'intérêt
économique, la loi bancaire, les règlements, instructions,
directives et circulaires de la BEAC. De même, il faut ajouter des
normes internes de chaque pays. A ce niveau nous avons, pris connaissance de
toutes ces dispositions, étudié les conventions de comptes, le
fonctionnement des dits comptes etc. De même, nous avons
étudié la responsabilité civile, pénale et leur
mise en oeuvre. Le banquier, dans ses opérations en particulier celles
relatives au crédit, prend des garanties pour limiter les risques. A
cet effet, il doit respecter l'Acte Uniforme de l'OHADA portant sur les
suretés. La garantie d'une manière générale est la
fille du crédit dont elle assure le développement. En
général, il existe deux types de sureté : les
suretés réelles et les suretés personnelles. Les
suretés réelles portent sur les biens mobiliers ou immobiliers,
les suretés personnelles sont des engagements de signature. A titre de
sureté personnelle, on a le cautionnement, la lettre de garantie et la
lettre d'intention et l'aval (même si l OHADA n en a pas a proprement pas
parler). Pour les suretés réelles on a les suretés
mobilières (gage, nantissement, hypothèque mobilière) et
les suretés immobilières (hypothèques
mobilières).
Le banquier court plusieurs risques (juridiques, liés
au crédit, financiers et commerciaux). Le banquier peut voir sa
responsabilité engagée à l'occasion de l'ouverture du
compte, du fonctionnement du compte, lors des services de caisse et enfin lors
des opérations de crédits. Lors de l'ouverture du compte la
responsabilité peut être engagée pour refus illicite ou le
caractère abusif de son droit de refus. La responsabilité du
banquier peut être engagée pour défaut de contrôle
non seulement au moment de l'ouverture de compte mais aussi lors de son
fonctionnement. Cette responsabilité résulte de l'obligation de
vérification avant toute ouverture. Le banquier qui ouvre un compte
à son client est tenu de contrôler son identité et sa
nationalité, sa capacité et son pouvoir. D'autres
vérifications peuvent porter sur sa profession, son honorabilité
et sa situation financière. Le contrôle de la centrale des
incidents de paiement pour interdiction bancaire. Tout préjudice
résultant de l'absence d'une de ces vérifications pour un tiers
entraine réparation par la banque. L e banquier peut voir aussi sa
responsabilité engagée pour immixtion dans la gestion de son
client toutefois exception. Le refus du banquier d'accomplir une
opération de caisse peut entrainer sa responsabilité. La
convention de compte implique pour le banquier l'obligation de fournir à
son client un service de caisse. Le banquier a également une obligation
d'information et de conseil. Sa responsabilité peut être aussi
engagée pour octroi de crédit fautif ou pour refus abusif de
crédit. Toute préjudice résultant pour les tiers, les
cautions et autres peuvent engager la responsabilité du banquier. Pour
prémunir ses risques, il faut respecter la déontologie et le
manuel de procédure, se former et s'informer. Le banquier ne doit pas
aussi octroyer de crédit à une entreprise en redressement
judiciaire sauf prévision dans concordat.
Le secret bancaire est l'obligation de ne pas divulguer les
faits confidentiels appris dans l'exercice de la profession hors du cas
prévu par la loi. Le secret professionnel donc bancaire est inopposable
aux autorités publiques (banque centrale, commission bancaire,
autorité du marché financier, fisc, douane, officier de police
judiciaire sur commission rogatoire) et des personnes privées (notaires,
mandataires et huissier de justice).
9. Informatique bancaire
Animé par Mr.
Paul Dara, chef service informatique BSIC
/MALI.
Ce module nous a permis de nous familiariser et de
connaître des nombreuses mutations dans le but de prendre en compte les
nouveaux besoins dans les échanges interbancaires ; avec les
logiciels de la BSIC (smartbank pour la gestion des opérations
quotidiennes, smartlending pour la gestion des prêts et smartsign pour la
gestion des signatures et smartclearing pour le traitement de la
communication). En plus de ses logiciels, nous avons eux à faire une
simulation d'ouverture de compte, nous avons vue les différents acteurs
de base de la monétique ;(porteur ,émetteur, accepteur et
acquéreur) ; nous avons aussi les produits et services de la
monétique (carte de retrait, carte de retrait et paiement, carte de
paiement) on a la carte verte, la carte rouge et la carte bleu (oasis, express
et azur) . Le groupe BSIC utilise aussi STAR UEMOA et SWIFT. En
résumé toute opération par le clerc est
contrôlée et validé par le vérificateur.
10. Politique de crédit, cas du
groupe BSIC
Animé par Mr. PONA MAMADOU, chef
service crédit à BSIC /GUINNEE.
Pour la politique de crédit, des paramètres
doivent être pris en compte : environnement juridique,
réglementaire, étude de marché, et cadre institutionnel.
Il faut le respect des normes prudentielles de gestion. Les crédits
doivent en majorité être sains donc respecté l'accord de
classement de la BEAC. Ainsi 60% des crédits détenus dans le
portefeuille doivent être sains. Au sein du groupe BSIC, le service
commercial procède à des analyses préliminaires, ensuite
le service de crédit procède à des analyses
complémentaires, fait des analyses sérieuses et poussées.
Le service juridique du recouvrement et contentieux étudie la garantie
et sa validité, ensuite le dossier passe en comité de
crédit. Si le dossier est accepté, le service portefeuille et le
service des cautions et suivi des marchés procède à la
mise en place du crédit et à son suivi. Au niveau de l'analyse
financière, on voit l'activité (forces et faiblesses), le
niveau d'activité (évolution du chiffre d'affaire), la
rentabilité et le ratio de structure. On rend aussi visite au client
pour des informations complémentaires. Les instances de
décision en matière sont :
Au niveau des filiales, la direction générale
et le comité de crédit interne.
Au niveau du siège, direction centrale de crédit
et le conseil supérieur de crédit. Chacune de ses instances a une
compétence limitée.
11. Financement du commerce
extérieur, le CREDOC.
Animé par Mr
GARIBOU JOSEPH cabinet Phoenix.
Ce module nous a permis de mieux mettre l'accent sur le
crédit documentaire et ces différents aspects, notamment les
documents commerciaux, les documents officiel et les documents
d'assurances ; avant d'entrer en profondeur nous allons d'abords
définir le crédit documentaire :
Le crédit documentaire est un engagement conditionnel
de paiement donné par une banque, un engagement écrit pris par la
banque de l'acheteur, en faveur du vendeur et conformément aux
conditions de l'acheteur.
- Dans les documents commerciaux nous
avons :
La facture commerciale, la facture provisoire et
définitive, la facture douanière, la facture consulaire et la
facture pro forma.
- Les documents officiels ou de
contrôle :
Dans ces documents nous avons :
L'origine, la qualité et le poids
- Les documents d'assurance :
Dans ces documents nous avons :
Les avaries particulières, les avaries grosses ou
communes, le certificat d'assurance, l'avenant d'assurance et la note de
couverture.
Ce module nous a permis aussi de se familiariser avec les
principes de traitement du crédit documentaire, la nature des
vérifications de la banque, le connaissement et les types de
crédits documentaires.
Divers
Durant notre séjour, nous avons résidé
à l'hôtel Résidence WAWA à magnanbougou Faso
Kanou. Nous avons fait une visite à la filiale BSIC du Mali.
Cette visite nous a permis de confronter notre connaissance théorique
sur la BSIC avec la pratique. Au cours de cette visite, nous avons
été reçus par le Directeur Général, le
conseiller du Directeur Général, le Directeur Central et les
Chefs Service. Ensuite, Cette visite a été riche en
échanges et conseils. Aussi nous avons eu droit à une visite
touristique de la ville de Bamako.
CONCLUSION
La formation des jeunes diplômés de
l'enseignement supérieur appelés à travailler et à
servir dans la banque est source de nombreux avantages pour l'institution
financière (performance, compétence, accroissement du produit net
bancaire et du fond de commerce). Ce recrutement permet le rajeunissement de
la pyramide des âges de l'entreprise. Grace à cette formation fort
salutaire, certainement ces jeunes que nous sommes ne sont plus de mauvais
chasseurs avec un fusil mais de très bons chasseurs prêts
à tout conquérir et à tout gagner. Notre seule
recommandation au titre de la formation et surtout pour les formations
à venir que nous sollicitons vivement. Nous ne pourrions terminer sans
remercier une fois encore le Président Directeur Général
pour son initiative fort salutaire, la direction générale du
centre de formation bancaire de la BSIC pour tous les moyens mis en oeuvre
pour favoriser la réussite de la formation.
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