MINISTERE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL, REPUBLIQUE
DU MALI DE LA SOLIDARITE ET DES PERSONNES Un Peuple-Un
But-Une Foi
AGEES
************
************
SECRETARIAT GENERAL
************
INSTITUT NATIONAL DE FORMATION
DES TRAVAILLEURS SOCIAUX
************
Rue Amilcar Cabral BP.1067-Tel : 221.31.83
E-mail :
infts@afribone.net.ml/
Hippodrome-Bko, Mali
Cycle Supérieur
Option : Travail
Social Spécialisé
THEME :
ETUDE DES STRATEGIES DE COMMUNICATION UTILISEES DANS LA
LUTTE CONTRE LE PALUDISME AU CENTRE DE SANTE DE REFERENCE DE LA COMMUNE IV DU
DISTRICT DE BAMAKO.
En vue de l'obtention du Diplôme Supérieur en
Travail Social (DSTS)
Sous la direction de :
Présenté et soutenu par :
Dr. Tamba DOUMBIA
Makandjamba KEITA
Année académique 2009-2010
DEDICACE
A ma Tante Kadiatou DABO en signe de reconnaissance pour tous
les sacrifices consentis à mon éducation, et pour avoir fait de
moi ce que je suis aujourd'hui.
I
REMERCIMENTS
Gloire soit rendue à Dieu pour cette oeuvre qu'Il a
inspirée du début jusqu'à la fin et pour ma formation en
Travail Social dans cet Institut.
Nous tenons à remercier la direction et le corps
professoral de l'INFTS pour la mission exaltante dont il s'acquitte avec tant
de courage et de dévouement.
Nous remercions sincèrement notre directeur de
mémoire Dr. Tamba DOUMBIA qui a bien voulu diriger ce travail. Sa
disponibilité et son soutien nous ont beaucoup apporté dans la
réalisation de ce travail.
Notre reconnaissance va aussi à ceux qui ont
répondu à nos questions et qui nous ont apporté leur appui
technique et des suggestions dans ce travail : Dr. Omar Guindo médecin
chef adjoint, Mme Coulibaly Fatoumata Kanouté chef d'unité du
service social, Dr. Mamadou Camara et tout le personnel du CSRéf.
Nos remerciements vont à:
Notre père adoptif Seydou CAMARA :
Les mots me manquent pour exprimer toute ma gratitude, mais
saches que tu as été un père exemplaire pour nous. Tu t'es
toujours privée de tout au profit mon étude. Merci.
Ce travail est le fruit, de labeur de l'assistance sans faille
que tu m'as apporté.
Qu'Allah t'apporte la santé, la bonheur et la
longévité.
A mes cousins et cousines que ce travail est le fruit de leur
effort conjugué et qu'un jour ils puissent atteindre et même
dépasser ce stade tel est mon souhait le plus ardent.
A mon père Yaya KEITA et toute la famille à
Koursale
A Mon ami Boubacar DEMBELE pour tout son soutien moral,
financier et logistique inconditionnel que le tout puisant l'accompagne dans
ses oeuvres.
Nous remercions tous ceux qui n'ont pas été
cité, pas par oubli mais par AMOUR.
II
SOMMAIRE
Pages
DEDICACE..........................................................................................I
REMERCIMENTS................................................................................II
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS...................................................V
LISTE DES
TABLEAUX........................................................................VI
LISTE DES
GRAPHIQUES...................................................................VIII
LISTE DES
CARTES............................................................................IX
AVANT-PROPOS.................................................................................X
RESUME............................................................................................XI
INTRODUCTION..................................................................................1
CHAPITRE I :
METHODOLOGIE..............................................................5
1. La recherche
documentaire.....................................................................5
2. la recherche sur le
terrain......................................................................6
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA COMMUNE IV DU
DISTRICT DE
BAMAKO...........................................................................................7
1. La situation
géographique......................................................................7
2. La population et son
évolution...............................................................10
3. Les infrastructures et les équipements de
base.............................................16
4. Les activités
économiques.....................................................................18
5. La situation administrative et
politique......................................................20
III
CHAPITRE III : LE CENTRE DE SANTE DE REFERENCE DE
LA COMMUNE IV ET LA POLITIQUE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LE
PALUDISME.....................................................................................21
1. Le centre de sante de référence de la commune
IV.......................................21
2. Les CSCOM du district sanitaire de la commune
IV....................................26
3. La politique nationale de lutte contre le
paludisme.......................................28
CHAPITRE IV : CLARIFICATION DES CONCEPTS ET REVIRE
CRITIQUE DE LA
LITTERATURE........................................................................30
1. Clarification des
concepts......................................................................30
2. Revue critique de la
littérature...............................................................34
CHAPITRE V : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS DES
ENQUETES......................................................................................43
1. Analyse
quantitative...........................................................................43
2. Analyse
qualitative.............................................................................63
CHAPITRE VI : SUGGESTIONS ET
PERSPECTIVES..............................67
1.
Suggestions.....................................................................................67
2.
Perspectives.....................................................................................67
Conclusion
.........................................................................................68
Bibliographie.......................................................................................69
ANNEXE
IV
LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ASACO : Association de Santé
Communautaire
ASB : Association Sportif de Bamako
CCC : Communication pour le Changement de
Comportement
CC : Centre Communautaire
CED : Centre d'Ecoute pour le
Développement
COB : Club Olympique de Bamako
CSCOM : Centre de Santé
Communautaire
CSRéf : Centre de Santé de
Référence
CPN : Consultation Prénatale
CPON/PF : Consultation Post-natale/Planning
Familial
CTA : Combinaison Thérapeutique
à base d'Artemisinine
DEAP : Département de
l'épidémiologie et des affections Parasitaires
DRS :Direction Régionale de la
Santé
FMPOS: Faculté de Médecine de
Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie
GE: Goutte épaisse
GTMH : Grands Travaux de Marseille
Herlique
IDA : Association Internationale de
Développement
IEC : Information, Education et
Communication
INFTS : Institut National de Formation des
Travailleurs Sociaux
INSTAT : Institut National de la
Statistique
MII : Moustiquaire Imprégnée
d'Insecticide
MRTC : Malaria Research and Training Center
V
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONG : Organisation Non Gouvernemental
OUA : Organisation de l'Unité
Africaine
PDDSS : Plan Décennal de
Développement Sanitaire et Social
PEV : Programme Elargie de Vaccination
PNLP : Programme National de Lutte contre
le Paludisme
PMI : Protection Maternelle et Infantile
PNUD : Programme des Nation Unies pour le
Développement
PPM : Pharmacie Populaire du Mali
PRODEC: Programme Décennal de
Développement de l'Education
PRODEJ : Programme Décennal de
Développement de la Justice
PRODESS : Programme de Développement
Sanitaire et Social
PSI/Mali : Population Service
International/Mali
RGPH : Recensement General de la Population
et de l'Habitat
SDAME : Schéma Directeur
D'Approvisionnement en Médicaments Essentiels
SIS : Système d'Information
Sanitaire
SNIS : Système National
d'Information Sanitaire
SP : Sulfadoxine Pyrimethamine
TDR : Test de Diagnostic Rapide
TPI : Traitement Préventif
Intermittent
UNICEF : Fond des Nations Unies pour
l'Enfance
VIH/SIDA : Virus de
l'Immunodéficience Humaine/Syndrome de l'Immunodéficience Acquise
VI
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau 1 : Evolution de la population de la commune IV
de 1976 à 2009............11
Tableau 2 : Répartition de la population par
ménage et par sexe en 2009...............13
Tableau 3 : Répartition de la population par
âge et par sexe en 1998.....................14
Tableau 4 : Répartition des écoles par
statut, CAP et par niveau en commune IV......17
Tableau 5: Répartition des aires de santé
en fonction de la date de création............26
Tableau 6 : Connaissance des causes du paludisme selon
l'âge...........................43
Tableau 7: Connaissance des causes du paludisme selon le
niveau d'instruction........45
Tableau 8 : Connaissance des manifestations du paludisme
selon la profession..........46
Tableau 9: Connaissance des manifestations du paludisme
selon l'âge...................47
Tableau 10: Mode de soin du paludisme selon la
profession..............................48
Tableau 11: Mode de soin du paludisme selon
l'âge........................................49
Tableau 12: Appréciation du coût de traitement
du paludisme selon la profession......50
Tableau 13: Mesures de prévention mises en oeuvre par les
enquêtés selon le niveau
d'instruction.........................................................................................51
Tableau 14: Mesures de prévention mises en oeuvre par
le centre selon le niveau
d'instruction.......................................................................................52
Tableau 15: La Connaissance des types de communication selon
l'âge..................54
Tableau 16 : La Connaissance des types de communication
selon le niveau d'instruction
Tableau 17 : La duré de consultation selon
l'âge.............................................56
Tableau 18 : La prévention conseillée par le
prestataire selon sexe........................57
Tableau 19 : Les difficultés de communication
constatées entre les prestataires et les patients selon le niveau
d'instruction...........................................................58
Tableau 20 : Participation à la causerie débat
sur le paludisme selon le sexe............59
Tableau 21 : La connaissance des affiches sur le paludisme
selon le niveau
d'instruction.......................................................................................60
Tableau 22: La retransmission du message reçu selon la
profession.......................62
Total 23: Les personnes à informer selon la situation
matrimoniale........................63 VII
LISTES DES GRAPHIQUES
Fig. 1 : Histogramme d'évolution de la population
de 1976 à 2009.......................12
VIII
LISTES DES CARTES
Pages
CARTE N°1 : Présentation de la Commune
IV..............................................8
CARTE N°2 : Carte Sanitaire de la Commune
IV...........................................27
IX
AVANT- PROPOS
Créé par l'ordonnance n° 02-048/P-RM du 29
mars 2002, l'Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux (INFTS)
est un établissement à caractère scientifique et
technologique. Il a pour mission d'assurer la formation initiale et continue
dans les domaines du travail social, notamment en ce qui concerne le
développement social et l'économie solidaire.
D'une durée de deux ans, la formation en cycle
supérieur est sanctionnée par le Diplôme Supérieur
en Travail Social (DSTS) dont le titulaire porte le nom d'administrateur
social. En cycle moyen (d'une durée de deux ans également), sont
formés les techniciens supérieurs en développement
social.
Le cycle supérieur comporte deux options, à savoir
" Développement Social? ou " Travail Social Spécialisé",
cette dernière étant la mienne.
En vue de lier la théorie à la pratique, tout
étudiant en cycle supérieur à l'INFTS est tenu d'effectuer
trois stages d'une durée d'un mois chacun dont deux en première
année de formation et un en deuxième année. Le centre de
santé de référence de la commune IV du district de Bamako
a servi, du 15 Juillet au 14 Août 2009, de cadre à mon dernier
stage. Celui-ci m'a donné l'occasion de constater le flux de demandeurs
de service que le paludisme constitue l'un des principaux motifs de
consultation de façon générale et des femmes enceintes
ainsi que des enfants âgés de moins de cinq ans en particulier. En
effet, 19 663 de cas de paludisme ont été recensés en
2008 au Centre de Santé de Référence de la commune IV du
district de Bamako.
C'est dans cette triste réalité que trouve sa
justification le présent thème de mémoire, en l'occurrence
" Etude des stratégies de communication utilisées dans la
lutte contre le paludisme au centre de santé de référence
de la commune IV du district de Bamako?.
X
RÉSUMÉ
Au Mali le paludisme est reconnu comme un problème de
Santé Publique et est placé au centre des préoccupations
en matière de santé. En effet, cette maladie sévit dans
les huit régions plus le district de Bamako, avec un motif de
consultation de 36% dans les structures sanitaires.
L'objectif visé par la présente étude est
d'évaluer l'impact de la communication dans la lutte contre le paludisme
au centre de santé de référence de la commune IV du
district de Bamako. Avant d'analyser la connaissance des causes, des
manifestations et des préventions ; et la connaissance des
différents types de communication, nous avons étudié au
préalable les caractéristiques physiques, démographiques,
socio-économiques et environnementales de la commune.
De nos analyses, il ressort que :
La classe d'âge de15 à 24ans constitue la plus
grande majorité (56%). La grande majorité des
enquêtés (52 %) n'ont jamais été à
l'école et environ 84 % des enquêtés exercent la profession
ménagère, ce qui démontre certainement que les femmes
sont les plus nombreuses à fréquenter le centre de
santé.
Environ 97.5 % des enquêtés reconnaissent que le
moustique est vecteur du paludisme. La majorité des
enquêtés ayant affirmé connaître le moustique comme
cause du paludisme, (56.25 %) savent que ce dernier se manifeste par une
température élevée; les populations n'hésitent pas
à se rendre au centre de santé lorsqu'ils sont malades (95 %) car
ils sont conscients du danger que le paludisme peut provoquer. Cela est
vraiment à encourager mais il y'a encore à parfaire car parmi les
enquêtés se faisant traiter à l'hôpital, on
dénombre environ 4% qui font encore de l'automédication. En ce
qui concerne les mesures préventives, 87.5% des enquêtés
utilisent la MII comme moyen de prévention. Mais en plus de la
moustiquaire des actions d'assainissement doivent être
encouragées.
La communication interpersonnelle est la plus connu par les
enquêtée 66.25% contre 27% pour celle de groupe. Ce qui justifie
qu'il reste encore à améliorer d'avantage cette communication
surtout des séances d'IEC pour qu'elle soit une véritable arme
dans la guerre des insectes.
XI
INTRODUCTION
La santé n'est pas seulement l'absence de maladie comme
l'indique la définition adoptée par l'OMS1(*) ; elle ne peut être
assurée que là où les ressources permettent de satisfaire
les besoins de l'homme, et où le cadre de vie et de travail est
protégé non seulement contre les risques qui menacent la vie et
la santé, mais aussi contre les agents pathogènes tels que ceux
transmis par les insectes vecteurs (COMLAN E. - OMS, 2003). Ces agents sont
à l'origine de la mort de millions d'individus (pour la plupart des
enfants, des nourrissons et des femmes enceintes) et des états
pathologiques ou des incapacités chez des centaines de millions d'autres
(OMS, 2003). De nos jours, l'un des agents pathogènes redoutables est
celui du paludisme. Il est connu sous le nom de plasmodium et transmis à l'homme par la piqûre du
moustique (anophèle femelle).
Connu depuis plusieurs millénaires mais toujours
d'actualité, le paludisme ou malaria est une endémie redoutable
dont l'
agent et le mode de
propagation sont déjà connus à la fin du
XIXè siècle. En ce début du
XXIè siècle, le paludisme demeure le principal
problème de santé publique dans le monde intertropical et plus
particulièrement en Afrique subsaharienne. Dans cette région, en
dépit des avancées dans le domaine de la recherche
appliquée, il touche environ 300 millions de personnes et cause 1
à 2 millions de décès chaque année (OMS, 2005). On
pourrait alors se demander pourquoi après plusieurs décennies de
lutte acharnée contre cette maladie, sa transmission et sa
prévalence en Afrique restent si élevées ?
Au Mali, le paludisme est la maladie la plus répandue.
Il est reconnu comme un problème de Santé Publique et est
placé au centre des préoccupations de santé. En effet,
cette affection sévit dans les huit régions plus le district de
Bamako au Mali, avec plus de 36% de motif de consultation.
La commune IV du District de Bamako n'est pas en reste de ce
tableau de forte endémicité, de morbidité et
mortalité. Ainsi en 2007, plus de 25000 cas de paludisme ont
été détectés dans les formations sanitaires du pays
et en 2009 plus de 7209 cas de paludisme en commune IV, ce qui place cette
pathologie au premier rang des maladies les plus fréquentes (infections,
respiratoires, diarrhées).
Soucieux de la santé et du bien-être des familles
sinistrées, vue l'accroissance démographique, l'état
insalubre du milieu et le flux des patients au centre de santé de
référence en commune IV justifient les raisons du choix de notre
thème sur le paludisme.
Le principal objectif de notre étude est
d'évaluer l'impact de la communication dans la lutte contre le paludisme
par les prestataires de service du CSRéf de la commune IV du District de
Bamako. Il s'agit précisément de:
-Déterminer les types de communication entre les
prestataires et les demandeurs de service.
-Analyser les difficultés de communication entre les
prestataires et les demandeurs de service.
-Proposer des solutions pour rendre plus efficace la
communication en vue d'un changement de comportement de part et d'autre.
Le paludisme est la maladie parasitaire la plus répandue
dans le monde, elle est responsable chaque année de plus de 300 millions
de cas de maladie aigue et d'au moins un million de décès. Le
paludisme est la principale cause de consultation, d'hospitalisation et de
décès. Le rapport 2003 de l'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) indique que le paludisme tue plus d'un million de personnes
chaque année et un enfant toutes les 30 secondes dont 90% en
Afrique. La résistance du parasite aux médicaments, la
faible fréquentation des centres de santé, les comportements en
matière d'hygiène et d'assainissement compliquent davantage la
lutte. Les pays africains peinent à mobiliser des ressources et des
compétences. En attendant les nouveaux vaccins en essais, c'est la
politique de la prise en charge et de la prévention.
C'est un problème d'ampleur mondiale, qui pèse
sur la santé et le potentiel économique des communautés
les plus pauvres de la planète. Les pertes économiques dues au
paludisme en Afrique ont été estimées à 12
milliards de dollars US pour la seule année 2000, ce qui fait de cette
maladie un véritable fléau qui freine le développement du
continent.
En Afrique, les chefs d'Etat et de gouvernement, lors du
33ème sommet de l'OUA en Juin 19972(*) à Harare (Zimbabwe), ont
manifesté leur volonté de combattre avec beaucoup de
détermination cette maladie. Le 24 Avril 2000, ils ont ratifié la
Déclaration du Plan d'Action d'Abuja sur le "Projet Faire Reculer le
paludisme (Roll Back Malaria)" en Afrique et se sont engagés à
prendre des mesures appropriées et durables pour le renforcement des
systèmes de santé.
Le profil épidémiologique du mali se
caractérise par une endémicité stable marquée par
une recrudescence saisonnière pendant et après la saison des
pluies, c'est-à-dire de juin à décembre, avec une
létalité relativement élevée, notamment chez les
enfants. Face à cette situation, un plan stratégiques national de
lutte contre le paludisme a été élaboré et mis en
oeuvre à tous les niveaux avec l'appui technique et financier des
partenaires.
Ce plan vise à améliorer les performances du
programme national de lutte conte le paludisme (PNLP) en matière de
suivi, d'évaluation et de mise en oeuvre des activités de lutte
contre le paludisme.
Face aux problèmes liés à l'action des
moustiques auxquels sont confrontées les zones intertropicales et
équatoriales, particulièrement le Mali et singulièrement
la commune IV, à la persistance du paludisme malgré des actions
de communication, nous nous sommes posé la question de savoir : quelle
serait l'influence réelle des effets de la communication dans la lutte
contre le paludisme ?
C'est ainsi que nous nous posons des questions de recherche
suivantes :
-Quel est le niveau de connaissance des causes, des
manifestations et des préventions du paludisme en commune IV?
-Quels sont les canaux de communication ?
-Quelles sont les solutions pour améliorer la
communication dans la lutte contre le paludisme ?
Pour atteindre les objectifs, nous formulons les
hypothèses ci-après :
-La consultation, les séances et supports de
communication permettent aux patients de connaitre les causes,
conséquences et préventions du paludisme.
-La persistance du paludisme est liée à la non
application des informations sur les moyens de prévention par la
population en générale et celle de la commune IV en
particulier.
-La redynamisation du travail des relais et l'implication des
élus locaux dans la sensibilisation sous forme de conseil et
répression peuvent amener les populations à appliquer les mesures
préventives.
Notre travail comprend six chapitres. Le premier chapitre
présente la méthodologie. Le deuxième chapitre est
consacré à la présentation de la commune IV. Le
troisième chapitre quant à lui porte sur le centre de sante de
référence et la politique nationale de lutte contre le paludisme.
Le quatrième chapitre est sur la clarification des concepts et la
revue critique de la littérature. Le cinquième chapitre est
consacré à l'analyse et interprétation des données
de l'enquête. Le sixième et le dernier chapitre est basé
sur les suggestions et les perspectives.
CHAPITRE I : METHODOLOGIE
La méthodologie est l'ensemble des techniques,
méthodes et procédures adoptées pour arriver au but d'une
recherche.
Afin de mener à bien la présente étude,
nous avons fait recours de façon complémentaire à une
recherche documentaire et à deux enquêtes.
1. La recherche documentaire
1.1. Importance de la recherche
documentaire
Les documents apportent un supplément d'information
utile au sujet à traiter. Ils sont utiles à renforcer la
solidité de notre démonstration. Le chercheur ou le candidat
trouve une source d'inspiration et l'occasion d'intégrer des faits
statistiques à son analyse.
1.2. Les lieux de la recherche
documentaire
Notre recherche documentaire a eu lieu à la
bibliothèque de l'INFTS, de la FMPOS au point G, à l'INSTAT,
à la Mairie de la commune IV, au niveau du CSRéf et les sites
Web. Ces différents documents nous ont permis de nous imprégner
de ce qui a été déjà fait en matière de
lutte contre le paludisme.
1.3. Les principaux documents lus
La réalisation de cette étude a
nécessité la lecture des documents afférents à
notre thème auxquels nous pouvons citer : les thèses et les
mémoires (voir revue critique de la littérature) ; le
rapport du RGPH 1976, RGPH 1987, RGPH 1998et RGPH 2009 ; la monographie de
la commune IV ; la Revue Trimestrielle N°00 Octobre 2009 de la
commune IV, la monographie du district sanitaire de la commune IV ; le
manuel de formation pour la prise en charge des cas de paludisme au niveau des
formations sanitaires, OMS, PNLP, MRTC/DEAP, PTF, Août 2005.
1.4. Les difficultés
La recherche de documents et l'information n'est pas chose
aisée. En effet, la rareté voir l'indisponibilité des
documents sur la communication de santé, l'accès à la
bibliothèque de la FMPOS sont des difficultés que nous avons
rencontré.
2. La recherche sur le terrain
2.1. Les instruments
Le questionnaire et le guide d'entretien sont utilisés
comme des instruments de recherche. Le questionnaire a été choisi
dans le but de quantifier les résultats obtenus auprès des
enquêtés. Quant à celui du guide entretien, il nous a
permis d'obtenir des résultats qualitatifs auprès des
interviewés.
L'élaboration du questionnaire a porté sur des
questions fermées et celle du guide entretien a concerné des
questions ouvertes.
2.2. L'échantillonnage
Pour avoir notre échantillon, nous avons utilisé
la méthode des quotas. C'est ainsi que nous avons enquêté
80 sujets composés de 11 hommes et 69 femmes de 15 à 65ans et
plus.
La structure de l'échantillon par sexe se
décline ainsi : 45 pour la classe d'âge de 15-24ans, 21 pour
la classe d'âge de 25-34ans, 10 pour la classe d'âge de 35-44ans et
4 pour la classe âge 45-54 ; celle de l'échantillon par
profession se compose comme suit : 4 pour les cultivateurs, 67 pour les
ménagères, 2 pour l'artisan, 3 pour les fonctionnaires, 2 pour
les commerçants et 2 pour les autres.
2.3. Passation des instruments
d'enquêtes
La passation du questionnaire a été faite
oralement et par écrit dans la langue nationale Bamanan et le
français. Elle nous a permis de recueillir les réponses
quantitatives auprès des enquêtés.
Quant au guide entretient, il a été fait aussi
oralement et par écrit dans la langue française. Les
réponses qualitatives ont été obtenues à partir de
celui-ci.
Notre investigation sur le terrain s'est
déroulée dans le centre de santé de
référence (CSRéf) de la commune IV du district de Bamako
pendant 17 jours du 26 Avril au 12 Mai 2010.
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA COMMUNE IV DU
DISTRICT DE BAMAKO
1. Situation géographique
Située, dans la partie Ouest de Bamako, la commune
couvre une superficie de 37,68Km² soit 14,11% de la superficie du district
de Bamako (18.000ha) pour une population de 300.085 habitants (RGPH 2009) soit
une densité de 7964/km².
Elle est limitée :
-Au Nord-Est par la commune III,
-A l'Ouest par la commune du Mandé (cercle de Kati),
-Au Sud par le fleuve Niger.
1.1. Le relief :
La commune IV repose sur le socle granitique et schisteux du
précambrien, recouvert par une couverture sédimentaire de
grès. Elle est entièrement située dans un vaste ensemble
morphologique du plateau Mandingue. Le relief est dominé par quelques
collines qui se situent dans sa partie Ouest et Nord, notamment le Lassa
koulou, le koulouni yèlèko et le koko koulou qui sont des
formations gréseuses constituant les dernières marches des
Mandingues, et la vallée du Niger (Sibiribougou, Kalabambougou,
Sebenikoro). Ces collines constituent des contraintes naturelles pour
l'accessibilité de certains quartiers comme Lassa.
1.2. Le climat :
La commune IV est située entre les isohyètes 700
à 1300mm. Le relief est peu marqué pour influencer la circulation
de la basse atmosphère.
Le climat est de type soudanien marqué par l'alternance
d'une saison pluvieuse appelée hivernage avec une pluviométrie
comprise entre 800 et 1200mm/an, et saison sèche.
La saison des pluies s'étend sur 5 mois de Juin
à Octobre. C'est la période de transmission intense du paludisme.
La température et l'humidité influent directement sur la
densité des larves et la fécondité.
Une saison sèche repartie en deux périodes, une
période froide (de Novembre à Janvier) et celle chaude (de
Février à Mai). La saison sèche limite la
prolifération des anophèles par réduction du nombre de
gîtes.
1.3. L'hydrographie :
La commune est traversée au sud par le fleuve Niger, au
centre par la rivière Woyowayanko. La rivière de Farako ou
Diafaranako tire sa source des collines de Lassa pour aboutir au fleuve Niger.
Il ya également le Souroutoumba de Sibiribougou.
Le fleuve et les rivières de la commune sont des
gîtes larvaires favorables pour les anophèles. Les
autorités compétentes doivent tenir compte de
l'aménagement de ses rivières et du berge du fleuve qui permettra
d'atténuer le phénomène.
2. La population et son évolution
2.1. Historique du peuplement de la commune IV3(*)
L'histoire de commune IV se confond presque à celle de
la ville de Bamako. La commune IV est constituée de huit (08) quartiers
qui sont des entités distinctes les unes des autres par leur mode de
peuplement et par certain mode de vie.
A l'origine, le peuplement de la commune a commencé
à Lassa situé au Nord-Est de la commune IV. Il fut fondé
vers le XVIII siècle par les Camara originaires de Siby.
Sibiribougou, fondé vers le XIX siècle par
Sibiri Camara en provenance de Siby en compagnie d'autres transfuges.
Kalabambougou situé au bord du fleuve Niger fut
fondé vers 1860 par les Camara en provenance de Koursalé pour
échapper aux exactions de Almamy Samory Touré.
Talko a été fondé vers 1860 par Mariko
Traoré venu de Sanakoroba.
Vers le XIX siècle que fut fondé Djikoroni-Para
par Laye Diakité en demande de l'hospitalité au Niaré
famille fondatrice de Bamako.
Sebenikoro, crée vers 1910 par des fugitifs originaires
du Beledougou dont Fodeba Sangaré, Moriba et Diallo auxquels les
familles Touré et Niaré ont accordé
l'hospitalité.
Hamdallaye a été crée vers 1948 par
Edmond Louveau, Gouverneur du Soudan français dans la mise en oeuvre de
sa politique de désengagement des quartiers du centre -ville de
Bamako.
Lafiabougou a été crée en 1961 par les
autorités de la 1ère République du Mali, ceux
refoulés du Congo-Zaïre et les habitants de Bamako restés
sans habitats.
Ces quartiers sont administrés par des autorités
coutumières qui sont les chefs de quartiers. Ceux-ci sont soit
nommés par l'autorité administrative régionale sur
proposition des notables du quartier, guidés eux même par le
coefficient de valeur du candidat, soit simplement désignés par
ces mêmes notables ou élus par les populations. Ils sont
assistés dans leurs tâches par des conseillers qu'ils nomment
après consultations des populations.
Les conseillers sont choisis suivant les aires
géographiques. Ainsi certains quartiers sont divisés en secteurs
et /ou comprennent des zones spontanées dont la prolifération
croit à un rythme galopant. Cette prolifération des quartiers
spontanés met en péril le développement de la commune,
puisque ces zones ne sont pas équipées pour répondre aux
besoins des populations, besoins que l'administration communale et les
différents partenaires au développement essaient facilement de
satisfaire.
2.2. Evolution et structure de la population
La commune abritait en 1976 une population administrative de
92.867 habitants (RGPH 1976). Elle était de 137.402 habitants en 1987
(RGPH 1987). En 1998 la commune comptait une population de 186.200 habitants
(RGPH 1998). Le recensement général de la population et de
l'habitat de 2009 a donné une population de 300.085 habitants (RGPH
2009), avec un taux d'accroissement naturel de 4,4%.
Tableau 1 : Evolution de la population
de la commune IV de 1976 à 2009.
Années
|
Populations (habitants)
|
1976
|
92.867
|
1987
|
137.412
|
1998
|
186.200
|
2009
|
300.085
|
Source :INSTAT , bureau de
documentation, Avril 2010 / EX-DNSI
Il apparait dans ce tableau que la population de la commune IV
est en croissance rapide. L'écart entre la population de 1976 et de 1987
est de 44545 habitants, 48788 pour 1987 et 1998 et 113885 pour 1998 et 2009.
Histogramme d'évolution de la population de la
commune IV de 1976 à 2009.
Tableau 2 : Répartition de la
population par ménage et par sexe en 2009.
Commune IV
|
Ménages
|
Hommes
|
Femmes
|
Populations
|
49.210
|
149.840
|
150.245
|
300.085
|
Source :INSTAT , bureau de
documentation, Avril 2010 / EX-DNSI
L'analyse de ce tableau nous montre que les femmes sont
légèrement nombreuses que les hommes avec un écart
d'effectif de 405.
Tableau 3 : Répartition de la
population par âge et par sexe en 1998.
Tranche d'âge
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
0-4 ans
|
12065
|
11502
|
23567
|
5-9 ans
|
12028
|
12001
|
24029
|
10-14 ans
|
11073
|
12312
|
23385
|
15-19 ans
|
10525
|
13247
|
23772
|
20-24ans
|
8598
|
7909
|
16507
|
25-29ans
|
7071
|
6201
|
13272
|
30-34ans
|
6041
|
4904
|
10945
|
35-39ans
|
4509
|
3562
|
8071
|
40-44ans
|
3210
|
2526
|
5736
|
45-49ans
|
2317
|
2155
|
4472
|
50-54ans
|
1606
|
1632
|
3238
|
55-59ans
|
1268
|
1432
|
2700
|
60-64ans
|
890
|
870
|
1760
|
65-69ans
|
644
|
662
|
1306
|
70-74ans
|
367
|
359
|
726
|
75-79ans
|
851
|
810
|
1661
|
Total
|
94196
|
92004
|
186200
|
Source :INSTAT , bureau de
documentation, Avril 2010 /EX-DNSI
Ce tableau nous donne un ensemble de vue sur la population.
Avec la forte croissance naturelle, la commune IV a une population très
jeune. Les enfants de 0-14 ans représentent plus de 38,12% de la
population totale en 1998. La classe d'âge de 15 à 59 ans
représentait 47,64%. Les 60 ans et plus représentaient 2,92%.
Ces chiffres témoignent que la population est jeune
d'où la nécessité de prendre des dispositions
concrètes pour scolariser ce grand nombre d'enfants, créer des
centres de santé et des emplois pour les jeunes.
Les enfants de moins de 5ans représentaient 12,65% et
les femmes 49% de la population en 1998, sont les couches les plus
vulnérables au paludisme. Ils doivent bénéficier d'une
bonne protection contre ce fléau.
2.3. Cadre de vie
La majeure partie de l'habitat de la commune est de type semi
moderne et moderne composé pour la plus part des maisons en tôle,
villa et des étages (ACI2000).
Dans l'ensemble, les alentours des maisons sont insalubres.
Cette situation est due la non maitrise des déchets liquides et solides,
les cultures intra domiciliaires dans certains quartiers
périphériques (Sibiribougou, kalabambougou) etc. Ceux-ci exposent
à la population la prolifération des moustiques engendrant le
paludisme.
3. Les infrastructures et les équipements de base4(*)
3.1. Les infrastructures
3.1.1. Les infrastructures
routières
La commune IV est desservit par deux grands axes
routiers :
- Route Nationale N5(RN5) qui traverse les quartiers de
Djikoroni-para et Sébénikoro en continuant vers la
République de Guinée
- Le boulevard Cheick ZAHED qui traverse le quartier de
Hamdallaye et Lafiabougou pour rejoindre le RN5 au niveau de woyo-wayako ;
la route pavée qui traverse Hamdallaye au niveau du plateau ; la
route bitumée qui part du rond-point Cabrale de Lafiabougou pour
déboucher sur Djikoroni-para.
Tous les quartiers sont liés par les routes. Le
quartier Lassa situant sur la colline, est lié à la commune par
une route bitumée de la commune III
Les moyens de transport en commun sont constitués par
les SOTRAMA (société de transport du Mali), les BUS et Taxis. Le
secteur est organisé en syndicat de transport. Le transport fluvial est
moins danse et se compose de pirogue.
En fin dans le domaine de la télécommunication,
le réseau est constitué par le téléphone, le fax et
internet...
3.2. Les équipements de base
3.2.1. L'Education
Tous les ordres d'enseignement sont représentés
au niveau de la commune : préscolaire, fondamental, secondaire
supérieure. L'enseignement informel occupe également une place
importante dans l'éducation des populations sur tout dans le domaine de
l'information, l'éducation et la communication(IEC) en faveur de la
santé.
L'alphabétisation fonctionnelle est assurée au
niveau de trois quartiers à savoir : Taliko,
Sébénikoro, Lassa.
Tableau 4 : Répartition des
écoles par statut, CAP et par niveau en commune IV.
Statut des écoles
|
CAP de Lafiabougou
|
CAP de Sebenikoro
|
Nombre par niveau
|
Nombre par niveau
|
1er cycle
|
2ème cycle
|
CC
|
Total
|
1er cycle
|
2ème cycle
|
CC
|
Total
|
Publiques
|
34
|
16
|
08
|
58
|
19
|
05
|
-
|
24
|
Privées
|
16
|
02
|
-
|
18
|
17
|
05
|
-
|
22
|
Communautaire
|
02
|
-
|
-
|
02
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Medersas
|
08
|
01
|
04
|
13
|
10
|
05
|
-
|
15
|
CED
|
10
|
-
|
-
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Jardin d'enfants
|
11
|
-
|
-
|
11
|
03
|
-
|
-
|
03
|
Total
|
82
|
19
|
12
|
112
|
49
|
15
|
-
|
64
|
Source : Monographie de la commune IV
3.2.2. La Santé
Le district sanitaire comprend un centre de santé de
référence, 9 CSCOM ASACODJIP,
ASACOLA1,ASACOLA2,ASACOLABASAD,ASACOSEK,ASACOSEKESI, ASACOHAME, ASACOLAB5,
DJIKORONI PARA, une maternité à Hamdallaye non
revitalisée, 37 structures privées, 22 officines pharmaceutiques,
4 cabinets de tradithérapeutes agréés.
3.2.3. L'Approvisionnement en eau potable
Il existe trois cas de figure
- le réseau d'eau potable de l'énergie du Mali
(EDM)
- les bornes fontaines ; puits et l'énergie
Presque tous les quartiers sont électrifiés par
l'EDM sauf Kalabambougou, Sibiribougou
4. Les activités économiques
4.1.Le secteur primaire :
L'agriculture est pratiquée dans les quartiers de
Sibiribougou, Lassa, kalabambougou, Sébénikoro
4.2.Le secteur secondaire
Dans le domaine industriel, il existe quelques unités,
notamment :
- SECAM Aluminium s'occupe de la fabrication d'articles
ménagers en aluminium ;
- Usine céramique qui produit de la chaux vive, et la
porcelaine e des matériaux de construction en banco ;
stabilisé.
Ces deux (2) usines sont implantées à
Djikoroni-para.
- VALIMEX situé dans la zone ACI 2000 est
l'unité de vitrerie qui fabrique des produits en verre ;
- Usine de fabrication de poteaux métalliques,
bétonnés et de briques
dénommées « GTMH »
- Usine de tissage métallique à
Sébénikoro, qui fabrique des grillages
Dans le domaine agro alimentaire, il existe plus d'une dizaine
de boulangeries modernes, une fabrique de pâte alimentaire
dénommée NIPAL et des unités de productions et de
transformation de lait.
Sur le plan artisanal, on y rencontre plusieurs entreprises
qui interviennent dans les domaines suivants : Bâtiment, Habillement
et teinture ; Menuiserie métallique ; Menuiserie du bois et
ameublement ; Esthétique et coiffure,...
4.3. Le secteur tertiaire :
Dans le domaine commercial, il existe des structures
d'encadrement, à savoir :
- Un démembrement de la chambre de commerce et
d'Industrie du Mali ;
- Une coopérative multifonctionnelle des
commerçants détaillants ;
- Une mutuelle pour des opérateurs économiques
de la commune IV.
On y rencontre des installations comme les étalagistes,
les aires de lavages pour motos et véhicules, les cabines
téléphoniques.
On compte dans la commune dix(10) marchés où les
activités commerciales se développent. Les marchés sont
gérés par un comité de gestion avec la collaboration de la
mairie.
En fin sur le plan de la micro finance, l'accroissement du
niveau de la vie de la population est soutenu par l'existence de caisse
d'épargne et de crédit notamment : Jemeni, Jiguiyasoba,
Danayaso et le réseau Nyèsigiso. Ces caisses contribuent à
financer les activités génératrices de revenus.
5. La situation administrative et politique :
La commune IV est une collectivité administrative
décentralisée, dirigée par un conseil communal de 37
conseillers, présidé par un maire. Le conseil est l'organe de
décision et de validation des actions de développement
socio-sanitaires dans la commune (Décret N°02-314/PRM du 04 juin
2002).
En vue de rapprocher les services administratifs à la
population, des centres secondaires d'Etat civil ont été
crées : Deux(02) à Lafiabougou, deux(02) à
Hamdallaye, deux(02) Djikoroni-para, deux(02) à Sébénikoro
et un(1) à lassa soit neuf(09) centres d'états Civil secondaires.
En outre, il existe des services déconcentrés de l'Etat et des
services techniques propres à la Mairie.
L'avènement de la démocratie a favorisé
l'émergence de plusieurs partis politiques dont treize(13) ont leurs
sièges dans la commune, ainsi que plusieurs associations et ONG
intervenant dans divers domaines de développement.
Les Programmes sectoriels (PRODESS, PRODEC, PRODEJ) sont mis
en oeuvre dans la commune à travers le centre de santé de
référence, le Service du Développement Social et de
l'Economie Solidaire, le Centre d'Animation Pédagogiques, le tribunal de
première instance et tous les autres intervenant dans les dits
secteurs.
CHAPITRE III : Le CENTRE DE SANTE DE REFERENCE DE
LA COMMUNE IV ET LA POLITIQUE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME.
1. Le centre de sante de référence de la
commune iv5(*)
1. 1. Historique :
Le centre de santé de Lafiabougou a été
construit vers les années 1980 sous la dénomination de PMI
(service de protection maternelle et infantile) de Lafiabougou.
Ce n'est qu'en Mai 2002 et en réponse à la mise
en oeuvre de la politique sectorielle de santé et de population du
gouvernement de la République du Mali que le centre de santé a
été érigé en centre de santé de
Référence qui constitue ainsi le premier niveau de
référence dans la pyramide sanitaire.
1. 2. Buts et missions :
Le centre de santé de référence de la
Commune IV à l'instar des centres de santé de
référence de cercle est un établissement public de soins
ayant pour mission de participer à la mise en oeuvre de la politique
nationale de santé du Gouvernement du Mali.
A ce titre, il est chargé de :
-assurer la prévention, le diagnostic, et la prise en
charge des maladies courantes et des maladies cibles prioritaires,
- assurer la prise en charge des maladies et la protection
du couple mères enfants,
- assurer la prise en charge des urgences et les cas
référés ou évacués des centres de
santé communautaires,
- assurer la formation initiale et la formation continue
des professionnels de la santé,
- conduire des travaux de recherche dans le domaine de la
santé
1. 3. Organisation en termes de ressources
humaines :
L'organisation structurelle du centre de santé de
référence permet de distinguer les différents niveaux
suivants :
1.3.1.Le conseil de gestion : il est
l'organe suprême de planification, gestion et de suivi du plan de
développement socio sanitaire des communes du district de Bamako ou des
cercles des régions. Il est présidé par le Maire de la
commune ou du cercle décret 314).
1.3.2.Le comité de gestion : est
un organe chargé du suivi et de la gestion quotidienne des
activités du centre de santé de référence
1.3.3.Le comité technique :
composé de techniciens exerçant au sein de la structure
sanitaire, il a pour rôle d'assurer le fonctionnement du système
au sein de la structure et assiste le médecin chef dans ses missions.
1.3.4.Le personnel socio sanitaire :
à la date du 30 Juin 2005 le centre de santé de
référence regroupe en son sein les catégories
socioprofessionnelles suivantes :
1.3.4.1.Médecins : au nombre de
10 (dix) dont 5 spécialistes (1 gynécologue, 1 ophtalmologiste, 2
chirurgiens, 1 santé publique)
1.3.4.2.Assistants Médicaux :
13(treize) : il s'agit d'infirmiers d'état qui ont suivi un cursus
de spécialisation dans un domaine spécifique, exemple :
assistant médical en ophtalmologie, en odontostomatologie,...
1.3.4.3.Techniciens supérieurs de
santé : ce corps regroupe les Infirmiers
diplômés d'état au nombre de 09 (neuf) et les
Sages femmes d'état qui font 17 (dix sept)
1.3.4.4.Techniciens de santé : il
s'agit d'infirmiers du premier cycle et d'infirmières
obstétriciennes respectivement au nombre de 14 et de 4 ;
1.3.4.5.Manoeuvres/Aides
soignants/Gardiens/Chauffeurs : avec un total de 21 agents.
1.3.4.6.Comptables : au nombre de trois
dont 2 étatiques et 1 contractuel (contrat en cours
d'élaboration)
NB : ce personnel est constitué
pour la plus part par des agents de l'état. Une dizaine d'agents
dépendent de la mairie. Il convient cependant de noter qu'à la
date du 30 Juin 2006, 21 agents sont régulièrement payés
sur fonds propres.
1. 4. Organisation en termes
d'infrastructures :
Le centre est bâti sur environ 9 800 m2 et est
composé de quatre blocs principaux et des annexes.
1.4.1.Le bloc administratif : il a
été construit en 1999-2000 dans le cadre de l'extension du centre
de santé. Il comporte le :
- le bureau du Médecin Chef,
- le bureau du Médecin généraliste point
focale santé de la reproduction,
- le bureau du système d'information sanitaire,
- le bureau & le magasin du chargé IEC,
- le bureau & le magasin du service d'hygiène,
- le bureau du responsable PEV & le magasin PEV,
- la salle de garde des anesthésistes
1.4.2.Le bloc des hospitalisations :
également construit dans le cadre de l'extension, il
regroupe deux sous blocs:
- le sous bloc des hospitalisations de Pédiatrie,
Médecine, Chirurgie ;
- le sous bloc des hospitalisations de Gynécologie et
d'Ophtalmologie.
A ce niveau il convient de signaler une insuffisance notoire
de salles d'hospitalisation pour ce qui concerne les salles d'hospitalisation
en ophtalmologie, pédiatrie, chirurgie et Médecine
1.4.3.Le bloc des services techniques :
premier bloc construit en 1980 il regroupe les unités
suivantes :
- la salle de consultation du médecin
généraliste,
- la salle de consultation du Chirurgien,
- la salle de consultation de la pédiatrie,
- la salle de consultation de l'ophtalmologie,
- la salle de consultation CPN,
- la salle de consultation CPON/PF,
- la salle de vaccination,
- la salle de consultation odontostomatologie,
- le dépôt de vente des médicaments
essentiels,
- le laboratoire,
- le bureau du major,
- la salle de pansement
1.4.4.Le bloc des services de la maternité et
des salles d'opération :
Ce bloc comporte la salle d'accouchement et la salle des
suites de couches ainsi que 02(deux) blocs opératoires et la salle de
réveil pour malades opérés.
NB : Au niveau du Cs réf de la
Commune IV, il existe les annexes suivantes :
Le service des entrées :
composé du bureau d'accueil, du bureau du comptable, du bureau
du chef de personnel
Le service antituberculeux :
composé d'une salle de consultation et d'un magasin
L'USAC : unité de soins et
d'accompagnement conseil aux personnes vivant avec le VIH
Le service de garde des « faisant fonction
interne »
La morgue
La cantine
1.5. Organisation en termes d'activités :
Le centre de santé mène les activités
suivantes :
· Les activités
préventives : elles regroupent les actes de diagnostic
para clinique, les consultations prénatales et post natales des femmes,
la planification familiale, la vaccination, le dépistage des cancers de
col.
· Les activités curatives :
qui concernent le diagnostic et le traitement ainsi que le suivi des malades.
Il peut s'agir de consultations externes, d'hospitalisations ou d'interventions
chirurgicales.
· Les activités
promotionnelles : relatives à l'offre de services qui
soutiennent les deux activités précédentes, il peut s'agir
par exemple de promotion de bons comportements pour éviter telle ou
telle maladie, la lutte contre les nuisances, l'assainissement du cadre de vie
des populations, la lutte contre les pratiques néfastes, la distribution
gratuite de moustiquaires imprégnées d'insecticides, la
distribution de produits laitiers, l'éducation pour la santé
· La dispensation des médicaments
essentiels ou génériques : qui constituent un des
socles de la mise en oeuvre de la politique sanitaire
· Le suivi des centres de santé
communautaires, des structures privées, des
tradithérapeutes,
· La collaboration avec les ONG,
associations et groupement oeuvrant dans le domaine socio sanitaire :
véritable cadre de partenariat qui s'inscrit également en droite
ligne de la politique de santé
· La formation et l'encadrement des
stagiaires professionnels de la santé ou du développement
social :
· Le partenariat et l'échange
avec les autres centres de santé, les missions sanitaires
humanitaires.
En conclusion, le centre de santé de
référence de la commune IV représente une réponse
aux besoins des populations en termes de prévention, de diagnostic et de
prise en charge des maladies prioritaires des populations en
général et du couple mères enfants en particulier. Certes
des difficultés existent souvent relatives à un déficit de
communications avec les populations mais aussi avec les responsables
hiérarchiques ou décideurs pour l'orientation des interventions.
Cependant le renforcement des capacités en termes
de suivi régulier, de renforcement du plateau technique, de la formation
continue sont autant d'actions qui permettront au centre de santé
d'atteindre son plein essor et de répondre aux besoins croissants de nos
populations en soins de santé. Après cela, il faudra penser
mettre en place un bon système de prise en charge des problèmes
des pauvres et ou indigents qui représentent 69% de la population selon
le DHD.
2. Les CSCOM du district sanitaire de la commune IV.
Le territoire du district sanitaire est couvert par neuf (09)
CSCOM et une maternité à (Hamdallaye) non revitalisée. Il
s'agit de structures communautaires gérées par les populations
organisées en associations de santé communautaires.
Tableau 5: Répartition des aires
de santé en fonction de la date de création et de leur distance
du CSRéf.
Nom des aires
|
Date de création
|
Distance CSCOM- CS Réf.(en Km)
|
Quartiers/ Secteurs couverts
|
Asacosek
|
Janv. 1991
|
5,5
|
Sebenikoro, Kalabanbougou
|
Asacola I
|
Février 1997
|
1,5
|
Lafiabougou secteur 3
|
Asacola B5
|
Déc 1997
|
2
|
Lafiabougou secteur 5, Bougoudani, Taliko
|
Asacola II
|
Juillet 1998
|
1
|
Lafiabougou secteur 1 et 2
|
Asacodjip
|
Juin 1999
|
7,5
|
Djicoroni Para
Abdoulayebougou, Flabougou, Mariambougou, Troukabougou
|
Asacosekasi
|
Nov. 2001
|
7,5
|
Sebenikoro extension, Kalabanbougou, Sibiribougou
|
Asacolabasad
|
Nov. 2001
|
10
|
Lassa, Sanakoro
|
Asacodjeneka
|
Août 2005
|
7,5
|
Djicoroni Para Djenekabougou, Saint Damien, Piste
|
Asacoham
|
Mai 2006
|
7,5
|
Hamdallaye Est
|
Source : Monographie du district
sanitaire de la commune IV de Bamako, Décembre 2007.
3. la politique nationale de lutte contre le paludisme.6(*)
3.1. Les orientations nationales pour la lutte contre
le paludisme
La lutte antipaludique au Mali s'inspire fortement de
l'initiative « faire reculer le paludisme », du Cadre
Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la
Pauvreté et des Objectifs du Millénaire pour le
développement.
3.1.1. Vision de la politique:
Le présent document vise un Mali sans paludisme.
3.1.2. Missions du PNLP
Crée par l'ordonnance N° 07-022/PRM du 18 juillet
2007ratifiée par la loi N°07-060 du
30 novembre 2007 le Programme National de lutte contre le
Paludisme a pour mission d'animer et de coordonner les activités se
rapportant à la lutte contre le paludisme.
3.2. Objectifs.
3.2.1. Objectif général
Réduire la morbidité et la mortalité dues
au paludisme à un niveau tel que la maladie ne constitue plus un
problème de santé publique.
3.2.2. Objectifs spécifiques :
- atteindre une couverture universelle en MILD à
travers la distribution gratuite lors de la routine et des campagnes de masse
sur l'ensemble du territoire national ;
- atteindre une couverture universelle en SP à travers
la distribution gratuite aux femmes enceintes sur l'ensemble du territoire
national ;
- développer un traitement précoce et correct
des cas de paludisme avec un diagnostic par les TDR et l'administration des
CTA
- développer des interventions à base
communautaire rapprochant la prévention, le diagnostic et le traitement
le plus près possible des ménages.
3.3. Les principaux déterminants
Ces dernières années, l'action conjointe de
facteurs sociaux, climatiques et économiques a fait exploser la
propagation du paludisme. Les modifications de l'utilisation des sols et de
l'eau ont permis la création de nouveaux sites de reproduction pour les
moustiques vecteurs. La pauvreté, la dégradation de
l'assainissement et les mouvements de population à grande échelle
jouent également un rôle dans la diffusion de la maladie.
Les sources de prolifération des vecteurs sont :
les gîtes larvaires, les puisards, les caniveaux, les collecteurs, les
égouts, les fosses septiques, les ordures ménagères, les
pneus abandonnés, les boites vides, etc.
3.4.Les organisations sanitaires
Les organisations sanitaires au Mali découlent de la
politique nationale de santé. Cette politique de santé du Mali
est définie selon la loi n°02-049 du 22 Juillet 2002 portant sur
l'orientation de la santé. Elle est basée sur les principes de
soins de santé primaire, sur l'initiative de Bamako et sur la
stratégie africaine de développement sanitaire.
La politique sectorielle a abouti à des réformes
institutionnelles et organisationnelles du système de santé.
Ainsi sur le plan institutionnel, il faut noter la mise en
oeuvre du Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social
(PDDSS) et du Programme de Développement Sanitaire et Social (PRODESS)
qui constituent la base et l'orientation actuelle de la politique de
santé au Mali.
Sur les plans structurel et fonctionnel, la politique
sectorielle permet de distinguer trois niveaux : central, régional
et subrégional. Aussi, parallèlement à ces trois niveaux,
il convient de distinguer les établissements sanitaires
suivants :
-les établissements publics hospitaliers comprenant les
hôpitaux régionaux et nationaux ;
-les centres de santé de référence ou
hôpitaux de district ;
-les établissements de santé privés
à but ou non lucratif regroupant les centres de santé
communautaires, les fondations ou confessions, les cabinets et les
cliniques.
CHAPITRE IV : CLARIFICATION DES CONCEPTS ET REVUE
CRITIQUE DE LA LITTERATURE
1. Clarification des concepts
1.1. Stratégie : est un art de
diriger et de coordonner des actions pour atteindre un objectif. Selon le
dictionnaire universel, elle est un art de combiner des opérations pour
atteindre un but.
1.2. Information : est une action
d'informer ou de s'informer. C'est transmettre un message, une nouvelle,
communiquer un savoir. Elle signifie tout élément ou
système qui peut être transmis par un signal ou une combinaison de
signaux.
1.3. Communication 7(*): est l'action de communiquer, de transmettre,
des informations ou des connaissances à quelqu'un ou, s'il y'a
échange, de les mettre en commun (ex : le dialogue).C'est
établir une relation avec quelque chose, une relation dynamique qui
intervient dans le fonctionnement, l'échange de signes, de message entre
un émetteur et un récepteur.
D'après le dictionnaire Larousse, communiquer signifie
faire connaître quelque chose, faire passer une information d'une
personne à une autre, être en relation avec l'ensemble des
processus d'échanges entre le sujet émetteur et le sujet
récepteur des messages (verbaux ou non verbaux, gestuels etc....)
Ainsi la communication est inséparable de l'information
comme l'atteste cette définition : « informe c'est
communiquer. Elle est à la fois un moyen d'informer et de réduire
l'incertitude. Toute communication a un contenu cognitif, plus ou moins
important, qui est l'information. »
Cela implique qu'il n'ya pas d'information sans communication.
La communication est un processus dont l'information est le contenu l'une ne
peut être comprise sans l'autre, l'étude de l'une et de l'autre ne
fait qu'un.
Selon Massa Makan Diabaté :
« elle est le vaste champ d'échanges, des faits,
d'opinions entre humains. Ainsi la communication va de l'individu au groupe et
réciproquement, et comprendrait toutes les acquisitions de l'homme. Sa
fonction est de transmettre ce qui appartient au groupe depuis
l'éducation et la culture jusqu'aux outils qui permettent de s'adapter
dans et par le groupe »8(*).
En sociologie et en linguistique, la communication est
l'ensemble des phénomènes qui peuvent intervenir lorsqu'un
individu transmet une information à un ou plusieurs d'autres individus
à l'aide du langage articulé ou d'autres codes (tout de la voix,
gestuelle, regard, respiration....)
La science de la communication à pour objet de
conceptualiser et de rationnaliser les processus d'échange de
transmission d'information entre les entités (individus, groupes
d'individus ou machine). La chaine de communication est
constituée :
- de l'émetteur (expéditeur).
- Du récepteur(ou destinataire).
- Du message qui est transmission de l'un à l'autre.
- Du code qui sert à transmettre le message (ex :
la langue),
- Le canal de transmission (ex : de vive voix,
téléphone...)
- Le contexte
1.4. Communication interpersonnelle
(CIP) :9(*) C'est un entretien entre deux ou plusieurs
individus en vue d'échanger des informations, des sentiments, des
attitudes.
Elle est un processus finalisé et structuré par
lequel le personnel de santé partage les connaissances avec un client
pour arriver à une compréhension mutuelle afin de lui faire
adopter des comportements positifs à l'égard des questions de
santé. Cette communication, le médecin ou l'infirmier la pratique
tout le temps et principalement avec le patient ou avec la
communauté.
1.5. Communication de groupe : C'est un
échange d'information au sein d'un grand public sans recourir aux masses
média.
La
communication
de groupe part de plus d'un émetteur s'adressant à une
catégorie d'individus bien définis, par un
message
(communication) ciblé sur leur compréhension et leur
culture propre.
Cette communication est pratiquée au niveau des CSCOM
et CsRéf par les sages femmes et les travailleurs sociaux lors des
séances d'IEC sur les thèmes comme la CPN, la CPON, les IRA, le
paludisme etc.
1.6. Communication de masse media : La
communication de masse s'étend également sur une très
large échelle mais à travers les masses media. La
Communication de
masse c'est un émetteur (ou un ensemble d'émetteurs
liés entre eux) s'adressant à tous les récepteurs
disponibles. On parle de
médias de
masse ou « Mass-médias ». En font partie la
radiocommunication, la
radiodiffusion et la
télévision,
internet...
1.7. Lutte : est un affrontement, un
combat entre deux personnes, deux groupes dont chacun s'efforce de faire
triompher sa cause. (Larousse)
La lutte est donc une action entreprise dans la quelle on
cherche des solutions de sortie ou de gagner un combat.
Selon le dictionnaire universel de 1994, la lutte est une
action contre une force, un phénomène, un évènement
nuisible ou hostile.
1.8.Paludisme : est une maladie
infectieuse fréquente dans les régions marécageuses,
endémique en Afrique tropicale, due à un protozoaire (genre
plasmodium) transmis par la piqûre de l'anophèle, se traduisant
essentiellement par une fièvre intermittente mais pouvant avoir des
manifestations viscérales, rénales et neurologiques (accès
pernicieux paludisme).
1.9.District sanitaire 10(*): une circonscription
sanitaire, constitue l'unité opérationnelle de planification
conformément à la stratégie africaine de
développement sanitaire. Il regroupe un certain nombre d'aires de
santé. Le District sanitaire correspond au cercle ou à une
commune Urbaine de Bamako.
1.10.Centre de santé de
référence : Ce sont les centres de santé des
chefs-lieux de district sanitaire assurant les fonctions de première
référence technique et de santé publique telles que
définies dans la politique sectorielle de santé.
1.11.Commune : collectivité
territoriale administrée par un Maire assisté d'un conseil
municipal.
1.12.Information-Education-Communication en
santé : est un ensemble de moyens et de méthodes
utilisé pour informer et sensibiliser le ou les groupes de populations,
appelés groupe cibles, sur certains phénomènes et
évènements de santé, en vue d'obtenir un changement
positif durable des attitudes ou comportements.
1.13.Plasmodium : est le parasite du
paludisme dont quatre espèces causent la maladie : Plasmodium
falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium malariae, Plasmodium ovale.
Anophèle femelle : est le moustique qui se nourrit
de sang et qui seul transmet le paludisme.
1.14.Endémie : est la
présence quasi permanente d'un phénomène de santé
dans une population donnée.
1.15.Gîte larvaire : est le lieu
dans lequel se développent les larves.
2. Revue critique de la littérature
Dans le cadre de l'élaboration de notre mémoire
de fin de cycle sur les stratégies de communication utilisées
pour la lutte contre le paludisme au centre de référence de la
commune IV du District de Bamako, nous n'avons pas pu lire tous les documents
traitant notre sujet. Ce pendant nous avons pu lire quelques documents en
rapport avec notre thème.
Dans sa thèse intitulé " pratique du personnel
de sante devant les cas présumes de paludisme au CSCOM de l'ASACOLA I en
commune IV du district et de Bamako "11(*), Moussa Camara s'est intéressé aux
pratiques médicales ou curatives auxquelles le personnel de la sante
doit adopter ou appliquer pour traiter des cas présumés de
paludisme. L'auteur dans sa recherche a étudié la prise en charge
du paludisme par les agents du centre de santé communautaire de
l'ASACOLA I. Au cour de sa recherche, il obtient que les consultations ont
été faites par le médecin dans 91,3% des cas ; la
prise de température a été faite par le thermomètre
dans 79,4% des cas ; les prises de poids ont été faite par
le médecin dans 91,1% des cas ; dans 74,8% des cas les malades ont
été examinés torse nu ; la GE a été
l'examen le plus demandé avec 78,1% ; la quinine injectable TSP (en
relai) et la SP seule représentaient respectivement 41,7% et 32,5% des
traitements appliqués.
Après l'analyse des résultats, il
recommande au ministère de la santé d'organiser des
formations régulières de recyclage à l'intention des
médecins, des sages femmes et des infirmiers sur les schémas
thérapeutiques standards de l'OMS adopté par le PNLP dans le but
de l'application correcte de ces schémas ; d'assurer la
disponibilité et à faible coût des deux combinaisons
antipaludiques à base d'artemisinine (CTA) recommandé par le
PNLP au Mali pour qu'elles soient accessibles à la population ;
doter si possible tous les CSCOM du Mali d'ici à dix ans de
matériel pour les tests de diagnostic rapides du paludisme. Il
recommande également aux médecins, aux sages femmes et aux
infirmiers
d'appliquer correctement les schémas
thérapeutiques standards du PNLP dans le but de retarder les
présumées de résistance au antipaludique, d'augmenter les
demandes de la GE pour la confirmation du diagnostic du paludisme.
Dans ce document, l'auteur s'est beaucoup appesanti sur les
moyens de traitement des cas de paludisme adoptés par le personnel de
santé. Parmi les cinq grands axes stratégiques de lutte contre le
paludisme, il s'est focalisé sur la prise en charge des cas de
paludisme.
Cependant, la partie communication n'a pas été
abordée ainsi que les autres axes alors que la prise en charge des cas
ne peut se faire sans une bonne communication entre le prestataire et les
patients. Il devrait intégrer la communication sur les moyens de
prévention lors de la prise en charge. Comme la dit un adage
« Prévenir vaut mieux que
guérir ».Tous les axes stratégiques doivent
intégrer un plan de communication bien structuré pour sa bonne
exécution.
Dans la thèse de Mamadou M Diarra dont le thème
est " Evaluation de la prise en charge du paludisme dans le milieu du Foot Ball
au Mali à propos de deux clubs de la 1ère division de Bamako (ASB
et COB)"12(*). Elle porte
sur l'évaluation de la prise en charge du paludisme dans le milieu du
Foot Ball au Mali dont le club ASB et COB sont le groupe cible.
Les résultats de ses études ont montré
qu'en milieu sportif des deux clubs la prévalence est de 54,54%. Les
périodes de transmission du paludisme se situent entre octobre et
Novembre. La saison sportive Malienne commence au mois d'octobre. Ces deux
paramètres peuvent expliquer cette prévalence. Il affirme avoir
remarqué un déficit d'information des agents médicaux des
clubs sur la chimio prévention, la GE n'était
réalisé que chez 20,87% des cas, le manque de protocole de prise
en charge appliqué au niveau du milieu de foot Ball Bamakois, un
déficit de suivi régulier des joueurs par les agents
médicaux des clubs, cette prise en charge était
déficiente.
Pour écarter cette pathologie du milieu sportif, il
suggère à l'encadrement des clubs de fournir chaque six mois des
moustiquaires imprégnées aux joueurs de la première
division de Bamako, aux agents médicaux de clubs d'organiser des
séances d'information, de sensibilisation et d'éducation (ISE)
aux staffs de la 1ère division du Foot Ball Bamakois.
L'auteur de ce document, en plus de la prise en charge des cas
de paludisme en milieu sportif, a abordé les questions de communication
qui va en étroite ligne avec notre thème. Selon lui, les agents
médicaux des clubs fournissent peu d'information sur la chimio
prévention à l'endroit des joueurs ainsi que les staffs.
Dans son mémoire dont le thème s'intitule
" Analyse des stratégies de lutte contre le paludisme dans le
District sanitaire de la commune IV de Bamako : cas de moustiquaire
imprégnée d'insecticide dans la stratégie de lutte contre
le paludisme"13(*), Mariam
Gonanle cherche d'évaluer la place et le rôle
spécifique de la moustiquaire imprégnée dans la
stratégie de lutte contre le paludisme.
Elle suggère de sensibiliser d'avantage la
population pour un changement de comportement ; l'implication totale des
autorités pour lutter contre ce fléau ; d'organisation
périodique de journées de salubrité dans les
quartiers ; la distribution gratuite de la moustiquaire
imprégnée d'insecticide à toute la population une fois par
an ; l'appui des partenaires techniques et financiers afin d'éviter
les ruptures de stock périodiques de la MII dans les centre de
santé ; la pulvérisation intra et extra domiciliaire
à toutes les périodes de l'année.
Elle s'est limitée à l'évaluation de la
place et le rôle de la moustiquaire imprégnée d'insecticide
dans la lutte contre le paludisme chez les femmes et les enfants de moins de 5
ans qui fréquentent les centres de santé lors de la CPN et de la
vaccination. En effet, hormis les couches vulnérables, la connaissance
et l'acquisition de MII par les populations n'a pas été
évaluées.
Ce pendant, cette évaluation se fait après des
stratégies de communication bien coordonnée. C'est cette
communication qui fait l'objet de notre analyse.
Dans son mémoire " Lutte contre le paludisme
dans le centre de santé de référence de la commune urbaine
de Kati : Cas des femmes enceintes et des enfants de 0 à 5
ans"14(*), il fait
l'historique du traitement du paludisme au Cs réf de Kati.
Selon les résultats obtenus, il affirme que sur les 60
enquêtes 48 soit 80% se rendant au centre de santé en cas de
paludisme, utilisant de l'approche syndromique et la prise en charge du
paludisme chez les adultes, des femmes enceintes et les enfants de plus de 5
ans non couverts par PCIME (Prise en Charge des Maladies de l'Enfant) ;
constituent des actions qui caractérisent l'itinéraire
thérapeutique des femmes enceintes et enfants de 0 à 5 ans.
Sur les 60 sujets enquêtés 42 soit 70%
déclarent que le paludisme est dû aux piqûres des
moustiques.
Il recommande de développer les activités
liées aux différentes stratégies d'intervention ;
développer les activités à base communautaire ;
accroitre la participation de la population dans la prise de décisions
pour la résolution de leur problème de santé ;
impliquer les ménages dans la gestion appropriée des
problèmes de leur environnement ; concevoir et mettre en oeuvre une
stratégie de communication et de mobilisation sociale efficace ;
former tous les prestataires sur les techniques de prise en charge du
paludisme ; ouvrir et équiper un centre de
réimprégnation des moustiquaires ; étendre la
distribution de moustiquaires imprégnées à l'ensemble de
la population des zones endémiques.
L'auteur après avoir étudier l'itinéraire
du traitement du paludisme chez les femmes enceintes et des enfants de 0
à 5 ans, il recommande une stratégie de communication et de
mobilisation sociale.
Dans son mémoire dont le thème est " la
mobilisation sociale comme moyen de lutte contre le paludisme"15(*).
Selon Ibrahima Yamadou DIARRA, les résultats obtenus,
192 sur 200 personnes, soit 96% de la population, pensent que le paludisme est
fréquent, 183 personnes, soit 91,5% dorment sous MII, 55% des
enquêtés pratiquent l'automédication, 168 personnes soit
84% ont proposé les campagnes médiatiques (radio,
Télévision) comme stratégie de lutte contre le
paludisme.
L'auteur du document nous propose des stratégies de
mobilisation sociale pour lutter contre le paludisme et qui sont le
développement d'une compréhension commune en matière de
communication pour le changement de comportement dans le cadre de lute contre
le paludisme parmi les intervenants/ acteurs (partenaires, leaders
communautaires, organisation à base communautaire, ONG) ; la
mobilisation de tous les leaders clés de la lutte contre le paludisme
dans la commune VI du district de Bamako ; le renforcement des
capacités des professionnelles des medias dans la couverture et le
traitement des questions relatives à la prévention, au traitement
et au contrôle du paludisme ; le renforcement des capacités
des leaders communautaires ; le renforcement des capacités des
relais communautaires ; l'approvisionnement des structures sanitaires en
médicament (CTA), TDR, SP, MII pour la prévention et le
traitement du paludisme ; la mobilisation des ressources (finances et
intrants) ; la responsabilité des prestataires sur la
nécessité d'améliorer la qualité des services
offerts ; le renforcement des capacités des prestataires dans la
prise en charge du paludisme ; le renforcement des capacités des
prestataires de soin/service en communication interpersonnelle ; le
développement des matériels éducatifs et promotionnels
pour promouvoir les bonnes pratiques de traitement ; la promotion des
mesures préventives et nouvelles directives thérapeutiques ;
responsabilisés les individus et des familles ; la participation
communautaire et collaboration intersectorielle : appuyer les campagnes de
masse ; la célébration d'événement
exceptionnel ; le Suivi-Evaluation en vue de l'amélioration de la
qualité des innervations/prestations de communication pour le changement
de comportement, mobilisation sociale et plaidoyer [...].
Dans ce document dont le titre est "Système
d'information de lutte contre le paludisme au Mali "16(*). L'étude de l'auteur a concerné la gestion
des données sanitaires au Mali qu'on appelle système
d'information sanitaire (SIS).L'organisation de la collecte, du traitement et
de l'analyse des données se fait à trois niveaux :
Au niveau local, Les structures de santé du
premier échelon (CScom) collectent, enregistrent et analysent les
données sur les supports papiers. Elles transmettent trimestriellement
les rapports au niveau cercle (CSRéf). Le niveau cercle saisi le rapport
dans le DESAM. Après la saisie, il vérifie, analyse et transmet
les données au niveau de la région sous la forme de copie dure
papier pour le RTA (Rapport Trimestriel d'Activité) et copie
électronique pour les tables (disquette, Email, clé USB). La
rétro information est faite aux CSCom par rapport aux écarts
constatés entre les copies dure et électronique.
La Direction régionale procède à son tour
à la mise à jour des tables, puis vérifie, analyse et
interprète les données afin d'orienter la prise de
décision. Puis la Direction régionale envoie une copie du RTA et
la copie électronique à la Direction Nationale de la
santé. Enfin elle fait aussi la retro information aux cercles par
rapport aux écarts constatés entre la copie dure et la copie
électronique.
Au niveau national, les tables reçues des
régions font également l'objet de vérification, de
traitement sur DESAM, d'analyse et d'interprétation. Les RTA sont
archivés au niveau de la Section : Système Local d'Information
Sanitaire (SLIS). D'autres logiciels d'analyse (Epi Info, Health Mapper,...)
sont utilisés à ce niveau pour l'analyse des données. Les
informations sont ensuite agrégées par le niveau national et
utilisées pour la prise de décision. La rétro information
est faite aux régions et cercles avant la transmission à la CPS
(Cellule de Planification et de la Statistique), au cabinet, au programme et
aux partenaires.
Selon l'auteur, ce processus connait bien sûr des
difficultés et des contraintes parmi lesquelles on peut
citer l'insuffisance de remplissage des rapports trimestriels ;
retard dans la transmission des Rapports trimestriels ; incohérence
des données démographiques
(dénominateurs) ;insuffisance de la supervision ;
mobilité du personnel formé ; absence d'un système
unifié de collecte et de traitement de l'information ; faible
qualité de certaines informations recueillies ; flou dans le
circuit d'acheminement de l'information ; faible utilisation des
informations pour la prise de décision ; faible niveau de
rétro information du niveau central vers le niveau
périphérique comme des difficultés. Les contraintes sont
entre autres l'insuffisance d'Assistants Médicaux en Santé
Publique ; démotivation du personnel ; manque de subvention de
l'état ; insuffisance des moyens de communication (radio
surtout) ; insuffisance dans l'utilisation de l'outil Informatique ;
insuffisance de connexion.
Dans ce document d'Aurélien A. AHOLOUKPE17(*)," Etude des
représentations socioculturelles liées à la moustiquaire
imprégnée en milieu rural au Bénin : cas de
l'arrondissement de Ouèdo à Abomey-Calavi", l'auteur
étudie les représentations socioculturelles liées à
la moustiquaire imprégnée d'insecticide dans la population rurale
à Ouèdo.
De l'analyse de ces résultats, il déduit que
grâce à la radio, les habitants de Ouèdo sont
informés qu'il existe la moustiquaire imprégnée
d'insecticide pour prévenir le paludisme. Il reste cependant que ce
produit est très peu connu physiquement jusqu'à ce jour dans les
villages compte tenu de son indisponibilité sur place. Ensuite, les
séances de sensibilisation devant s'accompagner des
démonstrations ne se tiennent pas dans les villages et celles qui se
font à la télévision ne sont pas accessibles aux masses
paysannes qui vivent sans électricité.
La résultante de cette situation est une attitude peu
favorable à la moustiquaire imprégnée chez les habitants
de Ouèdo qui ne l'utilisent quasiment pas. Les mauvaises opinions
reliées à ce moyen constituent aussi des déterminants
défavorables à l'adoption de son utilisation. En effet, les
logiques ne sont pas les mêmes entre les promoteurs de la MII et les
utilisateurs notamment les paysans des campagnes. De plus, les
différences entre les localités et les logiques de
compréhension des acteurs sociaux ne sont pas prises en compte par les
programmes de promotion et de marketing social que mènent les structures
et ONG s'occupant de la vulgarisation de la MII. Il serait donc judicieux que
la présente étude débouche sur des perspectives pour une
amélioration de la situation
A l'issue de l'analyse de la situation de
non-utilisation de la MII au village et des représentations qui sont
faites de cet outil, quelques propositions méritent d'être
formulées.
Il est nécessaire d'élaborer des
théories de communication de masse adaptées à un
changement de comportement individuel des paysans. Pour réaliser ce
projet, il faut partir d'une analyse approfondie du public villageois en tenant
compte des diverses représentations socioculturelles liées
à la MII ;
La stratégie de marketing ou le plan de promotion
devra reposer sur une analyse préalable de la situation en
considérant par exemple le problème de non utilisation de la MII,
son contexte et les changements de comportement qui pourront aider à
modifier la tendance. Cet examen permettra de déboucher sur des choix
concernant le public, les messages et les moyens de communication à
utiliser ;
La vulgarisation du message doit viser principalement les
besoins d'information du public villageois tout en l'aidant à
acquérir des compétences ou renforcer ses attitudes positives. Ce
message doit être pertinent, intelligible et facile à
mémoriser. Sa formulation doit tenir compte des dialectes du public
cible et les mots utilisés doivent être ceux dont les gens se
servent. Les radios communautaires peuvent être d'une grande
utilité dans ce sens ;
On devrait organiser dans les villages des séances de
communication pour un changement de comportement en ciblant plus les femmes
âgées et les maris compte tenu de l'influence qu'ils ont sur la
décision des jeunes mères ;
La promotion des micro crédits et autres prêts
pouvant permettre au personnes démunies qui n'ont pas la
possibilité d'acheter d'un trait une MII constitue également
une piste à explorer ;
Enfin il convient d'adopter des moyens de communication
locaux tels que les troupes de théâtre, les crieurs public, les
griots, les chanteurs populaires, les annonces publiques faites par les leaders
religieux et politiques dans les assemblées. Ces canaux seront beaucoup
plus favorables pour aider à départir les paysans des
préjugés qu'ils ont de la MII tout en prônant son
utilisation régulière.
CHAPITRE V : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS DES ENQUETES
1. Analyse quantitative
1.1. Connaissance du paludisme : causes,
manifestations et stratégies de lutte
Nos fiches d'enquête ont été soumises
à 80 demandeurs de service dont 11 hommes et 69 femmes au centre de
santé de référence de la commune IV du District de
Bamako.
Tableau 6: Connaissance des causes du paludisme selon
l'âge
Age
Causes
|
15-24
|
25-34
|
35-44
|
45-54
|
55-64
|
65-+
|
Effectif
|
%
|
En mangeant des oeufs
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00.00
|
En mangeant des aliments non propres
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1.25
|
Humidité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00.00
|
Oiseau
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00.00
|
Piqûre de moustiques
|
45
|
20
|
9
|
4
|
0
|
0
|
78
|
97.5
|
Insalubrité du milieu
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1.25
|
Total :
|
45
|
21
|
10
|
4
|
0
|
0
|
80
|
100
|
Un effectif de 80 de tout âge confondu, 97.5%
confirment que le moustique est vecteur du paludisme, 1.25% sont pour les
aliments non propres et 1.25% pour l'insalubrité.
Sur un effectif de 21 de la classe d'âge 15-24,
l'effectif de 20 sont pour la piqûre de moustique, 1 pour
l'insalubrité du milieu.
Sur 10 de la classe d'âge 35-44, 9 mentionnent la
piqûre de moustique contre 1 pour les aliments non propres.
Si, dans l'ensemble, il est aisé d'affirmer qu'en
général la population cible connait les causes du paludisme, il
n'en demeure par moins que des actions de communication s'imposent pour faire
comprendre aux patients que le paludisme n'est causé ni par le fait de
manger des aliments non propres ni par celui de manger des oeufs.
Tableau 7: Connaissance des causes du paludisme
selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
Causes
|
Jamais été à l'école
|
1er cycle
|
2ème cycle
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Alphabétisé
|
Effectif
|
%
|
En mangeant des oeufs
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00.00
|
En mangeant des aliments non propres
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1.25
|
Humidité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00.00
|
Oiseau
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00.00
|
Piqûre de moustiques
|
41
|
15
|
10
|
5
|
3
|
4
|
78
|
97.5
|
Insalubrité du milieu
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1.25
|
Total :
|
42
|
15
|
10
|
5
|
3
|
5
|
80
|
100
|
Sur 80 personnes enquêtées, 97.5% estiment que la
piqûre de moustique est la cause du paludisme. 1.25% pense que le
paludisme est causé en mangeant des aliments non propres, 1.25% pour
l'insalubrité du milieu.
L'analyse de ce tableau montre que contrairement à ce
qu'on pourrait penser à priori, beaucoup de personnes qui n'ont jamais
été à l'école (effectif 41) pensent
qu'effectivement le paludisme est causé par les moustiques sur les 80
personnes enquêtées.
Tableau 8: Connaissance des manifestations du
paludisme selon la profession
Profession
Manifestations
|
Cultivateur
|
Eleveur
|
Pêcheur
|
Ménagère
|
Artisan
|
Fonctionnaire
|
Commerçant
|
Autres
|
Effectif
|
%
|
Vomissements
|
2
|
0
|
0
|
16
|
2
|
2
|
1
|
2
|
25
|
31.25
|
Température élevée
|
2
|
0
|
0
|
41
|
0
|
1
|
1
|
0
|
45
|
56.25
|
Convulsion
|
0
|
0
|
0
|
7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
9
|
Autres
|
0
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
4
|
Total :
|
4
|
0
|
0
|
67
|
2
|
3
|
2
|
2
|
80
|
100
|
Pour toutes professions confondues avec un effectif total de
80, la « température élevées »
recueille le plus grand pourcentage 56.25%. Cette manifestation est suivie des
« vomissements » pour 31.25%, la
« Convulsions » a 9% et « autres »
4%.
Les ménagères connaissent bien les
manifestations du paludisme. Avec un effectif total de 67
ménagères, 41 estiment que le paludisme se manifeste par une
« température élevée », 16 pour les
« vomissements », 7 pour « la
convulsion » et 4 pour les « autres ».
Les cultivateurs, les artisans, les fonctionnaires, ainsi que
les commerçants connaissent bien les manifestations du paludisme.
La connaissance des causes du paludisme par les variables de
profession est quelque chose de très important puisqu'elle suppose
également la connaissance des préventions.
Tableau 9: Connaissance des manifestations du
paludisme selon l'âge
Age
Manifestations
|
15-24
|
25-34
|
35-44
|
45-54
|
55-64
|
65-+
|
Effectif
|
%
|
Vomisse
Ments
|
13
|
7
|
3
|
2
|
0
|
0
|
25
|
31.25
|
Température élevée
|
28
|
10
|
5
|
2
|
0
|
0
|
45
|
56.25
|
Convulsion
|
2
|
4
|
1
|
0
|
0
|
0
|
7
|
9
|
Autres
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
3
|
4
|
Total :
|
45
|
21
|
10
|
4
|
0
|
0
|
80
|
100
|
A la lecture de ce tableau, toutes les personnes
enquêtées de tout âge confondu savent presque que le
paludisme se manifeste par des vomissements (31.25%), une température
élevée (56.25%), des convulsions (9%) et autres (4%).
Sur un effectif total de 45 enquêtés de la classe
d'âge de 15-24 ans, l'effectif de 28 trouvent que le paludisme se
manifeste par « la température
élevée », 13 pour « les
vomissements », 2 pour « la convulsion » et 2
pour « les autres ».
Sur 21 enquêtés de la classe d'âge de
25-34ans, 10 ont coché, 7 pour la « température
élevée », 4 pour « les
vomissements » et 4 pour « la convulsion ».
Sur 10 enquêtés de la classe d'âge de
35-44, 5 ont marqué pour la « temperature
élevée », 3 pour « les
vomissements », 1 pour la « convulsion » et les
« autres ».
Sur 4 enquêtés de la classe d'âge de
45-54ans, les « vomissements » et la
« temperature élevée » ont le même
point 2 pour chacun.
Tableau 10: Mode de soin du paludisme selon la
profession
Profession
Mode de soin
|
Cultivateur
|
Eleveur
|
Pêcheur
|
Ménagère
|
Artisan
|
Fonctionnaire
|
Commerçant
|
Autres
|
Effectif
|
%
|
Au centre de santé
|
4
|
0
|
0
|
63
|
2
|
3
|
2
|
2
|
76
|
95
|
Automédication
|
0
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
4
|
Chez tradipraticiens
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Total :
|
4
|
0
|
0
|
67
|
2
|
3
|
2
|
2
|
80
|
100
|
Dans ce tableau, avec un effectif de 80 enquêtés,
95% affirment qu'ils se soignent « Au centre de
santé » en cas de paludisme. 4% pratiquent
« automédication » et 1% se soigne « chez
tradipraticien ».
Sur un effectif total de 67 ménagères, 63 se
soignent « au centre de santé », 3
ménagères pratiquent
« l'automédication » et 1 ménagère se
soigne « chez le tradipraticien ». La profession
cultivateur (effectif 4), artisan (effectif 2), fonctionnaire (effectif 3),
commerçant (effectif 2) et autres (effectif 2), toutes ces professions
se soignent au « centre de santé » en cas de
paludisme.
Tableau 11: Mode de soin du paludisme selon
l'âge
Age
Mode de soin
|
15-24
|
25-34
|
35-44
|
45-54
|
55-64
|
65-+
|
Effectif
|
%
|
Au centre de santé
|
43
|
20
|
9
|
4
|
0
|
0
|
76
|
95
|
Automédication
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
3
|
4
|
Chez tradipraticiens
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Total :
|
45
|
21
|
10
|
4
|
0
|
0
|
80
|
100
|
D'après l'analyse de ce tableau, sur les 80
enquêtés, le centre de santé comme mode de soin (du
paludisme) se détache des autres avec 95%.
« Automédication » et « chez
tradipraticiens » apparaissent dans le cas d'espèce comme des
portions congrues soit 4% seulement pour
« Automédication » et 1% pour « chez
tradipraticiens » contre 95% pour « Au centre de
santé »
Sur un effectif total de 45, l'effectif de 43 de la classe
d'âge de 15-24 se soigne « au centre de
santé », l'effectif 1 pour
« automédication » et l'effectif de 1 pour
« chez tradipraticien ».
Un effectif total de 21 de la classe d'âge de 25-34,
l'effectif de 20 vont « au centre de santé » et seul
1pratique « l'automédication ». L'effectif total de
10 de la classe d'âge de 35-44, 9 enquêtés se soignent
« au centre de santé » contre 1 pour
« l'automédication ». L'effectif total de 4 de la
classe d'âge de 45-54 estime aller « au centre de
santé ». Une bonne stratégie de communication
destinée à ces classes d'âge sera sans doute efficace.
Tableau 12: Appréciation du coût de
traitement du paludisme selon la profession
Profession
Coût
|
Cultivateur
|
Eleveur
|
Pêcheur
|
Ménagère
|
Artisan
|
Fonctionnaire
|
Commerçant
|
Autres
|
Effectif
|
%
|
Cher
|
4
|
0
|
0
|
35
|
1
|
2
|
1
|
2
|
45
|
56.25
|
Acceptable
|
0
|
0
|
0
|
29
|
1
|
0
|
0
|
0
|
30
|
37.5
|
Pas cher
|
0
|
0
|
0
|
3
|
0
|
1
|
1
|
0
|
5
|
6.25
|
Total :
|
4
|
0
|
0
|
67
|
2
|
3
|
2
|
2
|
80
|
100
|
Il apparait que sur un effectif de 80, 56.25% des
enquêtés trouvent le traitement du paludisme
« cher ». Il est suivi par l'appréciation
« Acceptable », qui recueille 37.50% et 6.25% estiment que
le coût du traitement du paludisme n'est « pas
cher ». Sur un effectif total de 67 ménagères, le
qualificatif « cher » se détache en ce qui concerne
l'appréciation du coût du traitement du paludisme (effectif 35),
suivie de « acceptable » (effectif 29) et « pas
cher » (effectif3). Les 4 cultivateurs sont d'accord que le
coût est « cher » suivi de l'effectif 2 de la
profession « autre ». 2 fonctionnaires sur un effectif
total de 3 pensent que le coût est « cher » contre 1
fonctionnaire qui estime que le coût n'est pas
« cher ». Sur 2 commerçants, 1 soutient que le
traitement est « cher » contre 1 qui dit que ce n'est
« pas cher ». Aussi convient-il de revoir à la
baisse ce coût toute stratégie projetée de lutte contre le
paludisme.
Tableau 13: Mesures de prévention mises en
oeuvre par les enquêtés selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
Mode de prévention
|
Jamais été à l'école
|
1er cycle
|
2ème cycle
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Alphabétisé
|
Effectif
|
%
|
Gri-gri
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00.00
|
Plantes médicales
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
5
|
MII
|
33
|
14
|
10
|
5
|
3
|
5
|
70
|
87.5
|
Tonic
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2.5
|
Autres
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
5
|
Total :
|
42
|
15
|
10
|
5
|
3
|
5
|
80
|
100
|
La lecture de ce tableau nous donne ci-après :
sur un effectif total de 80 enquêtés, 87.5% utilise la
« MII » comme mesure de prévention
préférée, même chez les personnes qui n'ont jamais
été à l'école. 5% utilise « les plantes
médicinales » et « autres ». 2% ont
coché pour le « tonic ».
Sur un effectif total de 42 du niveau d'instruction de n'a
jamais été à l'école, l'effectif de 33 propose la
« MII », 4 pour « autres », 3 pour
« plantes médicinales » et 2 pour
« tonic ».
Sur 15 enquêtés du niveau d'instruction du
1er cycle, 14 usent la « MII » et 1 pour les
« plantes médicinales ».
Sur 10 enquêtés du niveau d'instruction de
2ème cycle, les 10 utilisent la « MII ».
Les niveaux d'instruction du secondaire (effectif 5), supérieur
(effectif 3), d'alphabétisé (efffectif5) tous utilisent la
« MII ».
Si une bonne partie de la population enquêtée
utilise la MII comme mesure de prévention, il est nécessaire de
mener une bonne communication autour de l'hygiène et de l'assainissement
en vue d'éradiquer le paludisme.
Tableau 14: Mesures de prévention mises en
oeuvre par le centre selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
prévention
|
Jamais été à l'école
|
1er cycle
|
2ème cycle
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Alphabétisé
|
Effectif
|
%
|
Chimio prophylaxie des enfants de moins 5 ans
|
3
|
1
|
2
|
1
|
0
|
1
|
8
|
10
|
Chimio prophylaxie des femmes enceintes
|
37
|
14
|
8
|
3
|
3
|
4
|
69
|
86
|
Assainissement du milieu
|
2
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
3
|
4
|
Total :
|
42
|
15
|
10
|
5
|
3
|
5
|
80
|
100
|
Il ressort que les personnes enquêtées ont une
meilleure connaissance sur les mesures de prévention mise en oeuvre par
le centre de santé en occurrence la chimio prophylaxie des femmes
enceintes.
Sur un échantillon de 80 personnes
enquêtées, la « chimio prophylaxie des femmes
enceintes » se détache de 86% suivie de la « chimio
prophylaxie des enfants de moins 5 ans » avec 10%. L'assainissement
du milieu a 4%.
Sur un effectif de 42 du niveau d'instruction de n'a jamais
été à l'école, 37 enquêtés se sont
prononcés sur la chimio prophylaxie des femmes enceintes, 3 pour la
chimio prophylaxie des enfants et 2 pour l'assainissement du milieu.
Avec un effectif de 15 du niveau de 1er cycle, 14
pensent que c'est la chimio prophylaxie des femmes enceintes et 1 pour celle
des enfants.
Sur 10 du niveau de 2ème cycle, la chimio
prophylaxie des femmes enceintes recueille un effectif de 8 et 2 pour celle des
enfants.
La chimio prophylaxie des femmes enceintes a
été opté pour 3 sur 5 enquêtés du niveau
secondaire, celle des enfants et de l'assainissement du milieu en
égalité d'effectif 1.
En ce qui concerne la chimio prophylaxie des femmes
enceintes, elle obtient les 3 enquêtés du niveau
supérieur.
Sur l'effectif de 5 du niveau alphabétisé, 4
sont favorables pour la chimio prophylaxie des femmes enceintes et 1 pour celle
des enfants.
1.2- La connaissance des types de communication entre les
prestataires et les demandeurs de service dans la lutte contre le
paludisme.
Tableau 15 : La Connaissance des types de
communication selon l'âge
Age
Types de communication
|
15- 24
|
25-34
|
35--44
|
45-54
|
55-64
|
65- +
|
Effectif
|
%
|
Communication inter personnelle
|
28
|
17
|
6
|
2
|
0
|
0
|
53
|
66.25
|
Communication de groupe
|
15
|
3
|
3
|
1
|
0
|
0
|
22
|
27.5
|
Communication de masse media
|
2
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
5
|
6.25
|
Total :
|
45
|
21
|
10
|
4
|
0
|
0
|
80
|
100
|
D'après ce tableau, sur 80 enquêtés, la
communication inter personnelle représente un pourcentage de 66.25%,
suivie de la communication de groupe 27.5% et la communication de masse
media 6.25% (cette communication relève du centre national
d'information, d'éducation et de communication pour la
santé : CNIECS).
La classe d'âge de 15 à 24 a un effectif
important 45, 28 s'est prononcé sur la communication interpersonnelle,
15 pour la communication de groupe et 2 pour la communication de masse media.
Sur 21 personnes de la classe de 25-34ans, 17 estiment que
c'est la communication interpersonnelle, 3 pour la communication de groupe et 1
la communication de masse media.
L'effectif de 10 de la classe d'âge 35-44, la
communication interpersonnelle représente un effectif de 6, suivi d'un
effectif de 3 pour la communication de groupe et 1 pour la masse media.
Sur les 4 enquêtés de la classe d'âge
45-54, 2 sont favorables pour la communication interpersonnelle et 1 par chacun
pour la communication de groupe et masse media.
Tableau 16 : La Connaissance des types de
communication selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
Types de communications
|
Jamais à été l'école
|
1er Cycle
|
2ème Cycle
|
Secondaire
|
Supérieure
|
Alphabétisé
|
Effectif
|
%
|
Communication inter personnelle
|
25
|
11
|
8
|
4
|
3
|
2
|
53
|
66.25
|
Communication de groupe
|
12
|
4
|
2
|
1
|
0
|
3
|
22
|
27.5
|
Communication de masse media
|
5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
6.25
|
Total :
|
42
|
15
|
10
|
5
|
3
|
5
|
80
|
100
|
L'analyse de ce tableau nous montre que sur un effectif de 80,
la « communication interpersonnelle » a le plus grand
pourcentage 66.25%, suivie de la « communication de
groupe » 27.5% et 6.25% pour la « communication de masse
media ».
Sur un effectif de 42 du niveau d'instruction de jamais
été à l'école représente un effectif
de 25 pour la communication de inter personnelle, 12 pour la communication de
groupe et 5 pour la communication de masse media.
Le niveau d'instruction du 1er cycle avec un
effectif de 15, 11 ont choisi la communication interpersonnelle, 4 pour la
communication de groupe.
Les 8 enquêtés du niveau d'instruction de
2ème cycle sur 10 ont déclaré la communication
interpersonnelle contre 2 pour la communication de groupe.
Un effectif de 5 du niveau secondaire, 4 ont parlé de
la communication interpersonnelle contre 1 pour la communication de groupe.
Les 3 enquêtés du niveau d'instruction
supérieur ont opté pour la communication interpersonnelle.
Parmi les 5 du niveau alphabétisé, 3 ont
coché la communication de groupe contre 2 la communication
interpersonnelle.
Tableau 17 : La durée de consultation
selon l'âge
Age
Durée
|
15-24
|
25-34
|
35- 44
|
45- 54
|
55- 64
|
65- +
|
Effectif
|
%
|
5 à 10 Mm
|
40
|
17
|
5
|
2
|
0
|
0
|
64
|
80
|
15 à 20 Mm
|
5
|
3
|
4
|
2
|
0
|
0
|
14
|
17.5
|
25 à 30 Mm
|
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2.5
|
Total :
|
45
|
21
|
10
|
4
|
0
|
0
|
80
|
100
|
Ce tableau nous édifie que sur un effectif de 80
enquêtés, 80% affirment avoir passé « 5 à
10Mn » dans la salle de consultation ,17.5% ont passée
« 15 à 20Mn « et 2.5% pour « 25 à
30Mn ». Sur l'effectif total de 45 de la classe d'âge de 15
à 24, l'effectif de 40 a passé « 5 à
10Mm » de consultation et l'effectif de 5 pour « 15
à 20Mm ». Un effectif de 21 de la classe d'âge de 25
à 34, 17 ont passé « 5 à 10Mm » dans
la salle de consultation, 3 pour « 15 à 20Mm » et 1
pour « 25 à 30Mm ». La classe d'âge de 35-44
avec un effectif de 10, l'effectif de 5 ont duré « 5 à
10Mm », 4 pour « 15 à 20 » et 1 pour
« 25 à 30Mm ». L'effectif de 4 de la classe
d'âge de 45-54, l'effectif de 2 ont coché « 5 à
10 » et 2 pour « 15 à 20Mm ». Il est
à signaler que le prestataire doit prendre le temps nécessaire
non seulement de recueillir des informations auprès du malade mais aussi
de lui fournir des informations surtout les mesures préventives sur le
paludisme.
Tableau 18 : La prévention
conseillée par le prestataire selon sexe
Age
préventions
|
15- 24
|
25- 34
|
35- 44
|
45- 54
|
55- 64
|
65- +
|
Effectif
|
%
|
Obligation de dormir sous MII
|
45
|
21
|
9
|
3
|
0
|
0
|
78
|
97.5
|
Propriété
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
2
|
2.5
|
Total :
|
45
|
21
|
10
|
4
|
0
|
0
|
80
|
100
|
Il résulte de ce tableau que sur un effectif total
de 80, la prévention « obligation de dormir sous
MII » est conseillée par le prestataire à 97.5% des
enquêtées et 2.5% pensent que la
« propriété » est la prévention. Un
effectif total de 45 de la classe d'âge de 15-24 estime avoir
été conseillé « l'obligation de dormir sous
MII » ainsi que la classe d'âge de 25-34. Un effectif total de
10 de la classe d'âge 15-24, 9 ont parlé de
« l'obligation de dormir sous MII) et pour la
« propriété ». Sur l'effectif total de 4 de
la classe d'âge de 45-54, 3 ont opté pour « l'obligation
de dormir sous MII » contre 1 propriété.
L'environnement immédiat dans lequel vivent les malades doit
préoccuper les agents médicaux. L'acte médical ou
paramédical s'accompagne toujours des conseils préventifs
simples, tels que l'obligation de dormir sous une moustiquaire, la destruction
des gites à moustique à domicile.
Tableau 19 : Les difficultés de
communication constatées entre les prestataires et le patient selon le
niveau d'instruction.
Niveau
d'instruction
difficultés de
communication
|
Na jamais été à l'école
|
1er Cycle
|
2ème Cycle
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Alphabétise
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00.00
|
Non
|
42
|
15
|
10
|
5
|
3
|
5
|
80
|
100
|
A la lumière de ce tableau, sur un effectif de 80
enquêtés, 100% affirment de ne pas avoir de problème avec
le prestataire.
Le tableau 16 confirme qu'il n'y a pas de difficultés
de communication entre les prestataires et les patients.
Tableau 20 : Participation à la causerie
débat sur le paludisme selon le sexe.
Sexe
Participation
|
Masculin
|
Féminin
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
0
|
22
|
22
|
27.5
|
Non
|
11
|
47
|
58
|
72.5
|
Total :
|
11
|
69
|
80
|
100
|
Selon le tableau, sur un effectif de 80
enquêtés, 72.5% affirment de n'avoir pas participé à
la causerie sur le paludisme contre 27.5%. Avec l'effectif de 69 femmes, 47
n'ont pas participé à la causerie contre 22 qui ont
participé. Il ressort également qu'aucun homme n'a
participé à la causerie soit un effectif de 11. Des
séances d'I E C sur le paludisme doivent être multipliées
en vue d'une bonne compréhension sur le paludisme.
Tableau 21 : La connaissance des affiches sur le
paludisme selon le niveau d'instruction
Niveau
d'instruction
connaissance
des affiches
|
N'a jamais à l'école
|
1er Cycle
|
2ème
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Alphabétise
|
Effectif
|
%
|
Image de moustique
|
6
|
3
|
4
|
2
|
2
|
0
|
17
|
21
|
Image de la moustiquaire
|
12
|
6
|
4
|
|
1
|
5
|
28
|
35
|
Autres
|
24
|
6
|
2
|
3
|
0
|
0
|
35
|
44
|
Total :
|
42
|
15
|
10
|
5
|
3
|
5
|
80
|
100
|
Dans ce tableau, sur un effectif total de 80, il apparait
que la réponse « autres » constitue le plus grand
nombre avec 44% (ces personnes affirment de ne pas prêter attention aux
affiches ou boites à image).par contre « l'image de la
moustiquaire » recueille 35%, suivie de » l'image de
moustique » 21%.
Un effectif total de 42 du niveau d'instruction de n'a jamais
été à l'école, 24 enquêtés ne portent
pas attention aux affiches, 12 reconnaissent à travers
« l'image de la moustiquaire », et 6 pour
« l'image de moustique ».
Les enquêtés du niveau d'instruction du
1er cycle sont au nombre de 15, 6 ont marqué
« autres », 6 ont choisi « l'image de la
moustiquaire » et 3 pour « l'image de
moustique ».
Un effectif de 10 du niveau d'instruction de
2ème cycle, « l'image de moustique »
(effectif 4) est au même point que « l'image de
moustiquaire » (effectif 4) et l'effectif de 2 pour
« autres ».
Parmi les 5 enquêtés du niveau secondaire, 3 ont
choisi « autres » et 2 pour « l'image de
moustique ».
Sur un effectif de 3 du niveau d'instruction supérieur,
2 enquêtés reconnaissent à travers « l'image de
moustique » et 1 à travers « l'image de
moustiquaire ».
L'effectif total de 5 du niveau d'instruction
alphabétisé affirme avoir reconnu à partir de
« l'image de la moustiquaire »
Pour combler les déficits de communication en termes
d'image, des supports tels que les affiches, les spots, les boites à
image dans les centres de santé doivent être multipliées
dans les centres de santé.
Tableau 22 : La retransmission du message
reçu selon la profession
Profession
Retransmission
|
Autres
|
Cultivateur
|
Eleveur
|
Pêcheur
|
Ménagère
|
Artisan
|
Fonction
|
Commerçant
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
2
|
3
|
0
|
0
|
59
|
2
|
3
|
1
|
70
|
87.5
|
Non
|
0
|
1
|
0
|
0
|
8
|
0
|
0
|
1
|
10
|
12.5
|
Total :
|
2
|
4
|
0
|
0
|
67
|
2
|
3
|
2
|
80
|
100
|
Ce tableau nous éclaircie que sur un effectif de 80
enquêtés, 87.5% affirment avoir retransmis les messages
reçus sur le paludisme contre 12.5%.
Parmi les 67 ménagères enquêtées,
59 ont répondu « Oui » contre 8 pour le
« Non ».
Les 3 cultivateurs sur 4 ont répondu
« Oui » contre 1 pour « Non ».
La profession autres (effectif 2), artisan (effectif 2), et
fonctionnaire (effectif 3) ont tous répondu
« Oui ».
Un commerçant sur 2 retransmet le message contre 1.
Total 23 : Les personnes à informer selon
la situation matrimoniale
la situation
matrimoniale
personnes à
informer
|
Célibataire
|
Mariés (e)
|
Divorcés (e)
|
Veuf/ veuve
|
Effectif
|
%
|
Famille
|
9
|
41
|
0
|
0
|
50
|
62
|
Voisins
|
0
|
15
|
0
|
0
|
15
|
19
|
Autres
|
6
|
9
|
0
|
0
|
15
|
19
|
Total :
|
15
|
65
|
0
|
0
|
80
|
100
|
Il ressort de ce tableau que les informations sur le paludisme
sont bien véhiculées au niveau de la famille par 62% des
enquêtés sur un effectif total de 80, suivi des
« voisins » et « autres » qui sont en
égalité 19%.
Un effectif total de 65 mariés, 41 retransmettent les
informations à leur « famille », 15 pour les
« voisins » et 9 pour les
« autres ».
Sur 15 célibataires, 9 passent l'information à
leur « famille » et 6 pour les
« autres ».
Les mariés constituent le plus grand nombre à
véhiculer les messages reçus sur le paludisme à leur
famille, aux voisins et autres (effectif 65). Pour vaincre le paludisme, nous
devons tous être des communicateurs potentiels dans la transmission des
informations jusqu'aux coins les plus reculer.
2. Analyse qualitative
La synthèse des résultats du guide d'entretien
adressé au chef d'unité, au médecin chef et le chef
d'antenne du service social du CSRèf se présente comme
suit :
Discours du Dr. O. G, 38ans, médecin :
" Nous avons la communication interpersonnelle, la
communication de groupe plus les supports de communication à savoir les
affiches, les boites à image.
Dans l'ensemble nous pouvons dire que nous n'avons pas de
problèmes de communication avec les clients.
Nous proposons le renforcement des compétences des
prestataires sur les techniques de communication, renforcer la participation
communautaire de l'hygiène et de l'assainissement du milieu, soutenir
les activités de communication par les supports, le recyclage
périodique des relais. Il ya également la promotion de
l'hygiène et de l'assainissement du milieu par les autorités
communales ?.
Selon Dr. O. G, deux types de communication sont
utilisés au niveau du centre de santé de référence
plus les supports de communication. Il affirme qu'il n'ya aucune
difficulté de communication entre les prestataires et les demandeurs de
service. Enfin, il donne des propositions qui peuvent contribuer à
lutter contre cette endemie.
Discours de Dr. M. C, 60ans, médecin :
Ø A notre niveau, c'est la communication
interpersonnelle. A chaque consultation, nous donnons des conseils quelque soit
le type de maladie et singulièrement sur le paludisme qui vous
intéresse. Nous n'avons pas de problème avec les patients. On se
comprend bien. Beaucoup a été fait dans le cadre de la lutte
contre le paludisme, mais ce que j'insisterai, c'est l'hygiène et
l'assainissement?.
Il apparait dans le discours de M. C que les conseils
préventifs sont donnés aux patients et leur accompagnateur lors
de la consultation sans aucun problème. Il prend l'hygiène et
l'assainissement comme arme de guerre contre le paludisme.
Discours de M. C, 61ans :
? C'est la communication interpersonnelle et la
communication de groupe que nous faisons. Les communications sur le paludisme
doivent être axées non seulement sur les chimio prophylaxies mais
surtout sur l'assainissement du milieu pour mieux
l'éradiquer ".
D'après M. C, deux types de communication sont
utilisés et qu'ils portent sur la chimio prophylaxie et
l'assainissement.
Discours de Mme. C. F. K, 55ans, travailleuse sociale :
? Nous communiquons beaucoup avec les patients
individuellement mais aussi avec les mères lors des causeries avec les
supports à l'appui. Nous avons constaté que peu de femme
intervient au moment de la causerie?.
Dans le discours de C. F. K, apparait les deux types de
communication à savoir la communication interpersonnelle et de groupe.
Selon elle peu de femme participe la causerie, ce qui fait que l'information
devient muette.
Discours de Mme K, 46ans, sagefemme :
? Avant de commencer la vaccination, nous faisons
des séances d'IEC avec les mères d'enfant sur des thèmes
variés dont le paludisme. La non participation des femmes lors de la
causerie est une difficulté que nous rencontrons. Pour pallier à
ce problème nous leur imposons le critère de participation pour
passer en premier. Nous allons continuer d'avantage à multiplier les
actions d'IEC?.
Il ressort dans le discours de Mme K que la vaccination est
une meilleure occasion pour organiser des séances d'IEC. Elle pense
multiplier d'avantage des actions dans ce sens.
Discours de Mme S. F. C. 57ans, sagefemme :
? Nous avons des problèmes lors de l'accouchement
des femmes qui ne font pas la CPN régulièrement ou qui commencent
tardivement (4ème, 5ème mois de grossesse
et plus), ce qui fait que le paludisme cause de l'anémie chez la femme
enceinte et d'autres complications. On ne peut rien faire que de les
sensibiliser?.
Il résulte du discours de Mme S. F. C que leur
problème se situe au niveau des qui ne respectent pas la CPN et qui
engendre des complications. Selon elle seule la sensibilisation peut changer
cette situation.
Discours de Mme T. K. K., 51ans, sage femme :
? Nous recevons les femmes enceintes pour la
consultation prénatale, nous leur donnons des conseils
préventifs en général et particulièrement sur le
paludisme. Nous leur donnons de MII et demander son utilisation correcte. Nous
n'avons pas de problème de communication avec les femmes. On doit
continuer à sensibiliser d'avantage surtout sur l'assainissement?.
A la lecture du discours de T. K. K, nous pouvons dire que la
communication se passe bien entre les prestataires et les clients et qu'ils
continueront toujours dans ce sens.
Discours de T. K, 53ans, sage femme :
?Au niveau de l'unité de la consultation
post-natale, nous utilisons beaucoup la communication interpersonnelle avec les
mères. Nous ne pouvons pas dire qu'on a eu de problèmes de
communication avec les patients puisqu'ils comprennent tous ceux que nous leur
disons. Nous n'allons faire que de renforcer cette communication ?.
Nous déduisons que le discours de Mme T. K aborde dans
le même sens que celui de Mme T. K. K.
Synthèse du discours des enquêtés :
? Comme solutions proposées pour améliorer la
communication en santé au rang d'activité permanant, sur 80
enquêtés, un effectif de 67 n'a pas répondu à cette
question. Par contre un effectif de 12 a proposé de continuer la
sensibilisation sur l'utilisation des MII et l'assainissement du milieu par les
autorités compétentes. Une dame a proposé la
stratégie de prise en charge à domicile, de passer porte en porte
pour sensibiliser, dépister les enfants de moins de 5ans et de
distribuer la MII comme on le fait avec le polio et la méningite?.
Après la synthèse des résultats issus de
nos enquêtes, nous conclurons que le tableau 12, 13, 14, 18 confirment
notre première hypothèse.
Le tableau 9, 15 confirment la deuxième
hypothèse même si la plus part des enquêtés utilisent
la moustiquaire imprégnée d'insecticide si elle n'est
conjuguée aux actions d'assainissement le paludisme persistera toujours.
Enfin la troisième hypothèse a été confirme par le
discours des enquêtés.
CHAPITRE VI : SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES
Au terme de l'étude sur les stratégies de
communication dans la lutte contre le paludisme au niveau du centre de
santé de référence, quelles sont nos suggestions et
perspectives en vue de contribuer à la lutte contre le paludisme?
1. SUGGESTIONS
Au regard des résultats, certaines suggestions
s'imposent :
1.1. Aux autorités politiques du
Mali
-Promouvoir des mesures efficaces de protection des enfants de
moins de 5ans qui constituent la couche la plus vulnérable (prise en
charge précoce des cas, promotion de l'utilisation des MII, promotion
d'autres mesures préventives)
-Impliquer les élus locaux dans le processus de
communication relative à la lutte contre le paludisme
-Renforcer les compétences des prestataires sur les
techniques de communication
1.2. Aux élus locaux
-D'initier les activités d'assainissement
-Promouvoir l'initiative de la transformation des
déchets
-Multiplier les dépôts de transit des ordures
dans la commune
-Aménager des canaux de drainage des eaux pluviales et
usées dans chaque quartier
-Initier la participation communautaire dans le processus de
communication
-D'initier des activités d'IEC dans les quartiers
chaque trimestre
1.3. Aux prestataires
-Sensibiliser d'avantage les populations sur les causes du
paludisme
-Soutenir les activités de communication par des
supports tels que les boites à image
-Le recyclage périodique des relais
-Promouvoir la prise en charge à domicile
2. PERSPECTIVES
Afin de réduire la morbidité nous pensons qu'il
faudrait :
-Un budget local pour vaincre le Paludisme
-Réévaluer régulièrement l'impact
de la communication sur le paludisme.
CONCLUSION
Au terme de la présente étude relative à
l'étude des stratégies de communication utilisée dans la
lutte contre le paludisme au centre de santé de référence
de la commune IV du district de Bamako, il parait utile de récapituler
certains points saillant assortis de l'analyse des résultats de notre
enquête sur le terrain.
L'objectif visé de cette étude est
d'évaluer l'impact de la communication dans la lutte contre le paludisme
au centre de santé de référence de la commune IV du
district de Bamako. Avant d'analyser la connaissance des causes, des
manifestations et des préventions ; et la connaissance des
différents types de communication, nous avons étudié au
préalable les caractéristiques physiques, démographiques,
socio-économiques et environnementales de la commune.
De nos analyses, il ressort que la classe d'âge
de15 à 24ans constitue la plus grande majorité (56%). La grande
majorité des enquêtés (52 %) n'ont jamais été
à l'école et environ 84 % des enquêtés exercent la
profession ménagère, ce qui démontre certainement que les
femmes sont les plus nombreuses à fréquenté le centre de
santé.
Environ 97.5 % des enquêtés reconnaissent que le
moustique est vecteur du paludisme. La majorité des
enquêtés ayant affirmé connaître le moustique comme
cause du paludisme, (56.25 %) savent que ce dernier se manifeste par une
température élevée; les populations n'hésitent pas
à se rendre au centre de santé lorsqu'ils sont malades (95 %) car
ils sont conscients du danger que le paludisme peut provoquer. Cela est
vraiment à encourager mais il y'a encore à parfaire car parmi les
enquêtés se faisant traiter à l'hôpital, on
dénombre environ 4% qui font encore de l'automédication. En ce
qui concerne les mesures préventives, 87.5% des enquêtés
utilisent la MII comme moyen de prévention. Mais en plus de la
moustiquaire des actions d'assainissement doivent être encouragé.
La communication interpersonnelle est la plus connu par les
enquêtée 66.25% contre 27% pour celle de groupe. Ce qui justifie
qu'il reste encore à améliorer d'avantage cette communication
surtout des séances d'IEC pour qu'elle soit une véritable arme
dans la guerre des insectes. Le présent travail a juste effleuré
la participation communautaire dans le processus de la communication contre le
paludisme qui doit faire un jour l'objet d'une analyse.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux
-Manuel de formation pour la prise en charge des cas de
paludisme au niveau des formations sanitaires, OMS, PNLP, MRTC/DEAP, PTF,
Août 2005.
-Programme National de Lutte contre le Paludisme : Feuille
de Route 2010
Thèses
- CAMARA .M : Pratique du personnel de sante devant les cas
présumés de paludisme au CSCOM de l'ASACOLA I en commune IV du
district et de Bamako, 2008-2009, 76 pages
-BALL T. T : Système d'information de lutte contre le
paludisme au Mali, FMPOS
- DIARRA .M : Evaluation de la prise en charge du
paludisme dans le milieu du football au Mali à propos de deux clubs de
la 1ère Division de Bamako ASB et COB, 2005-2006, FMPOS, 75
pages.
Mémoires
-DAKOUO .C: Lutte contre le paludisme dans le centre de
santé de référence de la commune urbaine de Kati :
Cas des femmes enceintes et des enfants de 0 à 5ans, D S/INFTS,
2008-2009, 81 Pages.
- DIARRA I.Y: La mobilisation sociale comme moyen de lutte
contre le paludisme, INFTS, 2007-2008.
- GOUALE. M: Analyse des stratégies de lutte
contre le paludisme dans le district sanitaire de la commune IV de
Bamako : Cas de la moustiquaire imprégnée d'insecticide
(MII), INFTS, 2008-2009, 66 Pages
ANNEXE
Questionnaire : adressé aux
demandeurs de service
Ce questionnaire vous est adressé dans le cadre de
l'élaboration de notre mémoire de fin d'étude à
l'INFTS. Il est anonyme. Nous vous demandons de répondre à nos
questions. Nous vous remercions d'avance de votre disponibilité et de
votre collaboration.
1-Identification :
Centre de
santé :...........................quartier :.............................................
Sexe : Masculin Féminin
Age : 15- 24 ans 23- 34 ans 35- 44 ans
45- 54 ans 55- 64 ans 65- et plus
Niveau d'instruction
N'a jamais été à l'école
1ère Cycle 2ème cycle
Ecole secondaire école supérieur
Alphabétisé
Profession :
Cultivateur Eleveur Pêcheur
Ménagère
Artisan Fonctionnaire Commerçant
Autres
Situation Matrimoniale :
Célibataire Marié(e)
Divorcé (e) veuf/ veuve
2 - La connaissance du paludisme :
causes, manifestation et stratégies de lutte :
1- Connaissez-vous le paludisme ? oui Non
2- Comment l'attrape- t- on ?
En mangeant des oeufs En mangeant des aliments non
propres
Humidité oiseau piqûre de moustique
Insalubrité du milieu Autres à
préciser
3- Comment se manifeste- il ?
Vomissement Température élevée
convulsion
Tous ces signes Autres à préciser
4- Où vous soignez- vous en cas de paludisme ?
Au centre de santé Automédication
Chez les tradipraticiens
5- Payez- vous les médicaments en cas de
paludisme ?
Oui Non
6- Si Oui, où achetez-vous les
médicaments ?
Au centre de santé à l'officine
à la pharmacie par terre Autres
si non, pourquoi ?
7- Quelle appréciation faites-vous du coût de
traitement d'un cas de paludisme ?
Cher Acceptable Pas cher
8- Quelles sont les mesures que vous utilisez pour
prévenir le paludisme ?
Gri- gri plantes médicinales
MII Tonic Autres
9- Quelles sont les mesures mise en oeuvre par le centre de
santé pour prévenir le paludisme ?
Chimio prophylaxie des enfants de moins de 5 ans
Chimio prophylaxie des femmes enceintes
Assainissement du milieu
3- La connaissance des stratégies de
communication entre les prestataires et les demandeurs de service dans la lutte
contre le paludisme.
1- Quel type de communication connaissez-vous au niveau du
centre de santé ?
Communication interpersonnelle
Communication de groupe
Communication de masse media
Tous
2- Votre consultation a pris combien de temps ?
5 à 10 Mm 15 à 20 Mm
25-30Mm
3- le prestataire vous - à - t il conseillé
les moyens de prévention ?
Oui Non
Si oui, les quelles ?
Obligation de dormir sous MII
propriété
4- Avez- vous constaté des difficultés entre
vous et le prestataire ?
Oui Non
Si oui, les
quelles ?........................................................................................
5- Avez-vous participé à la causerie
débat sur le paludisme dans le centre de santé ?
Oui
Non
6- Etes- vous intervenu dans le débat ?
Oui Non
7- Avez- vous constaté des difficultés entre le
communicateur et le public ?
Oui
Non
8- comment reconnaissez- vous les affiches sur le paludisme au
niveau du centre de santé ?
Image du moustique de la moustiquaire
Autres à préciser
9- Est-ce que vous véhiculez le message
reçu ?
Oui Non
Si oui, à qui vous véhiculez le
message ?
Votre famille Voisins
Autres à préciser
Si non,
pourquoi ?............................................................................................................
10- Quelles solutions proposez-vous pour améliorer les
conditions de communication entre les prestataires et les demandeurs de
service ?
Guide d'entretien : adressé aux
prestataires
Sexe : Masculin
Féminin
Age :
Profession :
Poste :
1. Les types de communication entre les prestataires et les
demandeurs de service............ ...............
...............................................................................................
2. Les difficultés de communication entre les
prestataires et les demandeurs de service............ .....................
...........................................................................................................................
.....................
...........................................................................................................................
............ ...................................................
...............................................................
..................................................................................................
3. Les solutions pour rendre plus efficace la communication
...................... ........................
.................................
................................................ .....................
.........................................................
................................................... ..................
............................................................
............................................................ ............
.............................................
.....................................................................
.................. ....................................
............................................................
..................................
* 1
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sante
Préambule adopté par la Conférence
internationale sur la Santé, New York, 19-22 juin 1946; signé le
22 juillet 1946 par les représentants de 61 États. 1946; (Actes
officiels de l'Organisation mondiale de la Santé, n°. 2, p. 100) et
entré en vigueur le 7 avril 1948. à la Constitution de
l'Organisation mondiale de la Santé
* 2
www.Ministère de la
santé.gouv.ml
* 3 Revue Trimestrielle
N°00 Octobre 2009 de la commune IV du district de Bamako /
www.c4bko.gouv.ml/
* 4 Service social de la Commune
IV du District de Bamako
* 5 Monographie du district
sanitaire de la commune IV de Bamako, Décembre 2007
* 6 Programme national de la
lutte contre le paludisme (PNLP), 2005.
*
7http://www.congoforum.be/upldocs/Memoire%20Online%20
%20Les%20moyens%20de%20communication%20traditionnels%20en....pdf
* 8 Massa Makan Diabaté,
« La corrélation entre communication moderne et
traditionnelle », La Fonction culturelle de
l'information en Afrique, Dakar, NEA, 1985,
p.17.
* 9 Manuel de formation
pour la prise en charge des cas de paludisme au niveau des formations
sanitaires, OMS, PNLP, MRTC/DEAP, PTF, Août 2005.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Communication
* 10 Décret n°05
portant création des directions régionales de la sante et des
districts sanitaires sur
http://www.sante.gov.ml/index.php?option=com_content&task=view&id=671&Itemid=87)
* 11 Thèse de Moussa
CAMARA : Pratique du personnel de sante devant les cas présumes de
paludisme au CSCOM de l'ASACOLA I en commune IV du district et de
Bamako
* 12 Thèse de Mamadou M
DIARRA : Evaluation de la prise en charge du paludisme dans le milieu du
foot ball au Mali à propos de deux clubs de la 1ere Division de Bamako
(ASB et COB), FMPOS.
* 13 Mémoire de Mariam
Gonanle :Analyse des stratégies de lutte contre le paludisme dans
le District sanitaire de la commune IV de Bamako : cas de moustiquaire
imprégnée d'insecticide dans la stratégie de lutte contre
le paludisme, INFTS, 2008-2009.
* 14 Mémoire de Chido
DAKOUO : Lutte contre le paludisme dans le centre de santé de
référence de la commune urbaine de Kati : Cas des femmes
enceintes et des enfants de 0 à 5 ans, INFTS, 2008-2009.
* 15 Mémoire Ibrahima
Yamadou DIRRA : La mobilisation sociale comme moyen de lutte contre le
paludisme, INFTS, 2008-2009.
* 16 Thèse de Tidiane
Thierno Ball : Système d'information de lutte contre le paludisme
au Mali, FMPOS
* 17
http://www.memoireonline.com/02/08/906/etude-representations-socioculturelles-moustiquaire-impregnee-milieu-rural-benin.html
|