Diagnostic : vient du grec
diagnostikos qui désigne l'aptitude à connaître,
rendre compte de la façon dont l'entreprise a pu satisfaire aux
exigences liées à la réalisation de ses objectifs
découlant de la détention de ressources financières.
Le diagnostic de l'entreprise évoque l'idée que
l'entreprise ait dans sa structure et dans son fonctionnement comparable
à un organisme vivant des anomalies, il vise donc à
déceler les points faibles et les points forts de l'entreprise afin de
corriger les premiers et d'exploiter à fond les seconds.
L'Analyse Financière a pour but d'établir un
diagnostic sur la situation financière, sa solvabilité, sur sa
rentabilité et son autonomie. Un tel diagnostic intéresse
plusieurs catégories d'agents : les créanciers actionnaires, les
gérants de portefeuille, les dirigeants de l'entreprise, les
concurrents, les fournisseurs, les experts comptables...
Selon le diagnostic mené par un analyste interne ou
externe, la diversité des objectifs poursuivis a conduit à des
conceptions différentes plus ou moins large et à
l'élaboration de nombreux outils d'analyse.
L'objectif d'une analyse externe est souvent limité
à un aspect particulier de la situation financière de
l'entreprise.
Par exemple, un banquier cherchera surtout à se faire une
idée précise sur les garanties du remboursement offert par
l'entreprise.
Les autres créanciers voudraient surtout savoir si les
conditions qui garantissent la disposition par l'entreprise, à tout
moment de ressources suffisantes pour honorer ses engagements sont
réunies. En d'autres termes, ils voudraient savoir si l'entreprise est
en situation de solvabilité.
Les dirigeants d'entreprise qui ont oublié cette
préoccupation d'analyse ont amené leurs entreprises dans des
faillites retentissantes du genre de celle connue en 2002 la
société Air Afrique1.
1
http://www.afrik.com/article11631.html
L'environnement économique Ivoirien est de plus en plus
caractérisé depuis quelques années par l'éclosion
de sociétés de sécurité privée qui, à
l'instar de leurs paires des économies occidentales essaient
d'accompagner les opérateurs économiques en leur garantissant un
environnement plus paisible et sécurisé.
Cette activité est en plein essor économique en
Côte d'Ivoire depuis le début de la crise politico-militaire du 19
Septembre 2002.Aussi, notre préoccupation est de nous interroger sur les
performances de ces sociétés de gardiennage, dispose t'elle
suffisamment de surface financière pour mener à bien leurs
missions sécuritaire ? Quels sont les facteurs limitant de leurs
activités dans un environnement de crise ?
Au regard de tout ce qui précède, Cette partie
portant sur l'approche théorique et le choix méthodologique
consistera :
D'une part à :
- justifier le choix du thème ;
- poser la problématique et l `hypothèse de
recherche ;
- définir l'objet de la recherche et le champ de
l'étude ;
D'autre part à :
- procéder à une étude documentaire ;
- procéder à une étude qualitative et
quantitative ;
- préciser la méthode d'analyse.
Approche théorique de la méthodologie
Cette partie situe les raisons qui ont prévalu au choix
du thème, pose la problématique et hypothèse de la
recherche et permet de rappeler l'objectif assigné à la recherche
et à circonscrire le champ d'étude.
I- JUSTIFICATIONS DU CHOIX DU THEME
Les motifs qui sous-tendent le chois de notre thème sont
principalement de trois ordres.
I.1. Motivations personnelles
La réalisation de cette étude constitue un
motif personnel pour nous. En effet, étant étudiant en MBA
Finance d'entreprise, nous estimons que la présente étude nous
permettra d'apporter notre modeste contribution à l'amélioration
de la performance des entreprises spécifiquement dans les
sociétés de sécurité privée en Côte
d'Ivoire.
I.2. Raisons objectives
La naissance croissante des sociétés de
gardiennage suite a la montée galopante de l'insécurité
dans le pays nous a poussé à rechercher les déterminants
de la performance dans ces sociétés de gardiennage et par
ricochet les facteurs qui gouvernent la réussite d'une mission
sécuritaire privée en Côte d'Ivoire.
En outre on a constaté qu'en Afrique en
général et en Côte d'Ivoire en particulier, les
sociétés de services ne disposent pas d'organes
d'évaluation de performances proprement dites, aussi notre étude
se propose de définir les prémices d'une telle
évaluation.
I.3. Raisons scientifiques
La présente étude a pour objectif de contribuer
à la mise en oeuvre des outils de diagnostics et d'analyse des
performances des sociétés de services.
II- POSITION DU PROBLEME ET HYPOTHESES DE
RECHERCHE.
II.1. Problématique.
La création de valeur de richesses est aujourd'hui une
des conditions sine qua non de pérennisation des activités d'une
entreprise. Elle repose sur un avantage concurrentiel ou une rente
économique (M.Porter2). Mais dans tous les cas, l'Entreprises
doit disposer d'une structure financière optimale susceptible de
garantir sa solvabilité et sa rentabilité.
L'appréciation de la structure financière
à la lumière des diverses formes de performances
souhaitées s'avère impérieuse pour maintenir
l`équilibre du système.
Aussi, notre préoccupation est de nous interroger sur
les performances de cette société de gardiennage, dispose t'elle
suffisamment de moyens financiers, matériels et de technicité
appropriés pour mener à bien sa mission?
Quels sont les facteurs limitant de l'exercice de
l'activité de gardiennage en Côte d'Ivoire où
l'environnement économique est caractérisé par une crise
politicomilitaire depuis le 19 Septembre 2002?
On peut donc dans le cadre d'un diagnostic financier dans une
société de
gardiennage se poser les questions suivantes rattachées au
problème.
- L'entreprise a-t-elle une structure financière
équilibrée pour piloter sa
performance ?
- Quels sont les indicateurs de bonne gestion de la
trésorerie d'une société de gardiennage ?
- Comment évaluer la performance d'une
société de gardiennage à travers un diagnostic financier
pertinent ?
2 Michael Porter « L'Avantage concurrentiel
» publié en 1985
II.2. Hypothèses
Les hypothèses associées à notre
étude sont :
H1: La gestion financière
actuelle de la société de gardiennage n'est pas efficiente en
Côte d'Ivoire.
H2 : Les sociétés de
gardiennage en Côte d'Ivoire ne possèdent pas de matériels
requis pour l'exercice de leur mission.
H3 : La société SIGES n'a
pas un accès facile au marché monétaire Ivoirien.
III- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE ET CHAMP D'ETUDE
Toute étude de recherche nécessite un objectif et
un champ d'étude pour une meilleure appréciation des
différentes investigations qui y seront menées.
III.1.Objectifs de la recherche
L'objectif principal de notre étude est de mettre en
exergue les liens entre le diagnostic financier et la performance dans les
sociétés de gardiennage.
Il en découle des objectifs spécifiques
ci-après:
- Décrire les différents types de performance
des sociétés de gardiennage en Côte d'Ivoire à
savoir performance économique, financière, organisationnelle,
managériale, stratégique, sociétale, humaine, sociale ;
- Ressortir les leviers de bonne gouvernance des
sociétés de gardiennage en Côte d'Ivoire à savoir
la structure, les procédures et les comportements.
III.2. Champ d'étude
Notre étude couvre une période de quatre mois
durant laquelle nous avons effectivement recherché des informations et
des documents auprès de la société SIGES, notamment au
niveau de :
- La Direction générale
- La Direction financière et comptable
- La Direction marketing
- Le service opérationnel
- La clientèle représentative.
Pour atteindre les objectifs fixés, nous avons
réalisé tout d'abord une enquête basée sur une
série de trois questionnaires et d'interviews réalisés
auprès des principaux responsables, agents, clients de la
société et ensuite une recherche documentaire sur la
société relative à notre étude.
a- Questionnaires
Un questionnaire a été élaboré et
proposé aux responsables de la structure, le personnel et la
clientèle
La méthode de collecte d'information
La collecte des informations s'est faite à partir de
plusieurs éléments :
- les moyens matériels mis en jeu pour accomplir notre
enquête sont les fournitures de bureau, les photocopieurs, les taxis.
- l'observation directe des parties prenantes.
- échantillonnage :
Nous avons procédé à une interview portant
sur 20% des clients représentatifs de la SIGES (près de 80% de
CA) quatre sites stratifiés de vigiles SIGES par catégorie de
clients ainsi que la Direction.
b- Etude documentaire
Nous avons collecté des documents suivants:
· organigramme de la SIGES
· états financiers certifiés
· objectifs et manuels de procédure
· Données d'ordre sectoriel
IV- METHODES D'ANALYSE
Nous avons utilisé les méthodes d'analyse
qualitative et quantitative, caractéristiques essentielles de l'analyse
de contenu.
a- Analyse du contenu
La méthode consiste à un examen objectif,
exhaustif, méthodique si possible qualitatif d'un test ou d'un ensemble
d'information en vue de tirer ce qu il contient de significatif.
b- Analyse quantitative
C'est le calcul des données ou le chiffrage du corpus
(ensemble limité d'éléments : documents,
éléments, textes, articles...) sur lequel se fondent la base de
l'analyse de contenu. Cette méthode permet une première analyse
systémique des résultats obtenus. La matière de notre
analyse ici a été le questionnaire.
c- Analyse qualitative
Elle consiste à décrire les
particularités spécifiques des différents
éléments tels que les idées, les phrases, les mots
regroupés dans chacune des catégories et qui se dégagent
des seules significations quantitatives.
Cette analyse a été réalisée à
travers nos questionnaires et différents entretiens.
V-DIFFICULTES RENCONTREES LORS DE LA
RECHERCHE
Au cours de nos travaux, nous avons rencontrés un certain
nombre de difficultés liées essentiellement à :
- aux manques de bases des données
- difficultés de rencontrer des clients
représentatifs
- lenteur administrative due aux procédures internes
- aux moyens financiers pour la prise des rendez-vous
PRESENTATION GENERALE DU
DIAGNOSTIC DE L'EQUILIBRE
FINANCIER ET DES NOTIONS DE
PERFORMANCE D'UNE ENTREPRISE
.
INTRODUCTION PREMIERE PARTIE
Le diagnostic évoque l'idée de rechercher dans
sa structure et dans son fonctionnement les causes qui caractérisent la
bonne ou mauvaise vision de son avenir à court, moyen et long terme.
Ainsi, pour assurer la croissance de l'entreprise et le maintient de son
équilibre, il faut être en mesure de détecter rapidement
les troubles et les déséquilibres latents et préparer les
adaptations nécessaires d'où la nécessité d'un
diagnostic permanent.
PLAN DE LA 1ère PARTIE
Chapitre 1 : Diagnostic de l'équilibre financier
d'une entreprise Section 1 : Diagnostic à partir des états
financiers
Section 2 : Diagnostic d'une entreprise à travers les
ratios
Chapitre 2 : Notions de performances et instruments
d'évaluation Section 1 : Concept de la performance
Section 2 : Les instruments d'évaluation de la
performance
Conclusion de la 1ère
partie
|
INTRODUCTION CHAPITRE I
Le diagnostic de l'entreprise évoque l'idée que
l'entreprise ait dans sa structure et dans son fonctionnement des anomalies,
comparable à un organisme vivant, il vise donc à déceler
les points faibles et les points forts de l'entreprise pour corriger les
premiers et exploiter à fond les seconds.
A l'issue de l'analyse, on doit pouvoir répondre aux
motivations essentielles des différentes parties prenantes de
l'entreprise. Aussi, plus généralement, la finalité de
l'Analyse Financière est de savoir, s'il existe ou non, une
cohérence entre les objectifs de l'entreprise, sa stratégie, ses
besoins en investissement et ses capacités financières. Plus
spécifiquement, l'entreprise a-telle la capacité d'atteindre son
objectif traditionnel et primordial de création de valeur en vue du
remboursement de ses dettes (créanciers) et de l'enrichissement de ses
actionnaires (propriétaires) à travers des flux de
trésorerie à générer de son exploitation ?
A cet effet, nous allons présenter les
différents documents de base d'un diagnostic financier cohérent
et les indicateurs les plus pertinents afin de juger l'équilibre
financier d'une entreprise.
SECTION I : DIAGNOSTIC A PARTIR DES ETATS FINANCIERS
Au cours de cette partie, nous allons montrer d'abord la
démarche et la méthode de l'analyse financière, ensuite
l'analyse et diagnostic à partir du Compte de Résultat et du
Bilan, enfin l'analyse et le diagnostic à partir du Tafire.
I- DEMARCHE ET METHODE DE L'ANALYSE FINANCIERE
1-Démarche de l'analyse financière
L'Analyse Financière s'apparente à une «
enquête » sur la situation financière actuelle et
prévisionnelle de l'entreprise. L'examen de cette situation
nécessite un cheminement logique
Dans cette optique, la conduite de l'analyse financière,
entre autre, requière :
- la lecture attentive et l'analyse critique des rapports des
commissaires
aux comptes ou des auditeurs (si disponible) ainsi que l'examen
des
règles et des principes comptables suivis par l'entreprise
;
- l'analyse stratégique et économique pour
déterminer les forces et les faiblesses de l'entreprise sur son
marché ;
- l'analyse de états financiers afin de retrouver,
au-delà des chiffres, la réalité économique et
financière de l'entreprise.
L'objectif de l'entreprise est de créer de la valeur et
celle-ci implique que :
- l'entreprise soit viable en trouvant durablement des clients
(formation du résultat) ;
- les investisseurs nécessaires préalable (en
actif immobilisé et en besoin de fonds de roulement) soient
réalisés en vue du résultat ou marge projeté
(politique d'investissement ;
- le financement des investissements soit assuré
(politique de financement : capitaux propres et/ou endettement).
La démarche de l'Analyse Financière peut être
menée à travers un plan en quatre étapes
à partir des états financiers :
Tableau n°1 : Synthèse de la démarche
de l'analyse financière
1° A SECRETION DE RICHESSE
|
Outil : Comptes de résultat (évolution
activité, analyse des marges)
- Structure
- Effet point mort
|
2° LA POLITIQUE D'INVESTISSEMENT
|
Outil : Bilan fonctionnel /économique
- Actif immobilisé
- Besoin en fonds de roulement
|
3° LA POLITIQUE DE FINANCEMENT
|
Outil : Bilan fonctionnel /économique et Tableaux de
flux
- Capitaux propres
- Endettement
- Flux de trésorerie
- Risque de transformation / liquidité
|
4° LA RENTABILITE
|
Outil : Bilan fonctionnel/économique
- Analyse rentabilité économique et
financière :
effet de levier
- Comparaison entre rentabilité économique /
taux
exigé par les créanciers et actionnaires
|
Source : Vernimmen P. « Finance
d'entreprise »
2-Méthodes de l'Analyse financière
Il existe différentes approches de la compréhension
de la situation financière de l'entreprise.
Cependant, cinq des méthodes les plus utilisés
seront brièvement présentées :
2-1- Analyse en tendance ou étude d'une
même entreprise sur plusieurs exercices.
Objectif : mettre en évidence de « clignotants »
révélant les difficultés importantes auxquelles
l'entreprise fait face.
Pour étudier le passé, diagnostiquer le
présent et prévoir l'avenir ; seul une analyse sur plusieurs
exercices permet de dégager des tendances et des évolutions.
Cette étude peut être également appliquée sur des
états prévisionnels élaborés par l'entreprise.
2-2- Analyse comparative ou comparaison par
secteur
Objectif : juger l'entreprise par rapport
à la moyenne des entreprises de son secteur.
La comparaison des performances financières (SIG et
ratios) d'une entreprise à celle dites caractéristiques des
entreprises du même secteur permet de s'assurer du caractère
anormal ou normal des principaux éléments analysés (e.g.
délai clients, rotation des stocks, structure financière,
etc.).C'est le domaine du benchmarking3.
Le prolongement de cette analyse est celle de l'analyse
normative ou les règles dites d'orthodoxie. La comparaison est faite
avec des normes propres à certaines professions (Chiffres d'affaire au
m2 pour les supermarchés, ratio des accords de classement,
prix de la nuitée dans l'hôtellerie, etc.).
3 Benchmarking : méthode d'amélioration
des organisations qui permet d'identifier les meilleures pratiques
2-3- Méthode des scores ou crédit
scoring4
Objectif : diagnostiquer de manière préventive les
difficultés des entreprises.
La technique est apparue en 1930 et consiste à
déterminer des ratios qui soient des indicateurs avancés (deux
à trois ans d'avance) des difficultés des entreprises. Ceux-ci
sont supposés différents de ceux des entreprises « normales
».Une fois ces ratios établis , il suffit de calculer leurs valeurs
agrégées pour une entreprise donnée et de les comparer
à celle des ratios des entreprises ayant connu des difficultés ou
des défaillances. Les ratios sont agrégés dans une
fonction discriminante permettant de distinguer les entreprises saines des
entreprises défaillantes.
Celle-ci a la forme générale suivante :
Z = a + ? âi × Ri, a = constante,
âi = poids relatif du ratio Ri,
Ri = ratios et i = 1, 2, 3....n, le nombre de ratios retenu.
La valeur de Z est une moyenne nettement inférieure sur
l'échantillon des entreprises défaillantes que sur
l'échantillon des entreprises saines.
De nombreuses fonctions discriminantes ont été
élaborées. La dernière date, en France, est celle du score
de Banque de France Industriel (BDFI, 1997). Celle-ci est le résultat
d'une combinaison linéaire de sept ratios prenant en compte l'ensemble
des aspects économiques de l'entreprise (deux ratios liés
à la rentabilité, une aux dettes fiscales et sociales, 1 au
délai de crédit fournisseur, une au taux d'endettement, une
à la structure de l'endettement et une aux taux d'intérêt
apparent). En fonction de la valeur prise par le score BDFI, une entreprise
d'un secteur d'activité donné peut être
intégrée dans une classe de risque différente comme suit
:
4 Méthode des scores : extrait de Cohen(E) :
Analyse financière, éd. Economica, Paris
Tableau n°2 : Une présentation de la
méthode des scores
Score BDFI
|
Probabilité de défaillance dans les
|
|
3 ans
|
Score < - 2.4
|
40%
|
2,4 < Score < -1
|
30%
|
-1 < Score < -0,4
|
15%
|
-0,4< Score < 0,4
|
11%
|
0,4< Score < 1,6
|
4%
|
1,6 < Score
|
1%
|
Source : Banque de France Industrie
(BDFI, 1997)
2-4- Notation financière ou rating
Objectif : évaluer en continu la
solvabilité d'un emprunteur.
Cette évaluation est faite par des agences
spécialisées (Standard & Poor's, Moody's, Fitch, etc.) ou par
les banques pour leurs besoins internes de respect des ratios prudentiels ou
par les assureurs de crédit (Coface, Euler, etc.).
L'évaluation s'effectue par attribution d'une note qui
reflète une opinion sur le risque d'un emprunt : risque financier et
autres formes de risque liées aux caractéristiques de l'emprunt
(e.g : garantie).
La note octroyée à l'issue d'un processus
d'évaluation du risque stratégique par une analyse de la position
concurrentielle (part de marché, efficacité industrielle, taille,
qualité du management, etc.) et par une analyse financière.
Les critères examinés sont : l'évolution
de la marge d'exploitation, l'évolution et pérennité de la
rentabilité ainsi qu l'analyse de la structure financière (FF /
RE, Endettement / ETE ou CAFG).
Les organismes spécialisés dans l'analyse du
risque de défaut délivrent également de notes aussi bien
aux entreprises, aux Etats ou aux collectivités locales.
Pour l'endettement à long terme, les notes vont de la
signature de qualité (High Grade) : Aaa (Moody's) ou AAA (Standard &
Poor's et Fitch) à proche
du dépôt du bilan C, et faillite (Non Investment
Grade) : D ou SD (Standard & Poor's et Fitch). Pour l'endettement à
court terme, de Prime 1 (Moody's) ou A-1 (Standard & Poor's) à D
(Standard & Poor's).
2-5- Systèmes experts
Objectif : développer des méthodes de raisonnement
proche du cerveau humain (Intelligence artificielle).
Les systèmes experts sont des logiciels
développés pour conduire des analyses financières
fondées sur une base de connaissance enrichie au fur et à mesure
des analyses réalisées.
Dans une 1ère étape, on saisit les
derniers états financiers de l'entreprise ainsi certains indicateurs de
marché et sociaux. Ceux-ci servent de base de réflexion au
système expert.
Dans une 2ème étape, le
système pose des questions sur l'entreprise, entre autres, sur son
environnement et son activité afin d'enrichir sa base de données.
La procédure se fait étape par étape en activant les
règles contenues dans la base de connaissance.
Dans une 3ème étape, le
système produit un rapport d'analyse financière composé
d'un diagnostic de l'entreprise et de recommandation sur certaines mesures
à envisager.
Il constitue un outil de détection précoce des
défaillances d'entreprise utilisé par certains
établissements financiers.
L'analyse financière de l'entreprise est souvent
fondée sur une combinaison de ces différentes méthodes.
II- ANALYSE ET DIAGNOSTIC A PARTIR DU COMPTE DE RESULTAT
L'analyse et le diagnostic à partir du compte de
résultat ont pour principal objet la compréhension de la
formation du résultat net. Ce résultat peut être
définit comme la différence entre le montant des charges
engagées par l'entreprise et les divers produits reçus. Un
résultat bénéficiaire est indispensable pour l'entreprise
car il exerce un effet favorable sur les conditions qui garantissent sa survie
et son développement. Du point de vue de l'Analyse Financière, le
résultat est l'élément essentiel permettant
d'apprécier la rentabilité de l'entreprise et de porter un
jugement sur l'efficacité de la gestion des dirigeants. Pour
apprécier la capacité bénéficiaire de l'entreprise,
et son aptitude à générer des ressources internes, il faut
pouvoir approfondir l'analyse du résultat d'exploitation et le
résultat financier, et éliminer l'influence des opérations
exceptionnelles. En effet, ce n'est pas un signe encourageant pour l'avenir
d'une entreprise si celle-ci réussit finalement à
apprécier un bénéfice grâce à une plus value
réalisée sur la vente d'activité non courante de
l'entreprise. L'approche est fondée sur des rapports qui
dépendent des ordres de grandeurs en valeur absolue et des tendances qui
supportent la même dépendance dans le temps.
1- Objectifs
Les objectifs du diagnostic à partir du compte de
résultat sont :
- La construction des indicateurs synthétiques capables de
révéler des tendances ;
- L'amélioration de la compréhension du contenu et
de l'importance des masses financières.
Les outils nécessaires pour atteindre ces objectifs sont
les ratios extraits du bilan et du compte de résultat.
2- Outils : Ratios
Un ratio est un rapport entre deux grandeurs significatives. Il
répond aux objectifs exposés ci-dessus. Ils sont donc utiles pour
:
- constituer une information synthétique (à
l'intention des dirigeants, actionnaires, banquiers, etc.) ;
- établir des comparaisons (sectorielles, inter
entreprise, etc.) - visualiser une évolution (historique et
prévisionnelle) ;
- tenir un tableau de bord (lisibilité de la situation de
l'entreprise). 3- Méthode : Agrégats de résultat
et Ratios
3-1- Agrégats du compte de résultat :
les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)
Il enregistre les flux liés à l'exploitation de
l'entreprise au cours de la période et présente les
résultats générés. La structure du compte de
résultat est formée de quatre niveaux successifs :
activités d'exploitation, activités financières, hors
activités ordinaires (HAO) ou activités exceptionnelles,
participation et impôts.
La structure du compte de résultat dans le SYSCOHADA
(Système Comptable Harmonisé Ouest Africain pour l'Harmonisation
des Droits des Affaires) peut être schématisée, en grandes
masses, comme suit :
Tableau n°3 : Compte de résultat
simplifié
CHARGES
|
PRODUITS
|
Charges d'exploitation
A : résultat d'exploitation
|
Produits d'exploitations
|
Charges financières
B : résultat financier
|
Produits financiers
|
Charges HAO
C : résultat HAO
|
Produits HAO
|
D : participation des salariés
E : Impôts / Résultats
|
|
Source : SYSCOHADA
3-2- Détermination des Soldes
Intermédiaires de Gestion (SIG)
La décomposition du compte de résultat en SIG
explique la formation du résultat de l'exercice. Le découpage en
charges et produits permet d'obtenir directement ces soldes dans la
présentation adoptée par le SYSCOHADA. Il s'agit de
réécrire les performances d'exploitation en termes de flux
articulés entre eux et rattachés à des agrégats
significatifs sur le plan économique (Valeur ajoutée,
Excédent brut d'exploitation, etc.).
On distingue huit soldes qui expliquent progressivement la
formation du résultat de l'exercice :
3-2.1- Marges Brutes
· Marge Brute/marchandises (MB / march.)
Elle est l'indicateur fondamental de gestion pour les entreprises
de négoce, distribution.
(Commerciale).La marge est plus significative que le montant
du Chiffre d'Affaire CA qui représente le coût d'achat auquel est
ajouté une marge additionnelle. Elle se détermine comme suit :
MB/March. = Ventes de march.- Achats consommés (Achats +
Variation de stocks)
[Variation de stocks= stock initial- stock final; elle peut
être positive ou négative. Une variation positive entraîne
le destockage (diminution de stock) ; réciproquement une variation
négative montre une augmentation des stocks]. Elle s'interprète
comme étant la différence entre le Prix de Vente des marchandises
et leur Prix d'achat. En conséquence, elle mesure la capacité de
l'entreprise commerciale à réaliser un excédent
bénéficiaire à la couverture de ses autres charges. Un
autre indicateur est le taux de marge brute (MB/CAHT).
· Marge Brute/matières (MB/mat.)
- Elle est aussi l'indicateur de gestion pour les entreprises
industrielles. Elle s'obtient par :
MB/Matières = Production - Consommation de matière
et fournitures Production = Production vendue + ou - Production stockée
(évaluée au prix de revient) + Production immobilisée
(évaluée au prix de revient) =»valeur
hétérogène de la production.
Consommation matières et fournitures = Achats- variation
stocks matières et fournitures (Variation de stock: stock final- stock
initial).
De même que dans les entreprises commerciales, la marge
brute/matières indique, pour les entreprises industrielles,
l'excédent de valeur de la production sur le montant des matières
et fournitures acquises à l'extérieur et consommés pour
permettre sa réalisation.
3-2.2- Valeur ajoutée (VA)
Elle est obtenue par la somme algébrique des
éléments suivants :
VA = MB/March. et Mat. + Produits accessoires - (autres achats +
transport +service extérieurs + impôts et taxes + autres
charges)
Ou de façon comptable VA = comptes (70 à 75) -
comptes (60 à 65)
Elle constitue le surplus de richesse apportée par
l'entreprise dans ses activités commerciales ou industrielles au circuit
économique. Elle permet la rémunération des facteurs de
production (travail, capital technique, Etat, capital financier : capitaux
propres et empruntés) =» elle est une mesure indirecte de
l'efficacité ou de la productivité des différents facteurs
de production. La VA est l'apport réel de l'entreprise à
l'économie.
3-2.3- Excédent brut d'exploitation
(EBE)
EBE = VA - Charges du personnel
EBE = VA + Subvention d'exploitation - impôt et taxe -
Charges du personnel
Il mesure la performance économique pure de
l'entreprise. En effet, il ne tient ni compte de la politique d'amortissement,
ni de la structure et de la politique financière, ni des
éléments aléatoires et fortuits. Il connaît un
déclin depuis l'adoption d'un raisonnement en terme de
rentabilité avec l'apparition des concepts de rentabilité des
capitaux propres et de l'actif économique dans les années
1990.
3-2.4- Résultat d'exploitation
(RE)
RE = EBE - dotation aux amortissements et aux provisions
d'exploitation + reprises sur provisions + transfert de charges
d'exploitation.
Il mesure la performance industrielle et commerciale de
l'entreprise indépendamment de sa politique financière et
fiscale. Il se distingue du solde précédent en ce qu'il prend en
compte la politique d'amortissement et de provision de l'entreprise
?» mesure de la performance opérationnelle qui
était le centre de préoccupation de l'Analyse Financière
classique dans les années 1980.
3-2.5- Résultat financier
(RF)
RF = produits financiers - charges financière (dont les
opérations sur devise). Il est le plus souvent négatif (hors
entreprises financières) = charges financières nette des produits
financier.
3-2.6- Résultat des activités
ordinaires (RAO)
RAO = RE + RF
Il est le plus utile à connaître pour de nombreux
utilisateur des états financiers car, il est le plus significatif que le
résultat net.
3-2.7- Résultat hors activité ordinaire
(RHAO)
Il est le solde des opérations hors activité
ordinaires. Il indique le poids des opérations exceptionnelles dans le
résultat net.
RHAO = Produits HAO - Charge HAO
3-2.8- Résultat net (RN)
Il représente le résultat final qui tient compte de
l'ensemble des charges et des produits y compris la participation des
travailleurs et l'impôt sur le bénéfice.
RN = (RAO + RHAO) - (participation des travailleurs +
impôts sur les bénéfices).
Le RN extrait du compte de résultat ne désigne
pas nécessairement de la liquidité. C'est un écart,
après impôt et la participation des travailleurs, entre des
produits ou revenus et des charges (comptabilité sur la base des
factures adressées ou reçues par l'entreprise) et non des
recettes et des dépenses (enregistrées en fonction des
entrées et des sorties d'argent). Des décalages surviennent
fréquemment entre les deux.
4- Technique : Analyse et diagnostic à partir des
SIG, de la structure, de l'activité et de la rentabilité
4-1- Analyse et diagnostic à partir des
SIG
L'analyse des marges d'une entreprise est la
1ère étape de L'Analyse financière moderne.
Elle est fondamentale car, une entreprise qui ne réussit pas à
vendre ses produits ou services à un prix supérieur à leur
coût est condamnée à
disparaître. Elle ne dégagera donc pas
suffisamment de flux de trésorerie pour la survie. Cette exigence
s'exprime par la rentabilité. Elle traduit l'efficacité des
capitaux mobilisés au regard des résultats obtenus. Elle a
également une dimension financière importante parce qu'elle se
retrouve couramment dans les enjeux de la poursuite ou non de l'exploitation de
l'entreprise.
Les premiers éléments de l'analyse et du diagnostic
de la rentabilité sont fournis par les SIG.
4-1.1- Analyse et diagnostic à partir des
SIG
Il apparaît plus informatif de mener l'analyse en terme de
tendance dans le temps.
Celle-ci portera donc sur la comparaison des soldes sur plusieurs
périodes en vue d'apprécier leur évolution.
Une comparaison sectorielle peut également être
menée afin de situer la position stratégique de l'entreprise par
rapport à la moyenne des performances de son secteur
d'activité.
La marge brute ou marge commerciale (lorsqu'elles existent),
la valeur ajoutée de l'excédent brut d'exploitation
méritent une attention particulière lors du diagnostic.
4-1.2- Analyse et diagnostic à partir des
ratios issus du compte de résultats
Après l'analyse et le diagnostic à partir des SIG
proprement dits, certains ratios caractéristiques peuvent être
également analysés :
Les Marges (MB, EBE, etc.), étude des principaux postes
composant ces rubriques et interrogation sur les variations de celle-ci
induisent la mise en évidence de l'effet ciseaux. La Marge d'EBE
(EBE/CA) est à analyser en termes de dérapage de coût de
production, de personnel et en effet prix sur les ventes ;
- La Production, concept comptable dépendant des modes
de valorisation des stocks et des produits encours et fini de l'exercice n'est
pas un solde mais la somme de trois éléments :
· la Production Vendue représente les produits
finis, les travaux et les services facturés
· la Production Stockée : Variation des stocks de
produits finis (stock final - stock initial) ; les encours de produits et les
services sont stockés selon le même principe. Cette variation peut
être positive, ce qui traduit une augmentation du stock final par rapport
au stock initial ; ou négative dans le cas destockage.
· La Production Immobilisée représente les
investissement que l'entreprise à réalisé pour
elle-même ou auto investissement
Production de l'exercice = Production vendue #177; Production
stockée + Production immobilisée
Dans certains cas, il faut analyser séparément
l'évolution des trois composants de la production de l'exercice.
Celle-ci peut progresser ou se maintenir en dépit d'une réduction
des débouchés de l'entreprise. Il suffit que la baisse des ventes
soit compensée par une augmentation des stocks ou de la production
immobilisée pour retrouver le même montant de la production de
l'exercice.
. Etude de taux de croissance et du ratio de Production/CA.
Celle-ci doit conduire à une réflexion sur les quantités
produites et les méthodes d'évaluation des stocks?
un taux de croissance supérieur au CA peut être la
conséquence des problèmes suivants : surproduction?
sous activité future pour la résorption ?
coûts futurs ; survalorisation des stocks ?
réduction possible des marges en cas de retournement de la
conjoncture économique ;
- Les Frais du Personnel, analyse en terme de
productivité (CA/Effectif
Moyen, VA/Effectif moyen, Production/Effectif Moyen), de
contrôle
des coûts (Charges de personnel/Effectif moyen) et de
croissance.
- Les Dotations aux amortissements et aux provisions, analyse
des
raisons des dépréciations ;
- La Marge opérationnelle ou Marge d'Exploitation (RE/CA),
analyse en terme d'évolution...
4-2- Aperçu de l'appréciation du
risque économique
Le risque s'apprécie comme étant la
volatilité des flux de trésorerie attendus de l'entreprise selon
les états de la nature.
Il peut s'apprécier selon les deux optiques
d'évaluation de la santé financière : à, partir des
états financiers et du marché financier.
4-2.1- Risque d'exploitation
Le risque d'exploitation résulte de l'écart
entre le résultat d'exploitation prévu et le résultat
d'exploitation réalisé. Ce risque dépend de la nature
économique ou de l'activité de l'entreprise. A partir des
états financiers,
l'approche de ce risque peut se faire aussi, entre autres, par
les ratios de délaiclients, fournisseurs et stocks. Ces
ratios sont à comparer aux ratios moyens du
secteur de l'entreprise.
Les outils d'appréciation de ce risque sont le seuil de
rentabilité, le coefficient de sécurité, le levier
opérationnel ou d'exploitation et l'écart- type du
résultat d'exploitation.
4-2.2- Diagnostic du risque
financier
Les méthodes préconisées pour
diagnostiquer le risque d'exploitation peuvent également être
appliquées pour étudier le risque financier. Il suffit de
substituer au résultat économique, le résultat net, ou
plutôt de préférence, le
résultat courant afin de neutraliser l'incidence des
éléments exceptionnels. Dans l'analyse des charges, les charges
fixes se trouvent alors augmentées des frais financiers, même si
le caractère de fixité de ces derniers peut être
contesté.
4-3- Probabilité de ruine ou seuil de
rentabilité probabilisé
En raison de l'impossibilité de connaître la
vraie valeur du RE à venir, on fait l'hypothèse que la
distribution des RE possibles suit la loi normale continue. Dans une telle
distribution, chaque RE est une variable aléatoire impossible à
prévoir d'avance.
Connaissant la moyenne et l'écart type de la
distribution des RE, il est possible de déterminer le degré de
vraisemblance de survenance du RE espéré dans une intervalle de
variables aléatoires spécifiées. En d'autres termes,
qu'elle est la probabilité d'obtenir un RE négatif ? Cette
probabilité constitue une mesure du risque d'exploitation.
On appelle aussi « probabilité de ruine » la
probabilité d'obtenir un résultat négatif.
III- ANALYSE ET DIAGNOSTIC A PARTIR DU BILAN
L'analyse et le diagnostic à partir du bilan permettent
de rendre compte de la mise en oeuvre des décisions d'investissement, de
financement et du processus d'exploitation de l'entreprise.
L'approche se réfère à une vision globale
des masses financières de l'entreprise. 1- Objectif
Cette méthode permet de :
- résumer l'information financière et constituer
des grandeurs principales et homogènes ;
- dégager une vue d'ensemble du profil financier de
l'entreprise.
L'outil nécessaire pour atteindre ces objectifs est le
Bilan Comptable.
2- Outil : Bilan Comptable
Le bilan comptable présente la situation
économique et financière d'une entreprise donnée à
un moment donné. Il est conçu sous forme de stocks en fin de
période. Schématiquement, ces stocks figurent dans un tableau
regroupant les biens et créances (Actif) ainsi que les ressources
propres et empruntées (Passif).
Avec cet outil, l'Analyste financier adopte une méthode
afin d'en tirer les informations essentielles et constituer des masses
financières à analyser.
3- Méthode : détermination des masses
financières du bilan fonctionnel
A partir du bilan comptable, l'Analyste financier opère
certains redressements ou retraitements en vue de l'adapter à ses
besoins. De ce fait, la première tâche qu'il effectue est, si
nécessaire, l'affectation du résultat de fin d'exercice.
3-1- Affectation du résultat
Le montant soumis à l'affectation comprend, outre le
résultat de l'exercice, éventuellement le report à nouveau
et un prélèvement sur les postes de réserves de l'exercice
antérieur. Du montant total à repartir, on procède aux
dotations suivantes :
· Les réserves indisponibles (légales) :
10% du résultat jusqu'à ce que le poste de ces réserves
atteignent 20% du capital social (SYSCOHADA) ;
· Les réserves libres (dotation laissée
à l'appréciation du Conseil d'Administration) ;
· Les dividendes
· Le report à nouveau
3-2- Retraitements du bilan comptable en vue du bilan
fonctionnel
Apres l'affectation du résultat, le bilan doit
être retraité et présenté sous une forme
différente de la forme légale. En effet, le bilan, comme un
état financier, répond à plusieurs exigences d'ordre
juridique, comptable et fiscal. Dès lors, il ne convient pas toujours
aux besoins des l'analyse financière. Aussi, il faut retraiter ou
redresser certains postes afin de passer du bilan comptable au bilan
fonctionnel.
L'analyse financière classique utilisait le bilan
financier. Mais, l'évolution de la pratique a progressivement
apprécié l'entreprise dans un processus d'exploitation et non de
liquidation.
Aussi, fait on référence au bilan fonctionnel.
C'est donc l'outil utilisé par le SYSCOHADA pour l'Analyse
financière des entreprises.
Toutefois, cette appréciation reste dans l'optique
classique.
Un retraitement et un reclassement fonctionnel des postes dans
différents cycles sont opérés et conduisent à une
lecture financière du bilan. Cependant, la détermination de la
nature économique réelle des divers postes reste délicate.
Généralement, on admet les retraitements ci-après :
Tableau n°4 : Synthèse du retraitement en vue
du bilan fonctionnel
Eléments
|
Retraitements à effectuer
|
1- Emplois stables
a- Capital non appelé
b- Immobilisations incorporelles et corporelles
c- Ecarts de conversion
|
a- montant à déduire du passif et à
éliminer de l'actif
b- figurent pour leurs valeurs brutes
c- inscription en ressources durables ou en emplois stables si
les dettes et les créances sont des emprunts et des
|
d- Immobilisations en crédit-bail
(si inscrites en hors bilan)
|
créances ou des prêts
d- à additionner aux emplois stables pour leur valeur
d'origine et en ressources durables pour les parts d'annuités
d'amortissement, de loyer et de valeur résiduelle (dettes
financières)
|
2- Actifs d'exploitation Valeurs d'exploitation Valeurs
réalisables
|
|
Figurent en actif pour leurs valeurs brutes et les
dépréciations associées en ressources durables
|
3- Trésorerie- Actif
a- Valeurs mobilières placement
b- Effets escomptés non échus (si inscrits en hors
bilan)
|
de
|
a- figurent en Actif HAO pour leurs valeurs brutes et les
dépréciations associées en ressources durables
b- reclassés en compte clients et comptes
rattachés et la contrepartie en concours bancaires
|
4- Ressources durables
a- Capital social
b- Résultat
|
|
a- figure pour le même montant entièrement souscrit
et libéré et la partie appelée mis non versé en
emploi HAO
b- ventilé comme dans
l'optique « liquidité ». Les parties à
prélever à + 1 an dans les dettes financières et les
prélèvements dans l'année en dettes HAO (- 1 an)
|
5- Amortissements et Provisions
|
|
A reclasser en ressources durables
|
6- Dettes financières
|
|
A reclasser en ressources durables
|
Source : SYSCOHADA
N.B. : En principe, tous les postes du
bilan peuvent faire l'objet d'un retraitement.
Par la suite, les données obtenues sont classées en
grandes masses en vue de leur analyse.
3-3- Présentation du bilan
fonctionnel
Le bilan fonctionnel cristallise à un moment donné
les emplois et les ressources liés aux cycles de fonctionnement de
l'entreprise.
On détermine quatre principaux cycles :
· Cycle des investissements : il se définit par
la séquence des opérations d'investissement et de
désinvestissement. La mise en oeuvre de ce cycle est financée par
des ressources qualifiées de durables. Ces ressources sont celle
destinées à l'origine au financement des investissements. En
contrepartie, les emplois stables correspondent aux immobilisations
corporelles, incorporelles et financières en valeurs brutes.
· Cycle des opérations courantes : il est
indiqué par les opérations d'approvisionnement et de
commercialisation. Les emplois induits par ce cycle correspondent au bilan
à des stocks de biens (matières premières, en-cours de
produits, etc.) et de créances. Les ressources induites correspondent
aux dettes d'exploitation.
· Cycle des opérations HAO : il est
déterminé par les opérations HAO de l'entreprise.
· Cycle de trésorerie : il correspond aux
opérations ayant pour objet les disponibilités et la couverture
à court terme des besoins de financement.
Tableau n°5 : Bilan fonctionnel simplifié
Agrégats de l'Actif
|
Classe de capitaux
|
Cycles
|
Emplois stables
|
Ressources durables
|
Cycle des investissements
|
Actif circulant d'exploitation
|
Passif circulant d'exploitation
|
Cycle des opérations courantes
|
Actif HAO
|
Passif HAO
|
Cycle HAO
|
Trésorerie Actif
|
Trésorerie Passif
|
Cycle de Trésorerie
|
|
Source : SYSCOHADA
N.B. : Les postes du bilan fonctionnel sont
appréciées à leur valeur actuelle (par
référence à la valeur actuelle des postes sur le
marché et à leur utilité dans le fonctionnement de
l'entreprise : flux de revenus attendus).
Dans l'évolution de la pratique, l'accent est mis sur
les besoins et l'entreprise est vue comme étant une dynamique
d'emplois et de ressources dépendant de la
gestion de ses dirigeants. L'Analyse financière a alors
pour but d'apprécier l'entreprise dans un processus d'exploitation
continue.
4- Technique : Interprétation des masses
financières
Le bilan fonctionnel permet un regroupement des masses
financières en vue d'une interprétation du profil du financier de
l'entreprise.
4-1- Masses financières : Agrégats de
l'actif (ensemble des
emplois) et Classes de capitaux (origine des
ressources)
Le bilan fonctionnel a pour objet de faire apparaître des
stocks d'emploi et de ressources liés à chacun des cycles de
fonctionnement de l'entreprise.
Sur la base des retraitements, on détermine les
grandes masses du bilan fonctionnel afin de mettre en évidence les
soldes liés à chacun des cycles décrits
précédemment. L'objet est d'analyser les capitaux investis dans
l'exploitation et leur origine.
4-1.a- Agrégats de l'actif ou ensemble des
emplois
Ils comprennent les emplois stables, l'actif circulant
d'exploitation, l'actif hors activité ordinaire et la
tresorerie-actif.
4-1.b- Classes de capitaux ou origine des
ressources
Elles sont constituées des ressources durables, du passif
circulant d'exploitation, du passif hors activité ordinaire et de la
trésorerie passif.
Tableau n°6 : Structure horizontale du bilan
fonctionnel
Cycles
|
Emplois liés
|
Ressources liées
|
Indicateurs associés
|
INVESTISSEMENT
|
-Charges immob. brutes ...
-Immob. corp.
et incorp bruts -Immob.financières brutes
|
-Capitaux propres ...
-Amort. et provisions ... -Dettes
financières ....
|
Ressources durables - Emplois stables = FRN
|
|
Ressources durables..
|
FRN = XXX
|
OPERATIONS COURANTES
|
Stocks Clients EENE
|
Dettes fournisseurs ... Dettes fiscales ...
Dettes sociales ....
|
Actif d'Exploitation-
Passif d'Exploitation = BFRE
|
|
Dettes d'Exploitation
|
BFRE = XXX
|
OPERATIONS HAO
|
Autres créances
....
Titres de placement ....
|
Autres dettes ...
|
Actif HAO -
Passif Exploitation = BFRHAO
|
|
Passif HAO
|
BFRHAO = XXX
|
OPERATIONS DE TRESORERIE
|
Disponibilités
|
Concours bancaires ...
EENE ....
|
Trésorerie actif -
Trésorerie passif = Trésorerie
|
|
Trésorerie passif
|
Trésorerie = XXX
|
|
Source : SYSCOHADA
4-2- Diagnostic de l'équilibre
financier
A chaque cycle est associé un indicateur de
l'équilibre financier de l'entreprise : * le cycle des investissements
? FRNG
* le cycle des opérations courantes +
BFRG
* le cycle des opérations HAO + BRFG
* le cycle de trésorerie ? T
4-2.a- Eléments des équilibres
fonctionnels
Ces éléments sont fondés sur une vision
typique d'une économie d'endettement - Fonds de Roulement Net Global
(FRNG)
FRNG = Ressources durables - Emplois stables
- Besoin en Fonds de Roulement Global (BFRG)
BFRE = Actif d'exploitation - dettes d'exploitations BFR HAO =
Actif HAO - Passif HAO
T = Trésorerie actif - Trésorerie passif
4-2.b- Interprétation
FRNG ? marge de sécurité
financière,
BFRG ? besoins nés du décalage
entre la liquidité potentielle et l'exigibilité de certains
engagements à court terme,
Trésorerie ? liquidité
réelle et immédiate.
La relation fondamentale entre le FRN et le BFRG
s'établit comme suit : FRNG - BFRG = T
FRNG > BFRG, ? T positive, entreprise stable
financièrement
FRNG < BFRG, ? T négative,
déséquilibre financier de l'entreprise (cas valable pour les
entreprises industrielles notamment)
FRNG = BFRG, ? T nulle, entreprise en
équilibre précaire.
N.B. : BFRG < 0 = capacité de financement de
l'exploitation (cas typique des entreprises du secteur de la grande
distribution ou de négoce). Exemple : les supers marchés
Le BFRG présente deux aspects : un aspect structurel
ou permanent (couvert par le FRNG) et un aspect conjoncturel lié
à des éléments aléatoires (couvert par des
crédits de trésorerie). Il reste un élément central
dans l'Analyse financière moderne.
Le bas du bilan apparaît comme étant un ensemble
d'emplois et de ressources appelés à se renouveler
continuellement. En conséquence, le solde entre ces emplois et ces
ressources, liés à l'exploitation, appelé BFR, correspond
en partie à un besoin de fonds permanent du fait du déroulement
continu de l'exploitation. Ce besoin devrait donc être financé, en
partie, par des fonds permanents, c'est à dire le FRNG.
Par ailleurs, on observe un déclin du concept
même de Fonds de roulement. C'est un concept classique de
l'économie d'endettement qui traduit le choix entre le financement
à long terme et le financement à court terme.
A l'époque contemporaine de l'économie de
marché (l'essentiel des besoins de financement est couvert par
l'émission de titres financiers), le choix est le fait entre le
financement par fonds propres et le financement pare endettement quelque soit
son terme. L'accent est plutôt mis, depuis 1995, sur les concepts d'Actif
économique, d'Endettement net et de Besoin en fonds de roulement :
Actif économique = Actif immobilisé (emplois
stables) + BFRG
Endettement = Dettes bancaires courantes et EENE
+ Engagements de crédit-bail
+ Concours bancaires courants et EENE
- Valeurs mobilières de placement
- Disponibilités
Capitaux investis = Capitaux propres + Endettement net = Actif
économique
Besoin en fonds de roulement = Stocks + créances
d'exploitations - dettes
d'exploitations
Les établissements financiers s'appuient
généralement sur un certain nombre de ratios qualifiés de
« ratios accord de classement » proposés par la BCEAO (Banque
Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest) dans le contexte de l'UEMOA (Union
Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest).
Dans la pratique de l'Analyse financière, de nombreux
autres ratios sont utilisés (cf. A-M. Keiser, « crédit
scoring »). Seuls quelques ratios feront l'objet de détermination
et de commentaires.
Toutefois, l'analyse par les ratios connaît des limites
(incapacité de déceler une opération « d'habillage
» de bilans, données bilancielles figées et passées
non nécessairement valides pour le future, déformation de la
réalité économique par certains principes comptables,
etc.).
En conséquence, l'analyse par les ratios doit se faire
sur plusieurs périodes (3 à 5 ans) avec des grandeurs
significatives et homogènes.
4-3- Risque financier
Le risque financier correspond à la part de la
variabilité des capitaux propres qui est due à l'endettement.
L'influence du niveau d'endettement peut être formalisé par la
notion de levier financier.
Effet de levier financier (DECF)
Soit Re = rentabilité économique =
résultat
Rf = rentabilité des capitaux propres ou
financière
i = charge d'intérêt ou frais financiers
CP = capitaux propres
t = taux d'impôt BIC
Rentabilité financière = Rentabilité
économique + Effet de levier
Rf = Re + ( Re - i ) * D Sans impôt BIC
CP
Rf = [ Re +( Re - i) * D ] - ( i - t) Avec impôt
BIC CP
L'effet de levier est donc le seuil au delà duquel tout
endettement a un impact négatif sur la rentabilité
financière de l'entreprise.
-Si Re > i alors l'effet de levier est positive, situation
idéale pour l'entreprise -Si Re = i alors l'effet de levier nulle, seuil
à l'équilibre pour l'entreprise
-Si Re < i alors l'effet de levier négative, situation
difficile pour l'entreprise,
la rentabilité diminue d'autant la dette est
élevée d'où l'effet de
massue.
Avant de décider de s'endetter, il faut toujours calculer
l'effet de levier.
IV-ANALYSE ET DIAGNOSTIC A PARTIR DU TABLEAU
FINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS (TAFIRE)
L'analyse et le diagnostic fournissent l'explication des flux
liés aux cycles d'exploitation, d'investissement /
désinvestissement et de financement. L'approche est techniquement plus
complexe mais, permet de retracer le parcours financier de l'entreprise pour
détecter et expliquer les flux financiers.
1- Objectif :
Cette méthode permet de :
- raisonner dans une optique financière de
liquidité et de solvabilité ; - expliquer les tendances des
décisions financières.
2- Outils : Tableau de mutation et TAFIRE,
système normal
2-1- Tableau de mutation
Le bilan fournit une photographie de l'entreprise à un
moment donné. En conséquence, les montants sont également
des soldes à un moment donné. Le bilan n'exprime donc pas de
mouvements. Cependant, à partir des deux bilans, il est possible de
reconstituer partiellement les mouvements financiers de la période N-1
à la période N. La comparaison des éléments d'Actif
et de Passif du bilan fait apparaître des variations négatives,
positives ou nulles. Ces données sont regroupées dans un tableau
appelé tableau de mutation (ou tableau des emplois et ressources).
L'objectif in fine du Tafire est de ressortir
l'excédent ou le déficit de trésorerie nette
d'exploitation sur deux exercices, de mettre en relief les ressources dont
à disposer l'entreprise et les emplois contraints qui ont
été réalisés.
2-2- TAFIRE5
Le TAFIRE cherche à réaliser un compromis entre
deux grands types de tableaux ayant existé en Analyse financière
: le tableau de financement et le tableau de variation d'encaisse. Il
présente les soldes financiers de la période dans une
1ère partie et les décisions financières dans
une 2ème partie.
3- Méthode : Variation des masses
financières, soldes financiers et décisions
financières
3-1- Variation des masses financières
(Tableau de mutation)
Chaque variation des postes du bilan est classée en
emplois si elles a entraîné une sortie monétaire (flux de
trésorerie négatif) et en ressources dans le cas contraire (flux
de trésorerie positif). En règle générale, toute
augmentation d'un poste d'actif ou diminution d'un poste du passif est
classée en emploi et toute augmentation d'un poste du passif ou
diminution d'un poste de l'actif est placée en ressources.
Tableau de mutation
EMPLOIS
|
|
RESSOURCES
|
|
<
|
Actif Passif
|
<
|
Passif Actif
|
|
Les variations positives de l'actif correspondent à des
investissements, acquisitions ou créations de biens physiques et
financiers. A contrario, les
5 Tafire :(Tableau Financier des Ressources et
Emplois) Confère le syscoa (Système Comptable Ouest Africain)
variations négatives correspondent à des
cessions d'actif ou échanges de biens contre la monnaie ou des
créances. Les variations positives du passif sont des apports de fonds.
Les variations négatives indiquent des remboursements et donc des
sorties de flux monétaires. Ces éléments peuvent
être synthétisés dans le tableau suivant :
Tableau n°7 : Variation des masses
financières (mutation)
EMPLOIS
|
RESOURCES
|
-Distributions mises en paiement au cours de l'exercice
(dividendes)
- Augmentation réelle d'un poste actif
- Diminution réelle d'un poste du passif
|
- Capacité d'autofinancement
- Cession ou réduction réelle
d'éléments d'actif
- Augmentation réelle d'un poste du passif
|
|
Source : SYSCOHADA
N.B. : sont exclues, les augmentations du capital par
incorporation de réserves ou par conversion de dettes, les
réévaluations d'actif et les dotations aux amortissement ou
provisions.
Il est nécessaire qu'un flux financier réel ait
une incidence sur la trésorerie pour être qualifié de
ressource ou d'emploi.
3-2-Soldes financiers et décisions
financières (TAFIRE)
Ces éléments se détermine à partir
de deux parties du TAFIRE comme suit : La première partie du TAFIRE
présente quatre soldes financiers.
3-2.1- Capacité d'Autofinancement Globale
(CAFG)
La CAFG est calculée dans le tableau par la
méthode dite soustractive à partir de l'EBE.
CAFG = EBE + Produit « encaissables » - Charges «
décaissables » à l'exclusion des cessions d'actifs
immobilisé.
Elle prend la dénomination de CAF dans la
littérature financière et peut être également
obtenue par la méthode additive. Dans ce cas, elle est calculée
à partir du résultat net comme suit :
CAF = Résultat net + dotation aux amortissements +
dotation aux provisions à caractère de réserves + pertes
exceptionnelles - profits exceptionnels ( + ou - values sur cession
d'actifs).
N.B. : Conformément à la pratique internationale,
les résultats sur cession d'actif immobilisé ne sont pas inclus
dans la CAFG.
CAF et Marge Brute d'Autofinancement (MBA) ; MBA =
Résultat net + dotation aux amortissements + ? dotation
aux provisions à caractère de réserves. La
différence majeure entre les deux est que la MBA n'exclut pas l'impact
des cessions sur le résultat.
3-2.2- Autofinancement (AF)
Il est obtenu en retranchant de la CAFG, les distributions
effectuées durant l'exercice :
Dividende de l'exercice N-1 et les acomptes sur dividende de
l'année N le cas échéant :
AF = CAFG - Distributions.
Il peut être également obtenu comme dans le cas de
la CAF, à partir du Résultat net :
AF = Bénéfice mis en réserves + dotation
aux amortissement + dotation aux provisions à caractère de
réserves + pertes exceptionnelles - profits exceptionnels
Il représente l'aptitude potentielle de l'entreprise
à financer elle-même ses investissements.
De ce fait, il peut être décomposé en
autofinancement de maintien ou de renouvellement (amortissements &
provisions) et d'expansion (bénéfice mis en réserves,
corrigé des pertes et profits exceptionnels) ?
solvabilité = capacité de
l'entreprise à faire face à ses engagements
immédiats. Elle s'apprécie, entre autre, par la capacité
d'autofinancement ou par l'autofinancement (liquidité potentielle).
3-2.3- Variation du Besoin de Financement d'Exploitation
(?BFE)
ABFE = Astocks +
Acréances clients - Adettes
d'exploitation Ou ABFE = BFE n+1 - BFE n
Ces variations sont calculées à partir des
montants nets des postes des bilans N et N-1 :
A = postes N - poste N-1. Elles constituent de
simples différences bilancielles.
Elles sont l'emploi correspondant à des besoins de
financement (augmentation des stocks, créances et diminution des dettes
d'exploitation) ou des ressources représentant des financements
(diminution des stocks, créances et augmentation des dettes
d'exploitation).
Ce besoin absorbe de la liquidité et peut ainsi
être la cause fondamentale d'un manque de trésorerie (cf. concept
de faillite ou de cessation de paiement).
3-2.4- Excédent de Trésorerie
d'Exploitation (ETE)
Le TAFIRE n'utilise pas synthétiquement ce solde.
Cependant, sa connaissance apparaît indispensable en Analyse
financière. Il est déterminé comme suit :
ETE = EBE -ABFE - Production
Immobilisée. Cet excédent correspond, dans une certaine mesure,
à la liquidité générée par l'exploitation de
l'entreprise--~ excédent de liquidité
constitué de l'enrichissement sécrétée par
l'exploitation corrigé de l'évolution de la ABFE
-~ liquidité d'exploitation.
Né à la grande crise économique de
1973,(période de forte inflation et d'absence de croissance
réelle), l'ETE permettait d'apprécier la capacité des
entreprises à
générer de la liquidité.
Liquidité = aptitude d'un actif à être rapidement
transformé en monnaie et sans perte de valeur. Elle se mesure par la
trésorerie immédiate et effective.
Les décisions financières comprennent les
décisions d'investissement et de désinvestissement, les
décisions de financement et les décisions de distribution de
dividende.
La deuxième partie du TAFIRE met en évidence
les décisions financières sur la base des aspects essentiels
suivants : les emplois à caractère définitif ou durable
à financer et les ressources dégagées ou obtenues durant
l'exercice. La différence constatée entre emplois et ressources
traduit un excédent ou une insuffisance de ressources qui à sa
contrepartie dans la trésorerie.
3-2.5- Emplois économiques à
financer
Ils sont répertoriés dans les trois premiers
blocs. Ils sont souvent les plus importants en valeur et comprennent les
emplois économiques : les investissements et désinvestissements,
la variation du besoin de financement de l'exploitation, les emplois HAO et les
emplois financiers contraints.
Le total des emplois économiques constitue le montant
des emplois totaux à fiancer à caractère définitif
ou durable. La politique de dividende ne peut être qualifiée
qu'avec plusieurs TAFIRE.
3-2-6- Ressources nettes de
financement
Elles sont reparties dans les trois derniers blocs. Ceux-ci
illustrent la politique de financement de l'entreprise, à savoir :
- Le financement propre ou interne par l'utilisation de la
CAFG
- Le recours à de nouveaux capitaux propres par
augmentation de capital
et éventuellement par obtention de nouvelles
subventions
d'investissement ;
- Le recours à de nouveaux emprunts enregistrés
au poste emprunts ou autres dettes financières. De ce poste, sont
déduits les remboursements anticipés d'emprunts antérieurs
inscrits en emplois.
La confrontation des emplois totaux et des ressources nettes
de financement dégagent soit un excédent, soit une insuffisance
de ressources. L'insuffisance de ressources se traduit par un
prélèvement sur la trésorerie (ressources) et explique la
variation de la trésorerie constatée entre les bilan N et N-1.
4- Technique d'analyse à partir des soldes
financiers et des décisions financières
4-1- Les éléments de
l'analyse
Sous l'angle du diagnostic financier, le TAFIRE offre une
photographie des décisions financières et leur impact sur la
trésorerie. Il permet d'apprécier les éléments
suivants :
· L'origine des ressources dégagées ;
· L'importance relative de chaque type de ressource ;
· La politique de financement (les emplois
réalisés au cours de la période) ;
· La politique d'investissement (les ressources et
notamment, l'adéquation entre la CAFG et les acquisitions) ;
· La politique de distribution de dividende (importance
& opportunité de la distribution) ;
· L'adéquation entre l'origine des ressources et
leur utilisation ;
· La variation de l'encaisse (trésorerie)
4-2- Détermination et diagnostic à
partir des éléments de soldes financiers et des décisions
financières
4-2.1- Première partie du tableau : soldes
financiers issus
décisions d'exploitation
4-2.1.1- CAFG et AF (compte de
résultat)
Ces deux éléments permettent d'apprécier
la capacité financière de l'entreprise (potentielle de
financement et liquidité). Ils constituent à ce titre la
rémunération des apporteurs de capitaux (dividendes), le
financement des investissements d'expansion et de renouvellement des
éléments d'actif (amortissements et provisions).
4-2.1.2- Variation BFE (bilan)
Elle permet l'appréciation de la gestion
financière courante de l'entreprise c'est-à-dire la
maîtrise avec laquelle l'entreprise contrôle les
conséquences de ses opérations d'exploitation.
Les opérations d'exploitation courante sont au niveau
de la gestion des stocks, crédit clients et des relations avec les
fournisseurs. Cette analyse peut être complétée par les
ratios de délai ou rotation clients, fournisseurs et stocks.
4-2.1.3- ETE (Excédent de trésorerie
d'exploitation)
Il traduit les flux de trésorerie (entrées et
sorties de ressources) d'exploitation sécrétés pendant une
période. Il mesure donc l'évolution du rapport de forces entre le
FRN et le BFE. En conséquence, il permet de comprendre si la
dégradation de la Trésorerie est due à une «
explosion » du BFE ou effritement du FRN ou à une combinaison des
deux.
Concernant le BFE, les raisons peuvent être un sur
stockage, des crédits clients trop généreux et/ou des
crédits fournisseurs trop restreints.
Pour ce qui est du FRN, l'explication peut être
attribuée à une exploitation déficitaire ne procurant pas
assez d'autofinancement et une politique d'investissement non
adéquatement financé.
4-2-2-Deuxième partie du tableau :
décisions financières
Cette partie permet d'expliquer l'impact des décisions
de financement, d'investissement et de distribution de dividende sur la
trésorerie et donc sur la liquidité de l'entreprise.
4.2-2.1- Décisions de financement et
d'investissement
La décision de financement implique le
détermination de la structure financière (combinaison capitaux
empruntés et capitaux propres) la plus adéquate possible en vue
de la maximisation de la valeur de l'entreprise. Son analyse vise à
répondre à deux questions essentielles en Analyse
financière moderne :
- L'entreprise pourra t'elle rembourser normalement ses
dettes ? la réponse, de façon plus simpliste, passe par les
ratios d'Endettement net / EBE < 4 et RE/Frais financier > 3 ;
- L'entreprise prend t'elle un risque d'illiquidité ? La
réponse tient à
l'étude comparative des dates d'exigibilité des
dettes et de liquéfaction
des actifs pour vérifier que leur durée est
inférieure à celle des dettes.
La décision d'investissement est relative à une
analyse minutieuse de l'allocation de ressources financières dans des
projets afin d'en tirer le capital investi et des bénéfices
satisfaisants dans le futur. L'Analyste financier peut se poser trois questions
essentielles :
- Quel est l'état actuel de l'outil industriel ? Cet
état peut se mesurer par le ratio Immobilisations nettes/
Immobilisations brutes pour juger de la vétusté (< 30%) ou de
la modernisation de l'outil industriel (> 1) ;
- Quelle est la politique d'investissement menée ?
Elle est révélée par le ratio ci-dessus et permettra de se
rendre compte si l'entreprise est dans une phase d'expansion, de maintien ou de
sous investissement, voire de désinvestissement.
- Quels flux ces investissements génèrent t'ils
? La relation théorique entre les flux générés par
l'exploitation et les investissements n'est pas simple à
déterminer.
En effet, toute stratégie d'investissement doit se
traduire par une augmentation des flux de trésorerie provenant de
l'exploitation. En conséquence, les flux doivent s'apprécier dans
une optique de rentabilité et d'équilibre dynamique des emplois
et des ressources. Il faut également s'interroger sur les cessions
d'éléments d'actif.
4-2-2.2- Décision de distribution de
dividende
La décision de distribution de dividende
suggère de trouver l'équilibre entre la rétention et la
distribution de la richesse créée par l'entreprise. Cette
décision s'analyse en relation avec la décision de
financement.
Le TAFIRE est spécifique à l'espace du
système SYSCOHADA. Dans le cadre Européen plus
spécifiquement Français, les tableaux de flux sont
utilisés. En conséquence, dans l'approche de l'Analyse
financière moderne, la lecture financière des tableaux de flux de
trésorerie est fondée sur le principe suivant :
- Variation des comptes du bilan entre deux dates
d'arrêtés de compte ;
- La présentation, pour un exercice donné, les
recettes et dépenses de
l'entreprise classés en trois grandes fonctions :
exploitation,
investissement et financement.
Tableau n°8 : Les flux de trésorerie
système Français
Fonctions
|
Exploitation
|
Investissement
|
Financement
|
CAFG
|
X
|
|
|
Cessions Actifs
|
|
X
|
|
Augmentation Capital
|
|
|
X
|
Dividende
|
|
|
X
|
Acquisition Immobilisation
|
|
X
|
|
Variation BFE
|
X
|
|
|
Désendettement (remboursement)
|
|
|
X
|
Total
|
XX
|
XX
|
XX
|
|
Source : Leutenegger M. « les tableaux
d'analyse des flux »
La différence entre les flux de trésorerie
provenant de l'exploitation et les flux d'investissement aboutit aux flux de
trésorerie disponible ou free cash flow qui est après impôt
et frais financiers.
Remarque : Les flux de trésorerie disponible
(ETE - Dépenses d'investissement de la période après
impôt et frais financiers) sont essentiels pour apprécier un
investissement ou la valeur de l'entreprise. Mais, l'objet n'est plus seulement
d'apprécier une capacité de remboursement des crédits. La
nouvelle vision est de mesurer le cash disponible pour acheter d'autre
entreprise (OPA, OPE et OPRA), rembourser une partie des capitaux propres ou se
désendetter massivement. L'entreprise est « un trésor de
guerre ».
L'ensemble des créanciers et des actionnaires se
retrouve derrière la dynamique des flux de trésorerie pour
mesurer la solvabilité de façon évolutive et pour
évaluer l'entreprise.
De façon générale, la création de
la richesse ou de la valeur, nécessite des investissements qui doivent
être financés et être suffisamment rentables. Car, cette
valeur devra être repartie entre les différents pourvoyeurs de
fonds au
fonctionnement de l'entreprise. D'autant plus qu'une
entreprise ne crée de la valeur que lorsqu'elle dispose d'investissement
(actif économique) dont la rentabilité est supérieur au
coût des capitaux utilisés.
SECTION II - DIAGNOSTIC D'UNE ENTREPRISE A TRAVERS LES
RATIOS
L'étude de la structure doit être envisagée
en deux temps : structure financière et le mode de gestion.
I- AU NIVEAU DE LA STRUCTURE FINANCIERE
Cette étude permet de répondre à la
question suivante : quel est la structure financière à la fin de
l'exercice résultant des opérations réalisées, de
financement obtenu et des résultats dégagés ?
Le calcul des rapports significatifs : les
Ratios
Un ratio est un rapport significatif entre deux grandeurs
caractéristiques. Les principaux ratios que nous jugions destinés
à apprécier la structure financière d'une entreprise sont
:
a- Ratios d'endettement (R1&R2)
-R1 : Endettement à terme = Dettes
financières
Capitaux Propres
Ce ratio doit être R1< 1 ; Si
R1 = 0,5, c'est que la société n'est pas
endettée
- R2 : Endettement Global = Total des Dettes
Passif du bilan
Total des dettes : Dettes financières + Passif circulant
+ Trésorerie Passif Si ce ratio tend vers 1 alors l'entreprise est
très endettée, le capital est dérisoire.
b - Le ratio de Financement des Immobiisations
(R3)
R3 = Capitaux Permanents
Actif Immobilisé
Ce ratio doit être supérieur à 1 parce qu'il
traduit tout simplement le fond de roulement
R3 > 1
c- Le ratio d'Autonomie Financière
(R4)
R4 = Capitaux propres
Capitaux permanents
Ce ratio exprime le degré d'indépendance
financière de l'entreprise et il doit être inférieur
à 1 (R4 < 1)
d- Le ratio de liquidité
générale (R5)
R5 = Créances à moins d'un an
Passif circulant + Trésorerie Passif
Ce ratio exprime le degré de couverture du passif
à court terme par les créances à court terme.
Créance (-) d'un an = Actif Circulant - Stock
- Si R5 > 1 alors les crédits sur les
clients sont supérieurs aux achat envers fournisseurs et les Dettes ;
- En principe, peut être R5 < 1 mais
aussi R5 sensiblement égale à 1.
e- Le ratio de liquidité immédiate
(R6)
R6 = Trésorerie Actif
(Disponibilité)
Passif circulant + Trésorerie Passif (DCT)
Ce ratio exprime la couverture des dettes de court terme par les
disponibilités.
Si R6 > 0,5 alors l'entreprise a trop de
liquidité, le Manager doit donc songer à faire des placements ou
des investissements ;
Si R6 tend vers 1 c'est quand même
acceptable en terme de liquidité mais Si R6 > 1 la
Trésorerie est en mal.
f-Le ratio d'indépendance globale de financement
(R7)
Ce ratio indique la part des capitaux propres dans le total
des ressources de l'entreprise et constitue un élément
d'appréciation du risque de faillite. Il a pour objectif de
préciser le degré d'autonomie financière de
l'entreprise.
R7 = Total capitaux propres Total
Passif
g- Part des banques dans l'endettement financier
(R8)
Ce ratio exprime le poids de l'engagement des banquiers dans
l'endettement total de l'entreprise, il se calcule comme suit :
R8 = Emprunts + Dettes de crédit bail
+ Trésorerie Passif Endettements financiers
h- Part de la trésorerie passive dans
l'endettement financier (R9)
Il fournit des informations sur l'importance des concours
utilisés par l'entreprise et met en évidence les arbitrages
auxquels elle procède entre le financement par des emprunts et les
recours à des crédits d'escompte, de trésorerie et de
découverts. A priori, une forte proportion de crédit bancaires
dans l'endettement peut signifier une situation de vulnérabilité
qui tient apte à la précarité du principe, de type de
ressources et à son coût.
R9 = Trésorerie passif
Endettement financier
i- Ratio de financement du besoin de financement global
(R10)
Il mesure la part de la trésorerie que l'entreprise
réserve au financement de l'ensemble de son besoin de financement
global, qu'il soit lié ou non à son cycle d'exploitation. Une
dégradation de la trésorerie dans le temps remettra en cause
l'équilibre financier de l'entreprise.
R10 = Trésorerie passif moyenne
Besoin de financement global moyen
Trésorerie passif moyenne = Trésorerie passif
(N) + Trésorerie passif (N-1)
2
Besoin de financement global (BFG) moyen = BFG exercice (N) +
BFG (N-1)
2
j- Ratio de couverture stable de capitaux engagés
(R11)
Il permet de déterminer l'équilibre du
financement de l'entreprise. Ce ratio exprime un principe classique dans
l'analyse financière : les capitaux engagées doivent être
couverts par des ressources stables pour limiter tous risque de rupture de
financement. Un ratio inférieur à 100% implique le recours
à un financement de capitaux engagés par des concours à
court terme ;ce qui, par le biais de frais que ces derniers occasionnent,
affecte la rentabilité financière de l'entreprise.
Dans l'interprétation de ce ratio, il faudrait toute
fois tenir compte du cas des entreprises ayant des activités
cycliques et du décalage pouvant exister entre la
réalisation des investissements et la mise en place des
financements correspondants.
R11 = Total financement stable
Capitaux engagés
Capitaux engagées : Actif immobilisé brut + Besoin
de Financement Global.
II- RATIOS D'APPRECIATION DE LA GESTION
1- Ratio de structures productives
R12 : Ratio de la force de travail = Frais
du personnel
VA
Ce ratio traduit le degré de main d'oeuvre ou le taux de
rémunération élevé (masse salariale
élevée)
R13 : Ratio du facteur capital = Frais
financiers
VA
Ce ratio traduit le volume des dettes financières ou le
taux d'intérêt.
R14 : Ratio de l'outil de travail =
Dotations aux amortissements
VA
Ce ratio permet de deviner la pertinence du matériel
utilisé et de savoir l'activité de l'entreprise (entreprise
industrielle 0,40)
Mais dans ce cas, vérifier le mode d'Amortissement
utilisé par l'entreprise.
R15 : Ratio institutionnel = Impôts et
Taxes
VA
Ce ratio traduit la pression fiscale
R16 : Ratio du risque encouru = Risque
VA
Ce ratio traduit l'environnement de l'entreprise
(environnement à risque ou pas) Les Dotations aux Provisions montrent
l'environnement incertain, la non stabilité politique.
2-Le résultat net
a- Le ratio de rentabilité de
l'activité (R17)
R17 = Résultat net
Chiffre d'affaire (HT)
Ce ratio mesure la profitabilité de l'entreprise et
traduit la productibilité du Chiffre d'Affaire.
b- Le ratio de rentabilité des capitaux (R18)
Il permet d'apprécier la rentabilité
financière de l'entreprise, c'est le taux de placement
R18 = Résultat net
Capitaux propres
Ce ratio permet de savoir s'il faut diversifier ses
portefeuilles entreprise ou pas. En outre, on pourrait ajouter que la
rentabilité d'une entreprise peut s'apprécier par la
détermination du Seuil de Rentabilité (SR). C'est le chiffre
d'Affaire au dé-là duquel toutes augmentations entraînent
un bénéfice.
3-Taux de l'Excédent brut d'exploitation
(R19)
Ce taux constitue une première mesure directe de la
performance industrielle et commerciale de l'entreprise et un indicateur,
généralement significatif, de sa capacité
bénéficiaire. Il se calcule comme suit :
R19 = Excédent brut d'exploitation
Chiffre d'affaires HT
L'excédent brut d'exploitation correspond à la
performance économique la plus pure de l'entreprise. Il est
calculé avant dotations aux amortissements et provisions, et provisions
et reprise de provisions, charge et produits financiers, et avant le niveau
HAO.
Le taux de l'EBE est d'autant plus élevé que
l'entreprise appartient à un secteur dans lequel les équipements
tiennent une place prépondérante et implique des amortissements
importants.
CONCLUSION CHAPITRE UN
L'analyse et le diagnostic de la santé financière
de l'entreprise requièrent une démarche appropriée.
Différentes approches sont également possibles et sont
complémentaires pour une analyse financière globale de
l'entreprise. L'approche de cette partie a été celle de l'analyse
à partir des états financiers et des ratios admis dans le cadre
du système comptable SYSCOHADA, système normal.
La première approche a été
organisé autour de trois outils essentiels : le compte de
résultat, le bilan comptable et le TAFIRE ; la seconde approche est
celle des ratios. L'analyse et le diagnostic à partir de ces outils
permettent d'apprécier la situation actuelle et à venir de
l'entreprise du point des partenaires de l'entreprise et
particulièrement du point de vue des investisseurs. Il s'agit
résolument d'une vision classique de l'Analyse financière.
Ces indicateurs étudiés sont donc typiques
d'une économie d'endettement, caractéristique des pays en voie de
développement. En conséquence, les données
analysées sont figées et constituent des valeurs
observées.
Dans l'approche moderne de l'Analyse financière,
l'analyse de la rentabilité et du risque de l'entreprise reposent sur
l'étude :
- des marges d'exploitation ;
- de l'actif économique et de son évolution par
rapport à la croissance de l'activité ;
- de la rentabilité de l'actif économique (VAN et
Economic Value Added, EVA).
Il en ressort qu'une analyse et un diagnostic financier probant
doivent
alors être fondés sur une analyse économique
et stratégique de l'entreprise ainsique des indicateurs de
performance pertinents.
INTRODUCTION
Le concept de performance selon G. Charreaux6
occupe une place centrale dans le mécanisme de contrôle et de
gouvernance puisqu'il s'agit même d'un des mécanismes
fondamentaux.
L'objectif de nombreuses études est l'identification de
paramètres ayant une influence sur la performance.
La performance est un concept polysémique dont
l'appréciation dépend de son utilisateur. Selon le cabinet
INSEP Consulting7, « les grandes manoeuvres
stratégiques effectuées par les entreprises sont guidées
par la recherche de la performance vis à vis des différentes
parties prenantes à savoir les clients, associés, actionnaires...
»
Aussi dans ce chapitre, nous allons présenter le contenu
et les diverses définitions de la performance et ses instruments
d'évaluation à travers quelques modèles.
6 Gouvernance des entreprises : valeur partenariale
contre valeur actionnariale », Finance Contrôle et Stratégie,
Vol1,2, 1998
7
www.insep.com
SECTION I : CONCEPT DE LA PERFORMANCE
I- CONTENU ET DEFINITION DE LA PERFORMANCE
Comme le remarque Bourguignon8, le terme de
performance est largement utilisé sans que sa définition fasse
l'unanimité. Ce fait reflète la polysémie du mot. En
revenant aux origines étymologiques, on constate que le terme
français et le terme anglais sont proches et signifient
l'accomplissement pour évoquer par la suite l'exploit et le
succès.
Le mot performance puise ses origines dans le latin «
performare » et a été emprunté à l'anglais au
XVème siècle et signifiait accomplissement, réalisation et
résultats réels. En effet « to perform « signifie
accomplir une tache avec régularité, méthode et
application, l'exécuter et la mener à son accomplissement d'une
manière convenable. Le mot a été introduit en
français dans le domaine des courses de chevaux à propos des
résultats d'un cheval. Il s'est étendu au sens d'exploit, puis de
capacité et enfin d'action.
Dans le langage courant, la performance renvoie à quatre
significations majeures:
- Les résultats de l'action : la performance
correspond alors à un résultat mesuré par des indicateurs
et se situant par rapport à un référant qui peut
être endogène ou exogène.
- Le succès : la performance renvoie à un
résultat positif, et par la même aux représentations de la
réussite propres à chaque individu et à chaque
établissement.
- L'action : la performance désigne simultanément
les résultats et les actions mises en oeuvre pour les atteindre, c'est
à dire un processus.
8 BOURGUIGNON, « Peut-on définir la
performance ? », Revue Française de Comptabilité,
n° 269, juillet août 1995
- La capacité : la performance renvoie alors au
potentiel.
Regardons à présent les principales
définitions de ce mot dans la littérature : - Albanes9
(1978) : la performance est la raison des postes de gestion, elle implique
l'efficience et l'efficacité.
- Miles (1986) : la performance est la capacité de
l'organisation à réaliser une satisfaction minimale des attentes
de sa clientèle stratégique.
- Chandler10 (1992) : la performance est une
association entre l'efficacité fonctionnelle et l'efficacité
stratégique. L'efficacité fonctionnelle consiste à
améliorer les produits, les achats, les processus de production, la
fonction marketing et les relations humaines au sein de l'entreprise.
L'efficacité stratégique consiste à devancer les
concurrents en se positionnant sur un marché en croissance ou en se
retirant d'un marché en phase de déclin.
- Machesnay11 (1991) : la performance de l'entreprise
peut se définir comme le degré de réalisation du but
recherché.
L'analyse des buts fait apparaître trois mesures de la
performance :
* L'efficacité : le résultat obtenu par rapport au
niveau du but recherché. * L'efficience : le résultat obtenu par
rapport aux moyens mis en oeuvre.
* L'effectivité : le niveau de satisfaction obtenu par
rapport au résultat obtenu. - Lorino12 (1997) : est
performant dans l'entreprise tout ce qui, et seulement ce qui, contribue
à améliorer la le couple valeur coût ( à contrario,
n'est pas forcément performance ce qui contribue à diminuer le
coût ou à augmenter la valeur isolément).
Les définitions citées
précédemment, montrent que la performance est associée
à l'efficacité et à l'efficience : L'efficacité est
le rapport entre les résultats obtenus et les objectifs fixés.
L'efficience est le rapport entre les moyens et les efforts
9 A. PAYETTE, « Efficacité des
gestionnaires et des organisations »
10 CHANDLER, « Organisation et performance des
entreprises », T1, Editions de l'organisation, 1992
11 MACHESNAY, « Economie d'entreprise »,
Eyrolles, 1991
12 P. LORINO, « Méthodes et pratiques de
la performance, le guide du pilotage », Editions de l'organisation,
1997
totaux déployés ainsi que les résultats
obtenus.
M. Frioui13 associe à ces deux axes de la
performance, un troisième axe à savoir, la pertinence, qui est le
rapport entre les moyens détenus et les objectifs fixés et
poursuivis.
Certaines définitions intègrent d'autres variables
: les résultats, l'effort et le comportement. En ce sens la performance
est définie comme l'aptitude à obtenir de meilleurs
résultats, en fournissant un minimum d'effort et en se comportant
pertinemment afin d'atteindre les objectifs escomptés.
II-LES DIMENSIONS INTERNES DE LA PERFORMANCE
II-1 : La performance
économique
La performance économique correspond aux résultats
présentés par la comptabilité. Il s'agit principalement
des soldes intermédiaires de gestion.
- production et marge commerciale : pour les entreprises
exerçant une mesure commerciale, le flux global de l'activité est
mesuré par la marge commerciale : Marge commerciale = Ventes des
marchandises - Coût d'achat des marchandises vendues.
Pour les entreprises exerçant une activité de
production, ce flux correspond à la production :
Production de l'exercice = Production vendue + Production
stockée + Production immobilisée
- la valeur ajoutée : ce solde représente la
contribution productive ou la valeur économique créée par
l'entreprise.
Valeur ajoutée = Production - Achats
réalisés auprès des tiers.
- l'excédent brut d'exploitation : il correspond au
résultat économique brut lié à l'activité
opérationnelle de l'entreprise. L'E.B.E désigne la
véritable rentabilité
13 Mohamed FRIOUI, «Cours de 1ère
année DEA Management de Politique générale et
stratégie de l'entreprise », FSEG Tunis, 2001
de l'exploitation. E.B.E = V.A + subventions d'exploitation
impôts, taxes et versements assimilés charges du personnel.
- le résultat brut d'exploitation : ce solde correspond
aux ressources additionnelles permettant le financement des investissements
futurs et l'efficacité de l'exploitation après la soustraction
des charges financières. R.B.E = E.B.E + Résultat financier
- le résultat net : ce solde permet aux actionnaires et
aux analystes financiers d'apprécier la performance et la
rentabilité de l'entreprise.
R.N = R.B.E Dotations + Résultat exceptionnel
Impôts.
II-2 : La performance
financière
La performance financière est étroitement
liée à la performance économique, elle est mesurée
par plusieurs ratios :
- La rentabilité (ROE): ce ratio rapporte des indicateurs
de résultats à des indicateurs relatifs au montant des ressources
mises en oeuvre. Le ratio le plus souvent utilisé est le ROE (return on
equity).
ROE = Résultat de l'exercice / Capitaux
propres
- Le ratio Q, proposé par Tobin, constitue dans son
principe une mesure de l'ensemble des rentes anticipées, sur un horizon
infini. Cette mesure se fait en rapportant la somme des valeurs des titres
détenus par les investisseurs financiers (actionnaires et
créanciers) au montant des capitaux qu'ils ont investis. La valeur des
capitaux investis est mesurée par le coût de remplacement des
actifs financés, le plus souvent évalué à partir
des immobilisations.
Q de Tobin14 = Valeur de marché
(capitaux propres + dettes financières) Coût de remplacement
des actifs
- Le ratio de Marris repose sur la même
logique que le Q de Tobin, mais ne retient en compte que des capitaux
directement investis par les actionnaires. Il
14 K.H CHUNG et S.W. PRUIT, « A simple
approximation of Tobin's Q », Financial Management
s'évalue en rapportant la capitalisation
boursière à la valeur comptable des capitaux propres.
Ratio de Marris = Capitalisation boursière /
Valeur comptable
des capitaux propres
Différentes mesures recommandées par un certain
nombre de cabinets conseils anglo- saxons, sont représentées
notamment par la Market Value Added (MVA) et l'Economic Value Added (EVA).
Elles s'appuient sur le même référentiel théorique
que les mesures présentées précédemment.
L'EVA, l''economic value added est une mesure de performance
interne. C'est une estimation du résultat économique de
l'entreprise qui intègre des postes du compte de résultat mais
aussi du bilan. Autant la MVA est une mesure de performance externe sur
laquelle les managers n'ont pas de prise, autant l'EVA mesure directement leur
performance.
Lorsqu'elle est positive, c'est que la rentabilité est
supérieure à la rémunération que les actionnaires
attendent. Plus elle est bonne, plus la MVA de l'entreprise sera importante
dans les années suivantes ;et inversement.
Le calcul de l'EVA est complexe. Elle est égale
à la différence entre le résultat économique (ou
opérationnel) et le coût d'utilisation du capital. Ou encore,
à l'écart entre le rendement des capitaux employés (R) et
le coût de ces capitaux (C), multiplié par le montant moyen des
capitaux employés (entre le début et la fin de l'exercice
social).
Plus simplement, l'EVA est la valeur ajoutée, chaque
année, aux capitaux employés. Une entreprise ne créera pas
de richesses si son EVA est nulle, ou si le rendement des capitaux
employés est égal à leur coût. Pourtant la sanction
ne tombe pas immédiatement car il y a un effet de stock qui joue. Une
entreprise peut avoir une MVA positive, et parallèlement avoir une EVA
négative. Ce n'est que progressivement que son MVA diminuera, et son
rang aussi.
Son calcul :
-EVA = Ka*. VC -
CMP.VC = (Ka -
CMP). VC
-Ou EVA = (re - k) * CI avec CI=
Immobilisation nette + ? BFE
Avec k = Rf * CP + i * D
CP + D
re = Résultat exercice
CI
CP :Coût des Capitaux propres
D : Coût de la dette
i :Taux d'intérêt versé sur la dette
Notons que depuis les dix dernières années, les
écrits sur les mesures de la performance remettent en cause
l'utilisation de mesures financières comme seul système
permettant d'apprécier l'atteinte des objectifs et la réussite
des entreprises. La plupart de ces indicateurs demeurent axés sur le
passé et n'indiquent pas aux gestionnaires comment améliorer leur
performance. Ils n'indiquent pas davantage si cette performance est en
cohérence avec les objectifs et les stratégies de
l'entreprise.
II-3 : La performance sociale
Au niveau de l'organisation, la performance sociale est souvent
définie comme le rapport entre son effort social et l'attitude de ses
salariés. Cependant cette dimension de la performance est difficile
à mesurer quantitativement.
La performance sociale est aussi définie comme le niveau
de satisfaction atteint par l'individu participant à la vie de
l'organisation. Ou encore l'intensité avec laquelle chaque individu
adhère et collabore aux propos et aux moyens de l'organisation.
Certains critères présentent le climat social et
la satisfaction du personnel comme principaux indicateurs de la performance
sociale. Afin d'évaluer cette performance, les critères suivants
peuvent être utilisés :
La nature des relations sociales et la qualité des prises
de décisions collectives. Le niveau de satisfaction des salariés
mesurés par les sondages et les enquêtes
d`opinion.
Le degré d'importance des conflits et des crises sociales
(grèves, absentéisme, accidents de travail...).
Le taux de turnover, la participation aux manifestations et aux
réunions d'entreprise, ainsi que le dialogue avec les membres du
comité d'entreprise.
II-4 : La performance humaine
La question de la performance humaine est une
préoccupation fondamentale de tous les acteurs de l'entreprise
aujourd'hui. Elle est perçue, aussi bien du coté des dirigeants
d'entreprises que du côté des salariés, comme le facteur
essentiel contribuant à la performance économique de
l'entreprise.
Alors qu'à l'ère de l'organisation Taylorienne, on
n'exigeait du salarié que sa force de travail, on exige de lui
aujourd'hui une implication directe, intellectuelle et psychologique dans son
travail. Ceci se traduit au niveau des ressources humaines par des
interrogations autour des notions de motivation, d'autonomie et de
responsabilisation. La performance humaine passe alors par une
redéfinition individuelle et collective des règles
régulant les rapports entre les salariés et l'entreprise.
Pour M. Lebas15, La clé de la performance
humaine se trouve non seulement dans les résultats passés, mais
plus en amont, dans les capacités d'action des salariés, c'est
à- dire, dans leur capacité à mettre en oeuvre leur sens
de l'initiative pour faire face aux aléas du travail. La performance
humaine est alors définie comme une question de potentiel de
réalisation. Par conséquent, la performance est un concept qui a
trait au futur et non au passé.
Deux paradigmes traitent la question de la performance humaine.
Le premier paradigme est celui proposé par Zarifian qui considère
le travail en termes d'événements. La performance se situerait au
niveau de la gestion d'événements.
15 M.LEBAS, «Performance : Mesure et management. Faire face
à un paradoxe», Groupe HEC, Paris, 1998
L'autre paradigme est celui proposé par la vision
ergonomique qui présente une vision du travail et de la performance
humaine comme activité et élaboration de compromis entre travail
prescrit et travail réel. Plusieurs auteurs associent la notion de
performance humaine à la compétence.
II-5 : La performance managériale
La performance managériale est définie comme la
capacité du manager et de l'équipe dirigeante à atteindre
les objectifs fixés. Un certain nombre de critères peuvent
être utilisés pour évaluer la performance
managériale :
L'entrepreneurship : efficacité, efficience,
proactivité, utilisation diagnostique des concepts.
Le leadership : confiance en soi, communication, logique de
raisonnement, capacité de conceptualisation.
Gestion des ressources humaines : utilisation sociale du
pouvoir, gestion des processus et des groupes.
Direction des subordonnés : développement, aide,
support des autres, autorité, spontanéité.
Autres compétences : contrôle de soi,
objectivité relative, énergie et capacité
d'adaptation...
La performance managériale peut aussi être
appréhendée à travers la capacité du manager
à répartir son temps et à coordonner les trois
éléments suivants : -L'esprit de conception : orientation et
ouverture d'horizon.
-L'habilité d'exécution : application pure et
simple.
-La doigté d'arrangement : conciliation et gestion des
contradictions.
II-6 : Performance organisationnelle
La performance organisationnelle est définie par
Kalika16 comme « les mesures portant directement sur la
structure organisationnelle et non pas sur ses conséquences
éventuelles de nature sociale ou économique. Ces indicateurs sont
intéressants dans la mesure où ils permettent de discerner les
difficultés organisationnelles au travers de leurs premières
manifestations, avant que les effets induits par celles-ci ne soient ressentis
d'un point de vue économique ». Kalika avance quatre facteurs de
l'efficacité organisationnelle :
- Le respect de la structure formelle : le non respect de la
structure annoncée par la direction, peut traduire un dysfonctionnement
au sein de l'organisation.
- Les relations entre les services : la recherche de la
minimisation des conflits reflète un besoin de coordination
nécessaire à l'efficacité.
- La qualité de la circulation de l'information :
l'organisation doit développer des systèmes d'information
permettant l'obtention d'informations fiables et exhaustives, indispensables au
bon fonctionnement de l'organisation.
- La flexibilité de la structure : l'aptitude de celle ci
à changer est un facteur déterminant d'adaptation aux contraintes
de l'environnement.
II-7 : La performance technologique
La performance technologique peut être définie
comme l'utilisation efficace des ressources de l'entreprise, le degré
d'innovation dans le système de gestion, le processus de production
ainsi que les biens et services produits par l'entreprise. Elle peut être
mesurée par un certain nombre de critères :
- Veille technologique et bilans périodiques des
innovations introduites dans les projets, les stages d'information et de
formation sur les innovations
- Bilans d'activité des équipes traitant les
innovations et la mise à disposition de « briques de logiciels
» produits pour les autres
16 Michel KALIKA, « Structures d'entreprises,
Réalités, déterminants et performances », Editions
Economica, Paris, 1988
- Ajustements périodiques de l'organisation, des
procédures en fonction du développement des projets et de
l'entreprise
- Utilisation des modules e-learning et des résultats des
tests d'acquisition de compétences.
II-8 : La performance commerciale
La performance commerciale peut être définie comme
la capacité de l'entreprise à satisfaire sa clientèle en
offrant des produits et des services de qualité répondant aux
attentes des consommateurs.
Les entreprises visant la performance commerciale doivent se
soucier des besoins de leurs clients, prendre en compte les stratégies
de leurs concurrents afin de conserver, voire de développer leurs parts
de marché. Plusieurs indicateurs permettent de mesurer la performance
commerciale, parmi les quels on cite :
- La part de marche ;
- La fidélisation de la clientèle ;
- L'attrait de nouveaux clients ;
- La satisfaction des clients ;
- La rentabilité par segment, par client, par produit, par
marché...
II-9 :La performance stratégique
Pour assurer sa pérennité, une organisation doit
se démarquer de ses concurrents et doit, pour ce faire, se fixer des
objectifs stratégiques appropriés, tels que l'amélioration
de la qualité de ses produits, l'adoption d'un marketing original ou
l'adoption d'une technologie de fabrication plus performante. Pour la haute
direction, le souci majeur à cette étape est de communiquer ses
objectifs stratégiques au personnel et d'assurer leur transformation en
objectifs opérationnels afin d'atteindre la performance à long
terme ou performance stratégique.
La performance stratégique peut être aussi
définie comme le maintien d'une distance avec les concurrents,
entretenue par une forte motivation (système d'incitation et de
récompense) de tous les membres de l'organisation et une focalisation
sur le développement durable.
La performance à long terme est associée à
:
- La capacité à remettre en cause les avantages
stratégiques acquis ; - La définition d'un système de
volontés visant le long terme ;
- La capacité de l'entreprise à développer
un avantage compétitif durable ;
- La capacité de l'entreprise à trouver des
sources de valeur créatrices de marge ; - L'excellence à tous les
niveaux de l'entreprise.
SECTION II- LES INSTRUMENTS D'EVALUATION DE LA
PERFORMANCE
I- MODELES D'EVALUATION DE LA PERFORMANCE
De nombreux auteurs et travaux de recherche ont cherché
à modéliser l'évaluation de la performance selon des
critères et des variables données. L'approche économique
repose sur la notion centrale d'objectifs à atteindre. Ces derniers
traduisant les attentes des propriétaires dirigeants, ils sont donc
souvent énoncés en termes économiques et financiers.
L'illustration de cette approche est reflétée dans la
récente étude de J. Caby et A17l .qui
souligne les prolongements stratégiques d'une telle conception. Pour
eux, la création de valeur passée ou anticipée se fonde
soit sur une croissance de l'activité, soit sur une politique de
dividendes raisonnée en fonction des investissements futurs soit,
encore, sur une préférence pour les financements externes.
L'approche sociale découle des apports de l'école
des relations humaines qui met l'accent sur les dimensions humaines de
l'organisation. R.E. Quinn et J. Rohrbaugh indiquent que cette approche ne
néglige pas les aspects précédents mais intègrent
les activités nécessaires au maintien de l'organisation. Pour
cette raison, le point central devient la morale et la cohésion au sein
de l'entité considérée. Cette conception est
défendue par B.M. Bass qui, dès 1952, enjoint de
considérer comme ultime critère de valeur organisationnelle,
celle des hommes. Néanmoins l'acceptation de cette hypothèse
dépend du postulat suivant : atteindre les objectifs sociaux permet
d'atteindre les objectifs économiques et financiers. L'approche
systémique est développée par opposition aux approches
précédentes, considérées comme trop partielles.
Elle met en exergue les capacités de l'organisation : «
l'efficacité organisationnelle est le degré auquel une
organisation, en tant que système social disposant de ressources et
moyens,
17 J. CABY « Le processus de création de
valeur », Revue Française de Gestion, Mars - Mai, 1996
remplit ses objectifs sans obérer ses moyens,
ressources et sans mettre une pression indue sur ses membres.».
L'harmonisation, la pérennité des sous- systèmes au regard
de l'environnement du système entreprise sont alors cruciaux.
La dernière approche qualifiée de politique par
E.M. Morin et al. repose sur une critique des
précédentes. En effet, chacune des approches
précédentes assigne certaines fonctions et certains buts à
l'entreprise ; or, d'un point de vue distancié, tout individu peut avoir
ses propres critères pour juger la performance d'une organisation. Cette
conception consacre le règne du relativisme.
En réalité, R.H. Hall distingue deux voies
majeures pour concevoir la performance : l'approche par les buts (goal
achievement model) et l'approche par les ressources (resource
acquisition model). Un troisième modèle, dit de la
satisfaction des parties prenantes, est évoqué mais
considéré comme marginal.
I-1 Modèle de Campbell18
Ce modèle datant de 1977, est composé par trente
critères à savoir : - l'efficacité globale (atteinte des
objectifs),
- la productivité,
- l'efficience (rapport entre les résultats obtenus et le
coût relatif), - le profit,
- la qualité des produits et des services,
- la croissance ( des actifs, du volume des ventes, des
équipements...), - les accidents de travail,
- l'absentéisme,
- le turn over,
la satisfaction au travail,
- la motivation,
18 CAMPBELL cité par J.CHAABOUNI dans «
le concept de performance dans les théories du management », Actes
de Colloque, FSEG Sfax, 1992
- l'éthique,
- le degré de contrôle,
- le conflit/la cohésion,
- la flexibilité et l'adaptation,
- la planification et la définition des objectifs,
- le consensus sur les buts,
- l'internalisation des buts,
- la congruence des rôles et des normes,
- les habilités interpersonnelles des gestionnaires et
à l'égard des taches, - la gestion et la diffusion de
l'information,
- promptitude (rapidité de prise de décision et
d'exécution),
- l'utilisation de l'environnement,
- l'évaluation par les entités externes,
- la stabilité,
- la valeur des ressources humaines,
- la participation
- l'influence des actionnaires,
- l'accomplissement,
- la recherche et le développement.
Malgré ses nombreux critères, ce modèle a
fait l'objet de plusieurs critiques. En effet, il néglige des aspects de
la performance comme la dimension technologique, internationale ainsi que la
notoriété.
I-2 :Modèle de Steers
Ce modèle datant de 1977, se propose d'évaluer la
performance selon vingt neuf critères, classés en quatre groupes
:
Les caractéristiques de l'organisation :
La structure : la décentralisation, la
spécialisation, la formalisation, l'unité de commandement, la
taille de l'organisation et la taille des unités.
- La technologie : les opérations, les matériaux
et les connaissances.
Les caractéristiques de l'environnement :
- L'environnement externe : la complexité, la
stabilité et l'incertitude.
- L'environnement interne : les réalisations, les
employés, les récompenses ou les punitions, la
sécurité ou le risque et l'ouverture.
Les caractéristiques des employés :
- L'attachement : l'attraction, la stabilité et
l'engagement.
- La performance : la motivation, les buts et les besoins, les
habilités et la clarté des rôles.
Les politiques et pratiques de gestion : la
définition d'objectifs stratégiques, l'acquisition et
l'utilisation des ressources, la création d'un environnement propice
à la performance, le processus de communication, le leadership et la
prise de décision, l'adaptation et l'innovation organisationnelle.
I-3 : Modèle de Welge et Fressman
Ce modèle se base sur vingt deux critères pour
évaluer la performance : la productivité, la flexibilité,
la fluctuation, le profit, le chiffre d'affaires et les quantités
produites, l'absentéisme, l'évitement des conflits, la
satisfaction au travail, la qualité, les coûts et les
économies de coûts, le moral, la qualité du management,
l'approvisionnement et l'utilisation optimale des ressources, la
cohésion du groupe, la coopération, l'intégration, la
communication, la motivation, la valeur de l'entreprise pour la
société, la réalisation des objectifs, le taux de
croissance, la satisfaction des collaborateurs.
Le test empirique de ce modèle en 1980 a parmi à
ses auteurs de conclure que les critères économiques et
financiers sont les plus importants dans
l'appréciation de la performance globale de
l'entreprise.
I-4 : Modèle de Quinn et Rohrbaugh
Inspirés des travaux de Campbell, ces auteurs
évaluent la performance en tenant compte de quinze critères,
classés selon quatre axes : interne, externe, flexibilité et
contrôle.
Flexibilité interne : la cohésion, la
morale, le développement des ressources humaines. Flexibilité
externe : la flexibilité, la vivacité, la croissance et
l'acquisition des ressources. Contrôle interne : la gestion de
l'information, la communication, la stabilité et le contrôle.
Contrôle externe : la planification, la définition
d'objectifs, la productivité et l'efficience.
I-5 : Modèle de Peters & Waterman
A coté des sept S (stratégie, structure,
système, valeurs partagées, savoir faire, staff, style de
direction), ce modèle est connu par son explication de la performance
dans sa totalité. Les auteurs présentent huit attributs
d'excellence: - la partie prise de l'action : faire, aménager,
tester.
- Etre à l'écoute du client.
- Favoriser l'autonomie et l'esprit innovateur.
- Motiver les hommes.
- Mobilisation autour des valeurs clés (valeurs
partagées).
- S'en tenir à ce que l'on sait faire : la
diversification ne peut être envisagée qu'à condition
qu'elle soit dans la ligne directrice de l'entreprise.
- Des structures simples et légères : faciliter la
communication et la circulation de l'information.
- Allier rigueur et souplesse.
I-6 :Modèle de Rambhujun19
Après avoir effectué une enquête
auprès des dirigeants d'entreprises, l'auteur a dégagé
vingt huit critères d'évaluation de la performance des
entreprises, classés selon quatre axes:
- Les facteurs liés à la gestion : la
flexibilité, la rentabilité, la croissance, la capacité
d'adaptation, la recherche de nouveaux produits, le choix du créneau, la
diversification, la réduction des coûts, les études et les
prévisions.
- Les facteurs liés à la vente : la
publicité, la promotion et la politique commerciale. - Les facteurs
liés au contact avec la clientèle : l'image de marque, la
qualité perçue et le service après vente.
- Les facteurs liés à la production : la
productivité, la politique d'achat, le stockage, la technologie, les
délais et la qualité.
- Les facteurs liés aux compétences : la
formation du personnel, le savoir faire, l'animation, l'ambiance, la motivation
et la responsabilisation.
I-7 : Modèle de Pascal et Athos
Après avoir réalisé une étude
comparative du management des grandes firmes américaines et japonaises,
les auteurs ont conclu que la performance de ces entreprises tenait à
six facteurs clés : Stratégie (mode de répartition des
ressources dans le temps, en vue d'atteindre les objectifs escomptés),
structure (mode d'organisation de l'entreprise), système, staff
(personnel), style (comportement du dirigeant et de ses subordonnés),
skills (savoir faire). Cependant, l'importance accordée à ces
facteurs par les entreprises américaines, diffère de celle
accordée par les entreprises japonaises.
19 N. RAMBHUJUN, « Entreprise, gestion et
compétitivité », Editions Economica, 1984
I-8 : Modèle de Frioui
Selon ce modèle, l'évaluation de la performance se
base sur trois principaux axes:
- Les résultats atteints : les
résultats tangibles (chiffre d'affaires, profit, rentabilité,
productivité, part de marché...).et les résultats
intangibles (satisfaction des stakeholders, qualité, rayonnement,
notoriété...).
- L'effort fourni pour atteindre les
résultats : (perçu, latent, individuel, collectif,
continue, provisoire...).
- Le comportement adopté :
(diligent, négligeant, passif, actif, opportuniste, conformiste...).
La performance peut être définie comme la
capacité à obtenir les meilleurs résultats, en fournissant
un minimum d'effort et en adoptant le comportement adéquat.
CONCLUSION DU CHAPITRE DEUX
A travers ce chapitre, nous avons tenté d'identifier
à travers la littérature le caractère polysémique
de la performance et ses instruments d'évaluation. Il en ressort
globalement que la performance est synonyme d'efficacité, d'efficience,
d'effectivité, de compétence et d'avantages concurrentiels.
Les modèles d'évaluation suite aux prolongements
de certains auteurs mettent en relief la performance par des
multicritères. Néanmoins, on retiendra en synthèse de ces
modèles que la stratégie, la structure, le système, les
valeurs partagées, le savoir-faire, le staff et le style de direction
sont des variables susceptibles d'orienter les divers formes de performances
recherchées par le principal (propriétaire), la technostructure
et les autres parties prenantes (clients, fournisseurs,
créanciers...)
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Dans cette première partie, nous avons à
travers les approches théoriques du diagnostic et de la performance
définit ces deux notions. En résumé, il ressort que le
diagnostic (version SYSCOHADA) a pour objectif de répondre à
quatre interrogations essentielles du chef d'entreprise :
- Quels moyens ?
Quel a été le rythme d'évolution des moyens
mis en oeuvre par mon entreprise ? Est il supérieur à celui du
secteur auquel j'appartiens ?
- Pour quelles performances ?
Ai-je connu une croissance sur la période examinée
?
Les moyens que j'ai employé sont ils en conformité
avec les résultats obtenus par mon entreprise ? Quelle est la structure
financière de mon entreprise ?
Cette structure financière est elle
équilibrée ? Les rapports de masse de capitaux sont ils
harmonieux entre eux ? Ne suis-je pas trop endetté ?
Mon assise financière est elle appropriée ?
Quels sont les risques que j'en cours ?
- Quelle est mon évolution dans l'équilibre
économique et financier ? - Y'a-t-il une harmonie entre
l'évolution et le Chiffre d'Affaire ?
- Quels sont les points de vulnérabilité ?
- Existe-t-il des signes implicites ou explicites de
défaillance ou de non continuité de l'exploitation ?
En outre, des interrogations sur la performance
économique et financière, l'intégration des autres formes
de performances (stratégique, sociétale, sociale, humaine,
commerciale, technologique et environnemental) permet un diagnostic global,
exhaustif et plausible du système de pilotage managériale de
l'entreprise.
ANALYSE CRITIQUE DE L'ORGANISATION
ACTUELLE, DE L'EQUILIBRE FINANCIER ET
DES DIVERSES
FORMES DE PERFORMANCE ASSOCIEES A
LA SOCIETE DE GARDIENNAGE
INTRODUCTION DEUXIEME PARTIE
De nos jours, la rapidité du progrès technique,
l'évolution des marchés, le développement de la
concurrence, la mondialisation des économies impriment aux entreprises
un rythme d'évolution et impose aux dirigeants de faire de plus en plus
le point sur leurs entreprises pour assurer la croissance de l'entreprise et le
maintien de son équilibre.
PLAN DE LA 2ème PARTIE
Chapitre 1 : Diagnostic organisationnel d'une
société de gardiennage Section 1 : Organisation d'une
société de gardiennage en générale Section 2 :
Diagnostic organisationnel de la SIGES Côte d'Ivoire
Chapitre 2 : Diagnostic critique de l'équilibre
financier et les diverses formes de performances associées à la
SIGES
Section 1 : Diagnostic environnemental des entreprises en
Côte d'Ivoire
Section 2 : Analyse critique de l'équilibre financier de
SIGES Section 3 : Analyse critique des diverses formes de performance Section 4
: Limites de l'étude et recommandations
Conclusion de la 2ème
partie
INTRODUCTION
Une société de surveillance et de gardiennage
se compose en général de cadres et d'agents de gardiennage et de
sécurité, avec à leur actif une riche expérience
professionnelle, a pour objectif de garantir la sécurité des
personnes et des biens. Ces dernières années, la recrudescence de
la criminalité, des actes de violence, la crise politico-militaire en
Côte d'Ivoire et la dégradation du tissu social méritent
qu'on porte une attention toute particulière à la question de la
sécurité avec un dynamisme nouveau et des stratégies
nouvelles.
Les sociétés de gardiennage devraient
être à même de résoudre au mieux et dans la
durée cette question avec une approche qui allie connaissance
précise des structures de la délinquance, efficacité et
sociologie de la délinquance.
SECTION I- ORGANISATION D'UNE SOCIETE DE
GARDIENNAGE EN GENERALE
I- LES ACTIVITES
I- 1 : Les activités de
gardiennage
Les activités de Gardiennage se concentrent en
général sur quatre métiers : Surveillance,
Sécurité Mobile, Télésurveillance, Transport de
fonds & logistique bancaire.
· Surveillance (surveillance humaine)
· Transport Aviation Security (sûreté
aéroportuaire et portuaire)
· Mobile Services (sécurité mobile)
· Alert Services (télésurveillance
professionnelle)
· Loomis (transport de fonds)
Elles interviennent auprès des banques, des
industries, des grandes entreprises privées et publiques, des
aéroports et des compagnies aériennes, des PME/PMI et des
particuliers et propose une offre complète de services de
sécurité pour protéger les personnes et les biens contre
les risques de toute nature tels que l'intrusion, l'incendie, l'effraction, le
vol...
Elle doit jouer la carte de la proximité avec un
réseau de plusieurs agences sur l'ensemble de son marché,
disposer de plusieurs véhicules en sécurité mobile et plus
de collaborateurs.
I-2 : L'assistance
On distingue généralement l'assistance au sein des
sociétés de gardiennage.Cette assistance se déroule en
plusieurs dimension à savoir :
- Accueil & gestion de standard
- Surveillance et assistance sur les chantiers ;
- Accompagnement de personnes aux spectacles, concerts et dans
les tournées ;
- Assistance lors des réunions publiques ;
- Assistance et surveillance dans les soirées
privées
- Assistance et conseil en sécurité dans les
industries, magasin et lors des événements.
- Accueil des visiteurs
- Information et orientation des visiteurs
- Gestion des badges d'identification
- Gestion des différents accès du site (
Parking...)
- Réception, traitement, envoi du courrier interne et
externe
- Gestion des salles de réunion
- Administration des véhicules de location
- Réservation des taxis, avions, trains, hôtels
Cette couverture nationale et l'ensemble de ses
compétences lui permettent de répondre aux exigences des
entreprises locales.
II- LES FACTEURS CLES DE REUSSITE D'UNE ACTIVITE DE
GARDIENNAGE ET D'ASSISTANCE
2.1- La formation pour un parcours
gagnant
Pour être compétitif, les entreprises de
gardiennage doivent disposer d'une Ecole de formation qui aura pour mission la
création et la mise en oeuvre de tous les moyens nécessaires
à la formation et à l'employabilité durable de tous les
collaborateurs de la société, en leur offrant de fait, un
accompagnement dans leur progression individuelle.
Accessible à tous les collaborateurs de l'entreprise,
l'Ecole fiabilise les compétences « métier » en mettant
à disposition l'ingénierie de la formation
pour les agents de sécurité, et en assurant en
direct la formation de
l'encadrement.
En confiant la sécurité de leur site, les
entreprises délèguent une responsabilité importante.
Pour réaliser ces missions et assumer les
responsabilités importantes qui leurs sont confiées, elles
doivent s'appuyer sur des moyens humains adaptés aux besoins
spécifiques des clients et sur l'amélioration permanente des
compétences des collaborateurs.
Cursus de formation spécifique au site :
· formation conventionnelle (formation initiale incendie
entre autres)
· formation à la gestion des risques (incendie,
techniques, intrusion, environnement)
· formations qualifiantes et diplômantes (secourisme,
habilitation risques chimiques, risques électriques,...)
· formation au poste de travail , etc....
Elle dispense des théories et pratiques à tous les
niveaux d'expertise grâce a des formateurs certifiés.
Sur demande, L'Ecole peut réaliser des analyses de
risques et proposer, avec l'aide de l'ensemble des compétences du
Groupe, des recommandations ou des solutions adaptées au site.
2.2- Les atouts
La société doit être fortement
impliquée au niveau interprofessionnel pour définir les normes de
la profession et élaborer une véritable déontologie du
métier. Elle doit être membre de l'Union des entreprises de
Sécurité Privée qui regroupe des entreprises
privées dont l'activité s'exerce dans le domaine de la
sécurité des personnes et des biens, de la prévention et
de la surveillance.
III- LES SOCIETES DE GARDIENNAGE: DES ENTREPRISES AUX
MULTIPLES COMPETENCES
Spécialiste de la sécurité, la
société de gardiennage offre aux entreprises les moyens de se
recentrer sur leur coeur de métier en assurant la sécurité
des sites, des biens, des salariés et des process (technologies). Elle
devrait développer pour chaque typologie de clients des services
adaptés à leurs besoins, et leur apporter ses compétences
dans la mise en place de solutions sur mesure.
Ce sont entre autre :
· Maîtres-chiens
· Sécurité Mobile est un système
télématique qui combine la communication sans fil et la
technologie (GPS)
· Sûreté portuaire &
aéroportuaire
· Sécurité événementielle
· Surveillance avec alarme
· Pompiers industriels
· Distribution
· Logistique : des moyens techniques d'approvisionnement et
de soutien d'un dispositif opérationnel militaire
· Accueil & gestion de standard : être au service
d'accueil et gestion des appels téléphoniques
IV- LES VALEURS D'UNE SOCIETE DE GARDIENNAGE
- Intégrité, Professionnalisme, Esprit de service
sont les trois valeurs intrinsèques pour réussir une mission de
gardiennage.
La mission de La société est d'assurer la
sécurité de ses clients au travers de prestations respectant les
valeurs fondamentales du Groupe.
L'éthique professionnelle d'une société de
gardiennage repose sur des valeurs fortes partagées quotidiennement par
les collaborateurs à travers le territoire.
Ces valeurs représentent la base de ses efforts pour
gagner et garder la confiance des clients:
· L'intégrité, c'est mener la mission avec
une éthique sans faille en respectant scrupuleusement les règles,
les procédures et les consignes.
· Le professionnalisme, c'est la rigueur de comportement et
la recherche constante de la plus grande efficacité.
· L'esprit de service, c'est la disponibilité de
chaque agent pour les clients à chaque moment de leurs missions.
Au total, les facteurs clés du succès d'une
société de gardiennage s'agrège par : - La disposition
d'une école de formation de pointe
- La disposition de compétences multiples (humaines,
matériels, logistiques) ;
- Surtout l'intégrité morale, le professionnalisme
avéré et l'esprit de service.
Dans la section qui suit, nous allons présenter le cas
spécifique de la société SIGES champ de notre étude
à savoir ses atouts organisationnels, ses moyens humains,
matériels et logistiques.
SECTION II : DIAGNOSTIC ORGANISATIONNEL DE LA SIGES
COTE D'IVOIRE
Au cours de cette partie, nous allons d'abord présenter
la société SIGES de manière générale,
ensuite montrer ses différentes types de prestation et enfin ses moyens
humains et logistiques pour mener à bien sa mission.
I- PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
La SIGES, Société de haute
sécurité, SA. Unipersonnelle au capital de 10.500.000 F.CFA, a
été créée en décembre 1999 avec un
investissement initial de 500.000.000 F.CFA. Elle a démarré
effectivement ses activités en 2001, après avoir
procédé de manière empirique à des tests-
marchés et à la formation solide de son premier contingent de
vigiles, d'assistants et de maîtres-chiens. Ce qui lui permettra
très rapidement de se situer parmi les 05 premières entreprises
de sécurité opérant en Côte d'Ivoire, (environ 1 500
vigiles placés à ce jour) sur plus de 100 sociétés
recensées en 2004.
Pour faire face à toutes les formes
d'insécurité qui caractérisent notre pays actuellement,
elle s'est spécialisée en surveillance, gardiennage, protection
rapprochée, assistance- intervention 24h/24, surveillance avec des
maîtreschiens et leurs chiens d'attaque, la sécurité
aéroportuaire (contrôle des passagers et des documents de
voyage).
La direction de la SIGES est essentiellement composée
de professionnels de la sécurité et de l'organisation, notamment
des officiers et des sous-officiers de la gendarmerie, de l'armée et de
la police ivoirienne.
La SIGES, a été créée dans le
nouvel esprit prôné par le Conseil National de
Sécurité, en suivant ses directives et en remplissant toutes les
conditionnalités exigées par cette structure, auprès de
laquelle elle a obtenu un agrément officiel n° 154/PR/CNS/AGR pour
son fonctionnement.
La SIGES a l'ambition d'assurer aux clients une prestation
exceptionnelle de sécurité avec du matériel adapté,
des moyens de communication modernes et efficaces, et un suivi quotidien du
personnel dans leur action.
L'accent est mis sur une tenue vestimentaire impeccable,
adaptée pour chaque lieu à surveiller (Propreté,
prestance, maintien, apparence soignée).
La SIGES ne recrute qu'un personnel exclusivement national,
formé dans son centre à la sécurité privée,
par des militaires, gendarmes et pompiers, qui prennent le temps durant la
période de formation de s'assurer de la très bonne
moralité de leurs stagiaires.
II- LES DIFFERENTS TYPES DE PRESTATION
La SIGES offre des prestations dans l'ensemble des domaines de
la sécurité privée. Il s'agit principalement du
gardiennage, du gardiennage avec chien, de l'assistance, de la
Sécurité Aéroportuaire et de la garde
rapprochée.
a- Le Gardiennage
La SIGES offre des prestations de gardiennage armé et
non-armé dans des résidences privées, des
résidences officielles des services, des établissements
financiers, des magasins et de grands entrepôts tels que le Centre Fret
de l'Aéroport International Félix Houphouët Boigny.
Ces différentes prestations sont assurées par
des vigiles recrutés à partir du niveau 4e et issus du
Centre de Formation de l'Entreprise. La formation des vigiles comprend une
dimension théorique et une dimension physique. La formation
théorique porte sur la connaissance de la sécurité, des
droits et devoirs du Vigile, des limites de son action, la rédaction
d'un rapport circonstancié.
La dimension physique de la formation des vigiles est faite de
Selfdéfense et de l'ordre serré administrée par des
professionnels de la Sécurité.
Les prestations de gardiennage peuvent être
renforcées par la dotation de postes de radio communication en liaison
constante avec le PC radio.
b- Le gardiennage avec Chien et
Maître-chien
Des chiens de garde de race spécialement
dressés conduits par des maîtres formés à cette
tâche constituent avec ces maîtres la brigade cynophile de la
SIGES. D'une très grande efficacité, ces chiens constituent des
remparts sûrs pour les sites sensibles. Ils assurent aussi bien la garde
de jour que celle de nuit.
c- L'Assistance-Intervention
La SIGES dispose d'équipes d'intervention armée
capable de mener une Intervention dans un délai de cinq minutes à
compter du déclenchement de l'alerte ou de l'appel du client.
d- La Sécurité
Aéroportuaire
Des Agents spécialisés dans la détection
de toutes sortes de fraudes portant sur les bagages et les différents
types de documents de voyage, travaillent pour le compte de diverses compagnies
de transports aériens sur les arrivées et les départs des
vols.
e- La garde rapprochée
La SIGES assure par le truchement de ses Agents formés
au maniement des armes et aux arts-martiaux, la garde rapprochée de
diverses personnalités (Hommes d'affaires, Personnalités
politiques etc.).
En cas d'événements graves, ces clients peuvent,
à leurs demandes ou celles de leurs gardes de corps, recevoir l'appui
des équipes d'intervention armée.
III- LES MOYENS HUMAINS ET LOGISTIQUES
a- Les moyens humains
Aussi bien au sein de sa Direction Générale, de
ses structures techniques (Direction des Opérations, Supervision
Générale, Brigade Cynophile, Inspection Générale,
Cellule Enquête) que de ses structures de soutien (Direction
Financière, Direction des Ressources Humaines, Cellule Juridique,
Service Planning), la SIGES dispose de personnes compétentes,
expérimentées et spécialistes chacune dans son domaine
d'activité.
Ainsi, les services opérationnels tels la Direction des
opérations et la Supervision Générale regorgent
d'ex-gendarmes et militaires ayant une grande expérience en
matière de sécurité.
D'autre part, la Direction générale, consciente
du fait qu'aucun dispositif sécuritaire n'est parfait, pratique une
politique d'intimité-client qui consiste à entretenir des
relations permanentes au plus haut niveau avec les clients pour apporter des
correctifs aux insuffisances constatées et mieux répondre
à leurs besoins en matière de sécurité.
b-Les moyens logistiques
Située à Cocody au 41 rue de la Canebière,
la SIGES abrite dans ses locaux, quatre directions :
· D'une direction générale
· D'une direction des opérations
· D'une direction financière
· D'une direction des ressources humaines
Ces différentes directions regroupent plusieurs services
équipés en matériels informatiques de pointes.
En dehors de ses structures administratives, la SIGES dispose de
:
- d'un P.C (Poste de Contrôle) Radio, fonctionnant
24H/24 (VHF - UHF et BLUE). Le PC assure la coordination radio entre la base,
les sites dotés en radio et les différentes unités
d'intervention).
- d'un chenil avec des chiens de race (bergers - Rothweller -
Doberman) dressés pour la garde.
La SIGES dispose également d'équipements et de
matériels nécessaires pour rester fidèle à son rang
d'entreprise de haute sécurité :
· De 15 véhicules (liaison - intervention -
ramassage de chien)
· D'un car de transport du personnel
· De 08 mobylettes pour les superviseurs de zone et
coursiers
· De 10 motos pour les contrôleurs et intervenants
à motos
CONCLUSION CHAPITRE UN
A la lumière des normes prédéfinies pour
réussir une mission de gardiennage, nous pensons que l'entreprise SIGES
dispose relativement de moyens techniques et humains pour l'assurance
aisée de sa mission.
Toutefois, l'argent étant le nerf de la guerre, un
diagnostic de l'équilibre financier permettra de ressortir les atouts
commerciaux, économiques, les points forts et les points faibles de la
structure financière au regard des diverses formes de performances
recherchées et d'en proposer des solutions visant à
améliorer la situation financière, voire la pérennisation
de l'activité de SIGES.
INTRODUCTION
Selon Zadi Kessy20 (Président Directeur
Général du Groupe CIE- SODECI), chaque environnement
économique présente son modèle spécifique
d'évaluation, de valeurs avec les conditions de succès
inhérentes.
Dans ce chapitre, nous allons présenter l'environnement
économique Ivoirien, ses forces et ses faiblesse et les conditions de
réussite d'un projet d'entreprise.
Ensuite, nous présenterons le diagnostic de
l'équilibre financier d'une société de gardiennage par une
application au cas SIGES. De plus, une analyse critique des formes de
performance associée au pilotage de l'entreprise SIGES, aux fins de
mettre en relief les opportunités à saisir (partant des forces)
et des menaces à neutraliser (parlant des faiblesses) sera
détaillée.
Nous présenterons enfin les limites de l'étude
et les recommandations après le diagnostic de l'existant dans le but
d'améliorer la qualité du management et la performance
financière de la société SIGES.
20 http://www.marcelzadikessy.org/
SECTION I : DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL DES
ENTREPRISES EN COTE D'IVOIRE
I- ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE RECENT DES ENTREPRISES EN COTE
D'IVOIRE
L'environnement économique Ivoirien est depuis
quelques années caractérisé par un risque
systématique accru doublé d'une conjoncture défavorable
avec des pics de récessions économiques.
En effet, tous les secteurs d'activité sont
touchés :
La situation de crise que connaît la Côte
d'Ivoire depuis le 19 Septembre 2002, suivis du départ massif de plus de
huit milles (8000) occidentaux dont une très grande majorité de
français, a eu un impact sur tous les secteurs d'activité et
à peser gravement et durablement sur l'économie ivoirienne, les
entreprises hexagonales contribuant jusque là à plus de 51% aux
recettes fiscales du pays.
Suite à ces violences, la Chambre de commerce et
d'industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI) a dressé le premier bilan
suivant :
- Des milliers d'emplois directs et une plus d'une centaine
d'entreprises ont disparu ;
- Seulement deux cents (200) entreprises sur trois milles
(3000) encore formalisés en 2005 continuent de s'acquitter de leurs
impôts ;
- Nombre d'entreprises sont tombés dans le secteur
informel.
Ce bilan est d'autant plus inquiétant qu'en Côte
d'Ivoire, chaque salarié fait vivre en moyenne dix à vingt
personnes.
Sur 147 filiales de grandes entreprises françaises
recensées en Côte d'Ivoire, cent trente cinq fonctionnent au
ralenti après le départ de 75% des trois cent cinquante
expatriés employés par ces grandes entreprises.
S'il apparaît moins atteint, le secteur industriel
risque d'être handicapé par le manque d'approvisionnement, par
annulation de commandes et/ou par le défaut de paiement de leur
production. Dans le secteur du cacao dont la Côte d'Ivoire est le premier
producteur mondial avec 40% des parts de marchés, le processus
d'acheminement a connu de grandes perturbations ce qui à causé un
ralentissement des activités.. Les finances publiques de l'État
ivoirien, déjà mises à mal par quatre années
difficiles, accusent le choc: le ralentissement général de
l'économie a d'ores et déjà un impact considérable
sur les cotisations sociales et sur les recettes douanières. Les mesures
d'accompagnement aux entreprises, essentiellement sous forme
d'exonérations fiscales, pèseront encore davantage sur le budget
de l'Etat en 2005.
A plus long terme, l'évaluation à la hausse du
"risque pays" par les organismes de garantie va avoir des conséquences
désastreuses sur l'investissement et les activités de service en
Côte d'Ivoire.
Le secteur des PME/PMI est l'un des principales victimes de la
crise.
La crise pourrait porter un coup très rude au tissu des
quelques 600 PME/PMI présentes dans le pays.
Pour Bernard Conte, professeur d'Économie à
l'université Bordeaux IV et spécialiste de l'Afrique de l'Ouest,
la conséquence la plus grave d'un départ des Occidentaux de
Côte d'Ivoire sera la disparition de ces petites et moyennes entreprises
ou industries (PME/PMI), principales victimes de la crise et qui étaient
très bien réparties dans tous les secteurs d'activité,
générant quelque 36.000 emplois ivoiriens.
Ces PME/PMI jouent un rôle important de redistribution
en matière d'emploi, et sont aussi des têtes de pont vers le
marché Ouest africain. Si ces entreprises disparaissent de Côte
d'ivoire le risque existe qu'une partie d'entre elles se déplacent vers
des zones plus stables de la région, comme le Sénégal, le
Togo ou le Bénin.
La situation est d'autant plus dommageable que le pays
traverse de graves difficultés économiques avec un taux de
croissance négatif (-1,5%). Enfin, la Banque mondiale a classé la
Côte d'Ivoire dans la catégorie des pays à dette
improductive, les financements ont été stoppés.
Dans le secteur des services, on constate un ralentissement
des activités depuis la crise économique que traverse la
Côte d'Ivoire dû à la prolifération de ces
entreprises et aux retraits progressifs des partenaires.
II- LES RISQUES INHERENTS A L'ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE
ACTUEL DE LA COTE D'IVOIRE
Mais que pèse la question de « l'image »
face à la dimension des questions internes, au point de
déstructuration où en est parvenue la société
ivoirienne dans son ensemble : une armée éclatée, une
classe politique déboussolée, une population apeurée, une
guerre civile larvée, des immigrés montrés du doigt, et
« les Blancs qui partent » ? La Côte-d'Ivoire, un des
pôles économiques ouest africains, rejoint le peloton des pays
chroniquement instables au moment même où, après les
incertitudes provoquées par le coup d'Etat de décembre 1999, et
les désordres qui ont accompagné les élections d'octobre
2001, un minimum de confiance revenait dans le secteur cacaoyer (dont la
Côted'Ivoire reste le premier producteur mondial) et chez les bailleurs
de fonds (Fonds monétaire international - FMI -, Union
européenne),...hélas !
Au total l'environnement économique est
altéré, hostile et instable, toute chose qui devrait logiquement
constituer un atout pour l'activité de gardiennage.
III-ENVIRONNEMENT FINANCIER DES SOCIETES DE
GARDIENNAGE EN COTE D'IVOIRE
Tableau n°9 : RESULTAT NET ET CHIFFRE D'AFFAIRES DE
QUELQUES SOCIETES DE GARDIENNAGE
NOM
|
SIGLE
|
RESULTAT NET
|
CHIFFRE D'AFFAIRES
|
HSR
|
HAUTE SECURITE RAPPROCHEE
|
|
665 000
|
|
26
|
000 000
|
INTELIGENCE BRICADE D'INTERVENTION
|
IBI
|
- 17 606 033
|
|
12
|
233 903
|
MENSAH BENJAMIN (AEG-SERVICES)
|
AEG SERVICES
|
-
|
200 076
|
|
40
|
365 888
|
OMEIFRA AFRIQUE
|
OMEIFRA AFRIQUE
|
5
|
837 270
|
|
475
|
066 254
|
COMPAGNIE IVOIRIENNE DE SECURITE ET D" ASSISTANCE
|
CISA
|
- 127
|
109 953
|
|
|
-
|
GARDIAN'S
|
GARDIAN"S
|
- 11
|
542 740
|
|
325
|
378 661
|
SECURITE MAINTENANCE ORGANISATION
|
SMO
|
3
|
542 479
|
|
958
|
957 454
|
SPS GUARDS
|
SPS GUARD
|
79
|
946 207
|
2
|
449
|
093 383
|
GARDIENNAGE SURVEILLANCE PROTECTION
|
GSP
|
- 4
|
081 189
|
|
483
|
391 161
|
LAVEGARDE
|
LAVEGARDE
|
10
|
754 961
|
|
661
|
187 707
|
WACKENHUT S.A
|
WACKENHUT SA
|
405
|
797 516
|
3
|
685
|
788 038
|
VIGASSISTANCE
|
VIGASSISTANCE
|
- 14
|
470 641
|
1
|
800
|
408 057
|
FORCE IVOIRIENNE D"INTERVENTION
|
F2I
|
|
721 034
|
|
35
|
090 000
|
BIP ASSISTANCE
|
BIP ASSISTANCE
|
68
|
744 294
|
1
|
899
|
805 253
|
IVOIRE COMMUNICATION ASSOCIATES NETWORK
|
ICA NETWORKS
|
3
|
903 876
|
|
41
|
665 000
|
LA SECURITE &SERVICES
|
LA SECURITE &SERVICE
|
|
372 683
|
|
331
|
933 227
|
SOCIETE INTERNATIONALE DE GESTION ET DE
SECURITE
|
SIGES
|
12
|
107 235
|
|
961
|
138 990
|
GARDIAN'S ASSISTANCE
|
GARDIAN"S ASSISTANCE
|
- 5
|
486 094
|
|
68
|
059 027
|
BACK HOME INTRNATIONAL
|
BHI
|
6
|
811 550
|
|
62
|
850 000
|
SIGASECURITE
|
SIGASECURITE
|
460
|
998 986
|
|
906
|
246 440
|
EFFICIENCE SHIP GUARD
|
ESG-SARL
|
- 1
|
479 308
|
|
10
|
850 000
|
FLASH ASSISTANTCE
|
FLASH ASSISTANCE
|
- 16
|
538 604
|
|
59
|
976 830
|
VISION LOGISTIQUE ET CONSEIL
|
V.L.C.
|
2
|
781 641
|
|
46
|
176 110
|
RESEAUX EXPERTS DEFENSE
|
RED
|
1
|
791 480
|
|
40
|
732 491
|
FORCE D'INTERVENTION DE PREVENTION EN SECURITE
|
F.I.P.S.
|
-
|
213 954
|
|
42
|
480 000
|
DELTA SECURITY
|
DELTA SECURITY
|
- 23
|
410 060
|
|
86
|
407 555
|
DOUBLE SECURITE PERMANENTE
|
2 SP
|
- 2
|
229 283
|
|
26
|
161 142
|
|
Source : Banque des données
financières de Cote d'Ivoire
En analysant le tableau ci-dessus, on constate bien que la SIGES
occupe une place de choix dans le secteur d'activité des
sociétés de gardiennage en Côte d'Ivoire. En effet, elle
est la cinquième société à réaliser un plus
grand Chiffre d'Affaires après les sociétés WACKENHUT S.A,
SPS GUARDS, BIP
ASSISTANCE, VIGASSISTANCE ce qui traduit une grande part de la
société SIGES sur le marché des sociétés de
gardiennage.
Quant au Résultat net, la SIGES réalise un
bénéfice de 12 millions de francs CFA et se classe aussi en
cinquième position après SIGASECURITE, WACKENHUT S.A, SPS GUARDS,
et BIP ASSISTANCE ce qui montre que la SIGES est parmi les
sociétés qui occupent une place de choix dans ce secteur.
SECTION II -ANALYSE CRITIQUE DE L'EQUILIBRE FINANCIER DE
SIGES ET DE CERTAINS DE SES CONCURRENTS
I- COMPARAISON SECTORIELLE DES BILANS DE SIGES ET
DEUX CONCURRENT
Tableau 10 : Bilan de deux
sociétés de gardiennage concurrentes à la SIGES
ACTIF Société A Société
B
|
ACTIFS IMMOBILISES
|
56 667 72 746 678
1 170 800
|
0 0 940 122 005
|
Immobilisations incorporelles Immobilisations
corporelles Immobilisation financière
|
|
|
|
Actif circulant HAO Valeurs d'exploitations Valeurs
Réalisables (créances)
|
0 485 528 705
|
0 41 307 937
|
TOTAL ACTIF CIRCULANT (II)
|
485 528 705
|
41 307 937
|
Valeur disponible trésorerie
|
2 762 840
|
0
|
TOTAL TRESORERIE ACTIF (III)
|
2 762 840
|
0
|
TOTAL (I+II+III)
|
562 265 690
|
981 429 942
|
|
PASSIF Société A Société
B
|
Total capitaux propres (I) Total dettes financières
(II)
|
74 39
|
731
617
|
859
685
|
738
|
653 0
|
444
|
TOTAL CAPITAUX DURABLES (I+II)
|
114
|
349
|
544
|
738
|
653
|
444
|
TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)
|
405
|
162
|
460
|
242
|
776
|
498
|
TOTAL TRESORERIE PASSIF (IV)
|
42
|
753
|
686
|
|
0
|
|
TOTAL (I+II+III+IV)
|
562
|
265 690
|
981
|
429
|
942
|
|
Source : Banque des données
financières de Côte d'Ivoire
Tableau n°11 : BILAN FINANCIER DE LA SOCIETE SIGES
Montant net
ACTIF
|
2005
|
2004
|
PASSIF
|
2005
|
2004
|
-Immobilisation
incorporelle
|
|
|
-Capital
|
10 500 000
|
10 500 000
|
* brevet, logiciel
|
0
|
0
|
-RAN
|
37 309 587
|
-51 338 113
|
-Immobilisation corporelle
|
|
|
-Résultat net
|
12 107 236
|
14 028 526
|
* installation et
agencement
|
3 936 777
|
1 936 777
|
|
|
|
*matériel
|
42 708 177
|
37 508 177
|
-Fournisseur
|
|
|
*matériel de transport
|
3 498 920
|
8 583 333
|
d'exploitation.
|
0
|
9 474 750
|
-Immobilisation
financière
|
|
|
-Dettes fiscales
|
108 520 865
|
128 370 333
|
*autre immobilisation
financière
|
40 202 940
|
28 779 863
|
-Dettes
|
|
|
|
|
|
sociales
|
70 664 545
|
61 390 500
|
-Créances clients
|
222 886 168
|
156 433 822
|
|
|
|
-Banques, chèques
|
|
|
-Autres dettes
|
73 525 000
|
61 000 000
|
postaux, caisse
|
269 575
|
704 546
|
|
|
|
|
|
|
-Banque, découverts...
|
875 325
|
520 522
|
TOTAL
|
313 502 557
|
233 946 518
|
TOTAL
|
313 502 557
|
233 946 518
|
|
Source : Bilan certifié 2005-2004 de la
société SIGES en annexe
Comparaison : A partir des deux bilans de
société concurrentes et de celui de la SIGES, nous pouvons dire
que la SIGES détient une lourde dette et un patrimoine (total bilan) un
peu faible par rapport aux autres sociétés de gardiennage.
Analyse de la SIGES : Les dettes fiscales de
cette société sont élevées du au
non acquittement de l'impôt au fil des années qui a engendre un
cumul important de ces dettes en 2005.Cette situation peut entraîner des
pénalités, voire la saisie des comptes.
Quant aux dettes sociales de la SIGES, leur grandeur est
liée aux arriérés de salaires envers les
employés et le non paiement de la couverture sociale envers la Caisse
Nationale de Prévoyance Sociale de Côte d'Ivoire. Cette situation
peut
entraîner la non motivation des agents qui peuvent se
reconvertir en braqueur et ternir l'image de la société.
Enfin, le montant élevé des créances
clients est du à un non paiement des particuliers, de
sociétés qui ont fermées à cause de la crise et
enfin des sociétés avec une difficulté de paiement.
II- ANALYSE DES SOLDES ET RATIOS TIRES DU BILAN DE
SIGES
Tableau n° 12 : BILAN FINANCIER SYNTHETIQUE DE LA
SOCIETE SIGES
ACTIF
|
2005
|
2004
|
PASSIF
|
2005
|
2004
|
-Actif
|
|
|
-Capitaux
|
|
|
immobilisé net
|
90 346 814
|
76 808 150
|
propres
|
59 916 823
|
-26 809 587
|
-Actif circulant
|
222 886 168
|
156 433 822
|
-Passif circulant
|
252 710 410
|
260 235 583
|
-Trésorerie actif
|
269 575
|
704 546
|
-Trésorerie passif
|
875 325
|
520 522
|
TOTAL
|
313 502 557
|
233 946 518
|
TOTAL
|
313 502 557
|
233 946 518
|
|
Source : d'après le tableau
n° 10
Dans le cas de la société SIGES, Il n'y a pas
eu d'engagement hors bilan qui nous a été remis dans le cadre de
notre étude d'où les retraitements du bilan financier au bilan
fonctionnel possibles sont :
- brevet, licence, logiciels sont à déduire des
capitaux propres en valeur nette :
282 492 (valeur brute brevet) - 282 492 (amortissement) = 0
- Amortissements et provisions, Dettes financières sont
à reclasser en ressources stables.
- Le résultat net est à repartir ou à
affecter généralement aux postes de réserves, dividendes
et report à nouveau.
Tableau n° 13 : BILAN FONCTIONNEL SIGES
ACTIF
|
2005
|
2004
|
PASSIF
|
2005
|
2004
|
-Immobilisation
incorporelle
|
|
|
-Capital
|
10 500 000
|
10 500 000
|
* brevet, logiciel
|
282 492
|
282 492
|
-RAN
|
49 416 823
|
-37 309 587
|
-Immobilisation corporelle
|
|
|
-Dotations am
|
215 420 395
|
195 482 759
|
* installation et
agencement
|
7 703 200
|
38 003 200
|
-Fournisseur
|
|
|
*matériel
|
73 801 195
|
66 003 195
|
d'exploitation.
|
0
|
9 474 750
|
*matériel de transport
|
173 762 000
|
194 162 000
|
|
|
|
-Immobilisation
financière
|
|
|
-Dettes fiscales
|
108 520 865
|
128 370 333
|
*autre immobilisation
|
|
|
-Dettes sociales
|
70 664 545
|
61 390 500
|
financière
|
40 202 940
|
2 000 000
|
|
|
|
|
|
|
-Autres dettes
|
73 525 000
|
61 000 000
|
-Créances clients
|
232 901 550
|
121 650 540
|
|
|
|
-Banques, chèques
|
|
|
-Banque, découverts...
|
875 325
|
520 522
|
postaux, caisse...
|
269 775
|
7 327 850
|
|
|
|
TOTAL
|
528 922 952
|
429 429 277
|
TOTAL
|
528 922 952
|
429 429 277
|
|
Source : d'après le tableau n°10 et
d'autres éléments des états financiers
Tableau n° 14 : BILAN FONCTIONNEL REGROUPE EN 4
GRANDES MASSES 2005
ELEMENTS
|
MONTANTS
|
ELEMENTS
|
|
MONTANTS
|
Actif immobilisé
|
295
|
751
|
827
|
Capitaux permanents
|
|
275
|
337
|
218
|
Actif circulant
|
233
|
171
|
325
|
Dettes à
terme
|
court
|
253
|
585
|
735
|
TOTAL
|
528
|
922
|
553
|
TOTAL
|
|
528
|
922
|
953
|
|
Source : d'après le tableau n°12
A- Appréciation de la structure
financière
- Fond de Roulement (FR) = Capitaux permanents
- Actif immobilisé
FR = 275 337 218 - 295 751 827 = - 20 414 609
Apparemment, la structure financière de l'entreprise est
déséquilibrée ;
Dans ce cas, le FR est négatif, le montant des actifs
laisse prévoir des recettes futures à court terme insuffisantes
pour rembourser l'ensemble des dettes à court terme. Ce constat semble
en première analyse défavorable pour la solvabilité de
l'entreprise SIGES mais l'appréciation précise des perspectives
de solvabilité de l'entreprise exige également la prise en compte
de la structure à terme détaillée des Actifs circulants et
des Dettes à court terme.
On relève en outre l'effritement du FRN d'une
année à l'autre (-20%).
Le FRNG < 0 : On peut dire que c'est une entreprise
imprudente dans sa
politique d'investissement, elle n'est donc pas
équilibrée sur le plan structurel düau manque de
marge de sécurité d'année en année.
Dans le secteur d'activité, ce fond de roulement est
positif
- Le Besoin en Fond de Roulement (BFR) ou
Besoin à financer le cycle d'exploitation (SYSCOA) = Actif circulant -
Passif circulant
BFR = 233 171 325 - 252 710 410 = - 19 539 085
Le BFR est négatif montre l'excédent de
ressources d'exploitation. Il peut correspondre à des structures
d'exploitation particulières qui peut obtenir de leurs clients des
avances sur prestations (cas des société de construction)
- La Trésorerie (T) = FR - BFR
T = - 20 414 609 - (- 19 539 085) = - 875 524
La Trésorerie est négative alors l'entreprise
est dépendante de ses ressources financières, les
liquidités s'avèrent insuffisantes pour permettre le
remboursement des dettes. Cette situation limite son autonomie
financière et le financement des autres actifs d'exploitation ce qui
doit amener l'entreprise à solliciter auprès de ses partenaires
financiers.
Le niveau de Trésorerie de cette entreprise est
très faible, l'entreprise est vulnérable et peut prendre son
autonomie financière au profit des créanciers.
- L'Endettement
Endettement = Dette financières + Passif circulant +
Trésorerie Passif =
= 0 + 252 710 410 + 875 325 = 253 585 735
Endettement à terme = Dettes financières =
0
Capitaux propres
L'entreprise ne dispose pas de dettes longues
|
|
|
|
|
Dette fiscale = dette fiscale
|
Année 2004 : dette fiscale = 128
|
370
|
333
|
=
|
49%
|
Total des dettes
|
260
|
756
|
105
|
|
|
|
Année 2005 : dette fiscale = 108
|
520
|
865
|
=
|
42%
|
|
253
|
585
|
735
|
|
|
|
A travers l'évolution de ces ratios, nous pouvons dire
que la dette fiscale a baissé de 2004 à 2005. Cette dette est le
fait de la TVA due à l'impôt sur le bénéfice, les
autres impôts et taxes, le crédit de TVA, les autres taxes sur le
chiffre d'affaires, les impôts retenus à la source, les charges
à payer.
Endettement Global = Total des dettes = 253 585 735
= 80,88%
Passif du bilan 313 502 557
Ce ratio tend vers 1, les dettes circulantes sont très
importantes, cette situation peut s'avérer unique en cas de délai
client trop long.
- Calcul de la Rentabilité :
Rentabilité Financière = Bénéfice
net = 12 107 236 = 0,20= 20%
Capitaux propres 59 916 823
Rentabilité économique = E.B.E. = 105
239 603 = 0,198 =19,8% Total actif 528 922 952
- Calcul de l'Effet de Levier si BIC = 0
L'Effet de Levier = Rentabilité financière -
Rentabilité économique =
= 0,20- 0,198 = 0,002
L'effet de levier étant presque nul, on peut dire que
l'entreprise a atteint le seuil à l'équilibre ; tout endettement
supplémentaire pourrait avoir un impact négatif sur sa
rentabilité financière future.
- Calcul de l'Autofinancement (A.F.)
A partir du TAFIRE (tableau en annexe) la CAFG= 95 066 623
Les dividendes n'ont pas été distribués
dans l'exercice ainsi AF = 95 066 623 L'Autofinancement est positif,
l'entreprise a donc la possibilité de financer ses investissements
futurs grâce à cette réserve mais insuffisant pour couvrir
l'actif économique car le Fond de Roulement est négatif (F.R.
< 0).
B- Calcul des rapports significatifs : les ratios
- R1 = Capitaux Permanents
Actif immobilisé
R1 = 275 337 218 = 0,93 =93%
295 751 827
On peut dire que le fond de roulement de l'entreprise n'est pas
suffisant
- R2 = Capitaux propres
Capitaux permanents
R2 = 275 337 218 = 1 = 100% car les
dettes financières sont nulles. 275 337 218
L'entreprise a quand même une indépendance
financière.
- R3 = Créance à moins d'un an
Passif circulant + Trésorerie passif
R3 = 222 886 168 = 87%
253 585 735
On peut dire que les créances à court terme ne
couvre pas le passif à court terme ce qui traduit un niveau bas de
crédit sur les clients par rapport aux dettes. Ce ratio traduit en outre
un excédent de ressources cycliques.
- R4 = Trésorerie Actif
Passif Circulant + Trésorerie Passif
R4 = 269 775 = 0,001 =0,1%
253 585 735
Ce ratio traduit que la trésorerie représente 0,1%
des dettes
On peut dire que l'entreprise a un niveau très faible
de trésorerie, inexistence de liquidité au cours de
l'année 2005 ce qui ne permet pas à l'entreprise de couvrir la
totalité de ses dettes à court terme.
Tableau n°15 : SYNTHESE DES RAPPORTS SIGNIFICATIFS
ETUDIES
ELEMENTS
|
RATIOS 2004
|
RATIOS 2005
|
OBSERVATIONS
|
Ratio d'endettement
|
Total des dettes
|
Total des dettes
|
Ce ratio a baisse au cours de ces deux années et tend
vers 1, les dettes circulantes sont très importantes
|
|
=80,88%
Passif du bilan
|
|
Rentabilité financière = -52%
Rentabilité économique=0,43%
|
Rentabilité financière =20% Rentabilité
économique=19,8%
|
Rentabilité financière et
économique ont évolué au cours de ces
années mais reste relativement faible
|
Ratio de fond de roulement
|
R1 = 34%
|
R1= 93%
|
Evolution du ratio en fond de roulement mais demeure faible
|
Ratio d'autonomie financière
|
R2 = 100%
|
R2= 100%
|
Evolution constante, capitaux permanent = capitaux
propres d'où indépendance financière
|
Ratio de liquidité
|
R3 = 59%
|
R3= 87%
|
Hausse de ce ratio montrant un excédent de ressources
cycliques circulantes
|
Ratio de liquidité immédiate
|
R4 = 0,2%
|
R4= 1%
|
Légère hausse de liquidité mais niveau
très faible
|
|
Source : A partir des ratios établis
auparavant
III- ANALYSE A PARTIR DU COMPTE DE RESULTAT
III-1- Analyse des SIG en 2005-2004
Tableau n°16 : Analyse des soldes
intermédiaires de gestion 2005-2004
SIG
|
2005
|
2004
|
Variation
|
Eléments
|
Montants
|
Montants
|
En %
|
Marge Brute/matières
|
961 138 990
|
869 661 119
|
10,5
|
Autres charges d'exploitation
|
150 911 970
|
148 912 380
|
1,34
|
Valeur Ajoutée
|
810 227 020
|
720 748 739
|
12,41
|
Charges du personnel
|
704 987 417
|
617 907 004
|
14,1
|
Excédent brut d'exploitation
|
105 239 603
|
102 841 735
|
2,33
|
Dotations aux amortissements
|
82 959 387
|
81 259 387
|
2,1
|
Résultat d'exploitation
|
22 280 216
|
21 582 348
|
3,23
|
Frais financiers
|
3 653 700
|
5 531 271
|
-34
|
Résultat des activités ordinaires
|
18 626 516
|
21 582 348
|
-13,7
|
Impôt sur le bénéfice
|
6 519 280
|
7 553 822
|
|
Résultat de l'exercice
|
12 107 236
|
14 028 526
|
-13,7
|
|
Source : Compte de résultat de la
société SIGES
Graphique°1: L'Evolution des Soldes
Intermédiaires de Gestion
1200000000 1000000000 800000000
|
|
|
600000000
|
|
400000000 200000000 0
|
|
|
C.A. V.A. E.B.E. R.E. R.N.
Source : d'après le tableau
n°16
Constat : On remarque une croissance moyenne du
Chiffre d'affaire et de la VA mais une légère hausse de l'EBE et
du résultat d'exploitation. Par ailleurs, une forte baisse
enregistrée du Résultat des activités ordinaires et du
Résultat d'exercice.
Analyse du CA : La progression est d'environ 10,5%
d'une année sur l'autre. A l'échelle d'un exercice, cette
croissance peut traduire d'une manière inexacte l'activité de
l'entreprise.
Analyse de la marge brute sur matière : Une
hausse de 10,5% d'une année à une autre montre une
évolution des prestations réalisées par l'entreprise ;
possibilité de réaliser un excédent
bénéficiaire à la couverture des charges au cours de la
période.
Analyse de la valeur ajoutée : Une hausse de
12,41% de 2004 à 2005.Ainsi, l'entreprise a créé de la
richesse en contribuant positivement à l'économie de la
période. Cette situation se traduit par la baisse des charges.
Analyse de l'Excédent brut d'exploitation : Une
légère hausse de 2,33% d'une année à l'autre.
L'entreprise a donc pu obtenir quelques ressources potentielles du seul fait de
ses opérations d'exploitation.
III-2 - Analyse de l'évolution des ratios
significatifs : - Année 2004 : EBE / CA =102 841
735 / 869 661 119=11,8%
-Année 2005: -EBE / CA = 105 239 603/961 138 990 = 11%.Ce
ratio mesure la capacité bénéficiaire de l'entreprise qui
a baissé légèrement de 2004 à 2005
On constate que l'entreprise arrive à réaliser
quelques bénéfices sur
la période.
-Analyse en terme de productivité :
CA / Effectif moyen21 (Exercice 2004) = 869 661 119 /
985 = 882 904,6
CA / Effectif moyen (Exercice 2005) =
|
961
|
138
|
990 /
|
977
|
= 983 765,6
|
VA / Effectif moyen (Exercice 2005) =
|
810
|
227
|
020 /
|
977
|
=829 301
|
|
21 Source de l'effectif moyen des agents : entretien
avec la direction
VA / Effectif moyen (Exercice 2004) = 720 748 739 / 985 = 731
724,6 On constate qu'au cours de ces différentes années, les
agents arrivent à créer de la richesse pour la
société SIGES mais elle s'est légèrement
appréciée.
-Analyse en terme de contrôle des coûts
:
En 2004 : Charges du personnel / Effectif moyen = 617907004/985
= 627 316,7 En 2005 :Charges de personnel/Effectif Moyen=704 987 417 / 977 =
721 583,84 Les charges du personnel ont connu une hausse au cours de ces deux
années
La valeur ajoutée moyenne par salaire en 2004 est de 731
724,6 alors que le salaire moyen par effectif est de 627 316,7.
La valeur ajoutée moyenne par salaire est de 829 301
alors que le salaire moyen par effectif est de 721 583,84.Le
différentiel de marge absolue est alors de (829 301-721 583) = 107 717,
16 de valeur ajoutée par salarié induit une situation très
faible.
-Analyse en terme d'évolution :
RE / CA = 12 107 236 / 961 138 990 = 1,26%
A travers ce ratio, on constate que la profitabilité de
l'entreprise est très faible, cela est dû au charges du personnel
et les frais généraux de la SIGES élevées.
- Autres ratios relatifs à la V.A.
Ratios
|
Eléments
|
2005
|
2004
|
EBE
|
Taux de rentabilité
économique
|
105 239 603 = 19%
|
102 841 735 = 24%
|
Total actif
|
|
429 429 277
|
R12 : Frais personnel
|
FP
|
704 987 417 =87%
|
688 265 455 = 95%
|
VA
|
VA
|
810 227 020
|
720 748 739
|
R13 : Frais financier
|
FF
|
3 653 700 = 0,4%
|
5 531 271 =0,7%
|
VA
|
VA
|
810 227 020
|
720 748 739
|
R15 : Impôt et taxe
|
Impôt
|
6 519 280 = 0,8%
|
7 553 822 = 0,9%
|
VA
|
VA
|
810 227 020
|
810 227 020
|
Résultat net
|
RN
|
12 107 236 = 1,4%
|
14 028 526 = 1,7%
|
VA
|
VA
|
810 227 020
|
810 227 020
|
|
Source : Compte de résultat de la
société SIGES
On peut constater à travers ces ratios issus de la Valeur
Ajoutée que :
- Le taux de rentabilité économique a
baissé au cours de ces deux exercices mais demeure moyenne (de 24
à 19%) ;
- Baisse des frais financiers engagés ;
- La masse salariale est très élevée ;
- La pression fiscale faible ;
- Baisse de la profitabilité de l'activité.
On peut noter que la rentabilité financière
n'existait pas en 2004 et s'est appréciée progressivement en 2005
mais demeure toujours très faible.
La performance financière R18 :
Elle s'apprécie par le taux de rentabilité financière (TR
financière)
TR financière = Résultat net
Capitaux propres
Année 2005 TR financière = 12 107 236 = 20%
59 916 823
Année 2004 TR financière = 14 028 526 = -
52%
-26 809 587
On peut noter que la rentabilité financière est
négative en 2004 et s'est appréciée progressivement en
2005 mais demeure toujours très faible (à 20%).
Tableau n°17 : Détermination des soldes
financiers de l'exercice
Eléments
|
2005
|
2004
|
Variations
|
E.B.E.
|
105 239 603
|
79 378 176
|
32,58 %
|
CAFG
|
95 066 623
|
95 287 913
|
- 0,23 %
|
AUTOFINANCEME NT
|
95 066 623
|
95 287 913
|
- 0,23 %
|
? B.F.E.
|
73 977 519
|
- 96 228 124
|
|
ETE
|
31 262 083
|
175 606 300
|
- 82,19 %
|
|
Source : Tableau financier des ressources et
emplois
Graphique n °2 :Evolution des soldes financiers
de l 'exercice 2005-2004
E.B.E. CAFG Autofinancem B.F.E.
E.T.E.
2005
2004
200000000 150000000 100000000 50000000 0 -50000000 -100000000 -150000000
Source : d'après le tableau
n°17
Commentaire : Baisse de la CAFG et de
l'Autofinancement de 0,23%.Cela traduit le faible potentiel de financement et
de liquidité de l'entreprise. Par ailleurs, l'Autofinancement de 2005
est constitué des seules dotations aux amortissements de la
période, déduction faite aussi de la perte enregistrée
(baisse de résultat de l'exercice de 13,7%)
Toutefois, la société dégage une
capacité de financement (? BFE) de son exploitation ce
qui montre qu'elle a un bon niveau de la gestion des crédits avec les
clients et fournisseurs.
En outre, on constate une dégradation de la
trésorerie au cours de ces deux années ainsi, l'entreprise sera
dépendante de ses propres ressources financières. Cela peut
s'expliquer par une hausse essentiellement en 2005 dû par l'importance de
la hausse du poste « Autre créances ».
IV-DIAGNOSTIC DE LA DEMANDE DE FINANCEMENT BANCAIRE
NATIONALE
La situation financière actuelle de la SIGES pour son
financement doit avoir recours aux financements externes. Ces financements ne
sont octroyés par les institutions bancaires et financières
à des conditions dont l'essentiel est de s'assurer de la
solvabilité de l'entreprise débitrice pendant la durée du
remboursement.
Les conditions posées par les banques se retrouvent dans
ce que l'on désigne sous le vocable de « accords de classement
».
IV-1- Dossier de demande d'accord de classement des
grandes et moyennes entreprises
Il comprend les éléments ci-après :
- les états financiers des trois derniers exercices
certifiés par un Commissaire aux comptes ou à défaut
établis ou audités par un Expert Comptable pour les entreprises
qui ne sont pas assujetties au commissariat aux comptes (bilan, compte de
résultat, tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE),
état annexé), lorsqu'il s'agit de la première demande et
des états financiers du dernier exercice en cas de renouvellement ;
- les résolutions de l'Assemblée
Générale ayant approuvé les comptes, rapport du
Commissaire aux comptes et rapport d'activité du Conseil
d'Administration afférents au dernier exercice ;
- les états financiers prévisionnels sur trois
années (bilan, compte de résultat, tableau financier des
ressources et des emplois (TAFIRE) lorsque l'accord de classement
sollicité couvre une partie ou la totalité des crédits
à moyen et long terme ;
- la fiche d'analyse financière complétée
par les observations du banquier
présentateur. Cette analyse devra tenir compte des
critères financiers retenus par le dispositif des accords de classement
;
- le plan de trésorerie sur les douze prochains mois
pour les cas de crédits à court terme et tableau d'amortissement
pour les cas de crédits à moyen et long terme ; - la fiche de
présentation des dirigeants (suivant le modèle joint en annexe
11).
IV-2- Critères d'examen des dossiers
Deux groupes de ratios financiers fondent l'examen des dossiers
de demande d'accord de classement : les ratios de décision qui
conditionnent l'accord ou le rejet de la demande et les ratios d'observation
utilisés le cas échéant pour appuyer éventuellement
des recommandations.
Après cette exposition de critères, une seule
question nous vient à l'esprit .C'est celle de savoir si la SIGES est
éligible aux accords de classement c'est-à-dire peut
bénéficier d'un prêt bancaire.
Pour répondre à cette préoccupation nous
allons présenter les ratios de la SIGES calculés à partir
de ses bilans sur deux années 2004-2005 au lieu des trois années
requis par lesdits accords (voir tableau ci-dessous).
Tableau 18 : Tableau des ratios de décision : cas
de la SIGES
ANNEE
|
2 004
|
2 005
|
RATIO ET DECISION
|
|
|
Autonomie financière (minimum 20%)
|
- 11,4%
|
19%
|
Capacité de remboursement (maximum 4)
|
0
|
0
|
Rentabilité (positif)
|
0,01
|
0,01
|
Liquidité générale (minimum 1)
|
- 1,14
|
0,19
|
équilibre financier
|
0,48
|
1,04
|
Trésorerie (en milliers de Fcfa)
|
- 53 103 198
|
-875 524
|
|
Source : Banque Centrale des états de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO)
NB : Pour les éléments ayant servir de base pour
le calcul des ratios contenus dans cet tableau voir annexes 7 (pages XVI)
Tableau 19 : Evolution de la capacité d'endettement et de
la rentabilité de l'activité : cas de la SIGES
Année
|
2003
|
2004
|
Ratio
|
|
|
Capacité d'endettement
|
0.8
|
0,8
|
Rentabilité de l'activité (Minimum 5%)
|
1%
|
1%
|
|
En prenant en compte la flexibilité des accords de
classement nous pouvons, à l'analyse des ratios contenus dans les
tableaux ci-dessus, dire que la SIGES est une entreprise non éligible
auxdits accords car ses capacités de remboursement, sa liquidité,
sa trésorerie et sa rentabilité est relativement faible au cours
de ces années.
Nous pouvons dire que l'accès au marche bancaire Ivoirien
est possible mais sera difficile.
IV-3- Perspectives d'éligibilité de la
SIGES aux accords de classement 2007- 2008
Tableau 19: Tableau de perspective des ratios de
décision : cas de la SIGES
ANNEE
|
2 007
|
2 008
|
RATIO ET DECISION
|
|
|
Autonomie financière (minimum 20%)
|
22%
|
25%
|
Capacité de remboursement (maximum 4)
|
2
|
2,5
|
Rentabilité (positif)
|
3
|
9
|
|
Liquidité générale
|
|
|
|
|
(minimum 1)
|
|
1,5
|
|
2,5
|
équilibre financier
|
|
2
|
|
4
|
Trésorerie (en milliers de Fcfa)
|
213
|
979000
|
224
|
678000
|
|
Tableau 20 : Evolution des perspectives de la
capacité d'endettement et de la rentabilité de la SIGES
Année
|
2003
|
2004
|
Ratio
|
|
|
Capacité d'endettement
|
15%
|
20%
|
Rentabilité de l'activité (Minimum 5%)
|
8%
|
15%
|
|
Ainsi, pour la réalisation d'un business plan pour la
recherche d'un financement, la société SIGES doit respecter par
ses ratios et les conditions des accords de classement de la BCEAO afin
d'être facilement éligible par les institutions bancaires.
SECTION III - ANALYSE CRITIQUE DES DIVERSES FORMES DE
PERFORMANCE
III- 1- Etude empirique
Pour élaborer l'évaluation du système de
performance, nous avons eu recours à plusieurs outils :
- Le questionnaire à la direction
- Le questionnaire au personnel
- Le questionnaire à la clientèle
représentative
- La documentation d'analyse financière
Le recours à ces outils nous ont permis de
déceler les forces et faiblesses du système d'évaluation.
Nous avons synthétisé nos travaux dans les tableaux suivants :
- QUESTIONNAIRES
a- Tableau n°21 Questionnaire adressé aux
employés
QUESTIONS
|
OUI
|
NON
|
Etes vous satisfais vis-à-vis du management
global de la société ?
|
30%
|
70%
|
Quel est votre niveau de motivation ?
|
20%
|
80%
|
Vous sentez vous en sécurité ?
|
50%
|
50%
|
Quels risques courez- vous dans l'exercice de vos fonctions
?
|
75%
|
25%
|
Jugez vous utile le port d'armes ?
|
92,5%
|
7,5%
|
Est-ce que vos rémunérations sont
régulières ?
|
22%
|
78%
|
Avez-vous des préconisations (vos suggestions à
l'égard de la direction) pour améliorer le management de
l'entreprise ?
|
95,5%
|
4,5%
|
Bénéficiez vous d'une formation préalable
?
|
85%
|
15%
|
Avez-vous une prévoyance sociale ?
|
0%
|
100%
|
Disposez vous d'une police d'assurance ?
|
70%
|
30%
|
|
Sources : Sondage auprès des agents de
la société
Commentaire : Au terme de ces questionnaires, nous avons
constaté des défaillances de gestion au niveau du personnel de
base :
- Manque de satisfaction des employés envers la
Direction
- Absence de motivation
- Problème de sécurité du personnel
- Importance du port d'arme
- Irrégularité de la rémunération
- Absence de prévoyance sociale
- Formation incomplète
- Certains agents analphabètes
b- Tableau n° 22: Questionnaire adressé
à la direction générale
QUESTIONS
|
OUI
|
NON
|
Les normes sécuritaires sont elles respectées
?
|
80%
|
20%
|
Disposez vous de moyens financiers et matériels
nécessaire pour l'exercice d activité de gardiennage ?
|
50%
|
50%
|
Vos vigils ont il des permis de port d'arme ?
|
20%
|
80%
|
Disposez-vous des véhicules d'intervention rapide ?
|
100%
|
0%
|
Disposez vous d'une police d'assurance ?
|
100%
|
0%
|
Ya t'il des facteurs qui limitent vos interventions ?
|
18%
|
82%
|
Avez-vous des procédures de gestion ?
|
100%
|
0%
|
Si oui sont-elles respectées ?
|
20%
|
80%
|
Avez-vous des informations d'ordre stratégique sur
vos
concurrents ?
|
45%
|
55%
|
Pouvez vous situer votre part de marché ?
|
20%
|
80%
|
Avez-vous des informations sur votre secteur d'activité
?
|
17%
|
83%
|
Avez-vous atteint certains de vos objectifs au titre de
l'année 2006 ?
|
60%
|
40%
|
Vous vous sentez libre dans l'application du management de
l'entreprise ?
|
85%
|
15%
|
Quelles sont les innovations apportées pour
améliorer le management ?
|
73%
|
27%
|
|
Faites vous des états financiers prévisionnels
?
|
18%
|
82%
|
Ces états prévisionnels sont ils
confrontés aux réalisations ?
|
79%
|
21%
|
Prenez vous en compte les résultats de ces analyses ?
|
33%
|
77%
|
Quelles sont vos performances par rapport à vos
concurrents réalisées dans votre secteur d'activité ?
|
18%
|
82%
|
Est-il possible de pérenniser l'activité ?
|
90%
|
10%
|
|
Sources : Sondage au niveau de la Direction
Commentaire : À l'issue des questionnaires
adressés au Staff Managérial, nous avons observé :
- Absence de permis de port d'arme
- Absence d'un diagnostic financier pertinent
- Niveau de performances insuffisant
- Inexistence de cellule de recherche et développement
- Innovation quasi inexistante
- Foi en l'avenir
d- Tableau n° 23 : Questionnaire adressé
aux clients
QUESTIONS
|
OUI
|
NON
|
Etes-vous satisfais des prestations de la société
SIGES ?
|
80%
|
20%
|
Est ce que les cahiers de charges sont ils correctement remplis
?
|
95%
|
15%
|
Avez-vous des reproches vis à vis des agents de la SIGES
?
|
28%
|
72%
|
Y'a -t il un rapport qualité de la prestation et le prix
?
|
71%
|
29%
|
Songe-vous à changer de société de
sécurité ?
|
28%
|
72%
|
Avez-vous des préconisations à apporter ?
|
38%
|
62%
|
|
Sources : Sondage auprès des gros
clients de la société
Commentaire : Suite aux questionnaires adressés
aux clients, nous avons fait certaines observations :
- Les clients ne sont pas satisfaits totalement des prestations
de l'entreprise - Critiques partielles sur le comportement des agents
- Critiques sur les tarifs vis-à-vis de la prestation.
III-2- Synthèse critique de formes de
performance a- Choix du modèle de CAMPBELL
Tableau N°24 : Comparaison des modèles
Critères
|
Modèle d e Campbell
|
Modèle de
Steers
|
Modèle
de Welge et
Fressma n
|
Modèle
de
Quinn et Rohrbau gh
|
Modèle Peters &
Water man
|
Modèle de
Rambhuj un
|
Modèle
de
Pascal et Athos
|
Modèle de
Frioui
|
l'efficacité globale
|
*
|
*
|
*
|
|
*
|
*
|
*
|
|
La producti- vité
|
*
|
|
*
|
|
|
*
|
|
*
|
l'efficience
|
*
|
|
*
|
|
*
|
*
|
|
*
|
Le profit
|
*
|
|
*
|
|
|
|
|
|
la qualité
des produits et des
services
|
*
|
|
*
|
|
*
|
*
|
|
|
la croissance
|
*
|
|
*
|
*
|
|
*
|
|
*
|
les accidents de travail
|
*
|
*
|
|
|
|
|
|
|
l'absentéism e
|
*
|
|
*
|
|
|
|
|
|
le turn over
|
*
|
|
|
|
*
|
|
|
|
la
satisfaction au travail
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
|
|
L'éthique
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
le degré de contrôle
|
*
|
*
|
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
le conflit/la cohésion
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
|
la flexibilité et
l'adaptation
|
*
|
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
la planification et la
définition
des objectifs
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
Critères
|
Modèle d e Campbell
|
Modèle de
Steers
|
Modèle
de Welge et
Fressma n
|
Modèle
de
Quinn et Rohrbau gh
|
Modèle de
Peters &
Water man
|
Modèle de
Rambhuj un
|
Modèle
de
Pascal et Athos
|
Modèle de
Frioui
|
les habilités interpersonn elles des gestionnaire s et
à l'égard des taches
|
*
|
*
|
|
*
|
*
|
|
|
|
la gestion et la diffusion de
l'information
|
*
|
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
Promptitude
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L'utilisation de
l'environne ment
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
|
l'évaluation par les
entités externes
|
*
|
|
|
*
|
|
|
|
|
la stabilité
|
*
|
*
|
|
|
|
|
|
|
la valeur des ressources humaines
|
*
|
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
la participation
|
*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Critères
|
Modèle d e Campbell
|
Modèle de Steers
|
Modèle de
Welge et Fressma n
|
Modèle de Quinn
et Rohrbau gh
|
Modèle de Peters & Water man
|
Modèle de Rambhuj un
|
Modèle de Pascal
et Athos
|
Modèle de Frioui
|
l'influence des
actionnaires
|
*
|
|
*
|
|
|
|
|
|
l'accompliss ement
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
|
|
la recherche et le
développem ent
|
*
|
|
|
|
|
|
|
|
Les caractéristiq ues de l'organisatio n
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
|
|
Les caractéristiq ues des employés
|
|
*
|
*
|
*
|
|
*
|
|
|
Les
politiques et pratiques de gestion
|
|
*
|
*
|
*
|
|
*
|
|
|
la fluctuation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
le chiffre d'affaires
|
|
|
*
|
|
|
*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Critères
|
Modèle d e Campbell
|
Modèle de
Steers
|
Modèle
de Welge et
Fressma n
|
Modèle
de
Quinn et Rohrbau gh
|
Modèle de
Peters &
Water man
|
Modèle de
Rambhuj un
|
Modèle
de
Pascal et Athos
|
Modèle de
Frioui
|
quantités produites
|
*
|
|
*
|
|
|
*
|
|
|
les coûts et les
économies de coûts
|
*
|
|
*
|
|
|
|
|
|
le moral
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
|
|
la qualité du management
|
*
|
|
*
|
|
|
|
|
|
l'approvision nement
|
*
|
|
*
|
|
|
*
|
|
|
l'utilisation optimale des ressources
|
*
|
|
*
|
|
|
*
|
|
|
la cohésion du groupe
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
|
la coopéra tion
|
*
|
|
*
|
*
|
|
|
|
|
l'intégration
|
*
|
|
*
|
*
|
|
|
|
|
La commu nication
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
la valeur de l'entreprise pour la société
|
|
|
*
|
|
|
*
|
|
|
le taux de croissance
|
*
|
|
*
|
*
|
|
|
|
|
la satisfa ction des collaborateu rs
|
|
|
*
|
|
|
*
|
|
|
Flexibilité externe
|
|
|
|
*
|
|
|
|
|
Contrôle interne
|
*
|
*
|
|
*
|
|
|
|
|
|
Critères
|
Modèle d e Campbell
|
Modèle de
Steers
|
Modèle
de Welge et
Fressma n
|
Modèle
de
Quinn et Rohrbau gh
|
Modèle de
Peters &
Water man
|
Modèle de
Rambhuj un
|
Modèle
de
Pascal et Athos
|
Modèle de
Frioui
|
la partie prise de l'action
|
*
|
|
|
|
*
|
|
|
|
Etre à l'écoute du client
|
|
|
*
|
|
*
|
*
|
|
|
l'autonomie et l'esprit innovateur.
|
|
|
|
|
*
|
|
|
|
Mobilisation autour des valeurs clés
|
|
|
|
|
*
|
|
|
|
S'en tenir à ce que l'on sait faire
|
|
|
|
|
*
|
|
|
|
Des
structures simples et légères
|
|
|
|
|
*
|
|
|
|
Allier
rigueur et souplesse.
|
|
|
|
|
*
|
|
|
|
Les facteurs liés à la vente
|
|
|
*
|
|
|
*
|
|
|
Les facteurs liés à la production
|
|
|
*
|
|
|
*
|
|
|
Stratégie
|
*
|
|
|
|
|
*
|
*
|
|
structure
|
|
|
|
|
|
|
*
|
|
système
|
|
|
|
|
|
|
*
|
|
staff
|
*
|
*
|
|
*
|
|
*
|
*
|
|
style
|
|
|
|
|
|
|
*
|
|
skills
|
|
|
|
|
|
*
|
*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Critères
|
Modèle d e Campbell
|
Modèle de
Steers
|
Modèle
de Welge et
Fressma n
|
Modèle
de
Quinn et Rohrbau gh
|
Modèle de
Peters &
Water man
|
Modèle de
Rambhuj un
|
Modèle
de
Pascal et Athos
|
Modèle de
Frioui
|
Les résultats atteints
|
*
|
|
|
*
|
|
*
|
|
*
|
L'effort
fourni pour atteindre les résultats
|
*
|
|
|
*
|
|
*
|
|
*
|
Le comporteme nt adopté
|
*
|
|
|
|
|
|
|
*
|
|
En fonction du tableau précédent, nous
constatons que le modèle de CAMPBELL prend en compte toutes les autres
variables des autres modèles et est le mieux adapté à la
société SIGES, société de gardiennage dans le cadre
de notre étude.
b- Application des modes d'évaluation de
performance au cas SIGES
Tableau n° 25 : Utilisation du modèle
de CAMPBELL (Synthèse)
CRITERE
|
APPLICATION AU CAS SIGES
|
OBSERVATION
|
1-Efficacité globale
|
Niveau moyen
|
Continuité de l'activité, non remise en cause.
|
2-Productivité
|
Niveau faible
|
Rendement économique et financier faible, EVA<0
destruction de valeurs
|
3-Efficience
|
Très bas
|
Les résultats attendus insatisfaisants et
déphasage de ceux-ci avec les coût engagés d'où
utilisation non rationnelle des moyens
|
|
4-Profit
|
Faible ou négatif
|
Niveau élevé des
charges, insolvabilité, manque d'efficacité
|
5-Qualité des produits et services
|
Qualité moyenne
|
Satisfaction moyenne des clients vis-à-vis des
prestations et du coût des services offerts
|
6-Croissance
|
Faible
|
Mauvaise politique de pénétration du marché
et investissements lents, surface commerciale insuffisante
|
7-Accidents de travail
|
Faible
|
Très peu d'accidents au travail,performance sociale
tangible
|
8-Absentéisme
|
Faible
|
Efficacité du système de contrôle, crainte
de perte d'emploi, réduction de coûts cachés
|
9-Turn over
|
Moyen
|
Rotation relative des agents résultant de l'expertise du
nouveau manager
|
10-Satisfaction au travail
|
Faible
|
Les agents travaillent par contrainte car il y a un manque
crucial
d'emploi, souci de satisfaire les besoins basiques
(primaires)
|
11-Motivation
|
Faible
|
Rémunération en déphasage avec le niveau de
vie, manque de matériels adéquats
|
12-Ethique
|
Quasi inexistante
|
Ces valeurs n'ont pas été prévues par
l'entreprise,culture d'entreprise mal
appréhendée
|
13-Dégré de contrôle
|
Moyen
|
Régularité du contrôle des
agents sur le terrain
|
14-Conflit /la cohésion
|
Faible
|
Système de revendication inexistant
|
15-Flexibilité et
|
Acceptable
|
Capacité d'adaptation
|
|
l'adaptation
|
|
des agents
|
16-Planification et la définition des objectifs
|
Observable
|
Prise en compte partiel des objectifs(pratique au seuil
informel)
|
17-Consensus des buts
|
Moyen
|
Consensus limité à l'administration
|
18-Internalisation des buts
|
Pas encore définit
|
Difficultés de maîtrise du marché
|
19-Congruence des rôles et des normes
|
|
Pas observé
|
20-Habilités interpersonnelles des gestionnaires et
à l'égard des tâches
|
Moyen
|
Dispositif à renforcer par des formations
complémentaires
|
21-La gestion et la diffusion de
l'information
|
Quasi informel
|
Mauvais système de communication
|
22-Promptitude
|
Moyen
|
Lenteur administrative avérée
|
23-Utilisation de l'environnement
|
Tangible
|
Dispositif à renforcer pour une capacité de
réaction
|
24-Evaluation par les entités externes
|
Moyenne
|
Mais irrégulière
|
25-Stabilité
|
Très instable
|
Mérite ajustement
|
26-Valeur des ressources humaines
|
Satisfaisante
|
Nécessité d'une formation pointue
|
27-Participation
|
Inexistante
|
Société autocratique, personnalité
bienveillant
|
28-Influence des actionnaires
|
Inexistante
|
Structure familière
|
29-Accomplissement
|
Satisfaisant
|
Système d'évaluation à améliorer
|
30-Recherche et développement
|
Inexistante
|
Aucun service de recherche et développement dans
l'entreprise
|
|
Source :J.Chaabouni dans « Le
concept de performance dans la théorie du management » Actes
de Colloque, FSEG Sfax, 1992
Au total, à travers ce modèle, on note que la
société SIGES a diverses lacunes qu'il convient de corriger pour
améliorer son système de performance.
III-3- Forces et faiblesses du système de
management de la
société SIGES
a- La performance sociale
On dénombre certaines forces au sein de la
société SIGES à savoir :
Les prises de décisions sont collectives au sein de la
direction et sont bien analysées. Le niveau de satisfaction est moyen au
niveau du personnel de la direction. Le degré d'importance des conflits
et des crises sociales (grèves, absentéisme, accidents de
travail...) est relativement négligeable et le dialogue avec les membres
du comité d'entreprise est cordial, la masse salariale du personnel
administratif élevée.
Faiblesses du système
Nos travaux révèlent les insuffisances suivantes
:
- une absence de motivation du personnel liée aux
retards récurrents accusés dans le paiement des
rémunérations cohérent avec la situation financière
de l'entreprise ;
- l'absence de couverture sociale pour les agents de base :
ceux ci ne sont pas déclarés à la CNPS et ne
bénéficient pas d'une prise en charge au titre de l'assurance
maladie.
b-La performance humaine
Forces :
Des notions de motivation, d'autonomie et de
responsabilisation se situent essentiellement au niveau de la direction
générale sanctionné par la liberté d'opinion et de
décisions collectives.
Faiblesses :
Le principal problème noté est le
vieillissement du personnel et son niveau d'instruction faible ne
répondant plus aux exigences de la clientèle de la
société : les clients souhaitent de mieux en mieux se voir
affecter des agents de base ayant un certain niveau intellectuel et
possédant les aptitudes physique appropriées pour assurer leur
sécurité.
c- La performance
managériale
Forces
L'équipe dirigeante a atteint certains objectifs dans
le domaine commercial en accroissant leur part de marché, en
défendant les intérêts juridiques et le maintien des
contrats de l'entreprise réalisée.
Faiblesses :
- Certains objectifs managériaux ne sont pas atteints
surtout dans les domaines de la réduction des charges. Cela est dû
à l'échec de la méthode du ` cost killing' Nos
travaux révèlent les insuffisances suivantes :
- difficulté de mise en place d'une véritable
politique de réduction des frais généraux ;
- l'absence d'un dispositif d'évaluation du personnel de
base ;
- cumul de fonction du manager général : il
cumule les fonctions de directeur général et responsable des
relations commerciales aidé du responsable des ressources humaines.
d- Performance organisationnelle
Forces
On peut noter la qualité moyenne de la circulation de
l'information aux employés et aux clients. La flexibilité de la
structure c'est-à-dire sa capacité à s'adapter est
élevée grâce à son personnel administratif de
qualité. Présence d'un manuel de procédure.
Faiblesses :
Les insuffisances suivantes ont été
relevées :
- la SIGES ne couvre que les zones d'Abidjan et d'Abengourou ce
qui l'empêche de répandre totalement les exigences de ses clients
;
- les compétences des employés ne sont pas fiables
causé par un manque de formation de pointe ;
- l'absence de services fonctionnels décrits dans
l'organigramme ; - le manuel de procédure n'est pas respecté
intégralement ;
- L'absence d'une école de formation de pointe ;
- Absence d'éthique ;
- Absence de professionnalisme avéré et l'esprit
de service.
e- La performance technologique
Forces
Par la performance technologique on peut dire que
l'entreprise SIGES a créé un comité de gestion qui se
retrouve chaque mardi afin de statuer sur la situation actuelle et les
perspectives à venir. Aussi on peut noter l'introduction de la
flexibilité des postes afin de gérer au mieux les absences et
l'informatisation de tous les services possibles, l'achat de nouveaux
équipements.
Faiblesses
Les insuffisances relevées se déclinent comme suit
:
- un équipement caduc et insuffisant pour des
interventions d'urgence et l'exécution des tâches de gardiennage
;
- absence d'un service de recherche et de développement
en vue de réaliser des projets de développement de
l'entreprise.
- Absence d'un site Internet de l'entreprise qui est une marque
de développement
f-La performance commerciale
Forces
- Le service commerciale accroît peu à peu la part
de marché et à postuler
pour servir des prestations au Port Autonome d'Abidjan (PAA).
- Des facilités de paiements ont été
accordées à la clientèle afin de la
fidéliser ;
- Utilisation des relations sociales du Directeur
Général
Faiblesses
- les sondages effectués révèlent que la
société est inefficace dans la prise en comptes des
préoccupations de la clientèle ;
- aucune stratégie de fidélisation des clients et
de politique d'attraits des prospects n'est formellement définie ;
- absence d'agents commerciaux développant une
véritable approche commerciale sur le terrain.
g- La performance
stratégique
Force :
- Volonté manifeste de conquête de nouvelles
stratégies
Faiblesses :
- La société ne dispose pas d'objectifs formels en
matière d'élargissement du portefeuille clients et du
résultat ;
- elle ne dispose pas d'un plan de positionnement sur le
marché des services de gardiennage.
h-La performance économique
Forces
- Une amélioration de l'actif économique avec un
taux de rendement en hausse ;
- Une valeur ajoutée économique acceptable et en
croissance.
Faiblesses
L'entreprise a une structure économique très mal
équilibrée et très précaire en raison du niveau
élevé du besoin à financer :
- Un niveau très bas de l'indicateur de
solvabilité.
- On note que l'entreprise détient une performance
économique très faible, le taux de rentabilité
économique se dégrade légèrement. Quand à la
richesse créée, (Valeur ajoutée) elle s'accroît au
cours de ces deux années. Cependant, cette richesse sert à
rémunérer en grande partie le facteur travail.
- On remarque une rentabilité financière
faible.
- En outre, on constate une dégradation de la
trésorerie au cours de ces deux années ainsi, l'entreprise sera
dépendante de ses propres ressources financières ; -
Difficulté de recouvrement des créances ;
- Mauvais usage des ressources ;
Au terme de notre appréciation de la structure
financière, on peut dire que l'entreprise est très
endettée, elle n'arrive pas à recouvrer ses créances et
elle est très peu liquide ;
- le ratio R13 = Frais financier
VA traduit effectivement le niveau élevé de
l'endettement ;
- La pression fiscale n'est pas forte ;
Le niveau de rentabilité faible donc l'entreprise n'est
pas efficace
i- Sur le plan
financier Tableau 26 : Etude comparative sectoriel du
résultat net
NOM
|
SIGLE
|
RESULTAT NET
|
SIGASECURITE
|
SIGASECURITE
|
460
|
998
|
986
|
WACKENHUT S.A
|
WACKENHUT SA
|
405
|
797
|
516
|
SPS GUARDS
|
SPS GUARD
|
79
|
946
|
207
|
BIP ASSISTANCE
|
BIP ASSISTANCE
|
68
|
744
|
294
|
SOCIETE INTERNATIONALE DE GESTION ET DE
SECURITE
|
SIGES
|
12
|
107
|
235
|
LAVEGARDE
|
LAVEGARDE
|
10
|
754
|
961
|
BACK HOME INTRNATIONAL
|
BHI
|
6
|
811
|
550
|
OMEIFRA AFRIQUE
|
OMEIFRA AFRIQUE
|
5
|
837
|
270
|
IVOIRE COMMUNICATION ASSOCIATES NETWORK
|
ICA NETWORKS
|
3
|
903
|
876
|
SECURITE MAINTENANCE ORGANISATION
|
SMO
|
3
|
542
|
479
|
VISION LOGISTIQUE ET CONSEIL
|
V.L.C.
|
2
|
781
|
641
|
RESEAUX EXPERTS DEFENSE
|
RED
|
1
|
791
|
480
|
FORCE IVOIRIENNE D"INTERVENTION
|
F2I
|
|
721
|
034
|
HSR
|
HAUTE SECURITE RAPPROCHEE
|
|
665
|
000
|
LA SECURITE &SERVICES
|
LA SECURITE &SERVICE
|
|
372
|
683
|
MENSAH BENJAMIN (AEG-SERVICES)
|
AEG SERVICES
|
-
|
200
|
076
|
FORCE D'INTERVENTION DE PREVENTION EN SECURITE
|
F.I.P.S.
|
-
|
213
|
954
|
EFFICIENCE SHIP GUARD
|
ESG-SARL
|
- 1
|
479
|
308
|
DOUBLE SECURITE PERMANENTE
|
2 SP
|
- 2
|
229
|
283
|
|
GARDIENNAGE SURVEILLANCE PROTECTION
|
GSP
|
- 4
|
081
|
189
|
GARDIAN'S ASSISTANCE
|
GARDIAN"S ASSISTANCE
|
- 5
|
486
|
094
|
GARDIAN'S
|
GARDIAN"S
|
- 11
|
542
|
740
|
VIGASSISTANCE
|
VIGASSISTANCE
|
- 14
|
470
|
641
|
FLASH ASSISTANTCE
|
FLASH ASSISTANCE
|
- 16
|
538
|
604
|
INTELIGENCE BRICADE D'INTERVENTION
|
IBI
|
- 17
|
606
|
033
|
DELTA SECURITY
|
DELTA SECURITY
|
- 23
|
410
|
060
|
COMPAGNIE IVOIRIENNE DE SECURITE ET D" ASSISTANCE
|
CISA
|
- 127
|
109
|
953
|
|
Source : Banque des données financières de
Côte d'Ivoire
Tableau 27 : Etude comparative sectoriel du chiffre
d'affaires
NOM
|
SIGLE
|
CHIFFRE D'AFFAIRES
|
|
WACKENHUT S.A
|
WACKENHUT SA
|
3
|
685
|
788
|
038
|
SPS GUARDS
|
SPS GUARD
|
2
|
449
|
093
|
383
|
BIP ASSISTANCE
|
BIP ASSISTANCE
|
1
|
899
|
805
|
253
|
VIGASSISTANCE
|
VIGASSISTANCE
|
1
|
800
|
408
|
057
|
SOCIETE INTERNATIONALE DE GESTION ET DE
SECURITE
|
SIGES
|
|
961
|
138
|
990
|
SECURITE MAINTENANCE ORGANISATION
|
SMO
|
|
958
|
957
|
454
|
SIGASECURITE
|
SIGASECURITE
|
|
906
|
246
|
440
|
LAVEGARDE
|
LAVEGARDE
|
|
661
|
187
|
707
|
GARDIENNAGE SURVEILLANCE PROTECTION
|
GSP
|
|
483
|
391
|
161
|
OMEIFRA AFRIQUE
|
OMEIFRA AFRIQUE
|
|
475
|
066
|
254
|
LA SECURITE &SERVICES
|
LA SECURITE &SERVICE
|
|
331
|
933
|
227
|
GARDIAN'S
|
GARDIAN"S
|
|
325
|
378
|
661
|
DELTA SECURITY
|
DELTA SECURITY
|
|
86
|
407
|
555
|
GARDIAN'S ASSISTANCE
|
GARDIAN"S ASSISTANCE
|
|
68
|
059
|
027
|
BACK HOME INTRNATIONAL
|
BHI
|
|
62
|
850
|
000
|
FLASH ASSISTANTCE
|
FLASH ASSISTANCE
|
|
59
|
976
|
830
|
VISION LOGISTIQUE ET CONSEIL
|
V.L.C.
|
|
46
|
176
|
110
|
FORCE D'INTERVENTION DE PREVENTION EN SECURITE
|
F.I.P.S.
|
|
42
|
480
|
000
|
IVOIRE COMMUNICATION ASSOCIATES NETWORK
|
ICA NETWORKS
|
|
41
|
665
|
000
|
RESEAUX EXPERTS DEFENSE
|
RED
|
|
40
|
732
|
491
|
MENSAH BENJAMIN (AEG-SERVICES)
|
AEG SERVICES
|
|
40
|
365
|
888
|
FORCE IVOIRIENNE D"INTERVENTION
|
F2I
|
|
35
|
090
|
000
|
DOUBLE SECURITE PERMANENTE
|
2 SP
|
|
26
|
161
|
142
|
HSR
|
HAUTE SECURITE RAPPROCHEE
|
|
26
|
000
|
000
|
|
INTELIGENCE BRICADE D'INTERVENTION
|
IBI
|
12
|
233
|
903
|
EFFICIENCE SHIP GUARD
|
ESG-SARL
|
10
|
850
|
000
|
COMPAGNIE IVOIRIENNE DE SECURITE ET D" ASSISTANCE
|
CISA
|
|
|
-
|
|
Source : Banque des données financière de
Côte d'Ivoire
Tableau 28 : Etude de l'évaluation du Résultat
net / Chiffres d'Affaires
NOM
|
SIGLE
|
Résultat Net
|
|
SIGASECURITE
|
SIGASECURITE
|
50,8691
|
WACKENHUT S.A
|
WACKENHUT SA
|
11,0098
|
BACK HOME INTRNATIONAL
|
BHI
|
10,8378
|
IVOIRE COMMUNICATION ASSOCIATES NETWORK
|
ICA NETWORKS
|
9,3697
|
VISION LOGISTIQUE ET CONSEIL
|
V.L.C.
|
6,0240
|
RESEAUX EXPERTS DEFENSE
|
RED
|
4,3982
|
BIP ASSISTANCE
|
BIP ASSISTANCE
|
3,6185
|
SPS GUARDS
|
SPS GUARD
|
3,2643
|
HSR
|
HAUTE SECURITE RAPPROCHEE
|
2,5577
|
FORCE IVOIRIENNE D"INTERVENTION
|
F2I
|
2,0548
|
LAVEGARDE
|
LAVEGARDE
|
1,6266
|
SOCIETE INTERNATIONALE DE GESTION ET DE
SECURITE
|
SIGES
|
1,2597
|
OMEIFRA AFRIQUE
|
OMEIFRA AFRIQUE
|
1,2287
|
SECURITE MAINTENANCE ORGANISATION
|
SMO
|
0,3694
|
LA SECURITE &SERVICES
|
LA SECURITE &SERVICE
|
0,1123
|
MENSAH BENJAMIN (AEG-SERVICES)
|
AEG SERVICES
|
- 0,4957
|
FORCE D'INTERVENTION DE PREVENTION EN SECURITE
|
F.I.P.S.
|
- 0,5037
|
VIGASSISTANCE
|
VIGASSISTANCE
|
- 0,8037
|
GARDIENNAGE SURVEILLANCE PROTECTION
|
GSP
|
- 0,8443
|
GARDIAN'S
|
GARDIAN''S
|
- 3,5475
|
GARDIAN'S ASSISTANCE
|
GARDIAN''S ASSISTANCE
|
- 8,0608
|
DOUBLE SECURITE PERMANENTE
|
2 SP
|
- 8,5214
|
EFFICIENCE SHIP GUARD
|
ESG-SARL
|
- 13,6342
|
DELTA SECURITY
|
DELTA SECURITY
|
- 27,0926
|
FLASH ASSISTANTCE
|
FLASH ASSISTANCE
|
- 27,5750
|
INTELIGENCE BRICADE D'INTERVENTION
|
IBI
|
- 143,9118
|
|
Source : Banque des données financières de
Côte d'Ivoire
Tableau 29 : Synthèse des données
financières sectorielles
Element
|
Tableau du résultat net
|
Tableau du chiffre
d'affaires sectoriel
|
Tableau du rapport résultat net sur Chiffre
d'affaires
|
|
|
La présentation de ce
|
Sur ce volet, la SIGES
|
Ce tableau
|
|
tableau nous montre
|
conserve son fauteuil
|
présente la
|
|
bien que la SIGES
|
de cinquième position
|
profitabilité de
|
|
occupe la cinquième
|
sur l'ensemble des
|
l'entreprise ; Ici, la
|
Société SIGES
|
place sur l'ensemble des
|
prestations offertes par
|
SIGES occupe la
|
|
sociétés du secteur, elle arrive
malgré sa
|
les sociétés de gardiennage en Côte
|
treizième position, elle recule ainsi de
|
|
situation à générer un
|
d'Ivoire. Ce qui
|
huit marches donc
|
|
bénéfice
|
montre qu'elle détient une part de
marché importante
|
son activité n'est pas trop
rentable vis-à-vis de son secteur
|
|
Source : Synthèse des tableaux
précédents
Forces :
- Existence de CAF relative ;
- Rendement financier en amélioration
Faiblesses
- La principale insuffisance relevée est le fait que
la société n'est pas cotée en bourse et les orientations
stratégiques de la direction n'en font pas une priorité à
moyen et long terme.
- La structure financière de cette entreprise montre une
difficulté d'octroi de crédits bancaires.
- Mesure de la performance financière par L'EVA.
-EVA = Ka*. VC -
CMP.VC = (Ka - CMP). VC
-Ou EVA = (re - k) * CI avec CI= Immobilisation nette +
? BFE k = Rf * CP + i * D
CP + D
-Résultat net (RN) = 12 107 236 -Capitaux propres
(CP) = 59 916 823
-Rentabilité financière (Rf) = Résultat
net
Capitaux propres
Rf = 12 107 236 = 0,20 = 20% 59 916 823
-Taux de la dette i = 17 %
- k = Rf * CP + i * D = 0.20 * 59 916
823 + 0,17 * 73 525 000 CP + D 59 916 823 + 73 525 000
k= 0,183
- CI= Immobilisation nette + ?
BFE
? BFE (voir Tafire) = 73 977 519 Immobilisation
nette = 90 346 814
D'où CI = 164 324 333
- re = Rentabilité économique re = RE
CI
re = 18 626 516 = 0,113 = 11,33%
164 324 333
D'où EVA = (re - k) * CI
= (0,113 - 0,183) * 164 324 333
EVA = - 11 453 406
L'EVA est négative, donc l'entreprise a donc
détruit de la valeur au cours de l'année 2005(absence de
création de richesse)
Tableau n°30 : Synthèse globale des forces
et des faiblesses
ELEMENTS
|
CARACTERES
|
FORCES
|
FAIBLESSES
|
Organisation
|
Moyen
|
-Manuel de procédure existant -Système
d'information -Service juridique efficace
-Qualité du personnel administratif
|
-Manuel de procédure non appliqué
-Système d'information informel
-Absence d'école de formation de pointe,
d'éthique et de
professionnalisme vrai
-Absence de service décrit dans l'organigramme
|
Outils de prestation de service
|
- Moyens
|
-Outils au même niveau que les concurrents
|
-Risque de perte de marché avec la présence de
concurrents avec des outils de
pointe
|
Moyens humains
|
Moyenne
|
-Près de milles employés -Uniquement le personnel
administratif motivé
|
- Vieillissement du personnel -Existence
d'agents analphabètes
|
|
Gestion financière
|
Faible
|
Existence d'organisation comptable et financière
|
-Dette élevée -Difficulté de recouvrement
des créances
-Pas de contrôle interne
|
Stratégie commerciale et marketing
|
-Pratique inexistante
|
-Relations du Directeur Général -Stratégie
de fidélisation de la clientèle
|
- Absence de commerciaux -Difficultés de prise en compte
des
préoccupations des clients
|
Moyens logistiques
|
Faible
|
Equipement acceptable
|
-Manque d'équipement de pointe
|
Structure de propriété
|
-Société unipersonnelle à structure
familiale
|
- Protection contre les prises de contrôles
|
-Faiblesse du contrôle
-Difficulté
d'accès aux données de l'entreprise
|
Politique de prix
|
-Différenciation par les coûts
|
-compétitivité
|
-Déficit de trésorerie -Démotivation du
personnel
-Baisse de la notoriété
|
Effectif agents de base
|
Plus de milles agents
|
-Force de travail abondante -Capacité à satisfaire
les clients
|
-Difficulté de rémunération -Non couverture
sociale
|
|
Source : Synthèse à partir des
forces et faiblesses citées antérieurement
Les faiblesses précédemment
énumérées doivent être impérativement
corrigé en vue d'optimiser et d'améliorer la performance de
l'entreprise. Si elles ne sont pas corrigées, cela peut constituer un
frein à l'évolution de l'entreprise.
Au total, à travers cette section, nous avons
procédé à une analyse critique du dispositif de
l'entreprise et des diverses formes de performances recherchées. Il en
ressort globalement que l'entreprise SIGES doit fournir d'énormes
efforts pour améliorer son système de pilotage, car le diagnostic
global laisse entrevoir des faiblesses cruciales, voir très
préjudiciables pour la continuité de l'activité.
SECTION IV : LIMITES DE L'ETUDE ET RECOMMANDATIONS
IV-I- Les limites de l'étude
Au cours de notre étude, nous avons rencontré
des difficultés pour collecter des bases de données pratiques
pour l'utilisation de certaines techniques financières tel que :
- L'application de la méthode des Scores ;
- Le système expert ;
En outre, l'insuffisance à savoir :
- Les états financiers sur une plusieurs années
;
- Les états financiers d'entreprises concurrentes ;
- Le manque de données sur le secteur d'activité
;
- Les difficultés d'accès aux informations ;
- L'indisponibilité des dirigeants pour la collecte des
données
- Faiblesse de l'échantillon (très peu
exhaustif)
- Le système de données très informel
peuvent biaiser les indicateurs recensés.
IV-2-Recommandations
IV-2-1-Synthèse des constats
Au terme de notre étude, nous pouvons constater que la
prolifération des sociétés de gardiennage a réduit
la part de marché de chaque société du secteur. Les
facteurs limitant l'exercice de l'activité sont multiples à
savoir les créances clients souvent élevées, l'absence de
confiance totale des Ivoiriens envers ces sociétés de
gardiennage, enfin les difficultés de moyens d'acquisition du
matériel de pointe et de financement en vue de la réalisation de
nouveaux investissements. Dans le cas de la société SIGES, sa
structure financière n'est pas équilibrée et cette
société est très endettée ce qui ralentit ses
possibilités d'investissement et de financement.
Il existe des services financiers au sein des entreprises de
services. Force est de constater que le volet contrôle de la performance
n'est pas encore mis en oeuvre pour diverses raisons.
Si toutefois, ce volet venait à se mettre
effectivement en oeuvre, il n'y as pas de doute qu'il contribuerait
indiscutablement à l'amélioration du système
managérial de ces sociétés
Le diagnostic financier est un élément
nécessaire à la performance de l'entreprise. Instrument de
contrôle et de régulation, il permet à l'entreprise de
remédier aux failles observées afin d'occuper une place de
choix.
Dans l'ensemble, il existe des acquis au sein de la SIGES qui
peuvent être conservé :
- Un manuel de procédure
- Un organigramme qui spécifie les fonctions de chacun
- Un service juridique efficace
- La méthodologie de travail de la direction qui
s'améliore au cours du temps
Une implantation significative dans le milieu des
sociétés de sécurité.
IV-2-2- Nouvelles propositions pour
améliorer la situation
Au terme de notre analyse sur la SIGES, nous faisons les
propositions suivantes en vue de renforcer la performance de l'entreprise :
SUR LE PLAN ORGANISATIONNEL
- La couverture nationale devrait répondre aux
objectifs de développement et de rentabilité de la
société liés à la couverture des activités
de la clientèle;
- L'absence d'un plan de formation n'assure pas
l'efficacité des agents de base sur le terrain. La société
pourrait se doter d'une unité de recyclage des agents de base ;
- L'absence de services fonctionnels prévus à
l'organigramme crée des cumuls de fonctions et par conséquent des
cas d'inefficacité (rentabilité) et d'abus de pouvoir ;
- Le manuel des procédures assure le respect du
traitement des opérations et des orientations de la direction. Le non
respect dudit manuel pourrait provoquer des cas d'irrégularités
liés à l'autorisation, l'exécution et le contrôle
d'opérations sensibles (financières, administratives,
opérationnelles...). La mise en place d'un organe de contrôle au
sein de la société assurerait le respect des procédures en
vigueur.
SUR LE PLAN ECONOMIQUE
- Assainir les finances de l'entreprise afin d'avoir un
prêt bancaire auprès des institutions bancaires ;
- Mettre en place un système de diagnostic financier
pertinent ;
- Création d'une procédure de gestion
financière (control et reporting) ; - Décisions
financières :
·Décision de financement
essentiellement fondé sur le crédit commercial
et remboursement des emprunts ce qui entraînera un accroissement du
degré
d'indépendance financière vis-à-vis des
partenaires financiers et une dépendance accentuées auprès
des partenaires commerciaux notamment les fournisseurs ;
· Décision d'investissement modérée
(un peu moins du 1/3 des emplois)
· Une politique de financement essentiellement
fondée sur la CAFG ce quientraînera l'utilisation
accrue des ressources secrétée par la société elle-
même
au cours de la période. D'où l'existence d'une
autonomie vis-à-vis des partenaires financiers ;
· D'importants investissements réalisés,
probablement pour faire face aux exigences d'un nouvel environnement impliquant
une adaptation de l'actif économique ;
· Une absence de décision de distribution de
dividendes au cours de la période. Préalable : les conditions
d'entrée en bourse et les avantages de la cotation. Recommander la mise
en place d'un plan formel d'introduction en bourse sur le long terme.
- Le très fort taux d'endettement induit un risque
potentiel sur la continuité d'exploitation. Un recours au renforcement
des capitaux propres soit par ouverture du capital aux tiers, soit par apport
au principal actionnaire pourrait être envisagé. La direction
pourrait également négocier, auprès
d'établissements bancaires de la place et à des taux relativement
intéressants, des crédits à moyen et long terme reposant
sur un plan de développement et de rentabilité de
l'activité.
- Un encours client important, difficilement recouvrable et
non provisionné donne une mauvaise lecture de la situation
financière de l'entreprise : le résultat comptable est
majoré. La SIGES devrait systématiser un dispositif de relance
des clients douteux et mettre en place une procédure comptable de
provisionnement et recouvrement des créances.
PROPOSITIONS DE PROCEDURE DE RECOUVREMENTS DE CREANCES
:
Les impayés constituent un risque grave qui plonge
l'entreprise dans les difficultés financières. La non
exécution des contrats par les partenaires est également
préjudiciable économiquement commercialement à
l'entreprise. Recourir aux tribunaux lance l'entreprise dans des
procédures souvent longues coûteuses et à l'issue
incertaine. Des procédures rapides permettent de recouvrer les
créances et de faire exécuter les obligations.
Cette partie va s'articuler autour de plusieurs points
- Analyse de la dynamique de gestion et le recouvrement
La SIGES doit dynamiser sa gestion c'est-à-dire
évaluer sa capacité de prestation sur une base annuelle, fixer un
rythme mensuel de facturation et d'encaissement en rapport avec les
prestations. En matière de recouvrement, l'éloignement est
synonyme de danger car en cas de trésorerie serrée du
débiteur, celui-ci préférera payer les fournisseurs les
proches, ceux dont les livraisons sont indispensables à la
continuité de l'activité ou ceux dont ils craignent les
représailles immédiates en cas de retard. Aussi les techniques de
recouvrements doivent entre différenciées et adaptées au
nouveau contexte socio économique depuis 2002. Le département de
recouvrement doit jouer un rôle de médiateur et contacter les
clients en temps réel (les relances, les récupérations
d'impayés...) favoriser le contact amiable pour identifiera temps les
clients ou débiteurs indélicats et évaluer leur
capacité financière en fonction des charges auxquelles ils
doivent faire face, leur convaincre d'améliorer leur relation avec la
SIGES dans l'intérêt de tous.
Le département de recouvrement doit comprendre et analyser
les situations en cas de litige et en évaluer le bien-fondé.
Proposer éventuellement un échelonnement des paiements qui
puissent satisfaire les deux parties ; ceci évite d'engager une
procédure judiciaire toujours longue et plus coûteuse et si
même elle est bien menée, ne laisse pas présager la
situation financière que connaîtra le client ou le débiteur
à l' issue de celle-ci car même si un jugement est favorable
à l'entreprise et si le débiteur est devenu
insolvable ou disparu à la suite des incidents de trésorerie,
récupérer quoi que ce soit s'avère impossible.
En revanche si le débiteur ou le client est de mauvaise
foi, il faut engager des actions adéquates. Il faut privilégier
les moyens de paiements les plus surs et les plus rapides, matérialiser
les créances par la signature d'une reconnaissance de dettes ou d'un
plan de paiement. Imputer si possible les intérêts de retard et
les frais de recouvrement
SUIVI DE CLIENT
Pour mieux suivre les clients et les séduire, il faut les
ficher car un bon fichier permet de repérer les clients à fort
potentiel. Cela facilitera le travail des commerciaux du département.
Sachez aussi qu'à l'inverse d'un bon vin, une créance ne se
bonifie en vieillissant bien au contraire. Si traquer les mauvais payeurs vous
rebute vous pouvez sollicitez les services des sociétés de
recouvrement qui demeurent aussi une parade contre les mauvais payeurs. En
effet, en faisant appel à une agence de recouvrement vous lui donnez
mandat pour obtenir à votre nom le règlement de vos
impayés. Il est conseillé d'utiliser ce type de service qu'au cas
par cas après avoir traité en interne la première relance.
En effet, quand un incident de paiement émane d'un client habituellement
bon payeur, c'est souvent parce que ce dernier n'est pas satisfait des
prestations.
Le diagnostic de la balance à G est aussi un produit de
recouvrement. Il consiste à un classement de vos débiteurs par
niveau de retard de paiement et classer le risque avec préconisation de
stratégie de recouvrement ciblé et rapproché.
Pour faire rentrer de l'argent au titre des impayés la
meilleure solution est de se faire payer au « cul du camion ». En
effet pour faire rentrer de l'argent il faut agir au plus tôt et faire au
service de recouvrement interne par système de motivation. Au total pour
faire rentrer de l'argent le plus vite possible et le plutôt tous les
services de la SIGES doivent être largement mobilisés c'est
à dire
adopter une transversale (une responsabilité
partagée de tous les services de la SIGES).
Au total le respect des caractéristiques de chaque client,
l'implication et l'intéressement des agents, prendre en amont la mesure
du risque client, proposer des remises substantielles en cas de
règlement anticipé par le client et le recours éventuel
aux avocats devant les dossiers difficiles sont des stratégies pour
lutter efficacement contre les impayés et faire rentrer de l'argent.
Le service de recouvrement doit agir avec passion insistance
obstination pour aboutir à des performances (améliorer le taux de
recouvrement d'année en année)
- Une autre méthode à laquelle l'entreprise
pourrait utiliser pour recouvrir ses créances clients est le nantisse
ment. La SIGES peut se rapprocher de sociétés
spécialisées en ce domaine dans le pays tel que le CAAR (Cabinet
d'Agence d'Affaire et de Recouvrement), la SONARECI (Société
Nationale de Recouvrement en Côte d'Ivoire) et la banque OMNIFINANCE qui
exerce des activités comme établissement financier et qui a un
positionnement sur l'affacturage ou « factoring », expérience
inédite en Afrique sub-saharienne. Ainsi, la SIGES va transférer
ses créances commerciales a ces sociétés qui se chargeront
d'en opérer le recouvrement et d'en garantir la bonne fin, même en
cas de défaillance momentanée ou permanente du
débiteur.
SUR LE PLAN SOCIAL
- La non motivation des employés pose un
problème de communication avec les agents de base qui pourrait avoir
pour conséquence leur inefficacité sur le terrain dans l'exercice
de leur fonction respective. Il devrait être résorbé par
des réunions de proximité avec les employés visant
à leur expliquer la situation de l'entreprise et les plans
d'amélioration prévus.
- La non couverture sociale pourrait être
préjudiciable lors d'un éventuel contrôle social.
Recommander à la SIGES de se conformer à la législation
en vigueur et de se rapprocher éventuellement des
organismes concernés pour négocier des
échéanciers.
SUR LE PLAN RESSOURCES HUMAINES
Prévoir un plan de formation (interventions sur le
terrain et niveau intellectuel) des agents de base et redynamiser le
recrutement par le recours à des employés d'une certaine
tranche d'âge et remplissant des conditions physiques
prédéfinies.
SUR LE PLAN MANAGERIAL
- Les frais généraux maintiennent la
société dans une situation financière de plus en plus
dégradée : les ressources ne couvrant pas suffisamment les
charges pour permettre qu'une marge soit dégagée. La mise en
place d'un dispositif de réduction des frais généraux
passe par une analyse préalable des facteurs concourant à
l'exploitation (l'activité) pour en dégager le niveau de
nécessité. Ainsi la hiérarchie pourra réduire les
frais engagés dans le cadre d'activités annexes à
l'exploitation. Cette analyse peut être également étendue
aux investissements liés à l'exploitation (bâtiments,
véhicules et autres biens meubles) ;
- L'évaluation des agents de base permet d'assurer le
respect des orientations stratégiques de la direction d'une part, et
d'autre part, la mesure des performances individuelles nécessaire
à la définition de l'évolution professionnelle de chaque
agent. Recommander à la SIGES la mise en place d'un système
d'évaluation des agents de base qui pourrait consister en
l'évaluation des heures de présence sur le terrain...
- Les cumuls de fonction produisent des cas
d'inefficacité et d'abus. Ainsi, l'organisation de la SIGES doit
permettre la séparation des natures de tâches suivante :
conception, exécution, contrôle.
SUR LE PLAN TECHNOLOGIQUE
- Le matériel caduc justifie effectivement
l'inefficacité des agents de base sur le terrain. Proposer un plan
d'investissement tenant compte du niveau d'exigence de l'environnement en
matière de sécurité ;
- Il devient difficile de le mettre sur pied un plan de
développement de la société. Recommander à la SIGES
de mettre en place une unité de recherche et de prospection sur le
terrain.
- Création d'un site Internet si possible.
SUR LE PLAN COMMERCIAL
- Le chiffre d'affaire qui prend un coup parce qu'on perd des
clients. Systématiser un dispositif de communication permanent avec la
clientèle. (un centre d'appel 24H/24) ;
- Mettre en place un service commercial chargé de faire
le diagnostic des interventions sur le terrain d'une part, et d'autre part, de
recenser les propositions de la clientèle. Cela permettrait de mettre en
place un plan de fidélisation de la clientèle et de proposer des
services dynamiques prenant en compte les observations de la
clientèle.
- L'image de marque de la SIGES peut être
interprétée par la perception, par le public d'une multitude
d'éléments physiques et immatériels. C'est une image
perçue, elle peut être donc être différente de
l'image que l'entreprise a d'elle même. Et cette image se forge à
travers les prestations qui sont le premier acteur, par sa forme, ses
fonctions, son prix, son ingéniosité. L'image de marque
découle aussi du nom de la société, de l'histoire de
l'entreprise, ses dirigeants, son savoir-faire, sa communication et le service
offert. Pour gérer cette image, on doit définir les objectifs,
une stratégie d'entreprise et surtout en veillant à assurer une
cohérence entre tous les éléments constitutifs. L'image de
marque est un actif de l'entreprise, elle a une valeur même si elle n'est
pas quantifiable
- Proposition d'un plan d'action commerciale
.Situez vos prestations
. Demandez l'avis de conseillers en qui vous avez confiance
(amis, conseillers, collègues, employés)
. Demandez l'avis de vos clients actuels et de vos clients
potentiels
. Ébauchez votre stratégie commerciale
c'est-à-dire : Commencez par résumer votre positionnement
commercial et vos objectifs, puis décrivez ce que vous souhaitez
accomplir dans un laps de temps donné
SUR LE PLAN FISCAL
- Le montant élevé des dettes fiscales est un
danger pour la continuité de l'exploitation. Il est donc
impérieux pour la direction de la SIGES de se rapprocher de
l'administration fiscale pour une éventuelle négociation des
facilites de paiement.
SUR LE PLAN STRATEGIQUE
- Le manque d'objectifs formels rend impossible toute analyse
de performance basée sur les réalisations et les
prévisions et par conséquent d'envisager les mesures correctives.
Prévoir des réunions régulières visant à
mettre en place des prévisions mensuelles en termes de portefeuille et
de chiffre d'affaire et à faire des analyses comparatives des
résultats dans la perspective de l'amélioration de la situation
financière de l'entreprise ;
- Le plan de positionnement guide toutes les actions de la
société sur le terrain. Il doit être clairement
défini et formalisé et permettre de donner une image de marque
à la société dans le moyen terme. Cette image justifiera
également les actions commerciales à mener et la croissance de
l'activité.
SUR LE PLAN DU RATING :
Par rapport au rating des accords de classement de la Banque
Centrale des états de l'Afrique de l'Ouest(BCEAO), des perspectives
doivent être menées afin de permettre à l'entreprise
d'être éligible aux critère de crédit afin
d'améliorer sa performance. Ainsi des décisions rigoureuses de
gestion doivent être mis en place tel que la révision des charges
fiscales et sociales, la maîtrise des charges du personnel et des frais
généraux.
PROPOSITION SUR LE PLAN DU CONTROLE INTERNE DU SYSTEME
REPORTING
Nous proposons à la société SIGES une
procédure de contrôle interne et du système reporting qui
n'y existait d'ailleurs pas auparavant :
1. Application de la procédure
La procédure s'applique au reporting interne à
l'usage de la Direction Générale en vue de lui assurer, une
parfaite connaissance :
- de la progression de son chiffre d'affaires ;
- de l'évolution des frais généraux de
fonctionnement;
- de la situation de trésorerie ;
- du respect des obligations à caractère
comptable, fiscal et social ;
- de la gestion des programmes de recherche ;
2. Règles de gestion
a- La conception du reporting interne devra s'adapter aux
exigences formulées par la Direction Générale et au
degré de précision souhaité par celle-ci ;
b- Le reporting devra respecter les différents
impératifs de délais et de niveau de visibilité qu'elle
souhaite maintenir sur les activités ;
c- La typologie des indicateurs retenus devra être
adossée à un système d'information capable de fournir des
données précises, utiles et pertinentes pour le Directeur
Général ;
d- Le reporting, dont le rôle dépasse la stricte
fonction de contrôle pour s'étendre à la mise à
disposition d'outils d'aide au pilotage de la performance, devra respecter les
principes suivants :
- cohérence avec l'organigramme ;
- contenu synoptique et agrégé ;
- rapidité d'élaboration et de transmission ;
- comparaisons entre les réalisations et les objectifs. 3.
Les étapes de la procédure
La procédure se résume comme suit :
a- Vu schématique du reporting ressource (voir page
suivante) ;
b- Vu schématique du reporting recherche ;
c- Elaboration des documents du reporting ressource ;
d- Elaboration des documents du reporting recherche.
INTERVENANTS
|
|
PERIODE
|
· DE
~ DCM
~ DAAF
|
|
(1) Mensuel
|
|
|
|
|
|
Rapport Fonctionnement (1)
Rapport commercial mensuel (1)
Rapport sur les variables du personnel (1) Rapport financiers et
comptable (1)
Rapport sur la gestion du patrimoine (1)
|
|
|
Chef UCG
|
(1) Mensuel
(2) Trimestriel
|
|
|
|
|
|
|
|
Rapport mensuel d'évaluation du contrôle interne
(1)
Rapport trimestriel sur contrôle de gestion (2)
|
|
~ DG
|
· Jour de réception mensuel J + 3 ;
· Jour de réception trimestriel J+3
|
|
|
|
|
|
Consolidation des rapports
|
|
|
|
Intégration des rapports au niveau des fichiers
REPORTING
|
|
|
|
Présentation version définitive
|
de la au DG
|
DG
|
|
|
Approbation
|
DG
|
|
|
A la convenance du DG
|
|
Soumission du reporting
|
|
|
INTERVENANTS
|
|
PERIODE
|
~
DAAF
|
|
(1) Mensuel
(2) Trimestriel
|
|
|
|
|
Rapport trimestriel des des évluations Rapport trimestriel
sur la gestion patrimoine informatique (2)
|
|
|
Chef UCG
|
|
|
|
(1) Mensuel
|
|
|
|
|
|
|
Rapport trimestriel de contrôle de gestion sur
|
|
|
|
- DG
|
|
|
|
~ Jour de réception
mensuel J + 3 ;
· Jour de réception trimestriel J+3
|
|
|
|
|
Intégration des rapports au niveau des fichiers
REPORTING
|
|
|
|
de la au DG
|
|
·
|
|
Approbation
|
|
|
·
|
|
A la convenance du comité de gestion
|
|
Soumission du reporting
|
|
|
|
|
|
1. Le reporting mensuel
|
~
|
LE
DIRECTEUR D'EXPLOITAT ION
|
|
a. Le rapport d'exploitation
|
|
|
|
|
·
|
LE
DIRECTEUR COMMERCIAL ET
MARKETING
|
|
b. Le rapport commercial
|
|
|
|
|
|
|
|
c. Le rapport sur les éléments
variables de la paie
|
·
|
LE DAAF
|
· reçoit des Directeurs d'Abidjan et Abengourou
les rapports mensuels sur les éléments variables de la paie ;
· élabore une synthèse sur les
éléments de la paie et sur la gestion du personnel ;
· transmet la synthèse au DG.
|
|
|
|
|
|
|
d. Le rapport sur la gestion du
patrimoine
|
·
|
LE DAAF
|
·
·
·
|
reçoit des directeurs d'Abidjan et
Abengourou les rapports mensuels sur l'état du patrimoine
;
élabore une synthèse en insistant sur le niveau
de dégradation des outils de production ;
transmet la synthèse au DG
|
|
|
|
|
|
|
e. Le rapport financier et
comptable
|
~
|
LE DAAF
|
· reçoit du chef du département
comptabilité, le niveau de charge mensuel et une analyse comparative par
rapport au mois précédent ;
· reçoit du chef de département finance :
- le niveau de trésorerie (dépenses et recettes)
mensuel ;
- une synthèse sur le niveau d'exécution du budget
;
· élabore une synthèse des documents
reçus;
· transmet la synthèse au DG.
|
|
|
|
|
|
2. Le reporting du contrôle de
gestion
|
·
|
LE CHEF DE L'UNITE DE CONTROLE DE
GESTION
|
· élabore une synthèse sur les missions de
contrôle mise en oeuvre au cours du mois en insistant sur
l'évaluation du contrôle interne ;
· élabore une synthèse sur l'évolution
des indicateurs de performance ;
· transmet la synthèse au DG.
|
|
|
|
|
|
3. La première validation
|
·
|
LE DG
|
Dès la réception des différents rapports,
le DG :
· procède à une consolidation des rapports
reçus ;
· intègre ses analyses et suggestions
aux documents ;
· élabore le Reporting-Ressources sous sa version
finale ;
· transmet le Reporting-Ressources au DG.
|
|
|
|
|
|
4. La validation définitive du
reporting
|
·
|
LE DG
|
Dès la réception du Reporting-Ressources, le DG
:
· en déduit les directives de gestion des mois
à venir ;
· propose ses conclusions au Comité de gestion pour
validation.
|
|
|
|
|
IV-2-3 Synthèse des propositions
Au terme de cette partie, nous avons apporté diverses
propositions aux
responsables de la société SIGES en vue
d'accroître, voir renforcer la
performance de l'entreprise. Ces propositions couvrent plusieurs
plans :
- Sur le plan organisationnel de la
société, nous avons préconisé une couverture
nationale des activités avec les perspectives de paix dans le pays, une
unité de recyclage périodique des agents de base, éviter
le cumul de fonction et l'application stricte du manuel de procédure
;
- Sur le plan financier, nous souhaitons que
l'entreprise face son introduction en bourse sur un horizon temporel (5ans) en
vue de bénéficier des avantages que nous avons
présentés ;
- Sur le plan économique, nous proposons
l'assainissement des finances, la révision de la politique de
financement et la stratégie d'investissement, l'augmentation du capital
et une proposition de procédure de recouvrement de créances
pointue sans oublier une procédure de suivi de la clientèle ;
- Sur le plan social, nous demandons aux dirigeants de
mettre en place des mécanismes visant à motiver les agents et
régulariser leurs couvertures sociales ;
- Sur le plan des Ressources humaines, nous proposons le
recrutement des
jeunes valides sans oublier de prévoir un plan de
formation formel ;
- Sur le plan managérial, nous proposons la
réduction des frais généraux de la société,
la mise en place d'un système d'évaluation des agents et la
séparation des tâches ;
- Sur le plan commercial, nous proposons la mise en
place d'un système de communication avec la clientèle afin de
proposer des services adaptés à leurs attentes ;
- Sur le plan stratégique, nous leur proposons un
plan de positionnement et
proposons aux dirigeants de se fixer des objectifs à
moyen et long terme ; - Sur le plan du contrôle interne, nous
leur proposons une procédure de
contrôle interne et du système de reporting
financier.
CONCLUSION CHAPITRE DEUX
Au terme de ce chapitre, force est de reconnaître que
l'environnement économique Ivoirien n'est pas favorable aux affaires,
donc aux entreprises. Aussi, l'analyse critique de l'équilibre financier
de la société SIGES nous a montré que cette entreprise
était très endettée, sa trésorerie chaotique, une
destruction de valeur (EVA<0), des faiblesses organisationnelles très
graves qui peuvent nuire à la pérennisation de
l'activité.
CONCLUSION DEUXIEME PARTIE
A travers cette partie, on a pu constater que l'entreprise
SIGES dispose
des atouts et des moyens potentiels pour assurer le
succès de sa mission.
En effet, la situation conjoncturelle est favorable à la
nomenclature de son
activité et la société SIGES dispose aussi
de potentialités intrinsèques que sont :
- du personnel administratif de haut niveau ;
- une organisation adaptée à sa structure et
à son environnement ; - de matériels d'exploitation
- d'une volonté stratégique de conquérir de
nouveaux marchés
- d'un effet substantiel d'agents permettant de remplir
l'ensemble de ses missions.
Toutefois, le diagnostic financier met en exergue des
disfonctionnements managériaux substantiels et des déficits de
trésorerie récurrents. A travers ce diagnostic, nous avons
décelé :
- La situation de trésorerie est déficitaire
- Les dettes circulantes sont très élevées
;
- Les saisies des comptes sont récurrentes ;
- Les salaires sont payés avec des retards hors normes
(en moyenne deux mois) ;
- Les structures organisationnelles sont très peu suivies
et appliquées - Le système d'information est peu
formalisé.
A cet effet, nous avons suggéré des
recommandations visant à assainir la gestion et un plan de
restructuration sur deux années aux fins de faire de la SIGES une
société de gardiennage de référence.
Au sortir de cette étude, nous avons pu
répondre à notre problématique à savoir :
- La prolifération des sociétés de
gardiennage a réduit la part de marché de chaque
société du secteur. Les facteurs limitant l'exercice de
l'activité sont multiples à savoir les créances clients
souvent élevées, l'absence de confiance totale des Ivoiriens
envers ces sociétés de gardiennage, enfin les difficultés
de moyens d'acquisition du matériel de pointe et de financement en vue
de la réalisation de nouveaux investissements. Dans le cas de la
société SIGES, sa structure financière n'est pas
équilibrée et cette société est très
endettée ce qui ralentit ses possibilités d'investissement et de
financement.
- Il existe des services financiers au sein des entreprises
de services. Force est de constater que le volet contrôle de la
performance n'est pas encore mis en oeuvre pour diverses raisons.
- Le diagnostic financier est un élément
nécessaire à la performance de l'entreprise. Instrument de
contrôle et de régulation, il permet à l'entreprise de
remédier aux failles observées afin d'occuper une place de
choix.
A cet effet, nous confirmons les trois hypothèses
associées à notre problème suivant :
- La gestion financière actuelle de la
société SIGES n'est pas efficiente car situation de
trésorerie est déficitaire, ses dettes circulantes très
élevées et des saisies de ses comptes sont récurrents ;
- Cette société n'a pas un accès facile au
marché monétaire car elle ne
dispose pratiquement pas de garanties suffisantes pour
être éligible;
- Les sociétés de gardiennage en Côte
d'Ivoire dispose relativement de
matériels requis pour l'exercice de leurs missions
compte tenu de la
situation actuelle, les équipements utilisés ne
répondent plus amplement aux doléances des clients.
Notre objectif initial était de proposer aux responsables
de la SIGES des lois d'optimisation de leur système de pilotage par un
diagnostic pertinent.
Notre question centrale était de mettre en relief le(s)
lien(s) entre diagnostic financier et le système de performance d'une
société de gardiennage.
Ainsi, nous avons décrit les différents types de
performances associées aux
sociétés de Gardiennage en Côte d' Ivoire
qui sont d'ordre sociale, humaine,
managériale, organisationnel, technologique,
commerciale, stratégique,
économique et financières.
- Nous pouvons dire que les leviers de bonne gouvernance des
sociétés de gardiennage en Côte d'Ivoire en terme de
structure doivent être propres à l'organisation (conseil
d'administration) concernée et une autre externe qui n'intervient sur la
base de missions contractuelles (auditeurs comptables). En terme de
procédure, le respect du manuel de procédure et des normes du
SYSCOHADA doivent être appliquées. En terme de comportement,
complétant le diptyque précédent, ils sont ceux des agents
sur le terrain, les personnes physiques et non la fiction juridique
constituée par les personnes morales.
Nous avons relevé certaines lacunes au sein de la
société SIGES au niveau de :
- Son organisation : la non application du manuel de
procédure, un système d'information informel, l'absence
d'école de formation, de professionnalisme vrai et de certains services
décrits dans l'organigramme ;
- Ses outils de prestation : ils ne sont pas de pointe
avec la menace de nouveaux concurrents ;
- Ses moyens humains : vieillissement du personnel,
démotivation des agents, présence d'agents analphabètes et
absence de leurs couvertures sociales;
- Sur le plan financier : une dette très
élevée, une difficulté de
recouvrement des créances, l'absence d'un service de
contrôle interne ; - Sur le plan commerciale et marketing :
l'absence de commerciaux, des
difficultés de prise en compte des préoccupations
des clients.
Ainsi, avec le diagnostic critique de l'existant, nous avons
noté que l'entreprise SIGES est dans une situation de
déséquilibre financier récurrent et que sa situation
organisationnelle mérite d'être assainie pour mieux piloter sa
performance.
Nous avons suggéré :
- Une gestion financière plus orthodoxe par un
système de reporting financier actualisé
- Des tableaux de bords de gestion permettant de piloter la
performance ; - Un suivi et évaluation des indicateurs de gestion
- Une méthode pointue de recouvrement de
créances
- Une amélioration des indicateurs de performance que sont
:
· L'efficacité financière : c'est le
renforcement de la rentabilité financière, la maximisation de la
valeur (accroissement de l'EVA)
· L'efficacité sociale c'est à dire
l'amélioration des rémunérations et de système de
motivation
· L'efficience des prestations de service : ce sont des
services de bonne qualité à moindre coût, une
stratégie commerciale rénovée.
Au total, nous avons préconisé des orientations
stratégiques en cinq axes pour améliorer le système de
performance globale à savoir :
- La qualité managériale, en d'autres termes
l'existence d'un projet ou plan prévisionnel de l'activité de
gardiennage de la société SIGES, l'implication des acteurs
(salariés) dans les prises de décision, et
l'amélioration du système de
communication(renforcement du système de promotion interne et
externe)
- Le positionnement commercial et marketing c'est à dire
la volonté de réaliser les objectifs
- Le volet sécuritaires pour une amélioration de
l'image commerciale et sociale (honorer tous les engagements vis à vis
des différents prestataires)
- La rénovation concurrentielle c'est à dire une
exploitation optimale des compétences clés (actifs humains) par
le renforcement d'une formation de base solide et l'instauration d'une
école de formation en gardiennage ; la recherche de nouvelles
compétences pour un effet de synergie et l'identification des variables
de la chaîne de valeur avec un accent particulier sur la logistique.
En somme, des pistes d'investigations approfondies doivent
être explorés par d'autres études aux fins d'identifier
tous les déterminants de la performance
dans les sociétés de gardiennage dans un
environnement atypique qu'est celuide la Côte d'Ivoire.
SIGLES ET ABREVIATIONS
SIGLES :
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique
de l'Ouest BDFI : Banque de France et d'Industrie
ABREVIATIONS :
AF : Auto-Financement
BIC : Bénéfice Industriel et
Commercial
BFE : Besoin de Financement d'Exploitation
BFR : Besoin de Fond de Roulement
BFRE : Besoin de Financement des Ressources et
Emplois
BFRHAO : Besoin de Financement des
Activités Hors Exploitation
CA : Chiffre d'Affaire
CAF : Capacité d'Autofinancement
DAAF : Directeur des Affaires Administratives et
Financières
DCM : Directeur Commercial et Marketing
DE : Directeur d'Exploitation
DG : Directeur General
EBE : Excédent Brute d'Exploitation
EENE : Effet Escompté Non Echu
ETE : Excédent de Trésorerie
d'Exploitation
EVA : Economic Value Added
FF : Frais Financier
RAN : Report à Nouveau
RAO : Résultat Activité
Ordinaire
RHAO : Résultat Hors Activité
Ordinaire
RE : Résultat d'Exercice
SIG : Solde Intermédiaire de Gestion
SYSCOA : Système Comptable Ouest
Africain
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation des
Droits des Affaires T : Trésorerie
TAFIRE : Tableau financier des ressources et
emplois
UCG : Unité de Contrôle et de
Gestion
VA : Valeur Ajoutée
VAN : Valeur Actuelle Nette
LISTE DES GRAPHIQUES ET DES TABLEAUX
GRAPHIQUES PAGES
Graphique n°1 : L'évolution des
soldes intermédiaires de gestion 109
Graphique n°2 : L'évolution des
soldes financiers de l'exercice 113
TABLEAUX
Tableau n°1 : Synthèse de la
démarche de l'analyse financière
|
15
|
Tableau n°2 : Une présentation de la
méthode des scores
|
18
|
Tableau n°3 : Compte de résultat
simplifié
|
21
|
Tableau n°4 : Synthèse du
retraitement en vue du bilan fonctionnel
|
31
|
Tableau n°5 : Synthèse du bilan
fonctionnel
|
.33
|
Tableau n°6 : Structure horizontale du
bilan fonctionnel
|
35
|
Tableau n°7 : La variation des masses
financières
|
41
|
Tableau n°8 : Les flux de trésorerie
du système Français
|
49
|
Tableau n°9 : Résultat Net et
Chiffre d'Affaires de quelques sociétés de gardiennage
|
100
|
Tableau n°10: Bilan de deux
sociétés de gardiennage concurrentes à
|
|
SIGES
|
..101
|
Tableau n°11: Bilan financier de la
société SIGES
|
102
|
Tableau n°12: Bilan financier
synthétique de la SIGES
|
103
|
Tableau n°13 : Bilan fonctionnel de la SIGES
|
104
|
Tableau n°14: Bilan fonctionnel
regroupé en quatre grandes
masses
|
104
|
Tableau n°15: Synthèse des rapports
significatifs étudiés
|
.108
|
Tableau n°16: Analyse des soldes
intermédiaires de gestion 2004-2005.......
|
109
|
Tableau n°17: Détermination des
soldes financiers de l'exercice
|
..112
|
Tableau n°18: Tableau des Ratios de
Décision : cas SIGES
|
..115
|
Tableau n°19: Tableau de perceptives des
ratios de décision de la SIGES....116 Tableau
n°20: Evolution des perspectives de la capacité
d'endettement et de la
rentabilité de la SIGES
|
117
|
Tableau n°21: Questionnaire
adressé aux employés
|
118
|
Tableau n°12: Questionnaire
adressé à la direction générale
|
.119
|
Tableau n°23: Questionnaire
adressé aux clients
|
121
|
Tableau n°24:Comparaison des
modèles
|
122
|
Tableau n°25: Utilisation du modèle
de Campbell
|
.127
|
Tableau n°26: Etude comparative sectoriel
du résultat net
|
135
|
Tableau n°27 : Etude comparative sectoriel
du Chiffres d'Affaires
|
136
|
Tableau N° 28 : Etude de
l'évaluation du Résultat Net /Chiffres d'Affaires...137
Tableau N°29 : Synthèse des
données financières sectorielles ...138
Tableau N°30 : Synthèse Globale des
forces et des faiblesses 140
NOS REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I- OUVRAGES
1- BATSH L. : « Diagnostic économique
», Economica 3ème édition, Paris : 2000
2- BATSH L. : « Diagnostic financier »,
Economica 3ème édition, Paris : 2000
3- CHANDLER A.D., « Organisation et performance des
entreprises », T1, Editions de l'organisation, 1992
4- COHEN E. : « Analyse financière »,
édition Economica, Paris, 1997
5- FRIOUI Mohamed, « Cours de Politique
Générale et Stratégie de l'entreprise », DEA
Management, FSEG Tunis
6- FRIOUI Mohamed, « Cours de 1ère année
DEA Management de Politique générale et stratégie de
l'entreprise », FSEG Tunis, 2001
7- KALIKA Michel, « Structures d'entreprises,
Réalités, déterminants et performances
», Editions Economica, Paris, 1988.
8- KEISER A. : « Gestion Financière »,
édition Economica, Paris ; 1999
9- LEUTENEGGER M. : « Les tableaux d'analyse des
flux », Edition Economica, Paris ;1999
10- LORINO P., « Méthodes et pratiques de la
performance, le guide du pilotage », Editions de l'organisation,
1997.
11- VERNIMMEN P : « Finance d'Entreprise »
5ème édition, Dalloz, Paris ; 2002
12- ZARIFIAN P., « Objectif Compétences, pour
une nouvelle logique » Paris, Editions Liaisons, 1999.
II- REVUES ET ARTICLES
1- BACHET Daniel «Quelle performance pour les entreprises
et pour l'emploi ? », Revue Economie et Politique, Novembre
Décembre 1998, France;
2- BARRETTE Jacques et Jocelyn BERARD « Gestion de la
performance : lier la stratégie aux opérations », Revue
Internationale de Gestion, hiver 2000, France ;
3- BERGERON Hélène, « La gestion
stratégique et les mesures de la performance non financière des
PME », 6° Congrès international francophone sur la PME -
Octobre 2002 - HEC Montréal ;
4- BOURGUIGNON A., « Peut-on définir la performance
? », Revue Française de Comptabilité, juillet août
1995 ; Paris.
III - SITES INTERNETS
-
www.finance.yahoo.com
-
www.securitas.fr
-
www.afrik.com/article11631.html
-
www.marcelzadikessy.org
Annexe I : Schéma de liaison entre les
états financiers I
Annexe II : Objectifs et structures du dossier
individuel d'entreprise II
Annexe III : Eléments constitutifs du
surplus global de richesse ou valeur ajoutée totale IV
Annexe IV: Effet du levier financier .V
Annexe V : Tableau des flux de Trésorerie
de la centrale des bilans .VII
Annexe VI : Ratios de la centrale des bilans
.VIII
Annexe VII : Ratios du dispositif des accords de
classement XVI
Annexe VIII : Etats financiers certifiés
de la SIGES XVII
Bilan XVIII- XXI
Compte de résultat XXII- XXV
Tafire ..XXVI- XXIX
Annexe IX : Schéma de
l'échantillonnage du questionnaire XXX
Annexe X : Liste de quelques personnes
interrogées dans le cadre de notre étude XXXI
Annexe XI : Questionnaire aux employés
..XXXII
Questionnaire aux clients .XXXIV
Questionnaire à la direction .XXXVI
Annexe XII : Organigramme de la
société SIGES .XXXIX
Annexe XIII : Un extrait du manuel de
procédure de la société SIGES....XL
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