WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des connaissances, des attitudes et pratiques du personnel de santé face aux accidents d'exposition au sang dans les formations sanitaires au Burkina

( Télécharger le fichier original )
par Paulin FAO
Ecole de Santé Publique (ESP) Université Libre de Bruxelles Belgique - DEA inter Facultaire en Sciences de la Santé 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1 Introduction

Le SIDA constitue de nos jours un fléau mondial du fait de son impact négatif sur le potentiel humain et économique, des familles, des communautés, et des pays (1). Cette maladie est en grande progression, particulièrement dans les pays à ressources limitées, et cela, malgré les grands efforts consentis pour arrêter son extension.

Selon l'ONUSIDA, près de 38 millions (34,6 - 42,3 millions) de personnes vivent avec le VIH dans le monde en fin 2003 ''(2). L'épidémie du VIH/SIDA a depuis son apparition, pris différentes formes à travers le monde. Dans certaines régions, l'infection s'est généralisée à l'ensemble de la population. Tandis que dans d'autres, l'infection est restée très limitée à des sous-groupes à haut risque tels que les travailleurs du sexe et leurs clients, les homosexuels et les utilisateurs de drogues injectables (1).

L'Afrique subsaharienne qui renferme 10% de la population mondiale, concentre à elle seule environ 70% des personnes infectées par la maladie ''(2, 3).

Le Burkina Faso est l'un des pays d'Afrique de l'Ouest les plus touchés par le VIH/SIDA (4). La récente Enquête Démographique et de Santé (EDS 2003) a trouvé une prévalence moyenne de 1,8% sur un échantillon représentatif de la population générale (5, 6). Un Comité National de Lutte contre le Sida existe depuis l'enregistrement des premiers cas de malades du SIDA en 1986. En 2001 ce conseil est devenu le Conseil National de lutte contre le VIH/SIDA et placé sous l'autorité directe du Chef de l'Etat avec comme principales missions : l'orientation, la coordination, l'appui technique et la supervision de l'ensemble des activités se rapportant au SIDA et aux IST.

Le gouvernement a adopté un cadre stratégique de lutte contre le VIH/SIDA et les IST pour une période de 5 ans allant de 2001 à 2005 selon quatre axes prioritaires qui sont :

- Le renforcement des mesures de prévention de la transmission ; Le renforcement de la surveillance de l'épidémie ;

- L'amélioration de la qualité de la prise en charge globale des personnes infectées et affectées ;

- L'élargissement de la réponse et la promotion d'un partenariat national et international en faveur de la lutte contre le VIH/SIDA.

Ces axes prioritaires devraient s'opérationnaliser à travers cinq secteurs d'interventions qui sont : (a) les secteurs ministériels (CMLS), (b) le secteur privé des entreprises, (c) le secteur décentralisé correspondant aux Comités Provinciaux, Départementaux, Communaux et villageois de lutte contre le SIDA (CPLS, CDLS, CCLS, CVLS), (d) le secteur communautaire représentant les ONG, les associations et organisations à base communautaire, (e) et enfin le secteur de la coordination essentiellement géré par le SP/CNLS-IST.

L'exécution des activités dans les différents secteurs d'intervention a bénéficié de l'appui technique et financier de plusieurs partenaires bilatéraux et multilatéraux à travers divers projets et programmes.

Le plan national ainsi mis en oeuvre requiert pour sa mise en oeuvre d'énormes ressources, parmi lesquels des ressources humaines qualifiées et motivées. Cependant, ces ressources humaines qui constituent l'essentiel du système de santé ne sont pas épargnées dans la marche dévastatrice de cette épidémie.

En tant que membre de la communauté où ils vivent et travaillent, les agents de santé courent les mêmes risques d'infection par le VIH par le biais des comportements à risques. Dans le cadre professionnel, ils sont quotidiennement exposés au risque d'accident d'exposition au sang par l'intermédiaire des actes invasifs (prélèvements, chirurgie), de la pratique des accouchements, du nettoyage des instruments et de l'évacuation des déchets (3, 7, 8).

Ces accidents d'exposition au sang constituent un problème crucial du fait du nombre important et de la sévérité des pathologies qu'ils peuvent transmettre (9, 10). D'après l'état actuel des connaissances, le sang ne constitue pas le seul liquide biologique par lequel le VIH pourrait se transmettre.

D'autres liquides biologiques représentés par le sperme, le liquide céphalorachidien, le liquide amniotique, les exsudats inflammatoires de séreuses, et autres fluides biologiques contaminés par du sang (urines ou salive) peuvent transmettre l'infection à VIH
·
·(3, 11).

Des études ont montré que le taux de transmission du virus du SIDA est de 3 %o en cas de piqûre accidentelle par un instrument souillé (3, 12), et de 0,9 %o en cas d'exposition des muqueuses aux liquides biologiques contaminés (13).

Le risque de contamination des infections transmissibles par voie sanguine dépend de plusieurs facteurs qui sont (12): (a) la prévalence de l'infection dans la population des consultants, (b) la fréquence des activités à grand potentiel de transmission, (c) la nature de l'exposition (piqûre cutanée, contact cutané), (d) la présence du virus dans le liquide contaminant et sa charge virale, (e) la disponibilité et l'efficacité des mesures de prévention pré exposition et de post-exposition.

En plus d'être quotidiennement exposé au risque de contamination, le personnel de santé ne bénéficie pas toujours d'un cadre approprié de travail et n'est pas souvent bien renseigné sur les précautions usuelles de prévention de la transmission du VIH comme l'on pourrait l'imaginer.

Et lorsque la notion de prophylaxie était connue, le protocole ou les procédures de prise en charge n'étaient pas souvent bien maîtrisées (14).

La présente étude qui a été initiée, tire ses justifications de trois raisons essentielles. La première est le fait qu'aucune étude n'ait encore été menée sur le comportement du personnel soignant sur les lieux de travail au Burkina Faso. La deuxième raison relève plus de la problématique du fonctionnement global des services santé dans le cadre de l'épidémie du SIDA. En effet, il parait important que les initiatives visant l'amélioration de la prise en charge des personnes infectées par le VIH s'opèrent dans le cadre d'un fonctionnement optimal des services de soins. Une telle étude contribuera à fournir des informations pour la réorganisation des services. La troisième raison est relative au rôle primordial que joue le personnel de santé dans le défit gigantesque qu'est l'intégration de la prise en charge globale des patients dans l'offre de soins habituelle (15).

De sorte que, comprendre leur contexte de travail serait d'une importance capitale.

C'est ainsi que le département de la surveillance épidémiologique du Conseil National de Lutte contre SIDA a, en collaboration avec l'OMS, le PNUD et l'ONUSIDA initié un projet dénommé « VIH et IST en milieu Rural, Urbain et en milieu Sectoriel de l'éducation et de la Santé (VIRUS) » chargé d'analyser la situation du VIH/SIDA dans le but de disposer des données sur l'ampleur de l'épidémie du VIH, les comportements et les attentes des populations concernées.

C'est dans le cadre de ce projet, que l'analyse de la situation du personnel de santé face aux accidents d'exposition aux liquides biologique a été effectuée. Le but étant de tirer les informations utiles pour la réorganisation des services.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery