REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA
CENTRE REGIONAL DE FORMATION AUX TECHNIQUES DES
LEVES AEROSPATIAUX
(RECTAS) (Sous les auspices de la Commission
Economique des Nations Unies pour l'Afrique)
Campus Universitaire OBAFEMI AWOLOWO, ILE -IFE,
NIGERIA
SIG et spatialisation des infrastructures sanitaires en
commune V du district de Bamako
Réalisé par :
MAIGA Mahamadou H. GPM3 franco
N0 309014
Année académique :
2009-2010
Résumé :
La santé étant un facteur essentiel du mantient et
de l'équilibre de l'homme il s'avère indispensable que des
recherches soient lancées dans cette optique. Pour ajouter notre
pièrre à cet édifice, le suivant thème met l'accent
sur la répartition spatiale des infrastructures sanitaires de la commune
V du district de Bamako. Il est à noter que les autorités
sanitaires consentissent beaucoup d'efforts pour la santé de la
population ; il reste a constaté que beaucoup reste à faire dans
les domaines des sciences qui puissent accompagner la gestion perenne des
structures de santé.
D'où la necéssité de mener des études
qui donnent un aperçu sur la situation des équipements sanitaires
de la zone.
Le suivant thème met en rélief l'inégal
répartition de ces infrastructures de santé par rapport au nombre
d'habitants de la commune ensuite proposer quelques solutions grace à
l'analyse réseau.
THEME: L'apport du SIG dans la distribution spatiale des
infrastructures sanitaires en commune V du district de Bamako.
I- Introduction :
Vaste de 1.240.000 km2, la République du Mali,
ancien Soudan français, est l'un des pays les plus pauvres d'Afrique de
l'ouest. Comme dans tous les pays du tiers monde, la santé de la
population y est très précaire. Cela s'explique par plusieurs
facteurs notamment les conditions d'hygiène, l'ignorance de la
population et son effectif, le manque de centres de soins, etc.
Bamako sa capitale avec ses 6 communes reste fortement
impliquée dans cette logique avec un taux considérable de
population né du phénomène d'urbanisation; les centres de
santé restent minoritaires par rapport à l'effectif qui ne cesse
de croitre et aujourd'hui encore, les habitants ont un accès très
restreint à des soins, pendant la saison des pluies appelée
"hivernage" et à cause des routes quasiment impraticables,
l'accès aux structures de soins locales est difficile.
Particulièrement le cas de la commune V est beaucoup plus
palpable avec le nombre d'infrastructures sanitaires qui reste disparate de la
population. Cette situation est due à un manque de planification
à la base et surtout un manque de spatialisation qui nécessite
l'implication des SIG pour gérer le problème. Par ailleurs, les
autorités communales qui s'occupent de la gestion se trouvent
confrontés au problème de prise de décision
conséquente pour les études de perspectives à court et
à long terme faute d'un système de gestion de ces infrastructures
qui puisse renseigner sur l'état des centres de santés.
La mise en place d'un système d'information dans la
distribution spatiale des infrastructures sanitaires pour la gestion efficace
s'avère indispensable pour un développement réel et
durable.
1- Problématique :
Le phénomène d'urbanisation survenue ces
dernières années en Afrique s'est accompagné de multiples
répercussions du point de vu environnemental, économique et
social. Le Mali non épargné de cette situation a connu à
partir des années 1960 une accélération du processus
d'urbanisation et de croissance démographique. Cette croissance n'est
pas sans conséquence en matière de gestion et
particulièrement dans le domaine de la santé :
- Multiplication de maladies bactériennes ;
- Distribution spatiale inappropriée des infrastructures
sanitaires ;
- Manque de spatialisation de l'information relative aux centres
de santé ;
- Accident de route due à l'encombrement et aux
embouteillages des voies.
Bamako connait une croissance démographique exponentielle
qui se traduit par une pléthore d'habitants par rapport aux centres de
santé disponibles. La commune V
n'échappe pas à cette règle qui du moins est
l'une des plus récente a connu un développement
phénoménale qui a conduit à sa croissance
démographique et du cout a laissé place au
phénomène cité plus haut.
Le manque de spatialisation de l'information relative aux
infrastructures sanitaires a pour corollaire les insuffisances suivantes :
- Pas de vue globale des structures sanitaires ;
- Manque d'information sur les relations spatiales entre les
centres de santé et les densités de la population ;
- Perte de temps en cas d'évacuation des malades vers les
centres de santé.
2- Objectifs :
Le but de cette étude est de mettre en place un
système favorisant l'accès facile aux infrastructures
sanitaires.
3- Objectif spécifiques : Les objectifs
spécifiques de cette étude visent à :
- Mettre en place d'une base de données spatiale
permettant la gestion spatiale des services sanitaires ;
- Localiser avec plus de précision les structures
sanitaires ;
- Faciliter la prise de décision en matière de
planification sanitaire.
II- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
1- Historique :
Comme toutes les autres communes du district de Bamako, la
commune V à l'instar des autres communes et l'aboutissement d'un long
processus historique dans le domaine de l'organisation et de la gestion
administrative héritée de la période coloniale.
En effet, le Mali a très tôt senti le besoin de
disposer d'entités juridiquement reconnues ayant l'autonomie
financière et de gestion pour assurer la mise en oeuvre de la
volonté d'une gestion administrative décentralisée.
C'est ainsi que les communes de Kayes, et de Bamako furent
créées en 1918 et ont été suivies de plusieurs
autres. Aujourd'hui à l'instar de toutes les autres communes du district
de Bamako, la commune V est créée par l'ordonnance n0
78-32/CMLN du 18 Aout 1978, modifiée par la loi n0 82-29/ANRM
du 02 février 1982.
2- POSITION GEOGRAPHIQUE
La commune V se situe alors entre 8o 02'40» et
7o 57'20» longitude Ouest et entre 12o32'00» et
12o37'20» latitude Nord.
Elle est limitée1:
> Au Nord par le Fleuve Niger ;
> Au sud par la zone aéroportuaire et de la commune de
kalaban coro > A l'Est par la commune vi et le fleuve Niger ;
> Et à l'ouest et au sud - ouest par la commune de
Kalanban coro
Elle couvre une superficie de 41 km et compte officiellement
187567 habitants (recensement générale d'avril 1998).
Figure : 1 présentation de la zone
d'étude.
La zone d'étude se situe à Bamako la capitale du
Mali et précisément à la rive droite, la Commune V qui
constitue une zone à forte concentration de population avec 8 quartiers
au total. Ce taux demande des mesures adéquates en matière de
soins et notamment en infrastructures sanitaires qui soit bien reparties en
fonction du poids des habitants par quartier.
1 Monographie de la commune V
3- RELIEF
Le relief est caractérisé par des plateaux et des
collines de type granitique avec un sol accidenté de type
latéritique.
4- CLIMAT Le climat est de type soudanien. Il
est caractérisé par 3 saisons :
> une saison froide de 3 mois (décembre à
février), > une saison chaude de 3 mois (mars à mai) et
> une saison pluvieuse de 6 mois (juin à novembre).
5- POPULATION
Selon les données récentes du recensement
administratif à caractère électoral(RACE), la population
de la commune V est estimée à 249727 habitants répartis
entre ses différents quartiers et une population flottante est seulement
de 53 personnes. Le taux de Cette population repartit à travers les
différents quartiers est localisable sur la figure ci-dessous
(figure2).
Avant de faire une étude de la répartition des
centres de santé il est important de dégager la carte des
populations pour mettre en exergue l'enjeu ou la nécessité du
phénomène.
Figure : 2 répartitions de la population par
quartier.
Dans cette carte nous voyons le nombre de population par
quartier qui se traduit par un taux élevé au niveau de
Sabalibougou, Daoudabougou et Kalaban-Coura se qui nécessite un bon
nombre d'infrastructures de santé compte tenu de leurs populations.
III- METHODOLOGIE :
ANALYSE DU THEME
Institut
Géographique du Mali
Les données
Services techniques
Fichier numérique de la carte administrative de
LES UTILISATEURS
Les bénéficiaires
La population
Bamako
Les acteurs de santé
Informations
COLLECTE
Les décideurs
se rapportant aux IS de la
CV
DES DONNEES
Traitement des données
LE LOGICIEL ARCGIS9.3
RESULTATS
BASE DE DONNEES SPATIALE
REQUETES ET
ANALYSES SPATIALES
CV = Commune V
IS = Infrastructures Sanitaires
Dans cette étude, deux types de données ont
été utilisés : les données primaires et les
données secondaires.
? Les données primaires sont celles collectées
à partir des services techniques. Elles sont constituées de
données spatiales, statistiques et attributaires que sont :
> le fichier numérique de la carte administrative du
District de Bamako qui a été fournie par l'Institut
Géographique du Mali (IGM),
> les données statistiques sur la population et les
centres de santé communautaires (CSCOM) et autres informations rendu
disponible par la mairie de la Commune V.
? Les données secondaires sont les données issues
des mémoires et Internet.
IV- RESULTATS
Présentation des résultats :
L'analyse implique la manipulation des données pour
aboutir à un certains nombre de résultat en utilisant les
techniques du SIG.
Figure3 : répartition des infrastructures de
santé et de la population
Cette carte montre l'inégale répartition des
centres de santés communautaires(CSCOM) entres les différents
quartiers de la commune. On remarque que certains quartiers comme Badalabougou
et Quartier-Mali n'ont pas de CSCOM alors que d'autres se trouvent avec 2 ou 3
et enfin Kalaban-coura qui détient le plus grand nombre d'effectif se
trouve seulement avec 1. Alors la carte thématique
Et par conséquent ce résultat montre la couverture
sanitaire des quartiers en fonction du nombre d'habitants. A partir de ce
dernier on peut localiser le rapport infrastructures sanitaires et la
population afin de faire une planification en perspective. Dans ce contexte les
autorités sanitaires doivent tenter de répondre à la
demande de soin par la mise en place de politiques planificatrice ayant des
impacts sur l'agencement du territoire.
Pour mieux illustrer la répartition de la
population le graphique ci-dessous nous édifie sur la question :
40000
70000
60000
50000
30000
20000
10000
0
POPULATION TOTALE
POPULATION TOTALE
Figure4 : diagramme de répartition de
la population par quartier.
Dans le cadre de la présentation des résultats il
faut reconnaitre que les routes jouent un rôle essentiel dans la
répartition des structures sanitaires. Elles relient les centres de
santé et certaines sont impraticable à une certaine
période de la saison, d'autres sont beaucoup plus utilisées par
les usagers ce qui créé les embouteillages ; pour palier à
ces contraintes l'analyse réseau permet de faciliter l'accès aux
CSCOM.
Figure 5 : disposition des routes dans la
commune.
Cette carte nous renseigne sur la disposition des routes par
rapport aux CSCOM, ce qui est un facteur non négligeable pour la
fluidité en cas d'urgence. Et grâce aux SIG, aujourd'hui nous
avons la possibilité de connaitre le chemin le plus court menant
à un centre de santé ou encore emprunter l'itinéraire la
plus fluide pour accéder à un CSCOM. Grace aux simulations nous
tenterons de relever ce défit.
Scénario 1 :
Un accident de la circulation s'est produit au niveau du rond
point des martyrs, quel est le chemin le plus court pour accéder au
CSCOM compétant pour les soins de cas d'urgence?
Figure 6: Requête du scénario 1
dans l'environnement ArcGIS.
Grace à l'analyse réseau nous avons pu
détecter la route la plus directe et la plus courte pour évacuer
les victimes notamment celui de Baco-djicoroni. Cette fonction s'avère
déterminante pour les services sanitaires en cas d'urgence.
Scénario2 :
Un incendie s'est déroulé au marché de
Kalaban-coura à 8h, heure travail (embouteillage sur les routes) en une
certaine période de l'année (Aout) donc certaines routes sont
impraticable ; Il y'a quatre grands centres de santé dans
la zone mais c'est celui de Daoudabougou qui fait des interventions en
matière de brulure
Trouver alors le chemin du Centre de santé le plus proche
du lieu de l'incendie en tenant compte des routes impraticables, cela est
possible grace au «network analyst»
Figure 7: Requête du scénario 2
dans l'environnement ArcGIS.
Cette fonctionnalité permet de faire une esquisse sur le
chemin à prendre tout en mettant une croix sur les routes
impraticables et les itinéraire de flux (embouteillage) grâce
à la
commande `'Barriers''
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|
de cet fait le SIG devient un outil indispensable pour les
|
pompiers dans leur intervention.
Toujours dans la perspective de la présentation des
résultats nous allons procéder aux opérations de
proximité pour dégager le facteur distance et structures
sanitaires.
Création de zone tampon :
L'excès ne nuit pas en en matière de
d'infrastructures sanitaires mais le déficit oui2 ; en ces
termes avec l'analyse de proximité il est possible de faire un diaporama
sur les infrastructures sanitaires afin de pouvoir harmoniser la distribution
et réduire la distance à parcourir.
2 KABORE Mariam: spatialisation des IS dans la commune
de Baskuy(Ouagadougou) GPM4 année 2008 RECTAS
Figure 8 : création des buffers de 500
et 1000m entre deux CSCOM.
A l'issue de la création des buffers de 500 et 1000, dans
certains quartiers la population effectue plus de 1 km pour se rendre à
une structure de santé tandis que l'on remarque cette
inégalité dans d'autres ; comme en témoigne la zone tampon
se situant au niveau du CSCOM de Sabalibougou. La distance maximum pour avoir
accès à une structure sanitaire est de 500m cela met en exergue
la distribution inapproprié des centres de santé.
Si l'on considère l'exemple représenté dans
la carte, on remarque que le CSCOM de kalaban- coura en bas est pratiquement
seul dans un rayon de plus de 1km alors que le premier est entouré de 4
centres de santé dans un rayon de 1 km.
Les cartes aussi constituent des moyens de présentation
de l'information géographique. Nous avons réalisé
ci-dessous une carte par rapport à la disposition d'un certains nombre
d'infrastructures sanitaires de la commune V du District de Bamako :
V- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Les Systèmes d'Information Géographique constituent
des véritables outils de gestion et de développement. Aujourd'hui
grace à ses nouvelles technologies, on peut facilement faire des
requêtes et analyses dans plusieurs domaines. Les avantages de
l'utilisation des SIG sont nombreux en matière de gestion et de
spatialisation des infrastructures sanitaires.
Ce document traite surtout l'aspect géographique qui est
la notion de spatialisation et le rapport distance temps. La construction d'une
base de donnée a permis d'avoir une vue synoptique sur certaines
caractéristiques des centres de santés de la commune relative
à la localisation. Grace à la spatialisation
l'inégalité entre les CSCOM et le nombre de al population a
été identifié.
RECOMMANDATION
Les recommandations qui suivent, vont en direction des
Autorités sanitaires et communales. Pour une bonne gestion des aires de
santé de la commune, il faut :
- Création d'une base de données sur l'ensemble des
structures sanitaires de la commune ;
- Revoir la distribution spatiale des structures sanitaires en
fonction du nombre de la population ;
- Mettre à jour la base de données afin de
répondre aux besoins.
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