0. INTRODUCTION
01. Objet d'étude
Notre étude porte sur la « couverture
médiatique pendant les élections présidentielle et
législatives de 2006 dans la ville de Kisangani ».
02. Etat de la question
Les élections de 2006 ont constitué pour la
population congolaise, d'une part et boyomaise, d'autre part , un moment
historique parce que depuis 46 ans d'accession de notre pays à la
souveraineté internationale et nationale, c'est la première fois
que la RDC organise les élections pluralistes.
A cet effet, attirés par la valeur et l'importance
que revêt le choix des dirigeants par la voie des élections
libres, démocratiques et transparentes, beaucoup de chercheurs en
sociologie politique, en sciences politiques, en droit et en communication
politique ou en journalisme, voire même des linguistes ont fixé
leur regard scientifique sur ce sujet. L'intérêt qui les a
poussés à consacrer du temps à mener les études
relatives aux élections de 2006, était plus général
celui d'examiner comment les élections se sont déroulées,
comment les politiques se sont battus pour briguer les postes, comment ils ont
communiqué avec leurs bases respectives, quel rôle les
médias ont joué pendant cette fréquence de temps bien
précise.
Cependant, il est à noter que toutes ces recherches
ont abordé chacune un aspect ayant trait à son domaine de
recherche.
Ainsi, dans son mémoire sur la
« communication politique : Analyse sémio pragmatique des
affiches électorales de LOLA KISANGA, IYELE BATSU s'est donné de
la peine d' analyser la communication électorale du politique d'un
candidat du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD/Goma), en
prenant appui sur LOLA KISANGA. Pour ce chercheur, les campagnes d'informations
publiques, d'une culture dite, propagandes politiques sont des moyens qui
contribuent à l'élaboration d'une circuit d'échanges
entre électeurs et éligibles, circuit de communication ayant
pour finalité le choix des personnes qui peuvent conduire la
destinée du pays.((*)1)
Dans la même perspective, il montre que pendant la
période électorale de 2006, les candidats ont eu l'occasion de
soumettre à leurs bases les programmes d'action et de recourir aux
médias de masse : l'affichage, la télévision, la
Radio, les dépliants, les meetings. De ces médias, l'affichage
a été le média le plus utilisé à cause de sa
visibilité publique, de ses messages composites, de son attraction
sélective.
La problématique fondamentale qu'il a
soulevée était celle de constater que parmi les candidats aux
élections législatives, LOLA Kisanga était l'unique
candidat qui a su organiser ses électeurs en moyens matériels et
financiers et surtout a battu une grandissime campagne politique plus que
même celle du président de la République. Nonobstant, il a
fini par ne pas être élu alors que c'est le candidat qui, dans ses
affiches électorales, a élaboré des messages qui ont
répondu aux critères du marketing politique électoral.
De cette problématique, il a émis
l'hypothèse selon laquelle le manque de culture politique
électorale, l'insuffisance d'information publique,
l'analphabétisme dont souffre la majorité des électeurs,
le truquage électoral, le tribalisme, le manque d'un conseiller en
communication politique électorale et surtout la mauvaise image de son
parti, le RCD seraient à la base de la non élection du
candidat.((*)2)
C'est ainsi qu'après une analyse de messages
audio-cripto-visuels de la campagne du candidat, il a abouti aux
résultats selon lesquels LOLA Kisanga avait bien segmenté ses
messages, ses cibles, mais ses efforts électoraux ont été
sanctionnés négativement puisque le candidat et son parti n'ont
pas songé à la réparation des victimes de la guerre des
six jours. Ce qui a fait que la population électrice est arrivée
même à saboter ses affiches, déchirer ses effets
électoraux, lui bouffer de l'argent sans le voter comme cela
était attendu.((*)3)
Dans la même perspective, LOPESI Bosongo qui a
réalisé une monographie sur le « rôle de la Radio
pendant les élections présidentielles de 2006, cas de la
RTNC/Kisangani », a voulu connaître le rôle joué
par les journalistes de la RTNC par rapport aux exigences du métier de
journaliste électoral. Après analyses des données et
interprétation des résultats, elle est arrivée aux
conclusions selon lesquelles les journalistes et particulièrement ceux
de la RTNC/Kisangani, n'avaient pas bien joué leur rôle de
médiateurs et d'informateurs libres et impartiaux. En d'autres termes,
les pesanteurs sociopolitiques, la mauvaise rémunération des
professionnels de médias oeuvrant, les intimidations politiciennes des
candidats de l'ex gouvernement de Kinshasa, l'insuffisance de connaissance des
notions d'éthique et déontologie journalistique ainsi que le non
respect des codes de responsabilité sociale des médias sont
autant de facteurs qui n'ont pas permis aux chevaliers de plume de la
RTNC/Kisangani à remplir leur mission d'informateurs publics pendant la
période électorale de 2006.((*)4)
Par rapport à la couverture médiatique,
Jacques Yves MOLIMA a mené une recherche sur la couverture
médiatique d'une zone de conflit armé en RDC, cas de la Radio
Okapi en Ituri et a voulu examiner comment les journalistes de la Radio
onusienne, Okapi étaient arrivés à collecter,
préparer et diffuser les informations pendant la guerre en Ituri.
Dans ses analyses, il a abouti aux résultats selon
lesquels « la compétence intellectuelle et les moyens
matériels dont disposent la Radio Okapi ont fait que les journalistes de
cette chaîne de radio étrangère arrivent à
collecter, traiter et diffuser les informations qui ont mis fin aux
hostilités armées dans cette partie de la province
orientale »((*)5).
Quant à ce qui nous concerne, nous voudrions dans
le même sens que MOLIMA, fixer notre regard de chercheur, en
étudiant la couverture médiatique pendant les élections de
2006 puisque nous avons constaté que beaucoup de défis relatifs
au métier journalistique n'ont pas été pris en compte et
les journalistes de Kisangani de l'audiovisuel comme de la presse écrite
n'ont pas rempli avec compétence leur rôle de médiateur
partial lors des élections de 2006, lesquelles élections les
retombées sont négatives. Voilà l'originalité
même de notre étude.
0.3. Problématique
Les périodes pré-électorale,
électorale et postélectorale sont des moments cruciaux
d'information publique. Pendant ces périodes et surtout celle qui
précède les élections, il est très important pour
les électeurs que les informations concernant le déroulement de
la campagne et qui sont diffusées par les médias soient
complètes et impartiales.
Pour aider la population à
prendre des décisions bien fondées, il est nécessaire
d'avoir une presse libre. Non seulement les médias doivent être
libres, mais ils doivent être sérieux et dignes de confiance. Ils
doivent pouvoir exprimer librement des points de vue différents. Quel
que soit l'endroit, les journalistes ont établi des principes et
critères leur permettant de fournir des informations crédibles.
Malheureusement, il existe encore des journalistes qui sont obligés de
travailler sous la contrainte imposée par les gouvernements ou par de
puissants intérêts qui interfèrent dans le
professionnalisme.((*)6)
C'est ainsi que les documents publicitaires de la
campagne, la radio, la Télévision et la presse écrite, les
débats et les interviews qui donnent aux candidats l'occasion de
présenter leurs programmes aux publics-électeurs doivent
être couverts par des journalistes remplissant un profil
recommandé au métier. Le reportage médiatique prendra la
forme d'information incluant l'importance de la participation électorale
en expliquant avec honnêteté et responsabilité aux publics,
comment, où et quand a lieu le vote.
En règle générale, les médias
qui assurent la couverture de la campagne, qu'ils soient d'Etat ou
privés devraient faire preuve d'impartialité dans leur
présentation des candidats, des partis politiques et des thèmes
de campagne et le bien-fondé des élections ainsi que les
conséquences au cas de mauvais choix des dirigeants à tous les
niveaux.
A cet effet, le travail d'un média et plus
précisément dans l'audiovisuel en face d'une multitude des
candidats, acquiert pour la plupart de cas, un caractère plus
délicat d'autant plus que les élections ou vote suppose une lutte
d'intérêt divergent entre le besoin du pouvoir et les attentes de
la population, un affrontement des valeurs démocratiques, des actes et
procédures qui tendent à éliminer l'adversaire et dont le
seul médiateur reste le journaliste.
Cependant, lors des élections
présidentielles de premier et deuxième tours de 2006, la
couverture médiatique, la recherche des faits, les reportages
susceptibles de fournir des éclaircissements sur les modalités de
vote, le contact avec les sources d'informations électorales à
savoir les candidats exige une célébrité, un
professionnalisme avéré quant à la récolte et au
traitement de l'information ainsi que, comme le veut la déontologie du
métier, une responsabilité de la part du journaliste et des
médias en général et boyomais en particulier, ce qui
n'était pas le cas en 2006.
Il est certes vrai que la recherche d'informations
électorales par les chevaliers de la plume, présuppose le respect
du droit à la liberté d'expression et du principe de la libre
circulation des opinions, des idées. Ce qui a fait que les journalistes
de la Ville de Kisangani étaient devenus implicitement des acteurs
secondaires et occupaient, et cela malheureusement, une position de complice au
bon ou mauvais déroulement des opérations électorales.
Face à sa position de complice à la
réussite ou à l'échec des activités
électorales et aux aboutissants électoralistes,
l'ingérence médiatique avait conduit parfois certains
journalistes à porter atteinte à l'intégrité du
métier, et même entraver le bon fonctionnement des médias
dans le seul but d'empêcher la diffusion de certaines informations
susceptibles de révéler les vérités
électorales.
Ces exigences professionnelles nous ont poussé
à nous poser la question principale suivante :
- Comment les médias boyomais à travers leurs
journalistes pendant la période électorale ont-ils assuré
la couverture médiatique ?
Cette question principale nous a conduit à la
question complémentaire ci-dessous :
- Comment face à la concurrence électorale, les
médias boyomais ont-ils mobilisé des ressources humaines,
matérielles dans le but d'assurer une bonne couverture
médiatique ?
Ces questions constituent les préoccupations
majeures auxquelles nous allons tenter de répondre dans cette
étude.
0.4. Hypothèses
La question fondamentale que nous nous sommes posée
nous permet de présupposer que dans une situation ou période
électorale, les médias ont tendance, en vue d'assurer une
couverture efficace des opérations de campagne politique qui se
déroulent, de charger les journalistes les mieux scientifiquement et
techniquement informés sur les enjeux électoraux.
De cette hypothèse, nous avons émis
l'hypothèse secondaire suivante :
- Pour la couverture des élections de 2006, les
médias boyomais n'auraient pas mobilisé des moyens logistiques
adaptés et adéquats susceptibles de favoriser la quête de
l'excellence qu'ils recherchent à travers la diffusion des informations
de qualité, c'est-à-dire vraies, objectives et opportunes.
0.5. Objectifs
En menant cette étude, nous poursuivons un objectif
fondamental, à savoir celui d'évaluer le niveau
d'adéquation entre les compétences humaines et matérielles
mises en disposition par les médias tenant compte des objectifs
électoraux attendus par la couverture depuis la période
préélectorale jusqu'à celle postélectorale.
A cet objectif principal, nous avons adjoint des objectifs
spécifiques ci-après :
- Sonder les opinions des journalistes boyomais afin de
connaitre leur profil : qualités intellectuelles et ressources
matérielles utilisées lors de la couverture des campagnes
électorales de 2006 ;
- Décrire à partir des données fiables
les critères du métier journaliste qui ont fait que ces derniers
ne puisse pas couvrir les élections de 2006 selon les règles
éthiques et déontologiques du métier qui leur sont
propres.
0.6. Intérêt et choix du
sujet
En fait, beaucoup de savants et chercheurs se poseront la
question suivante : « pourquoi parler de la couverture
médiatique pendant les élections de 2006 alors qu'il y a des
chercheurs qui ont déjà travaillé sur cette
réalité à Kisangani ? La réponse est simple et
motivée par trois pôles :
- Sur le plan théorique ou scientifique, cette
étude nous permettra d'accumuler des connaissances nouvelles en
matières d'exercice du métier de journaliste en période
électorale et à cerner les exigences dont il faut tenir compte
dans la couverture médiatique d'un événement non seulement
la couverture des élections, mais aussi celle d'autres
événements éventuels : catastrophe, guerre. A ce
sujet, les théories et les informations qui sont élaborées
dans ce travail se présenteront comme notre contribution dans l'univers
scientifique. Ces informations dont la complexité recommande un sens
de professionnalisme élevé et des connaissances
particulières qui feraient que les disciplines connexes du journalisme
s'en servent pour comprendre les ficelles du métier
journaliste ;
- Sur le plan pratique nous bénéficierons de
l'expérience sur terrain des journalistes qui ont couvert les
élections de 2006, expérience qui, dans le futur, nous permettra
de nous armer pour toute éventualité concernant la couverture
médiatique parce que c'est la voie sur laquelle nous nous sommes
engagé
- Sur le plan personnel, ce travail nous permettra de nous
munir davantage des éléments susceptibles d'enrichir notre bagage
en ce qui concerne les rôles des médias pendant la période
pré-électorale, électorale, post-électorale.
0.7. Délimitation du sujet
Les médias étant nombreux dans la ville de
Kisangani, nous avons préféré cibler les médias
audiovisuels qui sont la catégorie des médias qui exigent des
compétences intellectuelles et matérielles d'autant plus que ces
derniers sont un mixage du son, de l'écrit et de l'image et finalement
font présenter les données, les candidats directement au public.
Ces médias sont la RTNC, la RTA, la RTK, la Radio Liberté, la
Radio Mwangaza, etc.
Sur le plan temporel, seuls les médias ayant
couvert les élections de 2006 sont retenus et la période à
laquelle nous avons recouru est celle allant de la période
pré-électorale, c'est-à-dire de janvier 2006 à la
période post-électorale, à savoir décembre de la
même année.
0.8. Méthodes et techniques
Pour la réalisation de cette étude, nous
avons eu recours à la méthode descriptive. Cette dernière
nous a permis de répertorier les qualités intellectuelles et
matérielles de travail utilisées dans les différents
reportages pendant la période électorale de 2006. La description
n'étant pas une analyse objective et mesurable de la
réalité sans en dégager le contenu.
Quant aux outils de récolte des données, nous
avons utilisé la technique documentaire et le questionnaire.
Il s'agit pour la technique documentaire, la récolte
des informations : définitions, théories et autres
données se rapportant à l'objet de notre étude, telles
qu'elles sont tirées des ouvrages, des dictionnaires, des travaux
scientifiques antérieurs, de l'Internet, etc.
Concernant la technique d'enquête, nous avons
élaboré une série des questions que nous avons soumises
à nos enquêtés, à savoir les journalistes des
médias retenus afin que les réponses que ces derniers nous
fournissent nous aident à appréhender le réel et à
atteindre les objectifs assignés préalablement dans cette
étude.
Outre ces techniques de récolte des
données, nous avons, pour le traitement des données usées
des procédés statistiques grâce à l'analyse de
contenu.
0.9. Difficultés pendant l'élaboration
du travail
En fait, il est malhonnête d'affirmer qu'un travail
humain, qu'il soit scientifique ou technique se réalise sans obstacles.
C'est ainsi qu'à ce qui nous concerne, nous n'avons pas
été épargné de cette réalité. La
preuve est que la récolte des données surtout en matière
du profil des journalistes et la description des matériels
utilisés par les organes de presse audiovisuelle pendant les
élections de 2006 n'a pas été chose facile.
Cependant, comme chercheur nous avons usé de notre
ingéniosité pour arriver à persuader les
enquêtés qu'ont fini par nous livrer les données.
PREMIER CHAPITRE :
CADRE CONCPTUEL ET THEORIQUE
Tout travail scientifique mérite une définition
des concepts essentiels qui constituent son ossature. A cet effet, dans les
lignes qui suivent nous tiendrons à définir les concepts suivants
: médias, couverture médiatique, élection. De même
la science étant fondée sur les théories, il sera question
d'attester le cadre d'idées et principes sous-tendant l'argumentaire de
notre étude.
Section I : CADRE CONCEPTUEL
I.1. Définitions des médias et leurs
fonctions
I.1.1. Les médias
Le grand dictionnaire encyclopédique Larousse
définit le média comme étant une abréviation de
mass média. Il désigne toute technique de distribution, de
diffusion des oeuvres de l'esprit, écrites, sonores ou visuelles. C'est
aussi, un moyen naturel ou artificiel permettant l'expression et la
communication de la pensée1(*).
Un média, dans le domaine qui nous concerne, est donc
un moyen de diffusion, de transmission et de communication d'une information.
Francis balle, cité par YAV, définit un média comme un
équipement technique permettant aux hommes de communiquer l'expression
de leurs pensées, quelles que soient la forme et la finalité de
cette expression2(*).
Selon Leonardo et Annick Boureaud, le mot media désigne
aujourd'hui deux choses; les médias de masse et les médias
numériques ainsi que électroniques3(*).
Les médias de masse font allusion à la Radio, la
télévision et la presse tandis que les médias
numériques et électroniques reposent sur l'ordinateur et
l'informatique, ainsi que les "nouvelles technologies de l'information et de la
communication". A la lumière de la considération que ces deux
derniers auteurs font de média, ce terme recouvre donc aussi bien des
canaux de communication utilisables individuellement (Internet, portables) que
des médias de masse produits de manière centrale et largement
diffusés (presse, radio, télévision).
Par ailleurs, pour Claude Jean BERTRAND, le média est
un terme issu de l'anglais medium (moyen) qui est donc d'une manière
générale définis comme des supports techniques servant au
travail de transmission des messages à un ensemble d'individus
épars4(*).
Ces médias peuvent être répartis en 3
catégories à savoir :
- Les médias imprimés (Livres, journaux,
magazines, affiches...)
- Les médias films (Photographies,
cinématographies...)
- Les médias électroniques (Radio,
télévision, téléphone, Internet...)
En répartissant les médias en différentes
catégories, Claude Jean Bertrand a mis en exergue l'assujettissement du
monde par le développement de la technologie en matière de la
communication où rien n'échappe à son emprise. Le monde,
en effet, est devenu un grand village, de tel enseigne que d'un point du globe
à un autre, la jonction n'est plus devenue qu'une mince affaire
grâce à la communication qui met en contribution, la Radio, la
télévision, le téléphone et maintenant l'Internet.
Emmanuel DUMONT cité par Claude BUSE dans son
mémoire avise que, les médias, comme leurs noms l'indiquent, sont
des moyens. On les utilise pour concrétiser un projet de communication,
pour atteindre un objectif. Ils ne sont que des façons possibles de
mettre en oeuvre une stratégie5(*).
Ainsi, les moyens d'informations ne sont en fait que des
moyens de transmission qui varient par rapport au contexte en fonction de la
manière dont on les transmet. Ce qui met un accent particulier sur les
différentes fonctions que remplissent les médias dans la vie
humaine.
I.1.2. fonctions des médias
Le sociologue Jean STOETZEL cité par Francis BALLE dans
son ouvrage Médias et société renseigne qu'il est
impossible de comprendre la presse sans envisager les fonctions qu'elle exerce
auprès de son public6(*).
Les médias jouent différentes fonctions dans la
vie sociale et cela selon les auteurs. Pour DERVILLE, les médias ne
remplissent pas toujours les mêmes fonctions, selon les besoins et les
circonstances dans lesquels ils sont utilisés7(*).
Il s'avère à chaque fonction des médias
correspond un besoin social. Ainsi pour DERVILLE Les médias :
· Fournissent des nouvelles au public ;
· Analysent ces nouvelles ;
· Distraient les consommateurs ;
· Diffusent des connaissances ;
· Ils le font dans un cadre de
référence ;
Eu égard à ce qui précède, nous
pouvons déduire que les médias remplissent quatre
fonctions,8(*) à
savoir :
1. La fonction Informative
2. La fonction Délibérative
3. La fonction Distractive
4. La fonction Educative.
I.1.2.1. La fonction Informative
La première fonction des médias est de
véhiculer les informations que le public reçoit comme des
certitudes. MANGUBU Lotika souligne à cet effet que l'information
sécurise l'individu face aux multiples agressions dont il est victime.
Elle l'aide à vivre en harmonie avec ses voisins, ses semblables, son
environnement, sa société et à assumer son histoire et sa
civilisation9(*).
Il s'avère que, de par l'évolution de la
communication à travers le monde, les nouvelles diffusées par les
journalistes acquièrent une importance auprès du public auquel
elles sont destinées. Quand bien même la presse ne serait toujours
pas en mesure de rendre compte de tous les événements qui se
produisent à travers le monde, elle a pourtant une considération
prépondérante dans la vie communautaire de telle sorte que Mermet
qualifie notre époque de « l'ère
médiatique ». Pour lui, « la plupart des
attitudes et comportements des hommes sont influencés, modifiés,
voire provoqués par l'accumulation des informations de toutes
sortes »10(*).
Sous cet angle, Roland CAYROL atteste que malgré le
fait que nous disposons de multiples sources d'informations, ce sont les
médias qui constituent indubitablement le canal principal dans le monde,
par lequel nous parvient l'essentiel des nouvelles politiques11(*).
Somme toute, les nouvelles de quelques natures que ce soit,
jouent toujours un rôle social très important selon les
entendements de chaque individu. Si pour les uns, l'information renseigne sur
les différentes situations, pour les autres elle sécurise, elle
les avise à prendre des précautions sur certains faits.
Enfin, l'information façonne les attitudes
comportementales des populations de telle sorte que pour résoudre les
conflits entre les hommes, les medias doivent jouer un rôle
déterminant.
I.1.2.2. La fonction délibérative
La fonction délibérative des médias fait
allusion à l'opinion ou au jugement que peut émettre le
communicateur dans son message. C'est donc un atout pour les hommes de presse.
De par leurs dires ou écrits sur certains événements, les
journalistes peuvent d'une manière ou d'une autre orienter ou
réorienter le débat au sein de l'opinion publique.
A cet effet, ELITE Ipondo, souligné que dans notre
cher métier des journalistes, « Les faits sont sacrés et
l'opinion libre » c'est-à-dire que les faits qui se sont produits
sont comme tels, véridiques et vérifiables, mais chacun a la
latitude de les interprétés, de porter un jugement à sa
manière12(*).
De ce qui précède Nous pouvons ainsi dire ,
que les organes de presse n'interviennent pas seulement selon leurs
premières fonctions celle d'informer mais ouvrent parfois des
brèches en permettant aux uns et aux autres à émettre des
opinions. Cette considération ne donne cependant pas à l'opinion
le monopole de la véracité quand bien même certaines
d'entre elles sont parfois près de refléter la
vérité des faits.
I.1.2.3. La fonction distractive
La société moderne exhale de plus en plus l'air
d'une nouvelle culture basée sur les médias. Autant les
médias prolifèrent, autant la communauté trouve en eux une
source indéniable, non seulement d'information et de formation, mais
aussi de distraction. Il se dégage que dans la société
moderne, lire les journaux, écouter la Radio ou regarder la
télévision font parti des loisirs au même pied
d'égalité que les sites touristiques, les salles de spectacles,
les salles d'exposition ou les musées.
Jean STOETZEL cité par MUNTU Maladi, signale que les
moments choisis pour la lecture de la presse sont souvent les intervalles de
repos, la détente qui suit le déjeuner, l'attente du dîner
ou du coucher chez l'homme. Bien plus, la lecture du journal est la distraction
consciemment recherchée pendant les temps morts, dans les transports,
dans les salons d'attentes, les jours de fête quand il se peut13(*).
I.1.2.4. La fonction éducative
Nous avons précédemment mentionné que les
médias sont sources d'informations et de formation faisant ainsi
allusion à la valeur que revêtent les canaux de communication dans
la formation de l'individu. Cet atout offre aux consommateurs des médias
un plus dans leurs formations éducatives.
Quand bien même, pour beaucoup, la fonction
éducative des médias est discutable, il s'avère cependant
qu'en se penchant sur les effets des médias, on pourrait alors se rendre
compte de sa portée sur l'éducation acquise grâce aux
médias.
Carl HOVLAND définit la communication comme
étant le processus par lequel un individu transmet le stimulus afin de
modifier le comportement d'autres individus14(*). Ceci démontre comment la consommation des
médias peut aussi avoir des effets sur l'éducation d'un individu.
Cette fonction, dépend également de la manière dont un
individu peut recevoir une information.
I.3. autres fonctions des medias.
I.1.2.5. Conclusion
Nous ne pouvons pas à ce stade conclure que ses
fonctions sont exhaustives, car nous l'avons souligné que les fonctions
des médias dépendent d'un auteur à un autre. Quand en ce
qui concerne notre étude, Jean Stoetzel a fait savoir que la presse est
comme un instrument de « reliance » sociale. Pour lui, entant que
pourvoyeurs privilégiés de nouvelles, les médias
favorisent l'insertion de l'individu dans son groupe...les nouvelles
fournissent en effet les matériaux privilégiées de la
conversation mondaine. A ce titre, elles sont des alliées sûres
pour cette forme superficielle de sociabilité que favorise la
société de masse15(*).
Par ailleurs, les médias exercent aussi la fonction
cathartique. Selon Francis Balle, le terme cathartique désigne la
réaction de libération provoquée chez un individu par le
rappel d'une émotion refoulée ou d'un conflit non résolu
qui perturbait sa vie psychique. A ce titre en dénonçant les
scandales, en désignant les coupables... la presse donne une
satisfaction, au moins imaginative et verbale, à notre violence,
à nos revendications, à notre besoin de protester16(*).
Nous pouvons ainsi, par rapport à notre sujet, à
savoir la couverture médiatique d'une zone de conflit armé,
affirme que les médias lors d'un conflit aide l'individu à
satisfaire un besoin primordial celui d'être informé sur presque
tout événement qui se déroulerait dans sa
communauté. Jean CAZENEUVE Conclu en considérant que les
médias contribueraient à combler le fossé toujours plus
profond entre la multiplication des besoins et la possibilité de les
satisfaire17(*).
I.2. COUVERTURE MEDIATIQUE
MANGUBU Lotika à l'instar des autres communicologues
modernes définit l'information comme étant un fait socialement
significatif que le journaliste diffuse après l'avoir
traité18(*).
Ce travail de journaliste ne se réalise pas sur des
faits irréels mais sur des concrets. Qualifiés de socialement
significatif ces faits se déroulent à travers le temps et
l'espace. Ce qui ne permet pas à toutes personnes d'être au
courant de tout ce qui se passe à travers le monde et bien entendu, il
faudrait également rappeler que ce n'est pas tout
événement qui intéresse le public.
A cet effet, des événements dignes
d'intérêt humain exigent la présence d'un journaliste
capable d'en rendre compte. Son travail peut se réaliser en direct ou en
différé, selon le support emprunter. Cela peut être un
journal, une radio, une télévision ou même de l'Internet.
En ce qui nous concerne dans notre recherche, nous nous sommes
intéressés à la retransmission à travers la radio
de tout événement susceptible de capturer l'attention du public.
C'est à ce niveau qu'intervient le terme couverture médiatique.
La couverture vient du verbe couvrir et en journalisme, c'est le fait de rendre
compte, par des moyens appropriés, le déroulement d'un
événement.
Selon le Petit Larousse, couvrir un événement
pour un journaliste, c'est assurer une information complète et directe
sur cet événement. En d'autre terme, nous nous permettons de
souligner que la narration de tout événement qui se
déroule à n'importe quel point du globe, mérite la
présence d'une personne qualifiée avec des moyens ou des supports
bien déterminés19(*).
I.2.1. Application
Toute couverture médiatique s'effectue suivant
certaines conditions tout en exigeant différentes techniques
journalistiques entre autre, le reportage.
Si pour ELITE Ipondo, le reportage consiste à
rapporter, à décrire un fait ou un événement dont
le journaliste a été un témoin oculaire20(*), pour Munkeni La pesse le
reportage est une description abondante des faits, des événements
qui ont un caractère de spectacle. Il s'agit pour le journaliste d'aller
au-delà de l'événement pour dire comment cela s'est-il
passé.
Ces définitions font du reportage un travail par
excellence d'un journaliste censé fournir des informations au public.
C'est un devoir pour le journaliste de rapporter au public
l'événement tel qu'il l'a vécu lui-même. A cet
effet, Munkeni La pesse conclu en considérant le journaliste comme
étant une porte voix21(*).
I.1.3. ELECTION
Le mot élection vient du mot latin, dérive
du verbe eligere qui veut dire choisir. Communément, on dit qu'une
élection est un choix, une désignation d'une ou de plusieurs
personnes par la voie de suffrage. Les élections sont donc un moyen par
lequel les citoyens se choisissent librement des gouvernants entre les
tendances politiques qui s'expriment toutes sans restriction.
Selon MULUMBATI NGASHA, l'élection est aussi
définie comme un mode par lequel les gouvernants ou détenteurs du
pouvoir sont choisis par les gouvernés22(*).
Quant à Georges BURDEAU, l'élection est un moyen
grâce auquel les élus sont investis d'une fonction23(*).
Pour Pierre DEQUIRINI, les élections sont la
désignation des responsables politiques par le vote des
citoyens24(*).
DJELO EPENGE, définit l'élection comme un
moyen le plus important et le plus courant dont disposent les citoyens pour
faire connaître leurs opinions et pour participer à
l'élaboration de la politique nationale en désignant parmi eux,
un petit nombre de représentants qui se chargent en leur nom et à
leur place de décider des affaires publiques25(*).
Pour ROBERT, l'élection est aussi définie
comme un choix, une désignation d'une ou plusieurs personnes par un
vote26(*).Ainsi, au sujet
des élections libres et démocratiques, nous disons avec Irung
TSHITAMBALA que « l'élection est essence, l'acte par lequel
le peuple choisit ses représentants pour exercer le pouvoir en son
nom ».
Elle constitue donc un mode d'expression décisif de la
volonté du peuple, de la participation politique ; une technique
pacifique par laquelle on devient gouvernants, un procédé par
lequel les gouvernés s'affirment dans la gestion démocratique
aujourd'hui.
Elle est aussi un élément essentiel de la
démocratie moderne qui est fondamentalement représentative et qui
se définit comme un élan de s'approprier le droit du peuple de
désigner (par les élections) et d'exercer effectivement ce droit
en son nom, pour le plus avoir et le plus être de tous.
Quant à nous, l'élection est un moyen
d'expression qui permet aux citoyens de traduire leur volonté, de
participer à la gestion de la politique nationale en désignant
librement leurs dirigeants ou leurs représentants par la voie des
urnes.
Il existe plusieurs types d'élections selon les
divers niveaux de circonscriptions administratives et d'après les
différentes fonctions que les candidats sont appelés à
exercer, notamment :
1. Election présidentielle : vote pour
désigner le président de la République ou le Chef de
l'Etat. L'élection présidentielle est un choix de
l'autorité suprême de la nation en passant par les voies des
urnes.
2. Election législative : vote pour
désigner les députés à l'assemblée nationale
ou des représentants du peuple.
3. Election municipale : vote pour désigner les
conseillers municipaux.
De ce fait, nous pouvons énumérer quelques
principes directeurs d'une bonne élection : les bonnes
élections sont celles qui sont libres, démocratiques et
transparentes.
1. Election libre
Par élection, libre on entend :
- Le respect des libertés fondamentales et des droits
de l'homme ;
- Le droit à la liberté d'expression et
d'opinions ;
- Le droit à la liberté d'association et de
manifestation ;
- Le droit de s'engager dans son parti politique reconnu
légalement ;
- Le droit à l'égalité et à
l'équité pour tous.
2. Elections démocratiques
Par les élections démocratiques, le peuple a
un mot à dire sur les décisions qu'affectent la vie de la
société toute entière, donc gouverner par des pratiques
des institutions et des règles équitables applicables à
tous, le traitement égal des femmes par rapport aux hommes et la prise
en compte des groupes vulnérables, des personnes vivant avec handicap,
et du défi à relever de l'analphabétisme, le bannissement
de toute discrimination fondée sur la race, la tribu ou l'ethnie, la
classe sociale, le sexe, la religion et sur tout autres caractéristiques
non conformes aux règles démocratiques. La seule limite
acceptable pour priver un citoyen de son droit de vote demeure la loi qui soit
impersonnelle et générale.
3. Elections transparentes
Celles-ci restent caractérisées par les
éléments suivants :
- Les mécanismes transparents de consultation, de
représentation et de prise de décision ;
- Le respect des règles de procédure
préalablement établies et clairement définies ;
- La communication ouverte à travers des cadres de
concertation ; le recrutement d'un personnel qualifié et de
probité morale reconnue ;
- L'acquisition d'un matériel fiable (urnes
transparentes par exemple, l'encre indélébile, information des
données fiables, bulletin de vote, etc.) ;
- L'établissement des listes électorales
fiables, d'observation partisane (parti politique) et indépendante
(observateur, neutre) des élections ;
- Le financement des partis politiques et la régulation
des campagnes électorales ;
- L'affichage des listes des électeurs ;
- L'annonce des résultats provisoires sur base des
urnes (scellées) a des vérifications par la Cour d'appel ou la
Cour Suprême de Justice, suivant la nature du scrutin, en cas de
contestation.
2. Autres définitions
L'élection est une procédure par laquelle
les membres d'un groupe (quelle qu'en soit la finalité principale)
seraient en mesure de désigner leurs dirigeants et d'effectuer des choix
collectifs quant à la conduite de leurs affaires communes27(*).
Lulli LIPSON définit l'élection comme
étant « l'événement décisif par lequel le
peuple exprime sa volonté. C'est à ce moment et selon ce
procédé que les citoyens qui sont assujettis aux lois s'affirment
les maîtres de ceux qui font les lois.((*)7)
Maurice DUVERGER, de son
côté, définit l'élection comme le « moyen
le plus important et le plus courant dont disposent les citoyens pour faire
connaître leurs opinions et participer à l'élaboration de
la politique nationale. Il consiste pour l'ensemble des citoyens, à
désigner parmi eux un petit nombre des représentants qui se
chargent en leur nom et leur place de décider des affaires
publiques »((*)8)
De ces deux auteurs, il se dégage que
l'élection est le moyen par lequel le peuple exprime sa volonté
de participer à la vie de la nation en choisissant les
représentants dont les programmes cadrent avec ses
préoccupations.
L'élection est une des pratique
caractéristiques des régimes modernes organisée avec de
degrés d'efficacité et de sincérité variables, un
peu partout dans le monde contemporain. Une acception de Ferdinand Kapanga
devenue très courante, considère le concept
« élection » comme un moyen par lequel le peuple
désigne ses représentants qui se chargent, en son nom et à
sa place, de décider des affaires publiques.((*)9)
En d'autres termes, c'est un acte grave par lequel les
électeurs sont appelés non seulement à faire
connaître leur opinion, mais aussi à participer indirectement
à l'élaboration de la politique nationale ou aux choix d'une
orientation politique quelconque, poursuit-il.((*)10)
Afin d'éviter de tomber dans des controverses sans
issues et comme ces définitions se complètent, nous faisons
nôtre la définition de Ngoma-BINDA selon laquelle, les
élections constituent un mode d'arbitrage des ambitions, d'accès
au pouvoir, un mode légitime dans la mesure où il est
pacifique.((*)11)
Par contre, le scrutin est un vote au moyen des signes ou
bulletins posés dans un récipient (urne) d'où on les
retire ensuite pour les compter. Cette opération électorale
comprend alors le dépôt des bulletins dans l'urne, le
dépouillement et la proclamation des résultats.
Il existe plusieurs modes de scrutin, appelés aussi
systèmes électoraux. Les plus cités sont le scrutin
majoritaire (uninominal, pluri nominal, à un tour, à deux tours),
la représentation proportionnelle et les systèmes mixtes.
Pour l'élection présidentielle de 2006, la
loi électorale a consacré le suffrage universel direct et un
scrutin majoritaire absolu uninominal à deux tours alors que les
élections législatives nationales et provinciales ont connu le
suffrage universel direct au scrutin parallèle. Bref, il y a eu
combinaison de deux scrutins majoritaire et proportionnelle en fonction de la
taille de la circonscription.((*)12)
II. SYSTEMES ELECTORAUX
On appelle systèmes électoraux les modes du
scrutin reconnus arrêtés et pratiqués pour désigner
démocratiquement les candidats à leurs fonctions.
Actuellement, il existe deux types classiques des
systèmes électoraux qui s'opposent à cet
égard :
- Le scrutin majoritaire ;
- La représentation proportionnelle.
1. Le scrutin majoritaire
Ce système électoral se traduit par le fait
que le candidat qui arrive en tête de la liste est élu.
C'est-à-dire celui qui obtient le nombre supérieur de voix par
rapport aux autres candidats. On distingue deux formes de systèmes
majoritaires : il peut être majoritaire pur et simple à un
tour ou système majoritaire à deux tours.
Dans le système majoritaire à un tour, le
candidat qui obtient le plus grand nombre des voix est proclamé
élu, quel que soit le total des voix obtenues par les adversaires. C'est
le système pratiqué dans le cas des élections
législatives à siège unique au Congo.
Par contre, le scrutin à deux tours, c'est la forme
de système majoritaire où est élu celui qui obtient la
moitié de voix plus une voix au premier tour. En cas de non
réalisation de la majorité absolue au premier tour, un second est
organisé où sera élu le candidat. Il est pluri nominal
lorsque plusieurs candidats sont élus dans chaque circonscription
électorale.
2. La représentation proportionnelle
Elle est un système dans lequel les sièges
à pourvoir sont repartis entre les listes en présence
proportionnellement au nombre de voix obtenues. Ce dernier système
favorise la représentativité de petites tendances politiques.
2.1. Enjeu électoral
Par définition, un enjeu c'est ce que l'on peut
gagner ou perdre dans une compétition, une entreprise.((*)13) Pour le peuple, l'enjeu
majeur des élections est de le rendre libre et réellement
indépendant, c'est-à-dire maître de son destin propre.
C'est l'enjeu de l'autodétermination. Malheureusement pour certains
politiciens et groupes politiques, les élections sont une
opportunité de se hisser au pouvoir ou de contrôler celui-ci dans
le but d'acquérir ou de sauvegarder certains avantages.
Selon notre entendement, l'enjeu électoral c'est le
centre d'intérêt autour duquel les élections sont
organisées ou encore, les attentes et les aspirations du peuple autour
des élections.
SECTION II : CADRE THEORIQUE
La théorie de rationalité par rapport à
des fins et des valeurs, chère à Max WEBER et Jürgen
HABERMAS constitue le fondement de notre travail.
Les organisations modernes sont des structures en quête
de performance entendue ici comme le résultat atteint lorsque les moyens
humains et matériels ont été adéquatement
mobilisés. A cet égard, la performance devient la
conséquence d'un choix optimal que fait une organisation.
Mushi MUGOMO pense que le concept même de la
performance est impensable sans son substrat essentiel à savoir le
concept de rationalité. Il atteste que les organisations ne vivent et se
comportent que par rapport aux objectifs qu'ils se sont fixés.
Sous cet angle, la rationalité devient le fondement de
l'action aussi bien individuelle que collective étant donné que
les hommes se déployant dans une organisation autant que l'organisation
elle-même, mobilisent leurs énergies dans l'unique but de
réaliser ce qui fonde leur existence au sein de l'organisation.
Dans la perspective de Max WEBER, la rationalité
transparaît comme la démarche que construit une organisation en
mobilisant ses ressources globales dans le but d'atteindre, dans un
environnement d'incertitude des objectifs qui justifient le but existentiel de
l'organisation
Comme on peut le constater, la rationalité est une
stratégie de gestion et d'adaptation à la complexité de
faits qui concernent la vie des organisations. « Une motivation dont il
faut déceler les contours et cerner les variabilités » de
sorte que les journalistes qui sont sur le terrain en vue de couvrir les
événements y afférant se comportent en conséquence.
C'est la raison pour laquelle, le profil de ces reporters doit être
à la hauteur des enjeux de la guerre et des contours de la configuration
des intérêts immédiats, apparents et lointains. La
rationalité postule la prise en compte des dimensions suivantes :
- La rationalité substantielle : Celle-ci, aux dires de
Henry MINTZBERG, recommande à l'organisation la mise en place d'une
« intelligence de l'environnement intra et extra sociétal dans le
but de permettre à ses membres de se comporter dans le processus
difficile de la quête des finalités, sur la base du principe de
conséquence de causes »
- La rationalité procédurale, atteste que les
acteurs doivent se comporter en connaissance des conséquences.
Dans tous les cas, selon MINTZBERG, les organisations ne
doivent pas ignorer que leur capacité à être performante
requiert un comportement finalisé qu'elles savent elles-mêmes
initier et contrôler.
Cependant, en suivant les considérations sur la
rationalité, l'on serait tenté de croire que la programmation et
la volonté suffisent pour une organisation de réaliser ses
finalités. La notion de rationalité limitée
empruntée à Herbert SIMON révèle que les acteurs
entendus soit comme organisations soit comme individus sont en
réalité limités dans leur volonté par plusieurs
choses telles que le flottement de l'environnement, la fluidité de la
structure sociale, le contrôle déficitaire des flux
informationnels, les pesanteurs organisationnelles dues aux structures, aux
hommes, à leur faible intelligence et sens d'adaptabilité, aux
aléas politiques de sorte que tout en voulant mieux faire on peut
constater que l'on n'a pas bien fait ou pas du tout.
II.1. OPERATIONALISATION DU CONCEPT DE RATIONALITE CHEZ
HABERMAS
Opérationnaliser le concept rationalité revient
à intégrer des principes entre les dimensions et les indicateurs.
Ainsi, selon HABERMAS, la « rationalité » par
rapport à une finalité, peut être appréhendé
à partir de la dimension Instrumentale ainsi que les stratégies.
II.1.1 LA DIMENSION INSTRUMENTALE
Cette dimension fait allusion à la technique, ainsi
Habermas établie une distinction entre les moyens techniques et les
règles techniques. Par moyens techniques, il désigne des moyens
permettant la réalisation effective des objectifs en recourant aux
instruments, machines et autres automates. Tandis que par règles
techniques, Habermas, révèle un système de
stratégie, les règles du choix rationnel.
Cette cogitation de Jürgen Habermas, nous incite à
intégrer, dans notre recherche, certaines composantes avec multiples
indicateurs notamment :
- Composante « savoir faire » et
« qualification » ce qui implique comme indicateur le
niveau de la compétence du personnel, son statut eu égard aux
attentes. On distingue ainsi, les compétences conceptuelles [Analyser,
comprendre, agir de manière systémique] et les compétences
techniques [Méthodes, processus, procédure, techniques d'une
spécialité]
- Composante « force productrice » renvoie
aux indicateurs ressources humaines et matérielles en se
référant à la collecte, au traitement et à la
diffusion d'information.
II.1.2. LES STRATEGIES
La stratégie selon le petit Larousse illustré, est
l'art de coordonner des actions, de manoeuvrer habilement pour atteindre un
objectif. Pour Habermas la stratégie est l'ensemble des règles
qui président au choix rationnel. Ce choix pourrait se
réaliser en conformité avec la théorie de la
compétence.
Selon Sandra BELIER la compétence permet d'agir et/ou de
résoudre des problèmes professionnels de manière
satisfaisante dans un contexte particulier, en mobilisant diverses
capacités de manière intégrée. Et Guy le BOTERF d'ajouter que la compétence est
la mobilisation ou l'activation de plusieurs savoirs, dans une situation et un
contexte donné.
Ainsi, il distingue plusieurs types de compétence entre
autre :
- savoirs théoriques [savoir comprendre et
interpréter]
- savoir-faire procédural [savoir comment procéder]
- savoir-faire cognitif [savoir traiter de l'information, savoir
raisonner]
Ceci répond de façon circonstanciée aux
questions :
- Qu'est ce qu'on poursuit ?
- Par quel moyen peut-on l'atteindre ?
- Comment le traiter ?
Nous soustrayons à cet effet, deux composantes de la
dimension « stratégie », par rapport à notre
recherche, à savoir :
- Composante « objectif » et
« qualificatif » qui permet, d'une part à guider le
travail et la mise au point des moyens et d'autre part, de mesurer
l'efficacité finale de l'action. L'indicateur ici c'est la
définition claire de la mission que s'octroie une chaîne dans une
zone donnée.
- Composante « moyens » en plus des
ressources humaines et matérielles, il s'avère indispensable
d'évoquer ici les moyens financiers disponibilisés pour atteindre
les objectifs.
La notion du concept de la rationalité basée sur
des indicateurs tels que présentés ci-dessus nous permet de
dresser cette grille d'investigation :
Tableau n°1 : Opérationnalisation du
concept de la rationalité
CONCEPT
|
DIMENSIONS
|
COMPOSANTES
|
INDICATEURS
|
Rationalité par rapport à une
finalité
|
Instrumentale
Stratégie
|
Savoir faire
Forces productives
Objectifs
Moyens
|
Compétences conceptuelles et
techniques
Ressources Humaines et matérielles
Mission de la chaîne dans une zone
donnée
Investissement financier
|
I.2. PRESENTATION DE LA VILLE DE KISANGANI
Considérer les élections
présidentielles et législatives dans la ville de Kisangani comme
une chose abstraite, comme une quelconque consultation en l'air, sans avoir une
connaissance suffisante du milieu dans lequel elles ont été
organisées, serait s'exposer à ne pas comprendre les
particularités et à formuler des critiques admissibles seulement
par les profanes du milieu.((*)7)
L'un des plus grands mérites de MONTESQUIEU aura
été de mettre l'accent le premier sur les influences multiples
qui déterminent les lois afin de les rendre convenables au peuple pour
lequel elles sont faites et sur les inconvénients qu'il y a eu ne pas
tenir compte des rapports qu'elles ont avec le monde ambiant. Ces rapports, il
en donne la nomenclature dans l'esprit des lois. Les lois doivent être
relatives à l'histoire du milieu, à sa physique, au climat,
à la qualité du terrain, à sa situation
géographique, à sa grandeur, au genre de vie des peuples,
à ses croyances, à leurs richesses, à leur nombre,
à leur commerce, à leurs moeurs, etc. Enfin, elles ont des
rapports entre elles, elles en ont aussi avec leur origine, avec l'objectif du
législateur, avec l'ordre des choses sur lesquelles elles sont
établies. C'est dans toutes ces vues qu'il faut considérer.
De ce fait, pour rendre intelligible et
compréhensible au lecteur le sens du choix proposé sur la ville
de Kisangani, il est plus que nécessaire de présenter la
situation générale du milieu d'étude.
I.2.1. Aperçu historique
Fondée le 1er décembre 1885, par
l'explorateur Anglais STANLEY, la ville de Kisangani tire son origine du poste
des colonisateurs habité par les pécheurs GENIA venus du Nord-est
et ce, à l'issue d'un accord signé entre le BAKUMU et les
arabisées en janvier 1877.((*)8)
La colonisation actuelle de la ville de Kisangani est
partie de StanleyFalls et des cataractes qui présentent un
rétrécissement du fleuve Congo.
Avant 1876, la station s'appelait SINGMITIM. Devenus alors
seuls maîtres du milieu après leur accord avec les
Arabisés, les belges amorcèrent les travaux de
développement spatial de la ville au nom de l'Etat Indépendant du
Congo. Le territoire de Stanley ville en 1939. Et le territoire du Stanley
englobait trois compositions :
- La circonscription arabisée ;
- La circonscription de Wagenia ;
- La circonscription de Lubuya-Bera.
Par arrêté ministériel du 26 mars
1957, ces circonscriptions acquièrent le statut de ville avec la
dénomination « commune ». C'est par la
décision du gouverneur général notamment l'ordonnance loi
n°27/393 du 6 septembre 1958 de la colonne que le centre administratif
Stanley obtiendra le statut de ville et de ce fait, sera baptisé Stanley
ville.
Plus tard, grâce à l'ordonnance
présidentielle n°67/228 du 3 mars 1967, l'appellation Stanley
ville sera laissée de côté pour être remplacée
par celle de Kisangani en 1971, elle changera l'appellation
« commune » à celle de « zone ».
Ainsi la ville de Kisangani est née à partir de la Zone MAKISO et
les autres sont venues après.
I.2.2. Aspect géographique
La ville de Kisangani est bornée par les
territoires du District de la Tshopo : au Nord le territoire de Banalia,
à l'Est le territoire de Bafwasende, au Sud le territoire d'Ubundu,
à l'Ouest les territoires d'Opala et d'Isangi.((*)9)
La ville de Kisangani s'étend sur une superficie de
1.914 Km², elle est située en plaine forêt équatoriale
à 0°30, au Nord et 25°20, Est à 80 Km de l'Equateur.
Son climat est chaud et humide de type équatorial. Son altitude moyenne
est plus ou moins 365 Km et 410 Km au niveau de la mer et du fleuve Congo. Avec
une température mensuelle moyenne de 25°C, il y est noté
quelques fois des températures voisines à 35°C. Il pleut
toute l'année et les précipitations annuelles moyennes sont de
l'ordre de 1.700m/amp.
Elle est construite à cheval sur le fleuve Congo du
Sud à l'Ouest et constitue le terminus de la voie navigable de 1934 Km
qui la relie à Kinshasa la capitale.((*)10)
I.2.3. Aspect politico administratif
Par ordonnance n°12/357 du 6 septembre 1958 et la
décision du gouverneur général du 15 juillet 1959, le
statut de ville a été accordé à
l'agglomération Kisangani qui est à la fois chef-lieu de la
province Orientale et conserve son statut de ville. La structure administrative
de la ville de Kisangani est identique à celle de toute autre ville de
la République.((*)11)
En tant qu'entité publique
décentralisée, conformément aux dispositions du
décret-loi n°081, portant organisation territoriale et
administrative de la République Démocratique du Congo du 2
juillet 1998, Kisangani est une ville dotée d'une personnalité
juridique. Elle comprend six communes subdivisées en quartiers ainsi que
la Collectivité Secteur Lubuya-Bera.
I.2.4. Sur le plan économique
La place qu'occupe la ville de Kisangani dans la
classification politico-économique des villes de la RDC est non
négligeable. Depuis 1952, la ville est passée de la
cinquième à la troisième place aujourd'hui après
Kinshasa et Lubumbashi.
La position économique stratégique qu'occupe
la ville de Kisangani fait de cette ville un centre d'import et export, en
tenant compte de la vocation économique de la Province Orientale,
capitale du troisième pool économique, la ville de Kisangani est
considérée comme un moyen pour l'Est du pays. Elle joue le
rôle d'important centre de communication nationale avec le port de
l'Office National de Transport (ONATRA) et ses deux aéroports :
l'Aéroport International de BANGBOKA et l'aéroport national de
SIMI-SIMI.
En tant que point de rencontre
routière et aérienne de pool économique que le pays
possède, la ville de Kisangani est également le terminus de l'axe
fluvial Kinshasa Kisangani avec une longueur de 1.700 Km et l'axe fluvial
ferroviaire qui assure une liaison centre avec les provinces du Maniema et du
Katanga sans oublier le réseau routier orienté vers l'Est et vers
le Nord du pays.
Par ailleurs, la ville de Kisangani dispose de quelques
entreprises publiques et privées, lesquelles se caractérisent par
une évolution lente et dont une partie de la population active est
réduite au chômage qui suit à la destruction du tissu
économique du pays en général et surtout des
différentes guerres dont la ville de Kisangani était victime.
S'agissant de l'évolution économique de la
ville de Kisangani, JEWSIEWCK la résume de la manière
suivante : « le développement du centre extra coutumier
assure à la ville une population dont ses besoins naissent et
développent les activités économiques propres à un
centre urbain. Il s'avère important de constater que ce sont les
africains eux-mêmes qui, graduellement à partir de la
deuxième guerre mondiale, ont développé la petite
entreprise de la cité africaine, destinée aux consommateurs
africains, cette activité assure la survie de la ville après la
crise consécutive ».
I.2.5. Situation démographique
La ville de Kisangani est composée d'une population
hétérogène comprenant d'une part les immigrés venus
d'autres provinces du pays et celles des populations de différentes
tribus de la province Orientale. Ainsi, à ce sujet, André BOLS,
considère la ville comme étant un centre, plus ou moins
fermé sur lui-même, habité en permanence. La concentration
de la population y est plus ou moins forte.
D'après Léon de SAINT MOULIN,
« l'examen de la provenance des habitants de Kisangani souligne bien
cette importance nationale de Kisangani. Si la majorité des habitants de
Kisangani y sont nés ou sont originaires de la sous région de la
Tshopo, la zone de recrutement de la population est cependant très
large.((*)12) Toutes les
régions du pays y sont représentées par les groupes
suffisamment nombreux ».
Par sa diversité, la population de Kisangani s'est
recrutée dans l'hinterland ; elle est diversifiée sur le
plan culturel et très large. De ce fait, aucune ethnie n'a
été dominante à Kisangani. Les ENYA et les KUMU sont des
premiers habitants de la ville de Kisangani.
A côté de ce qui vient d'être dit,
faudrait-il ajouter que la ville de Kisangani n'héberge pas uniquement
les nationaux, mais également les étrangers. On y trouve les
populations de plusieurs nationalités : belge, Malienne,
Sénégalaise, Libanaise, Chinoise, Ghanéenne, etc. Surtout
avec la présence de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC).
En 2004, la population de la ville de Kisangani
s'élève à 677.614 habitants.
I.3. Etat des lieux de la presse boyomaise
Il est ici question de présenter les organes de
presse où les journalistes formés aux sciences de l'information
et de la communication travaillent. Nous allons présenter les organes de
presse que nous avons choisis selon la nature des médias : la
presse écrite et la presse audio-visuelle.((*)13)
I.3.1. La presse écrite
Etat de lieu
Il existe actuellement dans la ville de Kisangani
plusieurs journaux qui sont édités sur place, mais paraissent
d'une manière sporadique. Le tirage moyen oscille entre 50 à 100
exemplaires. Cependant, le manque d'imprimerie dans la ville depuis 2003 a fait
que la qualité technique et la présentation de ces journaux
soient à déplorer, des journaux ayant essentiellement le format
A4, montés à la main ou carrément agrafés.
Ces journaux locaux dont les sièges sont souvent
mal connus sont : le thermomètre, le Nationaliste, la Boîte
Noire, la Libre Orientale, le Projecteur, le Solidaire, Boyoma Record,
Mwangaza, Priorité Santé. Ici on peut faire une exception du
journal Ecole MONGONGO qui bat le record en ce qui concerne la
régularité de publication, chaque après deux semaines,
avec 500 exemplaires. Il y a aussi quelques bulletins ou feuillets
édités par certaines ONG locales tels que :
- L'Echo du paysan par l'ONG BDD de l'Eglise Protestante de la
13ème CBFC.
- La Voix de l'Artisan de l'ONG
« APILAF ».
- Femmes Nouvelles de l'ONG « Collectif des
Femmes ».
- Justitia de l'ONG « Justice et
Libération ».
A part ces journaux et feuillets locaux, il y a aussi
d'autres qui sont imprimés à Goma ou à Kinshasa et qui ont
une représentation à Kisangani. Il s'agit de Les Coulisses, Le
Millénaire, La Référence Plus, La Gazette de l'Orient, Le
Potentiel, Le Forum des As, ...
Quant aux agences de presse, il existe une officielle
(l'Agence Congolaise de Presse) et une deuxième privée de
création récente dénommée « Association
des Médias Sans Frontières, Agence de presse libre »
(ASLF/APL) non opérationnelle depuis lors par rapport à sa
production et la distribution des nouvelles des affiches arborées par
des informations tirées de l'Internet au public boyomais, celles de la
MONUC ont été détruites lors des manifestations des
étudiants en 2004.
Tableau de la presse écrite
éditée à Kisangani
1. Tableau de la presse écrite éditée par
les particuliers
N°
|
Dénomination
|
Lieu d'implantation
|
Représentants
|
1.
|
Le Thermomètre
|
Makiso
|
Sas LITETE
|
2.
|
Le Nationaliste
|
Makiso
|
Willy BULOKO (décédé)
|
3.
|
La Boîte Noire
|
Makiso
|
Edmond MUKUTA
|
4.
|
Le Projecteur
|
Makiso
|
Michel BILO Bundro
|
5.
|
Priorité Santé
|
Makiso
|
Jean-Pierre LIFOLI
|
6.
|
La Libre Orientale
|
Makiso
|
Papy KALOKOLA Lionga
|
7.
|
Mwangaza
|
Makiso
|
Clément MANGUBU Lotika
|
8.
|
Le Solidaire
|
Makiso
|
Raymond MOKENI, E.K
|
9.
|
Huis Clos
|
Makiso
|
-
|
10
|
Boyoma Record
|
Makiso
|
Massoudin
|
Il convient de signaler que la province Orientale, en
général et la ville de Kisangani en particulier, à
défaut de l'unique imprimerie, celle de la Procure des Missions, fait
que toutes les publications de la presse écrite sont faites au moyen des
machines photocopieuses.
L'absence d'une imprimerie est une difficulté
réelle pour le sort de la presse écrite. En plus de cela, il y a
aussi le problème lié au financement. Cette situation qui date de
plusieurs années fait que certains éditeurs se sont
résignés à publier dans ces conditions.
Quel que soit cet environnement difficile, les journaux et
feuillets circulent sur le marché de la ville en quantité
très limitée, sauf le journal Ecole MONGONGO, comme nous l'avons
dit, qui imprime plus de 500 exemplaires.
2. Tableau de la presse écrite éditée par
les ONG locales
N°
|
Dénomination
|
Lieu d'implantation
|
Représentants
|
1.
|
Echo du Paysan
|
Makiso
|
BDD de la 13ème CBFC (Communauté
Baptiste du Fleuve Congo)
|
2.
|
La Voix de l'Artisan
|
Makiso
|
APILAF
|
3.
|
Echo du CRONG
|
Makiso
|
Bureau Provincial du CRONG
|
4.
|
Femmes Nouvelles
|
Makiso
|
Collectif des Femmes
|
5.
|
Le Signal
|
Makiso
|
Congo en Images
|
6.
|
Vox Populi
|
Makiso
|
Vox Populi
|
7.
|
Justitia
|
Makiso
|
Justice et Libération
|
Malgré la présence de l'unique imprimerie,
celle de la Procure des Missions, cette presse évolue tant bien que mal
parce qu'elle est fournie par ses propres ONG.
I.3.2. La presse audio-visuelle
I.3.2.1. Radiodiffusion
Il existe actuellement plusieurs chaînes de radio
implantées dans la ville de Kisangani. Cependant, ces entreprises de
communication et information se diffèrent les unes des autres,
d'après leurs statuts et autres. Selon qu'elles sont publiques ou
privées, communautaires, confessionnelles, commerciales et
humanitaires.
Ces entreprises publiques ou privées sont :
a. Publique
- La RTNC (La Radio Télévision Nationale
Congolaise)
b. Privées
- RTA (radio Télévision Amani)
- RALIK (Radio Liberté Kisangani)
- RTNB (Radio Télévision Numérique
Boyoma)
- OPED FM
- Radio Okapi de la MONUC
- RTK (Radio Télévision Kintuadi)
- RTDI (Radio Télévision Evangélique pour
le Développement Intégral de la 21ème CNCA)
- RTPH (Radio Télévision Pêcheurs
d'Hommes).
DENOMINATION
|
ANNEE DE CREATION
|
STATUT
|
LIEU
|
COUVERTURE EN KM²
|
NATURE DES SUPPORTS
|
RTNC
|
1955
|
Publique
|
Makiso
|
100
|
Nouvel émetteur avec Téléconsult
|
RTA
|
1996
|
Confessionnelle et commerciale
|
Makiso
|
100
|
Eglise Catholique pôle Est ARCO partenaire Centre
LOKOLE
|
RALIK
|
2006
|
Commerciale
|
Makiso
|
100
|
Propriété du MLC
|
RTPH
|
2001
|
Confessionnelle
|
Makiso
|
75
|
Radio évangélique
|
Radio Okapi
|
2002
|
Humanitaire
|
Makiso
|
80
|
Studio à Kisangani et 3 antennes relais
|
RTNB
|
2007
|
Commerciale
|
Makiso
|
-
|
Privée
|
OPED FM
|
2007
|
Commerciale
|
Makiso
|
-
|
Patrimoine de l'ONG OPED
|
MWANGAZA
|
2004
|
Communautaire
|
Tshopo
|
100
|
Radio communautaire partenaire de RFI
|
RTK
|
2006
|
Confessionnelle
|
Makiso
|
50-75
|
Radio évangélique
|
RTEDI
|
2005
|
Confessionnelle
|
Makiso
|
25-30
|
Radio évangélique
|
I.3.2.2. Etat des lieux des radios
Dans son programme d'appui aux médias congolais, le
GRET((*)14) (Groupe de
Recherche et d'Echanges Technologiques) a lancé une mission
d'identification en vue de dresser un état des lieux des Radios en
République Démocratique du Congo.
Cette étude a abouti à la recherche de la
présente cartographie des radios en RDC. Actuellement, il n'existe pas
d'outils clairs et précis faisant l'état des lieux des radios
existantes. Avant les élections et dans le souci de faire passer le
maximum d'information à l'ensemble de la population, il a paru essentiel
de collecter une série des données sur les radios, en
général et les radios communautaires, en particulier.
Au total, 223 en province orientale en décembre
2005 et particulièrement 7 à Kisangani. Elles sont reprises sous
plusieurs catégories :
· Radio publique (RTNC) ;
· Radios communautaires (membres d'ARCO) ;
· Radios confessionnelles (Radio catholique et
évangéliques) ;
· Radios commerciales y compris les radios politiques
RALIK et OPED FM ;
· Radios humanitaires et internationales (Okapi, BBC, RFI
et Africa N°1).
Cette cartographie constitue un outil important qui
permettra des interventions dans les domaines :
- D'accroître l'efficacité de la diffusion des
informations destinées à la population ;
- D'identifier les besoins des radios (matériels,
formation) ;
- D'identifier les zones non couvertes par la radio ;
- De connaître l'état des patrimoines des
radios.
En observant cette cartographie, nous constatons que la
quasi-totalité de ces radios est localisée dans la Commune Makiso
et une d'entre elles dans la Commune Tshopo (Mwangaza). C'est ainsi que nous
avons cherché à connaître les raisons de cette
prédilection d'implantation dans la Commune Makiso. Il se dégage
deux raisons, à savoir : socio-économique,
sécuritaire et stratégique.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre, il a été
question pour nous de présenté le cadres théorique de
notre étude. Nous avons explique les différents concepts. Nous
nous sommes également intéressés a expliqué le
cadre de notre étude qui est la ville de Kisangani en faisant
également allusion a sa configuration actuelle des medias.
DEUXIEME CHAPITRE : COUVERTURE MEDIATIQUE DES
ELECTIONS DE
2006 A KISANGANI
O. INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous abordons le vif de notre
étude, à savoir l'analyse des compétences dont les
journalistes de la ville Kisangani se sont servis pour couvrir les
élections de 2006
SECTION I : LES COMPETENCES
II.1.1. Compétence idéale
Un journaliste a pour fonction de porter la bonne information,
au bon moment, à son lecteur, auditeur ou spectateur. Qu'il travaille en
agence, dans un organe de presse quotidien d'information générale
ou spécialisée, le journaliste doit être en quête de
l'actualité. Ainsi, la pratique du journalisme, sur le plan de la forme,
repose sur certains principes fondamentaux et universels, qui ne doivent jamais
être transgressés, à savoir ;
- L'exactitude
- L'équilibre
- La clarté
- La distinction entre les faits et les commentaires
- Le respect des personnes et la protection des
sources28(*).
1° L'exactitude
Il s'agit ici pour le journaliste reporter de vérifier
les faits qu'il rapporte. L'idéal serait pour lui de procéder
à la double vérification, c'est-à-dire tenter de revoir la
même information auprès d'une deuxième source. Cela dans le
but de ne rapporter qu'une information exacte exempte de toute rumeur et
chargée de précision.
L'exactitude des informations est un principe fondamental du
journalisme professionnel. Tout renseignement se trouvant dans un reportage
doit être totalement exact. Tel est le cas pour les noms des candidats,
leurs déclarations, les nombres précis et les descriptions des
personnes, les lieux et les événements. Les candidats et les
électeurs peuvent parfois devenir émotifs pendant la campagne
électorale, leurs propos doivent être rapportés avec
beaucoup de précaution afin d'en révéler le
véritable contenu tout en essayant d'expliquer le contexte sans
exagération des vérités partielles. Dans ce métier,
chaque journaliste essaye toujours d'être le premier à obtenir les
informations. Mais ce qui est le plus important, c'est la
véracité de ces dernières. Les électeurs ne
déclareront rien aux journalistes s'ils risquent de voir leurs propos
déformés ou si les idées ne sont pas correctement
rapportées.
2° L'équilibre
Le journaliste, dans sa quête d'une bonne information
surtout dans une zone de conflit, doit avoir en esprit comme maître mot,
l'équilibre. Il s'agit, en effet, de donner les différents points
de vue sur un événement, notamment dans le cas d'une question
controversée, sociale, politique ou économique. Le journaliste
s'efforcera, à cet effet, de donner la parole à toutes les
parties RENARD, Y. La pratique du journalisme en période
électorale, condensé inédit de formation des journalistes
de la Radio Okapi 2003.impliquées. Pendant la campagne
électorale, la presse s'est s'intéressée au moins à
trois éléments essentiels qui sont : les partis politiques et les
candidats et aux électeurs.
Les candidats qui partagent le même programme
électoral et soutiennent le même dirigeant politique appartiennent
au même parti politique. Si ce parti est élu par la
majorité des électeurs, le chef du parti deviendra alors le chef
du gouvernement ou président. Ou si un parti politique remporte la
majorité des voix ou des sièges au parlement, il deviendra le
gouvernement et son dirigeant deviendra le premier ministre ou le chef du
gouvernement.
Il peut y avoir plusieurs partis politiques en
compétition parmi lesquels certains n'auraient pas de candidats à
présenter dans plusieurs régions du pays. Mais, la presse devrait
informer les électeurs sur chaque parti politique. Par ailleurs, il peut
exister un certain nombre de candidats n'appartenant à aucun parti mais
qui souhaitent être élu afin de servir les citoyens. Ils sont
communément appelés « candidats indépendants
»29(*).
3° La clarté
Le journaliste à, entre autre doivent dans l'exercice
de sa fonction d'assurer la vulgarisation. Il doit utiliser des mots simples
qui peuvent lui permettre d'avoir un auditoire plus large auprès des
consommateurs des informations. En d'autres termes, comme l'a toujours soutenu
Bernard MUNSOKO, le journaliste ne remplirait pas sa mission s'il ne se fait
pas comprendre par son public qui, du reste, est varié. Il doit en
même temps s'adresser aux professeurs d'universités et aux
paysans. Ainsi, il est obligé d'avoir un langage clair30(*).
4° La distinction entre les faits et les
commentaires
Le journaliste est censé rendre compte des faits. Il
peut, dans la mesure du possible, émettre un avis ou un jugement sur un
événement. C'est à ce niveau qu'il doit faire la part des
choses. Le reportage porte, nous le savons, sur des faits réels et non
sur des fictions. Faire la différence entre les faits et les
commentaires revient à se démarquer des ses opinions lorsqu'il
faut rendre les faits.
Tout bon journaliste, dans sa relation, doit souligner cette
ligne de démarcation. En cas d'une couverture médiatique
électorale, le mieux serait de ne rapporter que les faits et, à
toute occasion, donner la source de toute information. Chaque parti politique
à ses propres idées concernant la priorité des
problèmes à traiter, ce qu'il promet de faire pour les
résoudre et aussi les raisons qui poussent les électeurs a
voté pour ce parti. Ces idées sont appelées «
programme politique » ou« manifeste » du parti. Il se peut qu'il
y ait des sujets considérés comme étant
préoccupants par les citoyens, mais bien souvent les politiciens
évitent d'aborder la question par crainte de soulever une vive
polémique par certaines déclarations. Une presse professionnelle
doit néanmoins aborder toutes ces questions importantes et demander
à chaque parti politique d'y répondre31(*).
5° Le respect des personnes et la protection des
sources
La recherche de l'information résulte du droit du
public d'être informé, de connaître la vérité
sur des faits. Cela cependant ne sous en tend pas la négligence du
droit des individus à leur honneur, à leur vie privée et
leur intégrité physique. Tout journaliste doit, en principe, dans
son travail, mettre à l'esprit que le droit fondamental à
l'information n'exclut pas le droit fondamental à l'honneur et à
la vie privée.
L'information publique passe par la recherche de la
vérité. Cette démarche pourrait, dans certaines mesures,
ne pas plaire à certaines personnes qui tenteront de nuire et au
journaliste et à sa source. A cet effet, le journaliste est censé
protéger sa source.
A ces principes journalistiques s'ajoutent les qualités
requises pour un bon journaliste:
- La rigueur
- L'honnêteté
- La précision
- La curiosité,
- La rapidité,
- L'audace.
Ces qualités riment bien entendu avec le travail des
journalistes. L'idéal serait que le journaliste s'arme de la rigueur, de
l'honnêteté et de la précision dans le traitement de
l'information, ce qui témoigne le professionnalisme dans son action.
Reporter sans frontière souligne à cet effet que la
crédibilité d'un journal, d'un organe de presse, repose sur sa
capacité à diffuser une information avérée et
précise. Aussi, la publication d'une information vérifiée
est-elle la garantie du sérieux, de la rigueur et de la bonne foi du
journal ou de l'organe de presse32(*).
Seulement, dans une campagne électorale identitaire,
il s'avère que les journalistes, en plus du respect de tous les
principes fondamentaux liés à son métier doivent
être en mesure, sur le plan du fond, de cerner certaines
réalités du terrain et du dossier liées à la
campagne électorale. Il s'agit ici de la maîtrise et de la
connaissance du dossier traité. D'une manière
générale, toute descente sur terrain d'un journaliste en
reportage exige une préparation au préalable. Cette
préparation est à la fois technique et intellectuelle. Cela
suppose que le reporter, en plus de la préparation des matériels
de reportage, doit aussi se documenter sur le sujet et le milieu dans lequel
il sera en reportage.
Pour le cas échéant, le journaliste est
censé, en tout état de cause :
- Avoir une connaissance appréciable sur les
réalités sociologiques de chaque peuple existant dans son champ
d'action, c'est-à-dire, l'historique de ce peuple, ses racines et ses
origines. Ce qui implique à l'extrême, certains indicateurs
notamment la connaissance de la langue la plus usuelle de la région. En
préfaçant le guide pour communicateur un ouvrage de Jean NGOMA de
la Radio Okapi, Georges SERRE alors ambassadeur Français en RDC a
souligné que la précision des mots en journalisme et plus qu'une
nécessité, c'est un devoir...des déclarations mal
rapportées ou d'approximation de langage dans le compte rendu d'un
événement ont eu des conséquences dramatiques...c'est
pourquoi le mot juste doit être votre souci. Et cela malgré le
fait que par moment le journaliste peut s'accompagner d'un interprète.
- Connaître les acteurs majeurs et principaux de la
campagne sur le plan local, national et sous régional. Il s'agit en
faite d'identifier les meneurs des groupes constitués sur base
d'appartenance ethnique ou tribale.
- Avoir une maîtrise des ramifications sociopolitiques
engendrées par des acteurs en concurrence sur base de leurs
réalités sociologiques.
- Avoir la connaissance des enjeux politiques,
économico financière. Il s'agira d'arriver à
déceler ceux qui dans l'ombre tirent la ficelle, ceux qui exploitent
pour d'autres fins, la lutte existant entre les partis. Et cela sur le plan
local, national et sous régional.
Nous pouvons nous résumer en ce terme, plusieurs
rédactions sont confrontées à la problématique du
profil du journaliste qui devrait être envoyé sur terrain
lorsqu'il s'agit d'une situation liée a la couverture médiatique
d'une campagne électorale.
La question principale est celle de savoir s'il faut envoyer
un journaliste spécialiste de la région ou un journaliste tout
terrain. Il est préférable, dans des tels cas, de disposer des
journalistes qui, tout en étant des journalistes tout terrain, soient
également des spécialistes de la région. Un journaliste
tout terrain, sous entend un journaliste qui a accumulé des
expériences de différentes campagne électorale, qui a un
sens solide dans la pratique et qui, du reste, a un savoir-faire indiscutable.
Tandis que les journalistes spécialistes de la région n'ont
peut-être pas tous les atouts techniques des reporters tout terrain, mais
leur connaissance généralement approfondie du terrain leur permet
des mises en perspective et leur donne accès à des sources que
n'ont pas les autres.
II.1.2. Compétence effective
Il se dégage que les qualités telles que
détaillées ci-dessus constituent à certains égards,
le socle du professionnalisme dans le métier du journaliste. Dans une
campagne électorale, il importe de souligner qu'en plus de l'exactitude,
de la précision, de l'honnêteté dans la relation des faits,
de la rigueur et de la clarté dans le traitement de l'information, le
journaliste sur terrain devrait être non seulement un spécialiste
de la région mais également un reporter tout terrain,
habitué dans la couverture des zones à risque.
A cet effet, certains indicateurs entrent en compte selon
Jürgen HABERMAS, notamment le savoir faire et la qualification qui
impliquent la compétence conceptuelle, d'un côté
basé sur l'analyse et la compréhension dans l'action et la
compétence technique de l'autre côté, notamment en ce qui
concerne les méthodes appliquées ainsi que la procédure
empruntée pour une couverture médiatique.
Ainsi, nous posons la question de savoir si les journalistes
des radios et télévisions de la ville de Kisangani ont
répondu à ces exigences. Nous avons mené une
enquête sur terrain afin de vérifier l'adéquation entre
l'idéal de la profession en matière de compétence et du
profil du journaliste et ce que la presse de Kisangani a disposé en
terme de ressource humaine pour cette couverture.
A cet égard, notre enquête est partie de la
notion de rationalité comme le souligne Max WEBER en faisant allusion
à la mobilisation globale des ressources dans le but d'atteindre des
objectifs et Henry MINTZBERG qui recommande une intelligence intra et extra
sociétal afin de réguler le comportement des membres en
quête de la finalité en connaissance des causes33(*).
Selon les rédacteurs en chefs certaines maisons de
presse de la ville de Kisangani , une rotation permanente des journalistes a
été organisée pour la couverture des élections
législatives, présidentielles et provinciales de 2006.
C'est-à-dire que pendant toutes les périodes de campagne les
journalistes, station par station se relayaient les activités
électorales.
A ce sujet, beaucoup de journalistes nous ont
précisé que les premiers journalistes envoyés sur le
terrain étaient des seniors c'est-à-dire des journalistes ayant
acquis une certaine expérience dans la profession du journalisme. Cette
sélection se faisait non seulement sur base des compétences mais
aussi de la connaissance de la langue du milieu. Mais au fur et à mesure
que les meetings se multipliaient et gagnaient du terrain, le travail des
journalistes étaient devenu, pour les organes de presse une sorte de
terrain de formation pour les journalistes dans la couverture des
activités. « Des journalistes qui arrivaient sur place avaient la
particularité souvent de ne pas connaître le terrain,
c'était très intéressant de les voir travailler un peu
comme des internationaux qui travaillent sans connaître le terrain...
», a souligné Etienne Rougerie34(*).
Ainsi, Radio okapi est partie sur base du professionnalisme
des journalistes pour couvrir les élections. Bien que n'ayant pas au
départ des journalistes spécialistes en matière
électorale, la Radio Okapi s'est constituée une banque des
données sur la situation à Kisangani avec l'expérience des
uns et des autres accumulée sur terrain lors des rotations
organisées. Il faut ici signaler que par rapport à la
délimitation de notre travail, entre Mars au juin 2006, certains
journalistes de Radio Okapi, de la RTNC, de la RTA, de Mwangaza, etc., ont
eu à effectuer 15 à 25 rotations sur le terrain. Et par ce fait,
ils sont censés avoir une maîtrise de la situation par
expérience.
Il convient de savoir qu'à chaque début, toute
descente sur terrain était au préalable
précédée d'une conférence de rédaction au
courant de laquelle le journaliste reporter bénéficiait des
certaines indications eu égard à la politique éditoriale,
aux enjeux socio politiques sur terrain, aux motivations des parties
engagées dans le conflit et surtout à sa sécurité.
Des éléments sur les différentes figures
de proue de certains candidats étaient disponibles dans la
rédaction. Des photos, des numéros de contact
téléphonique, des cartes géographiques, des archives des
reportages réalisés dans les différentes
localités...bref une documentation assez abondante des
expériences des journalistes sur terrain.
II.1.3. Objectifs de la couverture médiatique
électorale
La mission principale de la presse en République
Démocratique du Congo est d'accompagner le processus de paix et de
démocratisation en donnant l'information vérifiée et
vraie. Cet objectif s'inscrit dans le cadre même de ses fonctions.
A cet effet, l'intervention des medias boyomais pour une
médiatisation des opérations électorales qui a
éclaté dans cette partie de la République
Démocratique du Congo s'inscrit dans le respect des valeurs qu'elle
incarne tout en étant une Radio publique ou privée au service du
public. Le journalisme professionnel a donc pour mission d'informer
entièrement les citoyens sur les problèmes et sujets importants
et les alternatives proposées afin qu'ils puissent voter
consciemment.
Les élections doivent être équitables. Il
doit y avoir des lois garantissant, pour tous les citoyens, un scrutin secret.
Tous les candidats doivent par ailleurs avoir les mêmes droits et les
mêmes chances de mener leurs campagnes électorales sans
interférence quelconque. Les lois doivent être appliquées
d'une façon équitable et chacun doit respecter les
résultats du scrutin.
Les élections représentent un énorme
défi pour les médias. Il est impératif que les
journalistes connaissent les lois électorales. D'autant plus que leurs
reportages consacrés aux candidats, aux partis politiques et aux sujets
importants doivent être objectifs et conçu selon les règles
du jeu.
Les médias devraient être la voix des
électeurs. Les critères du journalisme professionnel comme
l'exactitude, l'objectivité et la responsabilité doivent
être respectés par tous les journalistes. Par ailleurs, les
journalistes doivent être prêts à travailler pendant une
période limitée et dans des conditions tendues où des
pressions provenant des partis avec d'importants enjeux sont envisageables. Les
medias incarnent et défendent les valeurs humaines notamment :
- L'altérité :
c'est-à-dire le respect des différences entre cultures et la
tolérance.
- La dignité de chacun, mise à
mal par les situations de violence, de guerre et de crise. Les journalistes ont
des responsabilités énormes envers les gens pour lesquels ils
font leurs reportages et aussi envers les gens à qui ils diffusent ces
reportages. Les journalistes sont tenus de protéger leurs sources quand
les circonstances les y obligent. Les gens ne révèleront pas
d'informations importantes comme par exemple la corruption politique, s'ils ont
des raisons de craindre que leur identité soit
dévoilée35(*).
Il est impératif que les journalistes aient recours
seulement aux méthodes intègres pour obtenir des informations.
Leurs enquêtes doivent suivre les normes internationales de la
profession.
-L'impartialité
Tous les codes du journalisme insistent sur l'importance de
l'impartialité et de l'objectivité dans la profession. Pour
garantir l'impartialité, le journaliste doit faire des reportages
équilibrés. Pour qu'il soit équilibré,le reportage
doit inclure les opinions des deux côtés. Par exemple, quand un
candidat profère une accusation ou une promesse dans son discours
électoral,le journaliste professionnel doit introduire la
réaction des autres candidats pour assurer l'objectivité de son
reportage. Le fait d'introduire d'autres points de vue élimine tout
soupçon de partialité ou de favoritisme36(*).
Un reportage équilibré doit être
équitable. Le reportage peut mettre en exergue un candidat au lieu d'un
autre par rapport à un événement d'actualité
quelconque en raison de ce que celui-ci déclare ou fait par rapport
à cet événement. Dans d'autres événements,
il est important de mettre d'autres candidats en exergue pour assurer
l'équilibre et l'équité. Il est vrai qu'il est difficile
de garantir l'équilibre et l'équité dans chaque reportage,
mais c'est un principe essentiel du professionnalisme dans le journalisme. Il y
a toujours au moins deux points de vue pour chaque sujet d'actualité.
Même s'il travaille pour un média qui affiche le
soutien d'un parti politique quelconque, le journaliste professionnel essayera
toujours de garantir l'objectivité et l'équilibre de son
reportage. Et même s'il travaille dans le service public, il est
impératif que ses reportages introduisent des informations sur les
partis d'opposition. Ceci est appelé « équilibre
»37(*).
Cet équilibre doit être équitable autant
que possible. D'autant plus, les médias privés et publics doivent
garder les opinions et commentaires politiques séparés des
actualités. Beaucoup d'électeurs ne dévoilent pas leurs
opinions aux journalistes qu'ils soupçonnent de représenter les
idées d'un seul parti politique. Les électeurs qui se
méfient des journalistes expriment seulement les points de vue que le
journaliste aimerait entendre sans véritablement révéler
leurs opinions.
On peut définir « l'impartialité »
autrement. L'impartialité exige que le journaliste professionnel ne soit
pas affilié à un groupe ou à un mouvement politique. Si un
journaliste est connu pour son militantisme politique, ses reportages perdront
leur crédibilité même s'ils sont équilibrés
et équitables. Le journaliste ne doit jamais prendre part dans une
campagne électorale pour qui que ce soit et il ne doit jamais offrir ou
recevoir de l'argent ou des cadeaux des partis politiques.
Que doit garantir un journalisme professionnel ? Le
journalisme responsable ne doit pas être :
1° Diffamatoire
Le journalisme responsable ne reproduit jamais d'accusations
et d'insultes infondées, ni ne déforme la vérité
à propos d'une personne quelconque. Le journaliste peut mentionner dans
son article des accusations et des propos diffamatoires mais en même
temps, il doit garantir l'équilibre en introduisant les réponses
aux accusations.
2° Dérivatif
Le journaliste professionnel ne se contente pas de
répéter ce qui a été dit ailleurs sans une
vérification préalable des faits. Reproduire aveuglement les
informations des autres peut conduire à des informations
erronées.
3° Malveillant
Le journalisme est puissant. Réaliser des reportages
peut facilement nuire à la réputation d'un homme politique,
mettre en danger les membres d'un parti ou inciter au désordre public.
Par conséquent, le journaliste professionnel ne doit aucunement abuser
de son pouvoir en déformant la vérité et en ternissant la
réputation de quiconque à des fins personnelles38(*).
4° Corrompu
Le journaliste intègre n'accepte jamais des pots-de-vin
et ne fait aucune faveur particulière aux politiciens et aux partis
politiques. Le journalisme n'est pas à vendre. Les quatre
critères ci-après sont essentiels pour garantir un journalisme
professionnel, fiable et digne de confiance. Les reportages doivent être
toujours précis, impartiaux et responsables. Ces critères
concernent toutes les personnes impliquées dans ce métier tout
comme les éditeurs d'articles et des émissions de radio, les
rédacteurs, les directeurs de salles de presse, etc. Il ne faut jamais
publier ou diffuser un reportage sur les élections qui ne comporte aucun
élément fiable et vérifiable.
Un journaliste sérieux doit se poser toujours la
question: Mon travail est-il conforme aux normes professionnelles du
journalisme ? Est-ce que mon reportage sur les élections est exact,
impartial et fiable ?
Les élections sont un événement majeur en
période de paix. Elles impliquent un grand nombre de gens comme les
responsables qui veillent sur le processus électoral et les volontaires
qui font campagne pour les partis politiques. Les campagnes électorales
peuvent provoquer de vives réactions chez les personnes
témoignant d'actes de corruption et celles qui se lancent des
accusations39(*).
Pour cette raison, il est important que la campagne
électorale respecte certaines règles et procédures afin
d'éviter les erreurs et la corruption. Le cadre législatif du
pays doit appliquer ses règles d'une façon équitable
à tous les partis. Les médias doivent aussi recevoir des
consignes pour assurer la liberté et l'impartialité de leurs
reportages sur les élections. Ce qui suit sont les
éléments les plus importants dans une élection3 :
Le rôle des medias en période
électorale
Chaque citoyen a le droit de participer aux
élections,que ce soit comme électeur ou comme candidat, sans
tenir compte de sa classe sociale, ni de sa caste, ni de son sexe, ni de sa
religion. Le déroulement des élections soient régulier
pour que les citoyens puissent réexaminer ou changer le parti au
pouvoir. Le système de vote assure un scrutin secret et une transparence
du dépouillement des votes. Les élections soient observées
par une commission indépendante des politiques et du gouvernement. Les
membres de la commission ne devraient pas appartenir aux partis politiques et
doivent être composés de dignitaires de la communauté.
Chaque citoyen a le droit de porter plainte à la commission en cas de
litige. La commission doit réagir rapidement et équitablement et
tout parti doit respecter ses décisions. Pour assurer des
élections libres et équitables, l'état doit instaurer des
lois garantissant que : le code électoral40(*).
Ainsi, l'objectif des medias Boyomais en périodes
électorales de 2006, s'est dégagé clairement ici comme une
conjugaison d'effort dans la diffusion avec objectivité des informations
vraies dans le seul but d'arriver à susciter, dans la population le
besoin de choisir des dirigeants convenables.
Nous nous sommes intéressé, à cet effet,
à savoir comment s'organisait le déplacement des journalistes
dans les différents endroits ou se déroulaient les meetings et
réunions électoraux. La finalité est de jauger le travail
des journalistes eu égard au bon déroulement des élections
ainsi que leur apport dans la réussite des ces opérations
A cet effet, l'intervention des medias pour une
médiatisation électorale dans de Kisangani s'est inscrite dans
le respect des valeurs qu'incarne ces derniers. Ils ont incarné et
défendu les valeurs humaines notamment :
- L'altérité : c'est-à-dire le respect
des différences entre cultures et la tolérance.
- La dignité de chacun, mise à mal par les
situations de violence, de guerre et de crise. Le rôle le plus important
des médias est d'informer les électeurs des choix qui sont
à leur disposition. Ils ont un deuxième rôle qui consiste
à dire si les élections sont libres et équitables.
Les médias ont aussi un troisième rôle
qui consiste à dévoiler les stratégies dont les partis
politiques font usage pour gagner des voix. Les électeurs ont le droit
de savoir les différentes promesses d'un parti politique à des
différents groupes d'électeurs. Ils ont aussi besoin de
s'informer sur les dirigeants des partis, sur leurs programmes politiques et
sur leurs passés41(*).
La plupart des partis politiques mettent leurs chefs au centre
de la campagne électorale. Par conséquent, le dirigeant du parti
se comporte aimablement avec les électeurs pour gagner leur soutien. Les
partis et leurs dirigeants choisissent
des programmes électoraux à travers lesquels ils
visent à attirer le plus grand nombre d'électeurs possible.
Chaque parti souhaite que les médias se focalisent uniquement sur leur
dirigeant et leurs programmes politiques et qu'ils ignorent les autres
partis.
L'une des principales stratégies d'un parti politique,
c'est de gagner les votes de ceux qui ont soutenu le parti auparavant. Ces
électeurs fidèles constituent essentiellement le noyau dur du
parti. Ces voix pourraient être celles d'une région qui soutient
un parti politique parce qu'il défend ses intérêts ou
celles d'une classe sociale, par exemple, les agriculteurs ou les ouvriers,
dont les intérêts sont défendus traditionnellement par le
parti.
Durant les élections, les journalistes doivent
connaître les moyens mis en oeuvre par le parti pour fidéliser ses
anciens électeurs. Le parti est-il bien organisé ? A-t-il
encouragé ses adhérents traditionnels à s'inscrire aux
bureaux de vote ?Le dirigeant du parti passe-t-il la plupart du temps à
s'adresser uniquement aux électeurs fidèles du parti ? Le parti
est-il en train de perdre son électorat traditionnel? Si oui, quelle est
l'opinion des électeurs fidèles au parti ?
Un parti politique ne peut pas remporter les élections
en se basant seulement sur la fidélisation de ses électeurs. Le
parti doit aussi attirer les voix des électeurs indécis. Ces
électeurs pourraient être constitués de jeunes qui votent
pour la première fois dans leur vie. Ils constituent donc une partie
importante de l'électorat. Les voix indécises pourraient
être composées aussi d'électeurs insatisfaits par leur
parti et désirant un changement.
Dans certaines démocraties, les partis politiques
envoient des volontaires dans les foyers pour faire campagne et gagner les
voix des électeurs indécis. Ils leur envoient aussi des lettres
et dépliants et font de la publicité dans les médias.
Cependant, cette stratégie demande un grand nombre de volontaires et
pourrait s'avérer coûteuse pour le parti. De plus, envoyer des
gens faire du porte-à-porte pourrait effrayer certains électeurs.
Cette stratégie pourrait également ne pas fonctionner dans des
pays où la majorité de la population se trouve dans les montagnes
ou ne sait pas lire42(*).
Dans d'autres pays pour mener leurs campagnes
électorales, les partis politiques comptent sur les chefs locaux ou sur
des personnalités célèbres pour influencer les
électeurs. Il est strictement illégal que le chef local ait
recours à la menace ou à la corruption pour acheter les voix des
électeurs. Chaque citoyen a entièrement le droit et la
liberté de voter pour son parti préféré.
Pour faire face aux fidélités traditionnelles et
aux influences des responsables locaux, les partis politiques se tournent vers
les médias pour diffuser leurs programmes directement aux
électeurs. La couverture médiatique et la publicité,
surtout la radio et la télévision, sont devenues indispensables
dans les campagnes électorales d'aujourd'hui.
Stratégies des partis politiques43(*).
A travers la stratégie médiatique, le parti
politique cherche à inciter les électeurs à voter pour son
candidat à travers ce qu'ils voient, entendent et lisent sur le candidat
dans les différents médias. Cette stratégie vise
précisément les électeurs indécis ou ceux qui sont
mécontents et qui s'intéressent peu à la vie politique.
Les journalistes sont censés savoir ce que les partis cherchent à
obtenir de la part des médias.
Les partis politiques utilisent généralement
leurs dirigeants pour se donner une bonne image publique. Ils souhaitent que
les électeurs réagissent positivement à l'image publique
du dirigeant. Ils ont souvent recours à des spécialistes pour
améliorer la prestation oratoire du dirigeant, soigner son aspect et son
comportement public, par exemple, comment se comporter aimablement envers les
gens et toujours conserver son calme en public. Les partis exposent
également les images les plus photogéniques du dirigeant dans les
espaces réservés à la campagne électorale pour
attirer l'attention des électeurs44(*).
Les partis ont compris que les électeurs ont
généralement tendance à croire ce qu'ils voient et
entendent dans les médias. Pour cette raison, les partis créent
ce qui pourrait être appelé « événements
attendrissants ». Ces événements visent à
présenter le dirigeant du parti comme une personne aimable en le
montrant en train de rendre visite aux citoyens dans leurs foyers ou
d'embrasser des enfants ou de s'adonner aux bains de foule. Les partis
organisent aussi des conférences de presse dans lesquelles le dirigeant
présente ses programmes et promesses électoraux et attaque les
programmes des autres candidats et partis45(*).
Les partis pourraient ne pas souhaiter voir leur dirigeant
rentrer dans un débat avec d'autres dirigeants. Les chefs politiques
généralement préfèrent accorder des interviews aux
journaux ou aux radios et aux chaînes de télévisions qui
soutiennent leurs programmes électoraux.
Cette manipulation des médias représente un
véritable défi pour les journalistes. Les journalistes
professionnels souhaitent que les chefs politiques se prononcent sur les
problèmes soulevés par la communauté ou bien ils
expliquent aux électeurs la différence entre leurs programmes
électoraux et ceux des autres partis politiques.
Néanmoins, les journalistes ne peuvent ignorer les
conférences de presse et les « événements
attendrissants » des dirigeants politiques car d'autres médias les
diffuseront d'une manière ou d'une autre. Cependant, il est important
que les journalistes posent des questions pertinentes aux chefs politiques au
lieu de les laisser s'étaler sur des sujets qui enjolivent leur image.
Néanmoins, les journalistes doivent garantir
l'équilibre en introduisant dans leurs reportages les avis et
commentaires des chefs politiques et des électeurs sur une
conférence de presse ou un discours prononcé par un chef de parti
quelconque. Il est difficile de poser des questions mais le journaliste doit
toujours faire preuve de courtoisie et de respect. Réaliser un reportage
objectif demande beaucoup de temps et de travail mais le journaliste
professionnel n'oubliera jamais d'introduire dans son reportage toutes les
facettes de l'histoire.
Pour se protéger au mieux des critiques, le journaliste
doit toujours réaliser des reportages objectifs.
SECTION II : COMPETENCE MATERIELLE ET
FINANCIERE
II2.1 Compétence matérielle
L'actualisation du schéma de la communication par
Harold LASSWELL part d'une série de question qui marque le processus de
communication à savoir ; Qui a dit quoi ? À
qui ? Par quel canal ? Et avec quel effet ? Partant de ce
schéma notre préoccupation est basée sur la question par
quel canal le message passe. Au sens strict du terme, le
canal réfère aux moyens techniques de diffusion. Abordant
ici la question de la compétence matérielle et logistique, nous
faisons allusion aux moyens techniques qui pour HABERMAS permettent la
réalisation effective des objectifs. En cela on recourt, souvent aux
instruments, machines et autres engins46(*).
A cet effet, nous avons été obligé de
chercher à savoir quels ont été les moyens techniques
disponibilisés par les medias boyomais pour la couverture et la
transmission des informations en rapport avec la couverture
électorale présidentielle et législative de 2006 à
Kisangani.
Si la presse boyomaise a mobilisé une forte ressource
humaine, il en est de même des matériels. Les
télévisions et radios Boyomaises disposent chacune d'un
émetteur FM amplifier Db Electronica de 1 kW et d'un FM Exciter Db
Electronica KE 20,100 voire 500 ainsi qu'un décodeur Multichoise DSTV.
Ces matériels permettent de recevoir le signal de Kinshasa et de
l'émettre sur l'ensemble de la ville de Kisangani et ses environs. Les
émetteurs de Radio Okapi, RTNC ont une couverture de plus de 60
kilomètres à vol d'oiseau. Les journalistes quant à eux,
ont disposé des portables MD (minidisque) recorder MZ-B 100 et des
micros pour des reportages.
Les studios ont été montés pour permettre
aux journalistes qui recueillent des informations, de les traiter sur cool
édit pro, un programme de traitement de son qui les permet ensuite
d'envoyer ces sons à Kinshasa via FTP. Celui-ci est un système
d'envoie de son par Internet à la chaîne nationale.
Ces ressources matérielles peuvent être
présentées comme suit :
TABLEAU N° 2 : Description des matériels
d'antenne des radios boyomaises
DESCRIPTION
|
MODELE
|
NUMERO SERIE
|
QUANTITE
|
Fm Amplifier Db Electronica 1 kw
|
|
67306005
|
1
|
Fm Exciter Db electronica KE 20
|
|
|
1
|
Décodeur Multichoise DSTV
|
|
|
1
|
Portable MD recorder
|
MZ-B 100
|
|
6
|
MD Tascam MD-350
|
MD-350
|
180496
|
1
|
MD Tascam MD-350
|
MD-350
|
18455
|
1
|
CD Player PMD331
|
PMD 331
|
NZ03030720026
|
1
|
MD Tascam MD 801R MKII
|
MD-801R MKII
|
390068
|
1
|
Double K7 Deck Marantz
|
PUD 51C
|
MZ030302180031
|
1
|
Tuner Marantz
|
ST 4000
|
MZ000304002806
|
1
|
Telos One
|
95811
|
|
1
|
Console Dateq
|
BCS 25 SERIE
|
760128
|
1
|
Stereo Source Selector
|
SP X 20
|
SPX 202113
|
1
|
Microphone Sony
|
|
|
6
|
Antenne parabolique
|
|
|
2
|
L'interprétation de ce tableau nous donne une
idée générale sur la compétence matérielle
de la des télévisions et radios dans le travail de couverture. En
effet, tous ces matériels ont été disposés pour le
travail a Kisangani. Les journalistes disposaient de la possibilité de
transmettre par Internet leur reportage qui ensuite était diffusé
sur l'Antenne mère de Kinshasa.
II.2.2. Couverture financière
Le travail des medias lors des élections de 2006
reposait sur le partenariat qui existe entre la Haute Autorité des
Medias et le Gouvernement congolais. Ainsi, les moyens financiers importants
ont été disponibilisés. Si pour la première
année en 2006 le budget global de la couverture médiatique
électorale était de 52 000 dollars nous dit une source anonyme,
ce budget a été doublé en octobre pour préparer le
deuxième tour des élections cumulées,
présidentielle législatives à au moins 120000 dollars
américains. Ainsi, selon le responsable des finances de la HAM, tous les
déplacements des journalistes étaient assurés par le
charroi automobile de des organes de presse et parfois des véhicules
alloués avec les fonds dus a ce financement.
Des avions assuraient la rotation des journalistes, Sur
place, des déplacements s'organisaient à véhicule pour
atteindre certaines localités non loin de la ville de Kisangani.
SECTION III : COMPETENCE ANALYTIQUE
Nous l'avons souligné dans notre introduction que la
facilitation des rapports socio humains entre les candidats de l'opposition et
de la majorité, a ouvert la voie à une médiatisation. Et
retenons que le sondage d'opinion représente une bonne partie de la
couverture médiatique de la campagne électorale.
Les sondages sont un moyen sophistiqué de quantifier
l'opinion publique sur les élections et de connaître le
pourcentage des électeurs qui partagent les mêmes opinions. Les
partis politiques font usage des sondages pour savoir ce que les
électeurs pensent de leur dirigeant et de leur programme
électoral. Suite aux résultats des sondages, les partis modifient
parfois leurs programmes électoraux et les propos de leurs chefs.
Généralement, en prétendant que leurs dirigeants sont
populaires, les partis essayent d'encourager les électeurs à
voter pour eux. Les sondages peuvent influer sur le vote parce que les
électeurs, d'une façon générale, se laissent
influencer par la tendance générale47(*).
Les sondages sont une source d'informations stimulantes dans
les élections car les chefs politiques sont présentés
comme étant dans une course à l'élection. Cependant, les
sondages ne sont représentatifs que d'une brève vision de
l'opinion publique à un instant donné. Elle pourrait très
bien changer quelques jours après le sondage suite à de nouvelles
informations. Les sondages attirent trop d'attention et pourraient facilement
influencer les élections.
Il y également d'autres personnes qui souhaitent
exposer leurs opinions sur les élections. Il existe des
communautés particulières de gens unis non seulement
géographiquement, mais aussi par des intérêts communs,
comme, par exemple, les agriculteurs, les pêcheurs, les
commerçants, les professeurs, etc. Ces communautés pourraient
être également des personnes âgées, des victimes des
mines anti-personnelles,des proches des victimes de guerres récentes, ou
des personnes appartenant à la même caste ou tribu, etc.
Ces communautés expriment souvent des problèmes
réels, mais elles n'arrivent pas à se faire entendre suffisamment
parce qu'elles sont pauvres, ou vivent dans des régions lointaines, ou
sont victimes de discrimination. Pour les médias, il n'y a rien de plus
facile que de suivre les politiciens et de répéter ce qu'ils
disent dans leurs discours. Mais, il est impératif qu'ils communiquent
la voix des minorités aux électeurs et politiciens pour que les
candidats politiques abordent leurs problèmes.
Il y a également les experts qui apportent des opinions
réfléchies sur les problèmes et programmes
électoraux. Il peut s'agir de professeurs universités, ou des
spécialistes dans des domaines bien spécifiques comme les droits
de la femme, les droits humains ou les droits des salariés, ou encore
d'anciens élus ou d'anciens responsables des élections. Les
experts apportent des idées neuves et proposent ainsi de nouvelles
perspectives aux électeurs et aux médias pendant la campagne.
Se mettre à la place des électeurs aide le
journaliste à produire des reportages. Cela engendre des questions qu'il
faut poser aux politiciens .Par exemple : Quelle est la première chose
à laquelle l'électeur pense ? Certainement la
sécurité. L'électeur veut être rassuré que
des actes de violences ne se produiront pas aux bureaux de vote et que le
scrutin restera secret. Il veut aussi savoir où se diriger pour porter
plainte en cas de menaces contre lui. Il est facile de soulever ces questions
dans des reportages recueillis dans les communautés locales ou à
travers les pays.
Les médias doivent informer les électeurs des
lois électorales. Ils doivent aussi interviewer la police, la commission
électorale ou les électeurs qui ont été victimes
d'actes de violence dans les élections précédentes. Les
médias doivent savoir quelles mesures ont été prises pour
faire face à de tels actes dans les élections actuelles. Comment
réagissent les responsables et les politiciens en cas
d'éclatement de nouveaux actes de violence ? Ouvrent-ils une
enquête ? Sont-ils capables de mettre fin à ces actes ?
Tentent-ils de les arrêter ? Les électeurs voudraient
également connaître le choix du vote des candidats mis à
leur disposition lors du jour du scrutin. Quels sont les noms figurant sur la
liste électorale ? Les électeurs ont le droit d'obtenir les
informations concernant les candidats et les partis politiques. Ils ont besoin
de comparer les promesses électorales des différents partis. Un
reportage objectif montrant les différentes promesses des partis par
rapport à un problème spécifique de la communauté
donnera un choix plus réfléchi aux électeurs48(*).
Quand on se met à la place de l'électeur, on
doit se rappeler d'une chose c'est que l'électeur veut connaître
les opinions de sa région. Le journaliste peut poser les mêmes
questions aux membres de la même communauté électrice.
Cette méthode donne une idée sur les préoccupations
principales de la communauté électrice. Par exemple, le
journaliste peut poser la question suivante aux électeurs : « Quel
est le problème le plus important dont vous souhaiteriez que le
gouvernement s'occupe en priorité ? », ou « Que pensez-vous
des actes de violences qui ont marqué ces élections ? ».
Ces questions peuvent être posées à des
personnes dans un restaurant ou à des gens traversant un pont à
une heure quelconque de la journée ou à des femmes qui attendent
le bus à une station. Cette méthode consiste à
connaître les préoccupations des citoyens dans leur vie
quotidienne. Si leurs réponses se ressemblent, cela pourrait
refléter l'opinion d'un plus grand nombre d'électeurs et par
conséquent, cela pourrait constituer un sujet d'actualité.
Même si les réponses sont contradictoires, cela pourrait faire
l'objet d'un reportage. Cependant, ceci n'est que le début d'un long
processus. Le journaliste doit tout d'abord collecter les informations en
demandant aux candidats ce que leurs partis feront pour subvenir aux besoins et
aux préoccupations des électeurs. Ce journalisme reflète
la voix des électeurs.
Les journalistes devraient aussi demander aux candidats ce qu'ils
pensent des préoccupations les plus importantes des électeurs et
devraient également comparer leurs déclarations avec celles des
autres candidats.
Conclusion partielle
Dans ce deuxième chapitre il a été question
d'entré en détaille par rapport au travail a battu par les
journalistes de la ville de Kisangani pendant la campagne électorale de
2006. Certains points concernant le métier des journalistes ont
été évoqués. Nous avons ainsi parcouru, ainsi d'une
manière générale la façon dont sur le plan
financier, matériel et humains les journalistes de la ville de Kisangani
ont puent faire face aux difficultés de la couverture médiatique
pendant les élections de 2006.
TROISIEME CHAPITRE ;
ANALYSE DES DONNES ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, il s'agira d'analyser les compétences
par rapport au traitement de l'information, quel a été l'angle
pris par le journaliste ? Le pourquoi de cette prise de position ? Quels sont
les mérites et les failles dans ces reportages par rapport aux objectifs
électoraux? Quelle analyse faire sur le plan de la forme et du fond de
ce reportage.
A ce sujet, nous décrivons
d'abord la population qui a constitué le champ de notre
étude ; ensuite nous déterminons l'échantillon et
enfin nous analysons les données statistiques dépouillées
afin de vérifier les hypothèses avancées au début
du travail.
III.1. Population d'étude
CHACHAT définit la population d'étude comme un
ensemble d'individus auxquels s'applique l'étude. Les limites de cette
population et ses caractéristiques sont définit en fonction des
objectifs de l'enqute.50
Selon LESELBAU, N. La population sur laquelle porte
l'enquête est considérée comme « un ensemble
humain caractérisé dont on cherche à connaître les
opinions, les besoins, les réactions,... Elle est
caractérisée, c'est- a dire qu'elle a eu commun des
caractéristiques permettant l'indentification psychologique, sociale des
individus de ce groupe.
Quant à MUCCHELLI, R, la population d'étude est
l'ensemble des personnes sur les quelles porte l'enquête et qui constitue
une collectivité.
En ce qui nous concerne, notre population d'étude, elle
est composée de 34 journalistes des différentes chaînes
des radios et télévisions qui ont couvert les élections de
2006. Ses journalistes sont choisit selon leurs appartenances. Nous avons pris
4 journalistes dans les différents organes de presse que nous avons
tiré comme échantillon49(*).
III.2 L'échantillon d'étude
Pour YATES, cité par KATALAY
ELWA, M. l'objectif essentiel de tout procédé
d'échantillon est d'obtenir un échantillon qui, compte tenu de sa
taille limitées reproduit, les caractéristiques de la population,
particulièrement celles qui intéressent le chercheur de
manière aussi précise que possible .51
LUHAHI, A, définit «
l'échantillon » comme « une population
déterminée finie, dont on peut compter les éléments
dont la capacité à produire cet échantillon est capable
de représenter la population mère dans ses
caractéristiques propres, les moyens disposant, la nature
d'éléments à traiter, le degré de précision
auquel on veut parvenir ».
Quant à DE LANDSHEERE, G.,
« l'échantillon » est considéré comme
étant « le choix d'un nombre limité d'individus ou
d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions
générales applicable à la population tout entière,
à l'intérieur de la quelle le choix a été
opéré »50(*).
En partant de cette dernière
définition, notre échantillon a comporté 34 journalistes
qui ont répondu à nos interview et protocole d'enquête.
III.3. collecte des données et
déroulement de l'enquête
La collecte des données a
été réalisé sur base d'un questionnaire pour les
journalistes ayant couvert les élections de 2006, par rapport a notre
échantillon et questions orale pour les interviews non
structurée, pour ces derniers, nous avons posé des questions
orale et les réponse qui nous ont été données ont
été notés sur un fichier des réponses d'interview
que nous avons sélectionnés.
La sélection des réponses
qui on été fournie en tenant compte des personnes qui ont
manifesté leurs volonté à nous livrer les informations
susceptible à notre étude.
III.4 Dépouillement du
questionnaire
Il est à signaler que le
dépouillement de notre questionnaire a tenu compte de la variable sexe.
De cette variable nous avons dégagé des variables telles que la
tranche d'age, le niveau d'étude, la catégorie
socioprofessionnelle, l'organe de presse, la commune de résidence. En
plus, les données de l'enquête c'est a- dire les réponses
des questionnaires et des interviews on été reprises dans les
tableaux, ces tableaux sont élaborés a l'aide des calculs des
fréquences exprimées ou pourcentages.
III.5. Analyse des données
III.5.1. Analyse de l'échantillon
Tableau N°01 : Répartition de
l'échantillon selon la variable sexe.
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Masculin
|
22
|
54,71
|
Féminin
|
12
|
35,29
|
Total
|
34
|
100
|
Source : Résultats de nos enquêtes.
Commentaire T1 : la lecture de ce tableau montre que sur
les 34 enquêtés, ,22 sujets soit 64,71% sont constitués des
hommes, tandis que 12 sujets, soit 35,29% sont du sexe féminin. Ceci
peut s'expliquer par le fait que les femmes, par leurs aptitudes physiques ne
pouvaient pas résister aux bousculades des foules lors de meetings des
partis politiques. Ceci peut également s'expliqué par le fait
qu'à cette époque, les femmes journalistes n'étaient pas
encore nombreuses comme aujourd'hui.
Tableau N°02 : Répartition de
l'échantillon selon la variable d'âge.
Sexe âge
|
Masculin
|
Féminin
|
Fréquence
|
Pourcentage
Total
|
F
|
%
|
F
|
%
|
20 à 25 ans
|
3
|
13,63
|
1
|
8,35
|
4
|
11,76
|
25 à 30 ans
|
5
|
22,73
|
5
|
41,67
|
10
|
29,41
|
30 à 35 ans
|
7
|
31,82
|
4
|
33,33
|
11
|
32,35
|
35 à 40 ans
|
4
|
18,19
|
2
|
16,67
|
6
|
17,65
|
40 ans ou plus
|
3
|
13,63
|
00
|
00
|
3
|
8,82
|
TOTAL
|
22
|
100
|
12
|
100
|
34
|
100
|
Source : Résultats de nos enquêtes.
Commentaire T2. Il ressort que dans ce tableau sur 34
enquêtés, 4 sujets, soit 11,77% ont la tranche d'âge variant
entre 20 et 25 ans, suivis de 10 sujets, soit 26,41% qui ont l'âge
variant entre 25 et 30 ans ; suivi également de 11 sujets, soit
32,35% qui ont la tranche d'âge variant entre 30 à 35 ans, suivis
en suite de 6 sujets soit, 17,65% qui ont la tranche d'âge variant entre
35 et 40 ans et enfin 3 sujets soit, 8,82% qui ont la tranche d'âge
variant entre 40 ans ou plus.
Tableau N°01 : Répartition de
l'échantillon selon le niveau d'étude.
Sexe
Niveau d'étude
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
F
|
%
|
F
|
%
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Secondaire
|
2
|
16,67
|
1
|
8,33
|
3
|
8,82
|
Supérieures et/ou universitaires
|
20
|
74,33
|
11
|
91,67
|
31
|
91,18
|
total
|
22
|
100
|
12
|
100
|
34
|
100
|
Source : Résultats de nos enquêtes
Commentaire T3 : Le tableau ci-dessus démontre que
sur le 34 enquêtés, 31 enquêtés soit 91,18% ont un
niveau supérieur ou universitaire, tandis que 3 sujets, soit 8,82% ont
un niveau d'étude secondaire. Ceci nous amène à
déduire que la couverture médiatique des élections
présidentielles et législatives de 2006 a été
assurée par des journalistes intellectuels.
III. 5.2. Analyse des données.
Tableau N°04 : Répartition des
réponses à la question liée à la compétence
matérielle.
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
23
|
67,64
|
Non
|
11
|
32,35
|
Total
|
34
|
100
|
Source : Résultats de nos enquêtes.
Commentaire T4 : Il ressort dans ce tableau que 23
sujets, soit 67,65% de nos enquêtés ont affirmés avoir
couvert les élections de 2006 avec les matérielles de bonne
qualité, alors que 11 sujets soit 32,5% affirme n'avoir pas
travaillé avec des matériels de bonne qualité pour la
couverture médiatique des élections de 2006.
Au regard de ces résultats, nous disons que les
journalistes de la ville de Kisangani n'avaient pas de prétexte
à fournir quant a ce qui concerne la couverture médiatique des
élections de 2006, parce que la majorité des organes de presse
disposaient des matériels tels que, les caméras
numériques et digital, les dictaphones, les MP3, noir des
téléphones numériques, ect.
Tableau N°5 : Attitude des journalistes lors de
la couverture médiatique des élections de 2006.
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Hommes et femmes de presse
|
27
|
79,41
|
Politiciens
|
0
|
00
|
Politisés
|
0
|
00
|
Tout citoyen
|
4
|
11,77
|
Indécis
|
3
|
8,82
|
Total
|
34
|
100
|
Source : donnée de nos enquêtes.
Commentaire T5 : Nous lisons dans ce tableau que la
majorités des réponses des journalistes enquêtés
montre qu'ils avaient joués pendant la couverture médiatique des
élections présidentielles et législative de 2006, le
rôle d'homme de presse et non de Politicien ou non de politisé,
par contre 4 sujets soit, 11,77% ont dit que pendant les reportages, ils
avaient adoptés l'attitude de tout citoyen électeur ; alors
3 journalistes soit 8,82% ne ses sont pas prononcés. A l'écart
entre 79,41% et 11,77% étend prononcés nous pensons que la
majorité des journalistes de la ville de Kisangani avaient de
compétence analytique conforme aux règles d'éthique et de
déontologie journalistique.
Tableau N°6 : Répartition des
réponses à la manière de couvrir les meetings et
cérémonies pendant la période de campagne.
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Couverture sur le lieu de metting
|
12
|
35,30
|
Monitoring
|
6
|
17,65
|
Reportage au plateau
|
2
|
5,88
|
Emission débat
|
7
|
20,59
|
Interview vedette
|
1
|
2,94
|
Micro baladeur
|
4
|
11,76
|
Tolck-show
|
2
|
5,88
|
Total
|
34
|
100
|
Source : Résultats de nos enquêtes
Commentaire T6 : Nous lisons d'après les
résultats de ce tableau que la plus part des journalistes ont couvert la
compagne électorale de 2006 sur le lieu de meeting avec 12 sujets, soit
35,30%, 6 sujets soit, 17,65% ont fait la couverture par le monitoring, 2
sujets, soit 5,88 par le reportage sur le plateau, 7 sujets, soit 20,59% par
des Emissions, débats, 1 sujet, soit 2,94% par des interviews vedette, 4
sujets soit, 5,88% par le Tolck-show. Ce qui peut signifier que lors de la
couverture médiatique des élections présidentielles et
législatives de 2006, beaucoup de journalistes ont fait leurs reportages
sur le lieu de meeting pour s'imprégner de la situation sur terrain,
voir comment les différents partis politiques et candidats faisaient
leurs campagnes et le genre des messages qu'ils lançaient à la
population électrice.
Tableau N°7 : Répartition des
réponses en rapport avec les qualités professionnelle des
journalistes qui ont couvert les élections de 2006.
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Honnêteté
|
10
|
26,41
|
Fonctionnalité
|
8
|
23,52
|
Justesse
|
1
|
2,94
|
Responsabilité
|
4
|
11,77
|
Vérité
|
6
|
17,65
|
Sincérité
|
3
|
8,82
|
Crédibilité
|
2
|
5,88
|
Total
|
34
|
100
|
Source : Résultats de nos enquêtes
Commentaire T6 : la lecture de ce tableau montre que 10
sujets, soit 29,41% ont été honnête quand a ce qui concerne
la rédaction de leurs papiers et la façon dont ils ont couverts
la campagne des différents partis, 8 sujets soit 23,53% des journalistes
ont été ponctuel au lieu de meeting et reportage pour
éviter de donner es informations, erronées, 1 sujet soit, 2,94%
fait prévenue de la justesse lorsqu'il s'agissait de tel autre mouvement
politique, 4 sujets, soit 11,77% ont fait preuve de la responsabilité, 6
sujets soit 17,65% étaient sincère dans la couverture
médiatique des différents candidats, 2 sujets, soit 5,88%
seulement ont fait preuves de la crédibilité journalistique
lorsqu'il s'agissait de couvrir les différentes manifestations.
Tableau N°8 : Répartition des
réponses liée aux types de médias les plus utilisés
dans la couverture médiatique.
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Presse écrite
|
6
|
17,64
|
Radios
|
10
|
29,41
|
Télévisions
|
15
|
44,11
|
Affichages
|
3
|
8,82
|
Total
|
34
|
100
|
Source : Résultats de nos enquêtes
Commentaire T7 : on peut lire dans ce tableau que 6
sujets, soit 17,64% ont été dans la presse écrite, 10
sujets soit 29,41% furent de la radio, 15 sujets soit, 44,11% ont
utilisé la télévision, 3 sujets soit 8,82% ont enfin
utilisés les affiches. Au regard de ces résultats, nous pouvons
constater que la télévision a été de médias,
le plus utilisé a cause de son double avantage celui de
présenter, à la fois et les images et le son.
Toute fois, les autres moyens susceptibles d'atteindre les
couches éloignées ont été aussi exploités.
III.5.3. Interprétation des résultats
En nous référant aux résultats se
trouvant dans le tableau, 5, 6, 7, 8, nous concluons que la couverture
médiatique pendant les élections présidentielles et
législatives de 2006 était dans l'ensemble bonne. Cela se
remarque à travers le taux élevé des pourcentages de
réponses de nos enquêtés dont le tableau n°5 a
désigné un taux de 79,41% des réponses des journalistes
enquêté dans presque tout les organes de a presse audiovisuelle de
la ville de Kisangani. Ce taux montre que les journalistes ont travaillé
comme les hommes et les femmes de la presse et ne se sont pas confié
aux engagements politiques et la corruption.
Au regard du tableau N°6 nous à tirons t la
conclusion selon la quelle les journalistes ont été dans le lieu
de campagne, ce qui montre qu'ils avaient suivi le déroulement des
opérations électorale avec intérêt qu'ils se
déplaçaient sur le lieu où se tenait les meetings et
autres cérémonies des candidats. Il se remarque également
dans le tableau N°7, 10 sujets, soit 29,41% affirment avoir fait preuve de
l'honnêteté dans le travail qu'ils ont effectué pendant la
couverture des élections de 2006.
En effet, la télévision a été
les médias le plus utilisé pendant les élections de 2006,
44,11% soit 15 sujets de nos enquêtés affirme avoir utilisé
la télévision comme nous l'avons dit par sa possibilité de
donner et le son et l'image à la fois.
En résumé, nous pouvons ainsi dire que hors
mis les quelques problèmes financiers qui pouvaient influencés
l'attitude de certains journaliste lors de la couverture médiatique des
élections de 2006, et d'autres problèmes liés au choix des
informations de certains partis politique.
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
La recherche d'une
bonne compréhension sur la couverture médiatique pendant les
élections présidentielles, législatives et provinciales de
2006 à Kisangani a été le leitmotiv de ce travail. Nous
sommes parti de l'idée que l'organisation des premières
élections libres démocratiques et transparente, a laissé
des empreintes dans l'histoire politique récente de la République
Démocratique du Congo. Aussi, aujourd'hui il importe que toutes les
compétences liées à la mises à la disposition par
les medias boyomais ont connu des points forts et faibles. Ce travail de la
communication de masse est bien évidemment le travail des journalistes.
A cet effet, pour
mieux mener cette étude nous l'avons subdivisé en trois
chapitres. Nous nous sommes basés, dans le premier chapitre à
définir les concepts et présenter le milieu de recherche. Il a
été essentiellement question de tenter de mettre en
lumière premièrement les fonctions des medias.
Dans le deuxième,
nous nous sommes attelé à analyser de prime abord les
compétences humaines, matérielles et financières
disponibilisées et certains reportages réalisés par les
journalistes boyomais dans leur couverture électorale.
- Une question a motivé notre recherche à savoir
Comment les médias boyomais à travers leurs journalistes pendant
la période électorale ont-ils assuré la couverture
médiatique ?
Cette question principale nous a conduit
à la question secondaire ci-dessous :
- Comment face à la concurrence électorale, les
médias boyomais ont-ils mobilisé des ressources humaines,
matérielles dans le but d'assurer une bonne couverture
médiatique ?
Ces questions constituent les
préoccupations majeures auxquelles nous allons tenter de répondre
dans cette étude.
En émettant l'hypothèse selon
laquelle dans une situation ou période électorale, les
médias ont tendance, en vue d'assurer une couverture efficace des
opérations de campagne politique qui se déroulent, de changer les
journalistes les mieux scientifiquement et techniquement informés sur
les enjeux électoraux.
De cette hypothèse, nous avons
émis l'hypothèse secondaire suivante :
- Pour la couverture des élections de 2006, les
médias boyomais n'auraient pas mobilisé des moyens logistiques
adaptés et adéquats susceptibles de favoriser la quête de
l'excellence qu'ils recherchent à travers la diffusion des informations
de qualité, c'est-à-dire vraies, objectives et opportunes.
A cet effet, nous nous sommes basés sur la
théorie de la rationalité par rapport à des fins et des
valeurs défendue par Max Weber et Jürgen Habermas.
Ce concept de rationalité donne lieu à deux
dimensions dans son opérationnalisation, à savoir la dimension
instrumentale et les stratégies. Dans sa dimension instrumentale, il
existe deux composantes :
- La composante « savoir faire » qui implique comme
indicateur les compétences conceptuelles et les compétences
techniques.
- la composante force productrice avec comme indicateurs les
ressources humaines et matérielles.
Dans sa dimension stratégique deux composantes entre en
compte également, notamment :
- La composante « objectif » où il s'agit de
définir clairement des objectifs que s'assigne une organisation dans la
recherche d'une finalité, ainsi que
- La composante « moyens » ce qui implique les
moyens financiers conséquemment à l'objectif.
En guise de ce qui
précède, nous sommes descendu sur terrain en menant une
enquête auprès des organes de presse audiovisuels de la ville de
Kisangani pour vérifier nos hypothèses. Ce qui nous amener
à comprendre que les medias boyomais s'étaient assigné
comme objectif de donner une information vérifiée et
équilibrée décontracter dans la neutralité toutes
les sources disponibles pour donner une information de qualité,
c'est-à-dire, vraie, objective et opportune qui au final contribuerait
à la cessation des hostilités et à la sécurisation
de la population.
Ainsi dans leurs réalisations, les reporters ont mis en
valeur les principes déontologiques de l'équilibre journalistique
dans le traitement de l'information, le sens profond de la vérification
de l'information avant toute diffusion. Quand bien même certaines failles
ont été constatées en ce qui concerne la forme dans leurs
réalisations, dans le fond, la ligne éditoriale eu égard
aux objectifs a été strictement respecté et suivi à
la loupe dans la chaîne de production mise en place par les médias
de la ville de Kisangani pendant les élections de 2006.
Eu égard a tout se travail abattu par les journalistes
nous pouvons ainsi proposés quelques suggestions :
· Que les organes de presse puissent fournir encore un
effort en fin de donner aux journalistes tout les moyens possible en fin
d'assurer une bonne couverture médiatique aux prochaines
élections.
· Que les patrons des organes de presse engagent et
choisissent des journalistes compétents et capables d'assurer une
couverture médiatique transparente.
· Que les journalistes reporters soient responsables et
puissent faire preuve d'éthique et déontologie lorsqu'il s'agit
de la couverture médiatique ;
· Que les journalistes soient impartiales lorsqu'il s'agit
d'organiser des émissions débat ou ils doivent questionner les
différent candidats des partis politique
· De ne pas tomber dans la manipulation politicienne pour
en fin détourner la valeur de l'information ;
· De ne pas tomber dans la pression des autorités
politique pour ne pas diffuser la fraie information ;
· Aux autorités, de donner un accès sans a
l'information aux journalistes qui ont la mission d'informer la population le
plus vite possible
BIBILIOGRAPHIES
I. OUVRAGES
BALLE, F., médias et sociétés, presse
audiovisuelle, télécommunication, 6è éd.
Montchrestien, 1992
BERTRAND, CJ. Matias, introduction à la presse, la
radio et la télévision, 2è édition ellipse,
1999
BUSE, C. de la décroissance de l'union
sacrée de l'apparition critique de la communication d'une structure de
conquête du pouvoir au Zaïre, IFASIC, Kinshasa, 1996
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corpus, datas, description, paris, 1988
CAYROL, R., les médias, presse écrite, radio
télévision, Paris, PUF, 1973
DERVILLE, G., le pouvoir des médias, Paris,
PUF, 1997
DEQUIRINI, explique moi la démocratie, vivre
aujourd'hui, éd. Epiphanie, Kinshasa, 1992
DE SAINT MOULIN, L., la formation 1876-1976, histoire
d'une ville, Tome I, PUZ, Kinshasa, 1975
DUVERVER, sociologie de la politique, Paris, PUF,
(coll. Tennis, idées), 1965
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politique, introduction africa, Lubumbashi, 1977
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III, Pedome, Paris, 1958
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journaliste en France, PUF, paris, 1990.
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III, Pedome, Paris, 1958
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pour une culture de paix, démocratie et une bonne gouvernance,
Kinshasa, ITEP, 2005
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LIPSON, L., la civilisation démocratique, tendances
actuelles, Paris, PUF, 1972
POTER, IAN, elections training curriculum, Impacts media,
and election program, Cambotra, 2003
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vote à Phnom, Penh, Cambodge, lors de journée de vote
national, le 27 juillet.
RENARD, Y., pratique du journalisme dans une zone de
conflit, condensé du cours de journalisme de la radio Okapi,
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HERBERT, S., la nationalité dans les
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VERHAEGEN, B., « la ville de
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n°67, Kisangani, 1986
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psychosociales, Paris, PUF, 1989
II. DICTIONNAIRE
Grand dictionnaire encyclopédique Larousse,
paris, 1984,
Petit Larousse illustré, paris, éd,
Larousse, 2001,
Robert, p, le petit, dictionnaire alphabétique et
analogique de la langue française, Montréal, canada,
1985,
FOULQUIE, P, Vocabulaire des sciences sociales,
paris, PUF, 1978,
Le Grand Larousse de la langue française,
paris, éd, Larousse, 1998.
III. MEMOIRES ET TFC.
HORTENSE BALEYA, Appréciation des professionnels des
medias formés aux sciences de l'information et de la communication sur
les lieux de travail à Kisangani, TFC en sic, FLSH, UNIKIS, 2008.
IYELE BATSU, communication politique : analyse
sémio pragmatique des affiches électorale de LOLA Kisanga,
mémoire de licence en sic/ C.O, FLSH, UNIKIS, 2007-2008.
LOPESI, B, Rôle de la presse pendant les
élections présidentielle, cas de la RTNC/ Kisangani, TFC en sic,
FLSH, UNIKIS, 200-2008.
MOLIMA, J.V, Couverture médiatique d'une zone de
conflit armé en RDC. Cas de la radio Okapi en ituri, TFC, en sic,
IFASIC, 2002-2003
MUNTU, M, La couverture médiatique : Regard
critique sur les conditions de travail des journalistes de la presse
écrite à Sun city, TFC, IFASIC, 2002.
IV. COURS
BAYEDILA, E, Méthodologie de l'information III :
presse écrite, cours en 3e graduat, sic FLSH, UNIKIS
2007-2008.
BWANGA, M, Histoire générale de l'information,
FLSH, UNIKIS, 2007-2008.
DJELO, E, Droit constitutionnel et institutions politique, G2
SPA et sociologie, FSSPA, UNIKIS, 2004-2005.
ELITE, I, Méthodologie de l'information I, cours en
première Licence journalisme Sic, FLSH, UNIKIS, 2009-2010.
MANGUBU, L, Méthodologie de l'information, cours en
1e graduat sic, FLSH, UNIKIS, 2005-2006.
LUHAHI, A, « statistique inductive »,
cours en psychologie, FPSE, UNIKIS, 1991.
V. WEBOGRAPHIE
www.memeoireoline.com,
consulté le 07/ 04/ 2010 à 11h 45
www.olts.org qu'est qu'un medias,
consulté le 13/06/2010 à 18h 2
http://www.mauditsfrançais.com
consulté le 24/07/2010 à 9h°°
www.playmentdroit.com les
fonctions sociale de la presse, consulté le 9/08/2010 à 17h 15
www.journalismenligne.com
questions des journalistes, consulté le 2/ 09/ 2010 à 11h 12
www.couverturemediatique.org
le journalisme électoral, consulté le 25/ 8/ 2010 à 14h
47
TABLE DES MATIERES
Epigraphie
Dédicace
Remerciements
Introduction
............................................................................................0
Object
d'étude...........................................................................................0
Etat de la question
....................................................................................4
Problématique..........................................................................................6
Hypothèses
.............................................................................................7
Objectifs
..................................................................................................7
Intérêt de la recherche
.............................................................................................7
Délimitation du sujet
.....................................................................................7
Méthodes et techniques
...................................................................................9
Difficultés rencontrées
.....................................................................................10
CHAP I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
SECTION1 : cadre conceptuel
........................................................................11
I.1 définition des medias et leurs fonctions
...........................................................11
I.1.1 les medias
..............................................................................................11
I.1.2 fonctions des medias
.............................................................................13
I.1.2.2 la fonction délibérative
.........................................................................15
I.1.2.3la fonction distractive
............................................................................15
I.1.2.4 la fonction éducative
............................................................................15
I.1.2.5 conclusion
........................................................................................16
I.2. COUVERTURE MEDIATIQUE
I.2.1 Application
...................................................................................18
I.1.3 Election
........................................................................................19
II. SYSTEME ELECTORALE
....................................................................24
1. le sructin majoritaire
2. la representation proportionnelle
.........................................................25
enjeu
electoral................................................................................25
SECTION II: CADRE
THEORIQUE.........................................................26
II.1 opérationnalisation du concept chez HABERMAS
.....................................28
II.1.1 La dimension instrumentale
..............................................................28
II.1.2 les stratégies
.................................................................................28
I.2 Présentation de la ville de Kisangani
......................................................30
I.2.1 Aperçu historique
..............................................................................31
I.2.2 Aspect géographique
........................................................................32
I.2.3 Aspect politico administratif
................................................................32
I.2.4 Sur le plan économique
......................................................................33
I.2.5 Situation démographique
.....................................................................34
I.3 Etat des lieux des medias boyomais
.........................................................35
I.3.1 La presse écrite
................................................................................35
I.3.2 La presse audiovisuelle
......................................................................38
I.3.2.1 Radiodiffusion
..............................................................................38
I.3.2.2. Etat des lieux des radios
..................................................................39
Conclusion partielle
.................................................................................40
CHAP II : COUVERTURE MEDIATIQUE DES ELECTIONS DE 2006 A
KISANGANI
0. INTRODUCTION
SECTION I : COMPETENCES
II.1.1. Compétence idéale
........................................................................41
II.1.3. Objectifs de la couverture médiatique
électorale.........................................55
SECTION II : COMPETENCE MATERIELLE ET
FINANCIERE........................64
II.2.1 Compétence
matérielle......................................................................65
II.2.2 Couverture financière
.......................................................................66
SECTION III : COMPETENCE
ANALYTIQUE.............................................69
CHAP III : ANALYSE DES DONNES ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
III.1. Population
d'étude.......................................................................
69
III.2. échantillon
d'étude......................................................................70
III.3.Collecte des données et déroulement de
l'enquête.. .................................71
III.4. Dépouillement du questionnaire
........................................................72
III.5. Analyse des données
.....................................................................73
CONCLUSION GENERALE
................................................................74
TABLE DES MATIERES
.....................................................................75
ANNEXE.
* (1) IYELE BATSU,
Communication politique : Analyse sémio pragmatique des
affiches électorales de LOLA Kisanga, Mémoire de Licence en
SIC/C.O, FLSH, UNIKIS, 2007-2008, p. 1-2
* (2) Ibidem, pp.
8-9
* (3) IYELE BATSU, Op
cit, p. 100
* (4) LOPESI, B., Rôle
de la presse pendant les élections présidentielles, cas de la
RTNC/Kisangani, TFC en SIC, inédit, FLSH, UNIKIS, 2007-2008, p.
44
* (5) MOLIMA, J, Y,
Couverture médiatique d'une zone de conflit armé en RDC. Cas
de la Radio Okapi en Ituri, TFC en ligne, Ifasic-RDC, consulté sur
www.memoireonline.com/...mLACOUVERTURE-MEDIATIQUE-D'UNEZONE-DE-CONFLIT-ARME...CAS
de la Radio Okapi en Ituri, le 07/04/2010 à 11h21
* (6) Document de la
fédération internationale des journalistes :
http://www.ifj.org, rubrique
« quality in journalism », consulté le 12/avril/2010
à 14h37
* 1 Grand dictionnaire
encyclopédique Larousse, Paris. 1984
* 2 BWANGA, M., Histoire
générale de l'information cours inédit 2e graduat
SIC, FLSH, UNIKIS, 2007.
* 3 Leonardo et Bureaud,
qu'est ce qu'un média,
www.olats.org
* 4 BERTRAND, CJ.
Médias: Introduction à la presse, la Radio et la
télévision 2e éd, édition ellipse, 1999, p
14
* 5 BUSE, C. De la
décroissance de l'Union sacrée de l'opposition. Critique de la
communication d'une structure de conquête de pouvoir au Zaïre,
Mémoire de licence en ligne IFASIC, Kinshasa, 1996, p. 13
* 6 BALLE, F.,
Médias et société : presse audiovisuel,
télécommunication 6e éd. Montchrestien,
1992, p 605
* 7 DERVILLE,
G., Le pouvoir des médias,
http://www.mauditsfrancais.com
* 8 Les fonctions sociales
de la presse
www.playmentdroit.com
consulté le 06 juillet 2010 à 11h 21
* 9 MANGUBU, L.,
Méthodologie de l'information : Radio Télévision.
Cours inédit en 1e graduat SIC,FLSH, UNIKIS,
2007
* 10 Idem
* 11 CAYROL, R., Les
médias, presse écrite, radio-télévision,
Paris, PUF, 1973, p 75.
* 12 ELITE.,
Méthodologie de l'information III: Presse Ecrite, Cours
inédit 3e graduat SIC, inédit ; FLSH, UNIKIS,
2009
* 13 MUNTU Maladi, La
couverture médiatique du DIC : Regard critique sur les conditions de
travail des journalistes de la presse écrite à Sun
City, TFC, inédit, IFASIC, Kinshasa, 2002, p 16.
* 14 BAYEDILA, B.,
Théorie de la communication, Cours inédit en 3e
graduat SIC, FLSH, UNIKIS, 2007.
* 15 STOETZEL,
J cite par BALLE, F dans Médias et
société : presse audiovisuel,
télécommunications, 6e éd. Montchrestien,
1992, p 606
* 16 Ibidem, p.
607
* 17 Jean CAZENEUVE cité
par BALLE, F. Op. Cit,. p 607
* 18 MANGUBU L., Op.
Cit.
* 19 Le petit Larousse
illustré, Paris, éd. Larousse, 2001
* 20 ELITE Ipondo, Op.
Cit.
* 21 Idem
* 22 MULUMBATI NGASHA,
Introduction à la science politique, éd. Africa,
Lubumbashi, 1977, p. 9
* 23 BOURDEAU, G.,
Encyclopédies Universalis, corpus, cloitas, design, Paris,
1988, p. 1084
* 24 DEQUIRINI,
Explique-moi la démocratie, vivre aujourd'hui, éd.
Epiphanie, Kinshasa, 1992, p. 56
* 25 DJELO EPENGE, Cours
ronéotype de Droit Constitutionnel et Institutions politiques, G2
SPA et Sociologie, FSSAP, UNIKIS, 2004-2005, p. 174
* 26 Robert, P., Le Petit
Robert I, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue
française, Montréal, Canada, 1985, p. 614
* 27 R. BOUDON, et F.
BOURRICAUD, Dictionnaire Critique de Sociologie, Paris, PUF, 1982, p.
218
* (7) L., LIPSON, La
Civilisation Démocratique, Tendances actuelles, Paris, PUF, 1972,
p. 8
* (8) M. DUVERGER,
Sociologie de la politique, Paris, PUF, (Coll. Tennis, idées),
1965, p. 27
* (9) F. KAPANGA, Petit
dictionnaire des élections, Kinshasa, IFES, 2001, p. 128
* (10) Idem, p. 128
* (11) NGOMA BINDA, La
participation politique : éthique pour une culture de paix, de
démocratie et bonne gouvernance, Kinshasa, IFEP, 2005, p. 483
* (12) Lire la Constitution de
la 3ème République de la RDC
* (13) LEVÊQUE Sandrine,
2000, Les journalistes sociaux. Histoire et sociologie d'une
spécialité journalistique, Presses Universitaires de Rennes,
Res Publica
* (7) Montesquieu, L'esprit
des lois, livre I, Chapitre III, cité par Edmond, P. LUCE, le
référendum au Togo 528, octobre 1956, s. PEDOME, Paris, 1958, p.
17
* (8) VERHAEGEN, B ;
« La ville de Kisangani », in Cahier
d'actualités sociales, IRSA, n°67, Kisangani, 1986, p. 6
* (9) VERHAEGEN, B, Op
cit, p. 6
* (10) Rapport annuel de la
Mairie de Kisangani, 1993
* (11) Institut
Géographique de Kisangani sur la pluviométrie du Congo, 1992
* (12) DE SAINT MOULIN, L.,
La formation 1876-1976, Histoire d'une ville, Tome I, PUZ, Kinshasa,
1975, pp. 31-32.
* (13) Hortense BALEYA,
appréciation des professionnels des Médias formés aux
sciences de l'information et de la communication sur les lieux du travail
à Kisangani, TFC en SIC, FLSH, UNIKIS, 2008, p. 18
* (14) GRET, (Groupe de
recherche et d'échanges technologiques), Fiche d'identification et
état de lieux des Radios en RDC, 2005
* 28 RENARD,Y., Pratique du
journalisme dans une zone de conflit, condensé du cours des
journalistes de la Radio Okapi,2003.
* 29 MOLIMA.,J., Op.
Cit., p32
* 30 MUNSOKO, B., Op.
Cit.
* 31 MOLIMA.,J.,
Op.Cit, p32
* 32 MOLIMA.,J.,
Op.Cit, p36
* 33 Le BOTERF, G., De la
compétence essai sur un attracteur étrange, Paris, Editions
d'organisations, 1995.
www.educnet.education.fr ,
consulte le 17 juin2010
* 34 MOLIMA.,J.,
Op.Cit, p38
* 35 HERBERT, S.
La rationalité dans les organisations, Ed. Nouveaux
Horizons, Paris, 1986
* 36HABERMAS, J.
Théorie et pratique 2, collection critique du politique, paris,
Payol, 1975, p 116 in KUSEMA, K. la
télévision congolaise et ses choix technologiques,
mémoire, IFASIC, septembre 2006, p. 50.
* 37Lucio GUTIERREZ,
Actuel président de l'Equateur, levant sa main en signe devictoire
pendant la campagne électorale à Quito, Septembre 2002, p47
GUTIERREZ ? L, actuel président de
l'équateur, levant sa main en signe de victoire pendant la campagne
électorale à Quito, septembre 2002, p47 Daniel, C.
* 38 Un journaliste
stagiaire interviewant un membre de l'équipe internationale
d'observation des
élections à Battambang pendant les
élections nationales qui se sont déroulées, Cambodge,
2002, p23.
* 39 MOLIMA.,J.,
Op.Cit, p47
* 40 Kim Kierans, File
d'électeurs devant un bureau de vote à Phnom Penh, Cambodge,
lors de la journée de votenational, le 27 Juillet 2003, p19.
* 41 Pilar OLIVARES,
Couverture : Les élections équatoriennes de 2002. A
l'intérieur de la couverture : Personnes écoutant la BBC World au
moment de la déclaration de l'indépendance,
Reuters, 2002.
* 42 CAMMACK, DIANA,
Election Reporting : a Practical Guide to media Monitoring, London ,
1988,p19
* 43 Media Handbook., Le
programme de démocratie durable SARDC, Windhoek, Namibie, 2001,
p56.
* 44 POTER, IAN.,
Elections Training Curriculum : IMPACS Media and Elections Program,
Cambodia, 2003,p76.
* 45 NGOMA, J., Guide de
communicateur, Kinshasa, Medias Paul, 2006, p.302.
* 46 Extrait de
l'interview que nous a accordé le rédacteur en chef de la radio
okapi Etienne Rougerie, juillet 2007.
* 47 http; //
www.impacs.org/pdfs/mediacodeofconduct.pdf,
consulté, le23 mai 2010 a 16h 43'
* 48 http; //
www.impacs.org/pdfs/mediacodeofconduct.pdf,
consulté, le23 mai 2010 a 16h 43'
* 49 CHAUCHAT, cité par
KASHIRA Byanikiri, « la communication au campus de
Kisangani »,TFC, UNIKIS , FPSE, 2004, p,8.
LESELBAU, N. « le professeur mène
l'enquête : Guide de l'enquête psychosociologique »,
in rencontres pédagogique n° 6, INRP, Paris, 1977, p, 198.
MCCHELLI, R, les questions d'enquête psychosociale, Paris,
P.U.F, 1989, p
* 50 KATALAY ELWA, M,
« le secteur informel de l'emploi à Kisangani : besoin de
formation chez quelques employé », mémoire en
psychologie, UNIKIS, FPSE, 1989, p 48
LUHAHI.A., « statistique inductive » cours
en psychologie, UNIKIS, FPSE , 1991, p, 21
DE LANDSHEERE, G, introduction à la méthodologie
de la recherche en éducation , Paris, P.U.F , 1975, p, 251.
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