0.0. INTRODUCTION
0.1. OBJET D'ETUDE
Malgré le nombre de manuels, de périodiques et
de bibliographies dont on dispose de nos jours, il devient de plus en plus
difficile de se tenir à l'écart de progrès
réalisé dans le secteur technologique. Depuis qu'elle a
révolutionné le monde, la technologie a beaucoup investi en
matière de l'information et de la communication dont l'homme est devenu
l'utilisateur final, après le grand travail simplifié par la
machine.
L'afflux des données de l'information et
l'évolution des possibilités d'accès à ces
données posent problème et ouvrent un débat sur le mode
d'accès à ces données. Le problème s'accentue avec
l'avènement de l'Internet qui s'inscrit dans le prolongement naturel des
différentes étapes de développement de la technologie. Cet
enjeu favorable et indispensable dans l'univers actuel a, selon Michel
BOUET : « des applications et des conséquences sans fin.
Nous ne devons pas nous y adapter mais le prendre en compte, le
démystifier pour en faire un bon outil et non un mauvais
maître »1(*).
Aujourd'hui, parmi tous les réseaux, l'Internet est le
plus spécialisé dans l'information : son but n'est plus
comme à l'origine « de transmettre quelques lignes à
partir de messageries, mais d'échanger des documents
électroniques, des données informatisées, des informations
économiques, des schémas, des son etc. ».2(*).
La notoriété de l'Internet est ainsi
passée de la simple découverte à une exposition de
services intéressant les usagers en différents domaines. Dans le
domaine de l'information, l'Internet remplace à peu près le
journalisme traditionnel grâce au « cyber
journalisme »; dans le domaine économique, il se
présente comme un outil de tout premier plan, offrant aux entreprises de
nombreux services interactifs : marketing en direct,
publicité, affiches, tarifs, documentations techniques,... Le commerce
électronique est ainsi devenu un véritable secteur
d'activité où le client a la possibilité, tout en restant
chez lui, de faire ses courses, réserver un billet d'avion ou participer
à une discussion sur un thème particulier avec des internautes de
différents pays »3(*).
0. 2 CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet est justifié par le désir
d'apporter quelques renseignements au sujet de la jeunesse qui
fréquente, en grand nombre, l'Internet ce dernier temps. Il s'agit d'un
phénomène récent qui a beaucoup attiré notre
curiosité. Par là, nous pensons faire oeuvre utile en traitant
d'un problème réel qui pourrait avoir des conséquences sur
la République Démocratique du Congo de demain si certaines
précautions ne sont pas de mise.
De ce fait, notre sujet présente un triple
intérêt : scientifique, socioprofessionnel et
personnel :
- Sur le plan scientifique : cette étude
dégage à partir d'une démarche cohérente, des
résultats qui pourraient servir de référence pour les
chercheurs et toute autre personne voulant approfondir des études dans
le même angle.
- Sur le plan socioprofessionnel :
l'intérêt accordé à ce travail est de
démontrer auprès du grand public, l'influence de l'Internet sur
les adolescents et de souligner différents polluants contenus dans cet
outil de l'information, en guise de précaution.
- Sur le plan personnel : étant chercheur en
Sciences de l'Information et de la Communication, nous sommes soucieux de
connaître certaines réalités à l'usage de
l' « hypertextualité »4(*) et son impact sur les
adolescents.
0.3. DELIMITATION DU
SUJET
Notre travail s'insère logiquement dans le domaine de
l'information et de la communication; dans son aspect du nouveau média
avec son outil célèbre, l'Internet
Temporairement, le travail dont il est question ici couvre la
période allant de 2009 à 2010, tandis que spatialement, il est
limité à la ville de Kisangani, dans la Province Orientale, en
République Démocratique du Congo.
0.4 ETAT DE LA QUESTION
L'irruption de nouvelles technologies dans le traitement de
l'information a bouleversé les habitudes aussi bien du public, jeunes et
vieux, que des journalistes. Les unes après les autres, ces innovations
ont permis d'accélérer la diffusion de l'information, de
multiplier les sources, d'augmenter les volumes de croissances en un temps
donné.
Ces mutations technologiques, toujours destinées
à satisfaire une consommation de masse dans une économie toujours
plus mondialisée, confirment la thèse de Marshall MC. LUHAN qui
avait prophétisé, entrevoyant déjà un mode à
une circularité à la « tabularité »
parfaite grâce à des réseaux reliant entre eux les
médias divers :« Le monde est un village. L'information y
circule vite, beaucoup et tout le temps »5(*)
Par rapport à l'idée de Marshall MC. LUHAN,
Christine LETEINTURIER confirme que « C'est le réseau
internet qui en est devenu l'artisan principal et
emblématique »6(*).
Et pour sa part, G. LOCHARD le dit si bien :
« la technologie numérique abolit en effet les
frontières entre les médias traditionnels, progressivement
intégrés dans des réseaux véhiculant texte, son et
images sous forme numérisée »7(*)
Cet enjeu de l'information et de la communication est devenu
un instrument dangereux dans l'univers juvénile : « des
nouvelles technologies présenteront sans doute des avantages
exceptionnels, mais aussi les risques sans précédents pour les
adolescents »8(*)
La question de l'usage de l'Internet reste encore une question
principale au centre des préoccupations de plusieurs auteurs. Parmi les
chercheurs qui ont réfléchi par rapport à ce sujet, nous
citons :
Jacob NIELSEN : « lutte contre
l'infopollution », il fournit dans cette même optique, une
étude approfondie pour la lutte contre
l' « infopollution» sur l'Internet. Il a voulu, dans ses
recherches, trouver un moyen possible pouvant lutter contre ce fléau qui
détruit l'environnement social.
C'est ainsi que dans ses résultats, NIELSEN arrive
à proposer un nombre de conseils pouvant lutter contre la pollution
numérique :
- Créer plus d'un compte e-mail à repartir au
différents correspondants et en cas de dérapage, faire tomber
un ;
- De supprimer immédiatement les courriers aux
intitulés choquants.
- De ne pas répondre à tous ceux qui vous
écrivent un e-mail ou vous sollicite sur un blog, avant une analyse
minutieuse sur l'authenticité du message,...
Pour Eric SUTTER, dans son ouvrage intitulé
« culture de l'information et le web », il souligne les
différents types de pollutions capables de la destruction massive. Cette
oeuvre, destinée à ses collègues enseignants,
soulève dans ses résultats, différents mécanismes
que les enseignants doivent exploiter pour sauvegarder la jeunesse à
l'usage des moyens de communication multimédia. Le plus important est le
web 2.0 qui aligne des sites sains pouvant être intégrés
dans le système éducatif.
Jacques MWISA, dans son mémoire intitulé
« jeunes de la ville de BUKAVU face à l'internet »,
se référant à Antoine PERRAULT, cité dans la revue
Jeune Afrique Intelligent, il arrive à affirmer la
thèse de ce dernier qui souligne que : « C'est
l'internet, pas le téléphone qui va amener le
développement économique en Afrique »9(*)
Au regard de cette citation, Jacques MWISA explique que le
développement d'une contrée dépend de la jeunesse. Sur ce,
il a voulu vérifier dans ses recherches, si la population jeune de la
ville de BUKAVU est intéressée à l'usage de ce nouveau
outil. Il en est arrivé à ce constat : la totalité de
la population constituant son échantillon est accroché à
l'utilisation de l'internet et parvient à satisfaire leurs besoins et
leurs attentes à l'internet.
Notre travail intitulé « Adolescents de la
ville de Kisangani et consommation de
l' « infopollution » sur
l'Internet », soutient que le cyberespace est non seulement un milieu
de l'information et de la communication par excellence comme semble le
souligner Jacques MWISA, mais il est aussi le principal polluant de
l'environnement social, surtout pour les internautes adolescents qui sont les
premières victimes.
0.5. PROBLEMATIQUE
D'après le contenu du forum sur les avantages et
inconvénients du Net : « L'accélération
technologique conduit à une profusion de l'information qui risque de
polluer les esprits. Elle s'accompagne aussi de l'émergence d'un cerveau
planétaire qui constituera la destruction de notre propre
environnement »10(*)
Le flux d'informations qu'apporte l'Internet a poussé
BERTRAND a déclaré que le Net « est un
indiscutable instrument de savoir, mais c'est aussi un formidable outil de
manipulation, de désinformation et de destruction
sociale »11(*).
L'internet est devenu aujourd'hui un instrument puissant et
permanent chez les jeunes générations alors qu'en
général, quand un outil devient puissant, plus il devient
dangereux. Le constat est que la destruction monte en puissance chez les
adolescents, car, pour eux, le produit de l'Internet a été un
franc succès.
D'après une enquête menée sur le
comportement humain attiré vers l'internet, il convient de retenir
ceci : « 70% de jeunes ne sont pas à l'abri des
pièges et dangers liés à l'internet, à l'instar de
cyberpornographie qui grandit sur la Toile mondiale et
devient omniprésente, qu'il est difficile quoi qu'on fasse d'y
échapper »12(*)
A la lumière de toutes ces cogitations, nous articulons
notre problématique sur trois questions complémentaires :
- Dans la ville de Kisangani, comment les adolescents se
comportent-ils face à l'utilisation de l'internet ?
- Les adolescents de la ville de Kisangani courent-ils les
risques lors de la consommation des informations rencontrées sur le
web ?
- A qui attribue-t-on la responsabilité de la
consommation de l' « infopollution » par les
adolescents internautes, si destruction il y a ?
0.6 HYPOTHESES
Partant des préoccupations soulevées ci-haut,
nous présumons ce qui suit :
A Kisangani, l'Internet est une nouvelle technologie aimable
et qui intéresse les adolescents.
Outil de l'information et de la communication, le Net
présente des avantages pratiques mais aussi des risques pour
l'infonaute. Les risques sont évidents pour autant que le cyberespace
est un lieu où se tissent des liens en toute confidentialité,
où l'on observe les images choquantes, à l'instar de la
pornographie enligne.
La responsabilité de la consommation de
l' « infopollution » par les adolescents infonautes
revient à tous, mais à différents degrés.
C'est-à-dire, qu'elle est non seulement attribué aux jeunes
usagers, mais aussi aux parents et aux responsables des cybercafés.
0.7. OBJECTIFS DE L'ETUDE
Ce travail vise à constituer une banque des
données sur la situation socioculturelles des adolescents
vis-à-vis de l'Internet et à matérialiser l'influence de
cet outil sur cette génération. C'est également un outil
de sensibilisation sur la responsabilité des uns et des autres
dans la destruction des valeurs éthiques chez les adolescents. L'avenir
de notre jeunesse en dépend.
0.8. METHODOLOGIE
Différentes méthodes et techniques ont
été choisies pour ce travail en fonction de leur
adéquation avec l'objet d'étude :
a) Méthode
Pour notre étude, nous avons utilisé
« un ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles
une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle
poursuit, les démontre et les vérifie »13(*). Ces opérations sont
appelées des « méthodes » selon cette
définition de Madeleine GRAWITZ.
C'est ainsi que pour parvenir à notre objectif, nous
avons fait usage de la méthode analytique et la méthode
comparative :
- Méthode analytique
La méthode analytique est cette
« démarche qui consiste à remonter des connaissances
aux principes, d'appréhender un phénomène ou une
réalité dans ses différentes composantes
constitutives ».14(*)
C'est une opération intellectuelle tendant à
séparer du phénomène, les éléments de
l'ensemble en vue de l'examiner pour le comprendre et connaitre le tout.
Cette méthode nous permet d'analyser différentes
applications d'internet consommées par les adolescents en vue de
comprendre les effets du « Net » sur ces jeunes cybernautes
et de relever les conséquences qui en découlent.
- Méthode comparative
Elle consiste à dégager ou a ressortir les
éléments de ressemblance et de dissemblances existant entre les
situations qui font l'objet de l'étude15(*).
La méthode comparative a pour but de comparer deux ou
plusieurs sujets ou situations sociales. Elle a donc comme objet
d'étude, les similarités formelles révélées
par la situation ou l'objet qui revoie à la comparaison. 16(*)
Cette méthode nous permet de faire une sommation ou une
comparaison d'idées, comportements et réactions des adolescents
usagers de l'Internet.
b) Techniques
Voici les différentes stratégies de
récolte des données que nous utilisons pour parvenir aux
résultats de notre recherche :
-Technique de questionnaire
Le questionnaire est un instrument ayant pour base, la
communication entre le chercheur et l'informateur17(*).
Cet instrument nous aide à recueillir des
réponses précises aux questions posées auprès des
adolescents infonautes.
-Technique d'interview
La technique d'interview consiste à « poser
à un ensemble de répondants, le plus souvent représentatif
d'une population, une série de questions relatives à leurs
opinions, à leur attitude à l'égard d'options ou d'enjeux
humains et sociaux à leurs attentes. »18(*)
Elle consiste à un « tête à
tête » mettant en jeu des questions-réponses sur un
sujet bien déterminé.
Cette technique rend possible le contact direct avec les
adolescents, les parents et assistants/superviseurs des cybercafés sur
la question de l'usage de l'Internet.
-Technique d'observation directe
L'observation directe est une « technique par
laquelle le chercheur procède lui-même au recueil des
informations, sans s'adresser aux sujets concernés. Elle fait appel au
sens de l'observation de l'enquêteur tourné vers
l'enquêté qui n'intervient pas dans la production de l'information
recherchée »19(*).
Cette technique nous est utile par le fait qu'elle nous
permet, de détecter, grâce à l'observation directe, les
activités illicites menées par les mineurs dans le
cyberespace.
0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction, la conclusion et les suggestions, ce
travail comprend trois chapitres :
Le premier chapitre porte sur Les considérations
générales ; il définit les concepts et expose les
bases théoriques dans sa première section. Et dans sa
deuxième section, il présente les informations plus ou moins
complètes sur la ville de Kisangani, ainsi que les cybercafés qui
s'y trouvent.
Le deuxième chapitre traite de la face obscure de
l'Internet. Ce chapitre présente les différents crimes ou
polluants qu'on peut rencontrer en ligne.
Le troisième chapitre intitulé Adolescents de la
ville de Kisangani face à l'Internet, présente les
résultats du travail au regard des points ci-après : la
population et l'échantillon de l'étude, présentation des
données et analyse des résultats et l'interprétation des
résultats.
0.10. DIFFICULTE RENCONTREE
Pour arriver au terme, le parcours de notre travail n'a pas
été facile. Nous avons connu une difficulté au cours de
l'entretien où d'autres enquêtés avaient
résisté de répondre à nos questions, mais en usant
de la générosité et de tact, les plus discrets parvenaient
à répondre.
CHAP. I. CONSIDERATIONS GENERALES
Dans ce chapitre, nous aurons à définir les
concepts qui viendront régulièrement et que nous aurons à
utiliser pour l'éclaircissement et la compréhension de notre
travail.
Ainsi nous aurons à définir dans la
première section, les concepts ci-après :
Adolescents, Consommation,
Infopollution et Internet
Dans la deuxième section, nous allons présenter
la carte postale de la ville de Kisangani limitée au strict essentiel.
Ensuite interviendra la présentation de certains cybercafés qui
s'y trouvent.
SECTION I. DEFINITION DES CONCEPTS
I.1. Adolescents
Un adolescent est « une personne qui traverse ou qui
vit la période d'adolescence (...). Elle est une transition entre
l'enfance et l'âge adulte »20(*).
Cette période, qualifiée d'ingrate est
marquée par les transformations corporelles et psychologiques qui
« débute généralement à 12ans et se
termine vers 18ans »21(*).
Les limites sont parfois imprécises ; car,
l'apparition et la durée de l'adolescence varie selon les sexes, les
conditions géographiques et les milieux socio-économiques.
Sur le plan psychosexuel, c'est à cette époque
de la vie où s'observe les transformations majeures au niveau de l'image
du corps. En effet, la séduction devient consciente.
A ce stade, le regard de l'autre, les amis en particulier a
une importance centrale dans la prise de conscience de son futur statut d'homme
ou de femme.
La coquetterie rencontrée à cette époque
de la vie, surtout chez les filles est liée à la prise de
conscience de la sexualité, mais aussi à d'autres facteurs, comme
le désir de liberté et d'émancipation, et la recherche
d'un compagnon.
L'organisation sexuelle qui déterminera le futur de
l'adolescent se met en place « c'est en effet, la période de
latence et le retour des pulsions libidaire »22(*).
Si l'on étudie l'influence de l'Internet sur les
adolescents au sein des foyers, on se rend compte que l'ordinateur
connecté en ligne, d'après Eric SUTTER, « offre
l'occasion à ces derniers d'échapper partiellement au
contrôle de leurs parents »23(*) ; l'analyse de leur sociabilité
électronique, c'est-à-dire du contenu de leurs e-mails, de leurs
discussions par le « Chat » ou sur forum, permet de mettre
au jour quatre profils d'adolescents, proposés par Eric SUTTER :
1°) Les adolescents
indépendants : l'usage de l'internet constitue ici un
prolongement du monde extérieur au sein du domaine familial. Ils sont
libres lors de l'usage.
2°) Les adolescents en liberté
surveillé : l'outil du web s'apparente à une
fenêtre ouverte sur l'extérieur. Lors de l'usage, ils sont sous
l'attention vigilante des parents et y accèdent avec leur accord.
3°) Les adolescents casaniers : ces
nouvelles technologies forment un bien collectif qui réunit l'ensemble
des membres de famille. Pour ces adolescents, le Net est surtout utilisé
pour d'autres fonctions que celles liées à l'information et la
communication.
4°) Les adolescents
contrôlés : l'outil du web est véritablement
un bien parental. Ces derniers sont maintenus dans leurs positions de fils ou
de fille. Pour ces mineurs, l'usage est surtout éducatif et culturel et
peu communicationnel.
La diversité des relations qui s'instaurent entre les
parents et les enfants, constatée dans le quatrième profil, doit
être renforcée pour sauver cette jeunesse de «
l'infopollution », car René LESIENNE souligne que
« pour tous les hommes, la jeunesse est la phase la plus difficile et
la plus dangereuse de l'existence »24(*).
I.2. CONSOMMATION
La consommation est une « action de consommer ou
d'accomplir quelque chose ».25(*)
En rapport avec notre objet d'étude, le mot
« consommation » signifie tout simplement, contact direct
avec le cyberespace, caractérisée soit par l'envoie ou la
réception de courrier électronique, soit par le recours aux
« datas » ou données contenues dans divers
opérateurs ou moteurs de recherche.
Dans le domaine numérique,
« consommer » est souvent remplacée par le vocable
« naviguer » ou « surfer ».
D'après Bernard LAMIZET, naviguer signifie
« voyager dans le monde à l'aide de l'outil
numérique »26(*). Ce processus de navigation s'effectue lorsqu'on
visite des pages web, moyennant un simple clic de souris pour faire face
à des liens hypertextes.
Avec le principe numérique : « consommer
mieux et moins cher »27(*), les internautes ont l'accès à des
informations multiples qu'ils échangent entre eux à un prix
passable. C'est-à-dire, contrairement aux moyens traditionnels, sur
l'Internet, un document peut transiter de l'Afrique à l'Europe à
un moindre coût.
En bref, consommer les produits Internet signifie aujourd'hui,
« effectuer des recherches d'achat, des démarches
administratives, des recherches scientifiques, des échanges des
documents et les divertissements ».28(*)
I.3. INFOPOLLUTION
I.3.1. CONCEPTUALISATION DE L'INFOPOLLUTION
Le néologisme « infopollution » est
composé de deux mots, à savoir l'information et
la pollution.
1). Information
L'information est une « action, d'informer, fait de
s'informer, renseignement obtenu de quelqu'un sur quelqu'un ou quelque
chose ».29(*)
Il s'agit également « d'un
élément de connaissance susceptible d'être codé pour
peut être conservé, traité ou
communiqué »30(*).
Avec la multiplicité et la diversité des
médias, à la fin du XXème Siècle, l'information
désignera davantage encore, au moins pour les économistes depuis
FRITS MACHLUP (1962) et Marc U. PORAT (1977) : non seulement les nouvelles
portant sur l'actualité( news), mais aussi les données concernant
les activités économiques, financières ou sociales
(datas), sans oublier les oeuvres divertissantes (jeux audiovisuelles), le
savoir en général ou les connaissances ( knowledge ) ou bien,
encore les oeuvres de fiction (films, téléfilms)31(*).
En premier lieu, Claude SHANNON et Waren WEAVER, ouvrent la
voie à la théorie de l'information. A la manière des
ingénieurs de la téléphonie, ils se proposent de
décomposer en plusieurs éléments, « toutes
communication d'information depuis la source de celle-ci jusqu'à sa
destination, en passant par le média, ou le canal, qui assure la
transmission après avoir codé le signal et le récepteur,
qui décode ce dernier afin de retrouver le signal
initial »32(*).
En effet, le terme information a connu une singulière
fortune surtout dans le langage courant où il évoque à la
fois l'acte de recueillir et celui de donner les renseignements en passant par
le langage simple et précis. Ce dernier temps, le terme information est
scientifiquement en vigueur car il désigne l'une des théories
importantes du cybernétique : « traitement
informatique »33(*). Puis elle a fourni le dérivé qui la
désigne en terme « informatique »34(*)
2. Pollution
La pollution c'est la « dégradation d'un
milieu naturel par des substances chimiques, des déchets industriels ou
ménagers »35(*). Elle caractérise aussi « une
contamination de l'air, de l'eau ou du sol par des substances qui
altèrent le fonctionnement naturel des écosystèmes, ainsi
que la qualité de vie et la santé humaine »36(*).
La pollution est liée à des causes diverses.
Cependant, on peut dégager deux grandes figures : la pollution
atmosphérique et la pollution de l'eau.
- La pollution atmosphérique :
celle-ci est essentiellement due aux rejets des usures industrielles, des
incinérateurs, des moteurs à combustion interne (pollution
automobile) ; parmi ses manifestations visibles figurent le smog et les
pluies acides.
- La pollution de l'eau : la pollution
de l'eau des rivières, des lacs et des mers, a plutôt pour origine
les rejets industriels, ainsi que le déversement dans les milieux
aquatiques d'hydrocarbure de diverses origines.
En rapport avec notre objet d'étude,
considérons la pollution comme un « ensemble de nuisance de
tous ordres qui entrainent une altération de l'environnement et des
conditions de vie pour l'homme »37(*).
Aussi peut-on parler, à titre d'illustration, de la
pollution sonore et de la pollution informationnelle.
Ce qu'il faut retenir en effet, c'est cette façon dont
l'information est entrain de polluer l'environnement social ainsi que les
moeurs. Cette destruction est caractérisée par le
néologisme « infopollution »38(*).
I. 3.2. NOTIONS SUR L'INFOPOLLUTION
« Infopollution » désigne :
« la surabondance d'informations qui est génératrice
d'angoisse, de découragement ou de démotivation et qui provoque
la saturation de l'esprit »39(*)
La surabondance d'informations occasionne le flux
incontrôlé d'informations et de communication qui est comparable,
d'après Jacob NIELSEN, « à la pollution de
l'environnement humain ». Il poursuit en disant qu' « un
e-mail est bonne chose, un fait sur le Web est aussi bonne chose, mais lorsque
vous faites face à 200 e-mails par jour, c'est là que commencent
les problèmes et les gens se sentent
étranglés »40(*).
L'avènement des télécommunications a
naturellement marqué ce passage. En effet, la télévision
par satellite et surtout l'Internet a amplifié le
phénomène de manière radicale, ces dix dernières
années. Cette brusque accélération a bouleversé les
notions de temps et d'espace. Cette situation a eu pour conséquence une
contraction croissante du temps nécessaire pour collecter, traiter et
analyser les informations nécessaires à une prise de
décision efficace ; chose qui n'est pas toujours facile au
destinataire ; car, en réalité, nous vivons dans une
société de surinformation et de désinformation.
La profusion actuelle d'information est telle que personne
n'est réellement en mesure de contrôler l'authenticité des
faits et des événements. L'ensemble des médias
véhiculent en permanence une masse de données difficiles à
analyser, à valider, voire à comprendre. Avec l'Internet, on
assiste à une démocratisation totale des données
« bombardées » quotidiennement par cet outil.
Les informations pléthoriques et en ligne, posent un
problème aux destinataires, parfois inconscients des dégâts
que pourrait provoquer cet enjeu de la communication et de l'information. Pour
ce faire, les infonautes adultes ou mineurs qui, dans la confusion, consomment
l' « infopollution » à l'instar de la
cyberpornographie. Ce facteur de révolution technique est
« centré sur des procédés informationnels,
remodelant à un rythme accéléré, les fondements
matériels de la société »41(*).
I.3.3. TYPES D'INFOPOLLUTION
Notre propos est de nous interroger sur le support entre la
culture de l'information et l'outil du web. Ces derniers accroissent les
possibilités de personnalisation. Ce qui n'est pas sans danger face aux
cibles d'attraction de jeunes publics.
Aussi pensons nous que la formation informationnelle doit
prendre en compte le Web, mais dans une perspective plus critique que
procédurale.
Pour sa part, Eric SUTTER, distingue 3 types
d' « infopollution » que nous analysons en constatant
leur accroissement actuel au sein de cyberespace et notamment grâce aux
échanges entre « chatteurs » et blogueurs.
1°) La production libre
La production d'information ne cesse de croitre avec les
applications et services de l'Internet. Ce facteur permet aisément
à chacun de produire et de diffuser n'importe quel contenu en ligne. Cet
accroissement des ressources génère des difficultés de
pouvoir séparer les bons grains de l'ivraie.
La surinformation accroit les faits des désorientations
et les sentiments de saturation, voire de découragement face à
l'incapacité à accéder à la source
destinée.
Dans ce contexte et au regard de l'Internet, l'usager risque
de se noyer dans ce gigantesque réservoir des données rarement
pertinentes.
Garant de la production libre résultant à une
surabondance des données, le Net offre tout, à tout le monde et
à tout instant, c'est ainsi qu'il offre « les sciences, le
sport, le jeu, le voyage interplanétaire, mais aussi la pornographie,
les stratégies mafieuses, les stratégies de guerre, les
stratégies de guérilla et les stratégies
magiques »42(*) ; il est donc, le principal responsable de la
cybercriminalité.
2°) La désinformation
Le terme désinformation apparait dans le sens
« d'action d'induire en erreur à l'aide d'une information
mensongère »43(*).
La plupart des spécialistes qui ont
étudié la question, considèrent en effet que celle-ci se
pose en termes de « caractère organisé du mensonge qui
peut s'agir d'une fabrication de document existant, de diffuser une fausse
nouvelle,... »44(*).
La désinformation peut être aussi définie
comme une « argumentation manipulée, détournée
sciemment, menteuse et trompeuse »45(*).
Sur l'Internet, « plus une
contre-vérité est diffusée, plus elle prend valeur du
vrai »46(*). De
même, les particularités des documents numériques
permettent une manipulation aisée des données47(*).
Aussi un document à l'aspect professionnel peut
être truffé d'affirmations erronées que l'internaute ne
parviendra pas à détecter facilement. En ce sens,
l'encyclopédie Wikipedia pourrait être gênante. Non qu'elle
est à blâmer de par ses objectifs mais, elle a le défaut de
combiner des articles de grande qualité avec des articles douteux,
erronés, voire médiocres.
3°) Abus et effets pervers de la
publicité
La publicité est « un ensemble de moyens pour
faire connaître au public, un produit, une entreprise industrielle ou
commerciale »48(*).
La publicité est constituée d'un message ayant
pour but « faire savoir et faire valoir »49(*).
- Message pour faire savoir : ici la
publicité est entièrement focalisée sur le produit
lui-même. Il s'agit d'une stratégie rudimentaire portée par
une visée simple : faire connaitre un bien de consommation et ses
caractéristiques, en particulier le prix.
- Message pour faire valoir : au cours
de l'année 1970, l'émergence de la publicité
télévisée a conduit à une évolution qui se
caractérise par une propension à détacher le contenu du
message du produit lui-même.
On considère, dès lors, que ce qui est
déterminant pour les succès commercial d'un produit, c'est la
puissance d'évocation, la force de suggestion des images qui lui sont
associé.
Très critiqué à cause de son rôle
marchand et de sa volonté de persuasion, « faire valoir,
pousse l'image publicitaire vers un instrument de manipulation au pouvoir
trompeur »50(*) ; comme le souligne G. LOCHARD.
La psychologue JOLANTA WAS éclaircit cette question
dans la revue « Réveillez-vous », que la
publicité est « conçue pour créer une
implication émotionnelle. Elle ne s'attarde pas au prix, à la
qualité ou à l'utilité du produit »51(*).
En rapport avec notre objet d'étude, cette notion est
caractérisée par la publicité numérique qui est une
forme de publicité exploitant l'internet et en particulier le Web. De
même que le marketing, la publicité en ligne devient de plus en
plus difficile à discerner la crédibilité d'un produit
lors de son lancement sur les moteurs de recherche.
I.4. INTERNET
I.4.1. DEFINITIONS ET NOTIONS
L'Internet vient de l'anglais « interconnected
networks »52(*),
en français réseaux interconnectés.
L'internet est le réseau informatique mondial qui rend
accessible des services comme des courriers électroniques et la World
Wilde Web. Il est désigné aussi par le néologisme
« Net » et ses utilisateurs sont désignés par
le néologisme « internautes »,
« infonautes », « cybernautes ».
L'internet peut également se démunir selon trois
dimensions :
- Dimension technique : l'Internet se
définit comme « un réseau public mondial utilisant le
protocole de communication IP (internet
Protocol) »53(*).
- Dimension fonctionnelle : l'Internet
est défini comme étant un « réseau permettant
l'accès aux différents services en ligne (service de la
communication et de l'information».
- Dimension sociale : l'Internet est
défini ici par ses impacts générés par les
possibilités offertes par ses services et ses qui transforment la
société. C'est-à-dire l'avènement de l'outil du Net
« conduit à une véritable révolution dans la
façon de penser »54(*).
Pour accéder au réseau Internet, l'utilisateur
doit posséder un ordinateur, une ligne téléphonique
commutée (ou dans le cas des grandes entreprises, des universités
et autres centres de recherches qui nécessitent une connexion
permanente, une ligne spécialisée), un modem ou une carte
réseau, un kit de connexion à Internet consistant en un
accès au réseau local (le provider), relié à
internet ou un abonnement auprès d'un fournisseur d'accès
Internet (AOL, WANADAO, CLUB-INTERNET, etc.).
Par ailleurs, pour surfer sut l'Internet, l'utilisateur doit
également disposer d'un logiciel de navigation (Netscape ou explorer
étant plus connus) l'aidant à parcourir les sites du
réseau, et éventuellement d'un logiciel de messagerie
électronique lui permettant d'envoyer ou de recevoir des courriers
électroniques. Les informations présentées sur le
réseau Internet sont les plus souvent, publiées dans les pages au
format HTML (Hyper Text Markup Language) : Ce format permet l'introduction
dans le texte, de liens permettant de naviguer dans le réseau Internet.
Un autre format tend à se développer sur le net : le format
XML (Extend Markup Language).
Outre les possibilités offertes par le format HTML, le
langage XML permet de mieux structurer l'information et de séparer
clairement la forme et le contenu.
Appelé aujourd'hui « réseau des
réseaux »55(*), l'internet se compose de millions d'ordinateurs en
ligne 24h sur 24, prêt à envoyer, recevoir et transmettre sous
forme numérique, images, textes, sous d'ordinateurs connectés
dans le monde.
I.4.2. HISTORIQUE
Internet est issu de réseau Arpanet,
qui a été conçu dans les années 1990 par
l'ARPA (Advanced Research
Projet Agency) pour le département américain de
la défense. A l'origine, il s'agissait d'un réseau
coopératif d'ordinateurs permettant le partage de données
stockées sur des serveurs distants, ainsi que l'échange de
messages électroniques (e-mails).
Réseau à usage militaire, ARPANET s'étend
alors progressivement à l'université américaine dans les
années 1970, notamment l'université de Californie à Los
Angeles (UCLA) et l'université Stafford à, PALO Alto, avant
d'être remplacé en 1990 par le réseau Internet.
En 1991 TIM BERNERS-LEE, un ingénieur britannique met
au point l'interface d'Internet appelé Word Wilde Web, qui permet
d'ouvrir le réseau au grand public en simplifiant les procédures
de consultations des sites.
L'année 1993 voit l'apparition du premier navigateur ou
butineur (browser), supportant le texte et les images. Cette même
année, la NSF
(National Science
Foundation) mandate une compagnie pour enregistrer les
noms de domaine.
En mai 1996, les pays africains ont adapté un programme
continental d'appropriation de Nouvelles Technologies de l'Information et
de la Communication (NTIC) dénommé, Initiative
Africaine à l'Aire de
l'Information (AISI en anglais). Trois mois
plus tard, en octobre 1999,un forum du développement africain s'est tenu
à Addis-Abeba, pour en faire le bilan. Sur une dizaine de mesures, la
moitié reposait sur la dynamique des échanges à distance
de réseau électronique dénommé :
« School Net Africa »56(*). C'est à partir de
cette date et surtout en 2002 que les africains sont devenus actifs dans le
village planétaire.
L'Internet a connu un succès terrible, et cela,
« depuis les années 1984 avec 1.000 serveurs reliés
entre eux par Internet, dix ans plus tard, ce chiffre s'élevait à
3864.000 et continue à inonder jusqu'à nos
jours »57(*).
Notons que depuis « 1997, cinq années
seulement après sa découverte, un foyer américain sur
quatre, dispose d'un accès grandissant »58(*)et nombre d'internautes
progressa tout au long des années 1990 à nos jours.
I.4.3. INTERNET ET SES PROTOCOLES
L'internet sert de support à plusieurs
protocoles : FTP (File
Transfer Protocol), pour le transfert des
fichiers (téléchargement), SMTP
(Simple Mail Transfer
Protocol) pour la communication électronique avec
d'autres personnes (e-mail), NNTP (Network
news Transfer Protocol) pour le protocole de
transmission hypertexte.
I.4.3. INTERNET ET SES SERVICES
Le réseau informatique mondial a plusieurs services
dont voici ceux qui ont intéressés notre recherche :
1°) Web
Aussi appelé World Wilde Web ou W3, le Web
« est une subdivision du réseau Internet regroupant des
documents reliés entre eux par des liens
hypertextes ».59(*) La World Wilde Web, comme son nom l'indique en
anglais, désigne une toile d'araignée mondiale (en
français).
L'essor du web, spectaculaire, n'en assure pas moins à
l'Internet sa notoriété, sa renommée, au point
d'être confondu souvent avec elle, « c'est le web, plutôt
qu'Internet, qui nourrit à l'aube du XXIème S, les espoirs et les
craintes les plus extravagantes.
C'est le web, plutôt que les autres applications
d'Internet qui fait entrer le réseau des réseaux dans son
3ème âge en devenant
multimédia »60(*).
Le Web met en jeu trois éléments pour assurer
son succès : « tout d'abord un langage simple pour
créer et formater des documents, le HTML
(Hypertext Markup Language).
Ensuite, il exploite un système d'adressage pour retrouver les documents
URL (Uniform Ressource
Locator). Enfin, pour transférer le document, quelque
soit l'ordinateur ou le réseau, il est nécessaire d'utiliser un
protocole standard, à savoir le Http
(Hyper Text Transfer
Protocol) »61(*).
Le succès ne se dément pas ;
statistiquement : « en 1999, il existe 200 millions
d'utilisateurs dans le monde, en 2007, ils sont 1.320
milliard »62(*) , grâce à cette innovation.
Le réseau Internet, passant par le Web facilite le
transfert universel et global de l'information et de la communication,
caractérisé par le cadre des « autoroutes de
l'information »63(*).
2°) Courrier électronique ou
« e-mail »
Le courrier électronique est un « message
écrit envoyé par voie électronique. Il est aussi
appelé courriel ou e-mail »64(*) il est un service qui permet aux cybernautes
d'envoyer des photos, des dessins, des chansons, des films des programmes
divers sous forme de messagerie électronique.
3°) Messagerie instantanée ou
« Chat »
La messagerie instantanée, est souvent
désignée par l'anglicisme « Chat », mais
aussi par d'autres expressions comme « davaardage » au
Québec, est « une application qui permet l'échange
instantané des messages textuels entre plusieurs ordinateurs
connectés au même réseau informatique et plus
communément celui de l'Internet »65(*)
Contrairement au courrier électronique, le moyen de
communication par « Chat » est caractérisé
par les messages qui s'affichent en quasi temps réel et permet un
dialogue interactif (ex : Yahoo Messenger, Jhoos Chat)
En évoluant, la messagerie instantanée a
intégré les fonctionnalités de voix et de vidéo
grâce à une « Web Cam » (caméra
miniature incorporée à l'ordinateur), mais aussi toutes sortes
d'applications collaboratives (édition de texte, jeux, etc.) d'envoi
des messages automatiques et des notifications : ex : Fixter.
Skype.
4°) Blog
Le blog est issu d'un mot composé né de la
contraction « weblog » : signifiant registre ou
journal en français. La francophonie cherche à trouver des
équivalences ou des alternatives à cet anglicisme bien que le
« franglais » soit fréquent sur le Web, notamment
parmi ses techniciens qui rendent souvent compte de la nouveauté par le
biais d'anglicisme et de néologisme.
Un « blogueur » ou « une
bloggeuse » (en anglais « bloger ») est un
individu qui a l'habitude de « bloguer ». En bref, le Blog
est « un journal en ligne »66(*). Il est un site web constitué par la
réunion d'internautes au fil du temps et souvent classés par
ordre ante-chronique (le plus récent en premier), échangeant
d'opinons et généralement apportant des commentaires sur divers
aspects.
Un blog peut renfermer les oeuvres d'un dessinateur, un
journal intime anonyme, l'opinion d'un journaliste, le carnet de bord d'une
photographie, des satires d'hommes politiques. Dans la
«blogosphère », l'internaute confectionne et publie ses
informations dans une sorte de « mini site », dont
lui-même a le contrôle total de ses données, qui ne peuvent
pas être menacées grâce à un code d'accès
qu'il détient. A titre d'exemple, nous citons le Sky Blog, Over Blog,
Center Blog, H5,...
SECTION II. VILLE DE KISANGANI
André BOLS, considère la ville comme
étant un « centre, plus au moins fermé sur
lui-même, habité en permanence et où la concentration de la
population y est plus ou moins forte »67(*).
Dans cette présentation, nous nous limitons au strict
essentiel pour autant, que la ville de Kisangani a déjà fait
l'objet de plusieurs recherches en sociologie et dans d'autres domaines.
II.1. APERÇU HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE
La ville de Kisangani se trouve en RD. Congo, au bord du
fleuve, en aval des chutes de Stanley (WAGENIA). Elle est la capitale de la
Province Orientale.
Cette ville constitue aussi un terminus pour les navires en
provenance de Kinshasa. L'agriculture et l'élevage sont les principales
activités de la région environnante.
Kisangani est un centre de transbordement et, à moindre
échelle, industrielle et universitaire. Parmi ses institutions, on y
trouve un institut agricole et l'un des campus de l'université
nationale.
Sir Henry Morton Stanley, un explorateur
anglo-américain, fit établir une gare sur une petite île
proche de la ville actuelle en 1882. Seize ans plus tard, Stanley-ville devint
officiellement une ville et fut rebaptisée Kisangani en 1966.
En mars 1997, lors de la rébellion, la ville de
Kisangani fut l'une des premières villes à tomber entre les mains
des troupes de feu Mzée Laurent Désiré Kabila68(*).
II.2. ASPECT ECONOMIQUE
La place qu'occupe la ville de Kisangani dans la
classification économique des villes en République
Démocratique du Congo est non négligeable.
Depuis 1952, la ville de Kisangani est passée de la
cinquième place à la troisième place. Aujourd'hui, elle
se classe juste après Kinshasa et Lubumbashi.
La position économique stratégique qu'occupe la
ville, fait de celle-ci un centre d'import et d'export en tenant compte de la
vocation économique de la province.
Avec l'ONATRA (Office
National de Transport) et ses deux
aéroports, international et national dont BANGBOKA et SIMISIMI,
Kisangani joue le rôle central de communication nationale. Elle est le
terminus ; à part l'axe fluviale Kinshasa-Kisangani, elle a aussi
un autre axe qui assure une liaison centre avec la province de Maniema et du
Katanga, sans ignorer le réseau routier orienté vers l'Est du
pays. Signalons en effet que toutes ces rotations favorisent la circulation des
vivres, matières premières et autres produits de première
nécessité.
La ville de Kisangani dispose de quelques entreprises
publiques et privées ouvertes en matière d'emploi pour la
population. Rappelons que ces entreprises, surtout celles de l'Etat, ne
fonctionnent presque pas.Sur ce, une grande partie de la population est
réduite au chômage par la destruction du tissu économique
qui remonte à la « Zaïrianisation » pour
atteindre son point culminant avec les pillages et les guerres.
II.3.SITUATION DEMOGRAPHIQUE
La ville de Kisangani est composée d'une population
hétérogène comprenant d'une part, la population venue
d'autres provinces du pays et d'autre part, la population venue de
différents coins de la province orientale.
Par sa diversité, la population de Kisangani s'est
recrutée dans l'hinterland ; elle est diversifiée sur le
plan culturel et est très large. De ce fait, aucune ethnie n'a
été dominante, les GENYA et le KUMU sont des premiers habitants
de la ville69(*).
A côté de ce qui vient d'être dit,
faudrait-il ajouter que la ville de Kisangani, n'héberge pas uniquement
les nationaux mais également les étrangers. Les populations de
différentes nationalités, belges, maliennes,
sénégalaises, libanaises, indiennes etc. D'où, son statut
de ville cosmopolite.
D'après la statistique relevée en 2004, la
population de la ville de Kisangani s'élève à 677.614
habitants qui sont répartis dans six communes urbaines et une
collectivité : la Commune LUBUNGA,
MANGOBO, KABONDO, TSHOPO,
MAKISO, KISANGANI et la
Collectivité secteur LUBUYA-BERA70(*)
II.3. LE CYBERCAFE
Le cybercafé est un « lieu dans lequel on
rend disponible le réseau Internet aux personnes qui désirent
l'accès »71(*).
Historiquement, le concept cybercafé relève
depuis les années 1980, à SANTA MONICA, une ville
côtière de l'ouest du comté de Los Angeles, où
était fondé le premier « café
électronique » par deux ingénieurs et artistes :
kit GALLOWAY et SHERRIE RABINOWITS, à l'occasion du festival art
olympique de Los Angeles.
A l'origine du concept, il était question
d'interconnecter plusieurs communautés ou ethnies en utilisant ce
média pour faire émerger un nouvel espace d'échange et de
collaboration avec des événements, des manifestations, ... on
appelait alors ce concept « communication acces for every
one » (accès à la communication pour tous).
Plus tard le cybercafé devient un espace d'accès
à l'internet où l'on peut surfer et échanger les
messages.
Aujourd'hui, de plus en plus, les activités s'y
ajoutent : il devient possible d'y scanner ou d'imprimer des documents,
certains y jouent les jeux en ligne avec les autres clients sur le
réseau local ou sur l'Internet.
Dans la ville de Kisangani, nous avons constaté que la
quasi-totalité des cybercafés sont installés dans la
commune de la Makiso, dont certains parmi eux sont repris dans le tableau
ci-dessous :
Tableau N°01. CYBERCAFES DE LA VILLE DE
KISANGANI
N°
|
NOMS DES CYBERCAFES
|
ADRESSES
|
1
|
CIT KISNET : Centre Informatique pour tous
Kisangani Network
|
Commune de Makiso, Avenue de l'Eglise N°2. Boulevard
MULAMBA
|
2
|
Internet public @adem
|
Commune de Makiso, boulevard Mobutu, dans l'enceinte du Hall
du fleuve (AFRACO KISANGANI)
|
3
|
Cyber CIMONTIC
|
Commune de Makiso, avenue MUSIBASIBA, dans l'enceinte du
building ZAMBEKE.
|
4
|
Cyber centre SIMAMA
|
Commune de Makiso, boulevard Lumumba cybercafé
appartenant au centre SIMAMA où il se trouve (centre pour personnes
vivants avec handicap)
|
5
|
Cybercafé MAELE
|
Commune de Makiso, boulevard Lumumba, cybercafé
appartenant à l'école MAELE où il se trouve
|
6
|
CIT KISNET II : centre informatique pour tous
II
|
Commune de Makiso. Cybercafé Se Trouvant Dans Le
Bâtiment De L'hôtel de Poste Kisangani
|
7
|
CMC : centre multimédia
communautaire
|
Commune de Makiso, cybercafé se trouvant dan le
bâtiment de l'hôtel de poste Kisangani
|
8
|
Cyber moderne
|
Commune de Makiso, cybercafé se trouvant dan le
bâtiment de l'hôtel de poste Kisangani
|
9
|
Mady service centre informatique
|
Commune de Makiso, boulevard Général MULAMBA,
avenue de la radio (RTNC) près de la résidence Equateur
|
10
|
CYBERNET FM
|
Commune de Makiso, en diagonal de la poste Kisangani.
|
De ce premier chapitre, il convient de retenir ceci :
l'Internet, en particulier et les nouvelles technologies de l'information et de
la communication constituent une réalité sociale qui gagne du
terrain Kisangani. Face à l'émergence de ce
phénomène, il n y a pas que des avantages, il ya aussi des
inconvénients comme cela est signalé dans le deuxième
chapitre.
CHAP II. FACE OBSCURE DE L'INTERNET
II.1NOTIONS
Des millions de personnes dans le monde utilisent l'internet
chaque jour pour commercer, se tenir au courant des événements,
consulter la météo, organiser un voyage dans l'univers,
communiquer avec ses parents ou ses proches résidant à des
milliers des kilomètres, mais d'autres l'utilisent abusivement.
Certains adultes, ainsi qu'un nombre surprenant de mineurs
sont attirés par la face obscure de l'internet. On y lit d'après
cyberblogspot, « différents crimes qui n'épargnent
guerre la jeunesse et qui conduit le monde à la
dérive »72(*).
L'enquête menée par le site
« cyberblogspot », affirme que : « 90% de
mineurs ont été confrontés au moins une fois à des
contenus choquants, violant ou à caractère pornographique sur
l'Internet. Mais aussi qu'entre 2 et 3% de joueurs de jeux en ligne
présentent des comportements d'addiction, c'est-à-dire de rupture
durable et profonde avec l'environnement familial et social, ou qu'entre 75 et
85% des contenus inadaptés pour les adolescents (pornographie jeux
d'argent, films violents, ...) échappent parfois les logiciels de
contrôle parental »73(*).
SECTION ICYBERCRIMINALITE
I.1. Généralités
I.1.1 D éfinition
Le terme cybercriminalité est employé pour
désigner « l'ensemble des infractions pénales qui sont
commis via les réseaux informatiques, notamment, sur le réseau
internet. Il est également employé pour décrire des
activités criminelles dans lesquelles des ordinateurs ou les
réseaux sont utilisés pour réaliser des activités
illicites »74(*)
Actuellement, notre horizon n'est pas structuré par des
références fixes, il est traversé des flux rapides
chargés d'informations, de démonstrations et des sollicitations
qui transforment le monde en une kermesse où tous les stands attirent
à la fois.
Les apports de cette kermesse, d'après Yves de gentil
BIANCHI sont : « avantageux, mais aussi
problématiques ; car, ils sont souvent difficiles à
contrôler »75(*).
Avant l'émergence de l'Internet, c'est le cinéma
qui était considéré comme un élément qui
échappait au contrôle pour sa vocation de créer et de
divulguer les violences dans ses productions.
Par la suite, le réseau des réseaux est devenu
aujourd'hui un enjeu garant de la cybercriminalité et surtout
régénérateur du principe, « il est interdit
d'interdire »*76(*).
Piégé par cette kermesse, l'infonaute est
souvent entourée d'actualités, de sensationnels et les images
choquantes qui défilent devant ses yeux, même lorsqu'elles sont
non sollicitées.
I.1.2 Lutte contre la cybercriminalité
L'occasion de lutter contre la cybercriminalité a
été donnée à la Communauté Internationale,
réunie sous l'égide du Conseil de l'Europe et des
partenaires : 43 Etats membres dont, les Etats-Unis, le Canada, le Japon
et l'Afrique du Sud ont été chargés de relancer le
dispositif répressifs et surtout de lutter ensemble contre la
criminalité dans le cyberespace.
De cette volonté internationale est né, le 23
Novembre 2001, « le premier traité permettant de lutter
contre certaines infractions pénales commises sur le réseau
internet. Ce rapport est doté du système juridique national et
international »77(*).
Par ailleurs, ce traité détermine trois
principaux axes de réglementation :
1°) Harmonisation des législations internationales
concernant la définition des infractions répertoriées par
la convention, il s'agit donc, d'incriminer quatre séries d'infractions
qui sont les suivantes :
- Les infractions informatiques : les
infractions dont il est question ici, sont caractérisées par la
falsification et la fraude des données à l'aide de
l'informatique.
- Les infractions de contenu : ici on
rencontre la pornographie enfantine et les données de la propagation des
idées racistes et xénophobes.
- Les infractions liées au racket
numérique : ces infractions portent atteintes à la
propriété intellectuelle et aux droits communs, elles sont
caractérisées par le partage non autorisé via l'Internet,
des oeuvres protégées.
- Les infractions liées à la
confidentialité, la disponibilité des données et
systèmes : ces infractions traitent sur les interceptions
illégales, accès illégales, atteintes à
l'intégrité des données ou des systèmes.
2°) Le deuxième axe est d'ordre procédural.
Il définit les moyens d'enquêtes et de poursuite pénale
liée aux règles de la mondialisation du réseau
Internet.
La mondialisation du réseau Internet prévoit des
règles pouvant garantir les droits des individus, mais aussi pouvant
faciliter la conduite d'enquête. En ce sens, on peut citer les
règles régissant la convention des données relatives au
trafic, à la perquisition des systèmes informatiques, à la
saisie des données informatiques, à la collecte en temps
réel des données trafiquées,...
3°) Le troisième axe est la mise en place d'un
système rapide et efficace de coopération internationale qui
conditionne les autorités judiciaires et les services de police des
Etats membres à agir pour le compte d'un autre Etat membre dans la
recherche de preuves électroniques, sans toutefois, mener des
enquêtes ni perquisitions transfrontalières. En outre, à la
fin de l'enquête, toutes les données obtenues doivent être
rapidement communiquées à l'Etat intéressé.
Cet instrument juridique au sein de la Communauté
Internationale est particulièrement important. Il constitue la
première tentative pénale et internationale menée
jusqu'à présent pour la lutte efficace et harmonieuse contre la
cybercriminalité. Ensuite, il constitue en soi une concrétisation
issue de l'aboutissement d'un long processus de négociation.
I.1.3. La cybercriminalité face aux
mineurs
Surfer sur Internet n'est pas du tout sans risque pour les
enfants et adolescents qui considèrent cet exercice come un passe-temps
favori.
Les mineurs consacrent un bon moment à naviguer sur les
sites Web disposant de forums de discussion et de messageries
instantanées qui induisent parfois les adolescents en erreur. Par
rapport à cette situation « actuaMaroc » un
journal Marocain en ligne rapporte que : « Une jeune
Française, âgée de 14ans, est arrivée au Maroc
après avoir eu une discussion sur l'Internet, pour rejoindre son ami
internaute emportant avec elle, la carte bleue de ses parents. Une fois
arrivée, elle n'a pas pu rencontrer son ami. Perdue, elle croise une
autre personne qui la viole et lui pique tout son argent. Après avoir
subi toutes ces violences, elle réussie à s'échapper pour
altérer la police »78(*).
L'exemple ci-haut, montre la naïveté des
adolescents qui ignorent trop souvent les répercussions de leurs actes
et implique la façon dont certains
« prédateurs numériques»*79(*), profitent de l'anonymat pour
tendre leurs pièges aux adolescents, surtout les adolescents timides qui
sont souvent victimes de Chat, le considérant comme une belle occasion
de rencontre.
Un grand nombre d'adolescents utilisent les cybercafés
malgré l'interdiction de leurs parents et plus souvent ils y consomment
librement les crimes.
Voila l'étape finale de la destruction parce que :
« à force de voir des meurtres, des violences de tout genre,
ils apparaissent banals et normaux et ne provoquent plus la réaction de
peur »80(*).
SECTION II. TYPES DE CYBERCRIMINALITE
Par rapport aux menaces, il semble que tous les efforts
consentis par la Communauté Internationale sont incapables de
maîtrise l'écologie des données numériques.
C'est depuis l'année 2005, que la
cybercriminalité monte en puissance. Ceci ressort du rapport du
Département Américain du Trésor qui estime qu'à
cette année(2005), « les formes du cyber crime ont
généré plus de 100 milliards de dollars
américains, constituant un chiffre d'affaire plus supérieur
à celui de la vente de la drogue »81(*).
La montée en puissance de cette nouvelle
délinquance internationale s'explique par les activités
criminelles macro-lucratives qui se caractérisent par les diffusions
malsaines et difficilement détectables.
C'est ainsi que JABBER ABBAS, qualifie ces crimes de
« caméléon »82(*), dont on ne connait pas encore du moins avec
certitude, toutes ses couleurs et ses menaces.
En rapport avec notre objet d'étude, nous tenterons de
montrer les types des cybercriminalités, les plus
fréquentés et les plus polluants de la planète:
II.1. CYBERPORNOGRAPHIE
II.1. De la pornographie à la
cyberpornographie
La pornographie est la représentation complaisante de
sujets de détails obscènes, dans une oeuvre artistique,
littéraire ou cinématographique »83(*)
Au XXIIIe et au XIXe S, la pornographie
désignait plus spécifiquement les études concernant la
prostitution.
Etymologiquement, le mot pornographie dérive du grec
ancien : « pornographô, qui signifie peindre,
écrire ou décrire »84(*).
La pornographie se confond aujourd'hui avec sa perception
à travers le prisme des films pornographiques en tant qu'une
représentation d'actes sexuels ayant pour objectifs d'inciter
sexuellement le spectateur.
La sexualité devient, dans ce contexte,
omniprésente dans différents médias avec les effets
sociologiques qui se penchent sur la survalorisation de sexe.
Les magazines de publications « X » ou
pornographique naissent tous les jours et favorisent la promotion de supports
contenant les données pornographiques (vidéo cassettes, CD,
DVD,...). Ces publications facilitent aussi le contact réel ou en ligne
avec les pornographes et proxénètes.
Voici, à titre d'exemple' le magazine
« spécial numéro chaud », publié par
Marc DORCEL, où l'on peut trouver, à part les images choquantes,
une rubrique « espace contact »85(*), avec les affiches d'adresses,
y compris les numéros de téléphones.
Le cinéma pornographique, quant à lui, fait son
apparition dans les années 1800, dans une bobine Intitulée
« the Kiss »86(*), où l'on remarque un couple s'embrasser
longuement sur la bouche pendant près d'une minute. Cette situation fait
immédiatement scandale auprès de la société
américaine qui avait qualifié cet acte de honteux.
C'est en 1933, que l'on remarque l'apparition d'une femme
entièrement nue dans un film Tchécoslovaque intitulé
« Extase », considéré comme étant le
premier érotique de l'histoire du cinéma pornographique.
Jusqu'en 1974, le cinéma érotique est devenu un
lieu de pratiques sexuelles plus poussées. La pornographie
connaît, dans cet intervalle, une vogue exceptionnelle. Profitant d'une
législation laxiste, les salles spécialisées se
développèrent beaucoup plus rapidement pour les diffusions de ce
genre.
Aujourd'hui, l'expansion de la pornographie devient facile et
rapide grâce aux réseaux interconnectés, conduisant
à une révolution sexuelle. C'est le passage de la pornographie
à la cyberpornographie.
Aucune loi ne réglemente la pornographie sur
l'internet. Il fait passer le « x » qui désignait la
pornographie à « xxx » qui indique
l'agressivité et la violence du contenu sexuel, bien plus important que
le stade à partir de l'année 1970, date à laquelle le
film pornographique était interdit au moins de 18ans.
Soucieux de cette menace en ligne, ISSY MOULINEAUX
dénonce qu'au cours de la navigation « l'Internaute est
piégé par le images choquantes qui défilent sur
l'écran pour sa séduction »87(*).
Dans cette dénonciation, nous remarquerons que
MOULINEAUX a le souci de normalisation et de légalisation des
publications en ligne par le fait qu'il faut avoir l'âge légal
(18ans) pour accéder aux images choquantes.
En effet, une notice « interdit au moins de
18ans », ne suffirait pas pour arrêter un adolescent curieux et
séduit par les contenus choquants. Encore, trapper le code
« x » pour entrer dans les supermarchés du sexe ne
suffirait pas de même comme barrière aux moins de18ans.
II.2. Profils d'adolescents consommateurs de la
cyberpornographie
Le rapport de la Fondation Scelles (lutte contre la
cyberpornographie des mineurs) met sur pied «trois profils
d'adolescents consommateurs de cyberpornographie selon qu'ils sont
attirés par le goût de la curiosité
juvénile »88(*)
1°) Consommateurs curieux
L'internaute mineur, dans ses recherches ou divertissements en
ligne, peut tomber par hasard sur un site pornographique. Peu conscient de la
gravité, il se laisse emporter en allant jusqu'au bout de la visite qui
pourrait ensuite le condamner à consulter les images pornographiques
tout au long de sa vie, voire le conduire à la pratique.
2°) Consommateurs dérivatifs
Après le stade de la curiosité qui
résulte de la découverte de la pornographie en ligne,
l'adolescent, pressé par les propres valeurs sociales ou par peur de la
punition, se limite à visiter des sites pornographiques afin
d'éviter le passage à l'acte sexuel.
3°) Consommateurs stimulés
Cette étape est caractérisée par une
révolte de la part de l'adolescent qui se voit trahi par son âge
pour expérimenter ce qu'il voit à travers les sites. Il s'agit
ici d'un mineur conscient de son attirance sexuelle qui utilise ces sites pour
accroitre l'expérience sexuelle en vue de la pratiquer avec son
entourage de sexe opposé. C'est le stade final de la destruction de
moeurs chez l'adolescent, fondé sur la pratique sexuelle
incontrôlé et causé par l'Internet.
II.3. La pédopornographie
La pédopornographie ou la pornographie enfantine est
définit dans la publication de l'UNESCO (1999), comme étant:
« Toute forme de représentation ou de valorisation de
l'exploitation sexuelle d'un enfant, y compris des imprimés ou du
matériel audiovisuel qui ont pour thème principal, le
comportement sexuel ou les organes sexuels d'un enfant »89(*).
Dans le domaine du « x », seul la
pornographie enfantine est illégale. Malgré cette
illégalité, la production de pédopornographie et le nombre
de personnes mettant en scènes les enfants, ont considérablement
évolué suite à l'utilisation accrue des nouvelles
technologies de l'information et de la communication qui facilite le
développement plus rapide des réseaux d'exploitation sexuelle
d'enfants à des fins commerciales.
Dans le domaine de la production, les producteurs gagnent
autant qu'ils dépensent, car, le récent progrès de la
technologie facilite l'accès du grand public, dont les explorateurs
sexuels détiennent les équipements vidéo et informatiques
perfectionnés et faciles à manipuler (caméras
numériques et les Web Cam ont rendu la production d'image plus simple et
économique).
A l'aide de nouvelles technologies de l'information et de la
communication, le risque découvert est moindre puisqu'il n'est plus
nécessaire de faire appel à des tiers pour développer les
photos prises ou pour monter les vidéos, comme c'était le cas
avec les appareils classiques.
La pornographie enfantine peut donc, être
travaillée à domicile et comme l'Internet traverse les
frontières, les images sont facilement accessibles partout. C'est ce qui
accélère le succès économique d'une affaire ayant
des milliards des clients potentiels.
SECTION III MAGIE EN LIGNE
III.1. De la magie à la sorcellerie en
ligne
La magie est « l'étude et la pratique du
maniement des forces secrètes de la nature. Elle est une science occulte
qui permet d'obtenir des effets merveilleux à l'aide de moyens
surnaturels »90(*).
Selon la définition d'Aleister CROWLEY,
« La magie considérée comme science
est la connaissance des principes et de la voie par laquelle l'omniscience et
l'omnipotence de l'esprit et de son contrôle sur les forces de la nature
peuvent être acquis par l'individu, tandis qu'il est encore dans le
corps. La magie est la communication avec les puissances
« supramondaines » éternelles et leur direction,
ainsi que du commandement de celles de ces puissances appartenant aux
sphères inferieures ; connaissance pratique des mystères
cachés de la nature connue seulement du petit nombre parce qu'il est
très difficile de les acquérir sans tomber dans les
péchés contre nature »
D'après Pierre RIFFARD : « La magie est
l'action efficace sur un objet réel ou mental, par la parole, le geste,
l'image ou la pensée, indépendamment des correspondances
analogiques (exemple : le rouge peut être égale au fer et
peut aussi signifier le mardi), soit mécaniques (rouge peut signifier
mûrissement).
En général, on lie l'idée de magie
à la notion d'admettre des forces surnaturelles et secrètes, au
fait de contraindre les puissances du ciel ou de la nature, de recourir
à des moyens d'action qui ne sont ni religieux ni techniques, mais
occultes.
Pour une brève historique de la magie, il faut aller
jusqu'en Perse ou la « magus » ou magie est visible pour la
première fois sur une inscription gravée en 515 AV.J.C, à
Béhistoun ( Perse antique, Iran actuel), sur les exploits de Darius
1er , roi du perse, qui a renversé en 522 AV.J.C,
Goumata, un « mage mède » (magicien) qui s'est
proclamé roi de l'empire.
En Perse « magie » signifie
« science, sagesse », le mot « mag » a
été utilisé pour la première fois par HERACLITE
(vers 500 AV.J.C), indiquant un type d'homme :
« sage ».
Vers 420 AV.J.C, Hérodote précise le sens, les
attributs, et les fonctions du « mage » qui consistait
à interpréter les songes, pratiquer la divination, sacrifier au
soleil, à la lune, à la terre, au feu, à l'eau et aux
vents, chanter la théologie, participer au pouvoir politique, faire des
sacrifices royaux, procéder à des rites funéraires,....
Distinguer un magicien et sorcier, revient à dire qu'un
« magicien est un homme de sagesse, protecteur qui connait les
secrets de la nature. Il est un praticien qui réalise des
merveilles »91(*).
Par contre, le sorcier cherche, contrairement au magicien,
« à faire du mal par diverses techniques magiques au pouvoir
maléfique, diabolique et infernale »92(*).
Devenu aujourd'hui, un cercle favori pour la pratique magique,
l'internet est profitable à ceux qui pratiquent la sorcellerie, offrant
la possibilité de publier des articles qui permettent aux sujets
méchants de pratiquer et de perpétrer les pratiques
maléfiques.
Certains sites sorciers, pour s'attirer la popularité,
passent par des promesses lucratives en termes d'horoscope à
l'égard d'internautes, à l'instar de
« www.sarafieder.com » qui promet aux internautes
voulant s'inscrire comme membre dans son cercle magique, la somme allant
au-delà de « 500.000.000 dollars
américains ».93(*)
Pour sa part, «
www.sorcellerie.net »,
possède comme tous les sites magiques, un message incitatif et captivant
sur sa page d'accueil mis à la disposition des infonautes :
« Secret de la réussite et surprises vous
attendent. Bienvenue sur sorcellerie.net : Bienvenue dans le monde
de clairvoyance, bienvenue dans le livre d'or, bienvenue dans l'univers
sorcier. Sorcellerie.net est un site extrêmement gratuit contenant des
informations et de l'aide pour tous ceux qui désirent en apprendre plus
sur la sorcellerie. Tu ne seras pas seul, sorcellerie.net regroupe autant des
débutants que d'avancés dans tous les domaines et c'est cette
symbiose qui donne la chance aux débutants d'acquérir la toute
puissance dans divers domaines (éducatif, technologiques, pratiques,...)
en se ressourçant auprès des avancés »94(*)
Oubliant la naïveté des adolescents, certains
sites, en quête de l'argent se donnent la peine de former les adolescents
à la magie. Après avoir appris les pratiques mystiques,
d'après « ditoo.com », il semble que « ces
adolescents, parfois sous l'effet de la colère, causent des
préjudices physiques ou psychiques aux autres, parent ou
proche ».95(*)
Pour sa part, le site « ditoo.com » serait
un site qui forme les adolescents durant la période de vacance pour une
magie responsable, sans nuisance. Il organise ensuite un stage pour
contrôler le perfectionnement des élèves, surtout dans la
manipulation des cartes, pièces, cadeau magique, vol au balai
magique,...
SECTION IV. MANOEUVRES EN LIGNE
IV.1. La mafia en ligne
La mafia en ligne est une manoeuvre commise en ligne et
constitue un défi majeur qui pose d'énormes difficultés
aux cybernautes de quatre coins du monde.
A part, toutes les activités illicites
signalées tout au long de notre parcours, le réseau Internet est
aussi responsable de l'escroquerie et vol à grande échelle,
souvent orchestrés par des réseaux sociaux échangeant sur
des forums de discussion qui leurs facilitent le transfert d'argent, de
drogue,...
D'après les résultats d'enquête
menée par le site « eBay » concernant les
réseaux mafieux, en 2005, on précise qu'en Belgique,
« 52 cas de compte bancaires gérés via l'internet sont
souvent pillés et on dénombre près de 800.000 Euros qui
ont ainsi été soustraits des comptes »96(*).
Pour sa part, la Commission Bancaire, Finance et
Assurance(Belgique) à indiqué en 2007 que « les
détournements via l'Internet évoluent avec les
spécialités ajoutés aux services de
l'internet»97(*),
c'est le cas des cellules de télécommunications devenus
aujourd'hui aptes à toutes les activités de
télédétection. Favorisant entre eux la mafia, ces escrocs
du net constituent une communauté à part, avec ses codes
appropriés.
IV.2. Le pirate numérique
Un pirate numérique est une « personne qui
pratique ; de manière repérée, le vol avec l'aide de
l'Internet. Il est spécialiste dans le traitement et le blanchissement
d'argent ainsi que dans la contrefaçon des divers documents
importants »98(*).
Les pirates utilisent également l'Internet pour
faciliter la vente par petite annonce ou aux enchères des objets
inexistants ou volés, la disponibilité des bourses
d'études et passeports contrefaits, y compris le racket numérique
qui consiste à publier des ouvrages sans s'acquitter de droit
d'auteur.
D'après la publication « La Vie »,
la numérisation des ouvrages échappent au contrôle des
propriétaires et dénombre le seuil selon lequel
« 100.000 livres français, dont près de 9.000 titres
édités et conservés dans les bibliothèques
américains étaient déjà dans
« Google ».*99(*) Après les poursuites judiciaires, Google
à déjà signé avec les auteurs de ces ouvrages, un
compromis leurs octroyant 125 millions de dollars pour qu'ils abandonnent la
poursuite et 63% de bénéfices sur les ventes en ligne à
venir. La justice américaine se prononce sur la validité de ces
accords au cours de cette année 2010 »100(*).
IV.3. Le virus informatique
Un virus informatique « est un logiciel malveillant
conçu par les tiers pour se propager à d'autres ordinateurs en
s'insérant dans des programmes légitimes appelés
hôtes »101(*).. Il peut perturber plus ou moins gravement le
fonctionnement de l'ordinateur infecté. Il peut se répandre
à travers tout moyen d'échange de données
numériques comme les réseaux informatiques, les Disc compacts,
les flashs discs, etc. ». Bref le mot virus désigne toute
forme de logiciel malveillant. C'est le cas, en 1986, lorsqu'ARPANET fut
infecté par « BRAIN » ; un virus qui a
infecté toutes les disquettes de démarrage de système au
sein de cette firme informatique.
Son appellation provient d'une analogie avec le virus
biologique puisqu'il présente de similitudes dans sa manière de
se propager en utilisant les facultés de reproduction de la cellule
hôte.
Historiquement, les premiers logiciels autonomes n'avaient pas
le but qu'ils ont aujourd'hui. Ils étaient destinés à de
simples divertissement, un jeu entre trois informaticiens de la
« société Bell »*102(*) appelé
« Core war », créé en 1970 dans les
laboratoires de la société.
Pour ce jeu, chaque joueur écrit un programme, pour
ensuite le changer en mémoire vive. Les systèmes d'exploitation,
qui se doit être multitâche, exécute, tour à tour,
une instruction de chacun des logiciels.
L'objectif du jeu est de détruire les programmes
adverses tout en assurant sa frappe prolifération. Les joueurs ne
connaissent pas l'emplacement du programme adverse et le logiciel,
contrairement à l'attaque du virus actuel, était capable de ce
recopier, de se réparer,...
La partie se termine au bout d'un temps défini au
lorsque l'un des joueurs voit tous ses programmes inactifs au détruits
et le vainqueur est celui qui possède le plus grand nombre de copies
actives. C'est exactement un des principes de programmation des virus.
IV.2.1. Types de virus
1°) Le virus classique : est un
morceau de programme, souvent écrit en assembleur, qui s'intègre
dans un programme normal, le plus souvent à la fin, mais aussi au
début voire au milieu.
Chaque fois que l'utilisateur exécute ce programme
« infectés », il active le virus qui en profite pour
aller s'intégrer dans d'autres programmes exécutables ; qui
évolue jusqu'à la détérioration de certaines
fonctions du système d'exploitation. Il peut aller jusqu'à la
détérioration de certains fichiers ou de toutes les
données de l'ordinateur. On parle dans ce cas de « bombe
logique » et de « charge utile ».
2°) Le virus de boot : Il
s'installe dans l'un des secteurs de boot d'un périphérique de
démarrage : disque dur, disquette, ou autres.
Ce virus remplace le programme de démarrage ou
« boot loader » existant en copiant l'original ailleurs
dans le domaine inapproprié et le démarrage devient lourd ou
lent.
3°) Les macrovirus : ces derniers
s'attaquent aux macros de logiciel comme Microsoft office (Word, Excel, etc.,).
Par exemple, en s'intégrant dans le modèle normal Microsoft Word,
un virus peut être activé à chaque fois que l'utilisateur
lance ce programme.
4°) Les virus-vers : ils sont
apparus aux environs de l'année 2003, et ont connu un
développement fulgurant dans les années qui suivent. Semblables
aux virus classiques, les virus-vers ont un programme hôte.
Comme des vers, leur action se veut directe, et non
destructrice pour les utilisateurs de la machine infectée. Ils
poursuivent également des buts à visée large, tels que
l'attaque par saturation des ressources ou attaques Dos
(Disk Operating
System est un système d'exploitation
développé par Microsoft) d'un serveur par des milliers de
machines infectées se connectant simultanément.
5°) Les virus de type batch : Ils
sont apparus à l'époque où MS-DOS (la
variante du système d'exploitation DOS) était le
système d'exploitation en vogue. Ce sont des virus
« primitifs ». Bien que capable de se reproduire et
d'infecter d'autres fichiers batchs, ils sont lents et ont un pouvoir infectant
très faible.
IV.2.2. Caractéristiques de virus
Parmi les caractéristiques les plus remarquables d'un
virus, nous trouvons ceux qui suivent :
1°) Le chiffrement : à
chaque réplication, le virus est chiffré afin de dissimuler les
instructions qui, si elles s'y trouvaient en clair, relèveraient la
présence de ce virus ou pourraient indiquer la présence de code
suspect.
2°) Le polymorphisme : le virus est
chiffré et la routine de déchiffrement est capable de changer
certaines de ses instructions au fil des réplications afin de rendre
plus difficile la détection par l'antivirus.
3°) Le métamorphisme :
contrairement au chiffrement simple et au polymorphisme, où le corps de
virus ne change pas et est simplement chiffré, le métamorphisme
permet au virus de modifier sa structure même et les instructions qui le
composent.
1°) La furtivité : Le virus
trompe le mystère d'exploitation sur l'état des fichiers
infectés et surtout lors d'application d'une analyse au moyen d'un
antivirus.
Il convient de signaler que, parfois, tous les virus ont des
mêmes caractéristiques, toujours visant à la destruction.
Néanmoins, ils se différent par leur niveau d'agressivité
et de la durée de dommage lors de l'attaque.
Parmi eux, les virus célèbres sont :
« cabir »,
« mydour », « psybot » et
« Tchernobyl ».
IV.3. Virus et Internet
« Le nombre total de programmes malveillants connu
serait de l'ordre de 95.000, selon l'encyclopédie
Wikipédia »103(*).
Cependant, le nombre de virus réellement en circulation
ne serait pas selon la même source, inférieur à quelques
milliers parce que chaque éditeur d'antivirus cherche à gonfler
le nombre de virus qu'il confectionne pour son compte.
La banalisation de l'accès à l'Internet a
été un facteur majeur dans la rapidité de propagation
à grande échelle des virus. Ceci est notamment dû au fait
que les concepteurs de virus, à cause de l'escroquerie, sont devenus
eux-mêmes vendeurs de logiciels d'antivirus, après avoir
largué ces derniers dans le cyberespace.
Aussitôt dans le cyberespace, les virus se taillent une
place dans des adresses de courriel, dans des pages web visitées ou de
messages de groupes de discussion et se transfèrent de machine à
machine.
D'après l'encyclopédie Wikipédia, la
production des virus et des logiciels antivirus est devenue à 70%
l'apanage des adolescents qui sont d'ailleurs surnommés
« génies informatiques » à cause de cette
manoeuvre.
Pour ce faire, en Allemagne un adolescent au nom de Sven
TASCHAN, auteur d'un virus ravageur « Sasser » avait
été arrêté par la police le 7 mai 2001, soit
quelques jours à peine après le lancement. Malgré cette
arrestation, le virus est apparu sur l'Internet et attaquant sa première
cible, le Microsoft, malgré les mesures préventives prises par
cette firme informatique américaine.
Au cours de l'audition, Sven TASCHAN avait avoué avoir
créé à part « Sasser » un autre virus
puissant « Netsky » qui continue à ravager le
cyberespace. Il a été condamné le 8 juillet 2005, mais
grâce à son savoir, désormais, il collabore avec les
grandes firmes informatiques.
Il convient de retenir de tout ce qui précède
que l'Internet constitue à la fois une preuve indiscutable du
progrès technologique et un outil dangereux pour la
société, en général et la jeunesse, en particulier.
Difficile à contrôler, ce réseau pourrait, si l'on n'y
prend pas garde, être à la base de la dérive de
l'humanité. D'où la nécessité pour les chercheurs,
de s'activer en vue de mener des recherches approfondies sur les défis
et les enjeux de cet outil d'information dans la perspective de sa
régulation.
CHAP III. ADOLESCENTS DE KISANGANI FACE A
L'INTERNET
Cette partie constitue, pour ce travail, une étape
importante, car, c'est ici où sont présentées les
données récoltés sur terrain suivies de l'analyse
elle-même débouchant sur des conclusions qui sont des
résultats de notre recherche.
SECTION I : POPULATION ET ECHANTILLON DE
L'ETUDE
Dans le cadre de ce travail, la population
enquêtée est constituée des adolescents (écoliers et
élèves), les assistants/superviseurs des cybercafés
(guides internautes), ainsi que les parents, responsables des mineurs qui
consomment les produits du Net.
Echantillonner signifie selon R. MAYER
« prélever à l'intérieur d'une population
généralement appelée base de sondage, un certain nombre de
personnes afin de les observer systématiquement »104(*).
La base d'un échantillon c'est « la
population dont l'échantillon est issu et qu'il doit représenter.
Elle correspond à l'ensemble des individus qui ont des
caractéristiques précises en relation avec les objectifs de
l'étude »105(*).
Pour ce faire, nous avons ciblé un certain nombre
d'internautes adolescents (50 adolescents) qui pourront nous fournir une
opinion qui reflète celle de l'ensemble des infonautes adolescents qui
consomment les produits de l'Internet dans la ville de Kisangani. Ensuite,
nous avons ciblé les assistants internautes (10 assistants
équivalent à 10 cybercafés) et enfin les points de vue des
parents responsables des internautes adolescents et autorisant à ces
derniers l'accès à la Toile (10 parents responsables). Le nombre
d'enquêtés est fonction de notre échantillon qualitatif,
c'est-à-dire tiré de jeunes adolescents qui ont la maîtrise
de l'outil informatique. Le nombre d'enquêtés
R. MAYER, en dit notamment ceci : « Il n'y a
aucune règle concernant la taille de l'échantillon dans une
recherche qualitative. Ce nombre variera selon ce que l'on veut savoir sur
l'objet de la recherche, son enjeu, ce qui sera utile, ce qui aura de la
crédibilité. Ce qui peut être fait avec le temps et les
ressources disponibles »106(*)
Bref, poursuit-il : « ce n'est pas tant de
nombre de sujets qui compte que la qualité des données
disponibles »107(*)
R. MAYER souligne enfin que l'échantillon est
nécessaire en recherche pour deux raisons :
- La population à l'étude est
généralement trop grande et il est de ce fait, impossible
d'interroger toutes les personnes qui la composent
- Certaines lois mathématiques nous renseignent qu'il
n'est pas nécessaire d'interroger tous les individus d'une population
afin de connaitre l'opinion générale.
Pour traiter les données récoltées sur
terrain, nous avons fait l'usage d'une part, de calcul en pourcentage qui
permet de déterminer la fréquence des réponses obtenues
à partir de notre questionnaire, et d'autre part, les résultats
feront l'objet de l'interprétation des données obtenues
grâce aux réponses fournies par nos enquêtés au
sondage et grâce à l'observation directe.
SECTION II. PRESENTATION DES DONNEES ET ANALYSE DES
RESULTATS
La présentation des données de notre recherche
est constituée des tableaux, suivie d'une brève analyse
expliquant le contenu.
II.1. INTERET A L'USAGE DU NET
Tableau N°2 : Usage du Net
Question1. Etes- vous intéressé
par l'usage de l'Internet ?
adolescents
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
50
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source : enquêtés
(adolescents)
Commentaire : Il ressort de ce tableau
N°2 que toute la population adolescente constituant notre
échantillon est intéressée par l'usage de l'Internet.
Bref, 100% de nos enquêtés, soit 50 adolescents sont
intéressés par l'outil du web.
Tableau N°3 : Fréquentation à
l'Internet
Question2. Quel est le niveau de votre
fréquentation ?
Nombre de fréquentation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1 fois par jour
|
19
|
38
|
2 fois par jour
|
16
|
32
|
3 fois par jour
|
5
|
10
|
1 fois par semaine
|
7
|
14
|
2 fois par mois
|
3
|
6
|
Total
|
50
|
100
|
Source : enquêtés
(adolescents)
Commentaires : partant du tableau
N°3, nous remarquons que la totalité de nos enquêtés
est en contact direct avec le Net et cela à partir de leur
fréquentation. C'est ainsi que 38% de nos enquêtés soit 19
adolescents faisant partie de notre échantillon fréquentent les
cybercafés 1 fois par jour. 32% parmi eux ou 16 adolescents
fréquentent le net 2 fois par jour. 10% équivalent à 5
adolescents fréquentent l'outil du web 3 fois par jour, 14% de nos
enquêtés ou 7 adolescents fréquentent l'Internet 1 fois par
semaine et 3 parmi eux ou 6% de nos enquêtés fréquentent le
cyberespace 2 fois par mois.
Tableau n°4 : Durée habituelle de
navigation
Question3. Habituellement, qu'elle est la
durée de votre navigation ?
Durée
|
Effectif
|
Pourcentage
|
20 minutes
|
9
|
18
|
30 minutes
|
16
|
32
|
40 minutes
|
5
|
10
|
plus de 60 minutes
|
20
|
40
|
Total
|
50
|
100
|
Source : enquêtés
(adolescents)
Commentaire : ce tableau démontre
que malgré les temps d'accès différents, les adolescents
sont constamment, en ligne. D'après ce tableau 20 adolescents, soit 40%
des nos enquêtés peuvent naviguer au-delà d'une heure, 5
internautes, soit 10% d'enquêtés peuvent surfer pendant 40
minutes, 32% d'enquêtés soit 16 adolescents le font pendant 30
minutes et enfin 9 parmi eux soit 18% constituant les adolescents
échantillonnés y consacre 20 minutes.
Tableau N°5. Espace de la navigation
Question5. Au cours de l'espace de la
journée, à quel moment préférez-vous naviguer sur
l'Internet ?
Moment journalier
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Avant midi
|
13
|
26
|
Midi
|
10
|
20
|
Après midi
|
15
|
30
|
Soirée
|
8
|
16
|
Nuit
|
4
|
8
|
Total
|
50
|
100
|
Source : enquêtés
(adolescents).
Commentaire : Il ressort de ce tableau
N°5 que les adolescents dont il est question dans notre échantillon
sont permanents sur l'Internet, toute la journée, voire la nuit.
C'est-à-dire 13 adolescents, soit 26% de nos enquêtés
préfèrent surfer dans l'avant midi, 10 parmi eux, soit 20%
d'enquêtés utilisent l'Internet à midi, 15 infonautes
adolescents au 30% d'enquêtés préfèrent naviguer
dans l'après midi, tandis que 8 adolescents parmi eux, soit 16% de nos
enquêtés se livrent à l'usage du Net dans la soirée
et enfin 4 adolescents ou 8% faisant parties de nos enquêtés
consomment les produits de l'Internet la nuit. C'est surtout pendant la
journée que les cybercafés sont pris d'assaut par les
adolescents.
II.2. SERVICES CONSULTES A L'INTERNET
Tableau N°6. Courrier électronique ou
« e-mail »
Question6. Utilisez-vous le service de courrier
électronique au cours de vos navigations ?
Adolescents
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
50
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source : enquêtés
(adolescents)
Commentaire : on constate dans le
tableau N°6 que tous les adolescents échantillonnés, soit
100% d'enquêtés échangent les courriers
électroniques ou e-mail avec d'autres internautes.
Tableau N°7. Messagerie instantanée ou
« Chat »
Question7.Utilisez-vous le service de messagerie
électronique au cours de vos navigations ?
Adolescents
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
50
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source : enquêtés
(adolescents)
Commentaire : le tableau N°7
témoigne que 100% d'enquêtés ou 50 adolescents
« chattent » entre internautes lors de l'usage de
l'internet.
Tableau N°8. Espace rencontre ou
« blogosphère »
Question8. Utilisez-vous le service de rencontre
ou Blog au moment de vos navigations ?
Adolescents
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
37
|
74
|
Non
|
13
|
26
|
Total
|
50
|
100
|
Source : enquêtés
(adolescents)
Commentaire : Il convient de souligner
que le résultat obtenu dans le tableau N°8, prouve à
suffisance que la majorité de nos enquêtés, soit 74% ou 37
enquêtés sont en contact direct ou actif dans la
blogosphère où ils peuvent rencontrer les amis divers ; et
26% ou 13 adolescents faisant partie de nos enquêtés ne sont pas
intéressés par ce service de rencontre sur l'Internet.
Tableau N°9. Recherche sur les pages
Web
Question9. Lors de vos navigations,
consultez-vous les pages Web ?
Adolescents
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
42
|
84
|
Non
|
8
|
16
|
Total
|
50
|
100
|
Source : enquêtés
(adolescents)
Commentaire : il ressort de ce tableau
N°9 que la majorité de nos enquêtés soit 84%
d'enquêtés ou 42 adolescents parmi notre échantillon
opèrent des recherches hypertextuelle sur le web. Et que 8 adolescents
équivalent à 16% de nos enquêtés ne sont pas
intéressés par ce service web.
II.3. CYBERPORNOGRAPHIE
Tableau N°10 contact avec les images
pornographiques
Question10. Au cours de l'usage de
l'Internet, avez-vous déjà rencontré les images
pornographiques ?
Adolescents
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Souvent
|
27
|
54
|
Parfois
|
13
|
26
|
Quelques fois
|
8
|
16
|
Jamais
|
2
|
4
|
Total
|
50
|
100
|
Source : enquêtés
(adolescents)
Commentaire : Il convient d'approuver,
partant du résultat obtenu dans le tableau ci-haut, que la
majorité d'adolescents, soit 96% parmi eux et constituant notre
échantillon, a déjà rencontré les images choquantes
ou pornographiques dans leurs contacts avec l'Internet. Exceptés 4% de
nos enquêtés équivalent à 2 adolescents, 54% ou 27
adolescents entrent souvent en contact avec les images pornographiques sur le
Net, 13 adolescents ou 26% d'enquêtés rencontrent parfois ce genre
d'images et 8 adolescents ou 16% d'enquêtés rencontrent quelques
fois le contenu du « X » sur le Net.
Tableau N°11 Intérêt accordé
aux sites pornographiques
Question10. Etes-vous intéressé
par les sites pornographiques rencontrés sur le Net ?
Adolescents
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
42
|
84
|
Non
|
8
|
16
|
Total
|
50
|
100
|
Source : enquêtés
(adolescents)
Commentaire : le tableau N°11
montre que la majorité d'adolescents faisant partie de notre
échantillon ou 42 adolescents équivalent à 84%
d'enquêtés sont intéressés par les sites
pornographiques, et que 8 parmi eux, soit 16% seulement, ne sont pas
intéressés par ce genre des sites fournisseurs d'images
pornographiques.
Tableau12. Sites pornographiques
consultés
Question12. Quelles sont les sites
pornographiques que vous consultez lors de vos navigations sur le Net ?
N°
|
Sites à connotation
« X »
|
1
|
http//wwwgaleriexxx.net
|
2
|
http//www.pornomaniaxxx.com
|
3
|
http//www.pornohu.com
|
4
|
http//www.sexpolis.com
|
5
|
http//www.nesvip.com
|
6
|
http//www.porno-c.com
|
7
|
http//www.sexe-hat.com
|
8
|
http//www.titouchpa.net
|
9
|
http//www.frencheum.html.com
|
10
|
http//www.parkia.com
|
Sources : enquêtés
(adolescents)
Commentaire : les données
contenues dans le tableau N°12 reprennent les sites pornographiques
consultés et fournis par les adolescents intéressés par le
dossier « x » lors de leurs navigations sur le Net. Et ces
sites sont effectivement fonctionnels et attirent ou séduisent beaucoup
par leurs images
II.4. RESPONSABILITE DE CONSOMMATION DE
L'INFOPOLLUTION
Tableau N°13. Surveillance des activités
en ligne
Question13. Surveillez-vous les
activités des adolescents au cours de leurs navigations sur
l'internet ?
Assistants /superviseurs
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
3
|
30
|
Non
|
7
|
70
|
Total
|
10
|
100
|
Source : enquêtés
(assistants des cybercafés)
Commentaire : Il ressort de ce tableau
que 70% soit 7 assistants parmi le nombre constituant notre échantillon
ne surveillent pas les activités exercées par les adolescents
dans le cyberespace. Et 30% de nos enquêtés ou 3 assistants
échantillonnés disent surveiller les adolescents dans cette
activité.
Tableau N°13 Surveillance et accès au
produits internet
Question 13. Surveillez-vous les
activités menées par votre enfant dans le cyberespace ?
Parents
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
2
|
20
|
Non
|
8
|
80
|
Total
|
10
|
100
|
Source : enquêtés (parents
d'adolescents)
Commentaire : Il relève du
tableau ci-dessus que 2 parents seulement sur 10, soit 20% de nos
enquêtés peuvent contrôler les activités en ligne
lorsque leurs enfants accèdent à l'Internet, souvent à
domicile mais jamais au cybercafé, tandis que 80%
d'enquêtés, soit 8 parents sur 10, contrairement aux premier cas,
ne surveillent pas les produits consultés en ligne par leurs enfants.
SECTION III : INTERPRETATION DES RESULTATS
Cette partie est consacrée à l'exploitation et
l'analyse approfondie des résultats obtenus dans les tableaux
présentés dans la deuxième section. Elle aborde
l'intérêt à l'usage de l'Internet par les adolescents en
examinant son impact sur ce dernier, au regard de son importance et de ses
inconvénients.
Partant des réalités rencontrées sur
terrain, nous avons constaté que les adolescents de la ville de
Kisangani sont, dans l'ensemble, épargnés par d'autres
crimes/polluants, à l'instar de la mafia, pirate, racket
numérique,... mais sont intéressés par la
cyberpornographie qui constitue le principal « cybercrime »
consommé par la population jeune faisant objet de notre
échantillon.
Cette section présente ensuite, une triple
responsabilité à la consommation de la cyberpornographie par les
adolescents à savoir, lés adolescents eux-mêmes comme
agents principaux, les assistants ou superviseurs des cybercafés ainsi
que les parents qui viennent en dernier lieu.
III.1. Intérêt à l'usage de
l'internet par les adolescents
Nous remarquons dans nos recherches, précisément
dans les résultats obtenus dans le tableau N°2 que tous nos
enquêtés, soit 100% équivalent à 50 adolescents
échantillonnés, sont intéressés par l'usage de
l'Internet.
Cet intérêt se concrétise par le taux de
fréquentation répertoriés dans le tableau N°3,
où les adolescents exploitent l'Internet chaque jour pour les uns et au
moins deux fois par mois selon le moyen et les conditions d'accès de
chacun : 38% fréquente le Net une fois par jour, 32%
fréquente le Net deux fois par jour, 14% fréquente cet outil du
web une fois par semaine et 6% fréquente ce nouveau paradigme de la
communication deux fois par mois.
En plus de cette fréquentation élevée,
nous remarquons aussi dans le tableau n0 4 que, malgré les
moyens d'accès différents, ces adolescents sont cependant, en
ligne durant 20 à plus de 60 minutes pour leur navigation et cela toute
la journée, voir la nuit (tableau N°5).
L'intérêt à l'utilisation de cet outil se
justifie par le fait que toute personne a besoin de s'informer et de
communiquer avec les autres. C'est ainsi que les adolescents, pour leurs
informations et leur communication, passent par les biais des services de
l'internet pour satisfaire leurs attentes. Cela est remarquable dans le tableau
n°6, n°7, n°8, et n°9 où la majorité de nos
enquêtés exploite le service de Courrier électronique ou
« e-mail », le « Chat » le
« Blog », le « Web » ; dans le
souci de « développer leurs identités et leur culture
au-delà de leurs limites habituelles »108(*), comme le souligne Eric
NEVEU
L'Internet peut être un outil comme la plupart des
outils, fruits du développement technologiques, on peut aussi bien s'en
servir pour éviter les risques. Néanmoins, il faut se rendre
compte que ces services de l'Internet sont importants dans leur usage, mais
présentent tout de même des inconvénients dont pourraient
être victimes les adolescents de Kisangani.
C'est ainsi que nous examinons, pour le bien de la
société et surtout pour celui des adolescents, certains avantages
et inconvénients des différents services de l'Internet :
1°) Mails ou e-mail: Appelé
aussi courrier électroniques, le mail est un « moyen rapide et
électronique de correspondre avec des amis ou des
parents »109(*).
Par contre, on peut faire aussi face aux Mails non
sollicités ou spam. Appelé encore « publicité
sauvage », ces spam sont plus agaçant et leur contenu est
souvent suggestif, voire obscène »110(*). Il comporte parfois des
liens qui invitent l'utilisateur à fournir des informations
personnelles, et l'expose à l'usurpation d'identité.
2°) Web
Il contient les sites qui existent par millions, et qui
donnent aux jeunes des possibilités de faire des recherches, de
correspondre avec les amis, de jouer à des jeux ou d'en
télécharger,... c'est le véritable lieu qui offre des
liens hypertextes, caractérisés d'après le professeur
Jean-Chrétien EKAMBO, par une idée selon laquelle « les
sens d'une communication est infini »111(*).
Par ailleurs, les pages Web sont exploitées par toutes
catégories d'individus sans scrupules. Aussi ces nombreux sites
montrent-ils des scènes de coït fascinant pour les adolescents.
D'après le contenu du Réveillez-vous, Octobre 2008 :
« 90% des jeunes de 8 à 16 ans qui ont été
interrogé à propos de la pornographie numérique, disent en
avoir ouvert par mégarde, pour la plupart en faisant leurs
devoirs »112(*)
Les liens hypertextes qu'offrent les pages web contiennent
d'autres faiblesses : l'infinitude de sens fait appel à
l'imprécision, à l'abondance des données parfois moins
crédibles. En plus de cela, le web conduit les jeunes à une
culture au rabais, c'est-à-dire, il donne presque tout et sans
effort : « A un clic de souris, on a la carte du pays, sa
superficie, son habitat, son habitant, sa technologie, sa
langue,... »113(*)
La Toile offre ensuite, un accès facile aux sites qui
expliquent comment fabriquer les bombes, concocter le poison ou mener des
opérations terroristes ; et certaines images en ligne contiennent
des scènes d'une violence extrême qui n'épargnent aucun
détail sanglant.
C'est ainsi que par le fait de s'habituer aux scènes de
violence découlant des jeux et des films pour adulte, en avril
2004 : « un adolescent au nom de JULIEN a était
condamné pour assassinat après avoir poignardé de 42 coups
de couteau son amie ALICE. Aux policiers venus sur le lieu,
l'arrêté déclare s'être inspiré d'un film
connu sous l'intitulé Scream »114(*)
3°) Chat: Appelé aussi service de
messagerie instantanée, il permet aux jeunes de communiquer avec
différentes personnes qu'ils n'ont peut-être jamais
rencontrées mais partageant un centre d'intérêt commun.
L'utilisateur peut choisir avec lequel de ses amis il va converser, en le
sélectionnant dans un carnet d'adresses qu'il crée
lui-même.
Une étude menée au Canada révèle
que les adolescents dans ce pays soit « 84% des jeunes de 16 à
17 ans discutent avec leurs amis au moyen de Chat et qu'ils y passent plus
d'une heure par jour »115(*). Cette situation est la même pour notre ville,
car, nombreux sont ces adolescents qui entretiennent des contacts, par ce
canal, avec des amis sous d'autres cieux.
Et pourtant, les personnes malveillantes rodent sur les
chats. C'est le cas des prédateurs sexuels qui y rodent dans l'espoir
d'attirer dans leurs filets un jeune pour une rencontre virtuelle, voire
réelle.
D'après les recherches de l'UNESCO, menée en
2007 sur l'impact de l'Internet sur les adolescents, il ressort que
« ces messageries instantanés peuvent déconnecter votre
enfant s'il est censé étudier et que le Chat est devenu un des
premiers moyens de recrutement des mineurs pour la prostitution et la
pornographie et sont estimable à 750.000, les prédateurs qui se
connectent chaque jour, l'Internet trainant derrière eux un grand
nombre de jeunes »116(*)
4°) Blog : Appelé journal
intime en ligne, les « Blogs » offrent aux jeunes la
possibilité de parler de leurs opinons, de leur centre
d'intérêt et de leurs préoccupations. La plupart des Blogs
réservent aux consultants de commenter sur un sujet qui peut être
un article, une photo,...
Cependant, les blogs sont publiés et certains jeunes
sont parfois imprudents et arrivent à révéler les
informations confidentielles de leurs familles ou de leurs écoles, qui
peuvent nuire à des réputations ou attirer d'ennuie à la
famille ou à l'école.
III.2. La consommation de la cyberpornographie par les
adolescents
Les résultats obtenus dans le tableau N°10
montrent que les internautes adolescents en majorité soit 96%
d'enquêtés, ont déjà rencontré les images
pornographiques sur la Toile, et cela de façon consciente ou
inconsciente.
Nous avons constaté, grâce à cette
recherche, que la pornographie s'offre aujourd'hui commodément aux
mineurs. Ceci s'explique par le flux accéléré de la
consommation de la cyberpornographie qui se concrétise par les dix sites
pornographiques dans le tableau n°12 ; sites qui nous ont
été fournis par les adolescents eux-mêmes en guise de
preuve à la consommation de ces images choquantes.
Dans le même ordre d'idées, le tableau n°10
confirme le fait que 48 adolescents sur 50 connaissent déjà la
formule « xxx » pour entrer en contact avec des nombreux
sites pornographiques devenus aujourd'hui, des marchés colossaux du sexe
aux produits à bas prix et souvent gratuits.
Nous avons remarqué, au cours de nos entretiens avec
ces jeunes internautes, qu'une alerte comme :
« Attention! Site de sexe pornographique gratuit
réservé aux 18ans » suffisait pour qu'un adolescent
clique sur « je certifie sur l'honneur être
majeurs»117(*) pour
pénétrer dans la galerie xxx.net (tableau n°10,
1er colonne).
Pour en savoir plus, nous avons, de même,
consulté, « galeriexxx.net » et nous avons
constaté les dégâts contenus dans ce site.
Le http//www.galerie.net, pour ne citer que celui-ci parmi les
dix autres sites dans le tableau n°12, représente une
véritable galerie riche aux images choquantes : « le
classement des stars du `X' et de leurs vidéos tournés en haute
définition, des films `X' français un jeu classique sortie en
DVD au côté du sexe nord-américain, tous en qualité
numérique et représentant dignement toutes les pratiques
sexuelles, parfois inattendues ». voilà ce qui est
décrit sur la page d'accueil de galerie xxx.net .
II.3. La responsabilité à la
consommation de cybercriminalité
L'enquête menée sur terrain, nous pousse à
conclure que la responsabilité de la consommation de
l' « infopollution » est partagée. Il y a d'une
part la compromission de l'adolescent lui-même et d'autre part, la
négligence des parents et des assistants/superviseurs des
cybercafés.
II.3.1 Assistants des cybercafés
Nous avons constaté, lors de l'enquête, que
même l'emplacement des machines dans les cybercafés, facilite les
activités illicites des cybernautes lors de la navigation.
Concentrés chacun dans son isoloir, les infonautes n'éprouvent
pas des difficultés de consulter les images choquantes.
Les résultats obtenus dans le tableau n°13,
révèlent que seulement 30% d'enquêtés, soit 3
assistants sur 10 peuvent surveiller les activités numériques
d'adolescents et que 70% ou 7 d'entre eux ne surveillent pas les
activités des mineurs, soit disant que le cybercafé est une
entreprise commerciale où le « client est roi et libre
d'opérer son choix ». Autant dire que ce qui intéresse ces
derniers, c'est de l'argent et non les sites consultés, qu'ils soient
pornographiques ou ordinaires.
Les 30% d'enquêtés (assistants) surveillant
directement les activités de mineurs lors de la navigation, expliquent
que malgré l'effort fourni, ces jeunes ont déjà
développé des réflexes qui leur permettent
d'échapper parfois au contrôle pendant leur navigation. Quand ils
« surfent » sur le Net, ces derniers peuvent ouvrir 3
à 4 fenêtres qu'ils minimisent à chaque fois que
l'assistant approche. Lorsqu'un adolescent est surpris entrain de consommer le
contenu du « x », d'après ces surveillants, le
processus de dissuasion est d'abord de déconnecter ce site et ensuite
informer l'adolescent sur le danger qu'il court en consommant ces images.
II.3.2. Education parentale et accès à
l'Internet
La famille et surtout les parents constituent les principaux
agents de l'éducation des enfants et de leur intégration au sein
d'une société.
L'éducation parentale est un facteur qui façonne
en premier lieu l'homme, et joue positivement ou négativement sur sa
moralité et son éthique.
Elle est, selon POUTORS « une activité
volontaire de la part de parents qui souhaitent améliorer les
interactions menées avec leurs enfants pour encourager
l'émergence de comportements jugés positifs et réduire
celle de comportements jugés négatifs »118(*).
Pour Terrisse, « l'éducation parentale a pour
but d'aider les parents à mieux actualiser leurs potentialités
éducatives, en développant une initiation ou
information »119(*)
Aussi notre recherche, nous conduit-elle à affirmer que
la plupart de parents n'appliquent pas l'éducation parentale dans
l'usage de l'Internet. Ceci ressort du tableau n°13 qui atteste
l'existence de cette lacune à 80%.Parmi eux, la majorité ne
connaît pas grand-chose dans le cyberespace et les dangers qu'il peut
représenter. C'est la raison pour laquelle, ils donnent moins
d'importances à surveiller les activités de leurs enfants
là où ils « surfent ». 20% seulement parmi
les parents, peuvent surveiller ces derniers, lorsqu'il s'agit d'une connexion
à domicile. Ils s'efforcent, disent-ils, à surveiller leurs
enfants bien qu'ils ne sachent pas ce qu'ils manoeuvrent en leurs absences,
pendant les heures de services.
D'après d'autres recherches menées sur l'outil
du Web et son impact sur les adolescents, il ressort que protéger ses
enfants des dangers d'Internet demande des efforts considérables, car
à part l'ordinateur « les adolescents peuvent utiliser aussi
les téléphones portables à option multimédia
où ils peuvent télécharger les images choquantes sans
contrainte parentale »120(*).
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Finalement, les critiques envers le nouveau paradigme de la
communication révèlent que l'Internet présente deux faces
pour ses usagers:
L'une pleine d'avantages en termes de transmission sous forme
numérique du texte, de l'image, du son et de la vidéo,....Pour ce
faire, Aldo FALCONI, précise que « l'Internet est
instantané, immédiat, multimédia, universel,
décentralisé, interactif et égalitaire et facilitant les
recherches,...»121(*)
Par contre l'autre face obscure, pleine de défis,
intéresse pour autant notre recherche, car c'est en cette zone
où se rencontre les différentes formes
d' « infopollutions » qui nous ont conduit, à
partir de nos résultats, d'indexer le « Net »,
précisément à travers le « web »
« le blog » et « le chat » comme des
possibilités qui accroissent la pollution de moeurs en
société, conduisant selon Virginie MICHELET « aux
nouveaux barbaries et à la mort de la culture »122(*).
Parmi les différents crimes soulignés tout au
long de notre travail seule la cyberpornographie est consommée par les
adolescents de la ville de Kisangani.
Ce qui semble plus inquiétant, la négligence
dans ce domaine fait que la plupart des tentatives de régulation de
multimédia ont été vaines, même « les
grandes organisations gouvernementales que non gouvernementales à
l'instar de l'Union Européenne, ne font rien pour arrêter ce
fléau de la pornographie numérique(...) »
.123(*) En
Afrique de plus, dit jacques BONJAWO, « les agences de
régulation mises en place pour contrôler l'environnement de
l'information ne possèdent ni de l'expertise requises, ni les
équipements, ni les ressources pour fonctionner d'une manière
effective » .124(*)
Le moteur de recherche `Google' ; sans aucune sanction,
est considéré comme le plus important et le plus diffuseur de la
pornographie enfantine dans le monde »125(*) .
Sur ce, nous n'avons pas voulu rester dans
l'indifférence vis-à-vis de cette situation importée, qui
guette la jeunesse de Kisangani avec risque de gâcher son avenir.
Plusieurs réponses fournies par les adolescents sur les
causes de la consommation de la pornographie ont été
résumée en trois préoccupations majeures :
1°) Les sites pornographiques me permettent de
découvrir la nudité de la femme/ homme.
2°) Je suis ravis par les pratiques adoptées lors
de coït par les pornographes.
3°) Les sites pornographiques me permettent de susciter
ou d'éveiller mes désirs sexuels.
Les réponses ci-haut s'expliquent psychologiquement
grâce aux recherches de H. GRATIOT et René ZAZZO, précisant
qu'à cette époque de la vie les « transformations des
relations de l'adolescent avec ses semblables et son environnement sont dues
aussi au développement de la sexualité (...)
révolté, il devient un être libre et apprend à se
débrouiller seul sans l'aide de ses parents »126(*).
Pour sa part Yve BIANCHI dit ceci : voulant l'autonomie,
le libertinage, les adolescents arrivent à gâcher leur avenir
perce que, dit-il « ces jeunes ne savent pas ce qu'ils
valent ».127(*)
Selon qu'elle est entrain de « ravager »
les acteurs et les spectateurs, l'encyclopédie Wikipédia critique
la pornographie entant qu'actrice de la destruction humaine :
- Les critiques portent d'abord sur les conditions de
réalisation des images pornographiques qui impliquerait une
exploitation forcée ou volontaire des acteurs/ actrices contraints par
la violence ou par la misère, l'abus est, en tout cas, manifeste et il
en résulte souvent la contamination des maladies sexuellement
transmissibles, voire les accidents corporels graves.
- D'autres critiques portent sur les effets supposés de
la pornographie sur les spectateurs : la pornographie par la
multiplication des scènes de violence faite aux femmes, serait une
incitation poussant les jeunes au viol. En outre, l'on constaterait que la
pornographie développe chez certains adolescents spectateurs une sorte
d'esclavage ou dépendance totale à la consommation de telles
images et comme résultat, ces derniers arrivent à
considérer dans l'avenir « leurs femmes comme des objets et
non comme conjointes avec qui on ne doit entretenir que des vrais relations
amoureuses »128(*)
A titre de rappel, l'intitulé du travail que nous avons
mené dans le domaine de l'information et de la communication,
précisément de l'Internet entant que nouveau paradigme de la
communication est « Adolescents de la ville de Kisangani sur
l'Internet ». Ce dernier nous a permis d'évaluer l'effet du
« Net » vis-à-vis de l'adolescent qui semble
être la première victime des dégâts ou crimes que
peut causer cet enjeu.
Pour vérifier l'impact de et cet outil sur notre cible,
nous avons fait l'usage de certaines méthodes à savoir analytique
et comparative, accompagnées de techniques de questionnaire,
d'interview, de sondage, d'observation directe et documentaire.
Hormis l'introduction, la conclusion et les suggestions, ce
travail est subdivisé en trois chapitres.
Le premier chapitre porte sur les Considérations
générales ; il définit les concepts et expose les
bases théoriques dans sa Première section, Et dans sa
Deuxième section, il présente les informations plus au moins
complètes sur la vile de Kisangani, ainsi que certains cybercafés
qui s'y trouvent.
Le deuxième chapitre traite de La face obscure de
l'Internet. Ce dernier présente les différents crimes ou
polluants qu'on peut rencontrer dans le monde numérique
Le troisième chapitre intitulé Adolescents de
la ville de Kisangani face à l'Internet, présente les
résultats du travail au regard des points suivants : la population
et l'échantillon de l'étude, présentation des
données et analyse des résultats et enfin l'interprétation
des résultats.
Notons qu'au départ, trois questions nous ont servi de
guide :
1. Dans la ville de Kisangani, comment les adolescents se
comportent-ils face à l'utilisation de l'Internet ?
2. Les adolescents de la ville de Kisangani courent-ils les
risques lors de la consommation des informations rencontrées sur le
Web.
3. A qui attribue-t-on la responsabilité de la
destruction des jeunes internautes, si destruction il y a ?
Ces questions constituent les préoccupations majeures
auxquelles nous avons tenté de répondre dans cette étude
en nous basant sur les hypothèses suivantes :
1. A Kisangani, l'Internet est une nouvelle technologie
aimable et qui intéresse en particulier, les adolescents
2. Outil de l'information et de la communication, l'Internet
présente des avantages pratiques mais aussi des risques pour
l'Infonaute. Les risques sont évident pour autant que le cyberespace est
un lieu où se tissent des liens en toute confidentialité,
où s'observe les images choquantes, où se rencontrent
différentes formes des « cybercrimes » à
l'instar de la cyberpornographie.
La responsabilité de la consommation de
l' « infopollution » sur le
« Net » est la responsabilité de tous mais à
différents degrés. C'est-à-dire, qu'elle est non seulement
attribuée aux jeunes usagers, mais aussi aux parents et aux responsables
des cybercafés.
A l'issue de nos investigations, il ressort que nos
hypothèses ont été certifiées, car selon les
résultats obtenus dans le tableau n°2, 100%, soit 50 adolescents
constituant notre échantillon sont intéressés par l'usage
de l'Internet et que cet intérêt se manifeste par la
régularité dans la fréquentation des cybercafés,
comme on le constate dans le tableau n°3 avec la fréquentation qui
remonte d'une fois par jour à 2 fois par mois, selon la capacité
d'accès de tout un chacun et d'une durée habituelle de navigation
qui part de 20 minutes à plus de 60 minutes (tableau N°4).
Partant toujours de l'intérêt accordé
à cet enjeu, 92% d'enquêtés dans le tableau n°5
naviguent tout au long de la journée, voire certains parmi eux, soit 8%
l'exploite la nuit.
D'après les résultats obtenus dans le tableau
n°6, n°7, n°8 et n°9 qui renferment différents
services consultés en majorité par les adolescents qui sont
entre autre l' « « e-mail » (100% ou 50
adolescents dans le tableau n°6), le
« Chat » (100% ou 50 adolescents dans le tableau
n°7), le « Blog » (74% dans le tableau n°8 font
partie du blogosphère) et le « Web » (84% de nos
enquêtés effectuent les recherches sur le Web).
En outre, le contact avec ces services de l'Internet suffisent
pour confirmer que les adolescents de la ville de Kisangani profitent des
avantages énormes qu'offre le « Net », mais aussi
ils ne sont pas épargnés effectivement par les risques ou dangers
que renferment ces services en ligne.
Nous avons remarqué à partir de nos
tête-à-tête et au cours de l'observation directe que les
adolescents internautes à Kisangani, ne sont pas victimes de certains
polluant comme la magie en ligne, la mafia numérique, la conception des
virus informatiques,... Néanmoins, ils sont victimes d'un seul crime, la
pornographie numérique.
Pour ce faire, le tableau n°10 confirme que 96%
d'adolescents consultant ces services affirment déjà rencontrer
les images pornographiques sur la « Toile ». Excepté
4% ou 2 adolescents sur 50, 54% ou 27 adolescents entrent souvent en contact
avec les images pornographiques, 13 adolescents ou 26% d'enquêtés
rencontrent parfois ces genres d'images et 8 adolescents ou 16%
d'enquêtés rencontrent quelques fois le contenu du
« X » sur le « Net ».
Le risque se confirme dans le tableau n°11 où 84%
soit 42 adolescents affirment qu'ils sont intéressés par les
sites pornographiques, disant que ces derniers leurs permettent de
découvrir la nudité de la femme/l'homme, les pratiques
adoptées et enfin ces sites suscitent, d'après ces adolescents,
leurs désirs sexuels.
Toujours en guise de confirmation de destruction de moeurs
d'adolescents, le tableau n°12 renferme 10 sites pornographiques fournis
par ces jeunes intéressés par ces images (84% d'adolescents dans
le tableau n°11). Sites récents et riches en images choquantes et
à haute définition. (cfr. Tableau n°12)
Le résultat obtenus dans le tableau n°13, nous
révèlent que la responsabilité de la consommation de
l' « infopollution » par les adolescents est
partagée. Ceci s'explique par une part de responsabilité
attribuée à 70% d'assistants, ces superviseurs oeuvrant comme
guides dans des cybercafés et qui n'accordent pas d'intérêt
à surveiller les activités des adolescents qu'ils
considèrent comme tous les autres clients. Et la minorité parmi
eux, c'est-à-dire 30% seulement peuvent surveiller les activités
des ces jeunes internautes lors de la navigation.
A côté des assistants, une autre part de
responsabilité revient aux parents qui ne contrôlent pas ce que
manoeuvrent leurs enfants à l'Internet, à domicile, soit quand
ils se déplacent pour les cybercafés. Et qui parmi eux, 20%
seulement peuvent contrôler de près les activités en lignes
de leurs enfants.
En guise de suggestion, nous proposons dans
la suite certaines stratégies qui pourraient résoudre les
problèmes de l' « infopollution » causés
par l'Internet à l'humanité tout entière et à la
jeunesse boyomaise, en particulier ; afin que le réseau puisse
concourir effectivement et complètement au développement de
l'information et de la communication et non à la promotion des
antivaleurs
Aussi adressons-nous les recommandations ci-dessous à
toute personne intéressée par ce sujet et surtout aux personnes
concernés directement par cette recherche, entre autre : les
adolescents, les assistants/superviseurs des cybercafés et les
parents,
1. Aux adolescents :
a) De recourir aux sites sans risques, à l'instar de
ces sites proposés aux mineurs par l'UNESCO en 2007 129(*). Sites contenants des
conseils et des informations filtrées :
-
http//www.actioninnocence.org/france/index.asp ?navig=15
-
http//www.httpinternetsanscrainte.fr/article.php ?rubrique -pedo_3
- http//www.surferinternet.be/homefr.php?long=fr
- http//www.stop-pornographie-enfantine.ch/3/fr
- http//www.cybertrip.ca/en/cybertrip
-
http//www.policefr.ch/topics.jsp ?name=prev-internet&index=0.22
-
http//www.archive.acpe-asso.org/prostitutionenfantine.html
a) De ne jamais donner d'informations personnels
b) De refuser à répondre au message choquant et
de quitter rapidement les sites aux contenus obscurs.
c) De décliner le rendez-vous avec une personne
rencontrée dans un Chat ; si cela est nécessaire, allez-y
avec un parent ou un ami proche pour éviter les dégâts qui
peuvent s'ensuivre.
d) De supprimer sans les ouvrir, les mails que l'on n'a pas
demandés ou qui sont envoyés par des personnes en qui on n'a pas
confiance.
2. Aux assistants/superviseurs :
a) De motiver l'ouverture des autres espaces publics pour la
disponibilité totale de ce nouveau paradigme de la communication, mais
en fournissant beaucoup d'effort sur le bon usage de celui-ci pour tous les
clients et surtout pour les adolescents parfois naïfs et innocents.
b) De se rendre compte qu'orienter un adolescent vers le bon
sens ne signifie pas pour autant une intrusion dans sa vie privée et que
l'argent ne suffit pas pour sacrifier toute une génération
d) De multiplier les stratégies de surveillance chez
les adolescents malgré leur statut de client.
3. Aux parents
a) D'installer l'ordinateur dans la salle de séjour ou
dans une pièce commune (pour la connexion à domicile)
b) De naviguer parfois avec vos enfants, voir comment ils
« surfent » sur l'Internet : leurs sites
préférés et les orienter vers les sites sans risques pour
les enfants.
c) D'avoir d'expériences dans le cyberespace,
rencontrer régulièrement d'autres parents internautes et
échanger votre expérience sur les dangers de l'Internet face aux
enfants au cours de leur navigation.
e) D'établir un dialogue bienveillant autour de
l'Internet en discutant souvent avec vos enfants les éduquant à
la prudence dans l'usage.
f) D'installer des logiciels de filtrage qui accompagneront
vos enfants dans un Internet plus sûr.
Pour un sujet aussi intéressant, que
d'actualité, nous ne pouvons prétendre avoir tout dit. Aussi
pensons-nous que d'autres chercheurs intéressés par le
problème de l' « infopollution » et de ses
conséquences sur la jeunesse, avenir de demain, pourraient approfondir
les recherches dans ce domaine en ce qui cadre avec le taux d'adolescents
infectés par les dommages de l'Internet.
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TABLE DES MATIERES
* 1 BOULET, M, Les chocs des
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* 2http//www.
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définition. Consulté le 9 mars 2010
* 3
http/www.internet.gouv.fr.consulté le mars 2010.
* *4
l'hypetertextualité : synonyme du web, elle est
caractérisée par les parcours des lectures qui sont infinies dans
leurs liaisons et leurs renvois, caractérisés par une infinitude
de sens. BOUGNOUX, D., Introduction aux sciences de la communication,
éd. La découverte, Paris 2001, P9
* 5 MC LUHAN, M., The medium
is the message, USA, publication bantam books, 1967
* 6 LETEINTURIER, C.,
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* 7 LOCHARD, G, La
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* 8 http//.archives
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* 9 MWISA, J., « Jeune
de la ville de BUKAVU face à l'internet », mémoire
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* 10http//www. forum. avantage
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* 11 BERTRAND, A., et Alii,
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* 12http//www. forum avantage
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* 13GRAWITTZ, M.,
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* 14 IPONDO, E.,
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* 15 IPONDO, E., opcit, p.8
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* 17 MAYER.R.,
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* 18 QUIVY, R., et Alii,
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P190
* 19 Idem, Opcit, , P165
* 20 SILLAMY, N.,
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* 21 Ibidem, P31
* 22 SILLAMY, N.,
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* 23 SUTTER, E., La
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* 24 LESIENNE, R., La
destinée personnelle, Paris, éd. Flammarion, 1951, P159
* 25 S.PA.D.E., Petit
Larousse en couleur, France, 1980
* 26 LAMIZET., B., histoire
des médias audiovisuels, Paris, ellipse, 1999, P153
* 27
http//www.free.fr/consommer/internet.html. Consulté le 15Juin 2010
* 28 Site cité ci-haut
le 15 Juin 2010
* 29 Larousse Petit Larousse
illustré, Paris, 2009
* 30 Idem, Opcio,
2009
* 31 BALLE, F., Dictionnaire
des médias, Paris Larousse et Bordas, 1998
* 32 Ibid., P127
* 33 Ibid., P126
* 34 TERROU, F.,
l'information, Paris que sais-je ?, 1979, P11
* 35 Larousse Le petit
Larousse illustré. Larousse, Paris, 2008
* 36 Ibid. 2008
* 37Larousse, Petit
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* 38
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* 39
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* 40 http//www.encyclopedie
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* 41 CASTELL, M., La
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* 43 RIEFFEL, R., Sociologie
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* 44 Ibid., p 62
* 45 RIEFFEL, R.,Opcit,
p61
* 46 Ibid., p70
* 47 SUTTER, E, Opcit,
p86
* 48 LOCHARD, G, et Alii, La
communication médiatique, Paris seuil, 1998, P37
* 49 Ibid., p.38
* 50 LOCHARD, G, et Alii,
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* 51 Réveillez-vous,
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* 52 LAROUSSE, petit
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* 53 http//WWW.fr
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* 55 KAMESHNEE NADO,
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* 56 BART, F., et Alii,
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* 57 ANGOLA, M., et Alii, Le
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* 58 BALLET, F.,
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* 59 KAMESHNEE NAIDO,
Opcit, P11
* 60 BALLET, F, Opcit,
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* 61 LETEINTURIER, C., et Alii,
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* 62 Idem, Opcit, P27
* 63 BALLE, F., Opcit,
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* 76* « Il est
interdit d'interdire » caractérise une vaste révolte
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* 78 http//WWW.actuamaroc.com
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* 79* « Prédateurs
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est un organisme vivant qui capture des proies vivantes pour s'en nourrir ou
pour alimenter sa progéniture. Mais un prédateurs
numérique est une personne qui exploite sexuellement les mineurs sur le
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* 85 DORECL,
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* 86 Idem,
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http//www.fr.wikipedia.org/wiki/piratenumérique.html.Consulté le
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* 99* Google : est un
moteur de recherche et société fondée le
4
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et sa situation monopolistique de son moteur de recherche,
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* 102* Société
Bell est une entreprise Américaine du Téléphone et de la
Télégraphie au nom de son fondateur Alexander Graham Bell qui
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* 104 MAYER, R., et Alii,
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* 105 Ibid. P12.
* 106MAYER, R et alii,
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* 107 Ibid., p13
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* 121 FALCONI, A.,
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* 122MICHELET, V., Le web
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