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Adolescents de la ville de Kisangani et consommation de l'infopollution sur internet

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par Moustapha MULONDA KAFIAMALI
Université de Kisangani - Licence en Sciences de l'information et de la communication: journalisme et politique exterieure 2009
  

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0.0. INTRODUCTION

0.1. OBJET D'ETUDE

Malgré le nombre de manuels, de périodiques et de bibliographies dont on dispose de nos jours, il devient de plus en plus difficile de se tenir à l'écart de progrès réalisé dans le secteur technologique. Depuis qu'elle a révolutionné le monde, la technologie a beaucoup investi en matière de l'information et de la communication dont l'homme est devenu l'utilisateur final, après le grand travail simplifié par la machine.

L'afflux des données de l'information et l'évolution des possibilités d'accès à ces données posent problème et ouvrent un débat sur le mode d'accès à ces données. Le problème s'accentue avec l'avènement de l'Internet qui s'inscrit dans le prolongement naturel des différentes étapes de développement de la technologie. Cet enjeu favorable et indispensable dans l'univers actuel a, selon Michel BOUET : « des applications et des conséquences sans fin. Nous ne devons pas nous y adapter mais le prendre en compte, le démystifier pour en faire un bon outil et non un mauvais maître »1(*).

Aujourd'hui, parmi tous les réseaux, l'Internet est le plus spécialisé dans l'information : son but n'est plus comme à l'origine « de transmettre quelques lignes à partir de messageries, mais d'échanger des documents électroniques, des données informatisées, des informations économiques, des schémas, des son etc. ».2(*).

La notoriété de l'Internet est ainsi passée de la simple découverte à une exposition de services intéressant les usagers en différents domaines. Dans le domaine de l'information, l'Internet remplace à peu près le journalisme traditionnel grâce au « cyber journalisme »; dans le domaine économique, il se présente comme un outil de tout premier plan, offrant aux entreprises de nombreux services interactifs : marketing en direct, publicité, affiches, tarifs, documentations techniques,... Le commerce électronique est ainsi devenu un véritable secteur d'activité où le client a la possibilité, tout en restant chez lui, de faire ses courses, réserver un billet d'avion ou participer à une discussion sur un thème particulier avec des internautes de différents pays »3(*).

0. 2 CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de ce sujet est justifié par le désir d'apporter quelques renseignements au sujet de la jeunesse qui fréquente, en grand nombre, l'Internet ce dernier temps. Il s'agit d'un phénomène récent qui a beaucoup attiré notre curiosité. Par là, nous pensons faire oeuvre utile en traitant d'un problème réel qui pourrait avoir des conséquences sur la République Démocratique du Congo de demain si certaines précautions ne sont pas de mise.

De ce fait, notre sujet présente un triple intérêt : scientifique, socioprofessionnel et personnel :

- Sur le plan scientifique : cette étude dégage à partir d'une démarche cohérente, des résultats qui pourraient servir de référence pour les chercheurs et toute autre personne voulant approfondir des études dans le même angle.

- Sur le plan socioprofessionnel : l'intérêt accordé à ce travail est de démontrer auprès du grand public, l'influence de l'Internet sur les adolescents et de souligner différents polluants contenus dans cet outil de l'information, en guise de précaution.

- Sur le plan personnel : étant chercheur en Sciences de l'Information et de la Communication, nous sommes soucieux de connaître certaines réalités à l'usage de l' « hypertextualité »4(*) et son impact sur les adolescents.

0.3. DELIMITATION DU SUJET

Notre travail s'insère logiquement dans le domaine de l'information et de la communication; dans son aspect du nouveau média avec son outil célèbre, l'Internet

Temporairement, le travail dont il est question ici couvre la période allant de 2009 à 2010, tandis que spatialement, il est limité à la ville de Kisangani, dans la Province Orientale, en République Démocratique du Congo.

0.4 ETAT DE LA QUESTION

L'irruption de nouvelles technologies dans le traitement de l'information a bouleversé les habitudes aussi bien du public, jeunes et vieux, que des journalistes. Les unes après les autres, ces innovations ont permis d'accélérer la diffusion de l'information, de multiplier les sources, d'augmenter les volumes de croissances en un temps donné.

Ces mutations technologiques, toujours destinées à satisfaire une consommation de masse dans une économie toujours plus mondialisée, confirment la thèse de Marshall MC. LUHAN qui avait prophétisé, entrevoyant déjà un mode à une circularité à la « tabularité » parfaite grâce à des réseaux reliant entre eux les médias divers :« Le monde est un village. L'information y circule vite, beaucoup et tout le temps »5(*)

Par rapport à l'idée de Marshall MC. LUHAN, Christine LETEINTURIER confirme que « C'est le réseau internet qui en est devenu l'artisan principal et emblématique »6(*).

Et pour sa part, G. LOCHARD le dit si bien : « la technologie numérique abolit en effet les frontières entre les médias traditionnels, progressivement intégrés dans des réseaux véhiculant texte, son et images sous forme numérisée »7(*)

Cet enjeu de l'information et de la communication est devenu un instrument dangereux dans l'univers juvénile : « des nouvelles technologies présenteront sans doute des avantages exceptionnels, mais aussi les risques sans précédents pour les adolescents »8(*)

La question de l'usage de l'Internet reste encore une question principale au centre des préoccupations de plusieurs auteurs. Parmi les chercheurs qui ont réfléchi par rapport à ce sujet, nous citons :

Jacob NIELSEN : « lutte contre l'infopollution », il fournit dans cette même optique, une étude approfondie pour la lutte contre l' « infopollution» sur l'Internet. Il a voulu, dans ses recherches, trouver un moyen possible pouvant lutter contre ce fléau qui détruit l'environnement social.

C'est ainsi que dans ses résultats, NIELSEN arrive à proposer un nombre de conseils pouvant lutter contre la pollution numérique :

- Créer plus d'un compte e-mail à repartir au différents correspondants et en cas de dérapage, faire tomber un ;

- De supprimer immédiatement les courriers aux intitulés choquants.

- De ne pas répondre à tous ceux qui vous écrivent un e-mail ou vous sollicite sur un blog, avant une analyse minutieuse sur l'authenticité du message,...

Pour Eric SUTTER, dans son ouvrage intitulé « culture de l'information et le web », il souligne les différents types de pollutions capables de la destruction massive. Cette oeuvre, destinée à ses collègues enseignants, soulève dans ses résultats, différents mécanismes que les enseignants doivent exploiter pour sauvegarder la jeunesse à l'usage des moyens de communication multimédia. Le plus important est le web 2.0 qui aligne des sites sains pouvant être intégrés dans le système éducatif.

Jacques MWISA, dans son mémoire intitulé « jeunes de la ville de BUKAVU face à l'internet », se référant à Antoine PERRAULT, cité dans la revue Jeune Afrique Intelligent, il arrive à affirmer la thèse de ce dernier qui souligne que : « C'est l'internet, pas le téléphone qui va amener le développement économique en Afrique »9(*)

Au regard de cette citation, Jacques MWISA explique que le développement d'une contrée dépend de la jeunesse. Sur ce, il a voulu vérifier dans ses recherches, si la population jeune de la ville de BUKAVU est intéressée à l'usage de ce nouveau outil. Il en est arrivé à ce constat : la totalité de la population constituant son échantillon est accroché à l'utilisation de l'internet et parvient à satisfaire leurs besoins et leurs attentes à l'internet.

Notre travail intitulé « Adolescents de la ville de Kisangani et consommation de l'  « infopollution »  sur l'Internet », soutient que le cyberespace est non seulement un milieu de l'information et de la communication par excellence comme semble le souligner Jacques MWISA, mais il est aussi le principal polluant de l'environnement social, surtout pour les internautes adolescents qui sont les premières victimes.

0.5. PROBLEMATIQUE

D'après le contenu du forum sur les avantages et inconvénients du Net : « L'accélération technologique conduit à une profusion de l'information qui risque de polluer les esprits. Elle s'accompagne aussi de l'émergence d'un cerveau planétaire qui constituera la destruction de notre propre environnement »10(*)

Le flux d'informations qu'apporte l'Internet a poussé BERTRAND a déclaré que  le  Net « est un indiscutable instrument de savoir, mais c'est aussi un formidable outil de manipulation, de désinformation et de destruction sociale »11(*).

L'internet est devenu aujourd'hui un instrument puissant et permanent chez les jeunes générations alors qu'en général, quand un outil devient puissant, plus il devient dangereux. Le constat est que la destruction monte en puissance chez les adolescents, car, pour eux, le produit de l'Internet a été un franc succès.

D'après une enquête menée sur le comportement humain attiré vers l'internet, il convient de retenir ceci : « 70% de jeunes ne sont pas à l'abri des pièges et dangers liés à l'internet, à l'instar de cyberpornographie qui grandit sur la  Toile  mondiale  et devient omniprésente, qu'il est difficile quoi qu'on fasse d'y échapper »12(*)

A la lumière de toutes ces cogitations, nous articulons notre problématique sur trois questions complémentaires :

- Dans la ville de Kisangani, comment les adolescents se comportent-ils face à l'utilisation de l'internet ?

- Les adolescents de la ville de Kisangani courent-ils les risques lors de la consommation des informations rencontrées sur le web ?

- A qui attribue-t-on la responsabilité de la consommation de l' « infopollution » par les adolescents internautes, si destruction il y a ?

0.6 HYPOTHESES

Partant des préoccupations soulevées ci-haut, nous présumons ce qui suit :

A Kisangani, l'Internet est une nouvelle technologie aimable et qui intéresse les adolescents.

Outil de l'information et de la communication, le Net présente des avantages pratiques mais aussi des risques pour l'infonaute. Les risques sont évidents pour autant que le cyberespace est un lieu où se tissent des liens en toute confidentialité, où l'on observe les images choquantes, à l'instar de la pornographie enligne.

La responsabilité de la consommation de l' « infopollution » par les adolescents infonautes revient à tous, mais à différents degrés. C'est-à-dire, qu'elle est non seulement attribué aux jeunes usagers, mais aussi aux parents et aux responsables des cybercafés.

0.7. OBJECTIFS DE L'ETUDE

Ce travail vise à constituer une banque des données sur la situation socioculturelles des adolescents vis-à-vis de l'Internet et à matérialiser l'influence de cet outil sur cette génération. C'est également un outil de sensibilisation sur la responsabilité  des uns et des autres dans la destruction des valeurs éthiques chez les adolescents. L'avenir de notre jeunesse en dépend.

0.8. METHODOLOGIE

Différentes méthodes et techniques ont été choisies pour ce travail en fonction de leur adéquation avec l'objet d'étude :

a) Méthode

Pour notre étude, nous avons utilisé «  un ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie »13(*). Ces opérations sont appelées des « méthodes » selon cette définition de Madeleine GRAWITZ.

C'est ainsi que pour parvenir à notre objectif, nous avons fait usage de la méthode analytique et la méthode comparative :

- Méthode analytique

La méthode analytique est cette « démarche qui consiste à remonter des connaissances aux principes, d'appréhender un phénomène ou une réalité dans ses différentes composantes constitutives ».14(*)

C'est une opération intellectuelle tendant à séparer du phénomène, les éléments de l'ensemble en vue de l'examiner pour le comprendre et connaitre le tout.

Cette méthode nous permet d'analyser différentes applications d'internet consommées par les adolescents en vue de comprendre les effets du « Net » sur ces jeunes cybernautes et de relever les conséquences qui en découlent.

- Méthode comparative

Elle consiste à dégager ou a ressortir les éléments de ressemblance et de dissemblances existant entre les situations qui font l'objet de l'étude15(*).

La méthode comparative a pour but de comparer deux ou plusieurs sujets ou situations sociales. Elle a donc comme objet d'étude, les similarités formelles révélées par la situation ou l'objet qui revoie à la comparaison. 16(*)

Cette méthode nous permet de faire une sommation ou une comparaison d'idées, comportements et réactions des adolescents usagers de l'Internet.

b) Techniques

Voici les différentes stratégies de récolte des données que nous utilisons pour parvenir aux résultats de notre recherche :

-Technique de questionnaire

Le questionnaire est un instrument ayant pour base, la communication entre le chercheur et l'informateur17(*).

Cet instrument nous aide à recueillir des réponses précises aux questions posées auprès des adolescents infonautes.

-Technique d'interview

La technique d'interview consiste à « poser à un ensemble de répondants, le plus souvent représentatif d'une population, une série de questions relatives à leurs opinions, à leur attitude à l'égard d'options ou d'enjeux humains et sociaux à leurs attentes. »18(*)

Elle consiste à un « tête à tête » mettant en jeu des questions-réponses sur un sujet bien déterminé.

Cette technique rend possible le contact direct avec les adolescents, les parents et assistants/superviseurs des cybercafés sur la question de l'usage de l'Internet.

-Technique d'observation directe

L'observation directe est une « technique par laquelle le chercheur procède lui-même au recueil des informations, sans s'adresser aux sujets concernés. Elle fait appel au sens de l'observation de l'enquêteur tourné vers l'enquêté qui n'intervient pas dans la production de l'information recherchée »19(*).

Cette technique nous est utile par le fait qu'elle nous permet, de détecter, grâce à l'observation directe, les activités illicites menées par les mineurs dans le cyberespace.

0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction, la conclusion et les suggestions, ce travail comprend trois chapitres :

Le premier chapitre porte sur Les considérations générales ; il définit les concepts et expose les bases théoriques dans sa première section. Et dans sa deuxième section, il présente les informations plus ou moins complètes sur la ville de Kisangani, ainsi que les cybercafés qui s'y trouvent.

Le deuxième chapitre traite de la face obscure de l'Internet. Ce chapitre présente les différents crimes ou polluants qu'on peut rencontrer en ligne.

Le troisième chapitre intitulé Adolescents de la ville de Kisangani face à l'Internet, présente les résultats du travail au regard des points ci-après : la population et l'échantillon de l'étude, présentation des données et analyse des résultats et l'interprétation des résultats.

0.10. DIFFICULTE RENCONTREE

Pour arriver au terme, le parcours de notre travail n'a pas été facile. Nous avons connu une difficulté au cours de l'entretien où d'autres enquêtés avaient résisté de répondre à nos questions, mais en usant de la générosité et de tact, les plus discrets parvenaient à répondre.

CHAP. I. CONSIDERATIONS GENERALES

Dans ce chapitre, nous aurons à définir les concepts qui viendront régulièrement et que nous aurons à utiliser pour l'éclaircissement et la compréhension de notre travail.

Ainsi nous aurons à définir dans la première section, les concepts ci-après : Adolescents, Consommation, Infopollution et Internet

Dans la deuxième section, nous allons présenter la carte postale de la ville de Kisangani limitée au strict essentiel. Ensuite interviendra la présentation de certains cybercafés qui s'y trouvent.

SECTION I. DEFINITION DES CONCEPTS

I.1. Adolescents

Un adolescent est « une personne qui traverse ou qui vit la période d'adolescence (...). Elle est une transition entre l'enfance et l'âge adulte »20(*).

Cette période, qualifiée d'ingrate est marquée par les transformations corporelles et psychologiques qui « débute généralement à 12ans et se termine vers 18ans »21(*).

Les limites sont parfois imprécises ; car, l'apparition et la durée de l'adolescence varie selon les sexes, les conditions géographiques et les milieux socio-économiques.

Sur le plan psychosexuel, c'est à cette époque de la vie où s'observe les transformations majeures au niveau de l'image du corps. En effet, la séduction devient consciente.

A ce stade, le regard de l'autre, les amis en particulier a une importance centrale dans la prise de conscience de son futur statut d'homme ou de femme.

La coquetterie rencontrée à cette époque de la vie, surtout chez les filles est liée à la prise de conscience de la sexualité, mais aussi à d'autres facteurs, comme le désir de liberté et d'émancipation, et la recherche d'un compagnon.

L'organisation sexuelle qui déterminera le futur de l'adolescent se met en place « c'est en effet, la période de latence et le retour des pulsions libidaire »22(*).

Si l'on étudie l'influence de l'Internet sur les adolescents au sein des foyers, on se rend compte que l'ordinateur connecté en ligne, d'après Eric SUTTER, « offre l'occasion à ces derniers d'échapper partiellement au contrôle de leurs parents »23(*) ; l'analyse de leur sociabilité électronique, c'est-à-dire du contenu de leurs e-mails, de leurs discussions par le « Chat » ou sur forum, permet de mettre au jour quatre profils d'adolescents, proposés par Eric SUTTER :

1°) Les adolescents indépendants : l'usage de l'internet constitue ici un prolongement du monde extérieur au sein du domaine familial. Ils sont libres lors de l'usage.

2°) Les adolescents en liberté surveillé : l'outil du web s'apparente à une fenêtre ouverte sur l'extérieur. Lors de l'usage, ils sont sous l'attention vigilante des parents et y accèdent avec leur accord.

3°) Les adolescents casaniers : ces nouvelles technologies forment un bien collectif qui réunit l'ensemble des membres de famille. Pour ces adolescents, le Net est surtout utilisé pour d'autres fonctions que celles liées à l'information et la communication.

4°) Les adolescents contrôlés : l'outil du web est véritablement un bien parental. Ces derniers sont maintenus dans leurs positions de fils ou de fille. Pour ces mineurs, l'usage est surtout éducatif et culturel et peu communicationnel.

La diversité des relations qui s'instaurent entre les parents et les enfants, constatée dans le quatrième profil, doit être renforcée pour sauver cette jeunesse de «  l'infopollution », car René LESIENNE souligne que « pour tous les hommes, la jeunesse est la phase la plus difficile et la plus dangereuse de l'existence »24(*).

I.2. CONSOMMATION

La consommation est une « action de consommer ou d'accomplir quelque chose ».25(*)

En rapport avec notre objet d'étude, le mot « consommation » signifie tout simplement, contact direct avec le cyberespace, caractérisée soit par l'envoie ou la réception de courrier électronique, soit par le recours aux « datas » ou données contenues dans divers opérateurs ou moteurs de recherche.

Dans le domaine numérique, « consommer » est souvent remplacée par le vocable « naviguer » ou « surfer ».

D'après Bernard LAMIZET, naviguer signifie « voyager dans le monde à l'aide de l'outil numérique »26(*). Ce processus de navigation s'effectue lorsqu'on visite des pages web, moyennant un simple clic de souris pour faire face à des liens hypertextes.

Avec le principe numérique : « consommer mieux et moins cher »27(*), les internautes ont l'accès à des informations multiples qu'ils échangent entre eux à un prix passable. C'est-à-dire, contrairement aux moyens traditionnels, sur l'Internet, un document peut transiter de l'Afrique à l'Europe à un moindre coût.

En bref, consommer les produits Internet signifie aujourd'hui, « effectuer des recherches d'achat, des démarches administratives, des recherches scientifiques, des échanges des documents et les divertissements ».28(*)

I.3. INFOPOLLUTION

I.3.1. CONCEPTUALISATION DE L'INFOPOLLUTION

Le néologisme « infopollution » est composé de deux mots, à savoir l'information et la pollution.

1). Information

L'information est une « action, d'informer, fait de s'informer, renseignement obtenu de quelqu'un sur quelqu'un ou quelque chose ».29(*)

Il s'agit également « d'un élément de connaissance susceptible d'être codé pour peut être conservé, traité ou communiqué »30(*).

Avec la multiplicité et la diversité des médias, à la fin du XXème Siècle, l'information désignera davantage encore, au moins pour les économistes depuis FRITS MACHLUP (1962) et Marc U. PORAT (1977) : non seulement les nouvelles portant sur l'actualité( news), mais aussi les données concernant les activités économiques, financières ou sociales (datas), sans oublier les oeuvres divertissantes (jeux audiovisuelles), le savoir en général ou les connaissances ( knowledge ) ou bien, encore les oeuvres de fiction (films, téléfilms)31(*).

En premier lieu, Claude SHANNON et Waren WEAVER, ouvrent la voie à la théorie de l'information. A la manière des ingénieurs de la téléphonie, ils se proposent de décomposer en plusieurs éléments, « toutes communication d'information depuis la source de celle-ci jusqu'à sa destination, en passant par le média, ou le canal, qui assure la transmission après avoir codé le signal et le récepteur, qui décode ce dernier afin de retrouver le signal initial »32(*).

En effet, le terme information a connu une singulière fortune surtout dans le langage courant où il évoque à la fois l'acte de recueillir et celui de donner les renseignements en passant par le langage simple et précis. Ce dernier temps, le terme information est scientifiquement en vigueur car il désigne l'une des théories importantes du cybernétique : « traitement informatique »33(*). Puis elle a fourni le dérivé qui la désigne en terme « informatique »34(*)

2. Pollution

La pollution c'est la « dégradation d'un milieu naturel par des substances chimiques, des déchets industriels ou ménagers »35(*). Elle caractérise aussi « une contamination de l'air, de l'eau ou du sol par des substances qui altèrent le fonctionnement naturel des écosystèmes, ainsi que la qualité de vie et la santé humaine »36(*).

La pollution est liée à des causes diverses. Cependant, on peut dégager deux grandes figures : la pollution atmosphérique et la pollution de l'eau.

- La pollution atmosphérique : celle-ci est essentiellement due aux rejets des usures industrielles, des incinérateurs, des moteurs à combustion interne (pollution automobile) ; parmi ses manifestations visibles figurent le smog et les pluies acides.

- La pollution de l'eau : la pollution de l'eau des rivières, des lacs et des mers, a plutôt pour origine les rejets industriels, ainsi que le déversement dans les milieux aquatiques d'hydrocarbure de diverses origines.

En rapport avec notre objet d'étude, considérons la pollution comme un « ensemble de nuisance de tous ordres qui entrainent une altération de l'environnement et des conditions de vie pour l'homme »37(*).

Aussi peut-on parler, à titre d'illustration, de la pollution sonore et de la pollution informationnelle.

Ce qu'il faut retenir en effet, c'est cette façon dont l'information est entrain de polluer l'environnement social ainsi que les moeurs. Cette destruction est caractérisée par le néologisme « infopollution »38(*).

I. 3.2. NOTIONS SUR L'INFOPOLLUTION

« Infopollution » désigne : « la surabondance d'informations qui est génératrice d'angoisse, de découragement ou de démotivation et qui provoque la saturation de l'esprit »39(*)

La surabondance d'informations occasionne le flux incontrôlé d'informations et de communication qui est comparable, d'après Jacob NIELSEN, « à la pollution de l'environnement humain ». Il poursuit en disant qu' « un e-mail est bonne chose, un fait sur le Web est aussi bonne chose, mais lorsque vous faites face à 200 e-mails par jour, c'est là que commencent les problèmes et les gens se sentent étranglés »40(*).

L'avènement des télécommunications a naturellement marqué ce passage. En effet, la télévision par satellite et surtout l'Internet a amplifié le phénomène de manière radicale, ces dix dernières années. Cette brusque accélération a bouleversé les notions de temps et d'espace. Cette situation a eu pour conséquence une contraction croissante du temps nécessaire pour collecter, traiter et analyser les informations nécessaires à une prise de décision efficace ; chose qui n'est pas toujours facile au destinataire ; car, en réalité, nous vivons dans une société de surinformation et de désinformation.

La profusion actuelle d'information est telle que personne n'est réellement en mesure de contrôler l'authenticité des faits et des événements. L'ensemble des médias véhiculent en permanence une masse de données difficiles à analyser, à valider, voire à comprendre. Avec l'Internet, on assiste à une démocratisation totale des données « bombardées » quotidiennement par cet outil.

Les informations pléthoriques et en ligne, posent un problème aux destinataires, parfois inconscients des dégâts que pourrait provoquer cet enjeu de la communication et de l'information. Pour ce faire, les infonautes adultes ou mineurs qui, dans la confusion, consomment l' « infopollution » à l'instar de la cyberpornographie. Ce facteur de révolution technique est « centré sur des procédés informationnels, remodelant à un rythme accéléré, les fondements matériels de la société »41(*).

I.3.3. TYPES D'INFOPOLLUTION

Notre propos est de nous interroger sur le support entre la culture de l'information et l'outil du web. Ces derniers accroissent les possibilités de personnalisation. Ce qui n'est pas sans danger face aux cibles d'attraction de jeunes publics.

Aussi pensons nous que la formation informationnelle doit prendre en compte le Web, mais dans une perspective plus critique que procédurale.

Pour sa part, Eric SUTTER, distingue 3 types d' « infopollution » que nous analysons en constatant leur accroissement actuel au sein de cyberespace et notamment grâce aux échanges entre « chatteurs » et blogueurs.

1°) La production libre

La production d'information ne cesse de croitre avec les applications et services de l'Internet. Ce facteur permet aisément à chacun de produire et de diffuser n'importe quel contenu en ligne. Cet accroissement des ressources génère des difficultés de pouvoir séparer les bons grains de l'ivraie.

La surinformation accroit les faits des désorientations et les sentiments de saturation, voire de découragement face à l'incapacité à accéder à la source destinée.

Dans ce contexte et au regard de l'Internet, l'usager risque de se noyer dans ce gigantesque réservoir des données rarement pertinentes.

Garant de la production libre résultant à une surabondance des données, le Net offre tout, à tout le monde et à tout instant, c'est ainsi qu'il offre « les sciences, le sport, le jeu, le voyage interplanétaire, mais aussi la pornographie, les stratégies mafieuses, les stratégies de guerre, les stratégies de guérilla et les stratégies magiques »42(*) ; il est donc, le principal responsable de la cybercriminalité.

2°) La désinformation

Le terme désinformation apparait dans le sens « d'action d'induire en erreur à l'aide d'une information mensongère »43(*).

La plupart des spécialistes qui ont étudié la question, considèrent en effet que celle-ci se pose en termes de « caractère organisé du mensonge qui peut s'agir d'une fabrication de document existant, de diffuser une fausse nouvelle,... »44(*).

La désinformation peut être aussi définie comme une « argumentation manipulée, détournée sciemment, menteuse et trompeuse »45(*).

Sur l'Internet, « plus une contre-vérité est diffusée, plus elle prend valeur du vrai »46(*). De même, les particularités des documents numériques permettent une manipulation aisée des données47(*).

Aussi un document à l'aspect professionnel peut être truffé d'affirmations erronées que l'internaute ne parviendra pas à détecter facilement. En ce sens, l'encyclopédie Wikipedia pourrait être gênante. Non qu'elle est à blâmer de par ses objectifs mais, elle a le défaut de combiner des articles de grande qualité avec des articles douteux, erronés, voire médiocres.

3°) Abus et effets pervers de la publicité

La publicité est « un ensemble de moyens pour faire connaître au public, un produit, une entreprise industrielle ou commerciale »48(*).

La publicité est constituée d'un message ayant pour but « faire savoir et faire valoir »49(*).

- Message pour faire savoir : ici la publicité est entièrement focalisée sur le produit lui-même. Il s'agit d'une stratégie rudimentaire portée par une visée simple : faire connaitre un bien de consommation et ses caractéristiques, en particulier le prix.

- Message pour faire valoir : au cours de l'année 1970, l'émergence de la publicité télévisée a conduit à une évolution qui se caractérise par une propension à détacher le contenu du message du produit lui-même.

On considère, dès lors, que ce qui est déterminant pour les succès commercial d'un produit, c'est la puissance d'évocation, la force de suggestion des images qui lui sont associé.

Très critiqué à cause de son rôle marchand et de sa volonté de persuasion, « faire valoir, pousse l'image publicitaire vers un instrument de manipulation au pouvoir trompeur »50(*) ; comme le souligne G. LOCHARD.

La psychologue JOLANTA WAS éclaircit cette question dans la revue « Réveillez-vous », que la publicité est « conçue pour créer une implication émotionnelle. Elle ne s'attarde pas au prix, à la qualité ou à l'utilité du produit »51(*).

En rapport avec notre objet d'étude, cette notion est caractérisée par la publicité numérique qui est une forme de publicité exploitant l'internet et en particulier le Web. De même que le marketing, la publicité en ligne devient de plus en plus difficile à discerner la crédibilité d'un produit lors de son lancement sur les moteurs de recherche.

I.4. INTERNET

I.4.1. DEFINITIONS ET NOTIONS

L'Internet vient de l'anglais « interconnected networks »52(*), en français réseaux interconnectés.

L'internet est le réseau informatique mondial qui rend accessible des services comme des courriers électroniques et la World Wilde Web. Il est désigné aussi par le néologisme « Net » et ses utilisateurs sont désignés par le néologisme « internautes », « infonautes », « cybernautes ».

L'internet peut également se démunir selon trois dimensions :

- Dimension technique : l'Internet se définit comme « un réseau public mondial utilisant le protocole de communication IP (internet Protocol) »53(*).

- Dimension fonctionnelle : l'Internet est défini comme étant un « réseau permettant l'accès aux différents services en ligne (service de la communication et de l'information».

- Dimension sociale : l'Internet est défini ici par ses impacts générés par les possibilités offertes par ses services et ses qui transforment la société. C'est-à-dire l'avènement de l'outil du Net « conduit à une véritable révolution dans la façon de penser »54(*).

Pour accéder au réseau Internet, l'utilisateur doit posséder un ordinateur, une ligne téléphonique commutée (ou dans le cas des grandes entreprises, des universités et autres centres de recherches qui nécessitent une connexion permanente, une ligne spécialisée), un modem ou une carte réseau, un kit de connexion à Internet consistant en un accès au réseau local (le provider), relié à internet ou un abonnement auprès d'un fournisseur d'accès Internet (AOL, WANADAO, CLUB-INTERNET, etc.).

Par ailleurs, pour surfer sut l'Internet, l'utilisateur doit également disposer d'un logiciel de navigation (Netscape ou explorer étant plus connus) l'aidant à parcourir les sites du réseau, et éventuellement d'un logiciel de messagerie électronique lui permettant d'envoyer ou de recevoir des courriers électroniques. Les informations présentées sur le réseau Internet sont les plus souvent, publiées dans les pages au format HTML (Hyper Text Markup Language) : Ce format permet l'introduction dans le texte, de liens permettant de naviguer dans le réseau Internet. Un autre format tend à se développer sur le net : le format XML (Extend Markup Language).

Outre les possibilités offertes par le format HTML, le langage XML permet de mieux structurer l'information et de séparer clairement la forme et le contenu.

Appelé aujourd'hui « réseau des réseaux »55(*), l'internet se compose de millions d'ordinateurs en ligne 24h sur 24, prêt à envoyer, recevoir et transmettre sous forme numérique, images, textes, sous d'ordinateurs connectés dans le monde.

I.4.2. HISTORIQUE

Internet est issu de réseau Arpanet, qui a été conçu dans les années 1990 par l'ARPA (Advanced Research Projet Agency) pour le département américain de la défense. A l'origine, il s'agissait d'un réseau coopératif d'ordinateurs permettant le partage de données stockées sur des serveurs distants, ainsi que l'échange de messages électroniques (e-mails).

Réseau à usage militaire, ARPANET s'étend alors progressivement à l'université américaine dans les années 1970, notamment l'université de Californie à Los Angeles (UCLA) et l'université Stafford à, PALO Alto, avant d'être remplacé en 1990 par le réseau Internet.

En 1991 TIM BERNERS-LEE, un ingénieur britannique met au point l'interface d'Internet appelé Word Wilde Web, qui permet d'ouvrir le réseau au grand public en simplifiant les procédures de consultations des sites.

L'année 1993 voit l'apparition du premier navigateur ou butineur (browser), supportant le texte et les images. Cette même année, la NSF (National Science Foundation) mandate une compagnie pour enregistrer les noms de domaine.

En mai 1996, les pays africains ont adapté un programme continental d'appropriation de Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) dénommé, Initiative Africaine à l'Aire de l'Information (AISI en anglais). Trois mois plus tard, en octobre 1999,un forum du développement africain s'est tenu à Addis-Abeba, pour en faire le bilan. Sur une dizaine de mesures, la moitié reposait sur la dynamique des échanges à distance de réseau électronique dénommé : « School Net Africa »56(*). C'est à partir de cette date et surtout en 2002 que les africains sont devenus actifs dans le village planétaire.

L'Internet a connu un succès terrible, et cela, « depuis les années 1984 avec 1.000 serveurs reliés entre eux par Internet, dix ans plus tard, ce chiffre s'élevait à 3864.000 et continue à inonder jusqu'à nos jours »57(*).

Notons que depuis «  1997, cinq années seulement après sa découverte, un foyer américain sur quatre, dispose d'un accès grandissant »58(*)et nombre d'internautes progressa tout au long des années 1990 à nos jours.

I.4.3. INTERNET ET SES PROTOCOLES

L'internet sert de support à plusieurs protocoles : FTP (File Transfer Protocol), pour le transfert des fichiers (téléchargement), SMTP (Simple Mail Transfer Protocol) pour la communication électronique avec d'autres personnes (e-mail), NNTP (Network news Transfer Protocol) pour le protocole de transmission hypertexte.

I.4.3. INTERNET ET SES SERVICES

Le réseau informatique mondial a plusieurs services dont voici ceux qui ont intéressés notre recherche :

1°) Web

Aussi appelé World Wilde Web ou W3, le Web « est une subdivision du réseau Internet regroupant des documents reliés entre eux par des liens hypertextes ».59(*) La World Wilde Web, comme son nom l'indique en anglais, désigne une toile d'araignée mondiale (en français).

L'essor du web, spectaculaire, n'en assure pas moins à l'Internet sa notoriété, sa renommée, au point d'être confondu souvent avec elle, « c'est le web, plutôt qu'Internet, qui nourrit à l'aube du XXIème S, les espoirs et les craintes les plus extravagantes.

C'est le web, plutôt que les autres applications d'Internet qui fait entrer le réseau des réseaux dans son 3ème âge en devenant multimédia »60(*).

Le Web met en jeu trois éléments pour assurer son succès : « tout d'abord un langage simple pour créer et formater des documents, le HTML (Hypertext Markup Language). Ensuite, il exploite un système d'adressage pour retrouver les documents URL (Uniform Ressource Locator). Enfin, pour transférer le document, quelque soit l'ordinateur ou le réseau, il est nécessaire d'utiliser un protocole standard, à savoir le Http (Hyper Text Transfer Protocol) »61(*).

Le succès ne se dément pas ; statistiquement : « en 1999, il existe 200 millions d'utilisateurs dans le monde, en 2007, ils sont 1.320 milliard »62(*) , grâce à cette innovation.

Le réseau Internet, passant par le Web facilite le transfert universel et global de l'information et de la communication, caractérisé par le cadre des « autoroutes de l'information »63(*).

2°) Courrier électronique ou « e-mail »

Le courrier électronique est un « message écrit envoyé par voie électronique. Il est aussi appelé courriel ou e-mail »64(*) il est un service qui permet aux cybernautes d'envoyer des photos, des dessins, des chansons, des films des programmes divers sous forme de messagerie électronique.

3°) Messagerie instantanée ou « Chat »

La messagerie instantanée, est souvent désignée par l'anglicisme « Chat », mais aussi par d'autres expressions comme « davaardage » au Québec, est « une application qui permet l'échange instantané des messages textuels entre plusieurs ordinateurs connectés au même réseau informatique et plus communément celui de l'Internet »65(*)

Contrairement au courrier électronique, le moyen de communication par « Chat » est caractérisé par les messages qui s'affichent en quasi temps réel et permet un dialogue interactif (ex : Yahoo Messenger, Jhoos Chat)

En évoluant, la messagerie instantanée a intégré les fonctionnalités de voix et de vidéo grâce à une « Web Cam » (caméra miniature incorporée à l'ordinateur), mais aussi toutes sortes d'applications collaboratives (édition de texte, jeux, etc.) d'envoi des messages automatiques et des notifications : ex : Fixter. Skype.

4°) Blog

Le blog est issu d'un mot composé né de la contraction « weblog » : signifiant registre ou journal en français. La francophonie cherche à trouver des équivalences ou des alternatives à cet anglicisme bien que le « franglais » soit fréquent sur le Web, notamment parmi ses techniciens qui rendent souvent compte de la nouveauté par le biais d'anglicisme et de néologisme.

Un « blogueur » ou « une bloggeuse » (en anglais « bloger ») est un individu qui a l'habitude de « bloguer ». En bref, le Blog est « un journal en ligne »66(*). Il est un site web constitué par la réunion d'internautes au fil du temps et souvent classés par ordre ante-chronique (le plus récent en premier), échangeant d'opinons et généralement apportant des commentaires sur divers aspects.

Un blog peut renfermer les oeuvres d'un dessinateur, un journal intime anonyme, l'opinion d'un journaliste, le carnet de bord d'une photographie, des satires d'hommes politiques. Dans la «blogosphère », l'internaute confectionne et publie ses informations dans une sorte de « mini site », dont lui-même a le contrôle total de ses données, qui ne peuvent pas être menacées grâce à un code d'accès qu'il détient. A titre d'exemple, nous citons le Sky Blog, Over Blog, Center Blog, H5,...

SECTION II. VILLE DE KISANGANI

André BOLS, considère la ville comme étant un « centre, plus au moins fermé sur lui-même, habité en permanence et où la concentration de la population y est plus ou moins forte »67(*).

Dans cette présentation, nous nous limitons au strict essentiel pour autant, que la ville de Kisangani a déjà fait l'objet de plusieurs recherches en sociologie et dans d'autres domaines.

II.1. APERÇU HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE

La ville de Kisangani se trouve en RD. Congo, au bord du fleuve, en aval des chutes de Stanley (WAGENIA). Elle est la capitale de la Province Orientale.

Cette ville constitue aussi un terminus pour les navires en provenance de Kinshasa. L'agriculture et l'élevage sont les principales activités de la région environnante.

Kisangani est un centre de transbordement et, à moindre échelle, industrielle et universitaire. Parmi ses institutions, on y trouve un institut agricole et l'un des campus de l'université nationale.

Sir Henry Morton Stanley, un explorateur anglo-américain, fit établir une gare sur une petite île proche de la ville actuelle en 1882. Seize ans plus tard, Stanley-ville devint officiellement une ville et fut rebaptisée Kisangani en 1966.

En mars 1997, lors de la rébellion, la ville de Kisangani fut l'une des premières villes à tomber entre les mains des troupes de feu Mzée Laurent Désiré Kabila68(*).

II.2. ASPECT ECONOMIQUE

La place qu'occupe la ville de Kisangani dans la classification économique des villes en République Démocratique du Congo est non négligeable.

Depuis 1952, la ville de Kisangani est passée de la cinquième place à la troisième place. Aujourd'hui, elle se classe juste après Kinshasa et Lubumbashi.

La position économique stratégique qu'occupe la ville, fait de celle-ci un centre d'import et d'export en tenant compte de la vocation économique de la province.

Avec l'ONATRA (Office National de Transport) et ses deux aéroports, international et national dont BANGBOKA et SIMISIMI, Kisangani joue le rôle central de communication nationale. Elle est le terminus ; à part l'axe fluviale Kinshasa-Kisangani, elle a aussi un autre axe qui assure une liaison centre avec la province de Maniema et du Katanga, sans ignorer le réseau routier orienté vers l'Est du pays. Signalons en effet que toutes ces rotations favorisent la circulation des vivres, matières premières et autres produits de première nécessité.

La ville de Kisangani dispose de quelques entreprises publiques et privées ouvertes en matière d'emploi pour la population. Rappelons que ces entreprises, surtout celles de l'Etat, ne fonctionnent presque pas.Sur ce, une grande partie de la population est réduite au chômage par la destruction du tissu économique qui remonte à la « Zaïrianisation » pour atteindre son point culminant avec les pillages et les guerres.

II.3.SITUATION DEMOGRAPHIQUE

La ville de Kisangani est composée d'une population hétérogène comprenant d'une part, la population venue d'autres provinces du pays et d'autre part, la population venue de différents coins de la province orientale.

Par sa diversité, la population de Kisangani s'est recrutée dans l'hinterland ; elle est diversifiée sur le plan culturel et est très large. De ce fait, aucune ethnie n'a été dominante, les GENYA et le KUMU sont des premiers habitants de la ville69(*).

A côté de ce qui vient d'être dit, faudrait-il ajouter que la ville de Kisangani, n'héberge pas uniquement les nationaux mais également les étrangers. Les populations de différentes nationalités, belges, maliennes, sénégalaises, libanaises, indiennes etc. D'où, son statut de ville cosmopolite.

D'après la statistique relevée en 2004, la population de la ville de Kisangani s'élève à 677.614 habitants qui sont répartis dans six communes urbaines et une collectivité : la Commune LUBUNGA, MANGOBO, KABONDO, TSHOPO, MAKISO, KISANGANI et la Collectivité secteur LUBUYA-BERA70(*)

II.3. LE CYBERCAFE

Le cybercafé est un « lieu dans lequel on rend disponible le réseau Internet aux personnes qui désirent l'accès »71(*).

Historiquement, le concept cybercafé relève depuis les années 1980, à SANTA MONICA, une ville côtière de l'ouest du comté de Los Angeles, où était fondé le premier « café électronique » par deux ingénieurs et artistes : kit GALLOWAY et SHERRIE RABINOWITS, à l'occasion du festival art olympique de Los Angeles.

A l'origine du concept, il était question d'interconnecter plusieurs communautés ou ethnies en utilisant ce média pour faire émerger un nouvel espace d'échange et de collaboration avec des événements, des manifestations, ... on appelait alors ce concept « communication acces for every one » (accès à la communication pour tous).

Plus tard le cybercafé devient un espace d'accès à l'internet où l'on peut surfer et échanger les messages.

Aujourd'hui, de plus en plus, les activités s'y ajoutent : il devient possible d'y scanner ou d'imprimer des documents, certains y jouent les jeux en ligne avec les autres clients sur le réseau local ou sur l'Internet.

Dans la ville de Kisangani, nous avons constaté que la quasi-totalité des cybercafés sont installés dans la commune de la Makiso, dont certains parmi eux sont repris dans le tableau ci-dessous :

Tableau N°01. CYBERCAFES DE LA VILLE DE KISANGANI

NOMS DES CYBERCAFES

ADRESSES

1

CIT KISNET : Centre Informatique pour tous Kisangani Network

Commune de Makiso, Avenue de l'Eglise N°2. Boulevard MULAMBA

2

Internet public @adem

Commune de Makiso, boulevard Mobutu, dans l'enceinte du Hall du fleuve (AFRACO KISANGANI)

3

Cyber CIMONTIC 

Commune de Makiso, avenue MUSIBASIBA, dans l'enceinte du building ZAMBEKE.

4

Cyber centre SIMAMA

Commune de Makiso, boulevard Lumumba cybercafé appartenant au centre SIMAMA où il se trouve (centre pour personnes vivants avec handicap)

5

Cybercafé MAELE

Commune de Makiso, boulevard Lumumba, cybercafé appartenant à l'école MAELE où il se trouve

6

CIT KISNET II : centre informatique pour tous II

Commune de Makiso. Cybercafé Se Trouvant Dans Le Bâtiment De L'hôtel de Poste Kisangani

7

CMC : centre multimédia communautaire

Commune de Makiso, cybercafé se trouvant dan le bâtiment de l'hôtel de poste Kisangani

8

Cyber moderne

Commune de Makiso, cybercafé se trouvant dan le bâtiment de l'hôtel de poste Kisangani

9

Mady service centre informatique

Commune de Makiso, boulevard Général MULAMBA, avenue de la radio (RTNC) près de la résidence Equateur

10

CYBERNET FM

Commune de Makiso, en diagonal de la poste Kisangani.

De ce premier chapitre, il convient de retenir ceci : l'Internet, en particulier et les nouvelles technologies de l'information et de la communication constituent une réalité sociale qui gagne du terrain Kisangani. Face à l'émergence de ce phénomène, il n y a pas que des avantages, il ya aussi des inconvénients comme cela est signalé dans le deuxième chapitre.

CHAP II. FACE OBSCURE DE L'INTERNET

II.1NOTIONS

Des millions de personnes dans le monde utilisent l'internet chaque jour pour commercer, se tenir au courant des événements, consulter la météo, organiser un voyage dans l'univers, communiquer avec ses parents ou ses proches résidant à des milliers des kilomètres, mais d'autres l'utilisent abusivement.

Certains adultes, ainsi qu'un nombre surprenant de mineurs sont attirés par la face obscure de l'internet. On y lit d'après cyberblogspot, «  différents crimes qui n'épargnent guerre la jeunesse et qui conduit le monde à la dérive »72(*).

L'enquête menée par le site « cyberblogspot », affirme que : « 90% de mineurs ont été confrontés au moins une fois à des contenus choquants, violant ou à caractère pornographique sur l'Internet. Mais aussi qu'entre 2 et 3% de joueurs de jeux en ligne présentent des comportements d'addiction, c'est-à-dire de rupture durable et profonde avec l'environnement familial et social, ou qu'entre 75 et 85% des contenus inadaptés pour les adolescents (pornographie jeux d'argent, films violents, ...) échappent parfois les logiciels de contrôle parental »73(*).

SECTION ICYBERCRIMINALITE

I.1. Généralités

I.1.1 D éfinition

Le terme cybercriminalité est employé pour désigner « l'ensemble des infractions pénales qui sont commis via les réseaux informatiques, notamment, sur le réseau internet. Il est également employé pour décrire des activités criminelles dans lesquelles des ordinateurs ou les réseaux sont utilisés pour réaliser des activités illicites »74(*)

Actuellement, notre horizon n'est pas structuré par des références fixes, il est traversé des flux rapides chargés d'informations, de démonstrations et des sollicitations qui transforment le monde en une kermesse où tous les stands attirent à la fois.

Les apports de cette kermesse, d'après Yves de gentil BIANCHI sont : « avantageux, mais aussi problématiques ; car, ils sont souvent difficiles à contrôler »75(*).

Avant l'émergence de l'Internet, c'est le cinéma qui était considéré comme un élément qui échappait au contrôle pour sa vocation de créer et de divulguer les violences dans ses productions.

Par la suite, le réseau des réseaux est devenu aujourd'hui un enjeu garant de la cybercriminalité et surtout régénérateur du principe, « il est interdit d'interdire »*76(*).

Piégé par cette kermesse, l'infonaute est souvent entourée d'actualités, de sensationnels et les images choquantes qui défilent devant ses yeux, même lorsqu'elles sont non sollicitées.

I.1.2 Lutte contre la cybercriminalité

L'occasion de lutter contre la cybercriminalité a été donnée à la Communauté Internationale, réunie sous l'égide du Conseil de l'Europe et des partenaires : 43 Etats membres dont, les Etats-Unis, le Canada, le Japon et l'Afrique du Sud ont été chargés de relancer le dispositif répressifs et surtout de lutter ensemble contre la criminalité dans le cyberespace.

De cette volonté internationale est né, le 23 Novembre 2001, « le premier traité permettant de lutter contre certaines infractions pénales commises sur le réseau internet. Ce rapport est doté du système juridique national et international »77(*).

Par ailleurs, ce traité détermine trois principaux axes de réglementation :

1°) Harmonisation des législations internationales concernant la définition des infractions répertoriées par la convention, il s'agit donc, d'incriminer quatre séries d'infractions qui sont les suivantes :

- Les infractions informatiques : les infractions dont il est question ici, sont caractérisées par la falsification et la fraude des données à l'aide de l'informatique.

- Les infractions de contenu : ici on rencontre la pornographie enfantine et les données de la propagation des idées racistes et xénophobes.

- Les infractions liées au racket numérique : ces infractions portent atteintes à la propriété intellectuelle et aux droits communs, elles sont caractérisées par le partage non autorisé via l'Internet, des oeuvres protégées.

- Les infractions liées à la confidentialité, la disponibilité des données et systèmes : ces infractions traitent sur les interceptions illégales, accès illégales, atteintes à l'intégrité des données ou des systèmes.

2°) Le deuxième axe est d'ordre procédural. Il définit les moyens d'enquêtes et de poursuite pénale liée aux règles de la mondialisation du réseau Internet.

La mondialisation du réseau Internet prévoit des règles pouvant garantir les droits des individus, mais aussi pouvant faciliter la conduite d'enquête. En ce sens, on peut citer les règles régissant la convention des données relatives au trafic, à la perquisition des systèmes informatiques, à la saisie des données informatiques, à la collecte en temps réel des données trafiquées,...

3°) Le troisième axe est la mise en place d'un système rapide et efficace de coopération internationale qui conditionne les autorités judiciaires et les services de police des Etats membres à agir pour le compte d'un autre Etat membre dans la recherche de preuves électroniques, sans toutefois, mener des enquêtes ni perquisitions transfrontalières. En outre, à la fin de l'enquête, toutes les données obtenues doivent être rapidement communiquées à l'Etat intéressé.

Cet instrument juridique au sein de la Communauté Internationale est particulièrement important. Il constitue la première tentative pénale et internationale menée jusqu'à présent pour la lutte efficace et harmonieuse contre la cybercriminalité. Ensuite, il constitue en soi une concrétisation issue de l'aboutissement d'un long processus de négociation.

I.1.3. La cybercriminalité face aux mineurs

Surfer sur Internet n'est pas du tout sans risque pour les enfants et adolescents qui considèrent cet exercice come un passe-temps favori.

Les mineurs consacrent un bon moment à naviguer sur les sites Web disposant de forums de discussion et de messageries instantanées qui induisent parfois les adolescents en erreur. Par rapport à cette situation « actuaMaroc » un journal Marocain en ligne rapporte que : « Une jeune Française, âgée de 14ans, est arrivée au Maroc après avoir eu une discussion sur l'Internet, pour rejoindre son ami internaute emportant avec elle, la carte bleue de ses parents. Une fois arrivée, elle n'a pas pu rencontrer son ami. Perdue, elle croise une autre personne qui la viole et lui pique tout son argent. Après avoir subi toutes ces violences, elle réussie à s'échapper pour altérer la police »78(*).

L'exemple ci-haut, montre la naïveté des adolescents qui ignorent trop souvent les répercussions de leurs actes et implique la façon dont certains « prédateurs numériques»*79(*), profitent de l'anonymat pour tendre leurs pièges aux adolescents, surtout les adolescents timides qui sont souvent victimes de Chat, le considérant comme une belle occasion de rencontre.

Un grand nombre d'adolescents utilisent les cybercafés malgré l'interdiction de leurs parents et plus souvent ils y consomment librement les crimes.

Voila l'étape finale de la destruction parce que : «  à force de voir des meurtres, des violences de tout genre, ils apparaissent banals et normaux et ne provoquent plus la réaction de peur »80(*).

SECTION II. TYPES DE CYBERCRIMINALITE

Par rapport aux menaces, il semble que tous les efforts consentis par la Communauté Internationale sont incapables de maîtrise l'écologie des données numériques.

C'est depuis l'année 2005, que la cybercriminalité monte en puissance. Ceci ressort du rapport du Département Américain du Trésor qui estime qu'à cette année(2005), « les formes du cyber crime ont généré plus de 100 milliards de dollars américains, constituant un chiffre d'affaire plus supérieur à celui de la vente de la drogue »81(*).

La montée en puissance de cette nouvelle délinquance internationale s'explique par les activités criminelles macro-lucratives qui se caractérisent par les diffusions malsaines et difficilement détectables.

C'est ainsi que JABBER ABBAS, qualifie ces crimes de « caméléon »82(*), dont on ne connait pas encore du moins avec certitude, toutes ses couleurs et ses menaces.

En rapport avec notre objet d'étude, nous tenterons de montrer les types des cybercriminalités, les plus fréquentés et les plus polluants de la planète:

II.1. CYBERPORNOGRAPHIE

II.1. De la pornographie à la cyberpornographie

La pornographie est la représentation complaisante de sujets de détails obscènes, dans une oeuvre artistique, littéraire ou cinématographique »83(*)

Au XXIIIe et au XIXe S, la pornographie désignait plus spécifiquement les études concernant la prostitution.

Etymologiquement, le mot pornographie dérive du grec ancien : « pornographô, qui signifie peindre, écrire ou décrire »84(*).

La pornographie se confond aujourd'hui avec sa perception à travers le prisme des films pornographiques en tant qu'une représentation d'actes sexuels ayant pour objectifs d'inciter sexuellement le spectateur.

La sexualité devient, dans ce contexte, omniprésente dans différents médias avec les effets sociologiques qui se penchent sur la survalorisation de sexe.

Les magazines de publications « X » ou pornographique naissent tous les jours et favorisent la promotion de supports contenant les données pornographiques (vidéo cassettes, CD, DVD,...). Ces publications facilitent aussi le contact réel ou en ligne avec les pornographes et proxénètes.

Voici, à titre d'exemple' le magazine « spécial numéro chaud », publié par Marc DORCEL, où l'on peut trouver, à part les images choquantes, une rubrique « espace contact »85(*), avec les affiches d'adresses, y compris les numéros de téléphones.

Le cinéma pornographique, quant à lui, fait son apparition dans les années 1800, dans une bobine  Intitulée « the Kiss »86(*), où l'on remarque un couple s'embrasser longuement sur la bouche pendant près d'une minute. Cette situation fait immédiatement scandale auprès de la société américaine qui avait qualifié cet acte de honteux.

C'est en 1933, que l'on remarque l'apparition d'une femme entièrement nue dans un film Tchécoslovaque intitulé « Extase », considéré comme étant le premier érotique de l'histoire du cinéma pornographique.

Jusqu'en 1974, le cinéma érotique est devenu un lieu de pratiques sexuelles plus poussées. La pornographie connaît, dans cet intervalle, une vogue exceptionnelle. Profitant d'une législation laxiste, les salles spécialisées se développèrent beaucoup plus rapidement pour les diffusions de ce genre.

Aujourd'hui, l'expansion de la pornographie devient facile et rapide grâce aux réseaux interconnectés, conduisant à une révolution sexuelle. C'est le passage de la pornographie à la cyberpornographie.

Aucune loi ne réglemente la pornographie sur l'internet. Il fait passer le « x » qui désignait la pornographie à « xxx » qui indique l'agressivité et la violence du contenu sexuel, bien plus important que le stade à partir de l'année 1970, date à laquelle le film pornographique était interdit au moins de 18ans.

Soucieux de cette menace en ligne, ISSY MOULINEAUX dénonce qu'au cours de la navigation « l'Internaute  est piégé par le images choquantes qui défilent sur l'écran pour sa séduction »87(*).

Dans cette dénonciation, nous remarquerons que MOULINEAUX a le souci de normalisation et de légalisation des publications en ligne par le fait qu'il faut avoir l'âge légal (18ans) pour accéder aux images choquantes.

En effet, une notice « interdit au moins de 18ans », ne suffirait pas pour arrêter un adolescent curieux et séduit par les contenus choquants. Encore, trapper le code « x » pour entrer dans les supermarchés du sexe ne suffirait pas de même comme barrière aux moins de18ans.

II.2. Profils d'adolescents consommateurs de la cyberpornographie

Le rapport de la Fondation Scelles (lutte contre la cyberpornographie des mineurs) met sur pied «trois profils d'adolescents consommateurs de cyberpornographie selon qu'ils sont attirés par le goût de la curiosité juvénile »88(*)

1°) Consommateurs curieux

L'internaute mineur, dans ses recherches ou divertissements en ligne, peut tomber par hasard sur un site pornographique. Peu conscient de la gravité, il se laisse emporter en allant jusqu'au bout de la visite qui pourrait ensuite le condamner à consulter les images pornographiques tout au long de sa vie, voire le conduire à la pratique.

2°) Consommateurs dérivatifs

Après le stade de la curiosité qui résulte de la découverte de la pornographie en ligne, l'adolescent, pressé par les propres valeurs sociales ou par peur de la punition, se limite à visiter des sites pornographiques afin d'éviter le passage à l'acte sexuel.

3°) Consommateurs stimulés

Cette étape est caractérisée par une révolte de la part de l'adolescent qui se voit trahi par son âge pour expérimenter ce qu'il voit à travers les sites. Il s'agit ici d'un mineur conscient de son attirance sexuelle qui utilise ces sites pour accroitre l'expérience sexuelle en vue de la pratiquer avec son entourage de sexe opposé. C'est le stade final de la destruction de moeurs chez l'adolescent, fondé sur la pratique sexuelle incontrôlé et causé par l'Internet.

II.3. La pédopornographie

La pédopornographie ou la pornographie enfantine est définit dans la publication de l'UNESCO (1999), comme étant: « Toute forme de représentation ou de valorisation de l'exploitation sexuelle d'un enfant, y compris des imprimés ou du matériel audiovisuel qui ont pour thème principal, le comportement sexuel ou les organes sexuels d'un enfant »89(*).

Dans le domaine du « x », seul la pornographie enfantine est illégale. Malgré cette illégalité, la production de pédopornographie et le nombre de personnes mettant en scènes les enfants, ont considérablement évolué suite à l'utilisation accrue des nouvelles technologies de l'information et de la communication qui facilite le développement plus rapide des réseaux d'exploitation sexuelle d'enfants à des fins commerciales.

Dans le domaine de la production, les producteurs gagnent autant qu'ils dépensent, car, le récent progrès de la technologie facilite l'accès du grand public, dont les explorateurs sexuels détiennent les équipements vidéo et informatiques perfectionnés et faciles à manipuler (caméras numériques et les Web Cam ont rendu la production d'image plus simple et économique).

A l'aide de nouvelles technologies de l'information et de la communication, le risque découvert est moindre puisqu'il n'est plus nécessaire de faire appel à des tiers pour développer les photos prises ou pour monter les vidéos, comme c'était le cas avec les appareils classiques.

La pornographie enfantine peut donc, être travaillée à domicile et comme l'Internet traverse les frontières, les images sont facilement accessibles partout. C'est ce qui accélère le succès économique d'une affaire ayant des milliards des clients potentiels.

SECTION III MAGIE EN LIGNE

III.1. De la magie à la sorcellerie en ligne

La magie est « l'étude et la pratique du maniement des forces secrètes de la nature. Elle est une science occulte qui permet d'obtenir des effets merveilleux à l'aide de moyens surnaturels »90(*).

Selon la définition d'Aleister CROWLEY,

« La magie considérée comme science est la connaissance des principes et de la voie par laquelle l'omniscience et l'omnipotence de l'esprit et de son contrôle sur les forces de la nature peuvent être acquis par l'individu, tandis qu'il est encore dans le corps. La magie est la communication avec les puissances « supramondaines » éternelles et leur direction, ainsi que du commandement de celles de ces puissances appartenant aux sphères inferieures ; connaissance pratique des mystères cachés de la nature connue seulement du petit nombre parce qu'il est très difficile de les acquérir sans tomber dans les péchés contre nature »

D'après Pierre RIFFARD : « La magie est l'action efficace sur un objet réel ou mental, par la parole, le geste, l'image ou la pensée, indépendamment des correspondances analogiques (exemple : le rouge peut être égale au fer et peut aussi signifier le mardi), soit mécaniques (rouge peut signifier mûrissement).

En général, on lie l'idée de magie à la notion d'admettre des forces surnaturelles et secrètes, au fait de contraindre les puissances du ciel ou de la nature, de recourir à des moyens d'action qui ne sont ni religieux ni techniques, mais occultes.

Pour une brève historique de la magie, il faut aller jusqu'en Perse ou la « magus » ou magie est visible pour la première fois sur une inscription gravée en 515 AV.J.C, à Béhistoun ( Perse antique, Iran actuel), sur les exploits de Darius 1er , roi du perse, qui a renversé en 522 AV.J.C, Goumata, un « mage mède » (magicien) qui s'est proclamé roi de l'empire.

En Perse « magie » signifie « science, sagesse », le mot « mag » a été utilisé pour la première fois par HERACLITE (vers 500 AV.J.C), indiquant un type d'homme : « sage ».

Vers 420 AV.J.C, Hérodote précise le sens, les attributs, et les fonctions du « mage » qui consistait à interpréter les songes, pratiquer la divination, sacrifier au soleil, à la lune, à la terre, au feu, à l'eau et aux vents, chanter la théologie, participer au pouvoir politique, faire des sacrifices royaux, procéder à des rites funéraires,....

Distinguer un magicien et sorcier, revient à dire qu'un « magicien est un homme de sagesse, protecteur qui connait les secrets de la nature. Il est un praticien qui réalise des merveilles »91(*).

Par contre, le sorcier cherche, contrairement au magicien, « à faire du mal par diverses techniques magiques au pouvoir maléfique, diabolique et infernale »92(*).

Devenu aujourd'hui, un cercle favori pour la pratique magique, l'internet est profitable à ceux qui pratiquent la sorcellerie, offrant la possibilité de publier des articles qui permettent aux sujets méchants de pratiquer et de perpétrer les pratiques maléfiques.

Certains sites sorciers, pour s'attirer la popularité, passent par des promesses lucratives en termes d'horoscope à l'égard d'internautes, à l'instar de « www.sarafieder.com » qui promet aux internautes voulant s'inscrire comme membre dans son cercle magique, la somme allant au-delà de « 500.000.000 dollars américains ».93(*)

Pour sa part, «  www.sorcellerie.net », possède comme tous les sites magiques, un message incitatif et captivant sur sa page d'accueil mis à la disposition des infonautes :

« Secret de la réussite et surprises vous attendent.  Bienvenue sur sorcellerie.net : Bienvenue dans le monde de clairvoyance, bienvenue dans le livre d'or, bienvenue dans l'univers sorcier. Sorcellerie.net est un site extrêmement gratuit contenant des informations et de l'aide pour tous ceux qui désirent en apprendre plus sur la sorcellerie. Tu ne seras pas seul, sorcellerie.net regroupe autant des débutants que d'avancés dans tous les domaines et c'est cette symbiose qui donne la chance aux débutants d'acquérir la toute puissance dans divers domaines (éducatif, technologiques, pratiques,...) en se ressourçant auprès des avancés »94(*)

Oubliant la naïveté des adolescents, certains sites, en quête de l'argent se donnent la peine de former les adolescents à la magie. Après avoir appris les pratiques mystiques, d'après « ditoo.com », il semble que « ces adolescents, parfois sous l'effet de la colère,  causent des préjudices physiques ou psychiques aux autres, parent ou proche ».95(*)

Pour sa part, le site « ditoo.com » serait un site qui forme les adolescents durant la période de vacance pour une magie responsable, sans nuisance. Il organise ensuite un stage pour contrôler le perfectionnement des élèves, surtout dans la manipulation des cartes, pièces, cadeau magique, vol au balai magique,...

SECTION IV. MANOEUVRES EN LIGNE

IV.1. La mafia en ligne

La mafia en ligne est une manoeuvre commise en ligne et constitue un défi majeur qui pose d'énormes difficultés aux cybernautes de quatre coins du monde.

A part, toutes les activités illicites signalées tout au long de notre parcours, le réseau Internet est aussi responsable de l'escroquerie et vol à grande échelle, souvent orchestrés par des réseaux sociaux échangeant sur des forums de discussion qui leurs facilitent le transfert d'argent, de drogue,...

D'après les résultats d'enquête menée par le site « eBay » concernant les réseaux mafieux, en 2005, on précise qu'en Belgique, « 52 cas de compte bancaires gérés via l'internet sont souvent pillés et on dénombre près de 800.000 Euros qui ont ainsi été soustraits des comptes »96(*).

Pour sa part, la Commission Bancaire, Finance et Assurance(Belgique) à indiqué en 2007 que « les détournements via l'Internet évoluent avec les spécialités ajoutés aux services de l'internet»97(*), c'est le cas des cellules de télécommunications devenus aujourd'hui aptes à toutes les activités de télédétection. Favorisant entre eux la mafia, ces escrocs du net constituent une communauté à part, avec ses codes appropriés.

IV.2. Le pirate numérique

Un pirate numérique est une « personne qui pratique ; de manière repérée, le vol avec l'aide de l'Internet. Il est spécialiste dans le traitement et le blanchissement d'argent ainsi que dans la contrefaçon des divers documents importants »98(*).

Les pirates utilisent également l'Internet pour faciliter la vente par petite annonce ou aux enchères des objets inexistants ou volés, la disponibilité des bourses d'études et passeports contrefaits, y compris le racket numérique qui consiste à publier des ouvrages sans s'acquitter de droit d'auteur.

D'après la publication « La Vie », la numérisation des ouvrages échappent au contrôle des propriétaires et dénombre le seuil selon lequel « 100.000 livres français, dont près de 9.000 titres édités et conservés dans les bibliothèques américains étaient déjà dans « Google ».*99(*) Après les poursuites judiciaires, Google à déjà signé avec les auteurs de ces ouvrages, un compromis leurs octroyant 125 millions de dollars pour qu'ils abandonnent la poursuite et 63% de bénéfices sur les ventes en ligne à venir. La justice américaine se prononce sur la validité de ces accords au cours de cette année 2010 »100(*).

IV.3. Le virus informatique

Un virus informatique « est un logiciel malveillant conçu par les tiers pour se propager à d'autres ordinateurs en s'insérant dans des programmes légitimes appelés hôtes »101(*).. Il peut perturber plus ou moins gravement le fonctionnement de l'ordinateur infecté. Il peut se répandre à travers tout moyen d'échange de données numériques comme les réseaux informatiques, les Disc compacts, les flashs discs, etc. ». Bref le mot virus désigne toute forme de logiciel malveillant. C'est le cas, en 1986, lorsqu'ARPANET fut infecté par « BRAIN » ; un virus qui a infecté toutes les disquettes de démarrage de système au sein de cette firme informatique.

Son appellation provient d'une analogie avec le virus biologique puisqu'il présente de similitudes dans sa manière de se propager en utilisant les facultés de reproduction de la cellule hôte.

Historiquement, les premiers logiciels autonomes n'avaient pas le but qu'ils ont aujourd'hui. Ils étaient destinés à de simples divertissement, un jeu entre trois informaticiens de la « société Bell »*102(*) appelé « Core war », créé en 1970 dans les laboratoires de la société.

Pour ce jeu, chaque joueur écrit un programme, pour ensuite le changer en mémoire vive. Les systèmes d'exploitation, qui se doit être multitâche, exécute, tour à tour, une instruction de chacun des logiciels.

L'objectif du jeu est de détruire les programmes adverses tout en assurant sa frappe prolifération. Les joueurs ne connaissent pas l'emplacement du programme adverse et le logiciel, contrairement à l'attaque du virus actuel, était capable de ce recopier, de se réparer,...

La partie se termine au bout d'un temps défini au lorsque l'un des joueurs voit tous ses programmes inactifs au détruits et le vainqueur est celui qui possède le plus grand nombre de copies actives. C'est exactement un des principes de programmation des virus.

IV.2.1. Types de virus

1°) Le virus classique : est un morceau de programme, souvent écrit en assembleur, qui s'intègre dans un programme normal, le plus souvent à la fin, mais aussi au début voire au milieu.

Chaque fois que l'utilisateur exécute ce programme « infectés », il active le virus qui en profite pour aller s'intégrer dans d'autres programmes exécutables ; qui évolue jusqu'à la détérioration de certaines fonctions du système d'exploitation. Il peut aller jusqu'à la détérioration de certains fichiers ou de toutes les données de l'ordinateur. On parle dans ce cas de « bombe logique » et de « charge utile ».

2°) Le virus de boot : Il s'installe dans l'un des secteurs de boot d'un périphérique de démarrage : disque dur, disquette, ou autres.

Ce virus remplace le programme de démarrage ou « boot loader » existant en copiant l'original ailleurs dans le domaine inapproprié et le démarrage devient lourd ou lent.

3°) Les macrovirus : ces derniers s'attaquent aux macros de logiciel comme Microsoft office (Word, Excel, etc.,). Par exemple, en s'intégrant dans le modèle normal Microsoft Word, un virus peut être activé à chaque fois que l'utilisateur lance ce programme.

4°) Les virus-vers : ils sont apparus aux environs de l'année 2003, et ont connu un développement fulgurant dans les années qui suivent. Semblables aux virus classiques, les virus-vers ont un programme hôte.

Comme des vers, leur action se veut directe, et non destructrice pour les utilisateurs de la machine infectée. Ils poursuivent également des buts à visée large, tels que l'attaque par saturation des ressources ou attaques Dos (Disk Operating System est un système d'exploitation développé par Microsoft) d'un serveur par des milliers de machines infectées se connectant simultanément.

5°) Les virus de type batch : Ils sont apparus à l'époque où MS-DOS (la variante du système d'exploitation DOS) était le système d'exploitation en vogue. Ce sont des virus « primitifs ». Bien que capable de se reproduire et d'infecter d'autres fichiers batchs, ils sont lents et ont un pouvoir infectant très faible.

IV.2.2. Caractéristiques de virus

Parmi les caractéristiques les plus remarquables d'un virus, nous trouvons ceux qui suivent :

1°) Le chiffrement : à chaque réplication, le virus est chiffré afin de dissimuler les instructions qui, si elles s'y trouvaient en clair, relèveraient la présence de ce virus ou pourraient indiquer la présence de code suspect.

2°) Le polymorphisme : le virus est chiffré et la routine de déchiffrement est capable de changer certaines de ses instructions au fil des réplications afin de rendre plus difficile la détection par l'antivirus.

3°) Le métamorphisme : contrairement au chiffrement simple et au polymorphisme, où le corps de virus ne change pas et est simplement chiffré, le métamorphisme permet au virus de modifier sa structure même et les instructions qui le composent.

1°) La furtivité : Le virus trompe le mystère d'exploitation sur l'état des fichiers infectés et surtout lors d'application d'une analyse au moyen d'un antivirus.

Il convient de signaler que, parfois, tous les virus ont des mêmes caractéristiques, toujours visant à la destruction. Néanmoins, ils se différent par leur niveau d'agressivité et de la durée de dommage lors de l'attaque.

Parmi eux, les virus célèbres sont : « cabir », « mydour », «  psybot » et « Tchernobyl ».

IV.3. Virus et Internet

« Le nombre total de programmes malveillants connu serait de l'ordre de 95.000, selon l'encyclopédie Wikipédia »103(*).

Cependant, le nombre de virus réellement en circulation ne serait pas selon la même source, inférieur à quelques milliers parce que chaque éditeur d'antivirus cherche à gonfler le nombre de virus qu'il confectionne pour son compte.

La banalisation de l'accès à l'Internet a été un facteur majeur dans la rapidité de propagation à grande échelle des virus. Ceci est notamment dû au fait que les concepteurs de virus, à cause de l'escroquerie, sont devenus eux-mêmes vendeurs de logiciels d'antivirus, après avoir largué ces derniers dans le cyberespace.

Aussitôt dans le cyberespace, les virus se taillent une place dans des adresses de courriel, dans des pages web visitées ou de messages de groupes de discussion et se transfèrent de machine à machine.

D'après l'encyclopédie Wikipédia, la production des virus et des logiciels antivirus est devenue à 70% l'apanage des adolescents qui sont d'ailleurs surnommés « génies informatiques » à cause de cette manoeuvre.

Pour ce faire, en Allemagne un adolescent au nom de Sven TASCHAN, auteur d'un virus ravageur « Sasser » avait été arrêté par la police le 7 mai 2001, soit quelques jours à peine après le lancement. Malgré cette arrestation, le virus est apparu sur l'Internet et attaquant sa première cible, le Microsoft, malgré les mesures préventives prises par cette firme informatique américaine.

Au cours de l'audition, Sven TASCHAN avait avoué avoir créé à part « Sasser » un autre virus puissant « Netsky » qui continue à ravager le cyberespace. Il a été condamné le 8 juillet 2005, mais grâce à son savoir, désormais, il collabore avec les grandes firmes informatiques.

Il convient de retenir de tout ce qui précède que l'Internet constitue à la fois une preuve indiscutable du progrès technologique et un outil dangereux pour la société, en général et la jeunesse, en particulier. Difficile à contrôler, ce réseau pourrait, si l'on n'y prend pas garde, être à la base de la dérive de l'humanité. D'où la nécessité pour les chercheurs, de s'activer en vue de mener des recherches approfondies sur les défis et les enjeux de cet outil d'information dans la perspective de sa régulation.

CHAP III. ADOLESCENTS DE KISANGANI FACE A L'INTERNET

Cette partie constitue, pour ce travail, une étape importante, car, c'est ici où sont présentées les données récoltés sur terrain suivies de l'analyse elle-même débouchant sur des conclusions qui sont des résultats de notre recherche.

SECTION I : POPULATION ET ECHANTILLON DE L'ETUDE

Dans le cadre de ce travail, la population enquêtée est constituée des adolescents (écoliers et élèves), les assistants/superviseurs des cybercafés (guides internautes), ainsi que les parents, responsables des mineurs qui consomment les produits du Net.

Echantillonner signifie selon R. MAYER « prélever à l'intérieur d'une population généralement appelée base de sondage, un certain nombre de personnes afin de les observer systématiquement »104(*).

La base d'un échantillon c'est « la population dont l'échantillon est issu et qu'il doit représenter. Elle correspond à l'ensemble des individus qui ont des caractéristiques précises en relation avec les objectifs de l'étude »105(*).

Pour ce faire, nous avons ciblé un certain nombre d'internautes adolescents (50 adolescents) qui pourront nous fournir une opinion qui reflète celle de l'ensemble des infonautes adolescents qui consomment les produits de l'Internet dans la ville de Kisangani. Ensuite, nous avons ciblé les assistants internautes (10 assistants équivalent à 10 cybercafés) et enfin les points de vue des parents responsables des internautes adolescents et autorisant à ces derniers l'accès à la Toile (10 parents responsables). Le nombre d'enquêtés est fonction de notre échantillon qualitatif, c'est-à-dire tiré de jeunes adolescents qui ont la maîtrise de l'outil informatique. Le nombre d'enquêtés

R. MAYER, en dit notamment ceci : « Il n'y a aucune règle concernant la taille de l'échantillon dans une recherche qualitative. Ce nombre variera selon ce que l'on veut savoir sur l'objet de la recherche, son enjeu, ce qui sera utile, ce qui aura de la crédibilité. Ce qui peut être fait avec le temps et les ressources disponibles »106(*)

Bref, poursuit-il : « ce n'est pas tant de nombre de sujets qui compte que la qualité des données disponibles »107(*)

R. MAYER souligne enfin que l'échantillon est nécessaire en recherche pour deux raisons :

- La population à l'étude est généralement trop grande et il est de ce fait, impossible d'interroger toutes les personnes qui la composent

- Certaines lois mathématiques nous renseignent qu'il n'est pas nécessaire d'interroger tous les individus d'une population afin de connaitre l'opinion générale.

Pour traiter les données récoltées sur terrain, nous avons fait l'usage d'une part, de calcul en pourcentage qui permet de déterminer la fréquence des réponses obtenues à partir de notre questionnaire, et d'autre part, les résultats feront l'objet de l'interprétation des données obtenues grâce aux réponses fournies par nos enquêtés au sondage et grâce à l'observation directe.

SECTION II. PRESENTATION DES DONNEES ET ANALYSE DES RESULTATS

La présentation des données de notre recherche est constituée des tableaux, suivie d'une brève analyse expliquant le contenu.

II.1. INTERET A L'USAGE DU NET

Tableau N°2 : Usage du Net

Question1. Etes- vous intéressé par l'usage de l'Internet ?

adolescents

Effectif

Pourcentage

Oui

50

100

Non

0

0

Total

50

100

Source : enquêtés (adolescents)

Commentaire : Il ressort de ce tableau N°2 que toute la population adolescente constituant notre échantillon est intéressée par l'usage de l'Internet. Bref, 100% de nos enquêtés, soit 50 adolescents sont intéressés par l'outil du web.

Tableau N°3 : Fréquentation à l'Internet

Question2.  Quel est le niveau de votre fréquentation ?

Nombre de fréquentation

Effectif

Pourcentage

1 fois par jour

19

38

2 fois par jour

16

32

3 fois par jour

5

10

1 fois par semaine

7

14

2 fois par mois

3

6

Total

50

100

Source : enquêtés (adolescents)

Commentaires : partant du tableau N°3, nous remarquons que la totalité de nos enquêtés est en contact direct avec le Net et cela à partir de leur fréquentation. C'est ainsi que 38% de nos enquêtés soit 19 adolescents faisant partie de notre échantillon fréquentent les cybercafés 1 fois par jour. 32% parmi eux ou 16 adolescents fréquentent le net 2 fois par jour. 10% équivalent à 5 adolescents fréquentent l'outil du web 3 fois par jour, 14% de nos enquêtés ou 7 adolescents fréquentent l'Internet 1 fois par semaine et 3 parmi eux ou 6% de nos enquêtés fréquentent le cyberespace 2 fois par mois.

Tableau n°4 : Durée habituelle de navigation

Question3. Habituellement, qu'elle est la durée de votre navigation ?

Durée

Effectif

Pourcentage

20 minutes

9

18

30 minutes

16

32

40 minutes

5

10

plus de 60 minutes

20

40

Total

50

100

Source : enquêtés (adolescents)

Commentaire : ce tableau démontre que malgré les temps d'accès différents, les adolescents sont constamment, en ligne. D'après ce tableau 20 adolescents, soit 40% des nos enquêtés peuvent naviguer au-delà d'une heure, 5 internautes, soit 10% d'enquêtés peuvent surfer pendant 40 minutes, 32% d'enquêtés soit 16 adolescents le font pendant 30 minutes et enfin 9 parmi eux soit 18% constituant les adolescents échantillonnés y consacre 20 minutes.

Tableau N°5. Espace de la navigation

Question5. Au cours de l'espace de la journée, à quel moment préférez-vous naviguer sur l'Internet ?

Moment journalier

Effectif

Pourcentage

Avant midi

13

26

Midi

10

20

Après midi

15

30

Soirée

8

16

Nuit

4

8

Total

50

100

Source : enquêtés (adolescents).

Commentaire : Il ressort de ce tableau N°5 que les adolescents dont il est question dans notre échantillon sont permanents sur l'Internet, toute la journée, voire la nuit. C'est-à-dire 13 adolescents, soit 26% de nos enquêtés préfèrent surfer dans l'avant midi, 10 parmi eux, soit 20% d'enquêtés utilisent l'Internet à midi, 15 infonautes adolescents au 30% d'enquêtés préfèrent naviguer dans l'après midi, tandis que 8 adolescents parmi eux, soit 16% de nos enquêtés se livrent à l'usage du Net dans la soirée et enfin 4 adolescents ou 8% faisant parties de nos enquêtés consomment les produits de l'Internet la nuit. C'est surtout pendant la journée que les cybercafés sont pris d'assaut par les adolescents.

II.2. SERVICES CONSULTES A L'INTERNET

Tableau N°6. Courrier électronique ou « e-mail »

Question6. Utilisez-vous le service de courrier électronique au cours de vos navigations ?

Adolescents

Effectifs

Pourcentage

Oui

50

100

Non

0

0

Total

50

100

Source : enquêtés (adolescents)

Commentaire : on constate dans le tableau N°6 que tous les adolescents échantillonnés, soit 100% d'enquêtés échangent les courriers électroniques ou e-mail avec d'autres internautes.

Tableau N°7. Messagerie instantanée ou « Chat »

Question7.Utilisez-vous le service de messagerie électronique au cours de vos navigations ?

Adolescents

Effectifs

Pourcentage

Oui

50

100

Non

0

0

Total

50

100

Source : enquêtés (adolescents)

Commentaire : le tableau N°7 témoigne que 100% d'enquêtés ou 50 adolescents « chattent » entre internautes lors de l'usage de l'internet.

Tableau N°8. Espace rencontre ou « blogosphère »

Question8. Utilisez-vous le service de rencontre ou Blog au moment de vos navigations ?

Adolescents

Effectifs

Pourcentage

Oui

37

74

Non

13

26

Total

50

100

Source : enquêtés (adolescents)

Commentaire : Il convient de souligner que le résultat obtenu dans le tableau N°8, prouve à suffisance que la majorité de nos enquêtés, soit 74% ou 37 enquêtés sont en contact direct ou actif dans la blogosphère où ils peuvent rencontrer les amis divers ; et 26% ou 13 adolescents faisant partie de nos enquêtés ne sont pas intéressés par ce service de rencontre sur l'Internet.

Tableau N°9. Recherche sur les pages  Web

Question9. Lors de vos navigations, consultez-vous les pages Web ?

Adolescents

Effectifs

Pourcentage

Oui

42

84

Non

8

16

Total

50

100

Source : enquêtés (adolescents)

Commentaire : il ressort de ce tableau N°9 que la majorité de nos enquêtés soit 84% d'enquêtés ou 42 adolescents parmi notre échantillon opèrent des recherches hypertextuelle sur le web. Et que 8 adolescents équivalent à 16% de nos enquêtés ne sont pas intéressés par ce service web.

II.3. CYBERPORNOGRAPHIE

Tableau N°10 contact avec les images pornographiques

Question10. Au cours de l'usage de l'Internet, avez-vous déjà rencontré les images pornographiques ?

Adolescents

Effectifs

Pourcentage

Souvent

27

54

Parfois

13

26

Quelques fois

8

16

Jamais

2

4

Total

50

100

Source : enquêtés (adolescents)

Commentaire : Il convient d'approuver, partant du résultat obtenu dans le tableau ci-haut, que la majorité d'adolescents, soit 96% parmi eux et constituant notre échantillon, a déjà rencontré les images choquantes ou pornographiques dans leurs contacts avec l'Internet. Exceptés 4% de nos enquêtés équivalent à 2 adolescents, 54% ou 27 adolescents entrent souvent en contact avec les images pornographiques sur le Net, 13 adolescents ou 26% d'enquêtés rencontrent parfois ce genre d'images et 8 adolescents ou 16% d'enquêtés rencontrent quelques fois le contenu du « X » sur le Net.

Tableau N°11 Intérêt accordé aux sites pornographiques

Question10. Etes-vous intéressé par les sites pornographiques rencontrés sur le Net ?

Adolescents

Effectifs

Pourcentage

Oui

42

84

Non

8

16

Total

50

100

Source : enquêtés (adolescents)

Commentaire : le tableau N°11 montre que la majorité d'adolescents faisant partie de notre échantillon ou 42 adolescents équivalent à 84% d'enquêtés sont intéressés par les sites pornographiques, et que 8 parmi eux, soit 16% seulement, ne sont pas intéressés par ce genre des sites fournisseurs d'images pornographiques.

Tableau12. Sites pornographiques consultés

Question12. Quelles sont les sites pornographiques que vous consultez lors de vos navigations sur le Net ?

Sites à connotation « X »

1

http//wwwgaleriexxx.net

2

http//www.pornomaniaxxx.com

3

http//www.pornohu.com

4

http//www.sexpolis.com

5

http//www.nesvip.com

6

http//www.porno-c.com

7

http//www.sexe-hat.com

8

http//www.titouchpa.net

9

http//www.frencheum.html.com

10

http//www.parkia.com

Sources : enquêtés (adolescents)

Commentaire : les données contenues dans le tableau N°12 reprennent les sites pornographiques consultés et fournis par les adolescents intéressés par le dossier « x » lors de leurs navigations sur le Net. Et ces sites sont effectivement fonctionnels et attirent ou séduisent beaucoup par leurs images

II.4. RESPONSABILITE DE CONSOMMATION DE L'INFOPOLLUTION

Tableau N°13. Surveillance des activités en ligne

Question13. Surveillez-vous les activités des adolescents au cours de leurs navigations sur l'internet ?

Assistants /superviseurs

Effectifs

Pourcentage

Oui

3

30

Non

7

70

Total

10

100

Source : enquêtés (assistants des cybercafés)

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 70% soit 7 assistants parmi le nombre constituant notre échantillon ne surveillent pas les activités exercées par les adolescents dans le cyberespace. Et 30% de nos enquêtés ou 3 assistants échantillonnés disent surveiller les adolescents dans cette activité.

Tableau N°13 Surveillance et accès au produits internet

Question 13. Surveillez-vous les activités menées par votre enfant dans le cyberespace ?

Parents

Effectifs

Pourcentage

Oui

2

20

Non

8

80

Total

10

100

Source : enquêtés (parents d'adolescents)

Commentaire : Il relève du tableau ci-dessus que 2 parents seulement sur 10, soit 20% de nos enquêtés peuvent contrôler les activités en ligne lorsque leurs enfants accèdent à l'Internet, souvent à domicile mais jamais au cybercafé, tandis que 80% d'enquêtés, soit 8 parents sur 10, contrairement aux premier cas, ne surveillent pas les produits consultés en ligne par leurs enfants.

SECTION III : INTERPRETATION DES RESULTATS

Cette partie est consacrée à l'exploitation et l'analyse approfondie des résultats obtenus dans les tableaux présentés dans la deuxième section. Elle aborde l'intérêt à l'usage de l'Internet par les adolescents en examinant son impact sur ce dernier, au regard de son importance et de ses inconvénients.

Partant des réalités rencontrées sur terrain, nous avons constaté que les adolescents de la ville de Kisangani sont, dans l'ensemble, épargnés par d'autres crimes/polluants, à l'instar de la mafia, pirate, racket numérique,... mais sont intéressés par la cyberpornographie qui constitue le principal « cybercrime » consommé par la population jeune faisant objet de notre échantillon.

Cette section présente ensuite, une triple responsabilité à la consommation de la cyberpornographie par les adolescents à savoir, lés adolescents eux-mêmes comme agents principaux, les assistants ou superviseurs des cybercafés ainsi que les parents qui viennent en dernier lieu.

III.1. Intérêt à l'usage de l'internet par les adolescents

Nous remarquons dans nos recherches, précisément dans les résultats obtenus dans le tableau N°2 que tous nos enquêtés, soit 100% équivalent à 50 adolescents échantillonnés, sont intéressés par l'usage de l'Internet.

Cet intérêt se concrétise par le taux de fréquentation répertoriés dans le tableau N°3, où les adolescents exploitent l'Internet chaque jour pour les uns et au moins deux fois par mois selon le moyen et les conditions d'accès de chacun : 38% fréquente le Net une fois par jour, 32% fréquente le Net deux fois par jour, 14% fréquente cet outil du web une fois par semaine et 6% fréquente ce nouveau paradigme de la communication deux fois par mois.

En plus de cette fréquentation élevée, nous remarquons aussi dans le tableau n0 4 que, malgré les moyens d'accès différents, ces adolescents sont cependant, en ligne durant 20 à plus de 60 minutes pour leur navigation et cela toute la journée, voir la nuit (tableau N°5).

L'intérêt à l'utilisation de cet outil se justifie par le fait que toute personne a besoin de s'informer et de communiquer avec les autres. C'est ainsi que les adolescents, pour leurs informations et leur communication, passent par les biais des services de l'internet pour satisfaire leurs attentes. Cela est remarquable dans le tableau n°6, n°7, n°8, et n°9 où la majorité de nos enquêtés exploite le service de Courrier électronique ou « e-mail », le « Chat » le « Blog », le « Web » ; dans le souci de « développer leurs identités et leur culture au-delà de leurs limites habituelles »108(*), comme le souligne Eric NEVEU

L'Internet peut être un outil comme la plupart des outils, fruits du développement technologiques, on peut aussi bien s'en servir pour éviter les risques. Néanmoins, il faut se rendre compte que ces services de l'Internet sont importants dans leur usage, mais présentent tout de même des inconvénients dont pourraient être victimes les adolescents de Kisangani.

C'est ainsi que nous examinons, pour le bien de la société et surtout pour celui des adolescents, certains avantages et inconvénients des différents services de l'Internet :

1°) Mails ou e-mail: Appelé aussi courrier électroniques, le mail est un « moyen rapide et électronique de correspondre avec des amis ou des parents »109(*).

Par contre, on peut faire aussi face aux Mails non sollicités ou spam. Appelé encore « publicité sauvage », ces spam sont plus agaçant et leur contenu est souvent suggestif, voire obscène »110(*). Il comporte parfois des liens qui invitent l'utilisateur à fournir des informations personnelles, et l'expose à l'usurpation d'identité.

2°) Web

Il contient les sites qui existent par millions, et qui donnent aux jeunes des possibilités de faire des recherches, de correspondre avec les amis, de jouer à des jeux ou d'en télécharger,... c'est le véritable lieu qui offre des liens hypertextes, caractérisés d'après le professeur Jean-Chrétien EKAMBO, par une idée selon laquelle « les sens d'une communication est infini »111(*).

Par ailleurs, les pages Web sont exploitées par toutes catégories d'individus sans scrupules. Aussi ces nombreux sites montrent-ils des scènes de coït fascinant pour les adolescents. D'après le contenu du Réveillez-vous, Octobre 2008 : « 90% des jeunes de 8 à 16 ans qui ont été interrogé à propos de la pornographie numérique, disent en avoir ouvert par mégarde, pour la plupart en faisant leurs devoirs »112(*)

Les liens hypertextes qu'offrent les pages web contiennent d'autres faiblesses : l'infinitude de sens fait appel à l'imprécision, à l'abondance des données parfois moins crédibles. En plus de cela, le web conduit les jeunes à une culture au rabais, c'est-à-dire, il donne presque tout et sans effort : « A un clic de souris, on a la carte du pays, sa superficie, son habitat, son habitant, sa technologie, sa langue,... »113(*)

La Toile offre ensuite, un accès facile aux sites qui expliquent comment fabriquer les bombes, concocter le poison ou mener des opérations terroristes ; et certaines images en ligne contiennent des scènes d'une violence extrême qui n'épargnent aucun détail sanglant.

C'est ainsi que par le fait de s'habituer aux scènes de violence découlant des jeux et des films pour adulte, en avril 2004 : « un adolescent au nom de JULIEN a était condamné pour assassinat après avoir poignardé de 42 coups de couteau son amie ALICE. Aux policiers venus sur le lieu, l'arrêté déclare s'être inspiré d'un film connu sous l'intitulé Scream »114(*)

3°) Chat: Appelé aussi service de messagerie instantanée, il permet aux jeunes de communiquer avec différentes personnes qu'ils n'ont peut-être jamais rencontrées mais partageant un centre d'intérêt commun. L'utilisateur peut choisir avec lequel de ses amis il va converser, en le sélectionnant dans un carnet d'adresses qu'il crée lui-même.

Une étude menée au Canada révèle que les adolescents dans ce pays soit « 84% des jeunes de 16 à 17 ans discutent avec leurs amis au moyen de Chat et qu'ils y passent plus d'une heure par jour »115(*). Cette situation est la même pour notre ville, car, nombreux sont ces adolescents qui entretiennent des contacts, par ce canal, avec des amis sous d'autres cieux.

Et pourtant, les personnes malveillantes rodent sur les chats. C'est le cas des prédateurs sexuels qui y rodent dans l'espoir d'attirer dans leurs filets un jeune pour une rencontre virtuelle, voire réelle.

D'après les recherches de l'UNESCO, menée en 2007 sur l'impact de l'Internet sur les adolescents, il ressort que « ces messageries instantanés peuvent déconnecter votre enfant s'il est censé étudier et que le Chat est devenu un des premiers moyens de recrutement des mineurs pour la prostitution et la pornographie et sont estimable à 750.000, les prédateurs qui se connectent chaque jour, l'Internet trainant derrière eux un grand nombre de jeunes »116(*)

4°) Blog : Appelé journal intime en ligne, les « Blogs » offrent aux jeunes la possibilité de parler de leurs opinons, de leur centre d'intérêt et de leurs préoccupations. La plupart des Blogs réservent aux consultants de commenter sur un sujet qui peut être un article, une photo,...

Cependant, les blogs sont publiés et certains jeunes sont parfois imprudents et arrivent à révéler les informations confidentielles de leurs familles ou de leurs écoles, qui peuvent nuire à des réputations ou attirer d'ennuie à la famille ou à l'école.

III.2. La consommation de la cyberpornographie par les adolescents

Les résultats obtenus dans le tableau N°10 montrent que les internautes adolescents en majorité soit 96% d'enquêtés, ont déjà rencontré les images pornographiques sur la Toile, et cela de façon consciente ou inconsciente.

Nous avons constaté, grâce à cette recherche, que la pornographie s'offre aujourd'hui commodément aux mineurs. Ceci s'explique par le flux accéléré de la consommation de la cyberpornographie qui se concrétise par les dix sites pornographiques dans le tableau n°12 ; sites qui nous ont été fournis par les adolescents eux-mêmes en guise de preuve à la consommation de ces images choquantes.

Dans le même ordre d'idées, le tableau n°10 confirme le fait que 48 adolescents sur 50 connaissent déjà la formule « xxx » pour entrer en contact avec des nombreux sites pornographiques devenus aujourd'hui, des marchés colossaux du sexe aux produits à bas prix et souvent gratuits.

Nous avons remarqué, au cours de nos entretiens avec ces jeunes internautes, qu'une alerte comme : « Attention! Site de sexe pornographique gratuit réservé aux 18ans » suffisait pour qu'un adolescent clique sur « je certifie sur l'honneur être majeurs»117(*) pour pénétrer dans la galerie xxx.net (tableau n°10, 1er colonne).

Pour en savoir plus, nous avons, de même, consulté, « galeriexxx.net » et nous avons constaté les dégâts contenus dans ce site.

Le http//www.galerie.net, pour ne citer que celui-ci parmi les dix autres sites dans le tableau n°12, représente une véritable galerie riche aux images choquantes : « le classement des stars du `X' et de leurs vidéos tournés en haute définition, des films `X' français un jeu classique sortie en DVD au côté du sexe nord-américain, tous en qualité numérique et représentant dignement toutes les pratiques sexuelles, parfois inattendues ». voilà ce qui est décrit sur la page d'accueil de galerie xxx.net .

II.3. La responsabilité à la consommation de cybercriminalité

L'enquête menée sur terrain, nous pousse à conclure que la responsabilité de la consommation de l' « infopollution » est partagée. Il y a d'une part la compromission de l'adolescent lui-même et d'autre part, la négligence des parents et des assistants/superviseurs des cybercafés.

II.3.1 Assistants des cybercafés

Nous avons constaté, lors de l'enquête, que même l'emplacement des machines dans les cybercafés, facilite les activités illicites des cybernautes lors de la navigation. Concentrés chacun dans son isoloir, les infonautes n'éprouvent pas des difficultés de consulter les images choquantes.

Les résultats obtenus dans le tableau n°13, révèlent que seulement 30% d'enquêtés, soit 3 assistants sur 10 peuvent surveiller les activités numériques d'adolescents et que 70% ou 7 d'entre eux ne surveillent pas les activités des mineurs, soit disant que le cybercafé est une entreprise commerciale où le « client est roi et libre d'opérer son choix ». Autant dire que ce qui intéresse ces derniers, c'est de l'argent et non les sites consultés, qu'ils soient pornographiques ou ordinaires.

Les 30% d'enquêtés (assistants) surveillant directement les activités de mineurs lors de la navigation, expliquent que malgré l'effort fourni, ces jeunes ont déjà développé des réflexes qui leur permettent d'échapper parfois au contrôle pendant leur navigation. Quand ils « surfent » sur le Net, ces derniers peuvent ouvrir 3 à 4 fenêtres qu'ils minimisent à chaque fois que l'assistant approche. Lorsqu'un adolescent est surpris entrain de consommer le contenu du « x », d'après ces surveillants, le processus de dissuasion est d'abord de déconnecter ce site et ensuite informer l'adolescent sur le danger qu'il court en consommant ces images.

II.3.2. Education parentale et accès à l'Internet

La famille et surtout les parents constituent les principaux agents de l'éducation des enfants et de leur intégration au sein d'une société.

L'éducation parentale est un facteur qui façonne en premier lieu l'homme, et joue positivement ou négativement sur sa moralité et son éthique.

Elle est, selon POUTORS « une activité volontaire de la part de parents qui souhaitent améliorer les interactions menées avec leurs enfants pour encourager l'émergence de comportements jugés positifs et réduire celle de comportements jugés négatifs »118(*).

Pour Terrisse, « l'éducation parentale a pour but d'aider les parents à mieux actualiser leurs potentialités éducatives, en développant une initiation ou information »119(*)

Aussi notre recherche, nous conduit-elle à affirmer que la plupart de parents n'appliquent pas l'éducation parentale dans l'usage de l'Internet. Ceci ressort du tableau n°13 qui atteste l'existence de cette lacune à 80%.Parmi eux, la majorité ne connaît pas grand-chose dans le cyberespace et les dangers qu'il peut représenter. C'est la raison pour laquelle, ils donnent moins d'importances à surveiller les activités de leurs enfants là où ils « surfent ». 20% seulement parmi les parents, peuvent surveiller ces derniers, lorsqu'il s'agit d'une connexion à domicile. Ils s'efforcent, disent-ils, à surveiller leurs enfants bien qu'ils ne sachent pas ce qu'ils manoeuvrent en leurs absences, pendant les heures de services.

D'après d'autres recherches menées sur l'outil du Web et son impact sur les adolescents, il ressort que protéger ses enfants des dangers d'Internet demande des efforts considérables, car à part l'ordinateur « les adolescents peuvent utiliser aussi les téléphones portables à option multimédia où ils peuvent télécharger les images choquantes sans contrainte parentale »120(*).

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Finalement, les critiques envers le nouveau paradigme de la communication révèlent que l'Internet présente deux faces pour ses usagers:

L'une pleine d'avantages en termes de transmission sous forme numérique du texte, de l'image, du son et de la vidéo,....Pour ce faire, Aldo FALCONI, précise que « l'Internet est instantané, immédiat, multimédia, universel, décentralisé, interactif et égalitaire et facilitant les recherches,...»121(*)

Par contre l'autre face obscure, pleine de défis, intéresse pour autant notre recherche, car c'est en cette zone où se rencontre les différentes formes d' « infopollutions » qui nous ont conduit, à partir de nos résultats, d'indexer le « Net », précisément à travers le « web » « le blog » et « le chat » comme des possibilités qui accroissent la pollution de moeurs en société, conduisant selon Virginie MICHELET « aux nouveaux barbaries et à la mort de la culture »122(*).

Parmi les différents crimes soulignés tout au long de notre travail seule la cyberpornographie est consommée par les adolescents de la ville de Kisangani.

Ce qui semble plus inquiétant, la négligence dans ce domaine fait que la plupart des tentatives de régulation de multimédia ont été vaines, même « les grandes organisations gouvernementales que non gouvernementales à l'instar de l'Union Européenne, ne font rien pour arrêter ce fléau de la pornographie numérique(...) » .123(* En Afrique de plus, dit jacques BONJAWO, «  les agences de régulation mises en place pour contrôler l'environnement de l'information ne possèdent ni de l'expertise requises, ni les équipements, ni les ressources pour fonctionner d'une manière effective » .124(*)

Le moteur de recherche `Google' ; sans aucune sanction, est considéré comme le plus important et le plus diffuseur de la pornographie enfantine dans le monde »125(*.

Sur ce, nous n'avons pas voulu rester dans l'indifférence vis-à-vis de cette situation importée, qui guette la jeunesse de Kisangani avec risque de gâcher son avenir.

Plusieurs réponses fournies par les adolescents sur les causes de la consommation de la pornographie ont été résumée en trois préoccupations majeures :

1°) Les sites pornographiques me permettent de découvrir la nudité de la femme/ homme.

2°) Je suis ravis par les pratiques adoptées lors de coït par les pornographes.

3°) Les sites pornographiques me permettent de susciter ou d'éveiller mes désirs sexuels.

Les réponses ci-haut s'expliquent psychologiquement grâce aux recherches de H. GRATIOT et René ZAZZO, précisant qu'à cette époque de la vie les « transformations des relations de l'adolescent avec ses semblables et son environnement sont dues aussi au développement de la sexualité (...) révolté, il devient un être libre et apprend à se débrouiller seul sans l'aide de ses parents »126(*).

Pour sa part Yve BIANCHI dit ceci : voulant l'autonomie, le libertinage, les adolescents arrivent à gâcher leur avenir perce que, dit-il « ces jeunes ne savent pas ce qu'ils valent ».127(*)

Selon qu'elle est entrain de « ravager » les acteurs et les spectateurs, l'encyclopédie Wikipédia critique la pornographie entant qu'actrice de la destruction humaine :

- Les critiques portent d'abord sur les conditions de réalisation des images pornographiques qui impliquerait une exploitation forcée ou volontaire des acteurs/ actrices contraints par la violence ou par la misère, l'abus est, en tout cas, manifeste et il en résulte souvent la contamination des maladies sexuellement transmissibles, voire les accidents corporels graves.

- D'autres critiques portent sur les effets supposés de la pornographie sur les spectateurs : la pornographie par la multiplication des scènes de violence faite aux femmes, serait une incitation poussant les jeunes au viol. En outre, l'on constaterait que la pornographie développe chez certains adolescents spectateurs une sorte d'esclavage ou dépendance totale à la consommation de telles images et comme résultat, ces derniers arrivent à considérer dans l'avenir « leurs femmes comme des objets et non comme conjointes avec qui on ne doit entretenir que des vrais relations amoureuses »128(*)

A titre de rappel, l'intitulé du travail que nous avons mené dans le domaine de l'information et de la communication, précisément de l'Internet entant que nouveau paradigme de la communication est « Adolescents de la ville de Kisangani sur l'Internet ». Ce dernier nous a permis d'évaluer l'effet du « Net » vis-à-vis de l'adolescent qui semble être la première victime des dégâts ou crimes que peut causer cet enjeu.

Pour vérifier l'impact de et cet outil sur notre cible, nous avons fait l'usage de certaines méthodes à savoir analytique et comparative, accompagnées de techniques de questionnaire, d'interview, de sondage, d'observation directe et documentaire.

Hormis l'introduction, la conclusion et les suggestions, ce travail est subdivisé en trois chapitres.

Le premier chapitre porte sur les Considérations générales ; il définit les concepts et expose les bases théoriques dans sa Première section, Et dans sa Deuxième section, il présente les informations plus au moins complètes sur la vile de Kisangani, ainsi que certains cybercafés qui s'y trouvent.

Le deuxième chapitre traite de La face obscure de l'Internet. Ce dernier présente les différents crimes ou polluants qu'on peut rencontrer dans le monde numérique

Le troisième chapitre intitulé Adolescents de la ville de Kisangani face à l'Internet, présente les résultats du travail au regard des points suivants : la population et l'échantillon de l'étude, présentation des données et analyse des résultats et enfin l'interprétation des résultats.

Notons qu'au départ, trois questions nous ont servi de guide :

1. Dans la ville de Kisangani, comment les adolescents se comportent-ils face à l'utilisation de l'Internet ?

2. Les adolescents de la ville de Kisangani courent-ils les risques lors de la consommation des informations rencontrées sur le Web.

3. A qui attribue-t-on la responsabilité de la destruction des jeunes internautes, si destruction il y a ?

Ces questions constituent les préoccupations majeures auxquelles nous avons tenté de répondre dans cette étude en nous basant sur les hypothèses suivantes :

1. A Kisangani, l'Internet est une nouvelle technologie aimable et qui intéresse en particulier, les adolescents

2. Outil de l'information et de la communication, l'Internet présente des avantages pratiques mais aussi des risques pour l'Infonaute. Les risques sont évident pour autant que le cyberespace est un lieu où se tissent des liens en toute confidentialité, où s'observe les images choquantes, où se rencontrent différentes formes des « cybercrimes » à l'instar de la cyberpornographie.

La responsabilité de la consommation de l' « infopollution » sur le « Net » est la responsabilité de tous mais à différents degrés. C'est-à-dire, qu'elle est non seulement attribuée aux jeunes usagers, mais aussi aux parents et aux responsables des cybercafés.

A l'issue de nos investigations, il ressort que nos hypothèses ont été certifiées, car selon les résultats obtenus dans le tableau n°2, 100%, soit 50 adolescents constituant notre échantillon sont intéressés par l'usage de l'Internet et que cet intérêt se manifeste par la régularité dans la fréquentation des cybercafés, comme on le constate dans le tableau n°3 avec la fréquentation qui remonte d'une fois par jour à 2 fois par mois, selon la capacité d'accès de tout un chacun et d'une durée habituelle de navigation qui part de 20 minutes à plus de 60 minutes (tableau N°4).

Partant toujours de l'intérêt accordé à cet enjeu, 92% d'enquêtés dans le tableau n°5 naviguent tout au long de la journée, voire certains parmi eux, soit 8% l'exploite la nuit.

D'après les résultats obtenus dans le tableau n°6, n°7, n°8 et n°9 qui renferment différents services consultés en majorité par les adolescents qui sont entre autre l' « « e-mail » (100% ou 50 adolescents dans le tableau n°6), le « Chat » (100% ou 50 adolescents dans le tableau n°7), le « Blog » (74% dans le tableau n°8 font partie du blogosphère) et le « Web » (84% de nos enquêtés effectuent les recherches sur le Web).

En outre, le contact avec ces services de l'Internet suffisent pour confirmer que les adolescents de la ville de Kisangani profitent des avantages énormes qu'offre le « Net », mais aussi ils ne sont pas épargnés effectivement par les risques ou dangers que renferment ces services en ligne.

Nous avons remarqué à partir de nos tête-à-tête et au cours de l'observation directe que les adolescents internautes à Kisangani, ne sont pas victimes de certains polluant comme la magie en ligne, la mafia numérique, la conception des virus informatiques,... Néanmoins, ils sont victimes d'un seul crime, la pornographie numérique.

Pour ce faire, le tableau n°10 confirme que 96% d'adolescents consultant ces services affirment déjà rencontrer les images pornographiques sur la « Toile ». Excepté 4% ou 2 adolescents sur 50, 54% ou 27 adolescents entrent souvent en contact avec les images pornographiques, 13 adolescents ou 26% d'enquêtés rencontrent parfois ces genres d'images et 8 adolescents ou 16% d'enquêtés rencontrent quelques fois le contenu du « X » sur le « Net ».

Le risque se confirme dans le tableau n°11 où 84% soit 42 adolescents affirment qu'ils sont intéressés par les sites pornographiques, disant que ces derniers leurs permettent de découvrir la nudité de la femme/l'homme, les pratiques adoptées et enfin ces sites suscitent, d'après ces adolescents, leurs désirs sexuels.

Toujours en guise de confirmation de destruction de moeurs d'adolescents, le tableau n°12 renferme 10 sites pornographiques fournis par ces jeunes intéressés par ces images (84% d'adolescents dans le tableau n°11). Sites récents et riches en images choquantes et à haute définition. (cfr. Tableau n°12)

Le résultat obtenus dans le tableau n°13, nous révèlent que la responsabilité de la consommation de l' « infopollution » par les adolescents est partagée. Ceci s'explique par une part de responsabilité attribuée à 70% d'assistants, ces superviseurs oeuvrant comme guides dans des cybercafés et qui n'accordent pas d'intérêt à surveiller les activités des adolescents qu'ils considèrent comme tous les autres clients. Et la minorité parmi eux, c'est-à-dire 30% seulement peuvent surveiller les activités des ces jeunes internautes lors de la navigation.

A côté des assistants, une autre part de responsabilité revient aux parents qui ne contrôlent pas ce que manoeuvrent leurs enfants à l'Internet, à domicile, soit quand ils se déplacent pour les cybercafés. Et qui parmi eux, 20% seulement peuvent contrôler de près les activités en lignes de leurs enfants.

En guise de suggestion, nous proposons dans la suite certaines stratégies qui pourraient résoudre les problèmes de l' « infopollution » causés par l'Internet à l'humanité tout entière et à la jeunesse boyomaise, en particulier ; afin que le réseau puisse concourir effectivement et complètement au développement de l'information et de la communication et non à la promotion des antivaleurs

Aussi adressons-nous les recommandations ci-dessous à toute personne intéressée par ce sujet et surtout aux personnes concernés directement par cette recherche, entre autre : les adolescents, les assistants/superviseurs des cybercafés et les parents,

1. Aux adolescents :

a) De recourir aux sites sans risques, à l'instar de ces sites proposés aux mineurs par l'UNESCO en 2007 129(*). Sites contenants des conseils et des informations filtrées :

- http//www.actioninnocence.org/france/index.asp ?navig=15

- http//www.httpinternetsanscrainte.fr/article.php ?rubrique -pedo_3

- http//www.surferinternet.be/homefr.php?long=fr

- http//www.stop-pornographie-enfantine.ch/3/fr

- http//www.cybertrip.ca/en/cybertrip

- http//www.policefr.ch/topics.jsp ?name=prev-internet&index=0.22

- http//www.archive.acpe-asso.org/prostitutionenfantine.html

a) De ne jamais donner d'informations personnels

b) De refuser à répondre au message choquant et de quitter rapidement les sites aux contenus obscurs.

c) De décliner le rendez-vous avec une personne rencontrée dans un Chat ; si cela est nécessaire, allez-y avec un parent ou un ami proche pour éviter les dégâts qui peuvent s'ensuivre.

d) De supprimer sans les ouvrir, les mails que l'on n'a pas demandés ou qui sont envoyés par des personnes en qui on n'a pas confiance.

2. Aux assistants/superviseurs :

a) De motiver l'ouverture des autres espaces publics pour la disponibilité totale de ce nouveau paradigme de la communication, mais en fournissant beaucoup d'effort sur le bon usage de celui-ci pour tous les clients et surtout pour les adolescents parfois naïfs et innocents.

b) De se rendre compte qu'orienter un adolescent vers le bon sens ne signifie pas pour autant une intrusion dans sa vie privée et que l'argent ne suffit pas pour sacrifier toute une génération

d) De multiplier les stratégies de surveillance chez les adolescents malgré leur statut de client.

3. Aux parents

a) D'installer l'ordinateur dans la salle de séjour ou dans une pièce commune (pour la connexion à domicile)

b) De naviguer parfois avec vos enfants, voir comment ils « surfent » sur l'Internet : leurs sites préférés et les orienter vers les sites sans risques pour les enfants.

c) D'avoir d'expériences dans le cyberespace, rencontrer régulièrement d'autres parents internautes et échanger votre expérience sur les dangers de l'Internet face aux enfants au cours de leur navigation.

e) D'établir un dialogue bienveillant autour de l'Internet en discutant souvent avec vos enfants les éduquant à la prudence dans l'usage.

f) D'installer des logiciels de filtrage qui accompagneront vos enfants dans un Internet plus sûr.

Pour un sujet aussi intéressant, que d'actualité, nous ne pouvons prétendre avoir tout dit. Aussi pensons-nous que d'autres chercheurs intéressés par le problème de l' « infopollution » et de ses conséquences sur la jeunesse, avenir de demain, pourraient approfondir les recherches dans ce domaine en ce qui cadre avec le taux d'adolescents infectés par les dommages de l'Internet.

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* 1 BOULET, M, Les chocs des médias, Paris, éd. Desclée, 1985, P. 297

* 2http//www. encyclopédie wikipédia.org/wiki/internet-et-C3 A9 définition. Consulté le 9 mars 2010

* 3 http/www.internet.gouv.fr.consulté le mars 2010.

* *4 l'hypetertextualité : synonyme du web, elle est caractérisée par les parcours des lectures qui sont infinies dans leurs liaisons et leurs renvois, caractérisés par une infinitude de sens. BOUGNOUX, D., Introduction aux sciences de la communication, éd. La découverte, Paris 2001, P9

* 5 MC LUHAN, M., The medium is the message, USA, publication bantam books, 1967

* 6 LETEINTURIER, C., Médias, information et communication, Paris, ellipse, 2009, P424

* 7 LOCHARD, G, La communication médiatique, Paris, seuil, 1998, P90

* 8 http//.archives acpe-asso/prostitution enfantine. html. Consulté le 9 mars 2010

* 9 MWISA, J., « Jeune de la ville de BUKAVU face à l'internet », mémoire inédit, TCCB-UCNDK, SIC/éd. Multimédia, 2007-2008-, P22

* 10http//www. forum. avantage et inconvénient/sujet internet/htm. Consulté le 02 février 2010

* 11 BERTRAND, A., et Alii, Internet et droit, Paris, PUF, 1999, P7

* 12http//www. forum avantage et inconvénient/sujet-internet/htm. Consulté le 02février 2010.

* 13GRAWITTZ, M., Méthodes des sciences sociales, Paris, éd Dalloz, 1977, p313

* 14 IPONDO, E., « Méthode de recherche en communication », syllabus de cours, Inédit, L1 SIC/Journalisme, UNIKIS, 2008-2009.p.7

* 15 IPONDO, E., opcit, p.8

* 16 http//www.wikipedia.org/wiki/méthodecomparative.html. Consulté 11 Aout 2010.

* 17 MAYER.R., méthodes de recherche en intervention sociale, Paris, éd Gaëtan, 2000, P91

* 18 QUIVY, R., et Alii, Manuel de recherche en Sciences sociales, Paris, éd. Dunod, 1995, P190

* 19 Idem, Opcit, , P165

* 20 SILLAMY, N., Dictionnaire de la psychologie, Paris, Larousse, 1978, P31

* 21 Ibidem, P31

* 22 SILLAMY, N., OpcitP35

* 23 SUTTER, E., La culture de l'information et le Web, Paris éd. Sciences de l'information, 1998, P 83

* 24 LESIENNE, R., La destinée personnelle, Paris, éd. Flammarion, 1951, P159

* 25 S.PA.D.E., Petit Larousse en couleur, France, 1980

* 26 LAMIZET., B., histoire des médias audiovisuels, Paris, ellipse, 1999, P153

* 27 http//www.free.fr/consommer/internet.html. Consulté le 15Juin 2010

* 28 Site cité ci-haut le 15 Juin 2010

* 29 Larousse Petit Larousse illustré, Paris, 2009

* 30 Idem, Opcio, 2009

* 31 BALLE, F., Dictionnaire des médias, Paris Larousse et Bordas, 1998

* 32 Ibid., P127

* 33 Ibid., P126

* 34 TERROU, F., l'information, Paris que sais-je ?, 1979, P11

* 35 Larousse Le petit Larousse illustré. Larousse, Paris, 2008

* 36 Ibid. 2008

* 37Larousse, Petit Larousse illustré, 2008

* 38 htpp//www.métados.doc.free.fr

* 39 http//www.megatopie.info.com

* 40 http//www.encyclopedie wikipédia.org/wiki/infopollution.html, consulté le 9 mars 2010

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* 42 http//www.netscientist.com/keysite/network/post.html. Consulté le 07 Avril 2010

* 43 RIEFFEL, R., Sociologie des médias, Paris, Ellipse, 2005, p61

* 44 Ibid., p 62

* 45 RIEFFEL, R.,Opcit, p61

* 46 Ibid., p70

* 47 SUTTER, E, Opcit, p86

* 48 LOCHARD, G, et Alii, La communication médiatique, Paris seuil, 1998, P37

* 49 Ibid., p.38

* 50 LOCHARD, G, et Alii, Opcit P37

* 51 Réveillez-vous, « Pourquoi sommes-nous sur terre ? » Décembre 2008

* 52 LAROUSSE, petit Larousse illustré, Paris Larousse 1998

* 53 http//WWW.fr encarta.msn.com/Internet.html/ consulté le 9 mars 2010

* 54 DUFOUR, A., et Alii, Opcit, P37

* 55 KAMESHNEE NADO, L'internet à l'usage des journalistes africains, France, éd. Karthala, 1999, P9

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* 57 ANGOLA, M., et Alii, Le champion de la télévision sur internet, Paris, que sais-je ?/PUF, 2003,P26

* 58 BALLET, F., Médias et société, Paris, éd. Montchrestien, 2003, P212

* 59 KAMESHNEE NAIDO, Opcit, P11

* 60 BALLET, F, Opcit, P213

* 61 LETEINTURIER, C., et Alii, Média, information et communication, Pais, ellipse, 2009, P34

* 62 Idem, Opcit, P27

* 63 BALLE, F., Opcit, P184

* 64 Réveillez-vous : « votre enfant et internet », Octobre 2008.

* 65http//www.encyclopédie wikipédia.org/wiki/ chat 2008, P6. Consulté le 9 mars 2010

* 66 http//www.blogspot.com.Consulté le 9 mars 2010

* 67 BOLS, A., Initiation à la sociologie, Kin, éd. Saint Paul, 1970, p7

* 68 Microsoft encarta, édition 2007

* 69 BATILONNGE AMBALA, « Essai d'une analyse sociologique de la baisse du moral chez les agents et son impact sur la vie de ceux-ci et l'entreprise », Inédit, mémoire en sociologie, FASS AP, UNIKIS, 1997, P18

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* 73 Site signalé ci-haut

* 74 http//www.aidh.org.consulté le 7 mai 2010

* 75 BIANCHI, J, les médias, coté publié, le jeune de la réception, Paris, centurion, 1992, P78

* 76* « Il est interdit d'interdire » caractérise une vaste révolte spontanée, de nature à la fois culturelle, sociale et politique de l'histoire de la France contemporaine, représentée par Mai 68 qui en constitue la date. http//www.fr.wikipedia.org.wiki/mai-68. Consulté le 31 Juillet 2010.

* 77http//www.aidh.org. Consulté le 7 mai 2010

* 78 http//WWW.actuamaroc.com consulté le 8 mai 2010

* 79* « Prédateurs numérique »sur le plan écologique, Un prédateur est un organisme vivant qui capture des proies vivantes pour s'en nourrir ou pour alimenter sa progéniture. Mais un prédateurs numérique est une personne qui exploite sexuellement les mineurs sur le Net, soit pour son intérêt ou soit pour les fins commerciales

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* 84http//site cité ci-haut

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* 86 Idem, «Magazine spécial : dossier du X », N°108,2005 Paris, P15

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* 89 http//www.UNESCO.org.consulté le 8 mai 2010

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* 98 http//www.fr.wikipedia.org/wiki/piratenumérique.html.Consulté le 20 MAI 2010

* 99* Google : est un moteur de recherche et société fondée le 4  septembre  1998, en Californie, par Larry PAGE et Sergey BRIN. Google est mondialement connu à travers sa fortune et sa situation monopolistique de son moteur de recherche, http//www.fr.wikipedia.org/wiki/google. Consulté le 10 Aout 2010

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* 101 http//www.fr.wikipedia.org/wiki/virus informatique. Consulté le 29 Juillet 2010

* 102* Société Bell est une entreprise Américaine du Téléphone et de la Télégraphie au nom de son fondateur Alexander Graham Bell qui inventa le téléphone en 1875. http://www.operating-system.org/betriebssystem/_french/fa-att.htm. Consulté le 29 Juillet 2010

* 103http//www.fr.wikipedia.org/wiki/virus informatique. Consulté le 23 MAI 2010

* 104 MAYER, R., et Alii, Méthodes de recherche en intervention sociale, Paris, éd Gaëtan éditeur, 2000, P11.

* 105 Ibid. P12.

* 106MAYER, R et alii, Opcit, p13

* 107 Ibid., p13

* 108 NEUVEU, E., Une société de communication, Paris, Montchrestien, 2001, P160.

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* 112 Réveillez-vous : «  Votre enfant et Internet », Octobres 2008

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* 121 FALCONI, A., Op.cit., P179

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille