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Analyse de la structure financière d'une entreprise du secteur de transport maritime(cas de l'Amicongo de 2007 a 2009)

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par Marc MUHUNGA MUPULU
Université libre de Kinshasa - Graduat 2010
  

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CHAPITRE I. LES CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LA

STRUCTURE FINANCIERE D'UNE ENTREPRISE

Les considérations théoriques sur la structure financière mettront en exergue la notion de la financière ainsi que les grandes masses bilantaires.

1.1. NOTION DE LA STRUCTURE FINANCIERE

1.1.1. DEFINITION DE LA STRUCTURE FINANCIERE

Le terme structure financière est un ensemble de concepts qui revêt plusieurs sens.

Dans son sens large, lorsqu'on parle de la structure financière de l'entreprise, on fait allusion à l'ensemble des ressources qui finance l'entreprise, qu'il s'agisse des capitaux propres, dettes à long terme, des dettes à court terme ou des ressources d'exploitation.2(*)

Dans cette acception, il ressort que l'étude de la structure financière d'une entreprise consiste à comprendre les emplois d'une entreprise et leur mode de financement. Ceci implique une notion d'équilibre entre l'origine des fonds et leur utilisation, une question d'adaptation des emplois aux ressources qui les ont financées.

Jean BARREAU et Jacqueline DELAHAYE, abordent dans le même le sens en affirmant que l'analyse de la structure financière est de porter un jugement sur les équilibres financiers fondamentaux.(3(*))

Dans son sens étroit, la structure financière est l'ensemble des proportions qui existent à un moment donné entre les différentes ressources de l'entreprise, propres ou empruntées, permanentes ou provisions.(4(*))

Il s'agit comme on peut le constater de la structure financière de l'entreprise telle qu'on peut faire apparaître à travers le passif du bilan en fin d'exercice.

C'est ainsi que, selon Elie COHEN (5(*)), la référence au concept de « structure financière » procède essentiellement de l'idée selon laquelle le bilan d'une entreprise ne constitue pas une simple juxtaposition d'encours, la superposition contingente d'éléments disparates. Elle constitue bien des relations significatives et des ajustements favorables entre les composantes du patrimoine.

1.1.2. OBJECTIF DE LA STRUCTURE FINANCIERE

La structure financière permet de mettre en lumière les quatre masses bilantaires (6(*)) et s'apprécie à partir de l'équation financière minimum et des éléments qui influent sur lui.

L'analyse de la structure financière d'une entreprise a pour objectif de porter un diagnostic sur la santé financière de cette dernière en examinant son équilibre financier, son aptitude à faire face à ses engagements à court et à long terme et partant, sur l'autonomie des décisions de l'entreprise.

1.1.3. IMPORTANCE DE LA STRUCTURE FINANCIERE

Partant de ce qui vient d'être étayé ci haut, la structure financière constitue une source d'informations aussi bien pour les opérations économiques que pour toutes personnes intéressées par la vie de l'entreprise.

- Pour les responsables de l'entreprise, la structure financière leur permet d »évaluer la santé financière de celle - ci afin d'orienter leurs décisions dans l'utilisation rationnelle des ressources limitées dont dispose l'entreprise.

- Pour les bailleurs des fonds, elle constitue un indicateur fiable avant d'accorder un crédit ou prêter l'argent à une entreprise.

- Pour l'Etat, dans la mesure où l'impôt est fonction du bénéfice et ce dernier à son tour est tributaire de la bonne de l'entreprise.

Pour cerner concrètement la portée de la structure financière, l'analyse dégage du bilan des masses économiques dont dispose l'entreprise d'une part et d'autre part les ressources financières qui ont servi à les acquérir ou à les produire. Tel est l'objet du point suivant.

1.2. LES GRANDES MASSES BILANTAIRES (7(*))

Le bilan ou le patrimoine est la traduction comptable de l'ensemble des ressources d'une entreprise et leur emploi. Etabli à un moment donné, il se présente techniquement sous la forme d'un tableau diptyque dont la partie de droite est appelée «  Passif ou Ressources » et la partie de gauche « Actif ou emplois ».

Pour qu'un bilan se prête à l'analyse financière, il est impérieux de procéder à sa restructuration. Cette dernière consiste du point de vue financière à présenter une meilleure évaluation des emplois des fonds mis à la disposition de l'entreprise et à présenter les postes selon leur permanence. On distingue dès lors deux grandes masses (Actifs fixes ou valeurs immobilisées et actifs circulants ou valeurs circulantes) pour l'Actif et deux autres (capitaux permanents et les dettes à court terme) pour le Passif.

1.2.1. Valeurs immobilisées (V. I) en actifs fixes (A.F)

Par définition, les actifs fixes sont des investissements économiques mis à la disposition de l'entreprise pour une longue durée en vue de la production d'autres biens lesquels sont destinés à la vente. Les postes contenus dans cette masse peuvent faire faire l'objet d'un amortissement ou d'une diminution des valeurs selon le cas.

On enregistre donc dans cette rubrique tout poste d'actif dont la période de rotation est supérieure à un an. Les principaux postes sont :

Frais d'établissement

Ce poste rassemble tous les frais qui se rattachent à la constitution, à la croissance ou à la restructuration de l'entreprise. Compte tenu de leur nature, ces frais ne peuvent être supportés par un seul exercice. C'est ainsi que lors de leurs engagements, ces frais sont comptabilisés comme des charges. Etant donné qu'ils ne concernent pas le seul exercice au cours duquel ils ont lieu et afin de ne pas fausser le résultat de cet exercice , ces frais sont appelés à être répartis sur un ou plusieurs exercices .C'est ainsi qu'ils sont activés au bilan sur la rubrique « frais d'établissement ». Ces frais doivent faire l'objet d'amortissement appropriés compte tenu de leur caractère permanent, ils sont enregistrés à l'actif fixe du bilan.

Immobilisations incorporelles

Ce poste enregistre les actifs qui n'ont pas de consistance corporelle ; parmi eux on peut citer les brevets, les licences, les concessions, le good will , le savoir-faire, la marque déposée, les frais de recherche et développement, etc. Ces postes sont amortissables et d'autres connaissent une diminution en valeur.

Immobilisations corporelles

C'est dans ce poste qu'on enregistre des investissements physiques acquis ou créés par l'entreprise et qui sont mis de manière durable à sa disposition pour servir l'exploitation normale de l'activité. Les principaux comptes des immobilisations corporelles sont les terrains et les constructions, les machines et les outillages, le mobilier et le matériel roulant, les immobilisations détenues en leasing, les acomptes versés sur les immobilisations corporelles ainsi que les immobilisations corporelles en cours. Notons que les biens sont enregistrés au bilan à leur coût historique et sont amortissables. Seul le terrain n'est pas amortissable, il subit une diminution de valeur.

Immobilisations financières

Sont comptabilisés dans ce poste tous les titres de participation d'une entreprise c'est-à-dire la possession durable par une entreprise d'une partie du capital social d'une autre entreprise. A titre illustratif, lorsque la participation que l'entreprise a détient dans l'entreprise B est égale ou supérieure à 50 % du capital social de B, cette dernière est appelée filiale de A. Ces immobilisations peuvent faire l'objet d'une dépréciation de valeur.

Créances et prêts consentis à long terme

Ce poste enregistre les prêts et créances que l'Entreprise octroie à des tiers et dont la durée de remboursement est supérieure à un an. On y enregistre également les avances en compte courant que l'Entreprise consent à des entreprises dans lesquelles elle détient des titres de participation.

1.2.2. Actifs circulants (A.C) OU Valeurs Circulantes ( V.C)

Tout poste d'actif intervenant dans le cycle d'exploitation est considéré comme actif cyclique. Certains postes enregistrés dans cette rubrique peuvent faire l'objet d'une diminution de valeur. Les principaux postes sont :

Valeurs d'exploitation (V.E)

Ce poste enregistre les stocks et les commandes en cours d'exécution. La nature de stock est fonction de la forme économique de l'entreprise. Ainsi, dans l'entreprise commerciale, il s'agira des stocks de marchandises dans une entreprise industrielle, on aura des stocks de matières premières, des produits finis etc.

L'enregistrement comptable des stocks peut se faire en utilisant la méthode d'inventaire permanent ou la méthode d'inventaire intermittent.

Par ailleurs, il existe différentes méthodes de valorisation des stocks. Les plus importantes sont : La méthode de FIFO (First in, first out = premières entrées, premières sorties), la méthode LIFO (Last in, first out = dernière entrée, première sortie) et la méthode du Coût Moyen Pondéré (CMP).

Il convient de signaler enfin que les stocks ne sont pas amortissables ne peuvent pas faire l'objet d'une réévaluation, ils peuvent cependant subir une diminution de valeur.

Valeurs réalisables (V.R)

Ce poste enregistre les créances commerciales à moins d'un an. (Clients, effets à recevoir, etc.) et les autres créances à moins d'un an de l'Entreprise (créance vis-à-vis des associés des sociétés apparentées etc.)

Par définition la créance commerciale est un droit que l'entreprise détient sur un client à qui elle a vendu des marchandises à crédit, l'échéance de paiement étant fixée à une date ultérieure à celle de la livraison des produits au client.

L'effet à recevoir représente la mobilisation de la créance par un effet de commerce.

Lorsqu'une créance devient douteuse, une provision doit être constatée à l'actif avec un signe soustractif pour constater la diminution de la valeur subie par la créance.

Valeurs disponibles (V.D)

Dans ce poste, on enregistre le placement de trésorerie et la trésorerie de l'entreprise.

Le placement de trésorerie comptabilise les actions propres de la société rachetées par elle même en vue d'une rétrocession à son personnel, les valeurs mobilisées acquises au titre de placement de fonds ne revêtant pas le caractère d'immobilisations financières et les créances en compte à terme essentiellement sur des établissements de crédits

La trésorerie quant à elle, se présente sous la forme de fonds que l'Entreprise détient dans ses comptes en banques ou dans ses caisses.

Notons enfin que les postes de l'actif sont classés par ordre croissant de liquidité, les comptes les plus liquides figurent en bas d'actif et les moins liquides au haut de l'actif suivant leur degré de transformation en flux de trésorerie.

1.2.3. Capitaux permanents (C.P)

Sont rassemblés dans cette masse, les capitaux (en espèces, en nature ou en industrie) apportés par les actionnaires, propriétaires juridiques de l'entreprise (capital social, primes d'émission) ainsi que les revenus générés par l'activité de l'entreprise et mis à sa disposition (plus-values de réévaluation, réserves, bénéfices reportés ou pertes reportées, subside en capital ou subventions d'équipements).

Dans cette masse, figurent également les dettes à moyen et à long terme que l'entreprise a contractées vis-à-vis des tiers créanciers

1.2.4. Dettes à Court terme (DCT)

Il s'agit des dettes que l'entreprise a contactées vis-à-vis des tiers dont le remboursement est inférieur à une année.

Il s'agit également des dettes financières à Court terme, les dettes commerciales et les dettes fiscales et sociales et les autres dettes à court terme.

Les capitaux permanents et les dettes à court terme constituent le passif du Bilan et représentent ainsi les ressources financières dont l'entreprise dispose et renseigne sur leur origine. Ces comptes du Passif sont classés par ordre croissant d'exigibilité c'est-à-dire que les comptes sont classés selon leur degré d'exigibilité.

Ainsi, les passifs rapidement exigibles sont enregistrés au bas du bilan et ceux qui le sont moins en haut du bilan.

Il sied de noter qu'au-delà du bilan comptable, on peut dresser un bilan fonctionnel ou un bilan financier.

Dans le bilan fonctionnel, les comptes sont classées selon la fonction à laquelle ils se rapportent et le bilan financier ou le bilan comptable restructuré permet d'effectuer un diagnostic financier car ce dernier bilan constitue le socle de notre étude dont la structure est visualisée comme sui

Bilan restructuré condensé

ACTIF

PASSIF

Valeurs immobilisées

Capitaux permanents

Valeurs circulantes

Dettes à court terme

TOTAL ACTIF

= TOTAL PASSIF

Le schéma ci-dessus fait apparaître une règle, celle de l'équilibre des masses du bilan qui partant du principe que c'est le passif qui finance l'actif peut s'énoncer comme suit : chaque poste de l'actif devra être financé par le capitaux du passif de même durée.

1.1.5 Règles d'orthodoxie financière

Plusieurs règles définissent l'orthodoxie financière de l'entreprise dont les deux principales sont celle de l'équilibre financier minimum et celle de la sécurité financière.

1.1.5.1. Règle d'équilibre financier minimum

Cette règle s'énonce comme suit :

Les capitaux utilisés par une Entreprise pour financer une immobilisation, un stock ou une valeur de l'actif doivent rester à la disposition de celle-ci pendant une durée qui correspond au moins à celle de l'immobilisation du stock ou de la valeur d'actif acquis avec leurs capitaux. (8(*))

Cette règle précise qu'il doit exister dans toute entreprise un équilibre entre la durée d'un moyen de financement et la durée de l'opération à financer.

1.1.5.2. Règle de sécurité financière

La règle de l'équilibre financier minimum ne suffit pas à elle-même pour mesurer un équilibre surtout lorsque l'on sait que certains postes d'actif ont une rotation lente à se transformer en liquidité c'est pourquoi il faut la compléter par la règle de sécurité qui veut que l'entreprise puisse disposer d'un excédent des capitaux permanents sur les valeurs immobilisées nettes c'est-à-dire que l'entreprise doit avoir un Fonds de Roulement qui fait partie des indicateurs financiers. Ceci fait l'objet du deuxième chapitre.

CHAP II. QUELQUES INDICATEURS FINANCIERS

L'objet de ce chapitre est de cerner quatre concepts clés servant d'indicateurs financiers.

Il s'agit de Fonds de Roulement (FR), Besoin en Fonds de Roulement (BFR), Trésorerie (TN) et quelques ratios de liquidité et de solvabilité.

2.1 FONDS DE ROULEMENT

2.1.1 Définition

Le Fonds de Roulement est défini comme la part des capitaux permanents qui n'est pas absorbée par le financement des valeurs immobilisées et qui reste par la suite disponible pour financer les besoins liés au cycle d'exploitation (9(*)).

Il est donc l'ensemble des ressources non immobilisées dont dispose une entreprise pour travailler, pour rouler.

Du point de vue pratique, il est la différence entre les capitaux permanent et les valeurs immobilisées nettes ou étant donné l'égalité entre le total de l'actif et total du Passif, il peut être obtenu en faisant la différence entre les capitaux circulants et les dettes à court terme.

FRN (Haut du bilan) = C.P - V.I

FRN (Bas du bilan) = C.C - DCT

2.1.2 FRN et l'équilibre financier de l'entreprise

La situation financière considère une entreprise en équilibre financière lorsqu'elle respecte la règle dite de l'équilibre financier minimum. Celui-ci s'énonce comme suit : «  Les capitaux permanent utilisés par une entreprise pour financer une immobilisation, un stock ou une autre valeur d'actif, doivent pouvoir rester à la disposition de l'entreprise pendant un temps qui correspond au moins à la durée de l'immobilisation, du stock ou de la valeur acquise avec ces capitaux » (10(*)).

Ainsi, cette règle veut que les investissements à long terme soient couverts par les ressources stables de financement qui sont d'une durée suffisante pour permettre aux immobilisations de secréter les ressources nécessaires au remboursement de l'emprunt.

A l'inverse, les actifs circulants (A.C) ou les capitaux circulants (C.C) qui permettent à l'entreprise de fonctionner doivent être financés parles dette à court terme (DCT).

Cependant, l'équilibre en valeurs circulantes et des ressources à court terme ne donne pas une sécurité suffisante car si des retards se produisent dans le recouvrement des créances clients (insolvabilité imprévue d'une partie de la clientèle) et d'autre part une partie des stocks se déprécie ou connaît une mévente au moment où l'exigibilité des dette à court terme est certaine, l'entreprise risque fort d'éprouver des difficultés dans le règlement de ses dettes à court terme.

De ce point de vue, le FR est compris comme la masse des capitaux non investis dans les immobilisations à long terme et qui sert à l'exploitation courante de l'entreprise afin d'équilibrer la structure financière de l'entreprise.

2.1.3 Appréciation du FRN

Toutes les définitions proposées jusqu'à ce jour convergent dans l'appréhension du FR comme une marge de sécurité pour l'entreprise. Il permet à celle-ci de conserver une situation de trésorerie satisfaisante, même dans l'hypothèse ou les décaissements excèdent les encaissements d'une période. Il convient donc à l'entreprise d'apprécier sur FR par rapport à ses exigences de gestion courante.

Etant la résultante d'une différence, le FR peut être soit :

- Positif : C'est-à-dire d'une part la différence entre les capitaux

permanents et les Immobilisations nettes et d'autre

part entre capitaux circulants et dettes à Court terme

est positive. L'entreprise dispose donc d'une marge

de sécurité pour financer son activité. C'est-à-dire

un excédent des ressources permanentes mises

à la disposition de l'entreprise après avoir financé

les actifs fixes.

FRN = C.P - V.I.N > 0

Sous cet angle, FRN peut:

Ø Pléthorique : Le FRN >V.E: (Valeur d'exploitation) ; il y a sur

immobilisation coûteuse des ressources stables.

Ø Equilibré : Le FRN= V.E : Situation idéale car la règle de la sécurité financière est respectée.

Ø Insuffisant : Le FRN < V.E : Une partie du V.E est financée par les DCT,

Situation fragile voir même dangereuse en cas de

Ralentissement du rythme de rotation des stocks.

Schématiquement, le FRN positif peut être visualisé comme suit :

 

ACTIF

PASSIF

 

Capitaux fixes ou

Capitaux permanents

 

Valeurs immobilisées

 

FR

 

 

 

Capitaux circulants

Dettes à court terme

- Nul  : Les capitaux permanents sont égaux aux valeurs immobilisées nettes et les capitaux circulants aux dettes à court terme. Situation qui met la trésorerie de l'Entreprise sous tension et de surcroît fait subsister une certaine fragilité de l'entreprise un terme de solvabilité liées à l'incertitude de la liquidité des valeurs circulantes face à la certitude de l'exigibilité des éléments du passif.

- Négatif  : Les C.P sont t inférieurs aux V.I .N Situation précaire ou lesDCT financent non seulement les V.C mais aussi une partie des V.I.N.

Les DCT aident l'entreprise au remboursement des V.I acquises grâce aux capitaux étrangers.

Cette situation n'est pas forcément désastreuse si le FR n'a pas un caractère structurel .Dans le cas contraire, la position de l'entreprise sur le plan de la liquidité risque de devenir fort délicate.

Le FR négatif peut être aussi appréhendé par la figure ci-après :

ACTIF

PASSIF

Capitaux fixes ou

 

V.I.N

 Capitaux permanents

 

 

Capitaux Circulants

DCT

Il importe de souligner que les études menées sur plusieurs entreprises ont montré que certaines d'entre elles évoluent avec un FR négatif, cela faisant constamment recours à des crédits à C.T pour financer une partie des investissements durables. Du fait de leur régularité, ces crédits peuvent être assimilés à des ressources permanents pourvu que l'

2.1.4 Les facteurs influant sur le FRN

Il sied de rappeler que suivant son mode de calcul, le FR n'est pas pour l'Entreprise une notion statique mais la résultante d'influences contradictoires tendant soit à l'augmenter soit à le réduire.

Le FR peut augmenter à la suite d'un accroissement des capitaux permanents (injection, des capitaux propres, augmentation de l'emprunt, bénéfices non distribués, dotations aux amortissements et provisions) et d'une diminution des immobilisations (union, amortissements).

Il peut diminuer par une augmentation des immobilisations, un remboursement de l'emprunt ou l'apparition des prêts qui s'imputent sur les capitaux propres.

Par ailleurs, l'analyse du FR est complétée par l'étude des ratios suivants :

- Le ratio de liquidité générale : il indique la capacité des capacités des capitaux circulants à couvrir l'exigible à C.T en cas de remboursement immédiat de ce dernier. Il est donné par le rapport en V.C et DCT

- Le ratio de couverture de stocks par le FR : il implique dans quelle proportion les stocks sont financés par les C.P et non les DCT.

Il est donné par le rapport entre le FRN et V.E diminués de fausses créances clients.

En conclusion, la mesure de FRN met en évidence, le principe d'équilibre financé. Cependant le respect strict de ce principe d'équilibre financier ne garantit pas totalement l'absence de problèmes de trésorerie. En effet, une raison des décalages dans le temps entre les opérations et leur règlement, les recettes et les dépenses ne coïncident pas forcement ceci non conduit à parler d'un deuxième agrégat important relatif à l'équilibre financées à savoir le besoin en fonds de roulement (BFR).

2.2 BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

Dans la gestion courante, l'entreprise fait face à un certain nombre de besoin qui exigent des ressources et pèsent sur la trésorerie. Certain de ces besoins sont directement liés au cycle d'exploitation et se renouvellent au rythme de ce dernier. Il s'agit de besoin ou d'emplois cycliques constitués des stocks et des créances commerciales. Ces besoins appellent à des ressources directement liées au cycle d'exploitation et qui se renouvellent également au rythme de ce dernier. Il s'agit des ressources cycliques constituées principalement des encours fournisseurs.

Cependant, il arrive que les ressources cycliques ne suffisent pas pour financer la totalité des besoins cycliques. L'entreprise doit donc recourir à des ressources complémentaires pour assurer la continuité de son activité. C'est donc ce besoin de fonds supplémentaires non couvert par les ressources cycliques qu'on appelle besoin en fonds de roulement.

2.2.1. DEFINITION ET CARACTERISTIQUES DU BFR

Agrégat caractéristique de la gestion du cycle d'exploitation de l'entreprise, le BFR désigne l'ensemble des opérations liées à l'activité de la firme, de l'acquisition de stocks jusqu'à la réalisation de la vente ou de la prestation de services.(11(*))

Il reflète donc la capacité de l'entreprise à générer les ressources nécessaires au financement de son cycle d'exploitation sans devoir recourir au financement externe. Il est issu des décalages provenant des opérations d'exploitation : décalage entre les achats de biens et les ventes de ce même biens qui donne naissances à des stocks, décalages entre les ventes et les paiement reçus par les clients qui engendrent des créances, décalages entre les achats et les paiements effectués aux fournisseurs qui font naître de dettes...

Il est l'élément clé de la gestion financière du cycle d'exploitation et exprime le besoin net de financement des opérations liées au cycle d'activité.

2.2.2. CALCUL ET SORTES DE BFR

Mathématiquement, le BFR se mesure par la différence entre les actifs circulants restructurés (ACR) et les dettes à court terme (DCT) hors dettes financières à court terme. L'actif circulant restructuré est constitué de tous les actifs circulant restructuré à l'exception des valeurs disponibles et la rubrique DCT comprend aussi les dettes à court terme, excepté les dettes financières à court terme.

BFR = [ACR - Valeurs disponibles] - [DCT - Dettes financières à court terme]

Il convient de noter que le BFR peut être décomposé en besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE) et un besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) de la manière suivante :

BFRE = ACE - P.E (passif d'exploitation)

BFRHE = ACHE - DCTHE

BFR = BFRE + BFRHE = (ACE + ACHE) - (PE - DCTHE)

2.2.3. APPRECIATION DU BFR

Comme développé précédemment, le BFR provient du décalage entre la durée du cycle d'exploitation et les délais de règlement de diverses charges que l'entreprise supporte à des échéances plus au moins courtes. Il est donné par la somme des stocks et créances diminuées de dette non financières.

Suivant le comportement de ses composantes, le BFR peut être positif ou négatif.

- un BFR positif traduit un besoin de financement réel qui est couvert par un financement extérieur généralement d'origine bancaire. Le BFR de la plupart des entreprises est positif en raison de leur cycle d'exploitation. C'est principalement vrai pour les entreprises industrielles qui doivent financer les stocks de matières premières, des marchandises et des produits finis, ainsi que les créances commerciales.

Par ailleurs, plus le cycle d'exploitation est long, plus il faudra du temps pour récupérer les sommes investies dans la production et moins le délai accordé par les fournisseurs suffira.

- un BFR négatif signifie que l'entreprise n'a pas besoin de financement car elle génère suffisamment des ressources pour financer son propre cycle d'exploitation. Il existe des entreprises ayant un BFR négatif. Il s'agit par exemple les entreprises de grande distribution qui, bien qu'ayant des stocks de marchandises énorme mais bien gérés ont un délai de paiement de leurs clients quasi nul d'un coté, et qui de l'autre bénéficient des délais de paiement suffisamment long de la part de leurs fournisseurs.

L'importance du BFR varie en fonction du niveau d'activité (augmente avec le chiffre d'affaire), de la longueur du cycle d'exploitation dépend lui-même de la durée d'écoulement des stocks, de la durée du processus de production, et de la durée des crédits accordés aux clients, de la durée des crédits obtenus des fournisseurs et de l'évolution des éléments relatifs à l'exploitation comme le taxe sur la valeur ajoutée, salaires, charges sociales.

Ainsi, le BFR peut donc être amélioré en faisant tourner les stocks le plus rapidement possible, en négociant des délais de règlement des clients et débiteurs divers les plus courts possible, en négociant avec les fournisseurs et les autres créanciers le délai de paiement le plus long possible.

Autrement dit, la diminution de valeurs circulantes hors trésorerie active (stocks, créances commerciales, commandes en cours) et /ou les augmentations des dettes à court terme hors trésorerie passive influence positivement le BFR.

En guise de conclusion, les cycles d'exploitation de l'entreprise organisés autour de l'engrenage stocks, production, crédits accordés et crédits obtenus doit dégager l'ensemble de liquidités de l'actif circulant avant que les dettes à court terme reviennent à l'échéance. La probabilité de cette synchronisation étant moindre si pas nulle, l'entreprise doit pouvoir disposer d'une marge de sécurité ou d'une sorte de matelas de sécurité qui puisse amortir les coups se produisant dans la récupération des capitaux circulants nécessaires à la couverture des échéances.

La connaissance du FR et du BFR conduit à l'étude de la trésorerie.

2.3 TRESORERIE

2.3.1 Définition et Calcul

C'est le disponible appartenant à la société qu'on peut trouver soit dans ses comptes en banque soit dans la caisse de la société.

Du développement de ce qui vient d'être fait dans la section précédente, nous disons que la trésorerie permet l'ajustement entre le FRN, ressource relative stable, et le BFR.

Elle résulte de la comparaison entre le FRN et le BFR. Ou encore des valeurs disponibles et les dettes financières à court terme.

TN = FRN - BFR

= VD - Dettes financières à court terme

En tant que telle, son interprétation n'est pas immédiate et son signe peut être le résultat des différentes combinaisons de ces deux étalons de mesure.

2.3.2 Appréciation de la trésorerie

L'on ne peut ignorer qu'une entreprise se gère à partir sa trésorerie. Elle est juge dans la gestion et par ricochet de la survie et du développement de l'entreprise. Elle est la fonction où se résument toutes les opérations effectuées ou engagées et qui s'y traduisent en terme monétaire.

La trésorerie de l'entreprise, comprise comme le solde d'entrées et de sorties de liquidités, lieu où transitent tous les règlements, fluctue de ce fait avec des éléments multiples et variés compris dans les deux termes de la différence desquelles elle résulte, il s'agit du FR et du BFR.

Si la trésorerie nette est positive, cela signifie que le FRN ; en d'autres termes, cela démontre que l'entreprise dispose d'un excédent de liquidités, s'il est trop élevé, il est le signe d'une mauvaise gestion ou d'un mauvais placement. Le fait de transformer une partie de cet excédent en un autre poste du bilan va diminuer la trésorerie en augmentant le BFR ou en diminuant le FR.

Par contre, une trésorerie très négative signifie que l'entreprise est obligée de recourir au découvert bancaire ou au crédit bancaire à court terme. Si ce n'est pas en soi nécessairement trop grave, cette situation peut le devenir si elle devient chroniquement structurelle.

En conclusion, le FRN et le BFR jouent un rôle important dans la détermination de la trésorerie nette.

Plusieurs scénarii peuvent être envisagés. Lorsque les agrégats sont positifs, la TN est positive si le FRN est supérieur au BFR.

L'entreprise peut aussi dégager une TN positive avec un FRN négatif pourvu que le BFR soit aussi négatif. Ceci indique que le cycle d'exploitation est financé par les dettes financières à court terme.

Par contre, lorsque le BFR augmente plus que proportionnellement à l'augmentation du FRN, la TN est négative. Cette situation propre à une entreprise industrielle peut avoir plusieurs causes liées à la mauvaise gestion du cycle d'exploitation : importance relative des stocks et des créances, importance du taux de la valeur ajoutée.

Le niveau de trésorerie peut être dégagé aussi par le ratio FRN. Quand il

BFR

est supérieur à l'unité, ce ratio indique une trésorerie nette positive et quand il est inférieur à l'unité , il indique une trésorerie nette négative.

2.4 QUELQUES RATIOS DE LIQUIDITES ET DE SOLVABILITE

2.4.1 Ratios de liquidité

Les ratios de liquidité mettent en évidence l'aptitude d'une entreprise à faire face à ses DCT.

A-t-elle assez des liquidités et peut-elle transformer suffisamment vite certains de ses actifs pour couvrir ses DCT ?

Pour ce faire, on met en rapport des éléments de l'actif circulant avec les DCT. A ce niveau, on distingue :

- Ratio de liquidité général (current ratio)

Actifs circulants

Dettes à court terme

Il faut noter que, plus ce ratio est élevé, plus l'argent que l'entreprise va encaisser suite aux paiements de ses débiteurs et à la vente des stocks permettra de payer l'ensemble de ses dettes à court terme. Un ratio supérieur à l'unité que l'entreprise est capable de faire face à ses dettes à court terme.

- Ratio de liquidité réduit (Acid test)

V.D + V.R

DCT

Plus ce ratio est élevé, plus l'argent que l'entreprise va encaisser à la suite des paiements de ses débiteurs, permet de pater l'ensemble de ses dettes à court terme.

Un ratio inférieur à l'unité signifie que l'entreprise est capable de faire face à ses dettes à court terme sas savoir vendre ses stocks qui, dans une certaine mesure, ne peuvent - être réduite en deçà d'un minimum appelé stock outil est indispensable au bon fonctionnement.

- Ratio de liquidité immédiate (Quick ratio)

* 2 G.DEPALLESNS JJ.JOBARD, Gestion financière de l'entreprise, 11ème Ed.1997, P.811

* 3 BARREAU jn et DELAHAYE J, Gestion financière, 12ème Ed Dunod, paris, 2003, P.144

* 4 CONSO P. LAVAUD et FAUSSE Dictionnaire de Gestion Ed.DUNOD, Paris 1985 P.400

* 5 COHEN E, Analyse Financière, 6ème Ed.Economica, Paris,2006 ,P.2003

* 6 Les quatre masses bilantaires feront l'objet du point1.1.1.4

* 7 L'essentiel de cette section est le condensé de A.CORHAY & M.MBANGALA, op.cit

* 8 VIZZAVONA P. Gestion financière et loi, Paris 1987, P.13

* 9 MENIER, H « Sciences de gestion, la trésorerie des entreprises »Ed .BORDAS , Paris 1984, P.15

* 10 DEPALLENS, op.cit, P.135

* 11 CORHAY & MAPAP A,op.cit, P.95

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery