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Problématique de la dénutrition dans les hôpitaux de Lubumbashi

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par Colin ELUMBA NGOY
Université de Lubumbashi - Licence en nutrition humaine 2010
  

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V.2 DISCUSSION ET COMMENTAIRES

L'analyse des tableaux I et II nous révèle que l'hôpital Gécamines sud a été le plus fréquenté avec 41.6% patients pendant la durée de notre étude, tandis que l'hôpital militaire de la Ruashi était le moins fréquenté. Le service de chirurgie est le plus fréquenté lors de notre étude, soit 55.5% des patients.

Il est admissible que la fréquentation soit élevée dans cette entité, car tous les hôpitaux de la ville se partagent de la ville, l'hôpital Gécamines reçoit en plus et d'une manière exclusive les agents Gécamines.

Nous pensons également que si le service de chirurgie est légèrement plus fréquenté que la médecine interne, cela est la conséquence des accidents de circulation plus fréquents dans la province du Katanga.

Le tableau III, nous a ressorti une prévalence hospitalière de la dénutrition de 33 %, faisant d'elle le problème nutritionnel le plus important rencontré lors de notre étude.

Ces résultats corroborent plusieurs études publiées, qui estiment que 20 à 50 % des patients hospitalisés sont dénutris ou à risque de dénutrition. (Haut Comité de la Santé Publique,2000).

De sa part Paul Wiesel de la Clinique Cecil à Lausanne, l'estime a environ 30% des patients à l'Hôpital, (Paul Wiesel)

En outre, un rapport de 2002 de la haute autorité de santé indique qu'environ 50% des personnes hospitalisées souffrent d'un problème de dénutrition, en France.

La Prévalence de la dénutrition selon les services telle inscrite au tableau IV, a révélé une grande prévalence de la dénutrition en médecine interne soit 47.3% par rapport a la chirurgie qui a présenté 21.6% de dénutris.

Nos résultats appuient les recherches de Zazzo,qui a trouvé une prévalence élevée en médecine interne soit 43.3% qu'en chirurgie 15.8% (zozzo, 2008).

Par contre nos données ne se marient pas avec la recherche de Gin et al, qui dans son étude à l'hôpital universitaire de bordeaux (France) trouve une prévalence plus élevée en chirurgie de 21% qu'en médecine qui a 19%( GIN et al,2001 cite par Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation en Santé, 2003 ).

Cette différence serait due à la différence de lieux, de la période d'enquête, même des outils utilisés pour le diagnostic de la dénutrition.

Le tableau V, nous a permis de constater que la fréquence des patients dénutris est plus élevée dans le service de médecine interne avec 47.3%, mais il introduit une précision montrant c'est la médecine interne de sendwe qui regorge le plus de dénutris soit72.4%.

Ces résultats reflètent le stade de la maladie dans lequel plusieurs patients consultent a l'hôpital sendwe obligeant le plus souvent le professionnel de sante de pratiquer un acharnement thérapeutique pour tenter de les récupérés.

En plus Jason sendwe ayant été une structure hospitalo-universitaire, Certaines études suggèrent que la prévalence est plus élevée au sein des hôpitaux universitaires que dans les hôpitaux généraux. (André van gossum ,2007)

De l'autre coté, il n'est pas exclu de penser que la prise en charge tant préventive que curative n'est pas complète.

Il ressort de ce tableau VI, nous que la prévalence hospitalière de la dénutrition en médecine interne est de 44 cas sur 93 patients soit 47.3% ; et la médecine interne homme est plus touche avec 56.9%.

Bien que significative, nous n'avons trouvé aucune explication scientifique conformément à ce fait.

En observant le tableau VII, nous comprenons que la dénutrition survient plus chez les patients présentant l'infection a VIH/sida ,suivi de cirrhose hépatique ,pneumopathie sur VIH et les tumeurs malignes avec respectivement 76.3%,75%,72 %et 70% ;a l'inverse les patients avec entérite ,gastroentérite, les infections ORL ,les parasitoses et les sepsis n'ont pas présentés de dénutrition.

Plusieurs chercheurs s'accordent sur le fait que les Maladies Chroniques d'organes, pulmonaires, rénales, hépatiques et cardiaques en particulier sont fréquemment associées à des troubles nutritionnels dominés par la dénutrition. Sa prévalence varie selon l'affection considérée et les critères nutritionnels utilisés. Elle est en moyenne de 40% et va de 20 à 70% selon le degré d'évolution de l'affection considérée (Bourdillon et al, 2010 ).

Parlant de ces maladies cachectisantes, Avignon .A et al précisent qu'au cours d'affections comme le cancer ou l'infection par le VIH, la dénutrition est évidente en raison de l'accumulation des facteurs de causalité : anorexie, troubles digestifs (dysphagie, malabsorption), hypermétabolisme et hypercatabolisme protéique, effets iatrogènes des traitements (Avignon et al 2001).

L'analyse du tableau VIII a montré que la prévalence hospitalière de la dénutrition en chirurgie est évaluée a 21.6% ; Avec une fréquence légèrement plus élevée en chirurgie générale avec 29.8%.

Nos résultats sont faibles comparativement a ceux d'une étude de Tan et al portant sur 307 patients hospitalisés en chirurgie, dont 49 % versus 62 % des patients étaient dénutris, selon que la dénutrition était définie à partir du rapport poids/taille ou de la circonférence brachiale. (Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation en Santé (ANAES) 2003).

Nous avons remarqué au tableau IX que la dénutrition est survenue plus chez les patients avec neocarcinome (75%), ceux avec une rétention urinaire et sténose et ceux ayant subit une laparotomie avec (40%) a chacun des cas et ceux présentant une éviscération (33.3%).

Nos résultats sont expliques s par Zazzo et al qui montrent qu' Au cours des maladies inflammatoires, de la chirurgie, de la traumatologie ou de tout autre état d'agression, il existe une demande en nutriments que le patient ne peut assurer par sa seule consommation alimentaire(. Zazzo j et al 2010 p12), d'où dénutrition.

Les résultats du tableau X ont démontré que tous les deux sexes sont touches ; respectivement avec 35.8% pour le sexe masculin et 27.8% pour le sexe féminin.

Cette légère supériorité de la prévalence de la dénutrition dans le sexe masculin a été soumis au test de comparaison test Z. Apres analyse des résultats par le test Z, nous avons trouvé que Z=1.78 ,valeur inferieure a la valeur tabulaire de 1.96 au seuil de signification 5%.ainsi ,il en ressort clairement que la différence n'est pas significative ,soit que la dénutrition touche les personnes quelques soit leur sexe ,de la même manière ; si elles sont exposées aux facteurs de risques de dénutrition

Une analyse du tableau XI, permet de voir que les patients de différents âges sont tous touches avec un pic dans les tranches d'âges de 69.6-77.7 et 77.7-85.8 avec 50% de cas à chacune.

Ces recherches confirment une étude prospective multicentrique réalisée en Allemagne qui a analysé le statut nutritionnel de 1886 patients hospitalisés, la fréquence de la dénutrition rapportée était de 27.4% toutes populations confondues, mais elle était plus importantes chez les sujets âges de plus de 70 ans : 42,3% contre seulement 7.8%chez les sujets de moins de 30 ans.De plus,

C'est en services de gériatrie que le taux étaient les plus élevés 56.2%. (pirlich et al cité par brocker,2008).

La Haute Autorité de Santé l'évalue autour de 50% (Haute Autorité de Santé, 2007.)

Au tableau XII, nous avons trouve que la fréquence de la dénutrition est élevée chez les patients ayant séjournés au plus 1 mois soit 40.6% ; plus le séjour augmente, la prévalence est faible soit 26,5%.

Ces résultats s'opposent à la conclusion de plusieurs recherches, à l'occurrence, une étude menée en 1988 par nutrition care management Institute a révélé que plus la durée d'hospitalisation n'augmente, plus le risque de dénutrition n'augmente. Tucher et al en 1996 confirme le fait (OOLEED NOORDALLY.M.D.2009).

Cette différence s'explique par le fait que lors de notre étude plusieurs patients qui ont séjournés plus de 1 mois à l'hôpital, se trouve en traumatologie, attendant la consolidation de leurs os, et ne présentant plus des problèmes médicaux.

Un nombre important des patients a présenté une dénutrition sévère soit 27.5%des patients, bien que la majorité a souffert d'une dénutrition légère soit 52.2% ; comme le révèle le tableau XIII ; l'hôpital sendwe a regorge le plus grand nombre des patients dénutris au 3 ieme degré soit 36.4% (tableau XIV).

Ces résultats prouvent à suffisance que la dénutrition hospitalière est un sérieux problème de sante publique dans nos hôpitaux, pour lequel une stratégie de prise en charge doit être mise en place le plus tôt, particulièrement à l'hôpital Jason sendwe.

Pour diagnostiquer le cas de dénutrition tableau XV, le PB a été utilisé chez tous les patients pour l'orientation diagnostique soit 100%, pour la classification l'IMC et l'indice de Detsky sont intervenus dans 91.3% de cas, et l'albuminémie dans 6%.

En accord avec la British Dietetic Association qui recommande, qu'en l'absence de gold standard pour l'évaluation de l'état nutritionnel, il n'est pas possible de produire un outil ou une procédure de dépistage générique qui conviendrait à tous les établissements et à toutes les populations. Chaque établissement doit développer « son outil » qui doit être fiable, validé et reproductible.

Pour notre part, comme aucun élément pris isolément n'est spécifique de la dénutrition, nous avons opté pour le PB, l'IMC, L'indice de Detsky et l'albuminémie

La majorité des dénutris a présenté des troubles digestifs soit dans 69.6 % des cas selon le tableau XVI.

Selon l'encyclopédie wikipedia, Un mauvais état du dispositif digestif peut conduire a la denutrition.les facteurs sont varies et regroupent les affections de la bouche (mucite, mauvais état dentaire), difficultés a la digestion (nausées, vomissements, constipations), maladies digestives (ulcères gastroduodénal, divers syndromes de malabsorption). ( wikipedia )

Les troubles digestifs peuvent être la cause de la dénutrition, mais aussi une des conséquences.

Un grand nombre des patients dénutris connait une diminution nette de la consommation alimentaire, ceci est survenu chez 37 patients soit 53.6% ; mais 2.9% traverse un état de jeune (tableau XVII).

Appuyant cette observation Zazzo et al confirment que plusieurs études ont montré que lors d'un séjour hospitalier, 'un patient ne consommait au mieux que 70 % de sa ration protéino-énergétique, l'exposant à une véritable« dénutrition nosocomiale » observation ( Zazzo et al 2010)

Ce tableau XVIII révèle qu'uniquement dans 10.1% des cas que la dénutrition a été explicitement diagnostiquée dans les hôpitaux, et la majorité soit 82.9% est passée inaperçue.

Ce fait a été constate par d'autres chercheurs ; Roubenoff et al a montré qu'avant la formation de l'équipe médical, seulement 12,5 % des patients dénutris avaient été reconnus comme tels et qu'aucun patient n'avait été référé pour une prise en charge nutritionnelle. (Roubenoff et al cité par Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation en Santé 2003).

Tous les cas repérés étaient internes à l'hôpital Jason sendwe, et ont été diagnostiqués après la séance de sensibilisation du personnel médical de la médecine interne, tenue par notre équipe.

Ayant observé la même chose ,le docteur Jean-Fabien Zazzo, praticien hospitalier, coordinateur du CLAN central de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris, confirme que toutes les enquêtes de ces dix dernières années révèlent que dans moins de 10 % des dossiers médicaux figurent le poids, la taille, l'indice de masse corporelle ou la notion d'une perte de poids récente (Zazzo et al, 2010).

Le tableau XIX a insinué que les outils utilisés pour le diagnostic de dénutrition dans les hôpitaux sont pour la majorité l'observation et l'IMC dans 71.4% de cas ; et l'albuminémie dans 28.6%.

La British Dietetic Association qui recommande, a Chaque établissement de développer « son outil » qui doit être fiable, validé et reproductible pour ce qui est du dépistage de la dénutrition.

Nous avons remarqué au tableau XX que la prise en charge nutritionnelle était effectuée dans seuls 7.2% des cas.

Corroborant cette observation OOLEED NOORDALLY, conclut son étude : la dénutrition en milieu hospitalier, en montrant que malgré les progrès récents, la dénutrition reste insuffisamment diagnostiquée et insuffisamment traitée à l'hôpital (OOLEED NOORDALLY 2009).

De sa part, zazzo affirme que des progrès restent à faire de la part des professionnels de santé pour intégrer dans la pratique quotidienne et l'organisation transversale des soins la dimension nutritionnelle (zazzo et al, 2010).

Il est clair sur ce tableau XXI, qu'aucun hôpital ne possède une organisation de prise en charge nutritionnelle.

Et pourtant, pour permettre le dépistage dès l'admission de la dénutrition et sa prise en charge, depuis 2002, les CLAN se sont développés en France puisque au bout de six ans, près de 73 % des établissements disposent d'un CLAN (plus de 96,1 % dans les CHU) et huit UTN pilote sont été mises en place, en 2008, dans les CHU (zazzo et al, 2010).

Ce tableau XXII révèle que l'évolution pondérale de plusieurs patients dénutris été statique dans 62.3% ; avec regret 31.9% des patients ont perdu d'avantage le poids, uniquement 5.8% des dénutris ont gagné du poids.

Nos résultants sont superposables a l'étude de McWhirter et Pennington , la réévaluation de l'état nutritionnel de 112 patients, qui à la fin de l'hospitalisation a montré une perte de poids chez 39 % des patients ayant un état nutritionnel initial normal et chez 75 % des patients initialement dénutris. Cette perte de poids avait pour conséquence une reclassification de 37 % des patients de la catégorie des dénutris modérés à celle des dénutris sévères. Aucun patient n'était passé du groupe « dénutris » à celui d'état nutritionnel normal. (McWhirter et al 1994).

Les mesures d'intervention ne peuvent être d'autant plus efficaces que si elles sont entreprises précocement. (Avignon et al ,2001).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius