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Accès à  l'eau potable et à  l'assainissement; quels enjeux pour la santé dans les quartiers précaires? Etude appliquée au quartier Gamkallé de la commune IV de Niamey au Niger

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par Nguengar NASSARTEBAYE
Université Abdou Moumouni de Niamey - Maà®trise de géographie 2011
  

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2.3. Desserte en eau potable

2.3.1. Les branchements privés particuliers

Vu la trame morphologique du quartier et le revenu faible des ménages, le nombre de branchements privés est très limité. Gamkallé compte aujourd'hui 201 branchements 25 privés pour 4656 ménages26 recensés en 2006. En moyenne 5 ménages sur 100 possèdent un robinet privé avec compteur individuel. Le nombre de ces branchements est en baisse en 2009. Cette baisse en nombre de branchements privés est révélatrice de la faiblesse d'une politique d'accès direct des ménages à l'eau potable et par conséquent d'un faible volume nécessaire pour les besoins quotidiens.

2.3.2. Les bornes fontaines

Les difficultés de disposer d'un branchement privé par les ménages de Gamkallé fait penser qu'une priorité est accordée à la réalisation des bornes fontaines. Mais en dépit de cette évidence, le quartier ne compte que 25 bornes fontaines27 actives en 2009 soit une borne fontaine tous les 3.2ha. L'ensemble des bornes fontaines de Gamkallé ont consommé en 2009 un volume de 103 833m3. Ces points d'eau sont en général très vétustes et ne répondent plus au modèle type en vigueur proposé par la SEEN. Un modèle respectant les normes minimales d'hygiène (confère figure 4). Une terrasse construite en béton d'une superficie de 2,5 m2 protège les récipients de collecte des boues et donc limite les contaminations de l'eau. Le système est équipé de deux robinets, prolongés par des tuyaux en plastique. En arrière plan de la terrasse se trouve le compteur de la SEEN.

25 Nos recherches auprès de la SEEN et observations de terrain.

26 Répertoire National des communes, 2006, p 228, INS

27 Nos recherches auprès de la SEEN et observations de terrain.

Fig. 4

2.3.3. Les vendeurs d'eau ou (Garoua)

Les revendeurs d'eau ou Garoua (en Haoussa) sont des opérateurs privés informels qui proposent aux ménages sur place un service de vente d'eau potable. Sur un fond privé, ils arrivent à s'équiper d'un charriot contenant en moyenne 10 bidons de capacité 20l chacun qui leur permet d'acheter de l'eau auprès des fontainiers et de la revendre aux ménages. A la question lavez-vous vos bidons chaque matin ? Tous nous répondent par l'affirmatif.

Cependant, les Garoua reconnaissent n'avoir jamais lavé les bidons avec eau de javel ou tout autre produit. Presque tous reconnaissent que les difficultés qu'ils éprouvent à porter de l'eau aux ménages résident dans le fait que les voies d'accès à certains ménages sont impraticables en certaines périodes de l'année. Les ménages ne remboursent pas les dettes contractées et souvent cela crée des différends qui opposent les deux parties. Enfin, ce maillon de la chaine d'acteurs de l'eau potable ne bénéficie d'aucune formation ou sensibilisation en matière d'hygiène de l'eau potable.

2.4. Desserte en infrastructures d'assainissement 2.4.1. Drainage des eaux de pluie

Selon les résultats du bureau d'études BALA & HIMO, Gamkallé est traversé par 2747m (soit 2,747Km) de collecteurs d'eau et caniveaux, toutes sections confondues. En plus de ces collecteurs et caniveaux, l'Avenue de l'Armée, double voie pavée passant à la limite Nord-Ouest du quartier contribue de manière significative, à l'évacuation des eaux de pluies.

Il est à noter cependant que, non seulement, l'ensemble de ces ouvrages passent pratiquement à l'extérieur du quartier mais les collecteurs ne sont pas curés régulièrement faute d'équipement et de personnels suffisants selon les plaintes du service d'hygiène et d'assainissement de la CN IV. Exemple : pour les trois mois du début de saison des pluies 2010 (juin, juillet, Août), les caniveaux de Gamkallé n'ont connu que deux curages effectués par l'association des agents d'assainissement appuyés par l'ONG MERCY CORPS. Très peu pour ce quartier, lorsqu'on connait la mentalité des habitants à confondre les collecteurs d'eau aux dépotoirs. Un mètre linéaire de caniveau curé coûte 600 francs CFA (soit 1 648 200 francs CFA pour les 2747m à Gamkallé) et le service de la commune se plaint d'un budget insuffisant pour assurer le curage régulier des caniveaux. Par conséquent, en période de fortes pluies, les eaux de ruissellement distribuent des tas d'immondices au gré des pentes. Des flaques d'eau, celles des caniveaux constituent des lieux privilégiés de reproduction des moustiques et d'autres agents vecteurs de maladies.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand