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Analyse de l'optimalité de la ZMAO (Zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest ) dans un contexte d'intégration

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par Lesfran Sam Wanilo AGBAHOUNGBA
Université de Parakou - Maà®trise 2012
  

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D- Réexamen de la théorie

Les critiques sur les hypothèses et conclusions ont engendré une reformulation de la théorie des Zones Monétaires Optimales. Le cadre théorique

est remis en cause en raison de son manque d'unification et son caractère restrictif.

En effet, la littérature économique révèle que cette théorie (Théorie traditionnelle et les prolongements empiriques) est régie dans :

· Un cadre non unifié.

On y détecte une contradiction interne. A titre illustratif, une petite économie ouverte se doit d'adopter un change fixe (selon le critère d'ouverture de Kenen, 1969). Cependant, une petite économie a toutes les chances d'être peu diversifiée et devrait opter pour un change flottant (Kenen, 2003b). Ceci révèle un manque de cohérence dans le cadre analytique. Cette contradiction dans les conclusions est due aux différences dans les hypothèses et sur la source des déséquilibres (Tavlas, 1994). De même, si la mobilité du travail peut favoriser la concentration de la production, ce critère de mobilité du travail peut donc s'opposer aux critères de diversification des structures productives (Gros, 2003).

· Un cadre restrictif.

La théorie traditionnelle des zones monétaires optimales se concentre sur deux pays et omet les chocs extérieurs (variation du TC). Il est probable que la politique monétaire menée par les principaux pays partenaires non membres influence le bien-être de la zone monétaire. Les études empiriques ont montré que l'instrument du taux de change comme mécanisme d'ajustement est moins efficace. Il permet un ajustement face aux chocs sous certaines conditions. En effet, une variation du taux de change nominal ne permet l'ajustement que si dans le premier pays, le même niveau de dépréciation est requis vis-à-vis du RDM. Dans le second pays, aucune modification du taux de change réel n'est viable (Mélitz, 1995).

· L'endogénéité des crit~res.

L'analyse des critères de la Zone Monétaire Optimale est basée sur des hypothèses statiques. Les critères peuvent évoluer, dans le temps, et sont affectés par le processus même de l'intégration économique. L'intensité du commerce et le niveau de corrélation des cycles entre deux pays constituent deux critères des zones monétaires. La formation de l'union économique et monétaire pourrait influencer le niveau de ces deux critères à l'intérieur d'une zone monétaire. Les études empiriques sur l'Union Européenne révèlent que l'intégration économique et monétaire a pour effets de renforcer les échanges et rend les chocs plus symétriques. Cette réalité amène les économistes, notamment, Krugman à parler d'endogénéité des critères d'une Zone Monétaire Optimale. Il en découle que, même si un ensemble de pays ne remplit pas les critères d'une zone monétaire optimale ex ante, il est possible qu'il les remplisse ex post.


· Alternative de l'UEM.

Le taux de change est un instrument efficace de stabilisation en raison de l'hypothèse keynésienne qui régit la théorie des zones monétaires optimales. Lorsque ces hypothèses ne sont plus vérifiées, le taux de change :

o n'est plus toujours efficace. Il est efficace lorsque la variation du taux de change nominal se répercute sur la compétitivité et n'est pas compenser par les variations du prix ;

o peut générer des chocs sur le marché des titres, compte tenu des anticipations des agents économiques. Ces anticipations se font de façon mimétique et créent des bulles spéculatives, sources des crashs boursiers (Buitter, 2000) ;

o peut être un instrument dangereux de crise.

En effet, dans la théorie traditionnelle des zones monétaires optimales, il y a absence de mobilité des capitaux. Or, dans un contexte d'extrême mobilité des capitaux, un pays ne peut donc avoir, à la fois, un taux de change stable et une politique monétaire indépendante [Triangle d'impossibilité de Mundell].

Cette contrainte pèse sur les économies et se traduit par des crises de change [crise du Système Monétaire Européen, Mexicain, Asiatique]. Ainsi donc, l'adoption d'un taux de change flottant constitue la nouvelle alternative.

Il ressort de ces insuffisances que la théorie traditionnelle des zones monétaires optimales focalise son attention sur les coûts et donne peu de chance aux bénéfices découlant d'une Union Economique et Monétaire. De ce fait, elle ne peut être considérée comme un cadre complet d'analyse d'une UEM. On y décèle la non référence aux relations entre pays membres et les tiers (Ricci, 1997). La prise en compte des interdépendances entre les pays membres conduit à l'analyse de la stabilité de l'union monétaire par une coordination internationale des politiques économiques. Cette coordination prend en compte les problèmes d'externalités (en internalisant). Elle aboutit en général à un bien-être supérieur pour l'ensemble des pays. Cette nouvelle donne paraît aux yeux des économistes, l'outil d'analyse de l'optimalité d'une zone monétaire.

Bourguinat et al (1999) s'inscrivant dans cette logique montrent que les pays qui ont des relations commerciales intenses et qui acceptent un même compromis en matière de politique économique, remplissent les conditions d'optimalité d'une zone monétaire. En d'autres termes, l'intensification des échanges au sein d'une union économique et monétaire donnée est une condition nécessaire mais, non encore suffisante pour la formation d'une zone monétaire optimale. A l'épreuve des faits et en s'inspirant de l'expérience de l'Union Européenne la plus plausible, la convergence des économies paraît ainsi une condition suffisante afin de rendre optimum un espace économique et monétaire. Sur ce, ce paradigme pourrait être un outil d'analyse de l'optimalité d`une zone monétaire dans un contexte d'intégration. Ainsi donc, l'analyse de l'optimalité de la zone monétaire de l'Afrique de l'ouest (ZMAO) se fera sous deux approches :


·
· l'approche d`échange intra zone ;


·
· l'approche de convergence des économies.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus