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Etude de la filière pomme de terre dans les communes de Doutchi, Koré Maà¯roua et Soukoukoutane (département de Dogondoutchi)au Niger

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par Sanoussi YAGI
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maà®trise de géographie 2010
  

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Première Partie: Cadre théorique.

CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE

Ce chapitre retrace la revue de la littérature, la problématique, la méthodologie de recherche ainsi que les difficultés rencontrées au cours de ce travail.

1.1: Revue de la littérature

Pour mieux cerner notre thématique, il nous est apparu important de mettre en revue toute la documentation disponible sur cette thématique. L'objectif étant de situer notre travail par rapport aux débats en cours mais aussi d'orienter et approfondir notre réflexion.

La problématique sur la sécurité alimentaire est devenue de nos jours une préoccupation mondiale. Si dans les pays développés, ce problème a été résolu depuis fort longtemps, dans les pays du Sud il se pose avec acuité. Dès lors, la lutte contre la faim devient donc un credo pour tous les Etats, Institutions, Chercheurs et Développeurs. C'est pourquoi des institutions comme la FAO et certains chercheurs ont fait de ce problème leur cheval de bataille. Ainsi, au nombre des chercheurs on note entre autres: Carfantan (J-Y), Condamines (C), 1983; Abott (J C), 1962; Lammerink (M.P) et Wilffers (I), 1998.... qui chacun à sa manière a apporté sa contribution pour édifier ce problème. C'est ainsi que Abott (J.C), 1962 a fait ressortir l'importance de la commercialisation dans l'accroissement des productions agricoles. Selon cet auteur, le rôle de la commercialisation mérite d'être souligné dans les programmes agricoles en raison de ses multiples répercussions sur la production. En effet, si le producteur ne peut compter sur un marché facilement accessible lui permettant d'écouler les denrées alimentaires dont il n'a pas besoin pour sa consommation, il n'est guère encouragé à produire ces denrées. Tandis que Carfantan (J-Y), Condamines, (1983) ont mis l'accent sur le nombre d'êtres humains qui meurent de faim chaque année. Ils ont lancé un cri d'alarme pour une action commune pour en finir avec ce génocide. Si ces auteurs ont exprimé la nécessité d'une multiplication des bonnes volontés et les générosités individuelles pour combattre la faim, Lammerink (M.P) et Wilffers (I), (1998) ont démontré la nécessité d'impliquer les paysans dans l'élaboration des programmes de développement agricole. Pour eux, tout programme élaboré sans l'implication des paysans est voué à l'échec.

La lutte pour la sécurité alimentaire à l'échelle sous régionale a amené Breman (H), Sissoko (K), (1998) à montrer la nécessité d'une politique d'intensification agricole au Sahel. Cette étude a également débouché sur des perspectives pour un développement durable de l'agriculture sahélienne. Dans le même ordre d'idée, Damon (J) et al, (2003) ont mis en exergue le rôle de l'agriculture dans la compétitivité ouest africaine. Cette étude a aussi dégagé des perspectives indispensables à mettre en oeuvre pour relancer le secteur agricole, pour l'adapter aux exigences du marché régional ou international et à l'évolution des questions environnementales et foncières.

Au Niger, l'ordonnance N° 92-030 du 8 juillet 1992 portant sur le document intitulé << Principes Directeurs d'une Politique de Développement Rural pour le Niger >> définit en quatre points une véritable politique nationale en matière de développement rural. Il s'agit de: '' La gestion des ressources naturelles ", " L'organisation du monde rural et la participation des populations ", " La sécurité alimentaire " et " L'intensification et la diversification des

productions ". Depuis lors, une attention particulière est mise sur les cultures de contre saison particulièrement les cultures maraîchères en raison de leur multiple contribution à la sécurité alimentaire en comblant surtout les déficits alimentaires par les revenus générés. Ainsi, Waziri Mato (M), (2000) a examiné l'importance de ces cultures de contre saison dans la lutte contre l'insécurité alimentaire au Niger. Selon cet auteur, les cultures sèches permettent l'échelonnement de la production au cours de la campagne offrant ainsi la possibilité de disposer d'une alimentation complémentaire ou une source de revenus garantissant l'achat des aliments de base ou des condiments nécessaires à la préparation des repas.

La diversification des productions agricoles constitue donc le principal axe pour la lutte contre l'insécurité alimentaire. La pomme de terre étant l'une de ces cultures les plus rentables (ayant fait ses preuves dans certains pays) peut donc répondre à cette préoccupation. C'est pourquoi, la FAO a décidé que 2008 soit décrétée année internationale de la pomme de terre. Cette célébration intervient au lendemain de la hausse vertigineuse des prix des céréales dans le monde. L'objectif étant également de répondre aux grands problèmes mondiaux tels que la malnutrition, la pauvreté et les menaces pour l'environnement...

Au Niger, la pomme de terre est cultivée dans certaines zones (Agadez, Bonkoukou) depuis fort longtemps. Néanmoins, le pays reste dépendant de l'extérieur en approvisionnement des semences. C'est pourquoi Sidikou (R), (2002), a préconisé l'intégration des biotechnologies végétales à la culture de la pomme de terre. En effet, au Niger les conditions climatiques sont trop souvent favorables à certains pathogènes, la production des plants sains de pomme de terre demeure un facteur limitant pour la culture de cette plante. Pour cet auteur, les biotechnologies végétales peuvent apporter leur contribution au développement de la pomme de terre et à l'amélioration de la sécurité alimentaire, tant sur les plans qualitatif que quantitatif. Tandis que Assoumane (K.I), (2007) et Tchibozo (H.C), (2007) ont étudié sur les pratiques culturales de production de la pomme de terre à Bonkoukou. Le premier a fait ressortir que la principale contrainte de la pomme de terre à Bonkoukou réside non pas dans la production mais dans la conservation. En effet, les lacunes constatées sur les méthodes de conservation contraignent les producteurs à brader le kilogramme à 150Fcfa pendant la récolte alors qu'ils peuvent le vendre à 350Fcfa deux mois plus tard. Le second, après avoir examiné l'important revenu que génère cette activité, s'est également appesanti sur les techniques de conservation assez sommaires mais parfois qui se sont révélées efficaces.

A Dogondoutchi des études ont été également faites sur la pomme de terre notamment par Bori (H), 2007 et Barké (A), 2007. Le premier a fait ressortir que la culture de la pomme de terre dans le département de Dogondoutchi est une culture à la fois vivrière et de rente. C'est également une activité qui intéresse toutes les catégories sociales du département et très appréciée par la population. Il ressort également de cette étude que le rendement moyen est très appréciable. Quant au second, il a mis l'accent sur les principales contraintes de la culture de la pomme de terre dans le département. Il s'agit notamment de l'insuffisance des semences, l'attaque parasitaire, l'insuffisance de maîtrise des techniques culturales...

Au terme de cette revue, beaucoup de questions se posent encore sur la culture de la pomme
de terre notamment sur le plan local. Comment se comporte cette activité? Comment est-elle
gérée? Quelle est la dynamique créée par cette activité? Quelles sont les perspectives pour

cette filière? Des interrogations auxquelles nous essaierons d'aborder dans la présente étude.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery