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Introduction à  la géométrie non-euclidienne

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par Victor SETIBO BATUZOLELE
Université de Lubumbashi - Graduat en sciences option mathématiques informatique 2007
  

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Chapitre troisième : GEOMETRIE NON-EUCLIDIENNE

Tout ce qui précède nous aide à introduire la notion de géométrie non-euclidienne. Dans un premier temps nous présenterons les limites de la géométrie euclidiennes qui ont conduit à l'élaboration d'un autre type de géométrie. Les notions de géodésique et d'espaces de Riemann nous aideront à définir la géométrie non-euclidienne en prenant comme exemples concrets les cas de la géométrie sphérique et de la géométrie hyperbolique.

3.1. Limites de la géométrie euclidienne

Au début du chapitre premier, nous avons souligné que l'objet de la géométrie euclidienne est l'étude des formes et des propriétés des corps naturels. Longtemps considérée comme l'archétype du raisonnement logico-déductif, elle présentait, en effet l'avantage de définir les propriétés intuitives des objets géométriques dans une construction mathématique rigoureuse. Pour les anciens Grecs, la géométrie euclidienne avait un intérêt pratique et aujourd'hui encore, elle est très utilisée dans des domaines tels que l'architecture et la topographie.

Tant que nos calculs et manipulations s'effectuent dans le plan, la géométrie euclidienne reste valable. Cependant, dans des espaces dites courbes, par exemple, les principes de la géométrie euclidienne doivent être complétées par ceux de la géométrie noneuclidienne. Pour décrire la surface de la sphère, notamment calculer la distance entre deux points se trouvant sur une sphère, on doit faire nécessairement appel à la géométrie noneuclidienne. La géométrie euclidienne est aussi prise à défaut quand le postulat des parallèles n'est pas accepté.

3.2. Géodésique et équation métrique

Définition 3.1.

Considérons la surface bidimensionnel d'une sphère de rayon R. Etant donnés deux points B et C diamétralement opposés, nous cherchons la plus courte distance s mesurée sur la sphère entre B et C. La courbe obtenue est une géodésique.

Remarque 3.1.

Cette notion généralise, pour une surface arbitraire, la notion de droite du plan.

Fig. 3.1. Une sphère de centre 0, avec géodésiques.

Remarque 3.2.

Nous supposerons comme intuitif que la longueur d'une courbe de l'espace tridimensionnel euclidien est toujours supérieure ou égale à la longueur de toute projection plane de cette courbe.

Le rayon entre l'axe Oz et l'un des points B ou C est trivialement donné par :

r = Rsin è (3.1.)
Et donc la moitié du périmètre du cercle à hauteur de B et C sera donné par :

P 2 sin

ð è

R

s = =

2 = ð è

R sin (3.2.)

2 2 2

Le périmètre d'un cercle en fonction de l'angle d'ouverture de ce dernier étant donnée par:

L = R.á (3.3.)
Il vient donc automatique :

s 2 = R(2è ) (3.4.)

? ?

Comme ð sin è = 2 è sur l'intervalle ??

0, ð alors s 2 = s 1 (il y a égalité en è = 0

?? 2

ð

et è = ).

2

Définition 3.2.

Les géodésiques de la sphère sont donc les arcs de grands cercles, trajets empruntés par les avions pour les vols intercontinentaux, et correspondent aux lignes obtenues entre la surface de la sphère et un plan passant par le centre de celle-ci.

Les propriétés géométriques des figures tracées sur la surface d'une sphère ne sont donc plus celles de la géométrie euclidienne. Ainsi, le plus court chemin d'un point B à un point C, sur la surface sphérique, est constitué par un arc de grand cercle passant par les points B et C. Les arcs de grand cercle jouent le même rôle pour la sphère que les droites dans le plan. Ce sont les géodésiques de la sphère.

Considérons maintenant deux surface bidimensionnelles : la surface de la sphère et celle du cylindre. Etant donnés deux points B et C, nous traçons la courbe géodésique entre ces points :

(3.5.)

Le cylindre peut être découpé parallèlement à son axe et déplié à plat. La géodésique apparaît ainsi comme une droite du plan. Nous disons alors que le cylindre est "intrinsèquement plat" (même si sa topologie diffère de celle du plan, il faut en particulier ici éviter que la coupure ne traverse la géodésique). Ce n'est évidemment intuitivement pas le cas de la surface de la sphère.

Dans le cas de la surface cylindrique, nous pouvons définir les coordonnées cartésiennes du plan B ( y1, z 1 ) et C( y2, z2 permettant d'écrire la longueur s de la courbe (droite) BC sous la forme du théorème de Pythagore :

s 2 = ( y - y ) + z - z (3.6.)

2 ( 2

2 1 2 1

La métrique du plan est euclidienne et sous infinitésimale nous obtenons l'équation métrique euclidienne :

ds 2 = dx2 + dy2 (3.7.)

Sur le cylindre, le changement de variable y = rè donne :

2 2

s r r

2 ( 2

= è è

- + - =

2

( ( è è

- + -

z z

2 1 ) z z r

2 1 2 1 2 1

Ou sous forme locale :

(3.8.)

La surface du cylindre peut ainsi être représentée par des coordonnées cartésiennes analogues à celles du plan, la métrique de la surface du cylindre étant euclidienne sous forme infinitésimale et sous forme globale.

Remarque 3.3.

La relation précédente (3.9) correspond à celle de l'équation métrique en coordonnées polaires.

Pouvons-nous nous intéresser à écrire l'analogue du théorème de Pythagore pour une surface sphérique ? L'impossibilité de découper la sphère et de l'aplatir pour épouser un plan rend cette tâche difficile.

Voilà pourquoi l'équation de la métrique ne peut s'écrire sous forme générale comme le théorème de Pythagore.

Cependant, localement (c'est-à-dire dans une région de petite dimension devant le rayon de la sphère), les propriétés de la sphère peuvent être décrites par des coordonnées cartésiennes d'un plan tangent à sa surface (c'est la propriété essentielle des espaces de Riemann) tel que l'équation métrique soit localement euclidienne :

ds 2 = r2dè 2+r2 sin 2 èd ö 2 (3.10.)

En posant dî = gèè dè, dç = gèè dè il vient alors :

ds g d

2 ( ) 2 ( ) 2 2 2

= èè è + g d

öö ö î ç

= +

d d (3.11.)

Avec : gèè = R2 g öö = R2 sin 2 èds2 (3.12.)
Alors que è , ö sont les coordonnées de Gauss, î , ç sont les coordonnées du plan

localement tangent.

Cette petite présentation ayant été faite dans un cadre plus général, nous allons nous intéresser aux espaces de Riemann.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore