Conclusion
Notre étude qui a porté sur l'administration
vétérinaire et plus particulièrement sur les
activités et fonctions des vétérinaires officiels nous a
permis de faire un état des lieux, et de comprendre que les services
vétérinaires de la zone CEMAC, de l'UEMOA, du Cameroun et du
Sénégal ne sont pas conformes aux normes du code terrestre de
l'OIE. Cependant ils restent tous néanmoins perfectibles.
Les résultats de nos enquêtes
révèlent que les vétérinaires au Cameroun et au
Sénégal occupent des fonctions de responsabilités au
niveau central et provincial ; et que la plupart des postes de terrain
sont occupés par les techniciens (IV, IVA, TE). En outre on note une
grande différence entre les deux pays ; au Cameroun, on compte plus
de docteur vétérinaire à la fonction publique (83) qui
sont au sein du même Ministère. Au Sénégal par
contre les docteurs vétérinaires de la fonction publique (68)
sont repartis dans plusieurs ministères.
Les activités des services vétérinaires
au Cameroun tout comme au Sénégal ne privilégient pas une
approche intégrée incluant la santé, la protection et
l'alimentation animale, l'identification et la traçabilité,
l'hygiène des aliments, la pharmacie vétérinaire et
certains aspects liés à la protection de l'environnement. Cela
vient du fait que les DSV au niveau du MINEPIA et du MEL n'ont pas un meilleur
positionnement.
La présente étude nous a permis en outre de
noter les avancées au niveau de l'UEMOA dans le cadre de l'harmonisation
des textes règlementaires. Nous recommandons à la CEBEVIRHA d'en
faire autant pour la CEMAC.
Cependant, le Cameroun et le Sénégal doivent
sans plus tarder entreprendre des études dans le but d'améliorer
leurs textes règlementaires par rapport aux normes de l'OIE, et de les
harmoniser à l'échelle régionale.
Cette étude nous a permis enfin de comprendre les
enjeux d'une maîtrise de la situation sanitaire et zoo sanitaire à
l'échelle nationale et régionale qui sont
d'ordre socio-économique, commercial et sanitaire et dont les
finalités sont d'augmenter la protection du cheptel et d'assurer la
santé publique vétérinaire. Elles constituent une masse
mouvante et changeable, car confronté aux impératifs de la
mondialisation et aux règles fixées par les institutions
internationales.
Ce travail loin d'être exhaustif, a été
pour nous l'occasion d'appréhender la complexité des
activités et fonctions des vétérinaires officiels. Elle a
donné en outre l'occasion de soulever quelques points critiques et
pistes à explorer. Une étude plus précise sur les postes
de contrôle frontalier des pays de la CEMAC et de l'UEMOA paraît
être un préalable nécessaire à une meilleure
adéquation certification/traçabilité.
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