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Problématique de l'exploitation forestière en RDC

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par Benjamin BISIMWA HAMISI
Université de Kinshasa - Graduat 2009
  

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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

OPTION : EAUX ET FORETS
B.P : 117 Kinshasa XI

Problématique de l'exploitation forestière en

République Démocratique du Congo

Par

BISIMWA HAMISI Benjamin

Travail de fin de cycle

présenté en vue de l'obtention du diplôme de Gradué en Sciences Agronomiques

Option : Eaux et Forêts

Directeur : Pr. Dr. MENDA KAZAYAWOKO

Année académique 2009 - 2010

i

EPIGRAPHIE

(( Pour maintenir la connaissance, il faut la transmettre afin d'en recevoir
des nouvelles autres ; c'est cela le cycle de la vie ».

Anonyme

(( L'exploitation des forêts denses tropicales doit se faire en respectant les
principes de durabilité de la forêt, c'est-à-dire avec l'objectif de maintenir et,
chaque fois que possible, d'améliorer l'aptitude de la forêt à remplir, au mieux,
l'ensemble de ses fonctions écologiques, économiques et sociales, en
préservant toutes ses potentialités pour les générations à venir ».

Montcerisier H., 1992

(( Aménager une forêt c'est décider de ce qu'on veut y faire, compte tenu de ce
qu'on peut y faire, et en déduire ce qu'on doit y faire ».

Dubourdieu, 1997

(( L'important n'est pas ce qu'on a fait de nous, mais plutôt et surtout ce que
nous faisons, en retour, de ce qu'on a fait de nous ».

JP Sartre

DEDICACE

A nos chers parents HAMISI MAVUNGU NSHOMBO Sébastien et NTAKUINDJA NSHOMBO Marie ;

A notre grand-mère Véronique NSHOMBO ;

Au Révérend Père, Abbé Jean-Pierre MUHINGISA ;

A nos frères et soeurs, cousins et cousines, tantes et oncles, neveux et nièces, amis et connaissances ainsi qu'à tous ceux là qui nous sont chers ;

A la future mère de nos enfants ;

Je dédie ce travail.

REMERCIEMENTS

Si, aujourd'hui, nous arrivons { la fin du cycle de graduat de notre parcourt universitaire, c'est grâce { l'Eternel Dieu tout puissant, notre Seigneur et Sauveur, qui continue { maintenir, en nous, le souffle de vie et l'intelligence qu'il nous a faite pour exprimer ce qu'il avait enfoui au-dedans de nous sans que nous nous en rendions compte.

A nos chers parents HAMISI MAVUNGU NSHOMBO Sébastien et NTAKUINDJA NSHOMBO Marie ; vos efforts fournis pour notre instruction et sacrifices consentis dans la préparation de notre avenir resteront, à jamais, gravés dans notre mémoire.

Notre sentiment de gratitude s'adresse particulièrement au Prof. Dr. MENDA KAZAYAWOKO, directeur de ce travail, pour sa disponibilité, ses recommandations et suggestions perspicaces qui nous ont permis d'entreprendre et d'achever cette étude.

Que nos remerciements aillent droit à Mme Marie-France GEVRY et au Prof. Dr. Damasse KHASA, Coordonnatrice et Directeur du Projet d'Appui { la Formation en Gestion des Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo (FOGRN/BC), à notre cher partenaire, la GTZ, pour leur soutien financier dans notre formation ainsi qu'{ la conseillère sous régionale dudit projet, Mme Melie MONNERAT, pour son encadrement et sa tolérance à nos exigences parfois contradictoires.

Que toutes les autorités de l'Université de Kinshasa, le corps professoral de la Faculté des Sciences Agronomiques, en particulier, trouvent ici notre profonde gratitude. Par la même occasion, que nos reconnaissances parviennent au corps professoral de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université Catholique de Bukavu, particulièrement au Prof. Dr. Jean WALANGULULU MASAMBA, pour tout son soutien et réconfort.

Nous remercions aussi tous nos compagnons de lutte de la troisième année de graduat, pour avoir mené ensemble un dur combat et avoir tenu jusqu'au bout malgré des discordes et de moments d'incompréhension qui caractérisent la nature humaine.

iv

Pour toutes leurs affections, je cite Messieurs Méthode NYAMWABA MIRINDI, Pascal MURHI HAMISI et Prince CHIZUNGU avec leurs épouses respectives Mesdames Judith HAMISI NZIGIRE, Sifa MUKENGE MUHINDO et Edith HAMISI NABINTU ; vos soutiens multidimensionnels nous sont allés droit au coeur.

Grand merci { mes frères, soeurs et amis pour tout leur soutien : Marcellin CHIZUNGU, Safari KAKOBA, NYAKASANE, HAMISI Christine, HAMISI Yvette, HAMISI Rosette, HAMISI Antoinette, Carine MAUWA MUNYAGA, Nadine NABUSANE, Amina CHIHIMBA, Gérard NTANGANO, Don Miro MUWAWA et Chouchou BUSERUKE.

Nous ne saurions clore cette partie sans toute fois penser à tous les nôtres qui n'ont pas cessé de nous réconforter et nous encourager même dans les indifférences : Nicolle NSHOBOLE, Innocent KONDOLI, Prince BARAKA, Johnson YAMBA, Charles MUMBERE, Séverin NSOLANI, Alain BIRAGI, Alisi PAX, Amini MAHINDUZI, Audrey BASHIGE, Julien KAKOBA, Famille BASHIGE, Mapendano JOSEPHINE, Providence BULONZA, Xavier KULONDWA et Ariane NTAGERWA.

Merci également { tous ceux qui nous ont aidés d'une manière ou d'une autre, pour la réalisation et l'élaboration de ce travail.

Nous vous exprimons notre profonde reconnaissance et vous adressons nos sincères remerciements.

TABLE DE MATIERES

EPIGRAPHIE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

TABLE DE MATIERES v

INTRODUCTION 1

CHAP I. CONTEXTE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 3

I. 1. Situation géographique 3

I. 2. Climat, sol et végétation 4

I. 3. Démographie 7

CHAP II. POTENTIELS FORESTIERS DE LA RDC 9

II. 1. Ressources et provinces forestières 9

II. 2. Particularités de la forêt congolaise 10

II.3. Importance et rôle des forêts en RDC 11

II.3.1. Importance 11

II.3.2. Rôles 12

CHAP III. EXPLOITATION FORESTIERE ET ECONOMIE EN RDC EN 2009 14

III.1. Historique de l'exploitation forestière 14

III.2. Production annuelle 16

III.3. Exportations 17

III.4. Essences exploitées 23

III.5. Mercuriale des prix 25

CLASSE 1 25

CHAP IV. CONTRAINTES DE L'EXPLOITATION FORESTIERE EN RDC 29

IV. 1. Causes de dégradation des forêts 29

IV. 2. Contraintes de l'exploitation forestière 30

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 32

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 34

INTRODUCTION

La République Démocratique du Congo, RDC, est un grand pays au coeur de l'Afrique avec 2 345 000 km2 de superficie dont plus de la moitié est couvert des forêts représentant près de la moitié des forêts tropicales d'Afrique et 61% des forêts du bassin du Congo (Eba'a, 2010). L'étendu de ce massif et la diversification des ses facteurs tant écologiques que paléogéographiques, lui confèrent une richesse biologique exceptionnelle et une végétation forestière bien diversifiée (BELESI, 2010).

Les forêts de la RDC ont été considérées comme un patrimoine mondial impliqué dans la diminution des gaz à effets de serre et la lutte contre le réchauffement climatique (Conférence de Copenhague, 2009). Qu'{ cela ne tienne, ces forêts renferment des potentialités énormes exploitables faisant d'elle une source importante des revenues et d'emplois pour le bien être de populations congolaises qui, jusqu'alors restent encore pauvres.

En RDC, pays post conflictuel, la megestion et la mauvaise gouvernance restent encore une monnaie courante. Pour assurer la bonne gestion de ses potentialités forestières, le pays est doté de la loi No 011/2002 du 29 Aout 2002 portant code forestier mais dont le contenu n'est encore mis en application jusqu'actuellement. Son potentiel forestier, comme nul par ailleurs, valorisé et exploité de manière durable, permettrait de répondre aux besoins croissants de populations congolaises caractérisées par une forte démographie et de contribuer au développement socioéconomique de toute la nation.

Le présent travail est une analyse de la revue de la littérature sur l'exploitation forestière en RDC afin de :

- comprendre l'impact de l'exploitation forestière sur la dégradation des forêts ;

- inventorier les problèmes liés { l'exploitation forestière de notre pays faisant que

sa contribution { l'économie nationale soit encore faible, de l'ordre de 1% (Eba'a

et Bayol, 2008) ;

- montrer l'importance de la valorisation des ressources forestières dans la lutte contre la pauvreté des populations, d'appuyer le processus de gestion durable des écosystèmes forestiers congolais afin de rétablir et préserver la bonne santé de l'environnement.

Le choix du sujet réside dans le fait qu'il donne des mécanismes et perspectives pour la relance du secteur forestier dans l'économie du pays tout en réduisant les effets qu'elle peut avoir de dégradation et de destruction des forêts.

Mises { part, l'introduction et la conclusion, le travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier donne un bref contexte sur la République Démocratique du Congo, le second présente ses potentialités forestières, le troisième relève l'aspect économique de l'exploitation forestière en 2009 et enfin, le quatrième discute de contraintes de l'exploitation forestière au pays.

CHAP I. CONTEXTE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO

I. 1. Situation géographique

D'après la littérature, le nom RDC vient de celui de son fleuve qui, luimême, dérive de KONGO ; un puissant royaume qui s'étendait du centre de l'Afrique jusqu'{ l'Est. Ce mot aurait plusieurs origines. La signification la plus souvent admise serait «ko-ngo», allié de la Panthère, en raison de l'assimilation de cet animal { toute chefferie. Une autre explication viendrait du nom d'un chasseur émérite dudit royaume. Plus encore, on pense que ce nom viendrait du nom d'une arme de jet, le Kong (Wikipédia, 2010).

La RDC est un pays semi enclavé. Elle a une couverture de, seulement, 45 km de littoral sur l'extrême Sud-Ouest { l'océan Atlantique, dans la ville de Matadi, portuaire du pays. C'est un pays { cheval sur l'équateur, ce dernier le traverse via trois de ses provinces au nord du pays : Equateur, Province Orientale et Nord Kivu. Il couvre presque le trois-quarts des forêts tropicales africaines (ONU, 2010).

Avec sa superficie de 2 345 000 km2, la RDC est un des plus vastes pays du monde, le troisième en Afrique après le Soudan et l'Algérie, et le premier au centre du continent Africain. Son territoire se déploie de 5°30' de latitude Nord { 13°50' de latitude Sud et de 12°15' { 31°15' de longitude Est. Le pays est entouré de neufs voisins sur une longueur, limites d'Etats, de 10 744 km.

Au Nord : la République Centrafricaine (1 577 km) et le Soudan (628 km),

Au Sud : la Zambie (1 930 km) et l'Angola (2 511 km),

A l'Est : l'Ouganda (765 km), le Rwanda (217 km), le Burundi (233 km) et la Tanzanie (473 km),

A l'Ouest : la République du Congo (2 410 km)

I. 2. Climat, sol et végétation

En raison de son étendue et de sa situation bien { cheval sur l'équateur, la RDC a plusieurs climats (Wikipédia, 2010):

- Dans les régions de l'équateur, règne un climat chaud et équatorial tout au long de l'année. Cette correspond approximativement { la cuvette centrale, couverte par la grande forêt équatoriale.

- Le pourtour de cette cuvette est dominé par un climat tropical. Ici, au contraire, les nuits sont plus froides ; les gelées blanches ne sont pas rares au Katanga au cours de la saison sèche.

- Dans le Nord-Est et Sud-Est, régions des plateaux et de montagnes, règne un climat de montagne tempéré dont la température s'abaisse au fur et{ mesure que l'on prend de l'altitude.

- La région touristique des grands lacs jouit ainsi d'un climat méditerranéen toute l'année.

Au-del{ de 4000 m, il neige et la montagne se couvre d'une calotte glaciaire. Dans
ce climat de montagne, il pleut toute l'année d'avantage au pied que sur le
sommet de la montagne et la variation des températures se présente comme suit :

Tableau 1 : Evolution des températures sur base de l'altitude

Altitude (m)

Températures (°c)

Pourtour de la cuvette

25

- 26

1500

18

- 20

2000

16

- 17

3000

 

11

4000

 

6

Au-delà de 4000

 

0

Source : Wikipédia, 2010

En général, la RDC dispose des trois types principaux de climats : le climat équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.

Ce qui caractérise également la RDC, ce sont les précipitations en quantités suffisantes, doublées d'un important réseau hydrographique et d'un large ensoleillement. Toutes ces conditions font qu'il est possible de réaliser 3 à 4 récoltes annuelles pour ce qui concerne les cultures vivrières au pays (Wikipédia, 2010).

Le climat étant fonction des précipitations d'eau et de certaines autres influences locales, on distingue deux saisons principales en RDC:

- la saison sèche : caractérisée par un manque des pluies, une fraîcheur, un ciel gris et de températures basses,

- la saison pluvieuse : saison d'été, le ciel est bleu, les plantes et les arbres retrouvent leur sève et les paysages sont verdoyants.

Cependant, la répartition des saisons reste inéquitable sur l'ensemble du territoire national de la RDC. Au sud de l'Equateur, la saison des pluies dure d'octobre { mai et d'avril { novembre au Nord. Le reste des mois étant dominés par la saison sèche. Au niveau de l'Equateur, les précipitations sont relativement constantes tout au long de l'année ; elles atteignent, en moyenne, 107 cm d'eau pour l'ensemble du pays.

La RDC est classée parmi les pays africains les plus riches en sols riches avec une forte concentration de ceux-ci dans la partie Est du pays. Malheureusement, sa productivité est entrain de décroître à cause de la mauvaise utilisation due à des techniques agricoles inadéquates, une exploitation excessive et l'agriculture itinérante sur brûlis. Le sous-sol du pays reste incomparable avec une richesse énorme en minerais précieux (cobalt, cuivre, or, coltan, diamant, uranium, étain, manganèse, zinc,...) et son exploitation constitue la première source de devises. Le pays possède également quelques gisements de pétrole off-shore et un fort potentiel hydroélectrique sousexploité (Nasi et al., 2006).

Le sol, le relief et le climat de la RDC déterminent les grandes zones végétales du pays : la forêt, la savane, la brousse et la végétation de montagne. Les forêts congolaises s'étendent entre 3° de latitude nord et 40 de latitude sud, dans une région où il tombe un minimum des pluies de 1000 mm par an. Elles disposent d'importantes essences exploitables et non exploitables, couvrent presque la moitié de la superficie du pays soit 125 millions d'hectares, représentent 47% du massif forestier tropical du continent africain et 6% des réserves tropicales du monde (Wikipédia, 2010).

Selon BOKELO (1999), le SPIAF (Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement Forestier), actuelle DIAF (Direction d'Inventaire et d'aménagement Forestier), avait déjà identifié, avant les années 1998 et à partir des résultats d'inventaires réalisés dans les provinces, une liste d'au moins 738 essences forestières confectionnées { partir de l'identification botanique.

La classification dite de « Yangambi », adoptée par de phytogéographes, sous l'égide de la commission de coopération technique en Afrique subsaharienne, a identifié sept faciès physionomiques de la végétation au Congo Kinshasa (CHEZEAUX, 2003):

- savanes arborée et herbeuse ;

- mosaïque de forêt claire et de savane ;

- forêt dense sèche dégradée ;

- forêt sempervirente ;

- forêt semi décidue ;

- forêt sur sol hydromorphe ;

- végétation de montagne ;

Le pays occupe le troisième rang mondial et le premier rang en Afrique pour ce qui est des savanes boisées (Wikipédia, 2010). La savane herbeuse se localise au fur et { mesure que l'on s'éloigne de la forêt et de l'équateur, se transforme en brousse vers le nord-est et le sud-est et la végétation s'éclaircit. La savane arborée, étendue herbeuse parsemées des bouquets d'arbres, sont rencontrées en terrain plat où le temps est continuellement peu claire ; la savane et la brousse congolaises constituent les grands domaines des herbivores et des grands carnassiers.

La végétation montagneuse varie au fur et { mesure que l'on monte vers le sommet. Par étage successif, nous rencontrons la forêt, la savane, la bambousaie, les arbustes et les herbes. Notons que la végétation congolaise est également constituée d'un nombre aussi important des arbrisseaux, des lianes et des suffrutex. Outre les réserves floristiques, la République Démocratique du Congo dispose de sept parcs nationaux et deux autres en voie de création, très riches en espèces végétales et animales (UNESCO, 2009).

I. 3. Démographie

La RDC est un des pays du monde à forte croissance démographique (Eba'a et al., 2008). Sa population avait commencé à augmenter avec la crise de 1929 et la fin de la seconde guerre mondiale. Avec son slogan : "plus de population, plus de poids sur la scène internationale", le régime Mobutu encourageant ainsi la natalité au pays (Anonyme, 2009). Durant la guerre interafricaine de 1997 à 2005, le conflit le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale, 3 900 000 de congolais sont décédés majoritairement des maladies infectieuses dues { la malnutrition et{ l'exode.

D'après les dernières estimations du système de Nations Unies, la population de la RDC s'est élevée, de 66 000 000 d'habitants en 2008, à 68 692 542 en 2009. Cette population devrait dépasser 69 000 000 d'habitants en 2010, soit 25 habitants au km2 pour atteindre plus de 93 000 000 en 2020 (Wikipédia, 2010 ; Anonyme, 2009) et plus de 100 millions d'habitants en 2050, a fait savoir, début 2010, Mr JP GUENGANT, expert international en démographie (Géopopulation, 2010).

Chercheur de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) basé à Ouagadougou (Burkina Faso), Mr JP GUENGANT, citant les estimations de plusieurs autres experts en démographie, a précisé que la population de la RDC connaît un fort accroissement annuel d'au moins deux millions d'habitants, soit environ 3,2% (Géopopulation, 2010). Vu sous cet angle, ce fort taux d'accroissement risquerait de renforcer la pauvreté au pays étant donné que l'élément moteur pour le développement et la réduction de la pauvreté demeure la population (Anonyme, 2010). Le pays étant vaste, la densité de la population est estimée à 29,3 habitants au km2 avec une espérance de vie (2009) de 54,36 ans.

Avec une natalité annuelle de 42,63%o ; 11,63%o de la population du Congo Kinshasa disparaît chaque année dont la majorité est constituée des enfants soit 81,21%o. Le pays a un taux d'alphabétisation évalué { 67,20% (Anonyme, 2010). Tous ces chiffres ne sont que des estimations faites par de tierces personnes à cause du manque des données fiables de statistique démographique du pays. C'est dans cette optique que le premier ministre venait d'initier un programme de recensement et d'identification de la population congolaise { réaliser avant la fin de l'année 2010.

Toutefois, cette population est très inégalement répartie sur le territoire national. Les plus fortes densités, plus de 100 habitants au km2, se rencontrent { l'Est du pays, le long des frontières avec l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi ou au Sud-Ouest autour de la ville province de Kinshasa et dans la province de Bas Congo. Ces régions à fortes densités de populations sont aussi celles où les ressources forestières subissent les plus fortes pressions résultant en une perte ou une dégradation du couvert forestier.

La population de la RDC est constituée des pygmées, des charmites, des soudanais { l'extrême nord du pays et des nilotiques { l'Est du pays. La majorité, soit 81% de la population congolaise est essentiellement bantoue. Il est à noter que plusieurs centaines d'ethnies sont dénombrées au Pays. La RDC reste cependant le pays de la sous région qui a le plus fort taux de populations rurales soit environ 71% (KASEMUANA, 2009).

CHAP II. POTENTIELS FORESTIERS DE LA RDC

II. 1. Ressources et provinces forestières

Au moment où la RDC cherche à faire participer tous les secteurs d'activités dans le processus de développement économique, le secteur forestier constitue un atout majeur car, il s'agit l{ d'une potentialité énorme qui n'a pas encore joué pleinement son rôle. En effet, des 128 000 000 d'ha des forêts dont dispose la RDC, soit 54.6% de toute sa superficie et situées essentiellement au coeur du bassin du fleuve Congo, seuls 60 000 000, soit 41.4%, seraient économiquement exploitables compte tenu des contraintes diverses notamment l'accessibilité, les marécages, les forêts inondées,... (FAO, 2000).

Ces forêts se caractérisent par une très grande hétérogénéité de son potentiel forestier, une diversité des familles et essences botaniques mais malheureusement aussi par un faible niveau de productivité moyen.

Elles sont cependant :

- habitat pour une densité floristique et faunique qui fait du pays un des premiers pays de méga biodiversité au monde ;

- premières d'Afrique pour les espèces végétales (plus de 10 500 espèces recensées), avec un endémisme exclusif de faune (gorille de plaines et de montagnes de l'Est, bonobo, okapi, rhinocéros blanc du nord, paon congolais et bien d'autres) ;

- le seul pays au monde où vivent quatre des cinq espèces de grands gorilles,...

Le potentiel forestier de la RDC est encore relativement intact (ZASY, 2009) : son taux de déforestation est estimé à 0.2% pendant que sa production en bois d'oeuvre demeure encore en deç{ de 500 000 m3 par an. L'inventaire effectué dans la cuvette centrale indique qu'un volume brut de plus de 1 000 000 000 m3 serait disponible (TETE, 2004). Selon des hypothèses pessimistes, ce volume peut amener une exploitation annuelle de 13 000 000 m3, toutes essences confondues, avec une révolution de 80 ans.

Si nous tenons comptes du fait que l'exploitation du bois en RDC ne s'intéresse qu'aux essences de grandes valeurs commerciales qui représentent à peine 30 { 40% de l'ensemble des essences inventoriées, le volume annuel effectivement réalisable s'établirait { 4 ou 5 000 000 m3 par an.

La répartition de la couverture forestière de la République de la Démocratique du Congo à travers ses différentes régions administratives, accuse des inégalités frappantes comme illustrée au tableau ci-après.

Tableau 2 : Importance relative de la couverture forestière des provinces

Provinces

Superficie totale (km2)

Superficie forêt (km2)

% forêt

Bandundu

295 658

120 000

9.7

Bas Congo

53 855

10 000

0.8

Equateur

403 293

402 000

32.6

Province orientale

503 239

370 000

30.0

Kasaï occidental

156 967

40 000

3.3

Kasaï oriental

168 216

100 000

8.1

Kinshasa

9 965

-

-

Maniema

132 250

90 000

7.3

Nord Kivu

59 631

41 500

3.4

Sud Kivu

65 128

48 500

3.9

Katanga

496 865

10 000

0.8

TOTAL

2 344 885

1 232 000

99.9

Source : CHEZEAU, 2003 et Monographies des provinces de l'ancien Kivu

Le tableau 2 révèle que la plus grande proportion, soit 32.6%, des forêts de la RDC se trouvent en Equateur. 99,7% de la superficie de cette dernière est couverte des forêts et est respectivement suivie de la Province Orientale, de Bandundu et du Kasaï Orientale. Ces provinces représentent, à elles seules, 80.5% de la superficie forestière congolaise. Suite à la forte urbanisation de la ville de Kinshasa, les superficies forestières y sont devenues quasi inexistantes.

II. 2. Particularités de la forêt congolaise

A son article premier, le code forestier (2002), défini les forêts comme :

- les terrains recouverts d'une formation végétale { base d'arbres ou d'arbustes aptes à fournir des produits forestiers, abriter la faune sauvage et exercer un effet direct ou indirect sur le sol, le climat ou le régime des eaux ;

- les terrains qui, supportant précédemment un couvert végétal arboré ou arbustif, ont été coupés { blanc ou incendiés et font l'objet d'opérations de régénération naturelle ou de reboisement. Par extension, sont assimilées aux forêts, les terres réservées pour être recouvertes d'essences ligneuses soit pour la production du bois, soit pour la régénération forestière, soit pour la protection du sol.

CHEZEAUX (2003) rapporte que la forêt en RDC et sa mise en valeur se caractérisent par les éléments forts suivants :

- Une accessibilité aux massifs forestiers dépendant en très grande partie de la navigabilité des principaux fleuves et rivières, laquelle joue aussi sur la logistique d'évacuation des produits forestiers;

- A l'intérieur du pays, des infrastructures routières inexistantes qu'il faut créer, d'où des rayons d'action autour des rivières navigables limités (une cinquantaine de kilomètres au plus) de façon à réduire le roulage;

- Une forte hétérogénéité des types de forêts rencontrés localement, avec une importante part de l'occupation du sol vouée { une affectation non productive (forêts marécageuses, savanes, faible productivité en essences commerciales, ...).

II.3. Importance et rôle des forêts en RDC

II.3.1. Importance

La forêt peut être considérée comme une usine la plus vaste du monde avec près de 4 milliards d'ha couvrant le tiers des terres émergées et ayant pour source d'énergie le soleil (KADIATA, 2005).

En effet,

- elle offre des produits qui sont utilisés comme nourriture ou additifs alimentaires (noix, champignons, fruits sauvages, herbes, épices, condiments, plantes aromatiques,...).

Elle offre également des végétaux (fibres, lianes, fleurs,...) et leurs extraits (raphia, bambou, rotin, liège, huile essentielles,...), des animaux (gibiers, abeilles,...) et leurs produits dérivés (miels, soie,...) ;

- elle constitue le réservoir des plantes médecinales telles Piper quinense (ketchou), Rauwolfia vomitoria,... qui renferment des alcaloïdes { effets cardiotoniques et hypotenseur (KATANGA, 2005 ; cité par BALIMBAKI, 2006) ;

- elle constitue le réservoir de bois qui sert d'énergie de chauffe, dans l'ébénisterie (meuble), pour la construction des habitats, dans les voies de communication (traverse de chemins de fer, ponts), dans la construction des bateaux et embarcations (barques, pirogues, baleineries,...), comme poteaux pour le transport de l'électricité, comme matière première dans l'industrie du papier ;

- des animaux, on tire des produits comme les pointes d'ivoires (éléphants), les dents (rhinocéros), des peaux qu'on exploite comme trophées (lions, léopards, zèbres,...) soit pour la fabrication des objets en cuir (chaussures, ceintures,...) ;

- elle constitue la merveilleuse des manufactures puisque ses matières premières qui sont le gaz carboniques de l'atmosphère, l'eau et les sels minéraux puisés dans le sol sont gratuites et inépuisables, son produit principal, le bois, de plus en plus précieux, et ses sous-produits, de l'air pur, divers bénéfices, du silence et de la joie (KADIATA, 2005).

II.3.2. Rôles

Sur l'environnement :

La forêt :

- apporte une protection mécanique au sol contre l'érosion par l'obstacle au

ruissellement, en empêchant le tassement du sol par les pluies battantes fréquentes ;
- constitue un cadre de vie idéal et sécurisant pour une très grande diversité de la faune ;
- marque un effet bénéfique quant à la position, aux mouvements de nappes aquifères, à

l'alimentation des sources et bassins hydrologiques en zones intertropicales ;

- protège l'homme contre les rayons solaires, les vents violents, les bruits, la poussière et

bien d'autres facteurs pouvant affecter sa santé ;

- préserve l'équilibre sur le climat par la régulation des précipitations ou en tempérant les excès de climat (KADIATA, 2005).

Sociaux, récréatifs et esthétiques :

- lieu de divertissement, tourisme et agrément pour les citadins ;

- habitat idéal des populations en zone intertropicale à cause des avantages environnementaux et économiques qu'elle leurs offre ;

- refuge privilégié des populations en temps d'insécurité ;

- lieu d'initiation rituelle chez certains peuples ;

- donne un aspect esthétique à la nature (KADIATA, 2005).

Economiques :

La forêt génère des revenus de :

- la grande diversité des produits et services { tirer d'elle ; - la valeur marchande de ceux-ci (KADIATA, 2005).

Ecologiques :

La forêt remplit plusieurs fonctions écologiques importantes notamment dans la protection des ressources en eau, des sols, atténuation des excès climatiques, amélioration de l'air, conservation de l'habitat naturel et de la diversité biologique.

Elle abrite flore et faune et assure, en fonction de sa santé et sa vitalité, sa propre perpétuation ; la vitalité de la forêt dépendant de la façon dont elle gérée et protégée.

- la flore : elle renferme 377 familles dont 216 familles de spermaphytes pour la flore

terrestre et 107 familles pour la flore aquatique ;

- la faune : elle renferme d'importantes réserves du monde comprenant 352 espèces de reptiles, 168 de batraciens, 1068 d'oiseaux, 421 des mammifères, 1596 d'invertébrés aquatiques dont 1423 d'eau douce et 183 marines, 544 d'invertébrés terrestres et 1606 des vertébrés aquatiques (KADIATA, 2005).

CHAP III. EXPLOITATION FORESTIERE ET ECONOMIE EN RDC
EN 2009

III.1. Historique de l'exploitation forestière

L'exploitation forestière est l'ensemble des opérations et activités d'abattage, tronçonnage et transport de bois jusqu'{ un dépôt plus ou moins provisoire ou à la porte de l'usine, qu'il s'agisse de bois d'oeuvre ou de chauffage ou tout autre produit forestier (Metro, 1974 cité par LOKOMBE, 2010). Le Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme (MECNT, 2002), considère l'exploitation forestière comme une activité consistant notamment dans l'abattage, le façonnage et le transport du bois ou de tout autre produit ligneux, ainsi que le prélèvement dans un but économique des autres produits forestiers. Elle s'étend, non seulement de la coupe ou de la récolte des produits forestiers, mais aussi de l'utilisation de la forêt à des fins touristiques et récréatives (MECNT, 2002).

L'exploitation forestière remonte très loin dans l'histoire puisque le bois est utilisé dans la construction des maisons depuis des millénaires, bien que le caractère industriel soit encore récent. Au Congo, LOKOMBE (2010) rapporte qu'elle est passée par plusieurs étapes :

· De 1895 à 1930 : durant cette période, l'Etat Indépendant du Congo (E.I.C.) avait procédé aux essaies d'exploitation des essences dans la zone de Lukala et Tshela (forêts de Mayumbe) en vue de leur commercialisation.

· De 1930 à 1949 : cette période était marquée par l'implantation des premières sociétés forestières (AGRIFOR, dans le Bas Congo et FORESCOM, dans le Bandundu) vers las années 1930. L'accroissement de la demande des produits miniers et agricoles durant la seconde guerre mondiale avait donné impulsion à l'exploitation du secteur forestier.

· De 1949 à 1960 : prenait naissance, en début de cette période, le décret du 11 avril 1949 sur le régime forestier au Congo qui stimula le développement de l'exploitation forestière. Celle-ci se développa alors au rythme accru et l'on enregistra une production du bois plus élevée.

· De 1960 a 1965 : après l'indépendance, les forêts étaient soumises à une exploitation intense et désordonnée. L'exploitation intensive des forêts de Mayumbe se poursuivra à tel enseigne que les peuplements riches de Limba (Terminalia superba) sont alors en voie d'épuisement.

· De 1965 a 1990 : à partir de l'année 1965, le secteur forestier est marqué par l'intervention du conseil exécutif. Il eut plusieurs mesures dont :

- loi Bakajika ;

- reforme monétaire du 24 juin 1967 ;

- ordonnance portant Code des investissements en 1969 ;

- zaïrianisation en 1973 ;

- radicalisation en 1974 ;

- arrêté portant réglementation sur l'exploitation des grumes en 1975 ; - rétrocession en 1976 ;

- privatisation en 1981 ;

- libéralisation économique en 1982 par l'abandon de l'interventionnisme excessif de l'Etat en matière des prix ;

- reforme monétaire du 09 septembre 1983. La parité de la monnaie Zaïre devint flottante ;

- mercuriale de bois en 1987, fixa le prix minimum des grumes, bois sciés et placages { l'exportation.

· De 1990 a nos jours : après le discours historique du 24 avril 1990 par lequel le Président MOBUTU libera le régime politique en ouvrant au multipartisme, la conférence nationale souveraine avait tenu ses assises du 07 avril 1992 au 06 décembre 1993. Conformément aux déclarations de politique générale présentées, la commission des ressources naturelles fit beaucoup des résolutions pour redynamiser ce secteur. Mais, par suite de l'absence d'un gouvernement responsable, aucune résolution ne fût appliquée. Les différentes guerres de libération de 1996 et de 1998 vinrent compliquer la situation. En Août 2002, la RDC s'est dotée de la loi No O11/2002 portant Code Forestier régissant ainsi l'exploitation forestière.

III.2. Production annuelle

La RDC dispose d'un potentiel forestier énorme et incomparable au coeur du continent africain qui, malheureusement, ne connait qu'une mise en valeur très timide. La production de bois d'oeuvre, présentée dans le tableau 3, est fonction des déclarations trimestrielles de bois abattus, transmises par les détenteurs des permis de coupe de bois artisanal (PCB) et des autorisations de coupe industrielles de bois d'oeuvre (ACIBO) comme suit :

Tableau 3 : Production de bois d'oeuvre en 2009

Exploitant

Volume (m3)

Pourcentage (%)

1

SIFORCO

83 780.194

25.2

2

SODEFOR

64 692.412

19.9

3

TRANS-M

35 084.535

10.8

4

FORABOLA

26 250.785

8.1

5

SOFORMA

24 850.394

7.6

6

SEDAF

19 880.713

6.1

7

ITB

16 661.819

5.1

8

AUTRES

55 663.139

17.03

 

Total

326 863.991

100

Source : DGF, 2009

Alors que les pays moins nantis en essences forestières comme la Côte d'Ivoire, le Gabon et le Cameroun, pour ne citer que ceux-là, atteignent facilement 2 000 000, 1 500 000 et 1 000 000m3, le détail sur la production de la RDC ci-haut présenté dans le tableau 3, ne fait état que de 326 863.991 m3 de bois d'oeuvre produits durant toute l'année et répartis sur 25 sociétés qui avaient transmis leurs déclarations, selon la DGF (Direction de la Gestion Forestière).

Il se révèle aussi que, pendant l'exercice 2009, la SIFORCO s'est placée en tête avec près du quart de toute la production suivie de la SODEFOR, du TRANS-M, de FORABOLA et de la SOFORMA. Ces sociétés ont représenté, à elles seules, à peu près le trois-quarts de la production totale annuelle, soit 71.6%. Par ailleurs, certaines de sociétés n'avaient pas transmis leurs déclarations ; un défit que l'Etat Congolais est appelé à relever.

La forêt congolaise demeure alors un géant qui dort encore et dont il faut réveiller car, l'intensification de sa mise en valeur favoriserait une diversification de l'économie nationale depuis longtemps monopolisée sur le marché des minerais.

III.3. Exportations

D'après les récentes statistiques faites par la Direction de Gestion Forestière (DGF) pour l'exercice 2009, les proportions de volumes de bois exportées se présentent dans les tableaux 4, 5, 6 et 7 ci-après selon les exploitants, les essences, les pays et continents importateurs :

Tableau 4 : Exportation des différents produits de bois d'oeuvre par principaux exploitants sur base des notes de débit et AEBT transmise par le FRCF

Exploitant

Grumes

 

Sciages

Placages

 

Parquets

Tasseaux

 
 

Total

 

Volume EQ
(m3)

Valeur
(
)

Volume EQ
(m3)

Valeur
(
)

Volume
EQ (m3)

Valeur
(
)

Volume EQ
(m3)

Valeur
(
)

Volume EQ
(m3)

Valeur
(
)

Volume EQ (m3)

%

Valeur

%

SOFORMA

75 526,247

2 079 783,00

3 895,599

903 009,00

48,263

24 066,00

-

-

-

-

79 470,110

32,37

3 006 858

10,06

SIFORCO

16 810,145

4 028 810,00

30 866,446

6 329 522,00

55,336

3 680,00

-

-

-

-

47 731,927

19,45

10 362 012

34,68

SICOBOIS

43 379,662

505 760,44

-

-

-

-

-

-

-

-

43 379,662

17,67

505 760,44

1,7

SODEFOR

24 473,607

5 270 930,89

29,579

5 404,00

-

-

-

-

-

-

24 503,186

9,98

5 276 334,89

17,66

TRANS-M

8 359,964

1 613 578,26

5 942,013

1 232 184,49

-

-

-

-

-

-

14 301,977

5,83

2 845 762,75

9,52

TOTAL

194 002,531

18 741 724,98

46 921,024

9 515 313,53

154,468

44 335,52

3 679,193

1 466 858,44

713,691

112 192,42

245 470,906

100

29 880 424,89

100

PERCENT

79,03

62,72

19,11

31,84

0,06

0,15

1,50

4,91

0,29

0,38

100

 

100

 

Source : DGF, 2009

EQ : équivalents grumes, coefficients des EQ sont 1,8 pour sciages, parquets et tasseaux et 1,9 pour placages ; AEBT : Autorisation pour l'Exportation de Bois Transformés ;

FRCF : Fond de Reconstitution du Capital Forestier.

Du tableau 4 se révèle ce qui suit :

- au total 245 470,906 m3 ont été exporté pour une valeur de 29 880 424,89€. Ce volume a été reparti en deux dont 194 002,531 de grumes soit 79,03% qui ont rapporté 18 741 724,98€ soit 62,72% et 51 468,375 soit 20,97% pour les bois transformés rapportant ainsi 11 138 699,91€ soit 37,28% ;

- la SOFORMA se place en tête en ce qui concerne les proportions des exportations et suivie de la SIFORCO, la SICOBOIS, la SODEFOR, ~

- quant aux valeurs monétaires, la SIFORCO est au premier rang suivie de la SODEFOR, la SOFORMA, Cela signifierait que ces dernières sociétés ont exporté beaucoup plus d'essences de grande valeur commerciale que les autres.

Tableau 5 : Exportation des différents produits de bois d'oeuvre par principales essences sur base des notes de débit et AEBT transmise par le FRCF

Essence

Grumes

 

Sciages

Placages

 

Parquets

Tasseaux

 
 

Total

 

Volume EQ
(m3)

Valeur
(
)

Volume EQ
(m3)

Valeur
(
)

Volume
EQ (m3)

Valeur
(
)

Volume EQ
(m3)

Valeur
(
)

Volume
EQ (m3)

Valeur
(
)

Volume EQ (m3)

%

Valeur

%

Iroko

65 567,276

2 852 717,28

16 747,889

2 965 978,99

-

-

263,576

70 163,56

-

-

82 578,740

33,64

5 888 859,83

19,71

Tola

44 268,799

520 016,59

969,318

170 059,03

-

-

-

-

-

-

45 238,117

18,43

690 075,62

2,31

Wenge

14 646,513

3 559 940,60

7 265,902

1 373 312,04

50,869

16 589,52

2 326,450

986 388,60

605,242

103 884,76

24 894,976

10,14

6 040 115,52

20,21

Sapelli

10 618,808

1 879 152,68

8 944,870

1 928 846,55

47,952

1 797

-

-

-

 

19 611,630

7,99

3 809 796,23

12,75

Afrormosia

11 850,813

3 284 696,60

2 801,497

798 238,83

-

-

1 089,167

410 306,28

108,450

8 307,66

15 849,926

6,46

4 501 549,37

15,06

Sipo

8 755,667

2 003 147,41

4 068,014

1 141 571,51

-

-

-

-

-

-

12 823,681

5,22

3 144 718,92

10,52

Bobinga

12 396,326

222 355,43

-

-

-

-

-

-

-

-

12 396,326

5,05

222 355,43

0,74

TOTAL

194 002,531

18 741 724,98

46 921,024

9 515 313,53

154,468

44 335,52

3 679,193

1 466 858,44

713,691

112 192,42

245 470,906

100

29 880 424,89

100

PERCENT

79,03

62,72

19,11

31,84

0,06

0,15

1,50

4,91

0,29

0,38

100

-

100

-

Source : DGF, 2009

Déduisons des données du tableau 5 ce qui suit :

- l'Iroko occupe une place de choix en terme de proportions de volume exporté suivi de Tola, Wenge, Sapelli, Afrormosia, Sipo, Bobinga, ~ Ces sept essences ont représenté 86,93% du volume total exporté pendant l'année 2009 alors que seuls l'Iroko, le Tola et le Wenge en ont fait 62,21% ;

- S'agissant de leurs valeurs apportées, le Wenge s'impose avec 20,21% de la valeur totale. Cette essence de grande valeur commerciale est suivie de l'Iroko, l'Afrormosia, le Sapelli, le Sipo, ~

Ainsi, puissions-nous nous permettre de dire, partant des données de ce tableau que la valeur commerciale des différents produits de bois est fonction de types d'essences et de la qualité et qu'elle est décroissante pour les sept essences du tableau selon l'ordre de succession suivant : Wenge, Iroko, Afrormosia, Sapelli, Sipo, Tola et

Bobinga.

Tableau 6 : Exportation de bois d'oeuvre par pays importateurs sur base des notes de

 

débit et AETB transmise par le FRCF.

 
 

Pays

 

Totaux

Proportions (%)

Volume (m3 EQ)

Valeur (Euro)

Volume

Valeur

1

France

80 912,080

5 720 842,86

32,96

19,15

2

U.E

42 452,577

326 098,82

17,29

1,09

3

Chine

30 534,928

7 101 199,60

12,44

23,77

4

Portugal

26 560,890

2 818 029,48

10,82

9,43

Total Annuel

245 470,906

29 880 424,89

100

100

Source : DGF, 2009

Les statistiques de la DGF font état de 44 pays qui ont importé le volumebois congolais dont 6 Africains, 2 Américains, 20 Asiatiques et 16 Européens. Le tableau

6 nous renseigne sur les pays importateurs :

- la France est en tête avec 32,96% du volume total exporté suivie successivement de l'U.E, la Chine et le Portugal qui ont importé le trois-quarts de volume annuel exporté soit 73,51%.

- quant à la valeur apportée, la chine est à la place de choix suivie de la France, du Maroc (9,53), du Portugal et de l'Italie (8,52). Cette démarcation serait due à la proportion de volume d'essences de grande valeur commerciale importée par chacun de ces pays.

Tableau 7 : Exportations de bois d'oeuvre par continent sur base des notes de débit et

AEBT transmise par le FRCF

 
 

N° Continent

 

Totaux

Proportions (%)

Volume (m3 EQ)

Valeur (Euro)

Volume

Valeur

1 Afrique

12 835,108

2 986 880,04

5,23

10,00

2 Amérique

1 748,815

380 332,74

0,71

1,27

3 Asie

46 207,399

10 096 560,44

18,82

33,79

4 Europe

184 679,588

16 416 651,67

75,23

54,94

Total Annuel

245 470,906

29 880 424,89

100

100

Source : DGF, 2009

Il ressort du tableau 7 que :

-la plus grande proportion de volume exporté, soit 75,23% a été destinée au continent européen suivi successivement de l'Asie (18,82), l'Afrique (5,23) et l'Amérique (0,71), -quant à la valeur apportée par les exportations, la succession précédente reste valide avec plus de la moitié pour l'Europe.

Les tableaux des exportations montrent que sur les 100% (245 470,906 m3) de bois exportés, 194 002,531 m3, soit 79,03%, ont été exportés en grumes pour une valeur de 18 741 724,98€ tandis que 51 468,375 m3, soit 20,97%, seulement ont été transformés et exportés pour une valeur de 11 138 699,91€, soit 37,28%.

Bref, l'exportation de bois en grume, largement supérieure à celle de bois transformé pour l'exercice 2009, viole la loi forestière congolaise de 2002 qui stipule en son article 109 : «Seuls les détenteurs des unités de transformation opérationnelles et les exploitants nationaux dûment autorisés peuvent, pour une période de 10 ans au maximum à compter de la date du démarrage de l'exploitation, exporter des bois sous forme de grumes, moyennant un quota ne dépassant pas 30% de leur production totale annuelle.»

Puissions-nous signaler encore que les statistiques en République Démocratique du Congo connaissent un problème d'exactitude car elles restent différentes selon les auteurs.

Outre cela, certaines sociétés d'exploitations forestières ne font pas de déclarations sur leurs productions et exportations, ce qui réduit encore cette exactitude et accroît le manque de fiabilité dans les données d'exploitation recueillies et publiées notamment sur les essences exploitées et le volume réellement produit et exporté au pays.

III.4. Essences exploitées

Une essence forestière exploitable est un végétal ou une espèce d'arbre de la forêt, ligneux, exporté et exploité industriellement et/ou artisanalement pour sa valeur économique permettant ainsi l'entrée de devises étrangères dans le pays.

La valeur économique de chacune de ces essences est fonction de ses propriétés physiques et mécaniques, de sa disponibilité en forêt et son évacuation.

Elle tient aussi compte de sa promotion sur le marché en fonction du niveau de développement industriel atteint. Les principales essences exploitées en RDC sont reprises dans le tableau 8. L'exploitation forestière et les exportations sont essentiellement focalisées sur un petit nombre d'essences de grandes valeurs commerciales alors que le pays dispose d'un potentiel important évalué { plus de 970 essences recensées (MALELE, 2005).

Le tableau 8 fait état de trente essences seulement faisant objet d'une exploitation plus ou moins régulière alors que le Centre Technique Forestier Tropical (CTFT) reporte que la République Démocratique du Congo dispose 78 de 86 essences exploitables déjà inventoriées. Parmi les trente essences régulièrement exploitées, neuf sont surexploitées : Afzelia bipendensis, Diospyros canaliculata, Diospyros crassiflora, Diospyros grex, Entandrophragma angolense, Entandophragma utile, Milletia laurentii, Pericopsis elata et Swartzia fistuloides (MALELE, 2005). C'est cette surexploitation qui fait de l'Afrormosia, Pericopsis elata, une essence actuellement désignée d'en « voie de disparition >> (OCC, 2010). D'où, un besoin urgent de promouvoir des essences nouvelles s'impose afin d'arrêter l'écrémage des forêts congolaises.

Tableau 8 : Principales essences exploitées en RDC

Nom scientifique

Nom commercial

Famille botanique

1

Afzelia bipindensis

 

Doussie

Fabaceae

2

Afzelia pachyloba

 

Doussie

Fabaceae

3

Albizia ferruginea

 

Iatandza

Fabaceae

4

Autranella congolensis

 

Mukulungu

Sapotaceae

5

Diospyros crassiflora

 

Ebène

Ebenaceae

6

Diospyros canaliculata

 

Ebène

Ebenaceae

7

Diospyros grex

 

Ebène

Ebenaceae

8

Entandrophragma cylindricum

 

Sapelli

Meliaceae

9

Entandrophragma angolense

 

Tiama

Meliaceae

10

Entandrophragma utile

 

Sipo

Meliaceae

11

Entandrophragma candolei

 

Kosipo

Meliaceae

12

Chrysophyllum lacourtianum

 

Longhi

Sapotaceae

13

Hallea stipulosa

 

Abural/Bahia

Rubiaceae

14

Khaya anthotheca

 

Acajou d'Afrique

Meliaceae

15

Lovoa trichiloides

 

Dibetou

Meliaceae

16

Milicia excelsa

 

Iroko/kambala

Moraceae

17

Millettia laurentii

 

Wenge

Fabaceae

18

Nauclea diderrichii

 

Bilinga

Rubiaceae

19

Pericopsis elata

 

Afrormosia

Fabaceae

20

Ongokea gore

 

Angeuk

Olacaceae

21

Prioria balsamifera

 

Tola

Fabaceae

22

Prioria oxyphylla

 

Tshitola

Fabaceae

23

Pterocarpus soyauxii

 

Padouk

Fabaceae

24

Pycnanthus angolensis

 

Ilomba

Myristicaceae

25

Pterocarpus tinctorius

 

Padouk

Fabaceae

26

Staudtia kamerunensis

 

Niove

Myristicaceae

27

Swartzia fistuloides

 

Paorosa

Fabaceae

28

Terminalia superba

 

Limba

Combretaceae

29

Guarea cedrata

 

Bosse

Meliaceae

30

Piptadeniastrum africanum

 

Dabema

Mimosaceae

III.5. Mercuriale des prix

Dans sa lettre du 06 Février 2010, le Ministère de l'Economie Nationale et Commerce (MENC) de la République Démocratique du Congo, via sa commission nationale des mercuriales des prix des produits à marché exportés par la RDC, a transmis une nouvelle mercuriale des prix des produits destinés { l'exportation jusqu'alors valable. Cette dernière se présente comme suit dans le tableau 9 :

Tableau 9 : Mercuriale des prix de bois exports 1. GRUMES

CLASSE 1

NOM COMMERCIAL

NOM SCIENTIFIQUE

 

PRIX MERCURIAL

 

QUALITE L/M :
€/m3

QUALITE B : €/m3

QUALITE B/C :
€/m3

Doussie

Afzelia bipindensis

415,75

374,20

311,83

Afrormosia

Pericopsis elata

290,47

261,43

217,85

Sipo

Entandrophragma utile

247,79

223,02

185,86

Sapelli

Entandrophragma cylindricum

196,44

176,80

120,39

Wenge

Millettia laurentii

275,37

247,04

206,54

Tiama

Entandrophragma angolense

111,14

100,02

83,37

Iroko

Chlorophora excelsa

227,67

204,89

170,77

Khaya

Khaya anthotheca

149,73

134,58

112,18

Limba

Terminalia superba

105,38

94,84

79,02

Kossipo

Entandrophragma condollei

111,57

100,43

83,66

Longhi blanc

Gambeya africana

451,32

406,20

338,73

Dibetou

Lovoa trichilioides

132,05

118,83

99,06

Bosse

Guarea cedrata

205,45

184,92

154,10

Padouk

Pterocarpus soyauxii

119,40

107,47

89,57

Bubinga

Guibourtia demeusei

123,34

111,00

92,49

Tola

Gossweilerodendron balsamiferum

112,60

101,34

84,4

Aniengre

Aningeria robusta

126,15

113,53

94,52

Bahia/abura

Hallea cilaita

118,74

106,87

89,06

Autres essences (sauf ebene)

 

105,38

94,84

79,02

CLASSE 2

 
 
 
 

Limbali

Gilbertodendron dewevrei

111,71

100,55

83,78

Tali

Erythrophleum suaveolens

111,71

100,55

83,78

Kotibe

Nesogordonia papavifera

129,71

116,74

97,27

Lati

Amphimas pterocarpoides

111,71

100,55

83,78

Obeche, samba

Triplochiton scleroxylon

124,86

112,37

94,37

Mukulungu

Autranella congolensis

118,89

107,32

89,17

Benge/muteney e

Guibourtia arnoldiana

132,56

119,30

99,42

Tshitola

Oxystigma oxyphyllum

89,69

80,71

67,27

Niove

Staudtia stipitata

77,60

69,95

58,19

Autres ess. (sauf ebene)

 

74,88

67,40

56,16

2. SCIAGES 2.1. SCIAGES AVIVES

NOM
COMMERCIAL

NOM SCIENTIFIQUE

 

PRIX MERCURIAL

 

STANDARDS :
€/m3

CHEVRONS :
€/m3

FRISES : €/m3

Doussie

Afzelia bipindensis

676,92

609,25

541,54

Afrormosia

Pericopsis elata

548,15

493,34

438,53

Sipo

Entandrophragma utile

517,29

465,58

413,83

Sapelli

E. cylindricum

369,57

332,61

295,66

Wenge

Millettia laurentii

548,15

493,34

438,53

Tiama

E. angolense

319,23

287,30

255,37

Iroko

Chlorophora excelsa

416,98

375,28

333,57

Khaya

Khaya anthotheca

331,44

298,28

265,15

Limba

Terminalia superba

177,45

159,73

141,98

Kossipo

Entandrophragma condollei

239,42

215,49

191,53

Dibetou

Lovoa trichilioides

270,12

243,11

216,09

Bosse

Guarea cedrata

281,48

258,73

229,98

Padouk

Pterocarpus soyauxii

328,90

291,52

259,12

Tola

G. balsami ferum

283,62

255,27

226,91

Bahia/abura

Hallea cilaita

334,38

304,96

271,10

Autres essences (sauf ebene)

 

239,42

215,49

191,53

2.2 SCIAGES

 
 
 
 

Doussie

Afzelia bipindensis

473,88

426,49

379,08

Afrormosia

Pericopsis elata

383,72

345,31

306,99

Sipo

Entandrophragma utile

362,10

325,91

289,66

Sapelli

E. cylindricum

258,71

232,83

206,96

Wenge

Millettia laurentii

383,72

345,31

306,99

Tiama

Entandrophragma angolense

223,46

201,12

178,78

Iroko

Chlorophora excelsa

291,89

262,69

233,52

Khaya

Khaya anthotheca

232,00

208,81

185,61

Limba

Terminalia superba

124,26

111,81

99,39

Kossipo

Entandrophragma condollei

167,61

150,84

134,06

Dibetou

Lovoa trichilioides

189,08

170,18

151,25

Bosse

Guarea cedrata

136,83

123,14

109,45

Padouk

Pterocarpus soyauxii

226,76

204,08

181,38

Tola

G. balsami ferum

198,53

178,69

158,83

Bahia/abura

Hallea cilaita

237,21

213,49

189,77

Autres essences (sauf ebene)

 

167,61

150,84

134,06

3. PLACAGES 3.1. PLACAGES TRANCHES

PRIX MERCURIAL

NOM COMMERCIAL NOM SCIENTIFIQUE PLACAGES TRANCHES :

€/m3

Wenge Millettia laurentii 1198,14

Afrormosia Pericopsis elata 1064,99

Limba Terminalia superba 344,80

Sipo Entandrophragma utile 827,64

Sapelli Entandrophragma cylindricum 591,32

Khaya (acajou) Khaya anthotheca 591,32

Tiama Entandrophragma angolense 547,02

Tola Gossweilerodendron balsami ferum 526,90

Autres essences (sauf ebene) 402,23

3.2. PLACAGES DEROULES

NOM
COMMERCIAL

NOM SCIENTIFIQUE

 

PRIX MERCURIAL

 

PLACAGES
DEROULES FACE
1 : €/m3

PLACAGES
DEROULES FACE
2 : €/m3

PLACAGES
DEROULES
INTER : €/m3

Wenge

Millettia laurentii

576,61

443,54

354,85

Afrormosia

Pericopsis elata

576,61

443,54

354,85

Limba

Terminalia superba

194,80

149,82

119,86

Sipo

E. utile

584,49

449,66

359,69

Sapelli

E. cylindricum

417,57

321,27

256,98

Khaya (acajou)

Khaya anthotheca

386,32

297,13

237,74

Tiama

E. angolense

372,08

286,21

228,97

Tola

G. balsami ferum

314,37

241,86

193,44

Autres essences (sauf ebene)

 

284,08

218,53

174,78

4. CONTREPLAQUES

NOM
COMMERCIAL

NOM SCIENTIFIQUE

 

PRIX MERCURIAL

 

CONTREPLAQU. <
3mm : €/m3

CONTREPLAQU.3
à 4 mm : €/m3

CONTREPLAQU.>
4 mm : €/m3

Wenge

Millettia laurentii

576,61

487,92

443,54

Afrormosia

Pericopsis elata

576,61

487,92

443,54

Limba

Terminalia superba

194,80

164,81

149,82

Sipo

E. utile

584,49

494,57

449,66

Sapelli

E. cylindricum

417,57

353,34

321,27

Khaya (acajou)

Khaya anthotheca

386,32

326,90

297,13

Tiama

E. angolense

372,08

314,84

286,21

Tola

G. balsami ferum

314,37

266,01

241,86

Autres essences (sauf ebene)

 

284,08

240,38

218,53

5. PARQUETS-LAMBRIS-PROFILES

NOM
COMMERCIAL

NOM SCIENTIFIQUE

 

PRIX MERCURIAL

 

PARQUETS FINIS :
€/m3

PARQUETS SEMI-
FINIS : €/m3

LAMBRIS ET
PROFILES : €/m3

Wenge

Millettia laurentii

793,29

616,73

760,57

Afrormosia

Pericopsis elata

748,68

554,39

717,49

Doussie

Afzelia bipindensis

050,28

846,10

050,28

Padouk

Pterocarpus soyauxii

463,47

372,48

463,47

Iroko

Chlorophora excelsa

522,09

393,86

522,09

Benge/Muteney

G. arnoldiana

317,52

247,31

317,52

Bosse

Guarea cedrata

317,52

247,31

317,52

6. PRERABOTES

PRIX MERCURIAL

NOM COMMERCIAL NOM SCIENTIFIQUE PRERABOTES : €/m3

Wenge Millettia laurentii 555,05

Afrormosia Pericopsis elata 433,68

Doussie Afzelia bipindensis 498,73

Padouk Pterocarpus soyauxii 353,85

Iroko Chlorophora excelsa 374,17

Benge/Muteneye Guibourtia arnoldiana 234,94

Bosse Guarea cedrata 234,94

7. LAMELLES

PRIX MERCURIAL

NOM COMMERCIAL NOM SCIENTIFIQUE LAMELLES : €/m3

Wenge Millettia laurentii 951,94

Afrormosia Pericopsis elata 898,42

Doussie Afzelia bipindensis 1260,34

Padouk Pterocarpus soyauxii 556,16

Iroko Chlorophora excelsa 626,51

Benge/Muteneye Guibourtia arnoldiana 381,02

Bosse Guarea cedrata 381,02

8. DECKING

NOM COMMERCIAL NOM SCIENTIFIQUE PRIX MERCURIAL

DECKING : €/m3

Wenge Millettia laurentii 555,05

Afrormosia Pericopsis elata 433,68

Doussie Afzelia bipindensis 498,73

Padouk Pterocarpus soyauxii 335,23

Iroko Chlorophora excelsa 354,47

Benge/Muteneye Guibourtia arnoldiana 222,58

Bosse Guarea cedrata 222,58

Autres essences (sauf Ebene)

9. TASSAUX

NOM COMMERCIAL NOM SCIENTIFIQUE PRIX MERCURIAL

TASSAUX : €/m3

Wenge Millettia laurentii 199,50

Afrormosia Pericopsis elata 183,75

Doussie Afzelia bipindensis -

Padouk Pterocarpus soyauxii -

Iroko Chlorophora excelsa -

Benge/Muteneye Guibourtia arnoldiana -

Bosse Guarea cedrata -

Autres essences (sauf Ebene) 164,85

Source : MECNT, 2010

CHAP IV. CONTRAINTES DE L'EXPLOITATION FORESTIERE EN
RDC

IV. 1. Causes de dégradation des forêts

En RDC, la dégradation et la disparition de l'espace vert forestier est encore faible et estimées à 0.2% (ZASY, 2008). Les pertes dues au chablis, aux insectes et aux feux sont moins fréquentes et les risques liés à l'exploitation forestière sont encore moindres. Une projection dans l'avenir montre que cette exploitation va entraîner la disparition des essences précieuses si jamais le plan d'aménagement et gestion durables n'est pas mis rigoureusement en application. Cependant, les principales causes de dégradation des forets congolaises sont :

- les défrichements : ils constituent, au Congo-Kinshasa, la cause principale de la déforestation. Des constats faits à ce sujet indiquent que près de quatre millions d'individus assurent leur production vivrière en défrichant chaque année plus de 400 000 ha de forêt (KADIATA, 2005).

- la croissance démographique : là où la population est très dense, les forêts claires, les galeries forestières ainsi que toutes les formations végétales dominantes sont constamment sollicitées par les populations en quête du bois de feu, bois de services et des terres fertiles.

- impact de l'agriculture : près de 60% de la population congolaise serait constituée des ruraux qui pratiquent essentiellement une agriculture de subsistance. L'agriculture extensive est préjudiciable au maintient des forêts, surtout en zone de forte densité où le raccourcissement de la période de jachère ne permet plus à la forêt de se reconstituer.

- l'exploitation minière : lorsque, tout particulièrement, pratiquée à ciel ouvert sur des grandes superficies, est préjudiciable au maintient de la biodiversité.

Les activités extractives ou minières, même organisée de manière rationnelle pour l'exploitation de gisement, conduisent très souvent { la dégradation des ressources de l'environnement.

Aussi, est-il qu'{ coté de ces différentes formes de dégradation, pouvons associer la récolte des combustibles ligneux et produits forestiers non ligneux, la chasse et la pêche.

IV. 2. Contraintes de l'exploitation forestière

La RDC occupe la place de choix en Afrique et dans la Bassin du Congo quant à ce qui concerne les couvertures forestières. Cependant, l'exploitation de ces ressources est encore mal maîtrisée au point que celle-ci ne participe que pour près de 1% au PIB (Prix Intérieur Brut). Ce n'est que pendant les périodes de troubles, de 1999 à 2000, qu'on nota une avancée positive de cette participation suite { la contre performance du secteur minier et des autres branches de l'économie. A partir de 2003, elle retomba de nouveau { cause de la reprise des autres secteurs de l'économie (MALELE, 2005). Cette faible participation du secteur forestier { l'économie du pays est contrainte par plusieurs facteurs parmi lesquels :

- absence d'un investissement dans le secteur forestier : suite aux multiples cas d'insécurité, { l'insuffisance des données relatives aux essences ligneuses du pays et à la multiplicité et tracasserie des taxes;

- utilisations des équipements vétustes dans les exploitations forestières. D'après la fiscalité forestière congolaise, les entreprises d'exploitation doivent payer, par an, une taxe basée sur les équipements d'exploitation et transformations de bois, le nombre de travailleurs expatriés ou sur la masse salariale. Elle est évaluée à 30% des valeurs des exportations (KABONGO, 2004). Elle constitue un frein à la production et devrait être supprimée afin de permettre une performance dans la production et le déroulement de l'exploitation ;

- pénurie chronique de carburant et de pièces de rechange ;

- éloignement des matières premières : le Bas Congo, province proche de Kinshasa où se concentre la quasi-totalité des industries de bois du pays, étant presque épuisée, les exploitants forestiers trouvent leurs matières premières dans les provinces de l'Equateur, Bandundu et la Province Orientale ;

- manque d'énergie dans les provinces { vocation forestière qui permettrait une transformation sur place, avec création d'emplois, une augmentation de la valeur ajoutée des produits forestiers ainsi qu'un transport des produits finis où les coûts et risques sont minimisés ;

- rupture de transport par voie fluviale, principale voie d'évacuation grumiere du pays, pendant la saison sèche et autres difficultés de transport ;

- absences des pratiques sylvicoles, comme cela est fait dans d'autres pays du continent africain, Ghana, Cote d'Ivoire,... et ailleurs, permettant ainsi l'accroissement de la production, la pérennisation et la protection des essences dont certaines menacées d'extinction ainsi que le maintient de l'équilibre biologique ;

- les guerres dites de libération qui ont paralysé tout le secteur forestier ainsi que des cas d'insécurités jusqu'alors signalées partout dans le pays ;

- insuffisance de cadres forestiers capables de maintenir une gestion durable des forêts congolaises tout en entreprenant des recherches et études sur sa biodiversité totale pour la promotion d'autres essences;

- l'exploitation sélective qui est basée sur la recherche des seules essences cde grandes valeurs commerciales.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Ce travail est une analyse bibliographique sur la problématique de l'exploitation forestière en RDC. Elle a consisté à évaluer les causes de dégradation des forêts et les contraintes de l'exploitation forestières ainsi que définir des perspectives pouvant permettre la relance du secteur forestier dans l'économie du pays.

A l'issue de cette analyse, nous sommes arrivés à conclure que le secteur forestier congolais demeure un géant qui dort encore et qu'il soit temps pour tout un congolais à reprendre conscience et sens de responsabilité pour ce secteur car l'intensification de la mise en valeur du potentiel forestier permettrait la diversification de l'économie nationale longtemps axée sur le marché des minerais. Pour ce faire, le gouvernement, à travers le ministère qui a, dans ses attributions, les forêts, a un rôle très important dans la gestion, l'inventaire, les investissements, les financements, les infrastructures, la formation et renforcement des capacités des cadres et ouvriers, l'énergie, la communication, le transport, la promotion,...

Ainsi, les perspectives suivantes peuvent en être déduites:

- le respect strict du code forestier ou sa révision, du plan d'aménagement durable déjà établi et mise en place d'une structure solide de contrôle ;

- la formation universitaire et post-universitaire des cadres forestiers, l'aménagement et la création des sites de tourisme et récréation et la valorisation d'autres essences qui sont encore peu ou pas exploitées ;

- promouvoir à de traitements sylvicoles adéquats, contrôlés et appropriés dans les forêts congolaises ;

- améliorer la gouvernance, l'éducation, les voies d'évacuation et les systèmes d'allocation forestière, revoir le salaire des cadres et employés du secteur, ce qui leur permettrait de franchir la corruption et surmonter multiples autres difficultés, favoriser les échanges nord-nord et sud-nord ;

- l'exonération sur les taxes liées { l'importation des matériels industriels, comme dans le secteur agricole. Cela permettrait une forte performance du secteur forestier et surtout dans son domaine de la transformation du bois.

Le secteur forestier est capable de générer d'énormes retombées et activités économiques et ainsi relever le niveau de vie de la population congolaise en réduisant la pauvreté et en offrant de multiples emplois. Cette tâche lui donne un caractère aussi important { l'instar de celui qu'il joue dans le maintien de la vie sur le globe terrestre.

Il faudra donc, pour ce faire, mettre en place une politique de développement devant tenir compte des besoins sociaux et économiques inhérents à la survie des divers groupes sociaux et du danger que court les communautés concernés à la suite d'une mauvaise gestion des ressources forestières : c'est la gestion participative.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Anonyme, 2009. La configuration des pays de la région des grands lacs, Université Pédagogique Nationale, Kinshasa, RDC.

2. BALIMBAKI L., 2006. Problématique de l'exploitation de la forêt de Kimwenza, Travail de Fin de Cycle, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kinshasa, inédit.

3. BELESI K., 2010. Introduction à la Dendrologie, Notes des cours, 3e graduat Eaux et Forêts, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kinshasa, inédit.

4. BOKELO B., 1999. Les forêts congolaises : Etude et évaluation des impacts de l'exploitation forestière, Travail de Fin de Cycle, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kinshasa, inédit.

5. CHEZEAUX E., 2003. Analyse du potentiel forestier et des pratiques de gestion forestière en RDC, Washington, USA, 48p.

6. EBA'A R., 2010. Les forêts du bassin du Congo : un aperçu, OFAC, Brazzaville.

7. EBA'A R. et BAYOL N., 2008. Les forêts de la République Démocratique du Congo

8. EBA'A R., DE WASSEIGE C., DEVERS D., DE MARCKEN P., MAYAUX P. et NASI R., 2008. Les forets du bassin du congo. Etat des forets 2008

9. Encyclopédie Wikipédia, 2010. http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier

10. FAO, 2000. Etude prospective du secteur forestier en Afrique (FOSA), Kinshasa, RDC, 40p.

11. Géopopulation, 2010. http://www.geopopulation.com/pays/afrique/Burkinafaso/

12. KABONGO T., 2004. Régime fiscal forestier et dépenses de l'Etat en faveur du secteur forestier en République Démocratique du Congo, FAO, Rome, 45p.

13. KADIATA B., 2005. Sylviculture et agroforesterie, Notes des cours, 3e graduat Eaux et Forêts, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kinshasa, inédit.

14. KASEMUANA M, 2009. Systèmes énergétiques : vulnérabilité-adaptation-résilience en Afrique Sub-saharienne, Paris/France, HELIO International, RDC

15. LOKOMBE D., 2010. Exploitation forestière, Notes des cours Ier Grade Eaux et Forêts, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kinshasa, inédit.

16. MALELE M., 2005. Présentation du secteur forestier de la République Démocratique du Congo, Direction de Gestion Forestière, Hôtel Memling, Kinshasa, RDC.

17. MECNT, 2002. Code forestier de la République Démocratique du Congo, journal officiel, numéro spéciale 6, Cabinet du Président de la République, Kinshasa/Gombe, RDC.

18. MECNT, 2009. Rapports annuels de production et exportation de bois, DGF, Kinshasa, RDC.

19. NASI R., NGUINGUIRI JC. et DRISS E., 2006 ; Exploitation et gestion durable des forets en Afrique centrale, Harmattan, Paris, France, 397p.

20. NSHOBOLE N., 2009. Rendement { l'usinage du bois à la Société de Développement Forestier, Travail de Fin de Cycle, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kinshasa, inédit.

21. TETE N., 2004. Analyse de l'exploitation forestière { impact réduit en République Démocratique du Congo de 1993 a 1997, Travail de Fin de Cycle, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kinshasa, inédit.

22. ZASY G., 2009. Stratégie nationale de la République Démocratique du Congo sur la certification forestière, MECNT, RDC.






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