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Evénements de vie signicatifs, détresse psychologique et dépendance aux drogues

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par Dzodzo Eli Ekploam KPELLY
Université de Lomé - Diplôme d'études supérieures spécialisées  2011
  

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2.1.2.3. Détresse psychologique

La détresse psychologique se caractérise par la présence de symptômes, le plus souvent dépressifs ou anxieux. Ces symptômes, relativement communs, apparaissent généralement dans un contexte d'accidents de vie ou d'événements stressants et peuvent être transitoires.

Dans la majorité des cas, les personnes en détresse psychologique ne présentent pas de maladie psychiatrique et n'en présenteront jamais (European Commission, 2004).

Toutefois, mal repérée ou mal accompagnée, la détresse psychologique peut faire basculer la personne dans une maladie ou multiplier les difficultés sociales.Dans l'enquête décennale santé, la proportion de jeunes exprimant une détresse psychologique est significativement plus élevée parmi ceux qui ont vécu des événements de vie dramatiques (décès ou maladie grave d'un des deux parents, graves disputes ou divorce des parents...). En effet, ces

événements constituent des facteurs de risque d'une détresse psychologique chez les jeunes, qu'ils en soient « victimes » directes ou « témoins » (maladie d'un proche...). Leur impact varie toutefois selon les individus, en fonction de leur capacité de résilience, c'est-à-dire leur capacité à surmonter les événements de vie douloureux. Certaines situations, comme par exemple une bonne entente avec les parents ou des activitésextrascolaires favorisent la résilience et peuvent aider à surmonter des événements difficiles. Mieux connaître, comprendre et promouvoir ce qui favorise la résilience, notamment dans les familles à risque, constitue aujourd'hui un des axes d'action pour prévenir la souffrance psychique des jeunes (HCSP, 2000).

Par ailleurs, les analyses réalisées à partir de l'enquête décennale santé montrent que, chez les garçons uniquement, le risque de détresse psychologique apparaît plus élevé lorsque les parents ont eux-mêmes connu des événements de vie négatifs comme décès, maladie ou divorce des parentsdans la jeunesse, décès d'un proche, divorce, difficultés matérielles au cours de l'année ou lorsque l'un d'eux souffre de dépression (INSEE, 2003). Certains pédopsychiatres avancent que les garçons, habituellement peu enclins à exprimer leur mal-être s'autoriseraient alors à reconnaître ou exprimer leur souffrance en présence de tels événements.

Les jeunes exprimant une détresse psychologique déclarent également davantage d'incapacités physiques (difficultés à courir, marcher, monter des escaliers...) que les autres. Il est en effet bien établi, chezles adultes comme chez les enfants, que la détresse psychologique et les troubles de santé mentale sont plus fréquents chez les personnes souffrant de problèmes de santé physique, notamment de maladies chroniques(diabète, maladies respiratoires...) que chez les autres (Barlow, 2006 ; Pratt, 2007).

Après 18 ans, les jeunes inactifs ou au chômage expriment significativement plus souvent une détresse psychologique que les jeunes actifs occupés chez les filles comme chez les garçons et ce, indépendamment de la situation socio-économique du foyer et de leurs antécédents en termes

d'accidents de vie ou de problèmes de santé mentale. Deux explications sont possibles : ces situations peuvent être à l'origine d'une détresse psychologique, notamment parce qu'elles s'accompagnent souvent d'un isolement social et qu'elles entraînent une mauvaise estime de soi. Inversement, les cas les plus sévères de détressepsychologique pourraient être à l'origine de difficultés sociales, notamment de problèmes d'insertion par le travail. Cette relation à double sens entre état de santé mentale et situation sociale devrait impliquer une collaboration entre les acteurs, du soin et du social, qui sont en contact avec ces jeunes (HCSP, 2000).

Plusieurs signes, facilement repérables, sont indicateurs de la détresse psychologique chez toutes les couches sociales.

Signes de détresse psychologique

Les signes de la détresse psychologique sont de quatre ordres : physique, cognitif, émotif et comportemental. Pour être significatives, ces manifestations doivent correspondre à un changement dans les habitudes et le comportement.

Signes physiques

Il s'agit plus précisément de fatigue, nervosité, maux de dos ou de tête, sensation de lourdeur dans la poitrine ou l'estomac, accélération des battements du coeur, tensions musculaires, insomnie.

Signes cognitifs

On a : difficultés à prendre des décisions, distraction (faire des oublis, avoir des problèmes de concentration et d'attention), pessimisme (envisager l'avenir, son futur, de façon très négative), cauchemars, méfiance.

Signes émotifs

On peut citer : irritabilité, anxiété, dépression, colère et excitabilité. Signes comportementaux

Il s'agit de : disputes, agressivité, sautes d'humeur, isolement, silence, attitudes rigides, passivité, abus de café, d'alcool, de drogues ou surconsommation de médicaments.

Suite aux nombreuses recherches effectuées, il est convient inéluctablement de préciser que la détresse psychologique s'articule très souvent autour d'un tableau clinique fait d'anxiété et de dépression.

2.1.2.3.1. AnxiétéL'anxiété n'est pas un phénomène pathologique en soi, et elle

s'inscritdans le registre émotionnel humain normal. L'anxiété, liée à des stress de la vie comme les difficultés professionnelles, financières, familiales ou les maladies,est légitime et compréhensible. La limite entre le normal et le pathologique est toujours difficile à tracer, mais on peut considérer qu'il existe de véritables « maladies de l'anxiété », qui sont surtout caractérisées par la persistance dans le temps de leurs manifestations et par leur retentissement dans la vie du sujet (souffrance subjective, handicap social ou professionnel par exemple) en développant d'autres pathologies.

2.1.2.3.1.1. Définition

L'anxiété est un état psychologique et physiologique caractérisé par des composants somatiques, émotionnels, cognitifs, et comportementaux. En l'absence ou présence de stress psychologique, l'anxiété peut créer des sentiments de peur, d'inquiétude, de difficulté et de crainte. Lorsque l'anxiété devient excessive, elle peut être classifiée sous le terme de trouble de l'anxiété. L'intensité et le raisonnement derrière l'anxiété déterminent si c'est une réaction normale ou anormale.

L'anxiété est définie par un sentiment d'insécurité indéfinissable, et ce terme est donc préférentiellement employé pour caractériser le versant psychologique du trouble anxieux.

L'angoisse,plutôt réservé pour le versant somatique du trouble, est l'ensemble des sensations et des réactions somatiques (sensations de « constriction », d'oppression) qui accompagnent ordinairement l'anxiété.

L'intensité de l'anxiété associée aux composantes somatiques disparates observées ainsi que la durée, l'objet ou la situation mis en jeu conduisent à parler de types d'anxiété suivant les classifications précises.

2.1.2.3.1.2. Types d'anxiétéSelon la classification du Manuel Diagnostique et Statistique des

Troubles Mentaux, 4ème édition (DSM IV), on distingue différents troubles anxieux.

- Trouble anxieux généralisé : c'est une inquiétude quasi permanente et durable (au moins six mois), concernant divers motifs de la vie quotidienne (risque d'accident ou de maladies pour les proches ou soi-même, anticipation de problèmes financiers ou professionnels...), sans aucune possibilité de se

« raisonner » et de contrôler ces ruminations. Elles engendrent un état de tension permanente, physique (myalgies, céphalées...) et psychique (hypervigilance, irritabilité, fatigabilité, difficultés de concentration, insomnie...), souvent à l'origine d'une demande de traitement anxiolytique.

- Attaque de panique :encore appelée « crise d'angoisse aiguë » à début brutal, imprévisible et sans raison apparente, avec une durée le plus souvent brève. On constate : malaise intense, peur d'avoir une syncope, ou une crise cardiaque, sensation de danger imminent, peur de perdre la raison, peur de commettre un acte incontrôlé, difficultés de concentration, troubles de la mémoire, impressions de dépersonnalisation, de déréalisation, palpitations, tachycardie, gêne respiratoire, sueurs, bouffées vasomotrices, frissons, tremblements, nausées, diarrhées, spasmes, pollakiurie...

- Trouble de panique : Il est défini par la récurrence d'attaques de panique (crises d'angoisse aiguës), dont certaines sont imprévisibles, entraînant une gêne quotidienne, des conduites d'évitement et une anxiété d'anticipation quasi permanente. Ce trouble peut lui-même évoluer vers une agoraphobie.

- Trouble de l'adaptation : trouble transitoire qui survient en réaction à un facteur de stress identifiable venant déborder les capacités d'adaptation du sujet. Il apparaît rapidement après un événement stressant. Il y a plusieurs éléments symptomatiques : tristesse, retrait affectif, irritabilité, céphalées, myalgies, insomnie, troubles fonctionnels digestifs, respiratoires ou cardiovasculaires, difficultés de concentration et d'attention, opposition, fugue, isolement...

- Pathologies post-traumatiques :réaction aiguë de stress et syndrome de stress post-traumatique.

- Phobies : elles sont toutes caractérisées par une peur intense, et perçue commeexcessive par le patient, d'objets ou de situations non réellementdangereuses.

- Trouble obsessionnel compulsif :il correspond à des pensées irrépressibles et/ou à des actes que le sujetse sent contraint d'effectuer sous la forme de rituels tout en en admettant le caractère absurde. L'anxiétésurvient lorsque le patient tente de résister à ces pensées ou à cesrituels.

De façon générale, les troubles anxieux ne sont pas exempts des facteurs de risque qui peuvent soit déclencher ou favoriser leur apparition soit maintenir leur évolution.

2.1.2.3.1.3. Facteurs de risque des troubles anxieux

Il existe de nombreux facteurs pouvant contribuer au développement des troubles liés à l'anxiété.

L'environnement d'une personne peut jouer un grand rôle dans le développement de l'anxiété. Les problèmes financiers, les conflits familiaux, des parents trop stricts, des parents eux-mêmes anxieux et le manque de soutien sont autant de raisons qui peuvent conduire au stress et à l'anxiété chronique.

Les traits de personnalité ont une influence sur la façon de réagir au stress et sur les conséquences du stress. Les gens atteints de troubles liés au

stress perçoivent souvent le monde qui les entoure comme un endroit menaçant et ont l'impression de ne pas pouvoir faire face à leur environnement. Cette perspective pessimiste peut conduire à un manque de confiance en soi et à une faible capacité à affronter les événements.

Certaines études montrent que des déséquilibres dans les neurotransmetteurs du cerveau tels que la sérotonine ou l'épinéphrine peuvent contribuer à l'émergence de problèmes liés au stress. Des anomalies dans l'hormone du stress appelée cortisol peuvent aussi être détectées. De nombreuses médications peuvent être prescrites pour réajuster ces déséquilibres.

Les troubles anxieux ont tendance à se retrouver de génération en génération. Les gens atteints d'anxiété ont souvent des antécédents familiaux de problèmes liés à l'humeur ou à l'anxiété. Même les problèmes d'anxiété sont souvent liés à l'environnement, les chercheurs pensent aussi qu'il existe des facteurs génétiques dans l'apparition de l'anxiété. Cela peut être par exemple une vulnérabilité biologique face au stress.

Un trouble de l'anxiété et du stress peut se développer suite à un événement traumatisant comme un accident de voiture ou un divorce. L'anxiété peut aussi remonter à l'enfance à cause d'un traumatisme particulièrement fort ayant laissé des traces et des prédispositions à l'angoisse.

De temps à autre, la détresse psychologique rend compte d'un état plus abattant, plus accablant et plus déstabilisant que dans le cas de l'anxiété. Il s'agit manifestement de la dépression.

2.1.2.3.2. Dépression

Le terme dépression provient du latin « depressio », qui veut dire enfoncement. C'est autour du XIXe siècle que le terme est apparu dans son usage psychologique. Le terme dépression recouvre au moins trois significations. Il peut se rapporter à un symptôme, un syndrome ou une entité

nosologique qui se manifeste par une perte durable de l'élan vital (lassitude, dépréciation de soi, pessimisme).

2.1.2.3.2.1. Définition élargie

La dépression caractérise essentiellement un état de perte de motivation ou d'élan vital chez un individu, associé ou non à différents symptômes. C'est une véritable maladie qui se caractérise notamment par une grande tristesse, un sentiment de désespoir et l'impression de ne pas avoir de valeur en tant qu'individu.Les symptômes les plus caractéristiques sont une perte d'espoir, de l'envie, d'estime de soi. D'autres signes peuvent survenir, tels que l'angoisse, la fatigue, la tristesse, des pensées négatives, des idées noires, des intentions suicidaires.

Pour Sillamy (1983), la dépression est un état mental, morbide plus ou moins durable, caractérisé par une diminution du tonus musculaire et psychique.

La dépression, parfois appelée dépression unipolaire, est un trouble mental courant se caractérisant par une tristesse de l'humeur, une perte d'intérêt pour toute activité et une baisse d'énergie. Elle se distingue des changements de l'humeur qui font normalement partie de la vie par son degré de gravité, ses symptômes et la durée des troubles. Toutefois, sa description clinique pose un problème de précision face à la variabilité théorique et culturelle.

2.1.2.3.2.2. Description clinique

La Classification Internationale des Maladies, 10ème révision(CIM-10) décrit trois symptômes typiques de la dépression, la déprime, l'anhédonieet une forte baisse d'énergie (élan vital). Deux de ces trois symptômes doivent être présents pour conclure à une dépression majeure.

D'après le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux, 4ème édition, Texte Révisé (DSM-IV-TR), il existe deux symptômes de

dépression : humeur dépressive et perte d'intérêt ou de plaisirdont au moins un de ces deux symptômes doit être présent pour conclure à une dépression majeure.

Le terme « épisode dépressif majeur » proposé par le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux, 4ème édition (DSM-IV), signifie en fait « dépression caractérisée ». Bien qu'ils ne fassent pas l'unanimité, les critères américains du Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux, 4ème édition, Texte Révisé du trouble dépressif majeur sont :

- Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours, signalée par le sujet ou observée par les autres. Eventuellement irritabilité chez l'enfant et l'adolescent ;

- Diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours ;

- Perte ou gain de poids significatif en l'absence de régime ou diminution ou augmentation de l'appétit presque tous les jours. Chez l'enfant, prendre en compte l'absence de l'augmentation de poids attendue ;

- Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours ;

- Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours ; - Fatigue ou perte d'énergie presque tous les jours ;

- Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou

inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours ;

- Diminution de l'aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision

presque tous les jours ;

- Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.

Une personne dépressive doit présenter au moins 5 des 9 symptômes suivants pour une durée d'au moins deux semaines et avoir présenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur ; au moins un des symptômes est soit une humeur dépressive, soit une perte d'intérêt ou de plaisir.

La fluctuation des symptômes ainsi que leur nette prédominance orientent vers un afflux des formes de dépression constatées inlassablementen clinique.

2.1.2.3.2.3. Formes de dépression

Le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux, 4ème édition, Texte Révisé reconnait d'autres classifications du trouble dépressif majeur. Il s'agit de :

· La mélancolie est caractérisée par une perte de plaisir dans la plupart des activités, une réactivité très faible voire inexistante du plaisir, une humeur dépressive plus prononcée, réveil tôt le matin, retard psychomoteur, perte de poids excessif (ne pas confondre avec anorexie), ou culpabilité sévère.

· La dépression atypique est caractérisée par une réactivité (anhédonie paradoxale) et positivité, gain de poids significatif ou appétit très confirmée, sommeil lourd et excessif (hypersomnie), sensation de paralysie à certaines parties du corps et haute sensibilité au rejet interpersonnel.

· La dépression catatonique est une forme rare mais sévère de dépression majeure impliquant des troubles du comportement moteur et autres symptômes. L'individu est muet, et exhibe certains mouvements bizarres parfois dénués de sens. Les symptômes catatoniques surviennent lors d'épisodes de schizophrénie ou maniaques, ou peut être causés par un syndrome malin des neuroleptiques.


· La dépression post-partum, est une dépression soutenue et très intense dont une femme fait l'expérience après avoir donné naissance à un enfant. La dépression post-partum possède un degré d'incident entre 10-15 % parmi les nouvelles mamans. Le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux, 4ème édition, explique que, dans l'ordre de qualifier la dépression postpartum, cette dépression dure environ plus de trois mois.

· La dépression psychotique se caractérise par des délires de culpabilité, de honte universelle, de punition, de damnation, d'appauvrissement mental, de négation d'organes.

· Les dépressions alexithymiques ou d'involution caractérisent des difficultés dans l'expression verbale des émotions.

· La dépression hostile ou agressive caractérise la personnalité du sujet qui semble avoir changé radicalement. Il est devenu plus agressif, plus impulsif, ses colères sont mal maitrisées, il a des violences soudaines inhabituelles. Cela viendrait du fait que le sujet ne supporte plus l'idée d'être l'objet de remarques blessantes (existantes ou supposées) à son égard.

· Les dépressions masquées, ou hypocondriaques, se caractérisent par une absence de symptômes de l'humeur dépressive avec une prépondérance des plaintes somatiques. Elles prennent souvent l'aspect d'une douleur atypique, continue, fixée, qui reste malgré la prescription d'antidouleurs. Habituellement,le sujet est inconscient qu'il souffre moralement, c'est la raison pour laquelle il « somatise ».

· Les dépressions anxieuses ou agitées caractérisent des sujets qui courent un risque suicidaire élevé. Contrairement aux caractéristiques courantes de la dépression, les agitations psychique et motrice sont majeures, ils sont enclins à des crises de panique.

Il nous est apparu nécessaire, voire indispensable de préciser que cette pléthore des formes de dépression rencontrées dans la routine n'est pas exonérée des facteurs de risque.

2.1.2.3.2.4. Facteurs de risque de la dépression

Plusieurs facteurs sont susceptibles d'engendrer les troubles dépressifs.

Les facteurs psychosociaux et environnementaux peuvent parfois prédisposer ou précipiter la dépression. La manifestation de symptômes dépressifs peut provenir d'une perte de repères sollicitant davantage de capacités d'adaptation. Il existe une relation entre niveau élevé de facteurs de stress et déclenchement d'une dépression.

On sait désormais aussi qu'il n'existe pas un gène de la dépression.En revanche, le terrain génétique a une influence dans le déterminisme de ces pathologies. Chez les jumeaux monozygotes ou vrais jumeaux : lorsque l'un est atteint de dépression, la probabilité que l'autre le soit également est de 50% ; chez les jumeaux dizygotes ou faux jumeaux, cette probabilité diminue à 30%.

Quelquefois, les facteurs toxiques jouent un rôle non négligeable dans l'apparition de la dépression. L'alcool est dépresssogène : alors que son usage ponctuel peut produire un effet de bien-être, son usage répété finit par favoriser l'émergence de symptômes dépressifs.Les signes dépressifs sont fréquents lors d'un sevrage de certains toxiques comme l'alcool, le tabac, le cannabis ou l'héroïne.

Les facteurs somatiques peuvent aussi être à l'origine de la dépression. Chez la femme, pendant les phases prémenstruelles, en fin de grossesse ou à la ménopause ;un changement de statut hormonal peut être contemporain d'états dysphoriques.

La dépression est une maladie à déterminisme complexe et multifactoriel. Elle peut résulter d'une addition de faits :

- Vulnérabilité qui peut être soit innée soit acquise ;

- Eléments de fragilisation tels que les troubles de la personnalité ou de l'adaptation ;

- Existence d'une pathologie somatique ou psychique ;

- Stress, rupture affective, situation sociale difficile ;

- Rôle éventuel de toxiques.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand