Gestion des déchets ménagers de la ville de Saà¯da (Algérie ). Analyse et diagnostic

Première partie: Etude bibliographique

Chapitre I

Généralités sur les déchets

I. 1 Définition du terme « déchet »

La notion de déchets peut être définie de différentes manières selon le domaine et l'intérêt d'étude et parfois l'origine et l'état du déchet.

Parmi les nombreuses définitions existantes, nous pouvons mentionner celles qui nous paraissent les plus intéressantes :

· Le déchet est un résidu abandonné par son propriétaire, car inutilisable, sale ou encombrant.

· « Est considéré comme déchet, tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement, tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon »

· Les déchets sont des résidus de l'emploi de matières solides qui peuvent être putrescibles ou non putrescibles.

· Les déchets sont des matières normalement solides ou semi-solides résultant des activités humaines et animales qui sont indésirables ou dangereuses

La Loi N°01-19 du 12/12/2001 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets arrête (officiellement) les définitions des différents types de déchets comme suit :

« Déchets : tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation et plus généralement toute substance, ou produit et tout bien meuble dont le propriétaire ou le détenteur se défait, projette de se défaire, ou dont il a l'obligation de se défaire ou de l'éliminer. » (PNUD-MATE, 2008).

I. 2. Classification des déchets

Les déchets constituent souvent des mélanges hétérogènes dont la composition varie selon l'époque et le lieu (exemple des déchets ménagers dont la nature est différente qu'ils soient produits à la ville ou à la campagne, l'été ou l'hiver).

Plusieurs classifications sont été proposées. L'une d'entre elles, basée sur le périmètre de collecte, permet de faire un tour d'horizon complet, en distinguant les origines municipales, industrielles et agricoles. Les limites de cette classification résident dans les nombreuses interférences existant entre ces différentes origines. (Balet, 2005).

I. ET ITI61-lRWIRWR1-

Dans notre travail, nous avons opté pour une classification comprenant deux (02) grandes classes de déchets solides en se basant sur la source de déchets : Déchets industriels et Déchets urbains.

I. 2. 1. 1 Les déchets urbains

A partir de la notion « d'ordure ménagère », vocable par lequel on a longtemps désigné les résidus des ménages correspondant, de par leur origine et leur nature, à une certaine limitation en quantité et en dimensions, on a été conduit du fait de l'évolution du niveau de vie répercuté par les caractéristiques quantitatives et qualitatives des déchets, à passer à la notion plus générale de résidus ou déchets urbains. (PNUD-MATE, 2008).

I. 2. 1. 2 Les déchets ménagers et assimilés

Les déchets ménagers constitués :

v des ordures ménagères qu'elles aient été collectées sélectivement ou en mélange

v des déchets occasionnels des ménages : déchets encombrants, de jardinage, de bricolage

v des déchets des collectivités tels que les déchets verts de nettoiement de voirie, de marchés, etc. ;

Les déchets assimilés, c'est à dire les déchets du commerce, de l'artisanat et de l'industrie relevant des mrmes filières d'élimination que les déchets des ménages, communément appelés « déchets industriels banals ». (HAVARD, 2006).

I. 2. 1. 3 Les déchets encombrants

Déchets de l'activité domestique occasionnelle des ménages, qui, en raison de leur volume ou de leur poids, ne peuvent être pris en compte par la collecte des ordures ménagères ; ils comprennent notamment les équipements ménagers usagés (électroménager , vieux meubles et literie, textiles et vêtement, gros cartons, vélos ), les déblais, les gravats ,les déchets verts des ménages .leur remise se fait dans une déchetterie (espace aménagé, gardé et clôture ); oil le public peut apporter ses déchets encombrants et éventuellement d'autres déchets tries en les répartissant dans des contenants distincts en vue de valoriser et traiter ( ou stocker ) au mieux les matériaux qui les constituent ;

o déchets de chantier : bâtiment (bois, matières plastiques, métaux, briques, béton,

tuiles) et génie civil (asphalte, revtements routiers et matériaux d'excavation) ;

o matières usagées provenant de collecte séparées : déchets valorisables issus des ménages, de la petite industrie et de l'artisanat (vieux papier, compost, verre, textiles, PET)

0 déchets valorisables issus de l'industrie et de l'artisanat essentiellement des métaux (rebus de l'industrie des machines-outils, et électrotechnique, déchets d'aluminium), matières plastiques, pneus usagés et déchets de câbles enrobés de matière plastique ; (OUZIR, 2008).

I. 2. 1. 4 Les déchets hospitaliers

Ce sont des déchets spécifiques des activités de diagnostic médical, de suivi et de traitement préventif et curatif. Ces déchets sont classés comme des déchets dangereux ,et doivent être séparés des autres déchets ,il utilisent des emballages à usage unique avant d'enlèvement ,des durées maximales d'entreposage sont imposées ,le transport de ces déchets répond aux exigences imposées aux matières dangereuses (conditionnement ,étiquetage ,classement par risque biologique ) . (OUZIR, 2008)

I. 2. 1. 5 Les déchets industriels

On range sous l'appellation générale déchets industriels (DI)" les déchets qui ne peuvent être ni admis en décharge ni ramasses avec les ordures ménagères (OM) en raison de leur toxicité .leur diversité n'a d'égale que la variété de leurs caractéristiques, puisqu'ils dépendent étroitement des produits finis et des modes de fabrication. "

Les déchets industriels se différencient des déchets des ménages par la variation plus rapide de leur composition et des quantités produites et également par la grande variation de leur caractère toxique en fonction du type d'activités. (OUZIR, 2008)

I. 2. 2 Selon leur nature

La classification des déchets d'après leur nature aboutit à trois catégories essentielles : Déchets solides, Déchets liquides et Déchets gazeux.

Dans ce qui suit, il ne sera considéré que les déchets solides et semi-solides étant donné le contexte et l'objet du présent guide. (PNUD-MATE, 2008).

I. 2. 3 Selon le mode de traitement et d'élimination

I. 2. 3. 1 Les déchets banals

Cette catégorie regroupe essentiellement des déchets constitués de papiers, plastique, cartons, bois produit par des activités industrielles ou commerciales et déchets ménagers.

I. 2. 3. 2 Les déchets spéciaux

Ils peuvent contenir des éléments polluants et sont spécifiquement issus de l'activité industrielle (boues de peintures ou d'hydroxyde métallique, cendres d'incinération etc.). Certains déchets sont aussi dits spéciaux lorsque leur production importante sur un même site entraîne des effets préjudiciables pour le milieu naturel (mâchefers des centrales thermiques, phosphogypse, ainsi que certains déchets provenant des laboratoires universitaires et hospitaliers etc.). (PNUD-MATAT, 2008)

I. 2. 3. 3 Les déchets dangereux :

Issus de la famille des déchets spéciaux, ils contiennent des quantités de substances toxiques potentiellement plus importantes et présentent de ce fait beaucoup plus de risques pour le milieu naturel (poussières d'aciéries, rejets organiques complexes, bains de traitement de surface contenant soit du chrome, cyanure ou une forte acidité, les matériaux souillés par les P.C.B. , les déchets de C.F.C. et mercuriels.(PNUD-MATAT, 2008).

I. 2. 4 Selon le comportement et les effets sur l'environnement

I. 2. 4. 1 Les déchets inertes

Pouvant être différenciés suivant leur caractère plus ou moins encombrant, en débris plus ou moins volumineux jusqu'aux carcasses d'automobiles, chars, avions, bus, etc.

I. 2. 4. 2 Les déchets fermentescibles

Débris de matière organique animale et végétale provenant des agglomérations, marches, abattoirs, hôpitaux leur potentiel fermentescible ; étant en milieu aérobie qu'anaérobie, leur confère des nuisances diverses pour l'environnement et la publique.

I. 2. 4. 3 Les déchets toxiques

Poisons chimiques ou radioactifs qui sont générés soit par des industries, soit par des laboratoires ou tout simplement par des particuliers qui se débarrassent avec leurs ordures de certains résidus qui devraient être récupérés séparément (ex : flacons de médicaments, seringues, piles et autres gadgets électroniques etc.) (PNUD-MATE, 2008).

Première partie: Etude bibliographique

Chapitre II

Gestion des déchets ménagers

II. 1 Généralités sur les déchets ménagers

II.1 . 1 Définition

La grande majorité des services chargés de la gestion des déchets des différents pays définissent les ordures ménagères comme un ensemble de résidus hétérogènes dans lesquelle son trouve:

· Les détritus de toute nature générés par les ménages (déchets de nourriture,de préparation de repas, balayures, textile, journaux .... etc.).

· Les déchets de bureaux, commerces, industries et administrations, déchets des cours et jardins dans la mesure oil ces déchets peuvent prendre place dans une limite à fixer, dans les récipients individuels ou collectifs aux fins d'enlèvement par les services municipaux;

· Les crottins, fumier, feuilles mortes, bois résidu du nettoiement et du balayage de la voirie, jardins, cimetières, parcs, etc., rassemblés aux fins d'évacuation.

· Les détritus de foires, Souks et marchés, etc. ...

· Les résidus des collectivités (cantines, écoles, casernes, hospices, prisons ...etc.), ainsi que les résidus des hôpitaux ayant un caractère ménager que l'on rassemble dans des récipients appropriés. (PNUD-MATE, 2008).

II.1 . 2 Déchets assimilables aux déchets ménagers

En raison de la nature et de l'encombrement d'un certain nombre de déchets, ceux-ci peuvent être assimilés à des déchets ménagers et traités comme tel.

A ce titre, nous citerons :

Certains déchets industriels non toxiques, à condition qu'ils puissent ~tre stockés dans des récipients appropriés à la collecte des ordures ménagères (cas des industries à caractère artisanale, petite industrie du bois, panneaux, papier carton, artisanat textile, petite industrie agroalimentaire, etc. ).

Les déchets des marchés à caractère essentiellement alimentaire (fruits et légumes, boucheries, poissonneries) sans pour autant exclure d'autre résidus tel que : les emballages. (PNUD-MATE, 2008).

II. 2 Composition des déchets ménagers

L'étude de la composition des déchets est un pas essentiel pour une bonne gestion. Plusieurs raisons en sont citées par Reinhart et al. (1996) et Wicker (2000) dont notamment le besoin d'estimer la quantité des matériaux produits, l'identification de la source de génération, de faciliter le design des équipements des procédés de traitement, de définir les propriétés physiques, chimiques et thermiques des déchets et de veiller sur la conformité avec les lois et règlements locaux.

II.2. 1 Composition physique

Selon Aloueimine (2006), La composition physique des déchets varie beaucoup. Le tableau suivant (tableau 1) illustre la grande variabilité dans la composition qualitative des déchets de différents pays .

Tableau 01 : Composition physique d'un déchet ménager dans différents pays (en %

Fractions	Pays
	France ^(1)	Singapour^(2)	Algerie^(3)	Dar Es Salaam^(4)	Pékin^(5)
Déchets putrescibles	28,8	2	70	42,0	43,6
Papiers/cartons	25,3	28,3	8	3,1	9,7
Textiles	2,6	3	nd	1,2	5,2
Plastiques	11,1	11,8	10	2,2	2,7
Complexes	1,4	nd	nd	nd	nd
Verre	13,1	5,7	3	3,5	1,1
Métaux	4,1	4,8	4	2	3,4
Incombustibles divers	6,8	nd	nd	0,4	nd
Déchets spéciaux	0,5	nd	nd	nd	nd
Autres	o	0	5	45,6	72,3

Ce tableau a été obtenue en incluant les résultats de plusieur auteurs pricipalement

1) (ADEME, 2000) ;

2) (Enda, 1998) ;

3) (PNUD-MATE, 2008) ;

4) (Mbuligwe et al. 2004)

5) (Wei et al, 2000).

II.2. 2 Composition chimique

Plusieurs études se sont intéressées à la caractérisation chimique des DM. Certaines d'entre elles avaient pour principal objectif l'évaluation du potentiel polluant de ces déchets (ADEME, 1999), ou la mise en évidence de l'existence des effets néfastes sur la santé humaine et l'environnement (Report, 2001). Le tableau suivant donne des exemples de la composition chimique élémentaire des déchet en France, Chine et en Suisse.

Tableau 02 : Caractéristiques élémentaires types des Déchets ménagers

Paramètres	Unités (*)	Teneurs moyennes
		France^a	Chine^b	Suisse^b
Humidité	% MH	35	-
Matière organiquetotale	% MS	59,2	-
Carbone	% MS	33,4	29 #177; 5
Chlore	g/kg MS	14	-	6,9 #177; 1,0
Soufre	g/kg MS	2,8	-	1,3 #177; 0,2
Azote organique	g/kg MS	7,3	-
Fluor	g/kg MS	0,058	-
Bore	g/kg MS	0,014	-
Cadmium	g/kg MS	0,004	0,3 #177; 0,01	0,011 #177; 0,002
Cobalt	g/kg MS	0,113	25 #177; 3	-
Chrome	g/kg MS	0,183	0,18 #177; 0,02	-
Cuivre	g/kg MS	1,048	-	0,7 #177; 0,2
Manganèse	g/kg MS	0,412	-	-
Mercure	g/kg MS	0,003	0,005 #177; 0,001	0,003 #177; 0,001
Nickel	g/kg MS	0,048	-	-
Plomb	g/kg MS	0,795	-	0,7 #177; 0,1
Zinc	g/kg MS	1,0	1,3 #177; 0,2	1,4 #177; 0,2

(*) MH : masse humide ; MS : masse sèche

Ce tableau a été obtenue en incluant les résultats de plusieur auteurs

a) (François, 2004)

b) (Youcai et al. 2002)

II.2. 3 Composition en pathogènes

L'un des risques majeurs sur la santé humaine liés aux déchets est sans doute leur contamination microbiologique par divers agents pathogènes tels que les bactéries, les protozoaires, les virus et autres ,il est important de mettre en relief cette caractéristique pour qu'elle puisse ~tre prise en compte dans d'éventuelles mises en place de programme de valorisation et de recyclage des rejets atténuant ainsi leur impact sur la santé. Elle peut servir aussi à la sensibilisation des personnes en contact direct avec les déchets et qui sont le plus souvent non protégées aussi bien dans les pays industrialisés que dans les PED (ALOUEIMINE, 2006).

Nédellec et Mosqueron (2002) distinguent les bactéries des micromycètes. Les résultats de quelque inventaire sont reproduits dans le tableau suivant :

Tableau 03 : les Microorganismes présents dans les ordures ménagères fraîches

Bactéries identifiées		· Alcaligenes faecalis · Arisona hinshawii · Arthrobacter spp. · Bordetella pertussis · Erysipelothrix rhusiopathiae · Escherichia coli (souches non cytotoxiques)
Champignons		ü Blastomyces dermatitidis ü Chaetomium spp. ü Cunninghamella elegans ü Mycelia sterilia
Virus		Enterovirus Poliovirus Coxsachivirus Echovirus Coronavirus
Protozoaires		o Acanthomoebaspp. o Diantamoeba fragilis o Entamoeba histolityca

(Néd .& Mosqueron, 2002)

II. 3 Caractérisation de déchets ménagers

II.3. 1 Analyses physiques

Selon Aloueimine (2006) L'analyse physique des déchets permet de connaître les quantités générées (ratio individuel ou de collectivités) et d'identifier leurs différentes composantes. le choix du type et des détailles de la caractérisation dépendent des objectifs de l'étude. On peut caractériser les déchets suivant les principales catégories et sous-catégories (matière organique, papier, plastiques...) ou cibler quelques-unes suivant les tailles (> 100 mm, < 100 et > 20 mm, etc.), ou suivant les classes (compostables,valorisables, incinérables, stockables).

II.3. 2 Analyses physico-chimiques

La connaissance de la composition physico-chimique des déchets permet d'estimer les pollutions possibles sur l'environnement et sur l'homme. Par la suite, il est donc plus facile d'entreprendre des procédures de contrôle et de réduction des émissions polluantes. (Charnay, 2005).

II.3. 3 Densité (ou masse volumique)

La masse volumique ou masse spécifique est une grandeur physique qui représente la masse par unité de volume. Elle est exprimée en kg.m^-3 .

La masse volumique est l'un des paramètres important aussi bien dans le choix et la conception des moyens de transport des déchets urbain (en particulier dans les PED) que dans la stabilisation des déchets en décharge. Elle dépend de la composition des déchets et en particulier de la fraction organique avec une humidité élevée, et de la fraction des fines inférieure à 8 mm (sable et poussière) dans certains PED. En effet, la masse volumique relativement importante des déchets.en Algerie, par exemple, est due à la teneur élevée en matière organique qui est de 70 %. (Aloueimine, 2006), Le tableau 4, cidessous, donne quelques exemples de densité« masse volumique » des Déchets Ménagers dans quelques ville dans le monde. (PNUD-MATE, 2008).

Tableau 4: Quelques exemples de densités des déchets ménagers en kg /m³.

villes	en poubelle	en benne taiseuse		Après rassemblement en décharge
paris	0.1	/		/
genève	< 0.1	/		/
villes Algériennes	0,22 #177; 0,30	0,45-	0,55	0,28-0,32

(PNUD-MATE, 2008)

II.3. 4 / 41Fox "d"tém-

Les déchets ménagers renferment une quantité d'eau, qui est celle contenue dans leur composants, la teneur globale en eau est essentiellement fonction des proportions respectives des composants, ainsi que des saisons, latitudes et de l'origine géographique et sociale des populations qui en sont la source.

Pour des ordures fraîches et stockées à l'abri des intempéries, l'humidité varie entre :

·	(35	- 40)	% : Europe, avec un max. en été et un min. en hiver;
·	(60	#177; 62)	% : pour une grande ville Algérienne
·	(65	- 70) % et plus : Pour les pays tropicaux;

Pour les ordures non protégées, donc exposées aux intempéries, l'humidité des déchets ména-gers peut atteindre des valeurs extr~mes, c'est à dire déshydratation complète ou sursaturation. (PNUD-MATE, 2008).

II.3. 5 Le pouvoir calorifique inférieur (PCI)

Le PCI est un paramètre essentiel pour définir l'habilitation des déchets au traitement par incinération. Sa valeur diminue avec l'augmentation de la teneur en eau dans les déchets. Sans apport extérieur d'énergie, les déchets peuvent atre incinérés lorsqu'ils ont un PCI supérieur à 1200 kcal/kg. (Ngnikam, 2002).

II.3. 6 Matière organique

La fraction organique constitue la plus grande fraction des déchets aussi bien dans les PED que dans les PI. Elle y représente entre 55 et 35 % de la masse des déchets (Charnay, 2005). Cette fraction peut atteindre plus de 90 % de la masse des rejets dans certains PED (Abbas, 1996).

II. 4 Cadre Juridique et institutionnelle

II. 4. 1 Cadre Juridique

La gestion des déchets ménagers assimilés et avant tout une responsabilité publique.

La loi 01-19 du 12 décembre 2001,relative à la gestion ,au contrôle et à l'élimination des déchets, fixe le cadre général de la gestion des déchets, ainsi que l'ensemble des activités qui s'y rapportent à savoir la collecte, le transport, le tri le traitement ,la valorisation et l'élimination.

Cette loi vise en premier lieu le renforcement du cadre législatif national afin d'assurer une meilleur prise en charge des differentes activites afferentes à la gestion des dechets et de permettre ainsi aux collectivités locales d'accomplir au mieux leurs missions traditionnelles de « SLOseLADRionTdITl'I JIWITIRTOTADlXELiROTSXECqXl », inscrite dans la loi N° 90-08 du 07 Avril 1990 relative à la commune. Conformement aux dispositions de la loi N° 01-19 sus evoquee et notamment son Article 32, « la gestion des dechets menagers et assimiles relève de la responsabilite de la Commune.

Elle organise sur son territoire un service public en vue de prendre en charge les besoins collectifs de ses citoyens en matière de collecte, le transport, le tri le traitement de valorisation ou l'élimination de ces déchets. L'intercommunalité est également consacré dans la loi : deux ou plusieurs communes peuvent décider de s'associer de la gestion des déchets.

L'information et la sensibilisation des habitants sur les nocifs des dechets sur la sante publique et l'environnement deviennent impératives. Cette loi prévoit à cet effet et notamment son Article 34, la mise en place d'un service permanent au niveau des communes. L'amélioration du niveau du civisme s'avère 1tre un investissement « payant » car outre l'amélioration du milieu urbain, les municipalites pourront escompter une augmentation de l'efficacité du service public et un consentement plus important payer de services environnementaux de meilleur qualite.

Pour donner un contenu operationnel à certaines dispositions de la loi ,le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement a élaboré des projets des textes d'applications dont certains sont déjà publiés.

Application des sanctions :

Rôle de la police de l'urbanisme et de l'environnement (PUPE)

Les mesures d'information et de sensibilisation sont nécessaires mais pas suffisantes. L'application de la loi relative au contrôle et à l'élimination des déchets constitue également un axe essentiel du programme de gestion integre des dechets menagers et assimiles initie par le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement (MATE).

Dans cet objectif le ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, le ministère de la Justice et le ministère de l'Intérieur et des Collectivités Locales ont convenu de coordonner leurs actions, à travers l'installation d'une commission nationale, pour veiller au respect de la legislation environnementale en vigueur.

Dans cette perspective des rencontres régionales et nationales ont été organisées à partir du mois d'octobre 2002 pour vulgariser les dispositions de la loi 01-19relative à la gestion, IN FInAr4 0e11A 0'O0TmTQATIK111131dOF14A3 et sensibiliser le corps chargé de l'application de la législation notamment (Justice, Pupe, Gendarmerie Nationale ) de veiller de façon permanente, à rechercher et à constater les infractions, particulièrement celles qui concernent :

v le rejet et l'abandon des déchets inertes sur tous les sites non destinés à cet effet et notamment sur la voie publique.

+ le rejet et l'abandon par une personne morale, exerçant une activité industrielle, commerciale ou artisanale des déchets ménagers et assimilés.

v le refus par une personne physique d'utiliser le système de collecte mis en place.

v le rejet et l'abandon par une personne physique des déchets ménagers et assimilés.

Rappel de la loi relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets : Titre VII Article 55

Rejet et abandon par une personne physique des déchets ménagers.

Refus par une personne physique d'utiliser le système de collecte et de tri mis en place. Amende de 500 à 5 000,00 DA

En cas de récidive, l'amende est portée au double.

Article 56

Rejet et abandon par une personne physique, exerçant une activité industrielle, commerciale ou artisanale des déchets ménagers et assimilés ou refuse d'utiliser le système de collecte et de tri mis en place.

Amende de 10 000,00 à 50 000,00 DA

En cas de récidive, l'amende est portée au double Article 57

Rejet et abandon des déchets inertes sur tout site non désigné à cet effet et notamment sur la voie publique.

Amende de 10.000,00 à 50.000,00 DA

En cas de récidive, l'amende est portée au double

II. 4. 2 Le cadre institutionnel

A eux seuls, les lois et les règlements ne peuvent rien changer. Il faut les mettre en application et adapter les instruments institutionnels aux exigences de la gestion intégré des déchets ménagers et assimilés. Des institutions fortes et fiables sont nécessaires à différents niveaux pour élaborer et assurer le contrôle de la mise en oeuvre d'un programme national de gestion intégré des déchets ménagers assimilés.

Au niveau local, considéré comme décisif parce qu'opérationnel, le dispositif législatif et réglementaire confère les prérogatives claires aux communes pour :

· Elaborer et mettre en oeuvre des plans communaux et /ou intercommunaux de gestion intégrée des déchets communaux.

· Veiller au respect de la teneur des études relatives au plan de gestion.

· Améliorer de manière contenue la quantité de service « conditions de présentation des déchets, normes et conditions de ramassage, rationalisation des circuits ».

· Recourir à la gestion déléguée des services conformément à des cahiers de charges précis, pour améliorer le niveau de prestation.

· Sensibiliser la population pour l'amener à participer à la réalisation d'objectifs assignés à la gestion intégrée des déchets.

Mais dans la pratique, la gestion environnementale communale est très limitée, faute de moyens humains et financiers. Le taux d'encadrement est très bas et concerne l'ensemble des services techniques mais aussi financiers nécessaires à la mise en place d'une politique contractuelle performante. En conséquence, le renforcement des capacités des collectivités locales est envisagé dans le cadre d'un programme de formation de grande ampleur.

II. 5 Gestion élimination des déchets ménagers

La gestion des déchets est la collecte, le transport, le traitement , la réutilisation ou l'élimination des déchets, habituellement ceux produits par l'activité humaine, afin de réduire leurs effets sur la santé humaine, l'environnement, l'esthétique ou l'agrément local. L'accent a été mis, ces dernières décennies, sur la réduction de l'effet des déchets sur la nature et l'environnement et sur leur valorisation.

Il existe aujourd'hui plusieurs modes de gestion des déchets utilisés en fonction de ces enjeux sanitaires, environnementaux et économiques. Toutefois, le coût d'investissement dans certaines approches technologiques respectueuses de l'environnement reste un vrai problème dans les Pays en Développement (P.E.D). Mais malgré cette contrainte, ces pays doivent désormais répondre aux exigences des populations locales mais aussi à

d'autres exigences toujours plus strictes et contraignantes auxquelles ils ont souscrit. Il s'agit notamment des protocoles et conventions internationaux (Protocole de Kyoto, Conventions de Bale, de Stockholm, de Montréal, etc.) visant à préserver la santé et l'environnement. C'est pour le respect de ces objectifs qu'on assiste ces dernières années à de multiples tentatives et expériences de gestion des déchets, de par le monde, pour trouver des solutions optimales et adaptées au contexte donné. (Aloueimine, 2006).

II. 5 .1 la collecte

La collecte est l'opération qui consiste à enlever les déchets présentés dans des récipients à cet effet pour les acheminer vers un lieu d'élimination.

La collecte traditionnelle des déchets ménagers est le système de gestion le plus fréquent dans les P.E.D. Quotidienne dans certains quartiers, elle change en fonction des dispositions mises en place par les services techniques des villes, du niveau d'organisation et de l'état des infrastructures routières. Le tri sélectif n'est que très rarement envisagé à cause de l'important investissement financier sur le plan de l'équipement, nombre de poubelles et augmentation de la fréquence de ramassage, mais aussi à cause du manque de formation et sensibilisation de la population. (Charnay, 2005)

II .5 .2 Mode de collecte

La collecte des déchets ménagers peut prendre plusieurs formes dans les villes des P.E.D selon le pays, la taille de la ville, les moyens financiers et techniques disponibles. Ces formes sont l'apport volontaire centralisé via des containers en Porte à porte par des moyens lourds.

> Collecte par Apport volontaire en containers :

L'apport volontaire (A.V) est le dépôt des déchets par les habitants (la ménagère ou un des enfants de la famille) en un endroit oil le service de collecte pourra les enlever. Les containers sont déchargés, au niveau d'un site de transit, puis acheminés à la décharge par moyens lourds, ou directement transportés à la décharge. Ce système n'est plus utilisé dans les P.I pour les déchets urbains bruts (sauf pour des habitations isolées) mais plus souvent pour des matériaux recyclables (verres, papier cartons, plastiques...). Il reste par contre très répandu dans les villes des P.E.D . (Charnay, 2005).

> Collecte en Porte à porte par moyens lourds

La collecte en porte à porte (P.A.P) fréquent dans les P.I concerne surtout les centres administratifs et les quartiers résidentiels d'un certain standing dans les P.E.D. La collecte s'effectue par moyens lourds (camions spécialisés ou non, tracteurs) devant chaque ménage puis les camions déversent à la décharge. Cependant, selon la taille de la ville ou la capacité des bennes, le déchargement est réalisé au niveau d'un centre de transit et sera ensuite acheminé à la décharge. (Charnay, 2005).

Ces méthodes ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients, dont les responsables de gestion locale doivent avoir conscience pour choisir la solution la mieux adaptée aux conditions spécifiques de leur ville. Les paramètres principaux guidant le choix des décideurs locaux sont décrits dans le Tableau 7.

Tableau 05 : Comparaison des modes de collectes des déchets ménagers dans les P.E.D

Modes de collecte Avantages Inconvénients					Collecte par A.V
· Investissement moyen · Participation de la population et prise de conscience des habitants		· Nombre limité de containers et volume réduit · Distance faible à parcourir · Aménagement du lieu de stockage des containers	Collecte en P.A.P
· Efficacité · Propreté des quartiers administratifs et touristiques		· Nécessité d'une voirie en bon état · Coût élevé (fonctionnement et réparation) · Collecte sélective des quartiers à haut standing

(Charnay, 2005)

II. 5 .3 Moyen de transport

L'une des caractéristiques majeures des villes des P.E.D est l'insuffisance et le mauvais état des voies de circulation. Elles sont souvent mal entretenues et ne permettent pas une bonne circulation des camions de collecte. De plus, les véhicules sont chers et peu disponibles sur le marché local. Les différents types de collecte des déchets ménagers nécessitent des modes de transport urbain allant des plus rudimentaires (charrettes) aux plus sophistiqués comme par exemple des camions a benne (Charnay, 2005).

II. 5 .4 Stockage ou mise en décharge

La mise en décharge est la méthode de traitement la plus répandue dans le monde. Les P.E.D y traitent plus de 90% de leurs déchets. Il existe différentes techniques de mise en décharge plus ou moins contrôlées. Cette technique est employée depuis longtemps mais sans véritable contrôle sur les impacts engendrés. Leur gestion est aussi rendue difficile par manque de données sur la nature et la composition des déchets enfouis, l'humidité ou leur évolution au cours du temps .(Charnay, 2005).

II. 5 Tat g-KFR,iAA-P-1tat-1141i1,-

Un Centre d'Enfouissement Technique (CET) ou Centre De Stockage (CDS) est une installation permettant de stocker les déchets acceptés en les isolant du milieu qui les entoure et d'éviter toute contamination du sol et de la nappe phréatique, Trois types de CET existent

Les CET de Classe I : sont habilités à recevoir les déchets dangereux ultimes résultant ou non d'un traitement d'un déchet. Les résidus doivent être stables ou stabilisés par des procédés physico-chimiques. Ces centres de stockage ne peuvent être construits que sur des sols imperméables afin d'éviter le transfert vers le milieu naturel d'éléments toxiques.

Les CET de Classe II : sont habilités à recevoir les ordures ménagères, les déchets industriels et commerciaux banals. Ces centres sont construits sur des sols semi-perméables. Le stockage se fait en casiers équipés de systèmes de drainage. Les eaux de percolations font l'objet d'un traitement avant rejet dans le milieu naturel.

Les CET de Classe III : sont habilités à recevoir les déchets inertes : les terres, les déblais, les gravats... Ce type de CDS peut être installé sur des terrains perméables. (Bourgeois et al., 2000).

II. 5 .6 Valorisation

" Valoriser : donner de la valeur à quelque chose " La valorisation reste un concept ambigu qui se définit surtout par opposition à l'élimination, par définition est le réemploi, le recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir des déchets, des matériaux réutilisables ou de l'énergie. il y aurait donc une valorisation matière qui doit permettre de réutiliser les éléments constitutifs du déchet en les intégrant dans le circuit économique .(Blalogoe, 2009) .

II. 5 .6. 1 le recyclage

Le recyclage est un procédé de traitement des déchets (déchet industriel ou ordures ménagères) qui permet de réintroduire, dans le cycle de production d'un produit, des matériaux qui composaient un produit similaire arrivé en fin de vie, ou des résidus de fabrication. L'un des exemples qui illustre ce procédé est celui de la fabrication de bouteilles neuves avec le verre de bouteilles usagées, Le recyclage a deux conséquences écologiques majeures :

· la réduction du volume de déchets, et donc de la pollution qu'ils causeraient (certains matériaux mettent des décennies, voire des siècles, pour se dégrader) ;

· la préservation des ressources naturelles, puisque la matière recyclée est utilisée à la place de celle qu'on aurait dû extraire. (Michel, 1987).

II. 5 .7 Traitement biologique

II. 5 .7. 1 Compostage

Le compostage est un mode de traitement biologique aérobie des déchets. Son principe peut-être schématisé de la manière présentée sur la Figure 1. Le compostage est qualifié de biologique par l'intervention des micro-organismes dans la dégradation de la matière organique contenue dans les déchets et d'hygiénique par la montée en température détruisant les germes pathogènes et les virus. Quelques semaines à quelques mois de décomposition naturelle convertissent les déchets organiques en un produit, le compost, pouvant être utilisé pour la fertilisation des terres agricoles. (Charnay, 2005).

(Charnay, 2005)

Figure 01 : Processus de compostage

II. 5 .7. 2 Méthanisation

La méthanisation correspond à un traitement anaérobie des déchets fermentescibles, produisant un gaz combustible utilisable comme amendement organique après maturation par compostage. Ce sont essentiellement les déchets riches en eau et facilement dégradables qui sont utilisés. (Bourgeois et al, 2000).

II. 5 .8 Traitement thermique

La principale caractéristique du traitement thermique des déchets est de réduire le volume et la masse de déchets en minéralisant la quasi-totalité des déchets. La préparation des déchets entrant dans ce procédé est quasi inexistante. (Rodriguez, 2004).

II. 5 .8 . 1 Incinération

Ce procédé est déjà ancien : la première unité d'incinération a été installée en 1876 au Royaume Uni. En France, il a longtemps été le deuxième mode de traitement des déchets ménagers (40 % en 1995) après la mise en décharge, et il a repris une importance relative lors de la disparition de ces dernières.

Selon Rodriguez, (2004) Les Ordures Ménagères (OM) et les Déchets Industriels Non Dangereux (DIND) sont incinérés dans des centres appelés Unités d'Incinération d'Ordures Ménagères (UIOM).

II. 6 Comparaison entre les modes des traitements

Selon Charnay (2005), le choix d'un procédé de traitement dépend de plusieurs paramètres dont la composition et la production quotidienne de déchets, les installations préexistantes, le potentiel recyclable des déchets, les investissements à prévoir, les orientations politiques... UI

Les P.E.D utilisent majoritairement la mise en décharge, entre 90 à 97% des déchets produits, peu sous forme de centres d'enfouissement techniques respectant l'environnement. La répartition entre les autres filières, recyclage et incinération, n'est pas connue pour les P.E.D. Toutefois, l'incinération est rarement employée car trop UI sophistiquée et trop coûteuse .

Aucune technique n'est universelle et applicable en toutes conditions. Le Tableau 8 présente les atouts et les contraintes des traitements les plus fréquents dans les villes des P.E.D.

Tableau 06 : Comparaison des techniques de traitement des déchets ménagers

Technique	Avantages		Inconvénients	Mise en décharge traditionnelle
- simple - coût - personnel peu qualifié	- évolution lente, longue (40-50 ans) et sujettes aux conditions locales - émanation de gaz - contamination des sols, des eaux		Mise en décharge contrôlée
- coût d'implantation - site réutilisable dans certaines conditions - contrôle de la stabilisation	- limitation et contrôle des rejets (gaz & lixiviats) - réhabilitation coûteuse - occupation importante des sols		Incinération
- destruction des déchets solides de toute nature - élimination des déchets biologiquement contaminés - valorisation des mâchefers en remblais routiers - peu d'espace (implantable en milieu urbain) - récupération d'énergie	- coût - personnel qualifié - traitement des fumées exigé avant rejet dans l'atmosphère - présence d'eau - élimination des mâchefers		Compostage
- peu d'équipements - personnel peu qualifié - amendements pour l'agriculture - destruction des pathogènes	- étape minutieuse de prétraitement - présence éventuelle de métaux lourds - mélange des déchets - variations de composition du substrat

(Kalogo, 2002)

II. 7 Les dangers associes aux differentes modes de traitements

Certaines substances émises par les installations de traitement des déchets peuvent être responsables de troubles dont les délais et la fréquence d'apparition varient en fonction de la voie et de la durée de l'exposition, du type de polluant et de la sensibilité du sujet.

II.7 .1 Diffusion des polluants dans les compartiments environnementaux
L'environnement est contaminé par les rejets dans l'atmosphère et les rejets liquides.

L'air ambiant est le premier milieu contaminé par les rejets dans l'atmosphère. La dispersion de ces rejets va dépendre de nombreux facteurs: hauteur de l'émissaire, vitesse et direction du vent, précipitations, ... Les surfaces quelles qu'elles soient (naturelles, agricoles) et les végétaux peuvent être contaminés à des niveaux plus ou moins élevés par le dépôt de particules présente dans le panache. Les eaux superficiel les peuvent être contaminées également par ces dépôts ainsi que par le ruissellement et le lessivage par les précipitations de sols contaminés. Enfin, les eaux souterraines peuvent ~tre également atteintes lorsqu'elles sont en contact avec des eaux de surface et par la migration des substances polluantes à travers les sols.( Saint Ouen M et al, 2007)

Les rejets liquides, canalisés ou diffus, peuvent contaminer quant à eux les sols, les eaux de surface ou souterraines.

II.7 E 1-41111-4 11'17474eintes des populations

Les populations peuvent être exposées aux rejets de trois façons :

Par inhalation des composés émis dans l'atmosphère (gaz, particules) ou par remise en suspension des particules déposées au sol ;

Par ingestion d'aliments, d'eau ou de sol contaminés ;

Par contact cutané avec les substances polluantes résultant du dépôt sur la peau ou les V1tements des particules, ou de l'immersion dans un milieu liquide contaminé.

Cette dernière voie d'exposition est dans la plupart des cas considérée comme minoritaire par rapport aux voies d'exposition interne (inhalation et ingestion). Le devenir des toxiques dans l'organisme et leurs effets vont ensuite différer selon leurs propriétés (bio disponibilité, bio accumulation par exemple). (Saint Ouen M et al, 2007)

Deuxième partie : Etude expérimentale

Chapitre III

Présentation de la zone d'étude

III. 1. Description de la ]17-l0'1pW0-l

III.1 .1 Situation géographique

La commune de Saïda est Chef-lieu de Wilaya, de Daïra et de commune.

La ville de Saïda est un grand centre urbain, qui s'étend sur 75,80 Km² et compte environ 173 471 Habitants à la fin de l'année 2011, répartie ainsi 169 858 habitants en urbain et 3 613 habitants en milieu rural avec une densité de 2 288 habitants au Km², se répartie en plusieurs quartiers organisés en treize (13) secteurs de collecte des déchets selon l'Office National des Statistiques (2011)

Elle est administrativement limitée :

· Au Nord par la commune d'Ouled Khaled,

· A l'Est par la commune d'El Hassasna,

· A l'Ouest par la commune Doui Thabet,

· Au Sud par la commune d'Ain El Hadjar

Source : DPSB (ex DPAT de Saïda, 2012) Figure 2 : Situation géographique de la wilaya de Saïda

III.1 .2 Cadre socio-économique

La ville de Saïda dispose d'une grande zone industrielle implantée sur une superficie de 83 ha. Cette zone industrielle est en mesure de permettre l'implantation d'un grand nombre de projets d'investissements économiques et industriels.

La wilaya est traversée du Nord au Sud et d'Est en Ouest par:

Les RN 6, RN 92, RN 94 et un réseau assez important de chemins de wilaya et communaux. + Ligne de chemin de fer du Nord au Sud,

+ Réseau de gaz naturel de haute pression,

+ Lignes électriques de haute et de moyenne tension,

+ Station d'épuration des eaux usées.

Source : Direction de l'Environnement de Saïda (D.E.W), 2012 Figure 3: Répartition des équipements dans le tissu urbain de la ville de Saïda

III. 2 Situation actuelle de la gestion des déchets de la ville de Saïda

III.2 .1 Introduction

/ IRENFNII Ge Fette SIEA1 1eAt G'pvDDIER'pINW Ia AIRDIRQ eIUD EIRQFtIRQQHP eQt GeA pTXSTP 1QtAGINGeA RMialeArexiAAUQtA SRODIEEFRlIeFtM IIMIpliP iQIAIRQ GeA GpFKets ménagers de la commune de Saïda.

La Wilaya de Saïda éprouve de grandes difficultés dans la gestion des déchets, que ce soit au niveau de la collecte et du transport ou sur le plan du traitement. Cette situation est 1QTRII ESluAEIQTXpliQtHIRIATMICEA'agB GeESIINeAEFRP P uQeA IXESIRGuJAeQt GeEFIEQGeA quantités de déchets et cela sous la pression conjuguée de la croissance démographique et de (INEDQiADiRQ aFFplprpe.

III.2 .3 Institution responsable de la gestion des déchets

( $lDEIAt SlpAfQtpe AROA7IRIP MG'RrgDQi.1EP P H ]IQGil,aQt Ge EP aQiO TGptaillpF epuEutiRQ GeAnGiIIpuQteA tFheAuIIeFtpci arc ELFFIIRQLdu Nettoiement. Celle-ci est FRP SRApI G'uQ AHYLFBFRODF M TING'uQ AHITFH 3E1F $ )(R.

· Collecte et transport des déchets

· Nettoiement des voies publiques

· Gestion du personnel de nettoiement

Attributions :

Bureau de service extérieur de
balayage

Bureau de collecte de jour

Bureau de collecte de nuit

Service de Collecte

ASSEMBLEE POPULAIRE COMMUNALE

Direction du nettoiement

UAiRQ GIRIhyHcQe lR GM'aAAEiQIAAeP eQt

Bureau du mouvement du parc

Service du parc

Bureau des ateliers mécanique et de
maintenance et de pneumatiques

Bureau de la comptabilité

· Gestion du parc véhicules et des chauffeurs

· Maintenance des véhicules

Attributions :

Source IAHMFe IGe QIttRIIP IQt INGe WhyJ1èQ1I$ 3&[6I3Ga, 2012).

Figure 4 : Organigramme GE RTnstitution responsable de la gestion des déchets de la ville de Saïda

III.2 .3 Organisation du service chargé de la gestion des déchets

L'organisation générale de la collecte des déchets ménagers et de nettoiement des voies publiques de la ville de Saïda est chapotée par une direction de la maintenance, des moyens généraux et de l'environnement et gérée par un service de nettoiement et de l'environnement. Le tableau ci-dessous nous indique l'organisation de cette structure.

Tableau 7 : L'organisation générale de la collecte des déchets ménagers et de nettoiement

Services	Caractéristiques	Descriptions
Service administration	Personnel	- 01 Chef de service - 02 Chefs de section - 01 secrétaire
	Infrastructures	- 01 structure administrative - 01 garage Abri - 01 station de service - 01 magasin
Service collecte des déchets	Nombre de secteurs	13 secteurs
	Mode de collecte	- Système porte à porte (environ 80 %) - Système apport volontaire (environ 20 %)
	Moyens matériels de pré collecte	- 06 caissons métalliques - Important nombre de bacs à ordures ménagères (Acquisition de 1500 bacs en cours)
	Moyens matériels de collecte	- 13 camions dont 10 à bennes tasse uses et 03 basculantes * 06 camions de 6 T * 04 camions de 3,5 T * 03 camions de 3 T - 03 camions dont 02 à bennes tasseuses et 01 à benne basculante de 6 T - 01 camion ampli roll de 6 T pour transport des caissons métalliques
	Rotation de collecte	01 rotation par jour pour les 13 secteurs
	Temps et horaires de collecte	07 H de travail continu par jour soit : - en été : de 04 H à 11 H - au printemps : de 05 H à 12 H - en hiver et en automne : de 06 H à 13 H
	Temps de la rotation	04 à 05 H
	Moyens humains de collecte	78 personnes dont 13 chauffeurs et 65 éboueurs. Soit 01 chauffeur et 05 éboueurs par secteur
	Collecte hors circuit	Selon nécessité
Service	Nombre de secteurs	13 secteurs
balayage	Moyens matériels	Equipement pour 01 balayeur composé de : 01 brouette + 01 balai cantonnier + 01 pelle
	Moyens humains	168 personnes (éboueurs et balayeurs) dont 124 titulaires, 44 filets sociaux
	Temps et horaires de travail du balayage	-Agents titulaires: 07^h soit de 06 h à 13h - Agents filets social : 04h soit de 06h à 10h

Source (service de nettoiement et de l'hygiène APC Saïda, 2012)

Photo n° 01: Camion de collecte à benne tasseuse

III.2 .4 Analyse de la situation actuelle de collecte

La ville de Saïda présente principalement deux modes de collecte des déchets ménagers:

1' La collecte de porte à porte

1' La collecte par points de regroupement

La collecte au niveau de la commune se fait généralement journalièrement sept (07) jours par semaine, tôt le matin.

Les habitants utilisent des récipients de tous genres et de tous types métalliques et plastiques, des sacs plastiques de toutes formes et couleurs et des caisses en bois, en plastique et en carton qu'ils déposent sur les trottoirs.

La collecte se fait généralement de porte à porte avec certaines exceptions par apport volontaire dans certaines cités. Le service de gestion des déchets dispose plus au moins des moyens de transport adéquats mais un personnel insuffisant, non qualifié et non sensibilisé, ne disposant d'aucun moyen de sécurité. Il en est de mrme pour le nettoyage de la voie publique. Le cadre de vie n'est pas réellement dans un mauvais état d'insalubrité. Cependant dans certaines cités et quartiers, il est critique.

La méthode la plus adoptée dans la ville de Saïda et l'EPIC du CET sont le service de collecte porte à porte, bien qu'il existe dans les différents secteurs urbains des zones spécifiques desservies par des points de regroupement. Il s'agit pour ces derniers surtout des marchés, de certaines institutions, d'habitats collectifs et parfois de zones d'habitat pour lesquelles l'accès est difficile, notamment les différents bidonvilles installés à la périphérie de la ville entre autre celui de Dhar Cheih, Sersour.

Le tableau ci-dessous, relate la répartition de la collecte quotidienne par secteur de la ville de Saïda.

Tableau 8 : Répartition de la collecte quotidienne par secteur de la ville de Saïda.

SECTEUR	QUARTIER	GESTION
01	CITE EL BADR+DHAR CHIH	APC
02	HAI SALEM II+CITE RIADH+LOT EL BADR+ LOT RIADH+ 128LOGTS OPGI+ 200 LOGTS OPGI	EPIC
03	CITE EN NASR+ CITE EL FETH+ CITE 05 JUILLET+LOT 05 JUILLET+CITE UNIV 2000 Lits	EPIC
04	CITE EL AZHAR+ ZHUN NORD	APC
05	250 LOGTS+400 LOGTS+Amrous+ BOUKADDA+LOT MATERNITE	APC
06	OUED EL Oukrif + CENTRE VILLE	APC
07	CENTRE VILLE+CITE CASTORS	APC
08	LA WILAYA+QUARTIER SALEM I+ SIDI CHEIKH SERSOUR	EPIC
09	ZHUN OUEST	APC
10	COMMANDANT MEJDOUB	APC
11	DAOUDI MOUSSA + EL BORDJ	APC
12	BOUKHORS II (partie haute)	APC
13	BOUHORS I (Partie basse)	APC

Source : (EPIC CET SAÏDA, 2012)

Cette collecte quotidienne n'obéit pas à un découpage en secteurs homogènes mais à des itinéraires dictés par des raisons de commodité et de timing.

Très souvent les 13 secteurs existants représentent une citée ou plusieurs citées limitrophes géographiquement. Un même secteur pourrait collecter des zones très éloignées les unes par rapport aux autres, ce qui entraîne une perte considérable de temps et un manque d'efficacité des opérations. Ce découpage en secteur adopté actuellement par la direction de la maintenance, des moyens généraux et de l'environnement est complexe et ne facilite pas les missions de collecte.

Elle est organisée selon trois axes :

ü La collecte quotidienne,

ü Les corvées spéciales et retouches qui concernent les marchés, les points noirs et certaines citées,

ü Le balayage.

Les secteurs urbains disposent de dépôts de nettoiement qui sont des points de regroupement et d'appel des balayeurs et des éboueurs au niveau du service du nettoiement et de l'hygiène, Boukhors, el Badr, Commandant Mejdoub et Daoudi Moussa . En plus du balayage, ils interviennent également dans la collecte des déchets (retouches), le désherbage. Ces dépôts sont rattachés à la direction de la maintenance, des moyens généraux et de l'environnement (service du nettoiement et de l'environnement).

Pour accomplir ses fonctions, la direction de la maintenance, des moyens généraux et de l'environnement de la commune de Saïda, gère un certain nombre de camions et d'effectifs opérationnels (chauffeurs, éboueurs et balayeurs)

Le tableau ci-dessous indique la répartition des effectifs affectés par centre de rattachement.

Tableau 9 : Répartition des effectifs affectés par lieu de rattachement

centre	Eboueurs	balayeurs	Total
Parc central	83	45	128
Boukhors	03	15	18
El Badr	00	16	16
Daoudi Moussa	00	04	04
Cdt Mejdoub	00	02	02
Total	86	82	168

Source : (APC Saïda, 2012)

Les moyens humains et matériels affecté à la collecte des déchets à travers la commune est de treize 13 chauffeurs et treize 13 camions à savoir dix 10 camions à bennes tasseuses et trois 03 camions à bennes basculantes.

III.2 .5 Présentation des déchets à la collecte

La présentation des déchets urbains à la collecte est en fonction du mode de collecte adopté dans la zone concernée.

Dans les zones desservies par le service de collecte de porte à porte, les déchets sont présentés par les habitants au bord des rues, devant l'immeuble qu'ils habitent, à l'heure habituelle de passage des véhicules de collecte mais malheureusement également très souvent après passage des véhicules de collecte,

Dans les zones desservies par le service de collecte par point de regroupement, les populations doivent apporter leurs déchets aux points de regroupement aménagés par la direction du nettoiement.

Dans le cas du service de collecte porte à porte, les déchets ménagers sont présentés dans des sacs en plastique d'emballage d'un volume de 5 à 10 litres déposés à l'intérieur de poubelles plastiques à deux roues de capacité 240 litres mises à la disposition des habitants par la direction du nettoiement depuis l'année 2000. Il a été constaté néanmoins que les déchets sont également tout simplement mis en tas au bord de la rue.

Photo n° 02 : Poubelles plastiques de 240 litres

La faible contenance et la fragilité des sacs les rendent absolument inadaptés aux besoins du stockage des déchets solides.

La population emploie outre ces sacs, tout autre type de récipient de récupération ; à titre d'exemple on peut citer, des sacs en toile de jute, en papier, des bidons d'huile ou de peinture, des cartons de récupération.

Des bidons ou sceaux en métal ou plastique dur, sont également utilisés comme poubelles et réutilisés plusieurs fois.

Dans le cas de collecte par points de regroupement, les lieux de réception aménagés par la direction du nettoiement sont constitués par :

Des caissons : mis en place et régulièrement enlevés par le service de collecte. Ces caissons, d'un volume de 6 à 10 m3, sont fabriqués par la SNVI. Ils sont en tôle d'acier renforcée par des traverses. Entièrement clos, ils sont munis de volets permettant d'y jeter les déchets. Ces caissons sont le plus souvent vétustes.

Des niches : construites en parpaing ou béton. Contrairement aux caissons, elles ne disposent pas de système de protection contre les intempéries ou les animaux.

Des colonnes : de capacité 1,3 à 1,5 m³, munies d'un système d'ouverture et de fermeture par trappe.

Des déchets simplement mis en tas correspondant à des dépôts de gravats de démolition ou de grands sacs de déchets de restauration sur lesquels viennent s'ajouter des déchets ménagers formant ainsi des points noirs. Ceux-ci offrent généralement un aspect peu agréable en raison des nuisances olfactives, sanitaires et esthétiques nécessitant l'intervention de corvée spéciale et d'engin lourd (pelle).

III.2. 6 Fonctionnement du Centre d'enfouissement technique de Saïda

La commune de Saïda dispose d'un centre d'enfouissement technique qui est opérationnel depuis le mois d'avril 2008, il gère les déchets ménagers générés de 07 communes à savoir celle de Saïda, Ain El Hadjer, Ouled Khaled, Maamora, Ain Skhouna, Moulay Larbi et Sidi-Ahmed avec 02 centres de transferts celui de Maamora et Sidi-Ahmed.

La quantité de déchets ménagers générés par les communes de Sidi-Ahmed et Moulay Larbi sont déposées au niveau du centre de transfert d'Ouled Djelloul (commune de Sidi Ahmed), et celle des communes de Maamora et Ain Skhouna au niveau du centre de transfert de Maamora. Qui sont à leur tour transférés au niveau du CET de Saïda.

Ces centres de transfert dépendent de l'EPIC, au même titre que le nettoiement et la maintenance. Le personnel et le matériel sont propres à cette unité et répondent à des missions bien précises.

La gestion des déchets ménagers générés passe par plusieurs étapes au niveau du centre d'enfouissement technique à savoir :

1ère étape : A l'arrivée du camion, l'ingénieur chimiste prélève un échantillon de déchets pour contrôle.

Photo n° 03 : L'ingénieur chimiste prélève un échantillon de déchets

2ème étape : Le camion est dirigé vers le pont bascule afin d'évaluer (pesée) la quantité des déchets à décharger.

Photo n° 04 : Pesée de camion sur le pont bascule

3ème étape : une fois la quantité déchargée, le personnel chargé du tri procèdent au tri manuel à l'aide des gants des dits déchets faute d'inexistence d'une chaîne de tri mécanisée.

Photo n° 05 : Emballage du plastique trié

Tous genres de ces déchets triés tel que le plastique, papier carton, métaux, verre, textiles, cuir, bois sont déposés au niveau des quais de stockage et seront mis en vente aux enchères par l'EPIC gestionnaire du CET. Les autres matières organiques seront enfouies au niveau du casier.

4ème étape : cette opération consiste au terrassement et au nivellement par le biais d'un bull (opération mécanisée).

Photo n° 06 : Bull de terrassement

5ème étape : cette opération consiste au compactage par le biais d'un compacteur appelé autrement Pied de mouton (opération mécanisée).

Concernant les autres déchets résultants de l'abattage des volailles, les produits alimentaires expirés sont acheminés et déposés au niveau du CET dans un casier spécial réserve à ce genre de déchets.

III.2. 6. 1 L'organisation des taches du personnel du CET

Elle est présentée de manière détaillée l'attribution des différentes tâches affectées aux personnels du CET. Celle-ci est composée comme suit :

Direction :

La direction dispose d'un Directeur, un Comptable principal, un Aide Comptable, un facturier, un Magasinier et un Secrétaire de Direction

Photo n°07 : Bureau d'administration du CET de Saïda

Direction technique :

n 01 Ingénieur chimiste qui assure le contrôle des déchets, prélèvement des échantillons du lixiviats, le contrôle technique de l'enfouissement

n 01 Agent Electromécanicien, assure la réparation et l'entretien des équipements électromécanique, la réparation de l'éclairage.

n 01 Chef d'équipe des travaux d'enfouissement des déchets.

n 01 aiguilleur et 01 aide aiguilleur, dirigent et orientent les camions des dépôts des déchets.

n 02 Agents de tri des objets encombrants tel que les appareils électroménagers, les produits ferreux et les pneumatiques, tandis que le tri des autres déchets se fait à la base au moment de la collecte des déchets par les éboueurs à savoir le plastique, papiers et cartons.

n 02 Enginiste, un conducteur du bull est chargé du terrassement l'autre du compacteur (Pied de mouton) des déchets au niveau du casier.

n 01 Conducteur du rétro-chargeur est chargé de l'amenée de la terre végétale, nettoyage de la piste à l'intérieur du casier.

n 02 Agents d'entretien sont chargés de l'entretien du bull, compacteur et le matériel roulant, un chef d'atelier mécanique et un mécanicien et un aide mécanicien.

Section pesée

Elle dispose d'un Chef de section pesée, Facturier, un Agent de pesée, un Surveillant du pont bascule

Section gardiennage et sécurité

n 02 Agents de sécurité (assurent la sécurité durant la journée).

n 08 Gardiens de nuits.

III. 2. 6. 2 Devenir des déchets une fois stockés dans le ce1t11-10'1-nIERX7AA1-T 1-1241-11271X1-

Les déchets vont se dégrader, lentement à l'intérieur de la décharge il y a de la matière organique et de l'humidité. Ces deux éléments donnent naissance à l'activité de bactéries. Ces bactéries sont au coeur du mécanisme de fermentation aérobie(en présence d'air) puis anaérobie (sans présence d'air) des déchets. Il se passe aussi d'autres transformations physiques et chimiques complexes.

Tous ces phénomènes sont à l'origine des nuisances et de pollutions, les principaux étant les lixiviats et les biogaz.

Les lixiviats (appelés aussi " jus de décharge ", lessivât ou percolât) sont les eaux qui passe au travers (percolation) des déchets et qui se mélangent avec des bactéries et des substances chimiques (matières minérales et organiques).

Photo n° 08 : Bassin de lixiviats de CET de Saïda

Le biogaz est un mélange composé essentiellement de méthane et de dioxyde de carbone (le rapport CH4/CO2 est d'environ 60/40 en phase de méthanogènes) Le biogaz représente une source d'énergie et de chaleur mais il a cependant un impact non négligeable

sur l'environnement. (Céline, 2006).

III.2 .7 Analyse et estimation à l'horizon 2030

La prévision de l'évolution quantitative probable des déchets, au cours de l'horizon de planification, fournit des informations quant au dimensionnement de toutes les installations nécessaires à la gestion des déchets. Ces données sont en conséquence beaucoup plus importantes que la prévision de la composition des déchets.

III.2 .7. 1 Taux d'accroissement

Tableau 10 : Taux d'accroissement de la population de la ville de Saïda

Taux d'accroissement	Taux d'accroissement	Taux D'accroissement
1987/1998	1998/2008	1987/2008
2.80	1.11	2

Source : DPSP ex DPAT de Saïda

Les données démographiques s'appuient sur deux sources disponibles, notamment les recensements de la population réalisés en 1987, 1998 et 2008 publiés par l'Office National des statistiques (ONS) et la Direction de la programmation et du Suivi Budgétaire (DPAT), montre que le taux d'accroissement est rapide dans les premiers dix ans (1987/1998) que celui entre (1998/2008) comme le graphe ci-après indique .

Figure 5 : Taux d'accroissement moyen de la ville de Saïda au cours des périodes
intercensitaires

III.2 .7. 2 Estimation de l'évolution la population à l'horizon 2030

Le tableau ci-dessous relate l'évolution de la population de la ville de Saïda à l'horizon 2030.

Tableau 11 : Estimation de l'évolution la population à l'horizon 2030

Population 2012	Population 2015	Population 2020	Population 2025	Population 2030
173 255	183 830	202 996	224 124	247 451

Source : ONS ORAN 2012

Le tableau ci-dessous relate l'évolution de la population de la ville de Saïda par secteur à l'horizon 2030.

Tableau 12 : Estimation de l'évolution la population à l'horizon 2030 par secteur

SECTEUR	POPULATION RGPH 2008	2012	2015	2020	2025	2030
1	28 680	31 457	33 382	36 857	40 693	44 928
2	8 092	8 875	9 419	10 399	11 481	12 676
3	29 461	32 313	34 291	37 860	41 801	46 151
4	9 577	10 504	11 147	12 307	13 588	15 003
5	13 944	15 294	16 230	17 919	19 784	21 844
6	7 520	8 248	8 753	9 664	10 670	11 780
7	8 799	9 651	10 242	11 308	12 484	13 784
8	6 984	7 660	8 129	8 975	9 909	10 941
9	7 982	8 755	9 291	10 258	11 325	12 504
10	5 412	5 936	6 299	6 955	7 679	8 478
11	12 039	13 205	14 013	15 471	17 082	18 859
12	11 562	12 681	13 458	14 858	16 405	18 112
13	7 910	8 676	9 207	10 165	11 223	12 391
Total	157 962	173 255	183 860	202 996	224 124	247 451

Source : ONS ORAN 2012

III.2 .7. 3 Estimation de la quantité des déchets générés à l'horizon 2030

L'estimation de l'évolution quantitative et qualitative des déchets est liée au taux de croissance de la population et à la quantité de déchets générés par an.

Ce point examine l'évolution de la quantité des déchets produits par la ville de Saïda à l'horizon 2030 par secteur par an et par tonne, sachant que les prévisions de déchets dans une région dépendent de l'accroissement démographique, nous avons essayé de faire, ci-dessous, une analyse du développement démographique à partir des informations recueillies.

> Quantité générée par habitant et par jour

Tableau 13: L'évolution de la quantité des déchets générés par kilogramme, par habitant et par jour de la ville de Saïda jà l'horizon 2030.

Années	2012	2020	2030
Kg / Hab / Jour	0,76	0,76	0.76

(PROGDEM, 2012)

Nous avons considéré que le taux d'accroissement naturel de la population se maintiendra durant toute cette période à 2%, et la quantité des déchets générés par habitant et par jour soit de 0.76 KG/Hab/Jour

> Quantité générée de la population en Tonne par an

Tableau 14 : L'évolution de la quantité des déchets générés par tonne, par habitant et par an de la ville de Saïda à l'horizon 2030.

2012	2015	2020	2025	2030
48 061	51 003	56 311	62 172	68 643

Source : ONS ORAN 2012

De ces statistiques, doit dépendre à court, moyen et long terme, la stratégie de la gestion des déchets ménagers urbains au niveau communal, wilaya, régional et national.

Tableau 15: Evolution de la quantité des déchets générés de la ville de Saïda par secteur à l'horizon 2030.

SECTEUR	2012		2015		2020		2025		2030
1	8	726	9	260	10	224	11	288	12	463
2	2	462	2	613	2	885	3	185	3	516
3	8	964	9	512	10	502	11	596	12	802
4	2	914	3	092	3	414	3	769	4	162
5	4	243	4	502	4	971	5	488	6	059
6	2	288	2	428	2	681	2	960	3	268
7	2	677	2	841	3	137	3	463	3	824
8	2	125	2	255	2	490	2	749	3	035
9	2	429	2	577	2	845	3	142	3	469
10	1	647	1	747	1	929	2	130	2	352
11	3	663	3	887	4	292	4	738	5	232
12	3	518	3	733	4	122	4	551	5	024
13	2	407	2	554	2	820	3	113	3	437
Totales	48	061	51	003	56	311	62	172	68	643

Source : ONS ORAN 2012

Cette augmentation substantielle des déchets à entrainer, sous la double pression de la croissance démographique et la sursaturation des infrastructures urbaines, un total dysfonctionnement des modes de gestion des services chargés de la gestion des déchets.

III.2 .7 .4 Evolution de la population et des quantités des déchets générés de la ville de Saïda à l'horizon 2030

Figure 6 : Evolution de la population et des quantités des déchets générés de la ville de Saïda à l'horizon 2030.

La quantité de déchets générés par an est liée au taux de croissance de la population.

Deuxième partie : Etude expérimentale

Chapitre IV

Résultat et Discussion

IV. 1 méthodologie menée pour la détermination des aspects quantitatifs et qualitatifs des déchets.

IV. 1. 1 Sectorisation de la collecte des déchets ménagers de la yille de Saïda

Le plan ci-après représente les limitations des secteurs impliquant le nombre d'habitant, densité et quantité des déchets générés. Ce mode se sectorisation facilite les circuits de collecte parcouru et réduit le nombre de rotations et la Gonsommation carburant lors de la collecte, ainsi que la distance de l'agglomération vers le lieu de traitement (GET).

Source : GET de Saïda 2012

Figure7 : Plan de Sectorisation de collecte des déchets ménagers de la ville de Saïda

IV. 1. 2 Typologie des quartiers et leur répartition par secteurs de collecte

Tableau 16: Répartition des quartiers par secteur et leur typologie.

Secteur	Quartier	Typologie
1	· Cite El Badr · Dhar Cheh	Habitat collectif de type R+4, Habitat individuel et Habitat précaire (bidonville)		2
· Cité Riadh · Hai Salem II · Lot El badr · Lot Riadh · 128 Logts Opgi · 200 Logts Opgi	· Habitat collectif de type R+4 · Habitat individuel de type Haouch et villa. · Cité universitaire · Equipements collectifs	3
· Cite El Feth , · Cite Ennasr · Cite 05 juillet · Lot 05 juillet · Cité Univ 2000	· Habitat collectif de type R+4, · Habitat individuel de type Haouch et villa. · Cité universitaire · Equipements collectifs (lycée, école..) · Université	4
· Cite El Azhar · Zhun Nord	· Habitat collectif de type R+4 · Habitat individuel · Equipements collectifs	5
· 399 Logts · 250 Logts · Amrous · Boukadda · Lot maternite	· Habitat collectif de type R+4, · Habitat individuel de type Haouch et villa. · Marché quotidien de fruit et légumes. · Equipements collectifs (lycée, école, maternité)	6
· Oued El Oukrif · CentreVille	· Habitat individuel de type Haouch et villa. · Marché quotidien de fruit et légumes · Marché quotidien d'habillement	7
· Centre ville · Cite Castors	· Habitat individuel de type Haouch et villa · Habitat collectif de type R+4	8
· La wilaya (cité administrative) · Cersour · Sidi Cheikh · Salem I	· Habitat collectif de type R+4 · Habitat individuel de type Haouch et villa. · Equipements collectifs	9
· Zhun ouest	· Habitat collectif de type R+4, · Habitat individuel de type Haouch et villa. · Equipements collectifs	10
· Comandant Mejdoub	· Habitat individuel de type Haouch.	11
· Daoudi moussa · El Bordj	· Habitat individuel de type Haouch · Habitat collectif de type R+4	12
· Boukhors II (pantie haute)	· Habitat individuel de type Haouch et R+4	13
· Boukhors I (pantie basse)	· Habitat individuel de type Haouch

IV. 2 Echantillonnage

Nous avons procédé à la pesée d'un échantillon de dix (10) Kilogrammes prélevé de chaque secteur de collecte au niveau du CET de Saïda, et ensuite nous avons séparé les composants des échantillons de chaque secteur et à l'aide d'une balance nous avons pesé tous les composants de ces échantillons prélevés.

Photo n° 09 : Séparation des composants des échantillons

Photo n° 10 : Pesée des composants des échantillons l'aide d'une balance

IV. 3 Résultats

Nous avons aboutir aux résultats représentés le tableau ci-dessous.

Tableau 17: Répartition des quantités des déchets par secteur et nature des déchets.

Secteur	Unité (Kg)	Matière organique	Plastique	Papier et carton	Métal	Verre		Autres	1
10	7,2	0,7	1,1	0,6	0,2	0,2		2
10	7,6	1,3	0,8	0,2	0	0,1		3
10	6,7	1,3	1,2	0,5	0,2	0,1		4
10	6,8	0,6	0,7	0,8	0,5	0,6		5
10	8,5	0,7	0,3	0	0,1	0,4		6
10	4,5	1,8	3,3	0,1	0,2	0,1		7
10	7,8	1,2	0,4	0,2	0,1	0,3		8
10	7,7	0,9	0,8	0,3	0	0,3		9
10	6,5	1,2	0,5	0,4	0,2	1,2		10
10	8,2	0,9	0,5	0,1	0,2	0,1		11
10	8,5	0,4	0,3	0,4	0,3	0,1		12
10	9,1	0,1	0,2	0,2	0,3	0,1		13
10	8,4	0,4	0,5	0,4	0	0,3		Total (kg)
130	97,5	11,5	10,6	4,2	2,3	3,9		Total (%)
100 %	75 %	9 %	8 %	3 %	2 %	3 %

Les résultats de l'échantillonnage ont permis de recueillir des informations essentielles pour l'identification des déchets, il ressort de cet échantillonnage que la composition des ordures ménagères est très diverse.

La composition des ordures ménagères lors du prélèvement aléatoire des 13 secteurs de la Ville de Saïda, ainsi que le choix aléatoire du contenu de la pesée d'une quantité de 10 Kgs de chaque secteur, nous a permis de constater que 75% des déchets relèvent des matières organiques, en outre les 25% restants de ces déchets se répartissent essentiellement sur les plastiques et le papier et carton, respectivement 9% et 8% , leurs pourcentages sont supérieurs à ceux du métal et du verre à savoir 3% et 2%. La part de papier et carton reste dominante du fait de la collecte d'une partie des déchets relevant des activités commerciales tel que les emballages avec les ordures ménagères.

La figure suivante représente les différents types des déchets des treize (13) secteurs de la ville :

Pourcentage des quantités de déchets de touts les secteurs de
collecte

3%

2% 3%

8%

75%

9%

MATIERE ORGANIQUE PLASTIQUE

PAPIER ET CARTON METAL

VERRE

AUTRES

Figure 8: Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour les treize 13 secteurs de collecte

IV. 4 Interprétation

Les quantités de déchets ménagers générés dans une ville dépendent essentiellement :

> Du niveau de vie, des habitudes et des moeurs de la population à cela nous pouvons ajouter que la production de déchets tend à s'accroître avec le niveau de vie, par exemple les zones résidentielles diffèrent par rapport aux autres zones.

> Des conditions climatiques, ainsi que des variations annuelles et saisonnières. > Des modes de conditionnement des denrées et des marchandises.

Les principaux résultats recueillis au cours de l'échantillonnage sont récapitulés ci-après Secteur 01

AUTRES
VERRE
METAL
PAPIER ET CARTON
PLASTIQUE
MATIERE ORGANIQUE

2% 2%

6%

11%

7%

72%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 1
72%	7%	11%	6%	2%	2%

Figure 9: Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour le secteur 01

Nous avons remarqué au niveau de ce secteur que la matière organique représente un fort taux à savoir 72%, tandis que les autres matières ne reflètent que 28%, dont le papier et carton représente 11%. Ce secteur est constitué de plusieurs cités de type d'habitat collectif et quelques lotissements de type d'habitat individuel.

Photo n° 11: Echantillon prélevé de secteur N° 01

Secteur 02

AUTRES

VERRE

METAL

PAPIER ET CARTON

PLASTIQUE

MATIERE ORGANIQUE

1%

0%

2%

8%

13%

76%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 2
76%	13%	8%	2%	0%	1%

Figure 10: Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 02

Le type d'habitat varie d'un secteur à un autre, parfois d'une façon très remarquable. Dans ce secteur, l'habitat collectif domine, il s'agit de cités de type HLM, de maisons individuelles, ou de constructions individuelles type « Haouch ». Au niveau de ce secteur la matière organique est représentée par 76%, cela se traduit par la quantité importante des déchets de cette générée par les habitants de ce secteur dont l'habitat collectif est prédominant.

Secteur 03

AUTRES

VERRE

METAL

1%

2%

5%

PAPIER ET CARTON

PLASTIQUE

MATIERE ORGANIQUE

67%

12%

13%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 3
67%	13%	12%	5%	2%	1%

Figure 11: Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 03

Quant à ce secteur, la matière organique est relativement inférieure par rapport aux autres secteurs, elle est de 67%, par contre le plastique et le papier sont respectivement de 13% et 12%, cela pourrait se justifier au niveau de ce secteur par la présence de l'université et des résidences universitaires.

Secteur 04

AUTRES

VERRE

METAL

PAPIER ET CARTON

PLASTIQUE

MATIERE ORGANIQUE

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 4
68%	6%	7%	8%	5%	6%

8%

68%

Figure 12:Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 04

La matière organique représente 68% des déchets générés au niveau de ce secteur, quant aux autres matières à savoir le plastique, le papier et le carton, le métal, le verre et les autres matières, représentent 32%.

Secteur 05

AUTRES
VERRE
METAL
PAPIER ET CARTON
PLASTIQUE
MATIERE ORGANIQUE

4%

1%

0%

3%

7%

85%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 5
85%	7%	3%	0%	1%	4%

Figure 13:Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 05

La matière organique représente 85% des déchets générés au niveau de ce secteur, quant aux autres matières à savoir le plastique, le papier et carton, le métal, le verre et les

autres, elles ne représentent que 15%.

Secteur 06

AUTRES

VERRE

METAL

PAPIER ET CARTON

PLASTIQUE

MATIERE ORGANIQUE

1%

2%

1%

33%

18%

45%

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 6
45%	18%	33%	1%	2%	1%

Figure 14: Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 06

On remarque au niveau de ce secteur que la matière organique est relativement faible, elle représente 45%, par contre le plastique et le papier- carton quant à eux, ils représentent 51% de la totalité des déchets. Gela peut se traduire par la présence de deux marchés un pour fruits et légumes, et un autre pour l'habillement. Ges deux marchés sont quotidiens et génèrent des déchets spécifiques.

Photo n°12 : Echantillon prélevé de secteur N° 06

Secteur 07

AUTRES
VERRE
METAL
PAPIER ET CARTON
PLASTIQUE
MATIERE ORGANIQUE

3%

1%

2%

4%

12%

78%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 7
78%	12%	4%	2%	1%	3%

Figure 15: Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 07

La matière organique représente 78% des déchets générés au niveau de ce secteur, quant aux autres matières à savoir le plastique, le papier et le carton, le métal, le verre et les autres, elles ne représentent 22%.

Secteur 08

8%

9%

77%

AUTRES

VERRE

METAL

3%

0%

3%

PAPIER ET CARTON
PLASTIQUE
MATIERE ORGANIQUE

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 8
77%	9%	8%	3%	0%	3%

Figure 16: Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 08

La matière organique représente 77% des déchets générés au niveau de ce secteur, quant aux autres matières à savoir le plastique, le papier et carton, le métal, le verre et les autres, elles ne représentent 23%.

Secteur 09

AUTRES

VERRE

METAL

PAPIER ET CARTON

PLASTIQUE

MATIERE ORGANIQUE

12%

2%

4%

5%

12%

65%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 9
65%	12%	5%	4%	2%	12%

Figure 17: Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 09

Une diminution sensible de la matière organique est à signaler dans ce secteur à savoir 65% des déchets générés, quant aux autres matières, elles représentent 35% dont 12% de plastique. Cela peut se traduire par l'existence d'un marché quotidien de fruits et légumes au niveau de ce secteur.

Secteur 10

AUTRES
VERRE
METAL
PAPIER ET CARTON
PLASTIQUE
MATIERE ORGANIQUE

1%

2%

1%

5%

9%

82%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 10
82%	9%	5%	1%	2%	1%

Figure 18: Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 10

Un fort taux de matière organique soit 82% des déchets générés au niveau de ce secteur est à signaler, les autres matières représentent 18% dont 9% de plastiques.

Secteur 11

AUTRES VERRE METAL PAPIER ET CARTON PLASTIQUE MATIERE ORGANIQUE

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 11
85%	4%	3%	4%	3%	1%

Figure 19:Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 11

La matière organique représente 85% des déchets générés au niveau de ce secteur, quant aux autres matières à savoir le plastique, le papier et le carton, le métal, le verre et les autres, elles ne représentent que 15%.

Photo n° 13: Echantillon prélevé de secteur N° 11

Secteur 12

AUTRES

VERRE

METAL

PAPIER ET CARTON

PLASTIQUE

MATIERE ORGANIQUE

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 12
91%	1%	2%	2%	3%	1%

1%

3%

2%

2%

1%

91%

Figure 20: Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 12

La matière organique représente 91% des déchets générés au niveau de ce secteur, quant aux autres matières à savoir le plastique, le papier et le carton, le métal, le verre et les autres, elles ne représentent que 08%.

Secteur 13

AUTRES

VERRE

METAL

PAPIER ET CARTON

PLASTIQUE

MATIERE ORGANIQUE

3%

0%

4%

5%

4%

84%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

	MATIERE ORGANIQUE	PLASTIQUE	PAPIER ET CARTON	METAL	VERRE		AUTRES	Secteur 13
84%	4%	5%	4%	0%	3%

Figure 21: Répartition en pourcentage des composants des déchets obtenue pour secteur 13

La matière organique représente 84% des déchets générés au niveau de ce secteur, quant aux autres matières à savoir le plastique, le papier et le carton, le métal, le verre et les autres, elles ne représentent que 16%.

IV. 5 Discussion Matière organique

%

100%

40%

80%

60%

20%

0%

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Matière organique

45%

91%

Secteur

MATIERE ORGANIQUE

Figure 22 : Comparaison inter-secteurs concernant la matière organique

Le taux de la matière organique au niveau du secteur 12 est plus important à savoir 91% par rapport au secteur 06, qui est le plus faible soit 45%. Cela peut se traduire par la typologie du secteur 12 est constitué essentiellement d'habitat de type collectif c'est-à-dire des cités ainsi que des maisons individuelles de type « Haouch » et quelques équipements, donc il y'a une forte production de matières organiques générées par les ménages constituants ce secteur. Par contre le secteur 06, est constitué de 02 importants marchés quotients de fruits et légumes et d'habillement, ils sont générateurs de déchets constitués de papier et carton et plastique en général.

Photo n° 14 : Matière organique séparé au niveau de secteur 12

Page 57

Plastique

%

20%

15%

10%

0%

5%

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

18%

Plastique

1%

Secteur

PLASTIQUE

Figure 23 : Gomparaison inter-secteurs concernant le plastique

Le taux de matières plastiques au niveau du secteur 06 est le plus important avec un taux de 18%, le secteur 12 par contre enregistre un faible taux de 01%. Gela peut se traduire par la typologie du secteur 06 qui est constitué d'un important marché quotidien d'habillement et autres articles ménagers, il génère des déchets d'emballage. Gontrairement au secteur 12 qui est constitué globalement d'habitat collectif.

Papier et carton

% Papier et carton

Secteur

40%

33%

30%

20%

10%

2%

0%

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

PAPIER ET CARTON

Figure 24 : Gomparaison inter-secteurs concernant le papier et carton

Le papier et le carton au niveau du secteur 06 constitue un des taux les plus important à savoir 33% par rapport au secteur 12, qui est de 02%. Gela peut se traduire que la typologie du secteur 06 qui est constitué d'un important marché quotidien d'habillement et autres articles tel que la quincaillerie ce dernier génère des déchets en papier et en carton en général. Gontrairement au secteur 12 qui est constitué globalement d'habitat collectif.

Photo n° 15 : Papier et carton séparé de secteur 06

Metal

Métal

Secteur

METAL

%

8%

8%

6%

4%

2%

0%

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

10%

0%

Figure 25 : Comparaison inter-secteurs concernant le métal

Le taux de la matière du métal au niveau du secteur 04 est plus important à savoir 08% par rapport au secteur 05, qui est inexistant lors de notre prélèvement ce jour-ci. Cela peut se traduire que la typologie du secteur 04 est constitué d'habitat collectif, les ménages constituants ce secteur génèrent cette matière qui est composée de boites de conserves telle que les boites de tomates concentrées, confitures etc.

Photo n° 16 : Métal séparé de l'échantillon de secteur 04

Verre

Verre

Secteur

VERRE

%

5%

5%

4%

3%

2%

1%

0%

0%

0%

0%

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

6%

Figure 26 : Comparaison inter-secteurs concernant le verre

Le taux de la matière du verre au niveau du secteur 04 est plus important à savoir 05% par rapport au secteur 8, qui est inexistant lors de notre prélèvement ce jour-ci. Cela peut se traduire que la typologie du secteur 04 est constitué d'habitat collectif, les ménages constituants ce secteur génèrent cette matière qui est composée de débris de verre.

Autres

Autres

Secteur

12%

%

14%

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

12%

10%

4%

0%

8%

6%

2%

2%

1% 1%

6%

4%

3% 3%

1%

1% 1% 1%

3%

AUTRES

Figure 27 : Comparaison inter-secteurs concernant les autres matières

Le taux de la matière des autres composants au niveau du secteur 09 est plus important à savoir 12% par rapport aux autres secteurs tels que le 02, 03, 06, 11 et 12, qui sont insignifiant. Cela peut se traduire que lors de notre prélèvement des échantillons, le secteur 09 a enregistré un taux supérieur. La composition de ces autres déchets est essentiellement constituée de vêtements déchirés, chiffons, chaussures etc.

Photo n° 17 : Autres composants des déchets de secteur 09

IV. 6 Propositions

Un système intégré de gestion des déchets comporte l'ensemble des étapes allant de la collecte jusqu'à l'élimination des déchets à savoir : collecte, transport, traitement et valorisation.

L'analyse du processus de gestion des déchets est liée aux 03 paramètres suivants :

· L'analyse quantitative et qualitative des déchets générés,

· Le diagnostic du système d'organisation actuel,

· L'estimation de l'évolution des déchets générés à l'horizon 2030.

Dans le but d'une gestion rationnelle et efficace mais surtout économique et écologique, nous proposons les deux variantes les plus utilisées sur le plan international.

VARIANTE 01

Le système d'enlèvement ou de collecte de porte à porte. Ce système s'exécute en deux étapes à savoir ;

> La pré-collecte : c'est-à-dire la mise des ordures dans les poubelles au niveau même des foyers puis leur dépôt devant les portes des habitations.

> I jj%i}XiJ.io4 : elle consiste à la collecte des déchets des ménages déposés dans les lieux des résidences et leur transport vers le centre de transfert, la décharge ou la station de traitement.

VARIANTE 02

Le système de collecte de l'apport volontaire, consiste au dépôt des déchets par le générateur lui-même dans un conteneur collectif, dans des lieux préalablement choisis et faciles d'accès. Ce système d'apport est très convenable au tri des déchets.

A ce système, on peut inclure la collecte sélective avec enlèvement et apport combinés. Elle nécessite des différents bacs pour isoler chaque type de déchets.

Pour les deux systèmes, il y a lieu d'inclure les déchets de balayages et les déchets des activités commerciales.

Photo n° 18: bacs pour isoler chaque type de déchets

Photo n° 19: Dépose des déchets de plastique en jette

Photo n° 20: Dépose des déchets de plastique en vrac

La récupération de certain produits comme les différents plastique se fait au niveau de CET par l'implication de récupérateurs qui déposent des sacs en jette ou en vrac

Recommandations

La collecte des déchets se fera suivant un calendrier bien précis, et cela en fonction de la variante proposée c'est-à-dire par " apport volontaire avec prés collecte sélective ".

Procéder à la collecte par type de déchets,

> La collecte des déchets du marché se fera immédiatement après fermeture du marché par l'équipe chargée du secteur,

> Le ramassage des déchets du marché hebdomadaire, se fera immédiatement après que la place du marché sera vide, par l'équipe chargée du secteur,

> Les déchets des institutions de santé feront l'objet d'une collecte à part suivant un calendrier,

> La collecte des déchets de balayage se fera à part en fin de journée de travail,

> Le jour de la fête musulmane de "l'Aïd El Adha", le ramassage des ordures, sera organisé en fin de matinée,

> Le nettoyage et l'entretien du matériel doivent se faire journalière ment à la dernière heure du travail.

IV. 7 Conclusion des résultats et discussions

Dans ce genre d'étude, il arrive souvent que ces données varient d'un prélèvement à un autre car la composition des ordures ménagères collectées est hétérogènes et varient d'un site à un autre d'une part, et d'autre part de l'influence du niveau de vie de la population sur leur composition. Et également suivant les périodes considérées (été, hiver)

L'unité de mesure d'un déchet est exprimée en Kg/Hab/j.

Les déchets ménagers sont essentiellement produits par la consommation des ménages de biens de consommation et de denrées alimentaires, et sont liés aux besoins individuels de ces personnes et aux possibilités de les satisfaire. La composition des déchets et leurs quantités spécifiques sont donc déterminées par les critères suivants :

· Revenu des familles ;

· Pouvoir d'achat de la monnaie nationale ;

· Niveau de vie des familles et besoins de consommation des différents membres de la famille ;

· Type et dimensions de l'emballage de biens de consommation et de denrées alimentaires ;

· Consommation de journaux quotidiens, magazines ;

· Soin des nourrissons (consommation de couches jetables par exemple) ;

· Tri préalable, au niveau des foyers, des déchets ménagers selon les composants récupérables et non récupérables.

En guise de conclusion à notre étude, nous pouvons considérer que nous avons touché du doigts les problèmes liés à la salubrité publique et que les solutions existent et sont à notre portés, elles peuvent être concrétisées sur le terrain pour peu qu'il y est une volonté politique.

Les prélèvements d'échantillons réalisés au niveau du CET de la ville de Saïda nous ont permis de se faire une idée assez précise sur la nature et la composition des déchets générés par l'agglomération de Saïda.